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  • Entrepreneuse prospère au Maroc devient SDF aux Pays-Bas

    L’entrepreneuse Gemma van de Burgt et son fils de 10 ans ont dû quitter le Maroc en juillet à cause de l’épidémie de corona. Mais une fois aux Pays-Bas, ils n’ont nulle part où aller et ils errent de maison en maison depuis des semaines. « Je ne m’attends vraiment pas à une réception de joie, mais les agences pourraient être un peu plus indulgentes. J’ai un enfant. »

    Gemma, d’origine néerlandaise, dirige depuis plus de dix ans un salon de cuisine à Marrakech : Souk Cuisine. L’amour pour le pays l’a amenée dans la ville marocaine.

    « Le salon de cuisine a été un succès. Des gens partout dans le monde ont visité notre cuisine », dit Gemma. Et son fils Dylan Ashton (10) se sentait également comme un poisson dans l’eau à Marrakech.

    Quitter la maison et le foyer

    Mais la couronne est arrivée. Le Maroc était verrouillé. Les touristes sont restés à l’écart, la pauvreté a frappé. Parce que Gemma veut le meilleur pour son fils et parce qu’il n’y avait plus de pain sec à gagner, elle a quitté la maison et le foyer en juillet pour retourner aux Pays-Bas. « Aucune idée de combien de temps, mais j’ai aussi pris le manteau d’hiver de mon fils. À cause de la corona, tout est incertain. »

    Gemma est réaliste : elle ne s’attendait pas à être accueillie à bras ouverts dans son pays natal. Cependant, il tiendrait compte de sa situation, qui est entièrement due à l’épidémie de corona. Mais dans des villes comme Amsterdam et Eindhoven, elle ne peut pas simplement louer un logement. « Vous êtes en retard de quelques mois. Et les sociétés de logement ne peuvent rien faire pour vous à court terme. »

    Un studio trouvé

    Gemma a passé les dernières semaines avec des amis et des connaissances à Eindhoven, Amsterdam, Bussum et Haarlem, entre autres. À un moment donné, son fils a dû retourner à l’école. « J’ai donc dû m’installer quelque part. J’ai maintenant un loyer temporaire. Une sorte de studio que j’ai trouvé grâce à des connaissances à Amsterdam Sloten. C’est temporaire, donc je ne peux pas m’inscrire non plus. »

    Sinon, elle n’a rien trouvé d’autre. « Je n’ai ni travail ni aide. Nous vivons maintenant de mes économies que j’ai mis de côté grâce au salon de cuisine, mais elles vont s’épuiser ».

    Être indulgent

    Encore une fois, elle ne veut pas être pitoyable. Mais elle veut défendre son droit. « Et je suis sûr qu’il y a plus d’entrepreneurs qui doivent revenir de l’étranger et sont maintenant livrés à eux-mêmes. »

    Qu’espère-t-elle? « Que les sociétés de logement ou les municipalités, dans des cas aussi exceptionnels, feraient un geste de coeur. Ils peuvent le faire. Mais au lieu de cela, ils s’en tiennent aux règles. »

    Avenir

    Comment voit-elle l’avenir ? « Honnêtement ? Je ne sais pas. Cela reste à voir. Et mon mari est toujours en Afrique et ne peut pas revenir à cause d’un visa expiré. A cause de cela on est séparés les uns des autres depuis des mois. Corona a vraiment bouleversé ma vie. »

    RTLNieuws, 23 oct 2020

    Tags : Maroc , Pays Bas, étrangers, expatriés, coronavirus, covid 19,

  • Les enjeux de la Méditerranée occidentale

    27/10/20 – HR/VP Blog – La Méditerranée occidentale a de tout temps été une région clé pour l’Europe et elle le restera. Mais pour que les relations entre les deux rives de la Méditerranée se développent de façon mutuellement profitable, il nous faudra réussir à combler ensemble le fossé qui tend à se creuser entre elles, notamment sur le plan économique.

    La semaine dernière, j’ai été invité à participer à la réunion des ministres des affaires étrangères du groupe dit des 5+5 de Méditerranée occidentale. Ce Forum rassemble depuis trente ans maintenant, 5 pays de l’Union, l’Espagne, la France, l’Italie, Malte et le Portugal, et 5 pays du Sud de la Méditerranée, l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.

