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  • La crise politique en Algérie n’a aucun impact sur la position du pays dans le conflit du Sahara Occidental

    La crise politique en Algérie n’a aucun impact sur la position du pays dans le conflit au Sahara occidental. Telle est la position d’un membre de la direction et responsable des relations extérieures du Front Polisario.

    Mhamed Khadad, membre de la direction et responsable des relations extérieures du Front Polisario, a livré son point de vue sur la crise politique qui sévit actuellement en Algérie et ses possibles répercussions sur la position du pays sur la question du Sahara occidental.

    «La situation en Algérie est une question strictement interne qui concerne l’État et le peuple algériens avant tout», a-t-il déclaré, avant de confier: «Nous souhaitons dans ce cadre la paix, la sécurité, la stabilité et le succès pour le peuple algérien».Le responsable estime que la position d’Alger sur le Sahara occidental devrait «rester la même» car elle découle d’«une question de principe».

    «En ce qui concerne le soutien de l’Algérie à la cause du peuple du Sahara occidental, il n’y a ni réticence ni hésitation dans la position algérienne, qui est une position de principe envers toutes les luttes de décolonisation et d’autodétermination dans le monde», a affirmé Mhamed Khadad.

    Le 2 avril, sur fond du mouvement de contestation populaire qui touche l’Algérie depuis le 22 février, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, a mis fin à son mandat présidentiel. Suite à cette démission, le Parlement algérien a entériné la vacance définitive du poste de Président de la République et désigné le Président du sénat, Abdelkader Bensalah, comme chef d’État par intérim pour une durée de 90 jours. Durant cette période, ce dernier doit s’atteler à l’organisation d’une élection présidentielle à laquelle il n’aura pas le droit d’être candidat.

    News Front, 15 avr 2019

    Tags : Algérie, transition, article 102, Sahara Occidental, Maroc,

  • Dossier DGED (4) Enquête Exclusive. Nos espions à l’étranger

    Par Mehdi Sekkouri Alaoui, envoyé spécial à Amsterdam

    Enquête Exclusive. Nos espions à l’étranger

    Vrais flics et faux diplomates

    Comment la chute d’un agent secret marocain a fait scandale en Hollande, mettant à nu un réseau d’espionnage aux ramifications insoupçonnées.

    Lundi 28 septembre 2008. En ce début de soirée, les cafés d’Oost, quartier multiethnique à l’ouest d’Amsterdam à forte présence marocaine, sont quasi déserts. Cela semble être le cas depuis plusieurs jours, déjà. L’explication à cette étrange désaffection tient en une phrase : les révélations fracassantes sur les activités des services de

    renseignements marocains sur le sol néerlandais. Tout simplement. En moins d’une semaine, les 350 000 personnes que compte la communauté marocaine en Hollande ont appris que des policiers et des responsables politiques, d’origine marocaine eux aussi, flirtaient avec la puissante DGED (Direction générale des études et de la documentation) de Yassine Mansouri. Résultat : un vent de méfiance et de paranoïa souffle depuis sur les “Marokkaanse”, dont beaucoup réduisent désormais leurs “sorties” au strict minimum. “Aujourd’hui, il faut se mettre en tête que tout le monde est susceptible de travailler pour les flics. Même tes proches”, lâche en souriant Ahmed, 29 ans, qui reconnaît avoir changé ses habitudes : “J’ai décidé de moins fréquenter certains endroits et surtout certaines personnes”. Un premier constat que confirme Jamal Ryane, militant associatif à Amsterdam : “Cette affaire a créé un profond malaise au sein de la communauté marocaine. On n’avait vraiment pas besoin de ce genre de scandales, nous sommes déjà suffisamment pointés du doigt…”. Et d’ajouter, déçu : “On croyait qu’avec l’arrivée de Mohammed VI au pouvoir, le temps des barbouzeries de bas étage était révolu. Ce n’est malheureusement pas le cas. Nous sommes toujours aussi fliqués qu’avant”.

    On infiltre bien la police hollandaise

    Flash-back. Nous sommes en mars 2007, les services secrets néerlandais (AIVD, équivalent de la DGST marocaine) envoient une note interne à la direction de la police les informant que deux de leurs membres seraient des collaborateurs des renseignements marocains, la DGED en l’occurrence. La réaction ne se fait pas attendre : la police licencie illico presto Redouane Lemhaouli et Mohamed Ziad pour “violation du secret professionnel” et “manquement au devoir”. Les autorités néerlandaises n’hésitent pas, dans le même temps, à faire part de leur colère à Rabat. Dans la foulée, deux agents secrets, théoriquement rattachés à l’ambassade du Maroc à La Haye, sont priés de quitter le pays sur le champ…

    Dans un premier temps, les deux présumés coupables, Redouane Lemhaouli et Mohamed Ziad, encaissent le coup sans broncher. Le premier, dit “Ré”, est brigadier à Rotterdam. Il est devenu, à 38 ans, une célébrité locale connue pour son engagement dans la société civile, notamment auprès des Marocains. Marié à une Hollandaise, cet originaire du Rif marocain, qu’il a quitté très jeune dans les valises de ses parents, était en 1991 un des tout premiers “étrangers” à rejoindre les rangs de la police. Il est un si bon représentant de l’entente maroco-hollandaise, qu’on lui prête un rôle actif dans la préparation de certaines visites effectuées par des délégations néerlandaises au Maroc. Mohamed Ziad, lui, est un enfant de Hay Mohammadi à Casablanca, arrivé en Hollande dans les années 90. Il est préposé bénévole à l’accueil dans un commissariat de quartier de La Haye depuis moins d’un an. Assistant social à la base, Mohamed, la trentaine, milite dans une ONG dont il est le président : l’association des droits des Marocains aux Pays-Bas. Il est connu pour prendre part, comme nous l’ont confirmé plusieurs sources, “aux manifestations revendiquant la marocanité du Sahara”. Ziad, à qui il arrive de collaborer avec des journaux arabophones au Maroc, a par ailleurs la réputation d’être “proche des employés du consulat du Maroc, qu’il fréquente assidûment”.

    L’espion et la princesse

    L’affaire aurait pu en rester là, sans écho public, si les médias ne s’en étaient pas mêlés. Le 15 septembre, Nova, émission quotidienne phare de la télévision publique néerlandaise, dévoile les barbouzeries supposées du tandem Redouane Lemhaouli – Mohamed Ziad. Le scandale éclate alors au grand jour.

