Étiquette : Maroc

  • Sahara occidental : table ronde à Genève pour discuter d’une solution politique

    Une table ronde convoquée par l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Horst Köhler, et à laquelle le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie ont été invités à participer, a débuté jeudi à Genève.

    Cette réunion, qui doit s’achever vendredi 22 mars, s’inscrit dans le cadre du processus visant à la conclusion d’une solution politique qui soit juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, a précisé le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU dans une note à la presse.

    Dans le cadre de la réunion, les délégations doivent discuter des éléments qui sont nécessaires à la construction d’une solution durable basée sur le compromis. La réunion doit aussi procurer aux délégations une occasion de revenir sur certains enjeux régionaux et de discuter de mesures de confiance.

    M. Köhler a déjà tenu des consultations avec les délégations afin de préparer celles-ci pour la tenue de la table ronde. Il espère que la réunion permettra de renforcer la dynamique positive générée par la première table ronde en décembre 2018.

    A Genève, les délégations sont représentées par : Nasser Bourita, Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Maroc ; Khatri Addouh, Membre du Secrétariat national du Front Polisario et chef de l’équipe de négociation ; Ramtane Lamamra, Vice-Premier ministre et Ministre des affaires étrangères d’Algérie ; et Ismail Ould Cheikh Ahmed, Ministre des affaires étrangères et de la coopération de la Mauritanie.

    ONU INFO

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU MINURSO, Horst Kohler, autodétermination,

  • Censure d’Aziza Brahim à l’IMA : Lettre ouverte de l’EUCOCO à Jack Lang

    Lettre ouverte de Pierre Galand, Président du Réseau européen de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO) à l’attention de Jack Lang, Président du l’Institut du Monde Arabe (IMA).

    Suite aux pressions des autorités marocaines, l’IMA a déprogrammé la chanteuse sahraouie Aziza Brahim du festival les « Arabofolies ». Pierre Galand dénonce une ingérence inacceptable dans la politique culturelle de l’IMA dont l’une des missions est pourtant d’être « le reflet de toutes les énergies du monde arabe ».

    Objet : déprogrammation de la chanteuse Aziza Brahim du festival les « Arabofolies » à l’Institut du Monde Arabe

    Monsieur le Président,

    Nous avons été très interpellés par la déprogrammation soudaine de la chanteuse Aziza Brahim censée se produire le 10 mars dans le cadre du festival « les Arabofolies » à l’Institut du Monde Arabe. Chanteuse de talent, habituée de la scène, Aziza Brahim méritait amplement sa place sur l’affiche des Arabofolies.

    D’après la chanteuse elle-même, celle-ci aurait été déprogrammée du festival du fait de son origine. Aziza Brahim est née dans les camps de réfugiés sahraouis et a vécu sa vie en exil. Ses textes sont emprunts de cette souffrance et de cette injustice vécue depuis plus de quarante ans par l’ensemble du peuple sahraoui, d’un côté comme de l’autre du mur du sable.

    D’après un reportage diffusé sur France Inter le 6 mars dernier, le Royaume du Maroc aurait menacé de suspendre les subventions de ses mécènes si l’Institut du Monde Arabe autorisait Aziza Brahim à se produire. Cela constitue une ingérence inacceptable dans la politique culturelle de l’IMA dont l’une des missions est pourtant d’être « le reflet de toutes les énergies du monde arabe ».

    Vous avez été, à trois reprises, Ministre de la Culture de la République. Comment pouvez-vous céder à des pressions triviales qui visent à censurer l’expression artistique d’un peuple vivant sous occupation ou en exil ?

    La censure politique de l’expression culturelle est fondamentalement contraire aux valeurs de la République auxquelles, nous en sommes intimement convaincus, vous êtes profondément attaché. La déprogrammation de Mme Aziza Brahim entache gravement la réputation de l’Institut du Monde Arabe et ne fait certainement pas honneur à votre combat en faveur de la liberté artistique et de la pluralité culturelle.

    Pour toutes ces raisons, Monsieur le Président, nous vous demandons instamment de revenir sur cette décision prise sous la contrainte de menaces et de tractations politiques. Nous vous invitons à reprogrammer Mme Aziza Brahim à l’Institut du Monde Arabe afin de témoigner de l’attachement de cette respectable institution aux valeurs fondamentales de la République.

    Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.

    Veuillez agréer l’expression de ma très haute considération.

    Pierre Galand,

    Président du Réseau européen de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO)

    Sénateur Honoraire (Belgique)

    Source

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Institut du Monde Arabe, IMA, Jack Lang, Aziza Brahim, EUCOCO

  • Qui décide réellement au Maroc ?

    Témoignage par Ahmed Benseddik

    – Ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris

    – Ancien directeur général de la station thermale de Moulay Yacoub

    – Initiateur de la commémoration du 1200ème anniversaire de la fondation de la ville de Fès

    Ce témoignage est issu de ma propre expérience avec le roi et le palais avec deux projets d’envergure et d’intérêt national que j’ai conçus et présentés au roi (le premier en mains propres et un autre au cabinet royal). Une fois les projets avortés par son entourage malgré ses instructions, le roi reste silencieux et n’assume pas sa responsabilité.

    J’avais présenté au roi en 2006, qui l’a approuvé, un projet de mise à niveau de Moulay Yacoub, unique station thermale du Maroc, en coopération avec Aix le Bains. Lorsque j’ai révélé que le directeur médical a exercé pendant 12 ans sans autorisation légale et que le bâtiment présente un risque d’effondrement, il fallait étouffer le scandale, avorter le projet (malgré les décisions royales) et m’accuser de manque de respect au Roi. Le nom du roi devient un instrument de vengeance aux mains de son entourage et au diable la santé et la vie des citoyens.

    Le projet des 12 siècles de Fès, avec un budget de 350.000.000 DH s’est transformé en un scandale politico-financier doublé d’un ratage médiatique et une honte historique. Le Haut-Commissaire Mr Saad KETTANI, étranger au monde culturel, est un ex-banquier qui avait vendu Wafabank à la holding royale ONA. Même le chambellan du Roi confirme que ce choix royal est une compensation de prestige. L’intérêt financier privé du roi et son entourage l’a emporté sur l’intérêt national. Pire, Mr KETTANI a ignoré superbement les ordres écrits du roi dont ma nomination en tant que directeur exécutif tout comme il a méprisé la commission nationale décidée par le roi.

    Le roi et le palais ont répondu par le silence et le mépris à ma grève de la faim, mes lettres ouvertes (la dernière date de juillet 2010), à la protestation de la presse, du parlement, des organes de Droits de l’Homme y compris le très royal Conseil Consultatif des Droits de l’Homme. La seule réaction est une menace d’un appel anonyme et nocturne. Je suis encore en vie…

    Bien avant wikileaks, le conseiller royal (très marginalisé) Abbès JIRARI m’a résumé la situation ainsi : « Le Roi est incapable de réparer les injustices commises par les tyrans qui l’entourent ». La majidisation de l’économie et la fouadisation(*) de la politique, orchestrées par le Makhzen plus que par l’Etat moderne, sont les conséquences d’une architecture de gouvernance où les pouvoirs du roi et donc du palais, sont absolus, illimités et sans contrôle et l’appétit de l’argent sans fin. La monarchie, institution à la légitimité historique et à laquelle les Marocains sont attachés en tant que pivot de cohésion et d’équilibre, se trouve menacée par ces dérives paradoxalement royales !!

    (*Majidi : directeur du secrétariat particulier du roi / Fouad Himma : ami du roi.)

