Étiquette : Maroc

  • Le Maroc, paradis fiscal selon Oxfam

    Le Maroc devrait être ajouté à la liste des paradis fiscaux de l’UE.

    Les paradis fiscaux privent les gouvernements de milliards de dollars chaque année, ce qui alimente la pauvreté et les inégalités. L’objectif affiché de la liste noire de l’UE était de tenter de mettre fin à l’ère des paradis fiscaux. Hélas, d’après les recherches d’Oxfam, l’UE s’apprête à donner carte blanche aux principaux paradis fiscaux dans le monde.

    Ce rapport révèle comment, à l’occasion de la première révision annuelle des listes grise et noire des paradis fiscaux de l’UE, au moins 9 paradis fiscaux notoires seront retirés des listes, comme les Bermudes, les îles Caïman et le Panama. Il révèle également que si l’UE appliquait ses propres critères aux États membres, cinq d’entre eux devraient figurer sur cette liste noire.

    La liste noire des paradis fiscaux de l’UE a été diffusée en décembre 2017 suite à diverses révélations majeures comme LuxLeaks, les Panama Papers et les Paradise Papers. Le processus d’élaboration de la liste noire Le Maroc devrait être ajouté à la liste des paradis fiscaux de l’UE.de l’UE englobe deux listes : une liste noire et une liste grise. À l’heure actuelle, seulement cinq petits états insulaires (Guam, les Îles Vierges des États-Unis, Trinité-et-Tobago, Samoa et les Samoa américaines) figurent sur la liste noire de l’UE, et 63 pays apparaissent sur une liste grise distincte de pays dont les gouvernements se sont engagés à réformer leurs pratiques.

    La première révision annuelle de la liste noire de l’UE, qui sera publiée prochainement, permettra de déterminer si elle est à la hauteur de ses ambitions. Dans la perspective de cette révision, Oxfam a examiné le processus d’élaboration de la liste depuis son lancement et conclut que si l’UE persiste avec son mode de sélection actuel, la plupart des véritables paradis fiscaux mondiaux pourraient être déclassés (c’est-à-dire retirés des listes noire et grise) en 2019.

    Oxfam a identifié 23 juridictions qui, d’après les directives et les critères actuels, devraient figurer sur la version 2019 de la liste noire de l’UE, ainsi que 32 juridictions qui devraient figurer sur la liste grise. D’après cette recherche, les pays suivants pourraient être déclassés, notamment :

    • Neuf véritables paradis fiscaux : Bahamas, Bermudes, îles Caïman, île de Man, îles Vierges britanniques, Guernesey, Hong Kong, Jersey et Panama,

    • Deux pays trop puissants pour figurer sur la liste noire : États-Unis et Suisse .

    Oxfam a identifié 18 juridictions qui devraient s’ajouter à la liste noire actuelle de l’UE (portant la liste noire à 23 juridictions), ainsi que 32 juridictions qui devraient rester sur la liste grise. Les États-Unis et Singapour échapperont à ces deux listes pour la deuxième année consécutive, alors que Singapour est un paradis fiscal aux pratiques fiscales agressives et les États-Unis ne répondent pas aux critères de l’UE.

    Les tableaux 1 et 2 ne sont pas les listes de paradis fiscaux selon Oxfam. Oxfam souhaite exposer les écueils potentiels de la méthode de sélection actuelle à la lumière des résultats qu’elle produit.

    Source : Oxfam

    Tags : Maroc, Oxfam, paradis fiscaux, union européenne, offshore,

  • Maroc : Les deux Commissions pour la révision de la constitution et la régionalisation ont coûté à l’État 4 milliards 900 centimes

    C’est une information rapportée en 2011 par un site qui n’existe plus : wijhatnadar.com. Chaque membre de la Commission Consultative chargée de réviser la Constitution en 2011 a touché 1 million de dirham, c’est-à-dire, 100 millions de centimes, à per près 100 mille euros.

    La commission était composée de 8 membres en plus de son président. Par conséquent, elle a coûté 900 millions de centimes à l’État.

    Selon la même source, les 22 membres de la Commission Consultative pour la régionalisation ont touché la même somme.

    Ainsi les deux commissions ont coûté à l’État 4 milliards et 100 millions de centimes.

    L’article mentionné a été repris par le site Yakin Press

    Source: Maroc Leaks

    Tags : Maroc, Commission de révision de la Constitution, Constitution, Régionalisation,

  • Sahara Occidental : Seconde table ronde à Genève le 21 et 22 mars 

    Selon de sources diplomatiques sahraouies, la seconde table ronde réunissant le Front Polisario et le Maroc sous l’égide de l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental aura lieu le 21 et 22 mars 2019 dans la banlieue de Genève.

