Étiquette : Maroc

  • Maroc : Le racisme anti-noir implicitement institutionnalisé

    Lors de son premier séjours au Maroc invité par le roi Hassan II, Nelson Mandela, l’icone mondial de la lutte contre le racisme et l’Apartheid, a découvert le visage raciste du Maroc envers la race noire. Il a exprimé son indignation en voyant la Garde Royale composée d’anciens esclaves noirs affranchis qui vivent, jusqu’à présent dans la cité connue sous le nom de Touarga. Mandela a découvert que le racisme est inscrit dans le patrimoine du Makhzen.

    Si les marocains adorent brandir le slogan de « premier pays à avoir reconnu les Etats-Unis d’Amérique », ils cachent un passé rempli d’histoire de marchandage d’esclaves destinés au Nouveau Monde. On dit même que la mère du roi Hassan II était une esclave affranchi du nom de « Abla » qui a été offerte en cadeau à son père Mohammed V par umn de ses Pachas du nom de Leglaoui.

    Au Maroc, on utilise le mot à connotation péjoratif de « azzi » en référence à l’homme noir. Mais le racisme anti-noir a été mise à nu par la présence des migrants africains sur le sol marocain où les violences contre eux se répètent incessament dans toutes les villes marocaines.

    En vue de dissimuler son racisme, le régime marocain incite la population à s’en prendre aux migrants africains. Nombreuses attaques à la machette et au couteau ont eu lieu à Tanger et Rabat. A cela s’ajoute, le traitement que leur réservent la police et la gendarmerie.

    La majorité de ces migrants son originaires du Sénégal, Côte d’Ivoire et Guinée Conakry. Les marocains peuvent continuer à agir ainsi puisque les dirigeants africains ne risquent pas de défendre les leurs tant que Rabat remplit leurs poches.

    Tags : Maroc, Afrique, africains, subsahariens, migration, racisme anti-noir, Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry,

  • La police belge acquitté de la mort d’un jeune marocain de 17 ans

    La police belge a été acquitté dans le dossier de la mort du jeune marocain de 17 ans, Mehdi. Pour le parquet de Bruxelles, il n’y a pas eu d’infraction.

    Le parquet de Bruxelles a annoncé jeudi les résultats de l’enquête judiciaire qui a été menée à la suite du décès de Mehdi Bouda, 17 ans, décédé sur le coup des suites d’une collision par une Golf GTI de la police locale.

    Le frère de la victime n’hésite pas à comparer le cas de son frère à celui de George Floyd, le black américain tué par asphyxie.  » Dans le cas de George Floyd, c’est un genou qui le tue, dans le cas dans mon frère c’est une voiture de police (…) toute la violence, tout le débat est là, un jeune qui prend la fuite car il se sent en insécurité « , affirme Ayoub Bouda.

    Tags : Belgique, Maroc, marocain, Mehdi Bouda, George Floyd,

  • Laila Lalami bricole habilement l’historiographie et donne ainsi vie à un esclave noir

    Une seule phrase lui a été consacrée en historiographie. Dans son roman La Florida, Laila Lalami donne vie de manière convaincante au premier explorateur noir américain.

    Plus de trente ans après la découverte du continent américain par Christophe Colomb, les Espagnols, dont l’officier espagnol Cabeza de Vaca, réclament la Floride pour la couronne espagnole. En 1527, c’est très simple. Le drapeau est hissé sur la plage de sable blanc et le notaire, lisant son parchemin, déclare que le roi et la reine d’Espagne ont un nouveau territoire d’outre-mer.

    Mais le reste de l’expédition d’exploration se transforme en désastre. Tout d’abord, l’équipage est en proie à la faim, la soif, la fièvre et les attaques des tribus indigènes, puis la flotte est détruite par des erreurs de navigation. Sur les six cents hommes, quatre survivent: l’officier Cabeza de Vaca (« tête de vache ») lui-même, deux Espagnols et un esclave noir.

    Leur célèbre histoire de survie est la suivante: les quatre hommes rejoignent différentes tribus indiennes, d’abord en tant que serviteurs qui sont battus lorsque l’ancien du village n’aime pas quelque chose, puis en tant que médecins auxquels sont attribués des pouvoirs mystiques (y compris la prononciation de l’Ave Maria). Quand, après huit ans, ils rencontrent accidentellement des cavaliers d’une nouvelle mission espagnole, les hommes eux-mêmes sont devenus des demi-Indiens: ils portent des tuniques en peau de daim jusqu’aux genoux, des tresses jusqu’à la poitrine, des boucles d’oreilles turquoise et un bâton de marche rouge avec des plumes d’ara. Le récit de l’officier de ses années avec les peuples amérindiens, adressé et dédié au roi, est d’une grande valeur anthropologique en raison de sa connaissance culturelle détaillée de leurs langues et modes de vie.