    Bien que cette structure soit informelle, elle permet de confronter les points de vue et de développer des partenariats autour d’une région, la Méditerranée occidentale, qui a joué dans le passé, joue aujourd’hui et jouera encore demain un rôle essentiel pour l’Union Européenne.

    Les écarts se creusent entre l’Union et le Maghreb

    Au cours de cette réunion j’ai été impressionné par la description qu’ont faite mes collègues des difficultés que traversent actuellement les pays du Sud de la Méditerranée. Les écarts de richesse entre les deux rives de notre mer commune, déjà considérables, s’accroissent. Les 102 millions d’habitants des 5 pays du Sud de la Méditerranée représentent un peu moins du quart de la population de l’Union mais leur PIB cumulé est 60 fois moins élevé que celui de l’Union. Autrement dit la richesse produite par habitant y est 13 fois plus faible qu’en Europe. Et même si on corrige cette différence des niveaux des prix, qui sont nettement plus bas de l’autre côté de la Méditerranée, l’écart des niveaux de vie reste encore quasiment de un à cinq.

    Et surtout, le mouvement de rattrapage qu’on avait pu observer jusqu’au milieu des années 2000 s’est inversé depuis : en 2005, le niveau de vie moyen des habitants des 5 pays du Sud de la Méditerranée était 3 fois plus faible que celui des Européens, aujourd’hui il l’est presque 5 fois plus.

    Une démographie dynamique

    Cette stagnation des niveaux de vie n’est pas simplement liée aux difficultés des économies du Sud de la Méditerranée, elle est due aussi aux dynamiques démographiques : entre 1990 et 2019, la population des 5 pays du Maghreb s’est en effet accrue de 57 % quand celle de l’Union ne progressait que de 6%. La croissance des économies a eu du mal à suivre ce rythme.

    De plus, ces chiffres se rapportent à l’année 2019. En 2020, la pandémie de COVID-19 a profondément affecté les économies du Maroc ou de la Tunisie, qui dépendent beaucoup du tourisme, de la sous-traitance automobile ou encore du textile. Tandis que la baisse du prix et des volumes des ventes d’hydrocarbures frappe durement celle de l’Algérie. Et tous les pays de la région souffrent de la forte diminution des transferts en provenance de leurs émigrés présents en Europe du fait de la crise.

    « La Covid-19 s’est jouée des notions de Nord et de Sud : les pays les plus touchés au Nord sont au Sud de l’Europe, et les plus touchés au Sud sont au Nord de l’Afrique ». Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires Etrangères

    Comme l’a indiqué justement mon collègue, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc, au cours de notre rencontre : « la Covid-19 a durement frappé la Méditerranée occidentale. Elle s’est jouée des notions de Nord et de Sud : les pays les plus touchés au Nord sont au Sud de l’Europe, et les plus touchés au Sud sont au Nord de l’Afrique ».

    Tant que le niveau de vie stagnera au Sud de la Méditerranée et que l’écart se creusera entre ses deux rives, il sera difficile d’éviter le développement de l’instabilité politique et sociale sur l’autre rive et les mouvements migratoires vers l’Europe. Il est donc dans l’intérêt des Européens de contribuer activement à inverser cette tendance, dans le respect bien entendu de la souveraineté de chacun.

    « Les profondes difficultés de cette région tiennent en particulier au « non Maghreb ». Celui-ci reste en effet l’une des régions les moins intégrées en termes économiques. »

    Les causes de ces profondes difficultés sont nombreuses. Elles tiennent néanmoins pour une part importante au « non Maghreb ». Cette région reste en effet l’une des moins intégrées au monde en termes économiques : les échanges entre les pays du Maghreb sont estimés à un quart de leur potentiel. En 2012, nous avions proposé un large éventail de mesures pour favoriser cette intégration régionale et encourager une coopération plus étroite avec l’UE.

    Les conflits persistent

    Huit ans plus tard, les relations bilatérales certes ont gagné en maturité et la coopération s’est étendue à des questions essentielles comme le changement climatique. Néanmoins, les efforts déployés n’ont eu que des effets limités. Les conflits persistants et les intérêts divergents entre les pays de la région ont prévalu sur les efforts de coopération en vue de résoudre des difficultés communes. Cela n’a pas permis en particulier de répondre aux attentes d’une population jeune et éduquée en pleine croissance.