    En vue de réussir cette rencontre, l’ancien président allemand, Horst Köhler, s’est réuni fin février à Paris avec une délégation marocaine conduite par le ministre des affaires étrtangères, Nasser Bourita. Le 4 et 5 mars, Köhler s’est reuni à Berlin avec la délégations des négociateurs sahraouis présidé par M. Khatri Addouh, le président du Parlement sahraoui.

    Cette réunion permettra au médiateur onusien de préparer de la matière pour son le rapport qu’il devra présenter au mois d’avril devant le Conseil de Sécurité lors de sa réunion périodique sur le conflit du Sahara Occidental.

    Les Etats-Unis menacent d’interrompre le financement de la MINURSO si aucun progrès n’est enregistré dans les negociations bilatérales.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Polisario, ONU, négociations, MINURSO, Horst Köhler,

  • Maroc : La face cachée de Marrakech

    Derrière sa clinquante vitrine, la ville ocre abrite encore de nombreux quartiers défavorisés où une grande population de démunis tente en vain de vivre dignement.

    Par Hicham Bennani

    Le Pacha. Une des plus grandes discothèques d’Afrique qui attire des visiteurs du monde entier. Entrée : 200 dirhams. Prix d’une bouteille de vodka : 1 200 dirhams. Il est 3 heures du matin. Plus de deux mille fêtards se trémoussent dans une ambiance house-électro. Danseurs et danseuses professionnels à moitié nus aguichent la foule. L’euphorie et le faste sont de mise. Parfois même à l’extrême. On se croirait en Europe.

    A l’extérieur, sur l’avenue Mohammed VI, l’artère principale de Marrakech qui regroupe palaces, grands hôtels, restaurants et cafés de luxe, des enfants font la manche. Parmi eux, Aïcha quémande désespérément une petite pièce. Cette Marrakchia âgée de huit ans n’a pas le choix. Elle habite Diour El Boune, un quartier populaire en plein Marrakech. En ce 17 mars 2009, à l’aube, Aïcha rapporte un maigre butin (65 dirhams) à son père, maçon de son état. Situé à cinq kilomètres de la place Jamaâ El Fna, Diour El Boune est constitué de 13 000 habitations. Construites dans l’anarchie totale, elles sont toutes plus laides les unes que les autres. «Il suffit de donner un pot-de-vin au moqqadem de la région pour construire sa maison», dénonce un passant.

    Les parias. Ici, il n’y a pas d’école, pas d’hôpital et un seul poste de police qui ne peut couvrir à lui seul toute la p1000308sécurité. Les enfants sont désœuvrés et livrés à eux-mêmes. «Pas étonnant que des mômes disparaissent de temps en temps, ils sont sans doute attirés par la richesse des étrangers», pense un habitant, en faisant référence à la pédophilie qui sévit à Marrakech. Ce dernier travaille comme porteur dans un grand hôtel juste derrière Diour El Boune. Le plus grave, c’est que ce patelin dans la ville est loin d’être le plus mal loti. Encore plus proche du centre, on trouve Douar Al Fakhara dans le quartier de Aïn Etti. Plus de 30 000 personnes y vivent dans des conditions exécrables. «Nous sommes entassés à dix dans un cinquante mètres carrés», témoigne un jeune chômeur.

    Les revenus d’un foyer vont de 500 à 3 000 dirhams. Ceux qui en ont les moyens installent l’électricité, les autres vivent, le soir, à la bougie. Bâties en terre ou en pisé, les demeures ne garantissent aucun confort ni sécurité. Il y a un peu plus d’un mois, un homme de 75 p1000367ans et sa petite fille de 12 ans ont trouvé la mort à Douar Al Fakhara suite à l’effondrement du toit de leur maison après les fortes pluies de cet hiver. «Comme les ruelles sont mal conçues et non goudronnées, l’ambulance ne peut approcher certains endroits», constate un officier de police.

