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  • La réalité du Sahara Occidental découverte par un jeune marocain

    Témoignage d’un jeune marocain, récemment immigré en Belgique. Il a été envoyé au Comité le 28 mars 2019.

    Crédits photo : Morgane Wirtz

    « Je m’appelle Youssef.

    C’est le nom que je me suis donné le jour où j’ai quitté le Maroc en juin 2017.

    Depuis l’âge de 8 ans, j’ai commencé à poser des questions sur les règles que la vie m’imposait, je n’acceptais pas de devoir (ou pas) faire des choses juste parce que… la religion, les coutumes, les règles de la maison, de l’école. Je posais beaucoup de questions, trop pour mes parents. Pour eux j’étais un enfant difficile. Mon père est un homme très violent qui boit de l’alcool et qui fume le kif et le hashish. En plus de me frapper très souvent quand je faisais trop de bruit, il me donnait accès à ses drogues, il ne voyait pas de mal dans le fait qu’il me rendait dépendant de ces produits ; c’était normal pour lui et cela me tenait calme. J’étais un junkie dès l’âge de 12-13 ans, alcoolique dès mes 15 ans.

    Ma mère m’aimait, mais elle n’avait pas de pouvoir dans la maison, sur sa propre vie, elle aussi me frappait régulièrement. Mon frère ainé a pris le même parcours violent que mon père.

    J’ai quitté la maison pour la première fois quand j’avais 11 ans, trop jeune pour une vie dans la rue. Quand j’avais 15 ans j’ai quitté ma maison définitivement après une dernière bagarre avec mon frère ainé, bagarre qui m’a envoyé à l’hôpital pour des soins en urgence à ma tête. Je ne pouvais plus tolérer la violence au sein de ma famille. Depuis ce moment jusqu’à mon arrivée en Belgique en janvier 2018 j’ai vécu dans la rue. C’étaient 7 longues années.

    Les années dans la rue, je me sentais un étranger partout, parmi les arabes j’étais rare, je n’étais plus musulman et j’avais des critiques sur le gouvernement et la famille royale ; dans le Rif, j’étais un étranger parce que arabe du milieu du pays avec une autre langue, d’autres coutumes, au Sahara j’étais un marocain tout court.

    Les premières années dans la rue, je suis resté dans le nord du pays, surtout dans le Rif. Pour ‘gagner ma vie’ je cherchais dans les poubelles des objets que je pouvais vendre, parfois, si j’avais de la chance je pouvais travailler quelques jours. Et j’ai volé quand je n’avais plus rien et j’avais faim ou besoin d’une dose de drogue. J’ai aussi passé 4 mois dans une prison marocaine pour un vol.

    Jusqu’à ce moment là seule chose que j’avais entendue à la maison, à la radio et TV, à l’école, était que le Sud du Maroc était une terre où il y avait des problèmes et où le gouvernement marocain dépensait beaucoup d’argent dans des projets de développement. J’entendais que le Polisario était une bande de maffioso qui empêchait les sahraouis de Tindouf de rentrer au Maroc.

    C’est dans la prison que j’ai entendu pour la première fois un autre son de cloche sur le Sahara occidental. Jusqu’à ce moment là seule chose que j’avais entendue à la maison, à la radio et TV, à l’école, était que le Sud du Maroc était une terre où il y avait des problèmes et où le gouvernement marocain dépensait beaucoup d’argent dans des projets de développement. J’entendais que le Polisario était une bande de maffioso qui empêchait les sahraouis de Tindouf de rentrer au Maroc.

    Quelques temps après ma libération, j’ai pris mon petit sac à dos, une bouteille de vodka et deux bières et j’ai quitté Rabat en direction du sud pour connaître cette terre. J’ai voyagé beaucoup à pied, aussi en bus, en taxi, de nouveau en bus…

    Durant la première partie de mon voyage, j’ai fait la connaissance d’un jeune qui était aussi en route vers le sud. Quand il m’a vu boire ma bière il me disait que j’allais provoquer un accident à cause de cela et que la mort de tous les passagers serait sur mon compte. Néanmoins nous avons continué notre chemin vers le sud ensemble.

    Arrivé à Tiznit, j’ai commencé à me poser des questions sur mon voyage, il n’y avait que des pierres, du sable, qu’est-ce que je faisais là-bas ? Ce n’était pas ma place.

    Après Goulimine, Tan-Tan, le Sahara Occidental !

    Je ne savais pas ce que j’allais faire, où et comment j’allais vivre ; je savais juste que je voulais découvrir la réalité sur le Sahara occidental, les sahraouis et le Polisario.

    Est-ce que c’était vrai que les sahraouis étaient des victimes du Polisario et le Polisario des criminels, ou y avait-t-il une autre vérité ? Est-ce que la marche verte était contre l’Espagne et pas contre les sahraouis, parce que les sahraouis étaient des marocains. De plus en plus de questions qui demandaient une réponse.

    Arrivé à El Aiun, le jeune avec qui je voyageais me confessait qu’il était un militaire marocain au Sahara mais qu’il en avait marre, il me disait que sa maison ici n’était qu’un abri et que pour le reste il n’y avait que le désert, qu’il gagnait que 300$ par mois, qu’il était loin de ses parents et il devait leur envoyer chaque mois une partie de ses 300$ pour qu’ils puissent vivre ; qu’ il était donc obligé de rester.