    Pour ne rien arranger, les relations commerciales avec l’Europe ne se sont pas développées. Elles ont au contraire sensiblement décliné depuis la fin de la décennie 2000. Aujourd’hui le commerce extérieur avec ces pays ne représente que de l’ordre de 3 % du total des échanges de l’Union. Les exportations de l’Union vers le Maghreb pèsent 8 fois moins par exemple que celles vers les Etats Unis.

    Une dynamique à inverser d’urgence

    Il nous faudra impérativement réussir à inverser ensemble cette dynamique pour faire en sorte que la sortie de la crise du COVID-19 soit à la fois numérique, écologique et équitable des deux côtés de la Méditerranée. Notre coopération avec le Maghreb se développe dans un contexte international de plus en plus incertain – voire conflictuel: relocalisations et souveraineté économique sont désormais devenus des thèmes dominants dans le monde entier.

    « L’Europe n’a pas l’intention de se replier sur son pré-carré. Notre volonté de reconquérir une plus grande souveraineté économique peut être une chance pour le Maghreb. »

    Mais notre volonté de reconquérir une plus grande souveraineté économique pour l’Europe peut être un atout pour le développement du Maghreb. L’Europe n’a pas l’intention en effet de se replier sur son pré-carré : il s’agit de produire des richesses en lien étroit avec nos voisins immédiats pour tirer profit de nos complémentarités et améliorer ensemble notre niveau de vie et le nombre de nos emplois. Il reste cependant encore beaucoup à faire, notamment en termes de réformes politiques et économiques, pour réussir à attirer les investisseurs étrangers dans les pays du Maghreb.

    Une instabilité politique et sécuritaire croissante

    Ces difficultés économiques et sociales persistantes sont allées de pair avec une instabilité politique qui s’est traduite en particulier par les affrontements internes en Libye et le déploiement du terrorisme islamique dans tout le Sahel. Cela a amené l’Union à développer sa coopération avec la région en matière de sécurité.

    L’Algérie la Tunisie et le Maroc participent à plusieurs programmes européens en matière de lutte contre le terrorisme. La coopération se poursuit aussi en matière de lutte contre la criminalité organisée. Aux côtés des pays de la région, l’Union participe enfin activement au processus de Berlin pour la Libye, piloté par les Nations unies, pour rétablir la paix et la stabilité en Libye. En mars dernier, l’UE a ainsi lancé l’opération Irini pour contribuer à faire respecter l’embargo sur les armes, décidé par les Nations unies, mais aussi pour combattre la contrebande et le trafic d’êtres humains.

    « Il y a lieu de se réjouir des derniers développements en Libye : grâce notamment aux efforts des pays du Maghreb, la voie de la négociation semble prévaloir. »

    Il y a lieu de se réjouir des derniers développements en Libye : grâce notamment aux efforts des pays du Maghreb, la voie de la négociation semble prévaloir. Elle l’emportera si les Libyens parviennent à trouver par eux-mêmes des solutions. Les Nations Unies et l’Union européenne apporteront tout le soutien nécessaire à leurs efforts de compromis. Nous avons évidemment bien conscience cependant que ces défis sécuritaires ne pourront être relevés dans le long terme que si on s’attaque en même temps à leurs causes structurelles à travers de profondes réformes politiques et socio-économiques.

    Les migrations doivent se faire de façon ordonnée

    Nos sociétés et nos peuples sont étroitement liés, des millions de citoyens des pays du Maghreb vivent légalement dans les pays de l’Union Européenne. Ces pays sont confrontés également de pressions migratoires venant de pays d’Afrique subsaharienne. Nous devons renforcer davantage notre coopération avec les pays d’origine et de transit pour assurer que ces mouvements migratoires se fassent de façon ordonnée. C’est le but des dialogues migratoires que nous chercherons à développer avec les pays du Maghreb, en s’appuyant sur les coopération solides qui existent déjà dans ce domaine.

    Cette réunion informelle m’a permis de mieux cerner les graves difficultés que traversent actuellement nos voisins du Sud de la Méditerranée et les énormes enjeux liés au développement de nos relations. Elle ne constituait cependant qu’une première étape avant une autre échéance importante : le Forum Régional de l’Union pour la Méditerranée qui se tiendra le 27 novembre prochain.