    Dans un terrain vague parsemé d’ordures, un homme en guenilles puise l’eau d’un puits. «Venez voir où nous vivons, personne ne se soucie de nous. Jugez par vous-même, c’est la Somalie !». Il est vrai que l’allée où survit sa famille, située en face des résidences de luxe d’un certain Miloud Chaâbi, est digne des pays les plus pauvres. Pas d’eau, pas d’électricité, pas d’égoûts pour une soixantaine de personnes. Une simple bouteille de gaz et une moquette en piteux état, c’est ce que possèdent Mohamed et sa famille. «Toute la rue a étép1000373 inondée pendant les intempéries», raconte sa femme, indignée. La liste des lieux dont ne parlent jamais les circuits touristiques pourrait s’arrêter là. Malheureusement, le pire est à venir… Toujours à «Kech» (comme l’appelle les jeunes branchés), à Sidi Youssef Ben Ali, non loin du Golf Royal, le Douar Slitine qui borde la route, n’a rien à envier aux quartiers insalubres de Casablanca. Qui a dit qu’il n’y avait plus de bidonvilles à Marrakech ? Plus de 300 personnes vivent au milieu d’immondices dans des cabanes en tôle sans aucun service de base. «Toutes les maladies du monde se trouvent ici.

    Le soir, dans le noir total, on a peur, parce qu’il n’y aucune sécurité et nos enfants se font régulièrement mordre par des serpents», déplore une vieille dame. «Heureusement que nous pouvons avoir de l’eau potable, mise à notre disposition par le propriétaire d’un ryad, à trois kilomètres d’ici», explique son mari. En plein cœur du douar, un homme au visage très marqué par la misère, enchevêtré dans un taudis fait de poubelles et d’objets en tout genre, hurle son désespoir : «Ils ont rasé ma maison et j’ai été obligé de m’installer ici. Ils m’ont donné 5000 dirhams de dédommagement. Je respecte tout le monde et je n’ai jamais rien fait de mal», avant de conclure, en sanglots : «Dieu, la patrie, le roi!»

    Affreux, sales et méchants. Pendant que l’immobilier ne cesse de se développer à p1000380Marrakech, d’autres zones délaissées par les pouvoirs publics restent figées. C’est le cas de Mhamid, une région d’environ 20 000 habitants qui jouxte les logements flambant neuf du groupe Addoha. Au Douar Soltane, on se croirait au Moyen Age. Les badauds doivent se rendre au château d’eau pour s’approvisionner. Il n’y a aucun conduit souterrain pour évacuer les eaux usées. Les constructions en terre tombent en ruine.

    «Si le sultan Moulay Hassan voyait dans quel état est devenu son palais, il se retournerait dans sa tombe», rumine un septuagénaire qui a grandi dans le douar. Autre lieu, autre paysage déplorable. Le Douar Iziki offre un décor pathétique. Toujours à 5 ou 6 kilomètres de Jamaâ Al Fna, cet endroit est connu pour abriter des garages automobiles bon marché. Plus de 2000 personnes y vivent dans l’insalubrité. De petites ruelles où le cambouis et les eaux usées se déversent en un sillon mènent à un petit local en carton où s’effectuent toutes sortes de trafics. «L’endroit est réputé pour son haschich et les filles qui habitent ici sont des prostituées», confie un gaillard enduit de graisse de voiture.

    En plein cœur du douar, une mare vert-noirâtre de déchets toxiques, mélange de bitume et d’excréments, est laissée à l’abandon. Ici, le réalisateur italien Ettore Scola aurait trouvé un décor idéal pour ses films mettant en scène des pouilleux. Pourtant, nous sommes loin de la fiction. Toutes les zones évoquées font partie intégrante de Marrakech. Mais il n’existe aucun plan d’urbanisme qui leur soit associé. Chômeurs, employés dans la restauration ou dans de grands hôtels, ouvriers, prostituées, dealers et gredins y cohabitent. Le pauvre côtoie le riche.

    «La situation de Marrakech représente ce que le Maroc est en train de vivre : de plus en plus de développement alors que les couches défavorisées sont laissées pour compte», constate un marchand de la place Jamaâ Al Fna. Même le centre de la ville ocre n’est pas épargné par le fossé entre les différentes classes sociales qui ne cesse de s’aggraver. Dans le mellah, ancien quartier juif de la médina, les vols, agressions et cambriolages sont monnaie courante. Comme dans toutes les villes des pays en voie de développement, Marrakech n’échappe pas à la règle des quartiers insalubres. Pourvu qu’ils ne se développent pas à la même vitesse que les investissements.

    Le Journal Hebdomadaire, numéro 388, mars 2009.

    Tags: Maroc, Marrakech, Makhzen, pauvreté, précarité, Le Journal Hebdomadaire,

  • El Servicio Jurídico del Parlamento Europeo pone en duda la legalidad del acuerdo UE-Marruecos

    El 23 de agosto de 2018, Bernd Lange, eurodiputado alemán (S&D) y presidente de la Comisión de Comercio Internacional, solicitó un dictamen al Servicio Jurídico del Parlamento Europeo. La solicitud de dictamen se refería al acuerdo de liberalización UE-Marruecos y a su modificación para incluir el Sáhara Occidental ocupado en su ámbito de aplicación.