    Du fait que je n’avais aucune pièce d’identité avec moi, je ne pouvais pas prendre une chambre dans le même hôtel que lui, j’ai trouvé pour moi un chambre dans un hôtel où ils acceptaient des sans papiers à 4€ par nuit. C’était bien pour une nuit, le lendemain j’ai commencé à chercher du travail pour pouvoir louer une chambre, seule manière pour éviter des contrôles policiers.

    Je me suis rendu au marché, au port ; je n’ai pas trouvé du travail mais il y avait une ‘eau de vie’ très forte, distillée des dattes, le Meh’ia. Avec cet alcool très fort, je pouvais retourner dans la rue.

    Dans le port d’El Aiun j’ai vu beaucoup de poissons et pour des prix très bas. Il y avait du travail mais pour pouvoir travailler il faut être marocain et avec des papiers, les sahraouis ou les sans-papiers n’avaient aucune chance.

    Il n’y avait pas d’opportunités pour moi à El Aiun, donc j’ai décidé de continuer encore plus vers le Sud pour trouver des réponses et du travail.

    J’ai pris le chemin pour Boucraa, mais à part de la police je n’ai rien trouvé pour moi. En tant que marocain, on peut se sentir en sécurité au Sahara, je n’ai jamais vu autant de policiers marocains qu’ici et cela, seulement pour protéger les Marocains.

    Encore toujours sans travail, je passais de nouveau les nuits dans la rue, sur le sable, sur des pierres, je buvais, fumais, mais toujours ‘protégé’ par des portraits du roi Mohammed VI ; impossible d’échapper à ses yeux ! Les endroits où j’ai dormi pendant cette période étaient bien plus propres que mes places au Maroc. Après quelques jours j’entendais que Dakhla était le meilleur endroit pour trouver du travail, donc je me suis mis de nouveau en route. Pour 12€ un camionneur marocain m’a amené jusqu’à Dakhla. Malheureusement il voulait aussi ‘des services en nature’ pour le passage. Ça m’a choqué profondément. Je l’ai frappé mais par peur d’être dénoncé il m’a néanmoins amené jusqu’à Dakhla. Durant mes années dans la rue, ça m’est arrivé plusieurs fois. Parfois c’était plus difficile de convaincre ces hommes que je ne voulais pas ; même en Espagne et ici en Belgique ça m’est arrivé encore plusieurs fois. La vie dans la rue est dangereuse.

    J’ai vu beaucoup de bases militaires le long du chemin.

    À Dakhla, la première chose qui m’a frappé est le fait que le centre-ville est occupé par les marocains et que les sahraouis sont poussés dehors, vers les bidonvilles dans des vieilles petites maisons. Les maisons des Marocains étaient toutes des nouvelles maisons et avec des étages, il y avait beaucoup de travail dans la construction. J’ai tourné quelques jours pour trouver du travail mais même ici c’était difficile, j’entendais toujours : ‘va voir là-bas, va voir là-bas…’ J’ai très vite appris que c’est ton nom de famille qui importe pour trouver travail. Pour les Sahraouis le travail était de toute façon exclu.

    La ville était pleine de policiers et d’agents de sécurité en uniforme et en civil, beaucoup plus qu’au Maroc même ; en tant que Marocain, on pouvait se sentir parfaitement en sécurité ici contrairement à la situation au Maroc ; pour les Sahraouis la question de sécurité est toute autre.

    Après 3-4 jours j’entendais parler d’un Moulay, un grand entrepreneur d’Agadir qui avait beaucoup de chantiers et qui cherchait des travailleurs. Je suis allé le voir pour demander du travail et il m’a accepté. Il me donnait 20 Dirham (2€) pour conclure le contrat de travail et il me demandait de me présenter le lendemain matin à 7.30h et que mon salaire serait de 8€ par jour. Par peur de ne pas être à temps, j’ai dormi là-bas devant la porte du chantier. Quand Moulay m’a trouvé dormant devant la porte le lendemain, il m’a demandé où j’habitais. Après ma réponse : ‘dans la rue’, il m’a offert un abri sur le chantier si en contrepartie j’allais veiller sur la sécurité du chantier. Le climat étant très agréable, connaissant personne, étant complètement seul, j’ai accepté son offre.

    Dans ce milieu de travailleurs marocains, j’entendais plusieurs fois que je devrais faire très attention avec les Sahraouis ‘parce qu’ils sont dangereux, ils tuent pour rien, ils ont déjà tué plus de 500 policiers, ils font la guerre,…’ Moi, je n’avais pas peur, parce que j’étais sûr que si je ne faisais rien de mal, les Sahraouis, ne me feraient pas du mal non plus ; c’était mon avis depuis que je vis dans la rue.

    Après 15 jours, le travail sur ce chantier est terminé, nous déménageons vers un autre chantier cette fois-ci à Messira, un quartier sahraoui.