    Le 27 novembre : les 25 ans du processus de Barcelone

    Avec nos partenaires de l’ensemble du pourtour méditerranéen cette fois, nous dresserons le bilan de 25 années du processus de coopération régionale dit de Barcelone. A cette occasion, l’Union confirmera sa détermination à faire de la Méditerranée une région plus sûre, plus prospère et plus stable. J’ai pleinement conscience que les actions menées en ce sens depuis un quart de siècle n’ont eu que des résultats limités et que la tâche s’annonce particulièrement rude pour les mois qui viennent…

    Source : EEAS, 27 oct 2020

    Tags : Mediterranée, Union Europea, UE, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Union pour le Méditerranée, UpM, Processus de Barcelone,

  • Le scandale des travailleurs saisonniers marocains en Corse.

    Imaginez-vous que les producteurs de clémentines de Corse et les autorités insulaires (avec la bénédiction de nos pouvoirs publics) ont imaginé et mis sur pied un véritable pont aérien entre la Maroc et Bastia pour transporter dans l’île dite de Beauté 900 travailleurs saisonniers, originaires du royaume chérifien, pour « sauver la récolte des clémentines corses » !

    Dès le printemps, les producteurs locaux s’inquiétaient : après une récolte 2019 médiocre en quantité, les conditions de circulation drastiques imposées par le Maroc à ses ressortissants depuis le début de la pandémie de Covid-19 menaçaient la cuvée 2020. Or, les saisonniers marocains sont d’autant plus demandés que le travail de récolte des fruits, pénible, ne séduit guère sur place. Comment leur permettre de gagner la Corse, où le marché de la clémentine – de 20 000 à 30 000 tonnes produites chaque année – emploie directement 600 personnes et génère plus de 50 millions d’euros de revenus annuels ?

    Afin de parer la menace de vergers désertés, plusieurs réunions furent organisées avec la préfecture de la Haute-Corse depuis l’été. L’Office français de l’immigration et de l’intégration fut mis dans la boucle, comme les autorités marocaines et les représentations françaises. Le protocole permettant l’acheminement en Corse, par voie aérienne, de 902 travailleurs saisonniers marocains, fut validé le 23 septembre par le Centre interministériel de crise (CIC) rattaché au premier ministre. « Un pont aérien exceptionnel en tout point par son ampleur et son contexte, souligne l’un des négociateurs du processus : les producteurs ont même accepté de prendre à leur charge les frais de location d’avions à la compagnie Transavia pour l’acheminement des travailleurs marocains en Corse » – un coût de l’ordre de 500 000 à 600 000 euros, dont la charge sera partagée entre les 72 des 145 producteurs de clémentines à avoir réclamé de la main-d’œuvre cette année.

    « La pandémie rend ce genre d’opérations plus lourd, précise Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, dont le bureau de Casablanca a supervisé le processus, mais elles font partie de nos missions traditionnelles. »

    Dès l’arrivée sur place des saisonniers, en cinq vagues successives du 9 au 28 octobre, un strict protocole sera observé, supervisé par plusieurs services de l’Etat et la Chambre de commerce et d’industrie de la Haute-Corse. « Tout a été minutieusement préparé, estime François Ravier, préfet de la Haute-Corse. Des prélèvements (Covid ) seront effectués au Maroc avant le départ des travailleurs, puis sept jours après leur arrivée et de nouveau avant leur départ, avec des contrôles renforcés sur leurs conditions de vie et de travail. » Les éventuels porteurs du virus seront mis en quarantaine dans des campings de la région, et l’acheminement vers chaque exploitation sera compartimenté. Le tout, assurent les pouvoirs publics, dans une « constante préoccupation » du respect de la dignité des travailleurs saisonniers…

    Fait notable dans une île où la moindre initiative de cet ordre se doit d’être soumise aux élus locaux, ceux-ci sont restés à l’écart de la démarche. « Aucune écoute, aucun intérêt manifesté par la majorité nationaliste de l’Assemblée de Corse, silence radio », se désole une agricultrice.

    C’est que la profession, si elle se félicite d’un succès logistique, ne souhaite plus le commenter publiquement : sitôt ébruitée la nouvelle de l’arrivée en Corse de près d’un millier de personnes en provenance de l’extérieur de l’île, les producteurs de clémentines ont subi le courroux des réseaux sociaux et se trouvent désormais accusés de favoriser la propagation de la pandémie de Covid-19.