    El 13 de septiembre, el Servicio Jurídico del Parlamento Europeo transmitió su análisis.

    De este se deduce que las críticas hechas por el Frente Polisario y el movimiento de solidaridad con el pueblo saharaui son legítimas.

    En resumen, el Servicio Jurídico del Parlamento Europeo lo recuerda:

    – El Sáhara Occidental tiene un estatuto separado y distinto del de Marruecos;

    – Cualquier acuerdo entre la UE y Marruecos que se aplique al Sáhara Occidental requiere el consentimiento del pueblo del Sáhara Occidental;

    – El pueblo del Sáhara Occidental debe ser considerado como una « tercera parte »;

    – El Frente Polisario es el representante del pueblo del Sáhara Occidental;

    – El proceso de consulta de la Comisión Europea no permite determinar si se ha obtenido el consentimiento del pueblo del Sáhara Occidental. Además, el Frente Polisario se opone a la ampliación del alcance del acuerdo comercial al territorio del Sáhara Occidental;

    – El principio de la libre determinación impone a todos los sujetos de derecho internacional, incluida la Unión Europea, la obligación de no reconocer como lícita una situación creada por una violación de ese derecho.

    Tags: Sahara Occidental, Maroc, Polisario, Union Europea, Ressources naturelles, pillage,

  • Maroc : pour qui sonne le glas ?

    Ecrit par Ali Anouzla

    Interprété de l’anglais par Salah Elayoubi

    Mohammed VI, Alias « le roi des pauvres», fait désormais partie du cercle des monarques les plus riches du monde. Il doit ce statut à un mariage contre nature entre pouvoir et affaires.

    Pour le quinzième anniversaire de son intronisation, Mohammed VI a prononcé un discours dans lequel il s’est interrogé «où sont passées les richesses du Maroc ? Et à qui ont-elles profité ?! »

    A peine la question était-elle posée qu’un flot ininterrompu de réponses ou l’ironie le disputait au sarcasme et à l’hilarité enflammait les réseaux sociaux et la toile. Pour la plupart des commentateurs, une seule réponse s’impose : « Le roi des pauvres les a volées ! », en clin d’œil au surnom décerné au souverain, par la presse française, au lendemain de son accession au pouvoir, en 1999.

    Pour la première fois donc, Mohammed VI reconnaissait publiquement, l’ampleur des disparités sociales, résultant d’une répartition inéquitable des richesses et avouait l’existence de « signes de pauvreté, de fragilité sociale et de graves inégalités parmi les Marocains. »

    A l’accroissement de la pauvreté et du chômage, est venu s’ajouter une spécifité du règne de Mohammed VI, la montée en flèche des inégalités. Dans son dernier rapport sur le développement humain, publié en 2014, l’ONU, classe le Maroc au cent vingt-neuvième (129°) rang, derrière des pays comme la Palestine et l’Irak, deux pays ravagés par la guerre et les attentats. Des résultats, dont le journal électronique « Lakome », disait en 2013 qu’ils suscitent des interrogations sur l’Initiative Nationale du Développement Humain (INDH) créée il y a huit (8) et qui a coûté, à ce jour, pas moins de onze (11) milliards de Dirhams, soit un milliard trois cent millions (1.300.000.000) de Dollars américains.

    Le roi des pauvres

    Suprême paradoxe du règne de Mohammed VI, après avoir été intronisé « Roi des pauvres », ce dernier est devenu, en quelques années, l’un des monarques plus riches au monde. Sa fortune a, en effet, explosé de cinq cents pour cent (500%), passant de cinq cents (500) millions de Dollars, à son intronisation, selon le journal Marianne, à deux milliards et demi (2.500.000.000) de Dollars, en 2013, selon le magazine Forbes.

    Poeple with money, la revue financière, a classé le locataire du « Bienheureux Méchouar », le palais royal de Rabat, au sommet de sa liste des « rois les plus riches », avec un revenu annuel estimé à cent vingt-huit millions (128.000.000) de Dollars. Le magazine a attribué cette augmentation exponentielle des revenus de l’intéressé, à son implication directe dans plusieurs projets d’investissement.

    Toutefois, aucun de ces magazines n’a fait mention du détail qui tue: Mohammed VI coûte bien plus cher à son peuple que d’autres chefs d’Etats de pays plus riches que le Maroc.