    Source : Blog d’Ahmed Benseddik, 4 avril 2013

    Tags : Maroc, Makhzen, Fouad Ali El Himma, Mounir Majidi, palais royal,

  • Italie : Démantèlement d’un réseau de traite d’êtres humains avec des ramifications au Maroc, en France et en Belgique

    Selon des informations rapportées par le journal Napoli, les carabinieri italiens ont mis la main sur un réseau qui facilitait l’arrivée et l’exploitation d’immigrés et la traite d’êtres humains.

    L’organisation composée d’étrangers et d’entrepreneurs agricoles avait sa base à Salerno avec des sucursales au Maroc, en France et en Belgique.

    Les candidats à l’émigration payaient au Maroc entre 5000 et 12000 euros pour arriver en Italie avec un visa de travail dans les champs agricoles et la promesse d’obtenir un titre de séjour grâce à des contrats de travail fournis par des entrepreneurs agricoles en échange d’une somme de de 500 à 1000 euros. Parmi eux, certains sont victimes d’exploitation et d’esclavage.

    Tags : Italie, migration, Maroc, visa, permis de séjour,

  • Sahara Occidental : Communiqué de l’ONU sur le processus des négociations

    L’envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, M. Horst Köhler, a invité les délégations du Maroc, du Front POLISARIO, d’Algérie et de Mauritanie à assister à une deuxième table ronde sur le Sahara occidental, qui se tiendra en Suisse les 21 et 22 mars 2019.

    La réunion se tiendra selon les dispositions de la résolution 2440 du Conseil de sécurité de l’ONU, comme une étape supplémentaire du processus politique visant à la conclusion d’une solution politique qui soit juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

    Dans le cadre de la réunion, les délégations commenceront à discuter des éléments qui sont nécessaires à la construction d’une solution durable basée sur le compromis. La réunion procurera aussi aux délégations une occasion de revenir sur certains enjeux régionaux et de discuter de mesures de confiance.

    L’envoyé spécial a déjà tenu des consultations avec les délégations afin de préparer celles-ci pour la tenue de la table ronde. Il espère que la réunion permettra de renforcer la dynamique positive générée par la première table ronde en décembre 2018.

    Source : ONU

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, MINURSO, ONU, Horst Kohler,

  • 11M, revanche contre l’Espagne

    Les théories conspirationnistes ne menaient nulle part et les hauts responsables du PP, du PSOE et de la sécurité de l’État le savaient. « Raisons d’État » a imposé le silence sur la vérité.

    Sanchez Fornet*

    En octobre 2001, le Maroc a retiré son ambassadeur en Espagne pour consultation pour une durée indéterminée. Selon la porte-parole du gouvernement marocain, Mina Tounsi, c’était dû à  » un certain nombre d’attitudes et de positions de l’Espagne à l’égard du Maroc « . Le 11 juillet 2002, six hommes de la Gendarmerie Royale marocaine débarquent sur l’île de Persil. Le patrouilleur de la Guardia Civil qui approche est menacé avec les fusils AK-47 qu’ils portaient. Le 16 juillet, le Maroc remplace les gendarmes par des fantassins de la marine. Face au risque d’établir une base militaire permanente, le 17, des soldats espagnols prennent l’île d’assaut, capturent les troupes marocaines et les remettent à la Guardia Civil, qui les renvoie au Maroc. Une humiliation internationale pour l’État voisin et sa monarchie.

    Le 20 mars 2003, suite aux attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis entament l’invasion de l’Irak en accusant Saddam Husseim d’avoir des armes de destruction massive (ce qui s’est révélé être faux) et de soutenir le terrorisme. Ils ont été soutenu par, entre autres, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, l’Australie et la Pologne. La Russie et la Chine s’y sont opposées, ainsi que des pays européens comme l’Allemagne, la France et la Belgique. L’Espagne est devenue le principal allié européen des États-Unis avec le Royaume-Uni, assumant un rôle de premier plan dans la défaite diplomatique de la France et de l’Allemagne.

    « Et si c’était le cas comme tu dis, que pourrions-nous faire, déclarer la guerre au Maroc et à la France ? »

    Le 11 mars 2004, attentat de Madrid. Il y eu différentes théories conspirationnistes à ce sujet qui n’étaient pas vraies et qui étaient tolérées comme un écran de fumée. La connaissance des raisons de politique internationale qui ont provoqué l’attentat pourrait ouvrir une crise aux conséquences imprévisibles pour l’Espagne avec ses voisins du Sud et du Nord. Blâmer l’ETA, le CNI, le PSOE et les policiers n’avait aucune chance d’être prouvé parce que c’était faux. Les policiers impliqués seraient des socialistes, bien sûr ; j’ai été cité à plusieurs reprises, avec mon nom et mon prénom en tant que membre du complot socialiste/terroriste parce que j’étais à l’époque secrétaire général du syndicat de police majoritaire et combattre la fausse théorie. Le 11M était un attentat islamiste commis par des islamistes sur lequel l’enquête n’a pas été approfondie, par décision politique, à l’égard de ceux qui ont tiré les ficelles et l’ont planifié ou permis. De la fausse revendication par un groupe terroriste qui n’a jamais existé, jusqu’à la raison pour laquelle Jamal Ahmidan, « El Chino », n’a pas été accepté par le Maroc lorsqu’il a été expulsé du CIE d’Aluche plus d’un an avant les attentats. « El Chino » est resté illégalement en Espagne faisant croire qu’il est marocain jusqu’à sa mort dans l’appartement de Leganés. Les théories complottistes ne menaient nulle part et les dirigeants du PP, du PSOE et de la sécurité de l’État le savaient. « Raisons d’État » imposaient le silence sur la vérité. Un détail attirait l’attention, Zapatero, président du gouvernement visé par cette théorie, entretenait des relations et des confidences très étroites avec Pedro J. Ramírez, alors directeur d’El Mundo, qui véhiculait cette théorie.

    Un haut responsable de l’intérieur pendant le 11M, du PP, à qui j’ai exposé des années plus tard, lors d’un repas seuls, l’implication possible par action et omission des services secrets du Maroc et de la France dans les attentats, certains par l’humiliation de Persil et d’autres par le déplacement international qu’ils ont subi lorsque le gouvernement espagnol a soutenu l’invasion de l’Irak, après une longue pause il me répondit par une autre question « Et si c’était comme tu dis, qu’est-ce qu’on pouvait, faire la guerre au Maroc et à la France ? La question qui se pose aujourd’hui est : la société espagnole mérite-t-elle de connaître la vérité ?

    *Sanchez Fornet ex-secrétaire général du Unified Police Union

    Confidencial Andaluz, 18 mars 2019

    Tags : 11M, Espagne, attentat de Madrid, Atocha, trains, Maroc, France, terrorisme, islamisme, services secrets,

  • La geopolítica del conflicto en el Sáhara Occidental

    Las rentas estratégicas del reino marroquí y la fabricación de terroristas del desierto

    El conflicto en el Sáhara Occidental carga el estigma de la geopolítica desde su inicio. En realidad, es posible afirmar que la geopolítica impregna todo lo que se relaciona a la cuestión de la independencia en el Sáhara Occidental, teniendo en cuenta que el tema se ha inserido sistemáticamente en la agenda de seguridad de las grandes potencias, influyendo y siendo influenciado por cálculos militares y por la estrategia y construcción de amenazas -lo que contribuyó significativamente con su permanente ímpase-. La propia Misión de Paz para el Referéndum en el Sáhara Occidental (Minurso), creada en 1991 y encargada de realizar una consulta de autodeterminación que hasta hoy no se ha concretado, es incapaz de imponer un mandato de monitoreo de los derechos humanos por cuenta del persistente veto de Francia, una de las principales aliadas de Marruecos –que a su vez ocupa militarmente el territorio desde 1975- en el Consejo de Seguridad de la ONU.