    Rencontré dans les studios de Nova dans la région d’Amsterdam, le journaliste Robert Bas nous confie avoir eu beaucoup de mal à boucler son enquête. “Au début du mois de juillet, nous avions eu des informations selon lesquelles un membre de la police de Rotterdam a été licencié pour espionnage. Nous avons alors entamé notre investigation, qui s’est avérée plus longue que prévu du moment que personne ne voulait répondre à nos questions”. Raison de cette omerta : l’affaire des deux policiers d’origine marocaine, qui promet de remonter jusqu’à un haut niveau de l’establishment local, risque d’éclabousser au passage la famille royale néerlandaise. Et pour cause, en février dernier, la princesse Maxima, épouse du prince héritier Willem Alexander, présidait une cérémonie de remise des diplômes à 57 jeunes immigrés. L’opération, un coup de marketing pour l’intégration des populations immigrées, est parrainée… par un certain Redouane Lemhaouli, épaulé par Mohamed Ziad. Le jour de la remise des diplômes, donc, la princesse trône au milieu d’un parterre de haut rang (le ministre de la Jeunesse et de la Famille, le chef d’état-major des armées, l’ambassadeur du Maroc aux Pays-Bas, etc), parmi lequel s’est glissé Lemhaoudi. Sans oublier Ziad, confortablement installé parmi le public. Séduite par ce programme de réinsertion mis sur pied par “Ré”, la princesse va jusqu’à accepter de le parrainer en le baptisant “Projet Maxima”. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que “Ré”, et son ami “Momo”, feraient l’objet de la fameuse note des services néerlandais quelques semaines plus tard…

    Scandale national

    La diffusion de l’enquête de Nova, le 15 septembre, fait l’effet d’une bombe dans l’ensemble des Pays-bas. Toute la classe politique est montée au créneau pour crier au scandale. Le parti travailliste, membre de la coalition au gouvernement, demande que l’ambassadeur du Maroc soit rappelé à l’ordre. Même requête du côté des chrétiens démocrates. Pour sa part, l’extrême droite de l’ultraconservateur Geert Wilders, connu pour son islamophobie, a carrément exigé l’expulsion du diplomate marocain en poste à La Haye si Rabat ne présentait pas ses excuses dans les plus brefs délais. C’est la crise ouverte.

    Dans la foulée, le ministre des Affaires étrangères, Maxime Verhagen, déclare donner “une importance particulièrement grande à l’affaire”. Devant le Parlement, il confirme le licenciement de Redouane Lemhaouli et le renvoi des deux diplomates marocains, dont l’identité n’a jamais été clairement établie. Le ministre renchérit en précisant que “des explications ont été officiellement demandées au Maroc”. Pour les détails de l’affaire, il faudra repasser. Après un tête-à-tête quelques jours plus tard avec son homologue marocain dans les couloirs des Nations Unies, dont la teneur est restée secrète, Verhagen envoie une lettre aux élus condamnant “l’intervention de certaines parties ou services pour influencer les citoyens d’origine marocaine”. Le responsable néerlandais pointe indirectement la DGED, l’accusant à demi-mots de “porter atteinte à la démocratie et à la souveraineté des Pays-Bas”. Mais il évite soigneusement de déclarer la guerre ouverte : non, tous les détails de l’affaire ne seront pas révélés parce que “le sujet est sensible et l’enquête suit toujours son cours”.

    Une façon bien diplomatique pour éviter la rupture totale avec Rabat. Mais aussi, comme nous l’explique cette source locale, “pour éviter de s’aliéner l’ensemble de la (forte) communauté marocaine aux Pays-Bas”.
    La loi du silence Question : quel genre d’informations Redouane Lemhaouli et Mohamed Ziad pouvaient-ils bien transmettre aux services de renseignements marocains ? “On ne peut pas trancher, répond l’enquêteur de Nova, Robert Bas. Mais d’après tous les éléments d’enquête qui sont passés entre nos mains, nous sommes sûrs de leur culpabilité. Ce n’est pas pour rien qu’on a interdit aux deux hommes d’exercer dorénavant dans la fonction publique ou d’occuper tout autre poste jugé sensible. Et puis, s’ils étaient vraiment innocents, comment se fait-il qu’ils n’ont jamais protesté?”.

    Contacté par TelQuel, Mohamed Ziad a nié catégoriquement être un agent à la solde de la DGED (lire interview). Quant à Redouane Lemhaouli, il a préféré ne pas donner suite aux sollicitations des journalistes. Ce qui laisse la porte ouverte à toutes les supputations. Dont une, particulièrement colportée, comme nous avons pu le constater, tant à La Haye qu’à Rotterdam ou Amsterdam, et qu’une source à Nova nous résume ainsi : “Il est probable qu’il y ait eu un deal entre Lemhaouli et les autorités néerlandaises. En contre-partie de son silence, il ne serait pas poursuivi en justice”. Impossible pour le moment de le confirmer. Mais si Lemhaouli continue de se terrer dans le silence absolu, son entourage se charge de clamer son innocence et va jusqu’à crier au complot. Fomenté par qui ? “Les services de renseignements hollandais pour l’obliger à collaborer, ou l’extrême droite, voire tout simplement des concitoyens (marocains) jaloux de sa réussite”, clame sans conviction Farid Oulad Lahcen, responsable de “La voix des démocrates marocains aux Pays-Bas”, unique organisation engagée dans la défense du tandem Lemhaouli – Ziad.

    Politiciens ou espions ?

    Lemhaouli et Ziad ne seraient pas les seuls à collaborer avec les services de renseignements marocains. Dans les jours qui ont suivi la diffusion de l’enquête de Nova, un conseiller communal de Rotterdam a mis le feu aux poudres en déclarant, dans un programme télévisé, avoir été sollicité par les services marocains. Rencontré à la mairie de la deuxième ville des Pays-bas, Fouad El Haji nous raconte : “Un jour, un ami m’a invité à l’accompagner à une soirée marocaine. Sur le chemin, il m’a clairement demandé de rejoindre un réseau d’informateurs dont il faisait partie. Il m’a dit, pour finir de me convaincre, qu’en contre-partie mon avenir serait pleinement assuré !”. Le conseiller d’origine marocaine (il a vu le jour à Al Hoceïma en 1969) va encore plus loin : “Je peux vous assurer que je ne suis pas le seul homme politique d’origine marocaine à avoir été contacté par les services marocains. Beaucoup ont même répondu favorablement à l’offre qui leur a été proposée”. Mohamed Rebbae, un des premiers députés marocains aux Pays-Bas, basé à Utrecht, joint pour les besoins de notre enquête, abonde dans le même sens : “En 1999, ils (les services marocains) m’ont envoyé un ancien voisin, qui s’est présenté comme un agent des renseignements s’occupant de la communauté marocaine en Espagne. Il m’a clairement signifié que je pouvais avoir tout ce que je voulais si je répondais favorablement à sa demande de collaboration”. Comme Fouad El Haji, Mohamed Rebbae affirme avoir décliné “l’offre”, informant au passage les autorités néerlandaises…qui se sont plaintes à Rabat. “Mon cas n’est sûrement pas isolé. Ils sont nombreux ceux qui sont approchés mais rares sont ceux qui osent le dire”, nous explique encore Rebbae.

    Ce qui est sûr, c’est que le scandale (des services marocains) a pris des proportions énormes en Hollande. Pas au Maroc, où les responsables ont visiblement décidé de “laisser passer l’orage”. Yassine Mansouri, patron des services, Taïeb Fassi Fihri, diplomate numéro 1 du royaume, voire Khalid Naciri, porte-parole du gouvernement, jouent pour le moment la carte de la sérénité, rangeant ainsi “l’affaire” au rayon des faits-divers. En un mot, Rabat fait la sourde oreille. Jusqu’à quand ?