    La monarchie la plus coûteuse du monde

    La fortune de Mohammed VI suscite colère et indignation. En l’absence de statistiques pointues la concernant, certains marocains prennent pour argent comptant, les chiffres publiés. D’autres au contraire, en doutent et avancent que la fortune réelle est bien plus conséquente que ce qu’on veut bien publier.

    Un chiffre cependant, fait l’unanimité, celui du budget de la monarchie. Il tient une place à part dans la loi de finance du pays.

    Le gouvernement dirigé par les islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD), dont on sait qu’il avait plaidé pour l’austérité, afin de compenser les effets de la crise économique mondiale, sur le Maroc, n’a pas hésité à gratifier d’un million (1.000.000) de dollars d’augmentation, le budget 2014 du palais royal, faisant passer ce dernier à deux milliard cinq cent quatre-vingt cinq millions et quatre cent quarante sept mille (2.585.447.000) Dirhams soit environ trois cent neuf millions (309.000.000) de Dollars, comme le spécifie la rubrique « Sa Majesté le Roi » de la loi de finance marocaine. Un chiffre qui inclut la rubrique «Frais du Souverain » d’un montant de soixante et un millions (61.000.000) de Dollars. Des chiffres dévolus à un seul homme et qui échappent à toute reddition des comptes. A titre de comparaison, le budget de la monarchie marocaine, représente cinq fois celui de la Grande-Bretagne, un pays au moins vingt (20) fois plus riche que le Maroc. Ce à quoi il faut ajouter que cinq (5) millions de marocains survivent avec moins de dix (10) Dirhams, soit moins de un Dollar dix-neuf (1,19) par jour, dans un pays où le salaire minimum est de moins de cinquante-cinq (55) Dirhams, soit six Dollars cinquante-huit (6,58) par jour.

    Un budget sacré et occulte

    Pour ajouter à l’indignation, le budget royal ne fait l’objet d’aucune discussion, ni en coulisses, ni lors des commissions préparatoires, ni en séance plénière, faisant des deux chambres législatives de simples outils d’enregistrement dès lors qu’il s’agit de la monarchie. Pour illustrer le propos, en novembre 2013, le budget du palais a été voté par la Chambre des représentants en huit (8) minutes et il n’aura fallu que deux (2) minutes à la Chambre des Conseillers, la deuxième chambre, pour en faire de même. Et comme il est désormais la coutume, l’adoption du budget s’accompagne d’applaudissements et d’un retentissant : « Dieu bénisse le roi et lui prête longue vie !»

    On l’aura compris, la sacralisation de la monarchie interdit toute discussion de son budget et les parlementaires préfèrent jouer la chaise vide, lors du vote de celui-ci.

    En 2012, Printemps arabe oblige, un groupe d’activistes avait bien essayé de protester contre l’énormité du budget concerné et son opacité, en se réunissant devant l’enceinte du parlement à Rabat. La violence avec laquelle la manifestation fut dispersée fut telle, qu’elle a dissuadé quiconque de contester, à ce jour, cette autre « sacralité ».

    – « Nous en sommes encore à la préhistoire en matière de transparence des finances publiques lorsqu’il s’agit du budget de la monarchie ! » Commente, désabusé l’économiste Najib Aqesbi.

    Sujets, sonsors et clients, en même temps

    La constitution de 2011, conçue en pleine tourmente activiste, avait retiré le terme «sacré» dans sa description de la personne du roi. Mais dans la réalité, les décisions royales ne sont sujettes ni à discussion, ni à contestation et le chef de l’Etat conserve sa mainmise sur les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Il est également le chef des armées, des services de sécurité, des institutions religieuses et des chaînes publiques d’information. Enfin, premier investisseur, il contrôle au moyen de ses innombrables projets, le monde des affaires et de la finance.

    Le roi le plus coûteux du monde, est aussi le plus nanti de ses homologues, en raison du mariage incestueux du pouvoir, aux affaires et à la finance. Il est à la tête de la plus grande compagnie du pays, la Société Nationale d’Investissements; (SNI) dont les champs d’activités vont de la banque, aux produits de première nécessité, en passant par les assurances, la communication, l’immobilier, les mines, les énergies renouvelables, l’agriculture, l’hôtellerie, la distribution et la commercialisation. Au point que les sujets royaux sont également les clients qui participent à décupler sa fortune. Catherine Graciet et Eric Laurent, auteurs du « Roi prédateur » paru en 2012, décrivent très bien cette dérive de celui qu’ils appellent « le roi des bonnes affaires » :