    En contra de la tendencia liberal predominante que tiene por objetivo comprender la etapa actual del conflicto únicamente por la óptica de la misión de paz o bien a través de los esfuerzos de negociación y construcción de medidas de confianza , en este breve artículo valoramos la geopolítica como factor explicativo y necesario para cualquier reflexión o tomada de decisión política sobre la resolución de ese conflicto que ya dura cuarenta años.

    La geopolítica de los recursos naturales

    Localizado en la región del Magreb árabe, al noroeste de África, el Sáhara Occidental es el único territorio africano cuya descolonización aun está pendiente, lo que le hace figurar, en el ámbito de Naciones Unidas, como territorio no-autónomo. Alcanzando un área de cerca de 266.000 km2 en pleno desierto saharaui, el territorio es rico en recursos naturales, con una de las más grandes reservas de fosfatos del mundo, al lado de la extracción de mineral de hierro, pesca y arena. En los últimos años, también han crecido las especulaciones sobre su potencial en reservas de petróleo y gas natural.

    El condicionamiento del Sáhara Occidental a una verdadera geopolítica de los recursos naturales es bastante antigua y remite a la llegada oficial de los españoles en 1884, en pleno periodo de reparto de África por las potencias europeas. La seguridad del territorio para fines de interiorización, exploración económica y colonización del pueblo autóctono (bereberes nómadas) estuvo garantizada por su asimilación progresiva a la Corte española: en 1884, se alegó utis posidetis sobre el territorio en la Conferencia de Berlín, asegurando el derecho de ocupación contra ataques externos; en 1885, el territorio ascendió a la condición de protectorado español; y en 1957, tras perder una guerra contra el recién-independiente Marruecos, el gobierno español cambió el estatuto jurídico del territorio, que dejó de ser colonia para convertirse en una provincia española, también conocida como “Sáhara Español”.

    Con la creación del Frente Popular de Liberación de Saguía el Amra y Río de Oro (Frente Polisario) en 1973 y el surgimiento del movimiento nacionalista saharaui, sumado al cuadro de crisis del régimen franquista en España, se iniciaba el camino para la descolonización. En 1975, sin embargo, el rey de Marruecos, Hassan II, tenía un plan geopolítico que transformaría el destino de los saharauis [1]. Tras la sentencia de la Corte Internacional de Justicia (CIJ) estableciendo que no había “ningún lazo de soberanía territorial entre el territorio del Sáhara Occidental y el reino de Marruecos” (CIJ, 1975:100), Hassan actuó rápidamente para garantizar que las “rentas estratégicas” de la Guerra Fría le favorecieran. Inició un lobby político en Estados Unidos con el objetivo de garantizar apoyo de aquel país en caso de guerra, presentando el movimiento nacionalista como una amenaza a los intereses de Estados Unidos en la región.

    El primado de la geopolítica luego mostró las cartas. En la mañana siguiente al pronunciamiento de la CIJ, el entonces secretario de Estado de Estados Unidos, Henry Kissinger, informó al presidente Gerald Ford sobre la evolución de la situación: “Marruecos está amenazando con una marcha masiva en el Sáhara Español. La CIJ dio una opinión que decía que la soberanía había sido decidida entre Marruecos y Mauritania. Eso es básicamente lo que Hassan quería” (Mundy, 2005 [2]). Habiendo claramente distorsionado la decisión final de la CIJ, Kissinger pasó a presionar España para que aceptara una solución favorable a Marruecos. En el día 6 de noviembre de 1975, Hassan II inicia la llamada “Marcha Verde”, que reunió alrededor de 350 mil marroquíes para apropiarse del Sáhara Occidental, representando un acto simbólico de “reconquista”. Mauritania también decidió invadir el territorio y, a partir de ese momento, se inició el periodo de guerra que duró hasta 1988, año en que se firmó el alto-fuego [3].

    Con la ocupación militar marroquí, el reino encontró una causa para garantizar la estabilidad del régimen y hacerlo viable económicamente. Las inversiones billonarias para la explotación de recursos naturales del Sáhara Occidental convirtieron a Marruecos en uno de los más grandes exportadores de fosfatos del mundo. Se estima que, apenas en el 2013, haya sido exportadas 2,2 millones de toneladas de fosfatos del Sáhara Occidental –un valor que representa alrededor de 330 millones de dólares (WSRW, 2014). Diversas empresas multinacionales operan en el territorio ocupado, con actividades de prospección, extracción y comercialización de los recursos naturales en detrimento de los intereses del pueblo autóctono, lo que constituye una violación de diversos dispositivos jurídicos internacionales como la IV Convención sobre Derechos y Costumbres de la Guerra en Territorios y sus Anexos, el artículo 33 de la IV Convención de Ginebra de 1949 y el artículo 16 de la Carta de Naciones Unidas sobre Derechos y Deberes Económicos de los Estados, de 1974. La geopolítica de los recursos se mostró aun más evidente cuando, en el 2015, periodistas denunciaron que la pre-candidata demócrata a la Casa Blanca, Hillary Clinton, estaría recibiendo donaciones de cerca de cinco millones de dólares para su campaña a través de la OCP, estatal marroquí que controla una de las mayores minas de fosfatos del Sáhara ocupado (NCR, 2015).

    La fabricación de terroristas del desierto

    Como uno de los principales aliados de Estados Unidos en el mundo árabe, Marruecos ha recibido un significativo apoyo económico y militar, en razón de sus agendas de seguridad y tácticas geopolíticas, que se convierte en rentas estratégicas para que la monarquía persista con su política de ocupación del territorio saharaui. Durante la Guerra Fría, los Estados Unidos temían una expansión soviética en África Subsahariana y convirtiese el Sáhara Occidental en un centro de irradiación de los ideales socialistas. Por lo tanto, no solo era importante que mantuviesen la monarquía estable en aquel periodo, sino que también aseguraran que el Sáhara Occidental no se hiciera independiente, por la “amenaza” que representaba a sus intereses. Eso explica en gran medida porque, entre 1975 y 1990, Marruecos obtuvo más de 1/5 del auxilio total de Estados Unidos para África, siendo más de mil millones de dólares en asistencia militar y 1,3 billones de dólares en asistencia económica (Zoubir, 2010:985).

    Con el fin de la Guerra Fría, la “amenaza” no dejó de existir, sino que cambió de rotulo, cuya característica actual es la Guerra Global contra el Terrorismo, liderada por Estados Unidos desde el 2001. La región del Magreb árabe pasa por una reconfiguración de sus dinámicas de seguridad desde que Estados Unidos empezaron a invertir en iniciativas contraterroristas, como la Pan-Sahel Initiative (2001) y el Trans-Sahara Counterterrorism Partnership (2005), con el objetivo de derrotar a Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQIM) y otras organizaciones terroristas regionales, como el Boko Haram. Fortaleciendo las capacidades coercitivas de regímenes regionales, sobretodo de Marruecos, esas medidas, con su perspectiva esencialmente militarista, repercutieron negativamente y alimentaron, paradójicamente, grupos que se radicalizaban como respuesta a la represión policial interna de determinados regímenes del Magreb y del Sahel.