    Mohamed Ziad. Espion, pas espion ?

    Mohamed Ziad est, avec Redouane Lemhaouli, à l’origine du scandale d’espionnage qui secoue les relations entre les Pays-Bas et le Maroc. Il a accepté de nous rencontrer à Amsterdam.

    En mars dernier, vous avez été licencié par la police de La Haye qui vous accuse de collaborer avec les services de renseignements marocains. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?

    A ce jour, je n’arrive toujours pas à réaliser ce qui m’arrive. D’ailleurs, je suis tombé des nues lorsque mes supérieurs m’ont appris la nouvelle. Je ne peux pas être un espion pour la simple raison que je n’ai pas la mentalité qu’il faut, je ne suis pas fait pour ça. Le militant associatif que je suis n’acceptera jamais de travailler pour un service de renseignement, qu’il soit marocain ou néerlandais. Les idéaux et les valeurs que je défends me l’interdisent.

    On vous dit proche des employés du consulat du Maroc, que vous fréquenteriez assidûment…

    Mais ce n’est pas un crime de rentrer dans un consulat du Maroc. Si j’y suis aussi souvent, c’est parce que je suis à la tête d’une association qui défend les droits des Marocains aux Pays-bas. Des gens ayant des problèmes avec l’administration marocaine font appel à moi, et c’est cela qui m’amène à m’y rendre régulièrement pour rencontrer un assistant social, dans le but de leur trouver des solutions. Cela ne prouve en rien que je suis un agent à la solde des services marocains.

    Quel rapport entreteniez-vous avec Redouane Lemhaouli ?

    J’ai rencontré son père en 2001 au sein du consulat du Maroc. Il était là parce qu’il avait lui aussi un différend à régler avec l’administration marocaine. Par la suite, les gens lui ont parlé de moi, il est donc venu vers moi pour me demander des conseils. C’est ainsi que j’ai connu Redouane Lemhaouli, à qui j’ai apporté mon aide dans le cadre du “projet Maxima”. Mon rôle à moi était de lui trouver des jeunes Marocains en situation difficile pour les inclure dans le projet.

    Selon vous, Lemhaouli, alias Ré, est-il un agent au service des renseignements marocains ?

    Pas du tout. Il n’y a pas si longtemps, Lemhaouli s’est vu saisir une maison à Tanger parce qu’il n’arrivait plus à rembourser son crédit. S’il était vraiment un espion, je ne pense pas qu’il aurait eu droit à ce genre de traitement.

    Et vous ?

    Je ne suis pas un espion. Ma propre mère restée au Maroc a été expulsée de son appartement à Casablanca parce qu’elle n’arrivait plus à payer son loyer. Si j’étais un espion, je ne crois pas que cela se serait pas passé ainsi. Et puis au commissariat de quartier où j’étais affecté, je n’étais qu’un simple préposé à l’accueil qui n’avait même pas accès à l’informatique.

    Comment avez-vous appris votre licenciement ?

    Mes supérieurs m’ont appelé du jour au lendemain pour m’annoncer qu’ils ne pouvaient pas me garder, sans autre forme d’explication. Ils m’ont ensuite accompagné à la maison pour récupérer mon uniforme de police. Je n’ai plus de contacts avec eux depuis ce jour-là.

    Si vous êtes innocent, pourquoi avoir choisi de garder le silence ?

    J’aurais pu donner suite à cette affaire, crier au scandale, mais j’ai choisi de tourner la page. Ce travail, en fin de compte, je n’en ai pas besoin. A la base, je suis assistant social, mais actuellement, je suis en arrêt maladie, et je perçois toujours mes indemnités d’invalidité. Ce travail à la police de La Haye, je le faisais à titre bénévole, pour meubler mon temps.

    DGED. Voyage au-dessus d’un nid d’espions

    La Direction générale des études et de la documentation (DGED, service de renseignements extérieurs) est une bien diplomatique appellation pour désigner la toile de l’espionnage marocain tissée à travers le monde. “Diplomatique”, le mot est trouvé. La DGED, nid d’espions au service du royaume, opère la plupart du temps dans le sillage de la diplomatie marocaine à laquelle l’essentiel de ses membres est théoriquement rattaché. La “centrale” a d’ailleurs des airs de diplomatie parallèle, surtout depuis l’avènement de Mohamed Yassine Mansouri, proche (et compagnon de classe) de Mohammed VI, à la tête de la DGED. Un Mansouri, qui a fait partie de la délégation officielle reçue cette semaine par le secrétaire général des Nations Unies, pratiquement au même titre que le ministre des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri… La DGED a classiquement pour tâche de tenir une “veille” (informations et renseignements en tous genres) là où elle se trouve, aux quatre coins du monde. La veille est d’autant plus importante que les pays cibles représentent un enjeu politique important pour le Maroc : cas des voisins du Maghreb, Algérie et Mauritanie en tête, mais aussi de l’Europe (France, Espagne, Belgique, Hollande). Sans oublier les pays à forte implantation islamiste (Soudan, Pakistan, etc.). Concrètement, nos espions ont la tâche (secrète, bien entendu) d’infiltrer les milieux et les réseaux sensibles, à commencer par les rouages des chancelleries occidentales, mais aussi d’encadrer la communauté marocaine à l’étranger. Le but premier de toutes ces activités étant de suivre à la trace les mouvements des “fortes têtes” (activistes politiques, islamistes) marocaines de la diaspora. Comme nous l’ont expliqué plusieurs sources consultées pour les besoins de notre enquête, la DGED a un fort penchant pour les amicales marocaines à l’étranger, réputées très perméables aux infiltrations policières. Même les mosquées, à l’image de tous les lieux de rassemblement communautaire, n’échappent pas à la surveillance des espions venant ou agissant pour le compte de Rabat.

    © 2008 TelQuel Magazine. Maroc. Tous droits résérvés

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    Tags : Maroc, DGED, espions, espionnage, Yassine Mansouri, services secrets, renseignements,

  • Ali Salem Buyemaa, la tenacidad de la lucha saharaui

    Cristina Martínez Benitez de Lugo

    Ali Salem Buyemaa, un ciudadano saharaui de los territorios ocupados que ha sido muy firme en su lucha contra la ocupación, rechazando documentación marroquí y manifestando claramente su postura por la autodeterminación, nos impresionó a todos con el vídeo del 10 de abril en el que él y Nour Eddin Argoubi se fueron a una glorieta en El Aaiún ocupado, se tomaron su tiempo, clavaron tranquilamente en el suelo seis banderas saharauis espaciadas entre ellas, entonaron el himno Labadil Labadil aán takrir al masir (no hay solución sin la autodeterminación) y se dejaron ver.

    La policía de paisano secuestró a Ali Salem al día siguiente frente a una cafetería. Si digo secuestró es porque no hubo una detención en regla, ni policía de uniforme, ni abogado, ni derechos, ni información a la familia. Desaparecido.