    – « C’est ainsi que le gouvernement et l’administration marocaine octroient de plus en plus de passe-droits aux entreprises de Mohammed VI, quand trente-deux millions de marocains ne sont plus seulement les sujets du souverain mais aussi ses clients : électricité, téléphonie, alimentation, etc., tous s’approvisionnent auprès de ses sociétés. Une forme habile et insidieuse de ce que d’aucuns nomment le « nouvel impôt royal ». Un système économique non pas « étatisé » mais en quelque sorte « royalisé ». Le Maroc est bel et bien devenu un cas unique. La plupart des dirigeants pillent leur pays en confisquant à leur peuple les richesses. Au Maroc c’est le peuple qui, chaque jour que Dieu fait, enrichit le roi en achetant les produits de ses entreprises. »

    Pour qui sonne le glas?

    A la question de savoir où avaient bien pu passer les richesses du Maroc, Mohamed Sassi, universitaire et politicien de gauche a exigé du roi qu’il renonce à ses privilèges, parce qu’il s’agissait « d’un devoir moral, dicté par la démocratie »:

    – « Si vous deviez refuser de renoncer à ces privilèges, sachez que toute réforme que vous pourriez alors entreprendre, loin de conduire à une catharsis et au progrès, ne résoudra aucun problèmes de fond, pas plus qu’elle ne servira d’exemple aux autres institutions du pays et à ses décideurs ! »

    Un appel qui se sera perdu, emporté encore une fois, comme tant d’autres, par le vent. Depuis son accession au trône, Mohammed VI n’a jamais accepté de renoncer à la moindre parcelle des pouvoirs exorbitants qu’il détient, pas plus qu’il n’a accepté de rendre une partie de son immense fortune. Même les rares concessions politiques ont du lui être arrachées par la pression de la rue. Et quand bien même, le monarque tire la sonnette d’alarme, à propos des inégalités que l’on sait, il n’en est pas moins, le premier responsable, celui pour qui, pourrait bien sonner demain le glas.

    Article original en version anglaise ici : Middle East Eye

    Source: Blog Salaheddine Elayoubi

  • Maroc : L’elixir de bain préféré de Lalla Meryem

    L’inégalité des chances et la précarité qui prend, dans certaines franges de la société, des proportions alarmantes, notamment dans les régions rurales.

    Dans un discours en août 2014, Mohammed VI a prononcé un discours dans lequel il s’est interrogé «où sont passées les richesses du Maroc ? Et à qui ont-elles profité ?! ». Des questions qui constitue une reconnaissance publique de l’ampleur des disparités sociales, résultant d’une répartition inéquitable des richesses. Il avouait aussi l’existence de « signes de pauvreté, de fragilité sociale et de graves inégalités parmi les Marocains alors que lui, alias « le roi des pauvres » a été cité à plusieurs reprises dans le magazine Forbes parmi les monarques les plus riches du monde dans un contexte marqué par une crise financière aigüe et les mesures d’austérité imposées par les institutiones financières internationales.

    Cela n’a pas empêché sa famille de faire des dépenses extravagantes comme celle qui a été dévoilé dans les documents confidentiels révélés par le hacker Chris Coleman : la sœur de Mohammed VI, la princesse Lalla Meryem, a ordonné à l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies à Genève, Omar Hilale, de lui acheter « 40 flacons » d’un produit spécial pour bain de marque Henri Chenot.

    Pendant que les marocains crèvent de faim, le seul souci de la princesse alaouite est de soigner sa peau avec des produits de beauté haut de gamme.

    Source: Maroc Leaks

    Tags : Maroc, luxe, Lalla Meryem, elixir de bain, produits de beauté, beauté, crise financière, pauvreté, inégalités,

  • Fiche des Relations Bilatérales Maroc – Chine (2011)

    Projet d’accord, en cours de finalisation, sur les services aériens (actualisant le précédent Accord sur le transport aérien civil (signé à Pékin le 03 décembre 1998) ;

    Projet de convention de coopération technique, en cours de finalisation, pour le recrutement de 200 médecins spécialistes chinois, dans les hôpitaux publics du Royaume.

    EVOLUTION POSITIVE DE LA COOPERATION ECONOMIQUE

    ECHANGES COMMERCIAUX 2011

    Le Volume Global des Echanges Commerciaux a enregistré une baisse, atteignant près de 17 Milliards de DH en 2011, contre 25 Milliards DH en 2010, mais la balance commerciale reste déficitaire au profit de la Chine.