    En esa dinámica, el reino de Marruecos pudo aprovecharse una vez más de las rentas estratégicas de la geopolítica global, construyendo mayores barreras para el proceso de independencia y corroborando la construcción de un imaginario (geo)político en el que los saharauis son percibidos como amenaza y los campamentos de refugiados, como un espacio no-gobernado que fomenta actividades de trafico y reclutamiento por organizaciones terroristas locales.

    Pese la presión internacional cada vez más grande para que Marruecos se retire del territorio y acabe con la explotación de los recursos naturales, la estrategia utilizada por el reino como intento de desviar la atención de los problemas internos de su país (paro, represión, pobreza, etc.) y de la comunidad internacional, con tal de conquistar apoyo a la anexión del territorio, se ha dado en gran medida a través del mecanismo de adjetivación del movimiento saharaui como terrorista.

    La propaganda ideológica del reino de Marruecos, denunciada por muchos académicos y periodistas [4], es difundida por agencias de noticias y think tanks reputados. Un titular de la revista Time, por ejemplo, afirma: “Hay una nueva amenaza terrorista emergiendo en el Sáhara Occidental, y el mundo no está prestando atención” (Time, 2004). De modo semejante, un titular del periódico The Washington Post declara: “Afiliada de Al Qaeda tensiona sus músculos en el Magreb” (The Washington Post, 2011), en referencia a los campamentos del Sáhara Occidental; y en el think tank Carnegie Endowment, vemos el título de la siguiente investigación: “Hirviendo descontentamento en el Sáhara Occidental” (Boukhars, 2012).

    Ese imaginario político, adherido por algunos de los principales centros de tomada de decisión de Occidente, es extremamente contraproducente para cualquier esfuerzo de reconciliación. Como argumenta la antropóloga Kristina Isidoros:

    “Los Saharauis son notables por observar un islam pacífico y una tradición literaria milenaria. Ellos son el grupo menos probable de querer estar involucrado con alguna ‘entidad de Al Qaeda’ porque su objetivo principal es el de conquistar derechos internacionales aceptables. (…) Cualquier involucración con ‘fundamentalismo extremo’ y ‘terrorismo’ devastaría sus posibilidades de alcanzar su derecho internacional y de retornar a su tierra. (…) Aún, en cuanto refugiados habitando campamentos, ellos están bajo una extrema observación publica por centenares de visitantes extranjeros como funcionarios humanitarios, políticos y académicos.” (Isidoros, 2010:65)

    Comentario

    Cualquier decisión política para avanzar el proceso de independencia del Sáhara Occidental debe llevar en cuenta la configuración geopolítica que ha propiciado la prolongación del conflicto a un permanente ímpase. Aunque la Minurso aun sea relevante para la manutención del alto-fuego y de la estructura de apoyo humanitario, la ONU ha agotado todas las posibilidades de una reconciliación con base en la negociación y concesión mutua entre las partes, el Frente Polisario y Marruecos. Apenas una visión realista basada en las dinámicas locales e internacionales del poder dan cuenta del hecho que los actuales esfuerzos diplomáticos de la ONU terminaron por beneficiar el reino de Marruecos y su infraestructura millonaria de explotación de los recursos naturales saharauis, además de la urbanización e integración crecientes de la sociedad en territorio ocupado a la monarquía.

    Mientras tanto, los saharauis que sueñan con la independencia permanecen susceptibles a ese gran juego de estrategias políticas cruzadas. En ese sentido, las alternativas políticas para el fin del conflicto pasan necesariamente por el activismo de la sociedad civil de cada país en el mundo, presionando sus respectivos gobiernos a reconocer la independencia saharaui y prohibiendo empresas de participar de actividades de prospección, explotación y comercialización de los recursos naturales del territorio ocupado, que constituye una violación del derecho internacional.

    Lejos de idealizadas, tales iniciativas siguen una tendencia establecida que ya ha surtido efectos bastante positivos para los saharauis. Apenas por dar un ejemplo reciente, el Frente Polisario acabó de ganar una batalla judicial en el tribunal europeo que excluye el territorio ocupado del acuerdo comercial entre Marruecos y la Unión Europea. Según explica la sentencia, sobre la formulación del acuerdo, el Consejo Europeo “debería haber asegurado que no habría indicios de una explotación de los recursos naturales del territorio del Sáhara Occidental bajo control marroquí que pudiese ser realizado en detrimento de sus habitantes y en violación a sus derechos fundamentales” (El País, 2015).

    Pese al vibrante movimiento alrededor del mundo de resistencia no-violenta, los saharauis no descartan la opción de retomar el conflicto armado, en la medida en que hay una sensación de frustración creciente por la marginalización y el silenciamiento frente al mundo. Así, resta la concientización política de una sociedad civil solidaria e involucrada con la independencia saharaui, que presione sus gobiernos para revertir ese cuadro de crisis humanitaria.

    Notes

    1) Tras la independencia, con el reino extremamente fragmentado, la élite marroquí vio la necesidad de centralizar el poder bajo el sultán Mohamed V, que estaba alineado con los intereses de las potencias occidentales. Entre los partidos políticos marroquíes se destaca el ultranacionalista Istqlal, que redefinió las fronteras políticas del país con el proyecto geopolítico expansionista del “Gran Marruecos”. El nuevo territorio pasaría a abarcar, según el proyecto, un pedazo de Argelia y otro de Mali, toda la Mauritania y el Sáhara Occidental. Como los demás países ya habían se constituido como Estados independientes, la usurpación del Sáhara se ha convertido en el principal eje de la política exterior marroquí.

    2) Traducción libre y grifo del autor.

    3) Entre el final de 1975 y el inicio de 1976, millares de saharauis fueron forzados a buscar refugio fuera del territorio por los ataques aéreos marroquíes con bombas de napalm y fósforo blanco –lo que culminó con la muerte de millares de personas. Los saharauis encontraron refugio en la ciudad de Tindouf, sureste de Argelia, donde construyeron los campamentos de refugiados que los abriga hasta hoy. Mauritania se retiró del conflicto en 1979 por cuenta de la fragilidad interna del país.

    4) Ver, por ejemplo, Conrad (2014) y Isidoros (2010).

    *Rodrigo Duque Estrada es investigador en el Programa de Posgrado en Relaciones Internacionales “San Tiago Dantas” (Unesp, Unicamp, PUC-PSP) y miembro del Grupo de Estudios sobre Conflictos Internacionales (Geci-PUC). Contacto: rodpanzera@gmail.com.

    REFERENCIAS

    BOUKHARS, Anouar. Simmering Discontent in the Western Sahara. Paper para el Carnegie Endowment for International Peace, 2012.

    CONRAD, David. Nowhere Land: After 40 years of fighting in the desert for their unrecognized country, the people of Western Sahara may be on the cusp of collapsing into extremism — and it could be the thing that saves them. Foreign Policy, 2014. Disponible en: https://foreignpolicy.com/2014/06/25/nowhere-land/

    EL PAÍS. La justicia europea anula um pacto comercial com Rabat por el Sáhara. Artigo de Lucía Abellán, 11/12/2015. Disponible en:

    INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE. Summaries of Judgments, Advisory Opinions and Orders: Western Sahara. Disponible en: http://www.icj cij.org/docket/files/61/6197.pdf. Acceso en 2/11/12.

    ISIDOROS, Konstantina. Western Sahara and the United States’ geographical imaginings. Concerned Africa Scholars: US militarization of the Sahara-Sahel Security, Space & Imperialism, Boletim nº 85, Primavera 2010, p. 63-71.