    El día 13 le llevaron ante el sustituto del procurador en el Juzgado de Primera Instancia de El Aaiún y le acusan de posesión de drogas y de desacato a la autoridad con violencia. Se aporta como prueba un certificado médico de 60 días de incapacidad del policía supuestamente agredido. La imaginación del fiscal no ha ido muy lejos. Nos ratifica de una manera bochornosa lo que ya sabemos: a los presos políticos se les acusa de cualquier cosa y cuela.

    Saadouni ha negado las acusaciones y no ha consentido en firmar el atestado policial a pesar de las torturas infligidas para que lo hiciera.

    No han permitido que sus seres cercanos le vieran. En la audiencia los propios policías se dedicaron a insultar a la familia.

    Le juzgan el lunes 15 de abril.

    Ali Salem Buyemaa es un irreductible. Desde hace muchos años es noticia por las palizas y las torturas que ha padecido, con la cara desfigurada y amoratada de los puñetazos de las fuerzas de ocupación, con cuchilladas de la policía. Son muchos los plantes de Saadouni, símbolo de resistencia, y todos los ha pagado con la brutalidad marroquí. Ha estado en la cárcel año y medio, de 2016 a 2018, en condiciones durísimas. Él sigue defendiendo lo suyo a cualquier precio. Efectivamente, una persona así es un peligro. Aunque sus métodos sean pacíficos. ¿Alguien puede tomar nota? Se van a cebar con él. Hay que salvar a Saadouni.

    El caso de Ali Salem Buyemaa es una muestra clara de que el cinismo de Marruecos no tiene pudor.

    No se pueden entablar conversaciones supuestamente bienintencionadas al más alto nivel –el marco de las NNUU- cuando una de las partes se ríe a mandíbula batiente de los valores que son nuestro estandarte: los derechos humanos. Marruecos se chulea de todos y quien debe evitarlo consiente.

    Contramutis, 14/04/2019

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Ali Saadouni, répression,

  • Jugement inique au Maroc, solidarité avec les prisonniers du Hirak du Rif

    Communiqué commun et appel à rassemblement

    Nous appelons à rejoindre le Rassemblement de solidarité avec les prisonniers du Hirak du RIF au Maroc, organisé par le Comité de soutien au Mouvement Rifain à Paris

    RASSEMBLEMENT

    SAMEDI 13/04/2019 – 18H30

    LA FONTAINE DES INNOCENTS – MÉTRO CHÂTELET PARIS 75001

    Tard dans la nuit de ce vendredi 5 avril 2019, le verdict en appel du procès des militants du Hirak du Rif est tombé : confirmation des peines révoltantes allant jusqu’à 20 ans de prison ferme !

    Alors que les militants jugés ont porté pacifiquement durant des mois des revendications sociales, économiques, culturelles et politiques les plus élémentaires (droit à la dignité, à la santé, à la reconnaissance effective de la langue amazigh, au désenclavement de la région du Rif…), la réponse du Makhzen marocain a été, comme à son habitude, la répression aveugle et la militarisation renforcée du Rif. Le jugement prononcé démontre pour la énième fois l’absence d’un Etat de droit et d’une justice sociale et démocratique.

    La réponse à ce jugement n’a pas tardé : la foule des militants,es présents et des familles des prisonniers devant le tribunal ont scandé « Vive le peuple », « Vive le Rif », « Etat corrompu »… Ce combat est le prolongement des luttes menées à travers tout le pays et ce depuis le mouvement du 20 février 2011. Il s’inscrit aussi en résonance avec les luttes pacifiques menées dans l’ensemble de l’espace maghrébin, en particulier celle du peuple algérien, pour un Maghreb des peuples pluriel, de la dignité, de la démocratie et de la solidarité.

    Nous, signataires :

    – appelons l’ensemble des démocrates, des femmes et des hommes épris de justice d’exprimer leur indignation face à ce déni de justice.

    – exprimons notre totale solidarité avec le combat des prisonniers du Hirak et leurs familles pour la dignité, la justice sociale et la démocratie.

    – soutenons toutes initiatives pacifiques pour la libération immédiate des prisonniers du Hirak du Rif, des prisonniers des autres mouvements sociaux et des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc.

    Paris, le 11 avril 2019

    Associations signataires :

    ASBL Na’oura – Bruxelles, Association Calima – Alsace, Action Jeunesse – Maroc , Association BEITY – Tunisie, Association des Citoyens Originaires de Turquie – ACORT, Association Arts et Cultures des Deux Rive, Association Droit Devant – France, Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc – ASDHOM, Association Démocratique des Tunisiens en France – ADTF, Association Marocaine des Droits de l’Homme – AMDH, Association Marocaine des Droits de l’Homme – AMDH-IDF, Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis – AFAPREDESA, Association « Freedom Now-Comité pour la liberté d’expression – Maroc, Association Marocaine des Droits de l’Homme – AMDH, Association des Marocains en France – AMF , Association Marocaine des Journalistes d’Investigation – AMJI, Association les Ponts de Genève – Suisse, Association des Travailleurs Maghrébins de France – ATMF, Association Tunisienne de Défense des Valeurs Universitaires – ATDVU, Association Tunisienne des Femmes Démocrates – ATFD , Association des Tunisiens de l’Isère – Citoyens des deux Rives – ATI-CDR, Association des Tunisiens en France – ATF , Association NOVA-Sahara occidental , Cédétim, Agir pour le changement et la démocratie en Algérie – ACDA , Collectif Afrique – CA – France, Collectif Associatif pour l’Observation des Élections – Maroc, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits d e l’Homme en Tunisie – CRLDHT , Comité pour le Respect des Libertés et des Droits Humains au Sahara occidental – CORELSO, Comité de Soutien au Mouvement Rifain à Paris, Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie – CVDT – Belgique, Coordination Maghrébine des Organisations des Droits de l’Homme – CMODH , Coordination Nationale de Sans Papiers – France, E-Joussour Portail Maghreb Machrek , Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling – EMCEMO – Hollande , Fédération des Comités de Soutien au Mouvement Rifain – France – FCSMR, Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR , Fondation Copernic, Forum des Alternatives Maroc – FMAS, Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux – FTDES, Forum Marocain pour la Vérité et la Justice- France(FMVJ-F) , Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires – FUIQP –, Groupe d’amitié Maghreb Europe, France – Association GAME , Immigration Développement Démocratie – IDD, Initiative pour un autre monde – IPAM , Ligue des droits de l’Homme – LDH, Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme – LADDH, Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme – LTDH , Mouvement Alternatives Citoyennes – ALCI/FES, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples – MRAP , Observatoire Maghrébin des Migrations, Observatoire Marocain des Libertés Publiques, Plateforme Euro-Marocaine Migration et Développement – PEMMD, Rassemblement Action Jeunesse – RAJ – Algérie, Réseau Amazigh pour la Citoyenneté – Azetta – Maroc, Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture – REMCC, Sortir du Colonialisme, Union Juive Française pour la Paix – UJFP, Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne – UTAC, Vigilance pour la Démocratie et l’Etat Civique – Yaquadha Tunisie