    Ce quartier sahraoui était l’opportunité rêvée pour commencer à poser des questions, je voulais savoir. C’est ici, à Messira que j’ai rencontré Tawalou, un jeune sahraoui ouvert et prêt à répondre à mes questions. Il ne me traitait pas comme ennemi juste par le fait d’être marocain. Je lui ai posé beaucoup de questions, il m’a répondu à chaque question avec patience. Je lui ai raconté ce que je connaissais sur le Sahara et les Sahraouis, ce que la radio, TV, l’école, tout le monde au Maroc racontait et croyait. Je l’écoutais, je réfléchissais… J’ai ressenti le « shimta », le sentiment d’être trahi par tous ceux [Marocains et colons marocains installés au Sahara Occidental] qui m’avaient parlé du Sahara et des Sahraouis, qui m’ont menti.

    J’ai parlé aussi avec des jeunes marocains avec qui je travaillais mais ils ne m’écoutaient pas. Quand Tawalou, ou d’autres Sahraouis me rendaient visite dans mon petit abri, les marocains n’entraient pas, ou s’ils étaient déjà là, ils s’en allaient très vite. Ils avaient peur, ils ne voulaient pas savoir, ils ne voulaient pas rencontrer les Sahraouis, ils étaient tellement convaincus de leur version des choses qu’ils ne pouvaient et ne voulaient pas entendre d’autres voix. J’avais des problèmes avec les Marocains du fait que j’étais ami avec des Sahraouis.

    Fin 2013 Tawalou m’a raconté Gdeim Izik, il m’expliquait ce qui se passait là-bas, le pourquoi de cette action non-violente. Grâce à Tawalou et ses amis j’ai commencé à me rendre compte de la réalité des Sahraouis, du Sahara occidental.

    Tawalou et ses amis, sa famille m’invitaient les vendredis pour partager un repas de couscous, un thé,… Fin 2013 Tawalou m’a raconté Gdeim Izik, il m’expliquait ce qui se passait là-bas, le pourquoi de cette action non-violente. Grâce à Tawalou et ses amis j’ai commencé à me rendre compte de la réalité des Sahraouis, du Sahara occidental.

    Un jour j’étais dans la rue avec Tawalou et la police arrivait. Devant nos yeux ils attaquaient un jeune qui se promenait, ils le jetaient par terre, lui mettaient des menottes et l’amenaient avec eux dans leur voiture. D’autres Sahraouis qui avaient aussi vu ce qu’il se passait ont voulu m’attaquer, mais Tawalou m’a protégé, ils leur disaient que moi j’étais un ami. Le jeune qui a été amené par la police a passé 6 mois à la prison.

    Une chose de laquelle on n’entendait pas parler au Maroc est la différence que faisait le gouvernement marocain entre ce qu’il donnait aux sahraouis et ce que recevaient les marocains qui vivaient au Sahara. Ce que les marocains me racontaient est : « les Sahraouis ne peuvent pas travailler mais ils reçoivent 200€ par mois et de la nourriture ».

    Selon moi, il s’agissait d’une façon, pour le Royaume, d’encourager les Sahraouis qui vivent dans les campements à venir s’installer au Sahara. Les Marocains, de leur côté, reçoivent aussi de l’aide pour vivre au Sahara mais moins. C’est cependant toujours beaucoup plus que les Marocains qui vivaient au Maroc même.

    Quand le roi venait en visite au Sahara, il y avait toujours deux jours fériés, il n’y avait pas de travail, même pas à la maison. Chaque personne recevait un pain et une boîte de thon pour fêter la visite et tout le monde devrait sortir dans la rue pour accueillir le roi.

    Je me souviens maintenant d’un autre grand événement : la visite et le rapport de la visite de Ban Ki-Moon. Le gouvernement marocain avait organisé plusieurs autocars gratuits pour les marocains de Dakhla afin d’aller manifester à Rabat contre le rapport du secrétaire général qui avait ‘osé’ dire que le Sahara est un territoire occupé.

    Quand je me promenais à Dakhla le soir, je voyais des camions et des camions, des longues files. Ils arrivaient vides et retournaient pleins le lendemain. La marchandise portait des cachets « Agadir » et « Essaouira ». Ils transportaient des melons, des tomates, du poisson,…

    Quand je me promenais à Dakhla le soir, je voyais des camions et des camions, des longues files. Ils arrivaient vides et retournaient pleins le lendemain. La marchandise portait des cachets « Agadir » et « Essaouira ». Ils transportaient des melons, des tomates, du poisson,…

    Je voyais partir aussi des bateaux remplis de sable.

    Après quelques mois je me suis bagarré avec des jeunes marocains sur la question du Sahara. Mes amis sahraouis étaient fiers de moi.

    Au cours de la période durant laquelle j’ai vécu à Dakhla, j’ai beaucoup entendu parler de l’Europe. Après cette bagarre, il était clair pour moi que je ne pouvais pas vivre entouré des marocains, ni au Maroc ni au Sahara non plus ; partout je rencontrais des difficultés parce que je posais des questions, je parlais, je disais ce que je pensais. Je cherchais la liberté de dire ce que je pense, j’ai décidé qu’il était temps de partir vers l’Europe.

    Je dis au revoir à mes amis sahraouis, je n’avais plus d’amis marocains à Dakhla et je suis retourné au Maroc. Sur mon chemin vers le Nord, j’ai essayé de raconter à mes amis à Salé et Rabat ce que j’avais appris sur le Sahara occidental et les Sahraouis, mais ils ne me laissaient pas m’exprimer : ‘laisse-nous tranquilles, toi avec la politique !’ Après des mois à Nador, j’ai pu passer à Melilla, de là vers l’Espagne, la France et la Belgique.