    MUNDY, Jacob. How the US and Morocco seized the Spanish Sahara. Le Monde Diplomatique, 2006. Disponible en: . Acceso en 2/11/12.

    NATIONAL CATHOLIC REPORTER. Hillary Clinton, phospates, and the Western Sahara. Artículo de Stephen Zunes, 12/05/2015. Disponible en:

    THE WASHINGTON POST. Al-Qaeda affiliate flexing its muscles in the Maghreb. Artículo de Jennifer Rubin, 06/11/2011. Disponible en:

    TIME. There’s a New Terrorist Threat Emerging in Western Sahara, and the World Isn’t Paying Attention. Artículo de de Per Liljas, 08/08/2014.

    WESTERN SAHARA RESOURCE WATCH. P for Plunder: Morroco’s exports of phospates from occupied Western Sahara, 2012 & 2014. WSRW Report. Junio, 2014.

    ZOUBIR, Yahia. The United States and Maghreb-Sahel Security. International Affairs, nº 85:5, 2009, p. 977-995.

    Source : RITIMO, 1 avr 2016

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ressources naturelles,

  • La geopolítica del conflicto en el Sáhara Occidental

    Las rentas estratégicas del reino marroquí y la fabricación de terroristas del desierto

    El conflicto en el Sáhara Occidental carga el estigma de la geopolítica desde su inicio. En realidad, es posible afirmar que la geopolítica impregna todo lo que se relaciona a la cuestión de la independencia en el Sáhara Occidental, teniendo en cuenta que el tema se ha inserido sistemáticamente en la agenda de seguridad de las grandes potencias, influyendo y siendo influenciado por cálculos militares y por la estrategia y construcción de amenazas -lo que contribuyó significativamente con su permanente ímpase-. La propia Misión de Paz para el Referéndum en el Sáhara Occidental (Minurso), creada en 1991 y encargada de realizar una consulta de autodeterminación que hasta hoy no se ha concretado, es incapaz de imponer un mandato de monitoreo de los derechos humanos por cuenta del persistente veto de Francia, una de las principales aliadas de Marruecos –que a su vez ocupa militarmente el territorio desde 1975- en el Consejo de Seguridad de la ONU.

    En contra de la tendencia liberal predominante que tiene por objetivo comprender la etapa actual del conflicto únicamente por la óptica de la misión de paz o bien a través de los esfuerzos de negociación y construcción de medidas de confianza , en este breve artículo valoramos la geopolítica como factor explicativo y necesario para cualquier reflexión o tomada de decisión política sobre la resolución de ese conflicto que ya dura cuarenta años.

    La geopolítica de los recursos naturales

    Localizado en la región del Magreb árabe, al noroeste de África, el Sáhara Occidental es el único territorio africano cuya descolonización aun está pendiente, lo que le hace figurar, en el ámbito de Naciones Unidas, como territorio no-autónomo. Alcanzando un área de cerca de 266.000 km2 en pleno desierto saharaui, el territorio es rico en recursos naturales, con una de las más grandes reservas de fosfatos del mundo, al lado de la extracción de mineral de hierro, pesca y arena. En los últimos años, también han crecido las especulaciones sobre su potencial en reservas de petróleo y gas natural.

    El condicionamiento del Sáhara Occidental a una verdadera geopolítica de los recursos naturales es bastante antigua y remite a la llegada oficial de los españoles en 1884, en pleno periodo de reparto de África por las potencias europeas. La seguridad del territorio para fines de interiorización, exploración económica y colonización del pueblo autóctono (bereberes nómadas) estuvo garantizada por su asimilación progresiva a la Corte española: en 1884, se alegó utis posidetis sobre el territorio en la Conferencia de Berlín, asegurando el derecho de ocupación contra ataques externos; en 1885, el territorio ascendió a la condición de protectorado español; y en 1957, tras perder una guerra contra el recién-independiente Marruecos, el gobierno español cambió el estatuto jurídico del territorio, que dejó de ser colonia para convertirse en una provincia española, también conocida como “Sáhara Español”.

    Con la creación del Frente Popular de Liberación de Saguía el Amra y Río de Oro (Frente Polisario) en 1973 y el surgimiento del movimiento nacionalista saharaui, sumado al cuadro de crisis del régimen franquista en España, se iniciaba el camino para la descolonización. En 1975, sin embargo, el rey de Marruecos, Hassan II, tenía un plan geopolítico que transformaría el destino de los saharauis [1]. Tras la sentencia de la Corte Internacional de Justicia (CIJ) estableciendo que no había “ningún lazo de soberanía territorial entre el territorio del Sáhara Occidental y el reino de Marruecos” (CIJ, 1975:100), Hassan actuó rápidamente para garantizar que las “rentas estratégicas” de la Guerra Fría le favorecieran. Inició un lobby político en Estados Unidos con el objetivo de garantizar apoyo de aquel país en caso de guerra, presentando el movimiento nacionalista como una amenaza a los intereses de Estados Unidos en la región.

    El primado de la geopolítica luego mostró las cartas. En la mañana siguiente al pronunciamiento de la CIJ, el entonces secretario de Estado de Estados Unidos, Henry Kissinger, informó al presidente Gerald Ford sobre la evolución de la situación: “Marruecos está amenazando con una marcha masiva en el Sáhara Español. La CIJ dio una opinión que decía que la soberanía había sido decidida entre Marruecos y Mauritania. Eso es básicamente lo que Hassan quería” (Mundy, 2005 [2]). Habiendo claramente distorsionado la decisión final de la CIJ, Kissinger pasó a presionar España para que aceptara una solución favorable a Marruecos. En el día 6 de noviembre de 1975, Hassan II inicia la llamada “Marcha Verde”, que reunió alrededor de 350 mil marroquíes para apropiarse del Sáhara Occidental, representando un acto simbólico de “reconquista”. Mauritania también decidió invadir el territorio y, a partir de ese momento, se inició el periodo de guerra que duró hasta 1988, año en que se firmó el alto-fuego [3].

    Con la ocupación militar marroquí, el reino encontró una causa para garantizar la estabilidad del régimen y hacerlo viable económicamente. Las inversiones billonarias para la explotación de recursos naturales del Sáhara Occidental convirtieron a Marruecos en uno de los más grandes exportadores de fosfatos del mundo. Se estima que, apenas en el 2013, haya sido exportadas 2,2 millones de toneladas de fosfatos del Sáhara Occidental –un valor que representa alrededor de 330 millones de dólares (WSRW, 2014). Diversas empresas multinacionales operan en el territorio ocupado, con actividades de prospección, extracción y comercialización de los recursos naturales en detrimento de los intereses del pueblo autóctono, lo que constituye una violación de diversos dispositivos jurídicos internacionales como la IV Convención sobre Derechos y Costumbres de la Guerra en Territorios y sus Anexos, el artículo 33 de la IV Convención de Ginebra de 1949 y el artículo 16 de la Carta de Naciones Unidas sobre Derechos y Deberes Económicos de los Estados, de 1974. La geopolítica de los recursos se mostró aun más evidente cuando, en el 2015, periodistas denunciaron que la pre-candidata demócrata a la Casa Blanca, Hillary Clinton, estaría recibiendo donaciones de cerca de cinco millones de dólares para su campaña a través de la OCP, estatal marroquí que controla una de las mayores minas de fosfatos del Sáhara ocupado (NCR, 2015).