    Le quatrième survivant

    Voilà pour l’histoire originale enregistrée dans l’historiographie. Mais l’œil de l’écrivain Laila Lalami (1968, Maroc) attire l’attention de quelque chose qui a toujours été négligé: le quatrième survivant, Estebanico, qui est également protégé de la maladie et de la mer perfide, est « un noir arabe d’Azamor ». Cela fait «El Negro», conclut Lalami, le premier explorateur noir d’Amérique. Et comme on ne sait rien de son parcours – une seule phrase lui est consacrée dans le récit de voyage complet – l’écrivaine, qui est également professeur à l’Université de Californie, lui fait revivre son roman La Florida, un Pulitzer et finaliste. Prix ​​Booker.

    Son personnage principal s’appelle Mustafa ibn Muhammad ibn Abdussalam al-Zamori, mais a été renommé Estebanico par les Espagnols. Son idiome est le silence, et la parole est un penseur, un témoin silencieux; pas un conquérant avec une ruée vers l’or mais un esclave du conquérant, quelqu’un qui devient un explorateur contre sa volonté. Lalami donne à l’esclave noir la liberté que son célèbre compagnon n’a pas obtenue, car il veut avoir un pied blanc avec le roi espagnol: Estebanico décrit les événements réels, y compris les détails pervers que l’officier omet dans son célèbre récit. Que les Espagnols ont épousé des Indiennes et que les Indiens ont été maltraités, torturés et violés, par exemple.

    Dans l’histoire originale, après avoir été sauvé après toutes ces années, l’esclave est vendu au vice-roi espagnol, qui s’est installé sur le continent américain. Dans l’histoire de Lalami, il essaie de sortir de ce sort en se faisant déclarer mort afin de pouvoir retourner dans sa tribu avec sa femme indienne enceinte, heureusement pour toujours, et jusqu’à ce que la mort les sépare.

    Lalami ébranle habilement les fondements du récit de voyage historique et nous rappelle que – selon le narrateur – rumeurs, fantasmes et mensonges sont inclus dans l’historiographie officielle et, surtout, cachés et oubliés. Cela ne devient plus d’actualité.

    Source : De Volkskrant, 9 oct 2020

    Tags : Maroc, Laila Alami, La Florida, esclave noir, Espagne, Amérique,

  • « Une violente et cruelle histoire d’amour … »

    « El erss khayeb, l’basstela kane’t berda » : « La fête de mariage était nulle, la pastella était froide ».

    Voilà la première phrase qui m’est venue à l’esprit en entamant ce post … Allez savoir pourquoi ?

    Ce que je retiens pour l’heure des tueries dans la rédaction de Charlie Hebdo et du supermarché casher et que ma colère et ma tristesse peuvent commencer à entrevoir, se précise dans ce tourbillon où viennent se mêler passion, affecte et « déraison »… Comme une violente et cruelle histoire d’amour…

    Amour des mots, de la satire, de la liberté et de la folie.

    « Je préfère mourir debout que vivre à genoux »

    Charb

    Le poids des religions, de toutes les religions ça n’existait pas il y a 20 ans.

    On est là pour ça, même si on traite de choses graves, il faut faire rire, c’est notre fonction.

    Cabu

    Un jour je vais faire des dessins sur le sexe, le lendemain je vais faire un dessin su F.Hollande, mais parfois le dessin sur le sexe peut être sur Hollande aussi, il nous a donné des exemples.

    Wolinski

    Waw, c’est maintenant que vous n’êtes plus que je vous découvre.

    Certaines analyses à chaud d’internautes en mal d’inspiration, voient derrière cette tragédie l’occasion de régler des pathos identitaires, si lourdement justifiés, vous ne trouvez pas ?

    Ils crient souvent à l’insoutenable et sempiternel sentiment de justification « imposé », du sentiment d’obligation d’une prise de position « si attendue ».