    « C’est tristement habituel ici, soupire un responsable du monde agricole en Haute-Corse : les mêmes qui étaient, hier, favorables au tourisme de masse pour sauver la saison dénoncent aujourd’hui l’arrivée hyper encadrée de travailleurs. » De telles critiques, si elles « écœurent » volontiers les producteurs de clémentines, ne devraient pas empêcher le premier vol direct Casablanca-Bastia d’atterrir vendredi 9 octobre en fin de matinée.

    Il n’empêche, à nos yeux cette affaire est un scandale. Avec un nombre de chômeurs ayant dépassé les 25 000, la Corse est en tête des demandes d’emploi en France. Ne pourrait-il se trouver parmi ceux-là quelques centaines de personnes moins paresseuses que les autres qui accepteraient un travail saisonnier de quelques semaines consacré à la cueillette des clémentines ?

    Ne pensez-vous pas que la question mérite tout de même d’être posée ?

    Le 9 octobre 2020.

    Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.

    Source : CER, 9 oct 2020

    Tags : Maroc, France, Corse, clémentines, récolte, coronavirus, covid 19,

  • Le Maroc quémande l’aide de la Mauritanie pour la réouverture d’El Gargarat

    L’ambassadeur du Maroc á Nouakchott a été reçu lundi par le chef de la diplomatie mauritanienne, M. Ismaël Ould Cheikh Ahmed, a rapporté l’agence mauritanienne de presse AMI.

    « La rencontre a porté sur les relations privilégiées entre la Mauritanie et le Maroc et sur les moyens de les renforcer dans l’intérêt des deux peuples frères », indique-t-on.

    Mais c’est derrière « un certain nombre de questions régionales et internationales d’intérêt commun ont également été abordées » que se trouve la véritable raison de cette rencontre qui, selon nos sources, a été sollicité par l’ambassadeur marocain dans l’espoir de voir dénouer la crise d’El Gargarat qui a mis fin à l’impunité marocaine dans la région et risque d’asséner un coup mortel à une économie marocaine déjà meurtrie par la pandémie du covid 19.

    D’après les mêmes sources, le Maroc implore la Mauritanie d’intervenir auprès des autorités sahraouies afin qu’elles mettent fin à la fermeture de la brèche illégale d’El Gargarat qui permettait au Makhzen d’écouler ses produits, y compris le cannabis et la cocaïne, vers le Sahel et l’Afrique en général.

    Pour rappel, le passage illicite d’El Gargarat est fermé depuis 7 jours par des manifestants sahraouis déterminés à poursuivre leur action coûte que coûte.

    Tags : Maroc, Mauritanie, Sahara Occidental, Front Polisario, cannabis, cocaïne, El Guergarate,

  • Naufrage aux côtes du Maroc : 24 morts qui voulaient rejoindre le Portugal

    Les migrants se sont embarqués sur Al Jadida. Il y a des enfants parmi les victimes mortelles

    Le naufrage d’un bateau transportant des migrants a tué 24 personnes au large du Maroc dans les premières heures de samedi à dimanche, a rapporté la presse locale portugaise.

    Les autorités portugaises estiment que le Portugal était la destination de ce navire.

    Pour autant que TVI ait pu le vérifier, les migrants se sont embarqués à Al Jadida, la même ville d’où sont également arrivés 96 migrants qui ont atteint les plages d’Algarve. À mi-chemin du voyage, le navire a coulé, causant la mort de tout l’équipage, dont plusieurs enfants.

    Cette nouvelle route d’immigration clandestine fait l’objet d’une enquête au Portugal.

    Source : TVI24, 26 oct 2020

    Tags : Maroc, Portugal, migration, immigration, naufrage, El Jadida,

  • Tchad : Muhammad Diallo répond à Amine Abba Siddick

    A l’occasion de sa visite au Maroc, le ministre tchadien des affaires étrangères, Amine Abba Diallo, a traité la RASD, l’Etat sahraoui, de « pseudo-Etat ». Une réponse cinglante lui vient d’Ali Muhammad Diallo, le secrétaire général et fondateur du parti anti-colonialiste et progressiste M.N.R.T. Voici le texte intégrale de cette réponse:

    Si le présumé Amine Abba Siddick prétend considérer la RASD de « pseudo-Etat » nous lui indiquons ainsi qu’aux autres illuminés:

    – Le Maroc et le Tchad demeurent deux sous-Etats bananiers asservis dans les faits par l’ignoble système colonialo-maçonnique de la Françafrique.