    Syndicats

    Confédération syndicale des commissions ouvrières (CCOO) – Espagne , Secrétariat international de la CNT (Confidération, Syndicat assos solidaires – France, Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Syndicat Solidaires – France

    Partis

    ENSEMBLE , Europe Ecologie Les Verts – EELV , Front Populaire de Tunisie – France Nord, Nouveau Parti Anti-Capitaliste – NPA , Parti Communiste des Ouvriers de France – PCOF, Parti Communiste Français – PCF , Parti d’Avant-Garde Socialiste – PADS – Maroc, Parti de Gauche – PG, Parti des Indigènes de la République – PIR, Parti Socialiste Unifié – Maroc section France, Parti des Travailleurs de Tunisie – PTT, La Voix Démocratique – Maroc – région Europe

    Signatures à titre individuel

    Aabou Mohamed, militant associatif, Abdessamad Hichem, traducteur, journaliste – Tunisie, Abdessamad Soukaina, Afarki Abderrahim, bibliothécaire – Paris, Affes Hafedh, militant associatif, Agrebi Najoua, juriste , Ahram Ayad, militant des droits humains France/Maroc , Ainani Khadija, militante des droits humains – AMDH, Aïssani Farid, militant politique, Faïza Aït-Kaci, informaticienne, militante associative, Akrouf Sanhadja, féministe, militante associative, Alamartine Françoise, militante écologiste, Allal Mourad, militant associatif, Allal Tewfik, militant associatif , Amara Jean-Claude, militant associatif – DROIT DEVANT, Azahoum Boualem, militant associatif, , Baaboura Noureddine, militant associatif , Bahri Noureddine, militant des droits humains – Meknes – Maroc, Bailleul Sébastien, délégué général du CRID., Baschet Claudine, comédienne, Bazza Mohamed, militant associatif, Belhaj Yahya Fathi, écrivain – Tunisie, Belhassen Souhayer, ancien présidnte de la FIDH, Belkaddar Farouk, militant associatif , Ben Achour Sana, universitaire, militante féministe – Tunisie, Ben Azzouz Nabil, militant associatif , Ben Slimane Moncef, universitaire – Tunisie , Ben Youssef Adnane, militant associatif, Benabderrahman Abdelaziz, militant des droits humains, Benhaïm Raymond, économiste – France/Maroc , Benhiba Tarek, militant associatif, Benkaddour Selim, militant des droits humains , Bensaad Ali, géographe, Bensaid Mohamed, militant associatif, Bentahar Mohammed, militant associatif, Benyakhlef Mohamed, conseiller municipal – Villeneuve St Georges, Bessis Sophie, historienne, Bhar Mohamed, musicien, Bouamama Said, sociologue, militant associatif, Bouguerra Larbi, universitaire, membre de l’Académie tunisienne Bait al Hikma, Bouraba Omar, militant associatif, Bourges Joseph, militant associatif, Bouzeid Ali, défenseur des droits humains, Bruckert Jean-Paul, militant politique, Brugel Fabienne, metteuse en scene Compagnie NAJE, , Chaïbeddera El Mehdi, professeur de lettres françaises, écrivain (Maroc), Chammari Khemaies, militant des droits humains, ancien ambassadeur – Tunisie, Chaouat Gérard, directeur de recherche émérite, syndicaliste FSU, militant politique, Charfi Mounir, journaliste – Tunisie, Chenchabi Hédi, militant associatif, Cherbib Mouhieddine, militant des droits humains, Chérif Khadija, sociologue, militante féministe – Tunisie, Coquerel Eric, député France Insoumise, Credi Zohra, historienne – Tunisie, , Dahmani Ahmed, universitaire, militant des droits humains – Algérie , Dreano Bernard, militant associatif, Dridi Mohsen, militant associatif , , El Kellil Charfieddine, avocat, activiste tunisien, El Manouzi Rachid, militant des droits humains, Elkherchi Driss, militant associatif, ElKhorchi Driss, militant associatif – Bruxelles, Ellouzi Salma, cadre d’entreprise à Rabat, Errida Noureddine Anouar, militant associatif – Agadir Maroc, , Fabbiano Giulia, anthropologue, Faoual Raoudha, militante associative , Farbiaz Patrick, militant écologiste, Fath Jacques, expert des questions internationales , Fenniche Frej, ancien haut fonctionnaire du haut commissariat aux droits de l’homme., Fawzi Saïd, militant associatif, France, Ferjani Claudette,, Ferjani Mohamed Chérif, professeur émérite de science politique et d’islamologie, Fricaudt Magali, militante associative, , Gaillot Jacques, Mgr, évêque, Galissot René, historien, Gleize Jérome, conseiller minicipal de Paris , militante anti-raciste , , Haidour Mohamed, syndicaliste – Espagne , Harbi Mohammed, historien, Harir Zaher, président de FORSEM, Haudoin Gilles, conseiller régional de Normandie – Ensemble, Helier Odile, citoyenne, , Jatri Mahmud, défenseur des droits humains, Jendoubi Kamel, militant des droits humains, Johsua Samy, conseiller Mairie 13/14 Marseille, , Kadri Aïssa, sociologue, Khalfa Pierre, économiste, Fondation Copernic, Khélil Abdelmoumène, militant des droits humains LADDH – Algérie, Khériji Mohamed Salah, ancien membre de la direction de la LTDH, Kissous Robert, militant des droits humains , Kleiche Abdessalem, militant écologiste, , Laabi Abdellatif, écrivain , Lahmer Annie, conseillère régionale – EELV – IDF, Le Marec Jean-Paul, militant associatif, , Maaninou Larbi, militant des droits humains – France/Maroc, Machta Insaf, critique de cinéma, Maglaha Hamma-Ayna, responsable associative, Mahfoudi Tahar, auteur, ancien détenu politique, Mahieux Christian, Réseau syndical international de solidarité et de luttes, Manceron Gilles, historien, militant LDH – France , Mangenot Marc, militant associatif, Maquin Françoise, citoyenne – France, Martin Miriam, conseillère régionale Occitanie, Ensemble – France Insoumise, Marzin Regis, journaliste, chercheur indépendant – Paris, Massiah, économiste Gustavo, militant alter-mondialiste, Menebhi Abdou, militant associatif – Hollande, Mermet Henri, militant politique, Messaoud Romdhani, militant des droits humains – Tunisie , Messaoudi Karim, militant associatif, Metin Umit, militanta associatif, Mkechri Aziz, militant associatif – Bruxelles, Mongib Maati, historien – Maroc , Moutik Bachir, militant associatif , , Najar Noureddine, militant politique, , Ouchelh Brahim, militant des droits humains , Oueslati Ramzi, militant associatif, , Pailler Aline, journaliste, Pellissier Jean-François, porte parole d’ENSEMBLE, Perochon Eric, ami du Maghreb pluriel, Pouillot Henri, president Sortir du Colonialisme , , Rabia Mounir, enseignant – France, Rachid Tarik, journaliste – Maroc, Ravenel Bernard, ancien président de l’ AFPS, Rousset Pierre, ESSF , Ryadi Khadija, coordinatrice de la CMODH et prix ONU des droits humains , , Samarbakhsh Lydia, responsable à l’INternational du PCF, membre du Comité, Schwertz Favrat Odile, militante associative, Senoussi Noureddine, militant associatif – France , Sezerino Glauber, animateur site Intercol, Simonnet Danielle, conseillère de Paris – France Insoumise , Slama Hassen, universitaire – Italie, Szatan Claude, militant associatif, Sbai Abderrafi, , Tahani Najet, MC université du Maine, Tahani Taoufik, universitaire – France, Tazi Nadia, philosophe, Temlali Yassine, historien, essayiste, Tirsal Mohamed Ahmed, militant associatif , Torre Pascal, responsable du secteur International du PCF –Maghreb/ Moyen Orient , Toukabri Tarek, militant associatif, Trifi Mokhtar, ancien président de la LTDH – Tunisie, Tubiana Michel, avocat, président d’honneur de la LDH, Vianna Pedro, poète, homme de théâtre – France, Whitney Anthony, militant politique, Zizi Mohamed Radouane, journaliste, Zniber Abdallah, militant associatif