    Un fraternel message à cette majorité silencieuse indignée, qu’elle descende dans les rues, qu’elle envahisse l’espace public, l’heure est à la condamnation, l’heure est à la symbolique. Si cet espace reste vide, il sera envahi par des porte-voix autoproclamés.

    Avec ceci comme slogan par exemple :

    Au nom d’Allah et de son Prophète on a tué ici, comme on le fait au nom de la démocratie là-bas !

    Ces mots pèseront pour certains comme une attaque au bélier devant la porte du silence !

    D’autres préfèrent jouer avec des notions complexes, plutôt que de condamner sans ambivalence.

    Ceux qui craignent les amalgames peuvent être rassurés, ils existent depuis bien longtemps. Le manque de clarté ne fera que les renforcer.

    Aujourd’hui, moi, je me sens le devoir de me prononcer, mais personne ne m’oblige…

    Le sens des mots dans de pareilles circonstances a une importance capitale.

    De plus, je refuse toutes formes de prise d’otage et de braquage intellectuel, au nom d’un certain appel au consensus dans un camp comme dans l’autre.

    Zmagri, moi le zmagri, parti depuis un petit temps en croisade identitaire, victime d’un racisme occidental comme d’un racisme oriental, je vous la laisse votre terre sacrée que vous choisirez et je vous emmerde tous !

    Laissez-moi pleurer en paix, laissez-moi le droit de pleurer qui je veux en liberté.

    Au-delà des individus qu’était cette bande de potes, je pleure aujourd’hui ce qu’ils représentaient. Une voix discordante à l’ordre établi et à la « bonne conscience ».

    Je n’en étais même pas un lecteur, mais je me retrouve dans la notion de défenseur de la liberté qu’ils insufflaient.

    Aujourd’hui, nos têtes bien pensantes au gré de leurs humeurs distribuent ou confisquent des attestations de liberté d’expression à qui bon leur semble.

    Cela dénote d’un manque de maturité et d’iniquité flagrante !

    Complot or not complot … ?

    Pleurer Charlie, c’est comme souhaiter Joyeux Noël, c’est haram … !

    Hein ????
    Cela va du complexe militaro-industriel aux illuminatis en passant par les sionistes … Les médias nous mentent et sont cadenassés, la carte d’identité retrouvée dans le véhicule, l’employé caché dans un carton à Dammartin-en–Goële, la couleur des rétroviseurs qui mue, l’absence de sang sur le trottoir …

    Le complot fait office de foi, il explique tout, mais ne résout rien, servant de camouflet par moment. Je l’ai pratiqué et en suis revenu depuis.

    Et de lire et entendre aussi :

    Ils l’ont bien mérité, tu as vu ce qu’ils ont fait en Syrie et en Palestine …

    Hein ??
    Les adeptes des théories multifonctions ne font que réconforter leurs préjugés et leurs thèses sont même considérées pour certains, comme des écrits immuables, voire sacrés qu’ils répètent liturgiquement, en se gardant bien le droit de pratiquer toutes formes de remise en question …

    Ces théories sortent souvent de la bouche de ceux qui croient venir à bout des crimes commis par l’Etat d’Israël en arrêtant de manger des kiwis.( je précise LOL)

    Why not … Tout le monde a le droit d’avoir un avis, tout le monde a aussi le droit de dessiner en paix !

    -« Au nom d’Allah on tue aussi sur cette terre, il serait plus que temps de l’avouer … »

    -Moi j’ai juste envie de pleurer des grands rêveurs qui jouent avec des Magic Colors.

    Il y aura un après 7 janvier, souhaitons le plus humain que l’après-11- Septembre.

    -Moi je veux juste les pleurer …

    « Pour énerver les cons aussi on est manifestement utile, donc c’est agréable … ».

    Tignous

    Les manifestations ont été phénoménales avec évidemment des bémols et selon moi la triste palme revient au Maroc.

    Et l’attitude du ministre marocain des Affaires étrangères, Salahedinne Mezouar, qui s’est rendu à Paris, mais n’a pas participé à la marche prétextant qu’il y aurait des caricatures du prophète …

    Hein ??
    Toutefois, il est excusé, qu’attendre de plus d’une classe politique qui est encore selon la théorie freudienne au « stade anal ». Faites déjà bien caca les gars, bientôt vous pourrez vous tenir la bite tout seuls!

    Ensuite cette polémique sur certains représentants : Netanyahu aura fait parler de lui, une telle attitude, ça vous surprend ? cette arrogance est le propre des sans vergogne !