    Les Exportations Marocaines vers la Chine ont enregistré une progression de 50%, passant de 1,2 milliards de DH en 2010 à 1,9 milliards DH 2011, le contrat d’achat de 500.000 tonnes d’Engrais Phosphatés en février 2011 a contribué en grande partie à cette hausse.

    Les importations de la Chine ont régressé de 18%, enregistrant en 2011 une valeur de 15 Milliards de DH, contre 18 Milliards de DH en 2010.

    La chine a régressé au 5ème rang en tant que fournisseur du Royaume en 2011. Elle occupait la 3ème place en 2010 après la France et l’Espagne.

    INVESTISSEMENTS CHINOIS AU MAROC

    Organisation d’un Forum sino-marocain sur l’Investissement à Pékin entre le 18 et le 19 Janvier 2011. Forum organisé par l’AMDI, en collaboration avec le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,

    Signature d’un Mémorandum d’Entente de Coopération pour la Promotion de l’Investissement Bilatéral entre l’AMDI et l’Agence chinoise de la Promotion des Investissements (CIPA) (22 mars 2011) ;

    LES PRINCIPALES ENTREPRISES CHINOISES OPERANT AU MAROC

    EVOLUTION POSITIVE DE LA COOPERATION ECONOMIQUELe groupe Huawei, fournisseur de solutions de réseau de télécommunications, est équipementier des grands opérateurs nationaux dont Maroc Telecom, Inwi et Méditel, a implanté au Maroc plus de 200 projets en télécommunications, transport et éducation. En 2010, la filiale marocaine « Huawei technologies Morocco » a réalisé 200 millions de dollars en termes de revenu des ventes, dont 80 % grâce aux télécoms;

    La société SINOCHEM, spécialisée dans l’Import-Export de produits chimiques, négocie actuellement avec l’OCP un projet de partenariat où le Maroc fournira les matières premières et la chine les équipements. Le produit phosphaté sera destiné à l’exportation vers le marché chinois ;

    La société HAIER, spécialisée en équipements électroménagers, est actuellement en discussion avec un représentant marocain pour développer une unité de production au Maroc ;

    Intérêt chinois grandissant pour de nouveaux domaines de coopération (énergie solaire, pêche…) et le financement de nouveaux projets d’infrastructures ;

    COOPERATION FINANCIERE

    Ce financement s’inscrit dans le cadre du FOCAC

    Engagement du Gouvernement chinois, de consacrer 10 milliards de $ US de crédits préférentiels destinés aux projets africains d’infrastructure et 1 milliard de $ US aux PME africaines (les huit mesures du plan d’action FOCAC 2010-2012).

    Prêts Préférentiels Concédés

    La Banque China EximBank a concédé, en avril 2011, une ligne de crédit à hauteur de 2, 108 milliards de DH, pour le financement des travaux de l’autoroute Berrechid-Beni Mellal, avec un taux d’intérêt de 2% ; la Banque d’Etat China Development Bank a octroyé une ligne de crédit de 425 millions de DH à la BMCE, en avril 2011, au profit de la PME opérant dans le secteur de l’Export.

    Dons Octroyés

    Au titre de l’année 2011 :

    le lot de matériel d’enseignement scolaire, d’une valeur de 13,37 millions de DH au profit des écoles de la région du sud ;

    le lot de machines agricoles d’une valeur de 2,68 millions de DH, accompagné d’une équipe d’experts chinois chargés de leur installation, au profit du projet pilote de riziculture dans la région du Gharb et ;

    le projet pilote d’éclairage urbain solaire d’une valeur de 13,37 millions de DH, au profit de la capitale ou une nouvelle ville à déterminer.

    COOPERATION TECHNIQUE 2011

    Dans le cadre bilatéral

    22 hauts cadres marocains ont bénéficié d’un programme de formation en Chine, sur la mise en place et la gestion des parcs industriels, sur la mise en place et la gestion des parcs industriels ; Dans le cadre du FOCAC:

    Formation : Dans le cadre de la Coopération Technique Sino-Africaine et Sino-Arabe, le Ministère chinois du Commerce a organisé 55 formations au profit d’une centaine de candidats marocains. En 2011, 53 cadres marocains ont participé à des séminaires/stages/ateliers portant sur différentes thématiques (technologies nouvelles, énergies renouvelables, administration publique etc. …)

    Santé : Un projet de convention de coopération technique est en cours de finalisation, en prévision de recrutement de 200 médecins spécialistes chinois, dans les hôpitaux publics du Royaume. Agriculture : Projet d’assistance technique et de formation pour la promotion de la culture du riz dans le périmètre irrigué du Gharb.