    – Le jour très lointain où ils deviendront des véritables nations souveraines, leur rapprochment aura au moins un sens…

    Tags : Tchad, Sahara Occidental, RASD, Amine Abba Siddick, Front Polisario, Maroc,

  • Sahara Occidental : El Guergarate dans la presse Mauritanienne

    Dans une dépêche, l’agence Al Akhbar rappelle que le passage d’El Guergarate est fermée depuis 5 jours « anticipant ainsi la publication le 29 de ce mois, du rapport du Conseil de sécurité de l’ONU sur la question du Sahara occidental ».

    Al Akhbar indique que « cette fermeture a fortement affecté les légumes sur les marchés mauritaniens, qui dépendent principalement des matières en provenance du Maroc. Ce qui a entraîné une hausse de leurs prix », mais qu’elle a mobilisé les mauritaniens sur les réseaux sociaux dont les voix appellent le gouvernement mauritanien à investir dans le domaine de l’agriculture afin d’en assurer les besoins du pays.

    De son côté, l’agence Anbaa indique que, jusqu’à présent, c’est le silence radio de la part des autorités mauritaniennes sur la fermeture d’El Guergarate « qui approvisionne les marchés du pays en denrées alimentaires de base, et la menace de la reprise de la guerre du Polisario avec le Maroc. « En cas de guerre, la frontière nord de la Mauritanie sera son principal théâtre ».

    Pour Alanbaa, les autorités mauritaniennes peuvent « ouvrir une voie de communication avec le Front Polisario pour désamorcer la nouvelle crise, qui nuira grandement à l’économie mauritanienne, laquelle fait face aux conséquences de la pandémie du coronavirus ».

    « Selon les observateurs, la réaction de la diplomatie mauritanienne doit être immédiate, afin que la situation ne glisse pas dans les frictions ou dans la confrontation directe, car on ne sait pas combien de temps le Maroc maintiendra la politique de retenue », ajoute la même source.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guergarate, ONU, MINURSO, Mauritanie, marchandises,

  • Maroc – Sahara Occidental: Radi Ellili met à nu le mythe de « De Tanger à Lagouira »

    L’activiste sahraoui Mohamed Radi Ellili a déclaré dans une vidéo posté ce matin sur Facebook que la fermeture de la brèche illégale de El guergarate a mis à nu le mythe de « De Tanger à Lagouira » utilisée par les marocains pour réaffirmer leurs ambitions expansionnistes et cacher la vérité sur la localité de La Güera qui se trouve sous l’administration des autorités mauritanniennes.

    Après avoir montré des vidéos et des images des marchandises pourries à bord des camions qui ont fait demi-tour du poste d’El Guergarate fermé par les sahraouis, Ellili a mis en exergue les mensonges qui entourent ces fameux slogans qui visent à duper l’opinion publique marocaine en lui présentant une image on ne peut plus trompeuse et lointaine de la réalité sur le contrôle de la situation au Sahara Occidental par le Maroc. Parmi ces slogans : « Le Maroc, de Tanger jusqu’à Lagouira », « Le Maroc se trouve dans son Sahara et le Sahara dans son Maroc », « l’intégrité territoriale », etc.

    Selon M. Ellili, incapable d’agir autrement, le Maroc n’a pas trouvé d’autre réponse à donner pour la consommation de son opinion publique interne que la farce de l’ouverture de nouveaux consulats africains dans les villes sahraouis. « Vous pouvez ouvrir tous les consulats que vous voulez, mais vous ne pouvez rien faire pour empêcher le pourrissement de vos légumes et fruits à El Guergarate », martèle-t-il.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=1KQLKwPBsXA&w=560&h=315]

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guergarate,

  • Maroc : Nasser Bourita ou le visage de la défaite retentissante

    En vue de plaire à ses sujets endoctrinés par des décennies de propagande noire sur le Sahara Occidental, le Makhzen aime se bomber le torse et exhiber ses muscles de silicone. Mais à El Guergarate, il a été mis devant la réalité des faits : Le Maroc est un tigre de papier incapable de réagir face à une poignée de civils sahraouis qui ont été capables de quelque chose d’inimaginables : fermer le passage aux milliers de camions marocains qui transportent les produits marocains destinés à l’Afrique.