    J’espère trouver ici une protection internationale et pouvoir vivre ma conviction de respect pour la liberté d’expression et la solidarité.

    Mon constat final : les Marocains travaillent comme des esclaves, ils ont peur, les sahraouis non, ils n’ont pas peur, ils sont libres mais pauvres.

    Le Maroc a certainement plus d’armes et d’argent et leur machine de lobby est énorme, mais les Sahraouis ont de la patience, travaillent sur le plan diplomatique international, la résistance est leur arme ».

    Youssef Ben Ali

    10 mars 2019

    Source: Comité Belge de Soutien au Peuple Sahraoui

  • L´heure est venue pour un Sahara Occidental libre, réclame la Conférence de la SADC

    Prétoria, 26 mars (Prensa Latina) Liberté et auto-détermination pour le Sahara Occidental: telle est la demande formulée par la Conférence de l’association Communauté Solidaire pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC) lors de la rencontre au sommet qui s’est tenue dans la capitale d’Afrique du Sud.

    Cyril Ramaphosa, le président sud-africain et amphitryon de cette rencontre, a prononcé le discours de bienvenue pour les invités qui s’étaient réunis au siège du Département des Affaires Étrangères et de la Coopération, à Prétoria. Plusieurs présidents de pays appartenant à ce groupe étaient présents, en plus des représentants d’autres pays comme Cuba et le Venezuela.

    Dès les premier mots de son allocution, Ramaphosa a déclaré qu’il n’existait pas de meilleur endroit pour une telle réunion puisque l’endroit porte le nom d’Oliver Tambo, « un leader de l’ANC qui avait la foi en l’auto-détermination du Sahara Occidental » et, a-t-il ajouté, « l’histoire même des mouvements de libération africains est une raison pour accorder le soutien de la SADC à une si juste cause ».

    Ramaphosa s’est dit ému en voyant la situation difficile dans laquelle se trouve le Sahara Occidental (République Arabe Sahraoui Démocratique), puis il a rappelé qu’il s’agissait là de « la plus longue crise de ce type que le monde ait connue: une vraie tâche de honte sur la conscience de l’humanité ».

    Il a réitéré la volonté de tous les pays de l´organisation pour encourager les parties concernées à entreprendre de fructueuses discussions et faire un effort pour mettre fin aux privations du peuple Sahraoui, lui accordant enfin ses droits légitimes.

    La Conférence a donc exprimé son total soutien aux efforts de l’ONU, qui tente de réunir le Maroc et le Sahara Occidental autour de la table des négociations.

    Peu de temps après la cérémonie d’inauguration de la Conférence, son président en exercice, HageGeingobb, chef d’État de Namibie, a averti que l’Afrique ne pourrait pas progresser tant que certaines parties du continent continuent à vivre sous l’oppression. L’heure de la liberté pour le peuple du Sahara Occidental a sonné, a-t-il insisté.

    La SADC et l’UA (Union Africaine) devraient se poser des questions pour savoir si leur attitude envers le problème du Sahara Occidental a été une attitude unitaire ou si, dans le cas contraire, il ne fallait pas réviser leur mode d’action.

    Geingob a insisté sur la nécessité d’augmenter la pression pour que le Sahara Occidental « puisse tenir un référendum libre et juste pour décider de l’avenir de ce qui est la dernière colonie de l’Afrique ».

    On s’attend à ce que les chefs d’État et de Gouvernement de la SADC, ainsi que les dignitaires venus d’autres parties du monde et les représentants des divers partis politiques et organisations présents, rendent public un communiqué commun sur la situation au Sahara Occidental.

    C’est aujourd’hui que se tient la seconde et dernière journée de ces rencontres. Une réunion de tous les ministres des Affaires Étrangères de la SADC et des autres régions présentes s’est déjà tenue hier.

    Ces rencontres ont été décidées en 2017 à la suite d’un accord signé à Pretoria par 37 chefs d’État et de Gouvernement.

    La SADC est une organisation économique régionale à laquelle appartiennent: l’Angola, le Botswana, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, la Namibie, la République Démocratique du Congo, les Seychelles, l’Afrique du Sud, l’Eswatini (autrefois: le Swaziland), la Tanzanie, la Zambie et les Comores.

    L’ensemble de ces pays recouvre une surface de 554 mille 919 kilomètres carrés et compte 227 millions d’habitants dont l’espérance de vie est d’un peu plus de 55 ans.

    Prensa Latina, 26 mars 2019

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, SADC, Union Africaine, UA,

  • La SADC souligne le caractère historique du sommet sur la RASD

    Pretoria – La présidente du Conseil des ministres de la SADC, Natumbo Nandi-Ndaitwa, a souligné lundi le caractère historique du Sommet de solidarité avec le Sahara occidental tenu à Pretoria, en Afrique du Sud.

    Lors de l’ouverture de la réunion du Conseil des ministres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), Natumbo Nandi-Ndaitwa, également ministre des Relations internationales et de la Coopération de la Namibie, a souligné que le sommet contribuerait à la consolidation de la paix sur le continent.