    La fabricación de terroristas del desierto

    Como uno de los principales aliados de Estados Unidos en el mundo árabe, Marruecos ha recibido un significativo apoyo económico y militar, en razón de sus agendas de seguridad y tácticas geopolíticas, que se convierte en rentas estratégicas para que la monarquía persista con su política de ocupación del territorio saharaui. Durante la Guerra Fría, los Estados Unidos temían una expansión soviética en África Subsahariana y convirtiese el Sáhara Occidental en un centro de irradiación de los ideales socialistas. Por lo tanto, no solo era importante que mantuviesen la monarquía estable en aquel periodo, sino que también aseguraran que el Sáhara Occidental no se hiciera independiente, por la “amenaza” que representaba a sus intereses. Eso explica en gran medida porque, entre 1975 y 1990, Marruecos obtuvo más de 1/5 del auxilio total de Estados Unidos para África, siendo más de mil millones de dólares en asistencia militar y 1,3 billones de dólares en asistencia económica (Zoubir, 2010:985).

    Con el fin de la Guerra Fría, la “amenaza” no dejó de existir, sino que cambió de rotulo, cuya característica actual es la Guerra Global contra el Terrorismo, liderada por Estados Unidos desde el 2001. La región del Magreb árabe pasa por una reconfiguración de sus dinámicas de seguridad desde que Estados Unidos empezaron a invertir en iniciativas contraterroristas, como la Pan-Sahel Initiative (2001) y el Trans-Sahara Counterterrorism Partnership (2005), con el objetivo de derrotar a Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQIM) y otras organizaciones terroristas regionales, como el Boko Haram. Fortaleciendo las capacidades coercitivas de regímenes regionales, sobretodo de Marruecos, esas medidas, con su perspectiva esencialmente militarista, repercutieron negativamente y alimentaron, paradójicamente, grupos que se radicalizaban como respuesta a la represión policial interna de determinados regímenes del Magreb y del Sahel.

    En esa dinámica, el reino de Marruecos pudo aprovecharse una vez más de las rentas estratégicas de la geopolítica global, construyendo mayores barreras para el proceso de independencia y corroborando la construcción de un imaginario (geo)político en el que los saharauis son percibidos como amenaza y los campamentos de refugiados, como un espacio no-gobernado que fomenta actividades de trafico y reclutamiento por organizaciones terroristas locales.

    Pese la presión internacional cada vez más grande para que Marruecos se retire del territorio y acabe con la explotación de los recursos naturales, la estrategia utilizada por el reino como intento de desviar la atención de los problemas internos de su país (paro, represión, pobreza, etc.) y de la comunidad internacional, con tal de conquistar apoyo a la anexión del territorio, se ha dado en gran medida a través del mecanismo de adjetivación del movimiento saharaui como terrorista.

    La propaganda ideológica del reino de Marruecos, denunciada por muchos académicos y periodistas [4], es difundida por agencias de noticias y think tanks reputados. Un titular de la revista Time, por ejemplo, afirma: “Hay una nueva amenaza terrorista emergiendo en el Sáhara Occidental, y el mundo no está prestando atención” (Time, 2004). De modo semejante, un titular del periódico The Washington Post declara: “Afiliada de Al Qaeda tensiona sus músculos en el Magreb” (The Washington Post, 2011), en referencia a los campamentos del Sáhara Occidental; y en el think tank Carnegie Endowment, vemos el título de la siguiente investigación: “Hirviendo descontentamento en el Sáhara Occidental” (Boukhars, 2012).

    Ese imaginario político, adherido por algunos de los principales centros de tomada de decisión de Occidente, es extremamente contraproducente para cualquier esfuerzo de reconciliación. Como argumenta la antropóloga Kristina Isidoros:

    “Los Saharauis son notables por observar un islam pacífico y una tradición literaria milenaria. Ellos son el grupo menos probable de querer estar involucrado con alguna ‘entidad de Al Qaeda’ porque su objetivo principal es el de conquistar derechos internacionales aceptables. (…) Cualquier involucración con ‘fundamentalismo extremo’ y ‘terrorismo’ devastaría sus posibilidades de alcanzar su derecho internacional y de retornar a su tierra. (…) Aún, en cuanto refugiados habitando campamentos, ellos están bajo una extrema observación publica por centenares de visitantes extranjeros como funcionarios humanitarios, políticos y académicos.” (Isidoros, 2010:65)

    Comentario

    Cualquier decisión política para avanzar el proceso de independencia del Sáhara Occidental debe llevar en cuenta la configuración geopolítica que ha propiciado la prolongación del conflicto a un permanente ímpase. Aunque la Minurso aun sea relevante para la manutención del alto-fuego y de la estructura de apoyo humanitario, la ONU ha agotado todas las posibilidades de una reconciliación con base en la negociación y concesión mutua entre las partes, el Frente Polisario y Marruecos. Apenas una visión realista basada en las dinámicas locales e internacionales del poder dan cuenta del hecho que los actuales esfuerzos diplomáticos de la ONU terminaron por beneficiar el reino de Marruecos y su infraestructura millonaria de explotación de los recursos naturales saharauis, además de la urbanización e integración crecientes de la sociedad en territorio ocupado a la monarquía.

    Mientras tanto, los saharauis que sueñan con la independencia permanecen susceptibles a ese gran juego de estrategias políticas cruzadas. En ese sentido, las alternativas políticas para el fin del conflicto pasan necesariamente por el activismo de la sociedad civil de cada país en el mundo, presionando sus respectivos gobiernos a reconocer la independencia saharaui y prohibiendo empresas de participar de actividades de prospección, explotación y comercialización de los recursos naturales del territorio ocupado, que constituye una violación del derecho internacional.

    Lejos de idealizadas, tales iniciativas siguen una tendencia establecida que ya ha surtido efectos bastante positivos para los saharauis. Apenas por dar un ejemplo reciente, el Frente Polisario acabó de ganar una batalla judicial en el tribunal europeo que excluye el territorio ocupado del acuerdo comercial entre Marruecos y la Unión Europea. Según explica la sentencia, sobre la formulación del acuerdo, el Consejo Europeo “debería haber asegurado que no habría indicios de una explotación de los recursos naturales del territorio del Sáhara Occidental bajo control marroquí que pudiese ser realizado en detrimento de sus habitantes y en violación a sus derechos fundamentales” (El País, 2015).

    Pese al vibrante movimiento alrededor del mundo de resistencia no-violenta, los saharauis no descartan la opción de retomar el conflicto armado, en la medida en que hay una sensación de frustración creciente por la marginalización y el silenciamiento frente al mundo. Así, resta la concientización política de una sociedad civil solidaria e involucrada con la independencia saharaui, que presione sus gobiernos para revertir ese cuadro de crisis humanitaria.

    Notes

    1) Tras la independencia, con el reino extremamente fragmentado, la élite marroquí vio la necesidad de centralizar el poder bajo el sultán Mohamed V, que estaba alineado con los intereses de las potencias occidentales. Entre los partidos políticos marroquíes se destaca el ultranacionalista Istqlal, que redefinió las fronteras políticas del país con el proyecto geopolítico expansionista del “Gran Marruecos”. El nuevo territorio pasaría a abarcar, según el proyecto, un pedazo de Argelia y otro de Mali, toda la Mauritania y el Sáhara Occidental. Como los demás países ya habían se constituido como Estados independientes, la usurpación del Sáhara se ha convertido en el principal eje de la política exterior marroquí.

    2) Traducción libre y grifo del autor.