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, prisonniers rifains,

  • Sahara Occidental : Autodétermination et répression

    La politique, fondée sur des faits accomplis, constitue l’une des graves injustices qui se sont répétées tout au long de l’histoire. Dans le cas du Sahara Occidental, le fait accompli a été imposé par la France au Conseil de Sécurité.

    Grâce au soutien de Paris les violations commises par le Maroc envers la population sahraouie et la MINURSO ont acquis, en raison de leur continuité dans le temps, un caractère constant et durable au point de rendre évident l’échec des tentatives onusiennes de résoudre le conflit quadragénaire du Sahara Occidental sur la base des paramètres de la légalité impossible.

    Autant la France que le Maroc ont joué sur le facteur du temps, un élément susceptible de se tourner contre eux en raison de la détermination des sahraouis à faire respecter leurs droits légitimes.

    Si la France, gràce à son droit de veto, a pu conspirer contre les sahraouis et le droit international au nom des intérêts économiques et géopolitiques, il n’est pas moins vrai qu’elle a échoué à configurer la volonté des sahraouis en raison de son soutien à la répression que le Maroc pratique contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés.

    Le machin de l’ONU tel qui l’a qualifié le président français De Gaulle est un jouet entre les mains de puissances qui tentent de donner une nouvelle définition au principe d’autodétermination en vue de rendre l’occupation marocaine définitive. Mais elle a échoué à imposer sa solution en raison de sa flagrante partialité dans la question du respect des droits de l’homme.

    Autodétermination et répression sont deux éléments incompatibles qui doivent être dissociés afin de convaincre de la bonne foi du Maroc et de la communauté internationale. Louer la proposition marocaine alors que la matraque sévit sans scrupule est un indice du manque du sérieux du Conseil de Sécurité et de l’instituion onusienne en général.

    Si autodétermination veut dire liberté de décision, dans le cas du Sahara Occidental, ce sont les Etats-Unis et la France qui décident au détriment du Droit international et des droits de l’homme les plus élémentaires. Une stratégie qui risque de se retourner contre la stabilité de toute la région et les peuples de l’Afrique du Nord puisque Paris et Washington poussent les sahraouis à reprendre les armes.

    Par conséquent, le soutien du Conseil de Sécurité au droit des sahraouis à l’autodétermination n’est qu’un leurre tant que la MINURSO n’a pas de prérrogatives pour superviser les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental.

    El Correo Diplomático Saharaui

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, autodétermination, ONU, MINURSO, droits de l’homme,

  • Sahara Occidental : La MINURSO se heurte à la fermeté du Front Polisario

    Grâce aus pressions de la France au Conseil de Sécurité, l’ONU est devenu une officine aux ordres du Maroc.

    Le rapport périodique présenté par le Secrétaire Général de l’ONU au même Conseil est devenu un ramassis de louanges et de congratulations adressés aux autorités marocaines tout en regardant ailleurs en ce qui concerne les dépassements et les violations perpétrées par le Maroc au Sahara Occidental.

    En ce qui concerne les violations des droits de l’homme, sous pression de Paris, le Conseil de Sécurité renvoie les sahraouis au Conseil National des Droirs de l’Homme (CNDH), une entité fantoche reniée même par les activistes des droits de l’homme marocains et qui sert de parechoc aux dépassements du régime marocain.

    Depuis 2007, la France se livre à cette politique de pression sur les sahraouis en vue d’imposer la pseudo-solution d’autonomie au Sahara Occidental. Le Conseil de Sécurité est allé dans le même sens. Dupés par les français, les américains ont joué le jeu. C’est ainsi que ses résolutions sont devenues scandaleusement partiales convaincu que les sahraouis allaient rendre les armes et se prosterner devant le chantage de la France.

    Les autorités onusiennes ont commencé à considérer le Front Polisario comme la partie faible dans ce contentieux à qui elles pourraient imposer les choix du Maroc et de son mentor français. Mais ses calculs sont tombés à l’eau grâce à la fermeté des autorités sahraouies.

    Face à la décision franco-marocaine de restreindre la liberté du mouvement aux sahraouis dans les territoires libérés, le Front Polisario refuse de rencontrer les responsables de la MINURSO en dehors de ces territoires. Dans ce dernier rapport sur le Sahara Occidental, Antonio Guterres en a parlé.

    « Les relations entre la MINURSO et les parties sont restées bonnes malgré des désaccords sur un certain nombre de questions. Les rencontres entre dirigeants de la MINURSO et du Front POLISARIO, qui devraient avoir lieu à Rabouni conformément à une pratique établie de longue date, n’ont toujours pas repris. La MINURSO communique régulièrement et a des contacts professionnels quotidiens avec le Front POLISARIO par l’intermédiaire de son bureau de liaison à Tindouf et en utilisant divers moyens électroniques. Les visites de mon Représentant spécial dans les camps de réfugiés et les contacts avec la société civile et d’autres interlocuteurs concernés dans la région de Tindouf ont pu se poursuivre sans obstacle »,a-t-il dit au paragraphe 52 de son dernier rapport.

    « À titre provisoire et lorsque le besoin s’en fait sentir, mon Représentant spécial rencontre le coordonnateur du Front POLISARIO à l’extérieur de la zone de la Mission. Une rencontre de ce type a eu lieu le 28 février. Une telle solution s ’explique par l’importance de maintenir une communication efficace et de bonnes relations de travail au service du mandat de la MINURSO, et elle facilite certes l ’exercice par celle-ci de ses responsabilités en matière de prévention des conflits. Toutefois, il ne saurait s’agir que d’une solution provisoire, due à ce que l’appel que j’ai lancé à revenir à la pratique établie de longue date des rencontres à Rabouni est resté sans réponse. De son côté, le Maroc a fait savoir qu’il s’opposait à la fois à la position du Front POLISARIO et à la solution provisoire » a-t-il ajouté.