    Dans ce sommet qui se termine mardi et où la délégation angolaise est dirigée par le secrétaire d’État aux Relations extérieures, Téte António, Natumbo Nandi-Ndaitwa a déclaré que la réunion constituait une reconnaissance de l’importance de la solidarité internationale dans les pays membres de la SADC.

    La dirigeante, qui est également vice-Premier ministre de la Namibie, a exhorté les autorités marocaines à mettre en œuvre le plan des Nations unies visant à organiser un référendum au Sahara occidental.

    Lors de la même rencontre, la chef de la diplomatie sud-africaine, Lindiwe Sisulu, a précisé que le soutien à la cause de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) se poursuivrait jusqu’à la libération du dernier pays du continent.

    L’un des moments les plus attendus de la réunion ministérielle a été l’intervention du ministre des Affaires étrangères de la RASD, Mohamed Salem Ould Salek, qui a précisé que le sommet sur la question sahraouie était une démonstration que l’Afrique était liée aux principes de la fondation de l’organisation continentale.

    Cependant, Mohamed Salem Ould Salek a critiqué le double comportement de la communauté internationale, qui a « abandonné » la question du Sahara occidental.

    Il a dénoncé l’existence de plusieurs cas de violations des droits du peuple sahraoui et d’autres abus commis par le Maroc sur le territoire sahraoui.

    La réunion ministérielle de ce lundi prépare l’agenda du sommet extraordinaire de la SADC en solidarité avec la RASD, où le vice-président de la République d’Angola, Bornito de Sousa, représentera le chef de l’État angolais, João Lourenço.

    L’agenda de travail met en évidence l’approche du rôle de la communauté internationale qui devra assurer la mise en œuvre des résolutions et décisions de l’ONU et de l’UA sur le Sahara Occidental.

    En coopération avec l’Union africaine, les chefs d’État et de gouvernement de la SADC cherchent à garantir le droit à l’autodétermination de la RASD, occupée depuis 1975 par le Maroc, qui contrôle et gère une grande partie de son territoire.

    Bien qu’il s’agisse d’un différend entre la République sahraouie autoproclamée et le gouvernement central du Maroc, le territoire du Sahara occidental à la lumière du droit international a jusqu’à présent été administré par l’Espagne, et ce territoire figure sur la liste des Nations Unies en tant que territoire non décolonisé.

    Agence Angola Press

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, SADC, Western Sahara, Afrique du Sud, South Africa, Namibia,

  • Lettre ouverte concernant le prisonnier politique sahraoui Salek Laasairi disparu de la prison d’Aït Meloul

    Lettre ouverte à Monsieur Tamek, Délégué Général au Ministère marocain de la Justice et des Libertés

    Monsieur le Délégué Général,

    Le 3 février 2018 je vous ai adressé une lettre pour vous dire mes préoccupations concernant le prisonnier politique sahraoui Salek Laasairi dont j’assure le parrainage depuis quelques années. Il était à ce moment interné à la prison locale d’Aït Meloul sous le n° d’écrou 7533. Je vous disais que Salek, arrêté il y a 15 ans et condamné à perpétuité pour un crime qu’il nie toujours avoir commis, est victime d’atteintes fréquentes à sa sécurité et à son intégrité physique ; que les rares moments de plaisir qu’il aime vivre en téléphonant à sa famille et à ses amis sont réduits à quelques minutes puis à quelques secondes. Tout est prétexte à envoyer au cachot un prisonnier sahraoui, pour une grande variété de motifs inventés.

    Au cours de mes premières années de parrainage nous pouvions parfois échanger des lettres, j’envoyais des cartes et quelques colis. Même s’ils mettaient parfois jusqu’à deux mois pour arriver, ils arrivaient. Mais progressivement, même ces petits bonheurs lui sont interdits. Ses lettres ne me parviennent plus. Il ne reçoit plus les miennes, ni mes cartes.
    Pour la nouvelle année 2018 je lui avais envoyé un colis au très modeste contenu car je sais par expérience que les gardiens se servent avant le destinataire du colis si ce contenu les intéresse.

    Ce colis m’a été retourné. Je l’ai renvoyé en ajoutant le code postal d’Aït Meloul que j’avais omis d’ajouter à l’adresse. Le colis m’a encore été renvoyé. Il ne fallait donc pas que Salek puisse se réjouir d’ouvrir ce paquet, en découvrant le beau pull que j’ai acheté aux fripes, plusieurs magazines déjà anciens, et de récents magazines de foot, un calendrier, un agenda que deux associations humanitaires m’avaient offerts pour 2018 et une grammaire anglaise qui date de ma scolarité. Le comportement odieux de l’administration pénitentiaire n’a rien à voir avec une quelconque notion de justice, c’est de la pure discrimination, de la haine de la pire espèce.

    Pourtant il y a quelques jours j’ai pu constater que cette haine pouvait être encore plus cruelle, lorsque j’ai reçu un message de l’association Amis du peuple du Sahara Occidental : Salek Laasairi a disparu .