    3) Entre el final de 1975 y el inicio de 1976, millares de saharauis fueron forzados a buscar refugio fuera del territorio por los ataques aéreos marroquíes con bombas de napalm y fósforo blanco –lo que culminó con la muerte de millares de personas. Los saharauis encontraron refugio en la ciudad de Tindouf, sureste de Argelia, donde construyeron los campamentos de refugiados que los abriga hasta hoy. Mauritania se retiró del conflicto en 1979 por cuenta de la fragilidad interna del país.

    4) Ver, por ejemplo, Conrad (2014) y Isidoros (2010).

    *Rodrigo Duque Estrada es investigador en el Programa de Posgrado en Relaciones Internacionales “San Tiago Dantas” (Unesp, Unicamp, PUC-PSP) y miembro del Grupo de Estudios sobre Conflictos Internacionales (Geci-PUC). Contacto: rodpanzera@gmail.com.

    REFERENCIAS

    BOUKHARS, Anouar. Simmering Discontent in the Western Sahara. Paper para el Carnegie Endowment for International Peace, 2012.

    CONRAD, David. Nowhere Land: After 40 years of fighting in the desert for their unrecognized country, the people of Western Sahara may be on the cusp of collapsing into extremism — and it could be the thing that saves them. Foreign Policy, 2014. Disponible en: https://foreignpolicy.com/2014/06/25/nowhere-land/

    EL PAÍS. La justicia europea anula um pacto comercial com Rabat por el Sáhara. Artigo de Lucía Abellán, 11/12/2015. Disponible en:

    INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE. Summaries of Judgments, Advisory Opinions and Orders: Western Sahara. Disponible en: http://www.icj cij.org/docket/files/61/6197.pdf. Acceso en 2/11/12.

    ISIDOROS, Konstantina. Western Sahara and the United States’ geographical imaginings. Concerned Africa Scholars: US militarization of the Sahara-Sahel Security, Space & Imperialism, Boletim nº 85, Primavera 2010, p. 63-71.

    MUNDY, Jacob. How the US and Morocco seized the Spanish Sahara. Le Monde Diplomatique, 2006. Disponible en: . Acceso en 2/11/12.

    NATIONAL CATHOLIC REPORTER. Hillary Clinton, phospates, and the Western Sahara. Artículo de Stephen Zunes, 12/05/2015. Disponible en:

    THE WASHINGTON POST. Al-Qaeda affiliate flexing its muscles in the Maghreb. Artículo de Jennifer Rubin, 06/11/2011. Disponible en:

    TIME. There’s a New Terrorist Threat Emerging in Western Sahara, and the World Isn’t Paying Attention. Artículo de de Per Liljas, 08/08/2014.

    WESTERN SAHARA RESOURCE WATCH. P for Plunder: Morroco’s exports of phospates from occupied Western Sahara, 2012 & 2014. WSRW Report. Junio, 2014.

    ZOUBIR, Yahia. The United States and Maghreb-Sahel Security. International Affairs, nº 85:5, 2009, p. 977-995.

    Source : RITIMO, 1 avr 2016

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ressources naturelles,

  • Le Maghreb en Californie, le nouveau rêve américain

    Entretien avec Marie-Pierre Ulloa et par Keren Mock
    Dans L’Autre 2018/3 (Volume 19), pages 344 à 354

    Enseignante et chercheuse en études francophones à l’université de Stanford de Californie, Marie-Pierre Ulloa privilégie une approche transdiciplinaire ancrée en sciences humaines et sociales. Son aire principale de recherche est l’Afrique du Nord et ses ramifications à l’ère contemporaine.

    Elle a introduit à Stanford un cours sur Camus l’Algérien qui rencontre un bel écho auprès de ses étudiants originaires des quatre coins de la planète (Ile Maurice, Japon, Pondichéry, Algérie, Congo, Sénégal, Haïti, Egypte, Amériques, Europe…) ainsi que sur l’histoire des guerres d’Algérie, de 1830 aux années 1990.

    Elle fut aussi la directrice adjointe du Abbasi Program in Islamic Studies, du Mediterranean Studies Forum et du Taube Center for Jewish Studies de Stanford, centres où elle est affiliée en tant que chercheuse associée.

    Ancienne élève de Michel Winock à Sciences Po, sous la direction duquel elle a fait son DEA d’histoire intellectuelle sur l’itinéraire politique du philosophe Francis Jeanson, sa recherche s’inscrit dans le cadre de l’histoire culturelle de la subjectivité des acteurs sociaux.

    Elle cultive un vif intérêt pour les récits d’histoire subjective et explore la notion d’objectivation autour de thèmes aussi divers qu’universels : la migration, l’exil, la langue, le territoire, l’histoire des minorités et les questions d’acculturation, le rapport au politique.

    Elle travaille également sur l’histoire culturelle du cinéma, cinéma pour lequel elle nourrit une passion depuis son plus jeune âge…

    Lire la suite

    Tags : Maghreb, Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Libye, Etats-Unis,

  • El-Himma, El-Majidi, Hammouchi et Mansouri : les quatre «copains» du roi qui dirigent le Maroc

    Les documents confidentiels révélés par le mystérieux hacker Chris Coleman ont mis en évidence une réalité déjà connue de tous : ce sont les copains de collège de Mohammed VI qui tirent les ficelles au Maroc. Une génération qui constitue un pur produit du Makhzen et dont il a hérité des méthodes de répression.

    Fouad Ali El-Himma, né le 6 décembre 1962 à Marrakech, ami intime du roi Mohammed VI, est son conseiller depuis décembre 2011. C’est lui le ministre de l’Intérieur dans l’ombre. C’est un grand connaisseur des rouages de la politique interne du Maroc grâce aux nombreuses fonctions qu’il a assumées au sein de ce ministère.

    Mohamed Mounir El-Majidi, né le 19 janvier 1965 à Rabat, homme d’affaires marocain, secrétaire particulier du roi Mohammed VI depuis 2000 et président de la Siger, la holding royale, depuis 2002. Il est le gardien de la fortune de Mohammed VI et ministre de l’Economie dans l’ombre.

    Abdellatif Hammouchi, né à Fès en 1966, actuel directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

    Yassine Mansouri, né le 2 avril 1962 à Boujad, directeur du service de contre-espionnage (DGED) et véritable patron de la diplomatie marocaine.

    En 2010, El-Majidi et El-Himma ont été cités par Wikileaks dans des scandales de corruption, un phénomène qui «s’est institutionnalisé sous le règne de Mohammed VI». Un télégramme du consulat américain à Casablanca évoque «l’avidité consternante de ceux qui sont proches du roi Mohammed VI». En 2014, le nom d’El-Majidi est cité dans l’affaire de la banque HSBC, appelée Swissleaks, et, en 2016, dans les «Panama Papers». El-Himma et El-Majidi ont été aussi visés par le Mouvement 20-Février en 2011. Ils sont intouchables.