    PERSPECTIVES

    Projet de création d’une Zone Industrielle Chinoise (ZIC) : ce projet est en cours d’étude par la partie chinoise ;

    Projet d’établissement d’un Partenariat stratégique dans le domaine des Phosphates: Négociations en cours entre l’OCP et la société SINOCHEM, spécialisée dans l’Import-Exhttps://www.maroc-leaks.com/2019/03/07/fiche-des-relations-bilaterales-maroc-chine-2011/port de produits chimiques ;

    Projet d’ouverture d’un Bureau Régional du Fonds de Développement sino-africain (CADF) : Ce Fonds effectue actuellement une prospection auprès des pays de l’Afrique du Nord pour connaître les avantages et les privilèges qu’octroient ces pays à des représentations similaires de banques de développement. Le dossier est en cours d’étude par la partie marocaine. Lors de la visite du Ministre chinois du commerce, son homologue marocain avait proposé d’installer au Maroc une succursale du fonds d’investissement chinois pour le développement de l’Afrique.

    Source : Maroc Leaks, 7 mars 2019

    Tags : Maroc, Chine, coopération, fiche, relations bilatérales,

  • Maroc Leaks : Détails des comptes bancaires d’Assia Bensalah Alaoui

    Les 15 femmes qui ont succombé à Essaouira, victime d’une bousculade pour quelques kilogrammes de farine constitue un exemole vivant de la précarité de la vie d’une grande majorité de marocains, alors que les familles proches du pouvoir mènent une scandaleuse vie d’opulence et malversation.

    Parmi ces familles, se trouve la clan Alaoui, Assia Bensalah Alaoui et son fils Abdelmalek qui ont hérité leur fortune d’Ahmed Alaoui, le grand censeur du régime de Hassan II,

    Mme Assia Bensalah Alaoui est l’ambassadrice itinérante du roi Mohamed VI, mais selon des documents (authentifiés) en provenance des Affaires étrangères marocaines, elle a caché une fortune colossale à l’étranger.

    Son fils, Abdelmalek Alaoui, qui traite dans ses e-mails les honnêtes gens de « traîtres », est le patron de ce torchon makhzénien appelé Al Huffington Post Maroc, mais il est également, selon plusieurs documents dument authentifiés et révélés par le hacker « Chris Coleman », un informateur des services secrets marocains (DGED).

    Le clan Bensalah fait partie de l’oligarchie laissée par la France pour assurer la continuité de ses intérêts. Leur grand-père est le caïd Bachir Ben Salah Zemrani qui était un grand « checkam » (mouchard des Français pendant le protectorat).

    Les déplacements d’Assia Bensalah dans le cadre de son travail de lobbying sont payés par la DGED. Par Mourad El Rhoul en personne. Le hacker Chris Coleman a dévoilé le contenu de deux de ses comptes bancaires.

    Compte dans la banque suisse Pictet & Cie : 2.937.317 Euros

    Compte dans la banque américaine Pinnacle Associates Ltd :345.230 dollars

    Parmi ces biens immobuiliers, n appartement haut standing, situé en Espagne, plus précisément à Guadalmina Beach, d’une valeur de plusieurs millions d’Euros (Voir document en attaché)

    Tags: Maroc, Makhzen, Assia Bensalah Alaoui, Abdelmalek Alaoui, fortunes,

  • Maroc : Silence radio au MAEC sur les rencontres avec l’Envoyé Horst Köhler

    Rien n’a filtré du Ministère marocain des Affaires Etrangères et de la Coopération sur la rencontre à Paris entre une délégation présidée par Nasser Bourita et l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Horst Kohler.

    La nouvelle a été brièvement annoncée par le site Le360, censée être très proche du pouvoir marocain.

    A New York, le porte-parole du Secrétaire Général des Nations Unies, Stefan Dujarric, a déclaré qu’à l’issue de ses consultations bilatérales avec les parties au conflit, Köhler prévoit bien d’organiser la deuxième table ronde sur le Sahara Occidental dans la deuxième quinzaine de mars en Suisse. « En préparation de la deuxième table ronde, en février et au début de mars, il a tenu des consultations bilatérales », a-t-il précisé.

    Selon les observateurs, au Maroc, les autorités ont choisi d’adopter un profil bas face à la pression de la communauté internationale en vue de résoudre le conflit quadragénaire du Sahara Occidental.

    Tags: Maroc, Sahara Occidental, Polisario, Horst Köhler, ONU,