    Depuis le 11 février 2019, il n’a donné signe de vie, ni à sa famille, ni à APSO qui, après de longues investigations a réussi à savoir qu’il a été transféré à la prison de Safi au Maroc, une prison de « punition » où il est une fois de plus au cachot, ce qui veut dire isolement dans une cellule sale et insalubre, avec un « lit » en béton et un semblant de fine couverture répugnante ; c’est un lieu de violence, d’humiliation et de torture, et souvent aussi de grève de la faim en guise de protestation. On peut imaginer dans quel état le Sahraoui sort de ce cachot après plusieurs semaines de cohabitation avec les rats, sans se nourrir…Safi est à plus de 600 km de Tantan où vit dans une grande précarité la mère de Salek, pour qui rendre visite à son fils représente désormais un obstacle insurmontable.

    Monsieur le Délégué Général au Ministère marocain de la Justice et des Libertés,

    vous avez le pouvoir de faire en sorte que les interminables années qui attendent Salek derrière les barreaux ne continuent pas à être pour lui cet enfer qui fait honte au Maroc, soi-disant modèle en matière de droits humains, et qu’il puisse au moins retourner à Aït Meloul, prison un peu moins éloignée du lieu où réside sa famille !

    Pour Salek et les autres prisonniers sahraouis, merci si nous pouvons compter sur votre compréhension.

    Marie-José Fressard

    Solidarité Maroc 05, France

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, répression, Salek Laasairi,

  • Sahara Occidental : La voix des Sahraouis étouffée au cœur de l’Europe

    Le 10 mars prochain, la chanteuse sahraouie Aziza Brahim était censée se produire à l’Institut du Monde Arabe à Paris. C’était sans compter sur l’intransigeance des autorités marocaines pour tout ce qui a trait, de près ou de loin, à la culture sahraouie.

    L’Institut du Monde Arabe est en grande partie financé par l’Etat français mais également par la Ligue arabe et une poignée de mécènes privés. Certains des bailleurs de fonds marocains sont montés au créneau suite à la parution d’un article dans le magazine 360, une officine du palais royal chérifien [1]. L’article (truffé d’erreurs) qualifiait Aziza Brahim « d’activiste du Front Polisario ». Les bailleurs de fonds ont alors sollicité le Consulat du Maroc afin qu’il agisse directement auprès de l’Institut.

    Une stratégie qui semble avoir payé puisque l’Institut a tout simplement fait le choix de déprogrammer Aziza Brahim du festival les « Arabofolies ».

    Ainsi, les autorités marocaines et les défenseurs des thèses marocaines sur le Sahara Occidental ne se limitent pas au lobbying et aux tractations politiques pour assoir l’occupation du Sahara Occidental. Ils interviennent désormais librement et sans discrétion pour faire annuler des représentations artistiques et l’expression d’une culture qu’ils s’efforcent d’annihiler

    Des clichés exposés en 2012 censurés en 2018

    Cet événement survient quelques mois seulement après la décision, par le Centre Pompidou, de suspendre la présentation d’un livre réalisé par le collectif d’artistes « Collectivo informale ». Le livre, intitulé « Necessita dei Volti » comprend une sélection de 483 clichés de prisonniers de guerre marocains immortalisés par l’Armée Populaire de Libération Sahraouie[2].

    Il n’en fallait pas plus pour que Mehdi Qotbi, Président de la Fédération marocaine des musées, n’adresse une lettre incendiaire au Président du Centre Pompidou. La lettre lui faisait part de « son incompréhension réelle sur la motivation [du Centre Pompidou] à participer à la propagande d’un mouvement séparatiste financé notoirement par l’Algérie »[3]. Trois jours plus tard, le Centre Pompidou suspendait fébrilement la présentation du livre.

    Or, le fait que le livre en question ait déjà été présenté au Centre Pompidou en 2012 démontre que les autorités marocaines intensifient leur politique d’ingérence et de menaces à l’encontre de toutes les institutions qui souhaiteraient mettre à l’honneur l’histoire et la culture sahraouie. A n’en pas douter, les récentes décisions européennes d’étendre les accords de pêche et de commerce UE-Maroc au Sahara Occidental confortent le gouvernement marocain dans sa diplomatie fondée sur les pressions et la menace.

    Attention au retour de manivelle

    Ces tours de force bénéficient d’un large écho dans les médias. Ainsi, depuis l’annonce de la déprogrammation d’Aziza Brahim, un grand nombre de salles européennes ont témoigné leur intérêt pour la chanteuse sahraouie[4]. Aziza Brahim se produira :

    • Le 27 mars au Cultuurcentrum De Spil à Roeselare

    • Le 28 mars à Handelsbeurs Concertzaal à Ghent

    • Le 29 mars à De Warande à Turnhout

    • Le 30 mars à C-Mine Cultuurcentrum à Genk

    Il n’y pas de meilleure illustration de la répression marocaine que la répression elle-même.

    Comité belge Sahara occidental

    Pour aller plus loin :

    [1] Le 360, Comment l’IMA, en invitant une activiste du Polisario, se trompe de vocation, le 29 janvier 2018, http://fr.le360.ma/politique/commen…

    [2] Centre Pompidou, https://www.centrepompidou.fr/cpv/r…

    [3] Médias 24, https://www.medias24.com/MAROC/Quoi…

    [4] France Info, https://www.francetvinfo.fr/monde/a…

    Source : Afrique en Lutte

  • L’UA souhaite activer le mécanisme africain pour le Sahara Occidental

    Selon un communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi, en sa qualité de président de l’UA et le président de la Commission Africaine, Moussa Faki Mahamat, ont exprimé dimanche 17 mars le besoin urgent de rendre opérationnel le mécanisme africain établi lors du Sommet de Nouakchott en juillet 2018.