    Ainsi dont, le Maroc veut dicter à la MINURSO l’endroit où elle doit rencontrer les autorités sahraouies.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, Antonio Guterres,

  • Nouveau rapport sur l’industrie du phosphate du Sahara Occidental

    En 2018, le Maroc a expédié 1,93 million de tonnes de phosphate du Sahara Occidental occupé, d’une valeur estimée à 164 millions de dollars. Trouvez dans le rapport tout ce que vous devez savoir sur les volumes, les valeurs, les navires et les clients.

    Ci-dessus : Le rapport montre que le Maroc dépend de plus en plus d’un nombre réduit de clients pour ses exportations.

    Western Sahara Resource Watch (WSRW) sort aujourd’hui la sixième édition de son rapport annuel P pour Pillage, un rapport documentant le commerce du minerai de phosphate du Sahara occidental au cours de l’année dernière.

    Le rapport détaille un volume total de 1,93 million de tonnes d’exportation du Sahara Occidental en 2018, d’une valeur estimée à 163,88 millions de dollars, expédiés par 33 vraquiers. Ces exportations sont en augmentation par rapport à 2017. Les importations de la production marocaine au Sahara Occidental en 2018 sont du fait de six sociétés de quatre pays différents, tandis qu’environ 72 sociétés ont été identifiées au niveau international comme possédant ou exploitant les navires qui ont transporté le minerai de phosphate jsuqu’aux aux importateurs.

    Téléchargez le rapport ici (version Web en anglais, 3 Mo, version française à venir).

    Bien que le volume total exporté soit plus élevé que l’année précédente, il est à noter que le principal importateur, Nutrien Ltd, du Canada – à lui seul responsable pour près de 50% des cargaisons de l’année – a décidé d’arrêter fin 2018 toutes importations en provenance du territoire occupé. Ainsi prennent fin les exportations marocaines du minerai du conflit sahraoui en Amérique du Nord.

    Néanmoins en 2018, deux nouveaux clients entrent en jeu : Coromandel Ltd en Inde, responsable d’une seule petite cargaison, et Sinofert Holdings Ltd en Chine, dont Nutrien est le deuxième plus gros propriétaire.

    Bien qu’aucun phosphate du Sahara Occidental n’ait été exporté vers l’Europe au cours des deux dernières années, il existe toujours des sociétés européennes impliquées dans le transport de la matière litigieuse. L’opérateur le plus impliqué est le groupe danois Ultrabulk A / S, qui a transporté 6 des 33 cargaisons expédiées en 2018. Un nombre non négligeable de navires utilisés pour l’expédition du phosphate appartiennent à des sociétés grecques.

    WSRW a observé que depuis que des navires transportant du phosphate du Sahara Occidental ont été arrêtés au Panama et au Cap en 2017, pas un seul navire pareillement chargé n’a transité par le cap de Bonne-Espérance ou par le canal de Panama. De même tout au long de 2018.

    Des rapports P pour Pillage ont également été publiés en 2014, 2015, 2016, 2017. WSRW appelle toutes les entreprises impliquées dans le commerce à cesser immédiatement tout achat de phosphates du Sahara Occidental jusqu’à ce qu’une solution au conflit soit trouvée et que le peuple sahraoui ait pu exercer son droit fondamental à l’autodétermination. Les investisseurs sont invités à interpeller les compagnies, ou à désinvestir à moins que les entreprises ne s’engagent formellement à se retirer de ce commerce.

    Le rapport en anglais peut également être téléchargé ici en version imprimable, 18 Mo.

    Source : WSRW, 8 avr 2019

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, phosphates, spoliation, pillage,

  • Sahara Occidental : Observations et recommandations du SG de l’ONU

    – Une solution du conflit est possible. Ceci dit, pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, il faudra une volonté politique forte non seulement de la part des parties et des États voisins, mais aussi de la communauté internationale. En conséquence, je prie instamment les membres du Conseil de sécurité, les amis du Sahara occidental et les autres acteurs concernés à engager le Maroc et le Front POLISARIO à saisir l’occasion qui se présente à eux et à continuer de participer de bonne foi et sans conditions préalables au processus de tables rondes lancé par mon Envoyé personnel.

    – La quête d’une solution à ce conflit prolongé se heurte à un problème fondamental, qui est que de tous les côtés fait défaut la confiance dans la volonté des autres de participer sérieusement et régulièrement à ce processus. Créer la confiance voulue prendra certes du temps, mais les parties, leurs voisins et la communauté internationale se doivent d’apporter leur concours à un processus qui encourage cette confiance. J’exhorte les parties à poser activement des gestes de bonne foi qui démontrent leur volonté d’aller de l’avant. En procédant à la destruction de son dernier stock de mines terrestres, le Front POLISARIO a déjà fait un premier pas en ce sens.

    – La deuxième table ronde a montré que toutes les délégations sont conscientes que très nombreux sont ceux qui placent leurs espoirs dans ce processus politique, et parmi eux d’abord tous ceux dont l’existence est directement affectée par le conflit. Le prix à payer pour le conflit au Sahara occidental, en termes de souffrance de la population, d’absence de perspectives pour les jeunes et de risques pour la sécurité, est beaucoup trop élevé pour être acceptable. Je me félicite donc que les délégations aient décidé de poursuivre ce processus et de se rencontrer à nouveau dans ce format de la table ronde, et j’engage les parties à continuer de chercher un compromis.

    – J’exhorte les parties à respecter et promouvoir les droits de la personne, à régler les questions en suspens en la matière, à resserrer leur coopération avec le HautCommissariat aux droits de l’homme et les mécanismes des Nations Unies chargés des droits de l’homme et à faciliter leurs missions de suivi. Une surveillance indépendante, impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de la personne est nécessaire pour assurer la protection de tous les habitants du Sahara occidental.

    – Il n’y a eu aucun échange de coups de feu entre les parties depuis la création de la MINURSO en 1991, ce qui prouve l’efficacité de ses activités quotidiennes de prévention des conflits et de ses attributions en matière d’alerte précoce. Grâce à ces activités, elle a réussi à désamorcer des tensions, à régler des violations présumées ou potentielles des accords militaires et à maintenir la confiance des parties dans les accords de cessez -le-feu.

    – Les contraintes qui bloquent l’accès de la MINURSO à certains interlocuteurs, accès dont elle a pourtant besoin pour mieux assister mon Envoyé personnel, pour mieux informer le Conseil de sécurité et pour mieux apprécier sa propre situation sur le plan de la sécurité, font obstacle à l’accomplissement de son mandat et à une saine organisation de sa sécurité. J’exhorte le Maroc à lever ces contraintes et à donner à la Mission libre accès à ses interlocuteurs locaux.

    – Comme je l’ai expliqué au paragraphe 53, mon Représentant spécial a rencontré le coordonnateur du Front POLISARIO à l’extérieur de la zone de la Mission, à titre de solution provisoire. Parce qu’elles facilitent une communication efficace, ces rencontres aident la Mission à s’acquitter pleinement de son mandat et à jouer son rôle de prévention. Une fois de plus cependant, je demande fermement au Front POLISARIO de revenir à la pratique solidement établie qui voulait que ces rencontres avec ses dirigeants eussent lieu à Rabouni.