    Ceux qui ont osé s’en prendre aux amis du roi ont été malmenés par le Makhzen. En 2011, le quotidien arabophone Al-Massae révèle que Fouad Ali El-Himma serait impliqué dans une affaire de corruption et de violation des règles d’octroi des marchés publics. Son directeur, Rachid Niny, a été condamné le 9 juin 2011 par le tribunal de première instance à Casablanca, à un an de prison ferme et une amende de 1 000 dirhams pour «atteinte à la sécurité du pays et des citoyens». Le 27 avril 2011, Rachid Niny a été arrêté par la police marocaine après que le procureur général du roi à Casablanca l’eut accusé d’«atteinte à la sécurité du pays et des citoyens», suite, notamment, à des publications mettant directement en cause le directeur des services de renseignement marocains, Abdellatif Hammouchi, au sujet de l’existence d’un camp de détention et de torture secret basé dans la région de la ville de Témara. L’existence de cette prison est un tabou pour le régime de Mohammed VI, à cause du scandale des tortures perpétrées par la CIA contre des musulmans soupçonnés d’appartenir à Al-Qaïda. La CIA a, d’ailleurs, confirmé l’existence de ce centre de torture dans un rapport de 6 600 pages, rendu public en mai 2014. En janvier 2014, Abdellatif Hammouchi est convoqué par la justice française lors d’un séjour à Paris avec le ministre de l’Intérieur marocain, suite à une plainte déposée par le citoyen franco-marocain Zakaria Moumni, pour séquestration et torture à la prison secrète de Témara. Parmi ses bourreaux, il a déclaré avoir reconnu le patron de la DGST. Pour manifester son mécontentement, le Maroc a convoqué l’ambassadeur de France à Rabat, Charles Fries, et suspendu quelques jours plus tard la coopération judiciaire avec la France.

    Une «nouvelle doctrine diplomatique»

    Les membres de l’équipe du roi Mohammed VI sont tous de la génération des années 1960, à l’instar de la nouvelle «star» de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, un pur produit des services de Sidi Yassine, comme ils appellent Yassine Mansouri, le patron de la DGED, dans les documents confidentiels dévoilés par le dénommé Chris Coleman.

    Nasser Bourita est né le 27 mai 1969 à Taounate. Après avoir exercé depuis 2011 la fonction de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, il a été nommé en février 2016 ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.

    L’équipe de Mohammed VI a fait du Sahara Occidental une cause sacrée au détriment de la légalité et de la raison, faisant du Maroc un Etat hors-la-loi. Dans le but d’accaparer d’alléchantes ressources naturelles de l’ancienne colonie espagnole, ils vont mener ce qu’un journal marocain, se disant indépendant, a appelé, non sans fierté, «nouvelle doctrine diplomatique».

    Pour lui donner un caractère offensif, la nouvelle diplomatie se base sur une stratégie de tension comme arme principale de lutte pour imposer la pseudo-solution d’autonomie pour le conflit du Sahara Occidental. Sa première cible est l’Algérie que Rabat accuse d’être l’obstacle à ses desseins expansionnistes.

    Dans ce contexte, il y a lieu de citer :

    – Les attaques verbales du roi du Maroc en personne contre l’Algérie dans chacun de ses discours officiels ;

    – La profanation du drapeau algérien au consulat algérien de Casablanca le 1er novembre 2013 par un nervi aux ordres du palais ;

    – La multiplication d’incidents frontaliers ;

    – L’agitation de la menace d’une confrontation armée avec l’Algérie pour impressionner la communauté internationale ;

    – L’inondation du territoire algérien par des milliers de tonnes de cannabis produit dans la région marocaine du Rif ;

    – La création de sites hostiles tels qu’Algeria Times ;

    – La création et le financement du mouvement autonomiste de Ferhat Mehenni ;

    – La manipulation d’un mouvement terroriste (Mujao) pour attaquer des objectifs algériens et enlever, en 2011, les trois coopérants étrangers qui travaillaient à Tindouf ;

    – La manipulation des incidents de la communauté du M’zab à Ghardaïa ;

    – La multiplication des attaques cybernétiques ;

    – La distillation de messages accusant l’Algérie de manipuler Al-Qaïda en vue de s’attaquer au Maroc (emails envoyés à Hillary Clinton et dévoilés par Wikileaks), des publications hostiles parues aux Etats-Unis via des lobbies financés par le Maroc (le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), think tank républicain (Center for the National Interest, Foreign Policy Research Institute) ;

    – Le financement de lobbies en France (les journalistes Vincent Hervouet, Mireille Duteil, José Garçon, Dominique Lagarde, etc.).

    Au niveau régional

    Les conseillers de Mohammed VI sont derrière :

    – La prétendue connexion du Front Polisario avec le «terrorisme djihadiste. Le journaliste américain Richard Miniter a reçu la faramineuse somme de 60000 dollars pour un article dans ce sens paru dans The New York Times ;

    – Les faux reportages de Vincent Hervouet sur TF1 et iTélé ;

    – Le recrutement de collaborateurs dans les médias mauritaniens pour dénigrer le Front Polisario et l’Algérie. A leur tête, Abdallahy Ould Mohamedi, directeur du groupe mauritanien Sahara Media ;

    – Le recrutement de Serge Daniel, correspondant de l’AFP et RFI à Bamako pour accuser le mouvement sahraoui d’accointances avec le mouvement de l’Azawad ;

    – L’accusation visant le Front Polisario, selon laquelle il fournirait des combattants pour défendre Kadhafi, et l’Algérie qui mettrait à leur disposition les moyens de transport ;

    – Le recrutement d’un ancien policier sahraoui, Moustpha Selma, pour semer la confusion ;

    – L’accusation proférée contre le mouvement sahraoui qui aurait détourné les aides humanitaires ;

    – L’envoi de centaines de ressortissants marocains en Libye pour rallier Daech et dont le transit se faisait par l’Algérie ;

    – Le financement du terrorisme avec l’argent de la drogue qui provient du Maroc (haschich) ou transite par le Maroc (cocaïne provenant d’Amérique latine) ;

    – La formation de 5 000 jeunes Marocains pour mener le cyberterrorisme contre le Polisario et l’Algérie. Au niveau international Les conseillers de Mohammed VI ont planifié :

    – Le recrutement de journalistes et personnalités qui agissent pour donner une fausse image du Maroc ;

    – La confrontation directe avec les anciens alliés du Maroc : la France, les Etats-Unis, et l’Union européenne ;

    – La confrontation avec l’ONU : attaques contre le secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel pour le Sahara Occidental, Christopher Ross;

    – La manipulation de la communauté marocaine en Europe en vue de s’imposer comme allié indispensable dans la lutte contre le terrorisme ;

    – L’encouragement des salafistes marocains à rejoindre les rangs de Daech ;

    – La corruption de fonctionnaires de l’ONU dans le but d’empêcher la rédaction de son rapport accablant sur la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental et dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf ;

    – Les attaques contre les journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet pour empêcher leur nouvelle publication sur le roi du Maroc et venger le régime de leurs anciens ouvrages sur le royaume alaouite. Au niveau interne

    Les conseillers de Mohammed VI sont les instigateurs des faits suivants :

    – L’entretien à l’intérieur du pays d’une tension de faible intensité mais permanente afin de justifier le maintien du régime en place ;

    – Les représailles contre un certain nombre d’opposants pour faire peur aux autres et les contraindre à rentrer dans les rangs (Rachid Nini, l’historien et journaliste marocain Maâti Monjib, etc.) ;

    Le harcèlement et la punition des opposants au roi : de nombreux militants du Mouvement 20-Février ont été assassinés. Khalid Gueddar a échappé de justesse à une agression au couteau près de son domicile à Rabat, le local de l’AMDH a été saccagé et cambriolé, l’actrice Loubna Abidar a été lynchée, des étudiants sahraouis ont été agressés dans l’enceinte de l’université ;

    – La barbouzerie : menaces et insultes téléphoniques en pleine nuit, intimidations, etc. ;

    – L’élimination de tout soutien à la presse réellement indépendante ;

    – Le travestissement de la vérité avec l’adoption de la mythomanie comme stratégie permanente aux niveaux intérieur et extérieur.

    Mohamed Mahamud Embarec

    Source: Algérie Patriotique

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Fouad Ali El Himma, Mounir El Majidi, El Hammouchi, Yassine Mansouri,