    A cette fin, ajoute la source, des mesures seront prises pour convoquer la réunion inaugurale du Mécanisme dès que possible. Le président de l’Union et le président de la Commission invitent les parties au conflit et tous les autres États membres à coopérer pleinement avec le mécanisme dans l’accomplissement de son mandat et dans la mise en œuvre de la décision de Nouakchott de juillet 2018 portant sa création.

    Le Mécanisme africain pour le Sahara occidental a été mis en place par l’organisation panafricaine pour aider l’ONU à trouver une solution au conflit entre le Maroc et la République démocratique arabe Sahraouie. Ce mécanisme remplace le poste d’Envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental dont était chargé l’ancien Président mozambicain Joachim Chissano.

    Tags : Mécanisme africain pour le Sahara occidental, Maroc, Union africaine, Abdelfattah Sissi, Moussa Faki Mahamat, Front Polisario, Maroc, Union africaine, Commission africaine, Moussa Faki Mahamat, Sahara occidental,

  • Sahara Occidental : une « sensibilité » marocaine à deux vitesses

    Le Makhzen et ses sujets prétendent que la question du Sahara et la prétendue « intégrité territoriale » relèvent d’une certaine « sensibilité ». Selon eux, ils sont « sensibles » à l’annexion du territoire du Sahara Occidental.

    Cependant, cette sensibilité est inexistante lorsqu’il s’agit de Ceuta et Melilla, deux villes sous occupation espagnole. Pire encore, les troupes de Mohammed VI ont expulsés de l’île Persil sans que les marocains, ni leur gouvernement, ni leur roi ne réagissent à cet incident qui constitue une humilliation au Maroc tout entier. Comment on explique cette attitude marocains et cette ·sensibilité » à deux vitesses ?

    Très simple. Depuis le soulèvement armé du 23 Mars 1973, le roi Hassan II est devenu paranoîaque et il a commencé à voir partout la main de l’Algérie qu’il accuse d’être derrière le Mouvement du 23 Mars. Deux mois après, le 20 mai 1973, les sahraouis ont déclaré la guerre au colonialisme espagnol avec le seul soutien de Kadhafi. Là aussi, le roi du Maroc a vu la amain de l’Algérie et il se voyait encerclé par l’Algérie et un Etat indépendant au Sahara Espagnol. De là sa déclaration révélée par Wikileaks : « Le Sahara doit être marocain, à défaut, il reste espagnol, mais il ne sera jamais ni algérien, ni indépendant ». C’était en juillet 1973, deux mois après la naissance du Front Polisario. Il décide, alors, d’agir en revendiquant ce territoire riche en ressources naturelles. Cette paranoïa accompagnera le roi Hassan II jusqu’à la tombe. Elle le poussera à accuser Alger d’être derrière l’attentat de l’Hôtel Hasni de 1994 et brisera à jamais toute tentative de construire l’UMA.

    En sous-estimant la capacité de résistance des sahraouis, Hassan II a déclaré que la pacification du Sahara n’est qu’une question d’un « exercice musculaire de deux semaines pour les FAR ». Les deux semaines sont devenues 43 ans.

    A la paranoïa de Hassan II, il faut ajouter les raisons géo-politiques. Poussé parla Guerre Froide, l’Occident ne voulait pas d’un autre Etat socialiste dans la région. Tous ont sous-estimé le peuple sahraoui. Aujourd’hui, la communauté internationale tente de réparer son erreur en respectant le droit à l’autodétermination, un principe qui fait partie de l’essence de la proclamation des Nations Unies.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Mouvement 23 Mars, Guerre Froide,

  • Photo du château où le Front Polisario et le Maroc se sont rencontrés

    Le Rosey est le nom du château qui a accueilli les délégations du Front Polisario et du Maroc dans le cadre de la deuxième table ronde sur l’avenir du Sahara Occidental. On le découvre en grimpant vers les hauts du village sur le chemin du même nom, admirant au passage une élégante tour avec pigeonnier.

    Le château se constitue d’un corps central rectangulaire, flanqué d’une tour ronde à chaque angle; l’une d’entre elles est encore agrémentée d’un escalier tournant extérieur.

    Flanqué au nord d’une cour «utilitaire» avec dépendances et logements pour le personnel, le château conserve quelques traces glorieuses du XVIe siècle: une chapelle (restaurée avec goût et devenue salle de réception) arborant sur ses deux clés de voûte les armoiries des Senarclens seules (trois étoiles) d’une part, et celles des Senarclens et des Benoit (trois étoiles et trois roses) d’autre part.

    Une superbe cheminée gothique, des plafonds à poutres apparentes, des fenêtres à accolades et de remarquables portes de chêne sculpté ajoutent encore à la demeure cette touche d’«authentique vieux» qui classe un édifice.

    Hélas, la magie de ce château n’a pas contribué à animer les deux adversaires à se mettre d’accord sur une solution au conflit quadragénaire du Sahara Occidental.

    La Suisse, pays dont l’hospitalité est légendaire a assuré le confort aux deux délégations présentes ainsi qu’aux représentants des deux pays obsevateurs, l’Algérie et la Mauritanie. Le luxe et la commodité n’ont pas donné le résultat escompté. Les négociateurs ont bien mangé, bien dormi et bien partis chacun campant sur ses positions.