    – J’engage les parties à maintenir un dialogue constructif avec la MINURSO et à collaborer avec elle dans la recherche de solutions satisfaisantes aux violations du cessez-le-feu tant récentes que persistantes évoquées dans la section du présent rapport consacrée aux activités opérationnelles de la Mission, conformément aux dispositions de l’accord militaire no 1 et aux autres accords relatifs au cessez-le-feu, sans sortir du cadre établi et en respectant pleinement l’impartialité et l’indépendance de la Mission. Pour que le climat soit propice à la reprise du processus politique, il faut absolument maintenir la paix et la stabilité sur le terrain.

    – Je suis toujours préoccupé par la sécurité et la sûreté des observateurs militaires non armés de la MINURSO au Sahara occidental, en particulier à l’est du mur de sable où ils sont très vulnérables face aux menaces posées par les groupes criminels et terroristes, et ceci malgré la protection régulièrement assurée par le Front POLISARIO. Je remercie les deux parties de leur volonté constant e de protéger les membres du personnel et les installations de la MINURSO, et le Conseil de sécurité du soutien qu’il apporte aux efforts déployés par la Mission pour renforcer la sécurité de ses installations, et j’engage le Conseil à continuer de soutenir ces efforts.

    – Je remercie les pays qui fournissent des contingents à la Mission d’avoir permis d’augmenter le nombre de femmes parmi les observateurs militaires. Cette augmentation a déjà eu un impact positif notable sur la Mission et contribue aux efforts que je fais pour parvenir à la parité des sexes à l’ONU. Je les encourage vivement à confirmer cette tendance favorable.

    – La MINURSO demeure un élément central des efforts déployés par l’ONU pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable du conflit qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. La présence des Nations Unies au Sahara occidental est essentielle et constitue un facteur actif de prévention des conflits en maintenant la paix et la stabilité au service du processus de paix. La Mission est aussi la principale et souvent la seule source d’information et de conseils sur la situation dans le territoire pour moi-même, le Conseil de sécurité, le Secrétariat et mon Envoyé personnel. Je recommande donc au Conseil de proroger son mandat. L’action menée par la MINURSO est en effet essentielle pour préserver le climat stable, pacifique et constructif dont le processus de paix conduit par mon Envoyé spécial a besoin pour progresser.

    – Je tiens à remercier mon Envoyé personnel pour le Sahara occidental, M. Horst Köhler, pour ses efforts inlassables. Je remercie également mon Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, M. Colin Stewart, pour la diligence avec laquelle il dirige la Mission. J’exprime ma gratitude au général de division Wang Xiaojun, dont le tour de service comme commandant de la Force vient de s’achever, et je souhaite la bienvenue au général de division Zia Ur Rehman (Pakistan) dans ses nouvelles fonctions. Enfin, je remercie les hommes et les femmes de la MINURSO du dévouement dont ils continuent de faire preuve, dans des conditions difficiles et éprouvantes, au service du mandat de la Mission.

    Source : Rapport du SG de l’ONU sur le Sahara Occidental

    Tags: Sahara Occidental, MINURSO, ONU, Antonio Guterres, Maroc, Horst Kohler,

  • Sahara Occidental : Difficultés auxquelles se heurtent les opérations de la MINURSO (rapport)

    – Comme je l’écrivais dans mon rapport précédent (S/2018/889, par. 55 à 57), les interprétations divergentes qu’ont les parties du mandat de la MINURSO continuent de poser un problème majeur aux opérations de la Mission et sont souvent à l’origine de critiques virulentes et systématiques de ses activités.

    – Comme conséquence de l’une de ces interprétations, la MINURSO n’a pas accès à des interlocuteurs locaux à l’ouest du mur de sable, ce qui continue de limiter sa capacité d’évaluer en toute indépendance la situation au Sahara occidental, à des fins d’analyse ou de sécurité, et donc de s’acquitter de cette partie de son mandat qui consiste à prêter assistance à mon Envoyé personnel. Ces restrictions n’ont fait que s’aggraver pendant la période considérée, et ceci alors même que mon Envoyé personnel demandait à mon Représentant spécial de l’aider à maintenir des contacts avec certains interlocuteurs locaux. Cette demande a conduit le Maroc à s’y opposer à nouveau catégoriquement, au motif que ces contacts seraient incompatibles avec le mandat de la Mission.

    – En outre, l’image d’impartialité de la Mission est compromise par le fait que le Maroc continue d’imposer aux véhicules de la MINURSO de porter des plaques d’immatriculation marocaines à l’ouest du mur de sable (ibid., par. 56), contrairement à l’accord de principe conclu avec le Gouvernement marocain en 2015.

    – La menace que constituent les groupes terroristes et la criminalité organisée au Sahel continue de poser de graves problèmes de sécurité, surtout dans les espaces désertiques à l’est du mur de sable, en particulier pour les patrouilles terrestres et les convois de ravitaillement de la Mission. La MINURSO est pleinement convaincue de la volonté du Front POLISARIO de protéger ses bases d’opérations statiques, mais la menace extrémiste en provenance d’autres points du Sahel n’en demeure pas moins préoccupante de par sa nature même.

    Source : Rapport du SG de l’ONU sur le Sahara Occidental

    Tags : Sahara Occidental, MINURSO, Maroc, Antonio Guterres, Front Polisario, Horst Kohler, table ronde,

  • Italie : Un réfugié marocain égorge un jeune italien « parce qu’il avait l’air heureux »

    BREIZATAO – NEVEZINTIOU (06/04/2019) Les juges indiquent que le suspect a avoué le meurtre de Stefano Leo, 33 ans, qui a été poignardé mortellement sur les rives du Pô à Turin le 23 février. Il voulait tuer quelqu’un pour le plaisir.

    Le suspect, Saïd Machaouat, un marocain de 27 ans, s’est rendu à la police ce week-end.

    « Je suis le meurtrier de Stefano Leo. Je viens me rendre. Je me sens traqué par les Carabiniers… Parmi tous les gens qui passaient, j’ai choisi de tuer ce jeune homme parce qu’il avait l’air heureux. Et je ne pouvais pas supporter son bonheur » a indiqué Machaouat.

    « J’ai décidé que je devais tuer quelqu’un. J’ai été acheté un ensemble de couteaux et je les ai tous jeté sauf le plus aiguisé. Ensuite j’ai été à Murazzi et j’ai attendu. Quand j’ai vu ce type, je n’ai pas supporté son air heureux. »

    « Je l’ai vu, il m’a regardé et j’ai pensé qu’il devait souffrir comme moi. Je lui ai tranché la gorge avec mon couteau… Je voulais tuer un homme comme moi, lui enlever tous rêves, ses enfants, ses amis et ses proches. »

    (Source : Voice of Europe)

    Breizatao, 6 avr 2019

    Tags : Maroc, Saïd Machaouat, Stefano Leo, meurtre, assassinat, Italie, homicide,