    Suite à cette victoire historique remportée par le peuple sahraoui, le ministre marocain des affaires étrangères Nasser Bourita s’est prononcé sur la question et il l’a fait d’une manière pitoyable. Les lèvres tremblaient et les insultes sortaient telles des éclairs.

    Incapable de contrôler ses impulsions, Bourita est tombé dans la pire des vulgarités, sortant les mots des fonds des cloaques d’un Makhzen blessé dans son orgueil et dans son arrogance légendaire qui l’a conduit à l’impasse du Sahara Occidental.

    Profondément frustré, Bourita cherche désespérément un argument à présenter à son opinion publique nationale habituée à consommer des plats de la mythomanie du roi et ses acolytes. Une opinion publique déçue par l’incapacité de ses autorités à prendre des mesures visant à rouvrir la brèche illégale d’El Guergarate.

    Tel un chien battu par son maître, Bourita avait la queue entre les jambes au même temps qu’il aboyait encore et encore. L’épopée d’El Guergarate l’a mis dans une situation embarrassante, lui qui ne cesse de se présenter comme le héros des prétendus succès de la diplomatie marocaine dans le dossier sahraoui.

    Hors de lui, Bourita est sorti des préceptes de la diplomatie en qualifiant le Front Polisario de « bandits » et de « coupeur de routes ». Des insultes adressés à ceux avec qui il sera obligé de s’asseoir dans quelques mois pour négocier une solution basée sur leurs droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guergarate, Nasser Bourita,

  • France: l’expulsion d’étrangers en situation irrégulière est loin d’être acquise

    Après l’annonce des autorités françaises d’expulsion d’étrangers fichés pour radicalisation vers leurs pays d’origine, la décision semble d’ores et déjà se heurter à de multiples obstacles d’ordre juridique,politique et technique.

    Pour cause, il y a parmi les personnes concernées par cette décision celles qui présentent des motifs légitimes, entre autres les liens familiaux et la guerre qui ronge certains pays.

    « Sur les 231 personnes (dont 180 prisonniers qui doivent d’abord purger leur peine) pour lesquelles une mesure a été engagée mais qui ne s’est pas concrétisée par une expulsion, 50 personnes “présentent un motif légitime” qui justifie qu’elles restent à ce stade en France », a indiqué le ministre français de l’Intérieur.

    Selon celui-ci, il ne peut pas y avoir d’expulsion de personnes originaires de pays en situation de guerre en vertu des conventions internationales signées par la France, indiquant qu’« il est difficile d’expulser vers la Libye ».

    Parmi les étrangers susceptibles d’être expulsés, certains peuvent en effet faire valoir des liens familiaux en France, par exemple s’ils sont parents d’enfants français ou sont conjoints de Français.

    A cela s’ajoute, estime le site français Vie publique, le refus de certains pays de coopérer avec les autorités hexagonales.

    «Lorsque les personnes à renvoyer ne disposent pas d’un titre d’identité, l’État doit obtenir l’accord du pays d’origine, à travers l’émission d’un laissez-passer consulaire. Or, l’obtention de ce document, de surcroît dans des délais suffisants (c’est-à-dire avant la fin de la durée de rétention), n’est pas toujours évidente. D’autant plus que ces pays n’ont pas nécessairement intérêt à coopérer », a indiqué le site Vie publique.

    « Le ministère de l’Intérieur reconnaît que les autorités russes, dont sont originaires les Tchétchènes, ne « sont pas enthousiastes » à l’idée de « voir revenir chez eux des délinquants, voire des fondamentalistes », a rapporté la presse française.

    Le tueur du prof d’histoire-géographie le 16 octobre dernier est un jeune de 18 ans d’origine tchétchène.

    Selon Beauvau, Gérald Darmanin tenterait de convaincre les officiels algériens à l’occasion de sa visite de deux jours, le 25 octobre prochain, d’accueillir les ressortissants algériens en situation irrégulière en France.

    Rappelons que Gérald Darmanin avait annoncé l’expulsion de quelque 230 personnes fichées pour radicalisation à caractère terroriste vers l’Algérie, la Tunisie et le Maroc.

    Echourouk Online, 20 oct 2020

    Tags : France, migration, expulsion, rapatriement, Maroc, Algérie, Tunisie,