    Tags : Maroc, Front Polisario, Sahara Occidental, Horst Kohler, ONU, Genève,

  • Sahara Occidental : La 2ème table ronde vue par la presse internationale

    Lakoom :

    Kohler : le peuple du Sahara Occidental a besoin que ce conflit prenne fin
    GENEVE – L’Envoyé personnel du Secrétaire Général de l’Onu, Horst Kohler, a affirmé vendredi à Genève que le peuple du Sahara Occidental occupé « a besoin et mérite que ce conflit prenne fin », insistant sur le fait de trouver un « compromis ».

    Voice Of America – Afrique : (Français)

    Sahara occidental : l’ONU fait état de positions « fondamentalement divergentes »

    Les participants à une deuxième table ronde sur l’avenir du Sahara occidental sont convenus vendredi de se retrouver pour de nouvelles discussions, mais l’émissaire de l’ONU a reconnu que beaucoup de positions restaient encore très éloignées.

    Voix de l’Amérique (anglais) :

    ONU : Pas de solution rapide et facile au conflit du Sahara occidental

    Une deuxième série de pourparlers menés sous l’égide de l’ONU pour résoudre le conflit au Sahara occidental s’est achevée sans solution, mais avec l’accord des délégations marocaines et du Front Polisario pour se rencontrer à nouveau.

    Radio France International :

    Sahara occidental: des discussions sans avancées concrètes à Genève

    Coup d’épée dans l’eau ou réelle avancée ? La deuxième table ronde, à Genève, sur le Sahara occidental, n’a en tout cas pas donné lieu à des annonces fracassantes. Le Maroc et le Front Polisario se disputent cette partie du Sahara depuis 1975. Avec l’Algérie et la Mauritanie, les deux camps ont tout de même accepté de se revoir. Sur la forme, tout le monde salue l’esprit de respect mutuel qui a régné pendant les discussions. Reste que sur le fond, ni le Maroc, ni les indépendantistes du Polisario ne semblent prêts à faire des concessions.

    Portail d’information de l’ONU :

    Sahara occidental : l’envoyé de l’ONU appelle à continuer à rechercher un compromis

    A l’issue d’une table ronde de deux jours à Genève, l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Horst Köhler, a souligné vendredi qu’il fallait continuer sans relâche à rechercher un compromis pour mettre fin au conflit au Sahara occidental.

    L’ancien président allemand a déclaré que personne ne devrait s’attendre à une résolution rapide, car il existe encore de nombreuses positions divergentes, mais le fait que le Maroc et le Polisario soient capables de s’écouter mutuellement, même en présence de questions controversées, est une étape importante pour instaurer la confiance.

    Associated Press :

    L’ONU termine ses deuxièmes pourparlers sur le Sahara occidental avec peu de progrès

    Les pourparlers menés sous l’égide de l’ONU pour résoudre un contentieux vieux de plusieurs décennies sur le Sahara occidental n’ont pas réussi à faire avancer la question clé de savoir comment parvenir à l’ »autodétermination » pour le territoire riche en minerais qui est contrôlé en partie par le Maroc.

    Xinhuanet :

    La deuxième table ronde sur le Sahara occidental se termine en Suisse

    Une table ronde de deux jours sur le Sahara occidental s’est conclue ici, vendredi, par une déclaration commune des parties concernées, dans laquelle elles se sont félicitées de l’intention de se réunir à nouveau dans le même format.

    Les délégations  » sont convenues de poursuivre les discussions pour identifier les éléments de convergence « , a déclaré Horst Kohler, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, dans un communiqué de presse après la fin de la table ronde.

    Tags : Maroc, Horst Kohler, ONU, Front Polisario, Genève, Sahara Occidental, Front Polisario, Deuxième table ronde,

  • Sahara Occidental : Point de presse de l’ONU sur la rencontre de Genève

    Sahara occidental

    L’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, M. Horst Köhler, est intervenu devant la presse, aujourd’hui, à Genève, à l’issue de la deuxième table ronde sur le Sahara occidental.

    Il a indiqué que la réunion avait démontré que toutes les délégations ont conscience du fait que de nombreuses personnes placent de l’espoir dans ce processus, le prix du conflit étant beaucoup trop élevé.

    M. Köhler a lu un communiqué conjoint sur lequel se sont accordées les quatre délégations, et dans lequel elles indiquent se féliciter du nouvel élan créé par la première table ronde qui s’est tenue au mois de décembre 2018.

    Les délégations ont également dit avoir pris part à des discussions d’envergure sur la façon de trouver une solution politique mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, qui soit réaliste, pratique, durable, basée sur le compromis, juste, et qui assure l’autodétermination du peuple du Sahara occidental en accord avec la résolution 2240 (2018) du Conseil de sécurité.

    Un consensus s’est dégagé au sujet du fait que le Maghreb dans son ensemble bénéficierait grandement du règlement de la question du Sahara occidental.

    Les délégations ont également reconnu qu’une responsabilité particulière revient à la région de contribuer à identifier une solution. Elles ont également salué l’intention de M. Köhler de les inviter à se réunir de nouveau dans le même format.

    Source : ONU

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Horst Kohler,