    Ils en auraient fait une superbe couverture satirique les gars de Charlie Hebdo …

    Et que dire des représentants de l’Arabie saoudite présents à Paris, alors qu’ au même moment était fouetté sur la place publique à Jeddah, le blogueur saoudien Raif Badawi …

    Et bien d’autres qui sans scrupule pointèrent leur gueule en front de manifestation, c’est juste dégueulasse… C’est dégueulasse !!!!

    Le clivage entre les « Je suis Charlie » et les « Je ne suis pas Charlie ».

    Il n’est guère étonnant celui-là.

    Pour ce qui est de notre cher royaume surréaliste, il est même logique.

    Nous restons encore en 2015 un pays communautariste, pour le vivre ensemble, on repassera aussi !

    Il pourrait trouver une partie de son explication dans la manière dont a été gérée l’immigration maghrébine et turque en Belgique.

    Dans la manière dont a été géré le culte musulman en Belgique …

    Vous me suivez toujours ?

    Avec dans les premières années, un entrisme édifiant du plus obscur et rétrograde des courants qui soient, made in Arabie saoudite : le wahhabisme.

    -L’argent n’a pas d’odeur… C’est des conneries ça… L’argent a une odeur et dans le cas qui nous préoccupe ici, une vilaine odeur de fuel !!

    Chère Belgique tu as été très gourmande en Afrique et ça ne t’a pas suffit, ton inquiétante naïveté et ta vanité t’ont poussé à faire des choses pas très catholiques !

    Et bien évidemment une connerie ne vient jamais seule. Des années plus tard, ce fut les partis politiques qui voyant un potentiel électoral significatif se sont lav és de tout principe séculier dans certaines de leurs opérations de séduction visant ces électeurs-là !

    Les espaces culturels, déjà maigres, se sont vus très vite dépassés par une multitude de mosquées qui pour certaines ont servi de lieu de propagande de courants tantôt anodins tantôt plus inquiétants.

    Enfin les stratégies de quadrillage des pays d’origine, Ankara et Rabat veulent faire partie du festin.

    Contrôler et cogérer voir gérer complètement l’obédience spirituelle de leur diaspora respective. Et nous savons tous que ces deux pays sont loin d’être des Etats de droit, de liberté d’expression et de libertés individuelles.

    Ils ont tous bossé en toute tranquillité depuis des décennies et aujourd’hui ils récoltent.

    Une politique non réfléchie sur des enjeux cruciaux se paie un jour ou l’autre

    Me voilà donc baisé, et tellement bien que je finis par y prendre plaisir.

    A chacune de mes positions, chacun de mes choix, mes identités me rappellent à l’ordre, l’une me trouvant trop flou m’invitant continuellement à lui présenter des gages de loyauté , l’autre jouant avec mon affect d’un attachement à des racines qu’elle m’octroie par moments et me confisque à d’autres.

    – « Aujourd’hui, il n’y a pas que les travestis prostitués du quartier « Yser » qui se lèvent en ayant mal au cul ! »

    Sauf que moi je ne veux plus de ça moi , je ne l’ai pas choisi ! Je veux être libre, comme le vent, me défaire de tout attachement communautariste et chérir moi-même mes identités , en les façonnant comme bon il me semble .

    « Je suis Charlie » au nom de l’esprit de liberté qu’insufflait cette presse, je le suis ne veut pas dire que j’en étais féru. Je le suis, car c’est nécessaire pour les personnes qui cultivent la liberté de pensée, d’expression et d’écriture.

    Il est nécessaire aussi, car derrière ce canard volontairement provocateur, irrévérencieux à souhait, brisant les limites de la bienséance et des « bonnes consciences », se trouve un refuge pour les bousculeurs… pour les affranchis. Et leur place est indispensable dans nos sociétés.

    Que nos gouvernants agissent en cohérence lorsqu’il s’agit de liberté d’expression.

    LA LIBERTE D’EXPRESSION EST PLEINE ET ACCESSIBLE POUR TOUS !!!!!

    Bordel de merde !!!!!

    Une manifestation à Bruxelles

    Lors de la manifestation à Bruxelles, je suis passé chez ma mère qui depuis le décès de mon père est morte aussi et que la télévision marocaine est en train de tuer une 2e fois.

    Mais dans un sursaut de lucidité, elle m’a dit :

    « Allah y Baadek min oulad el haram »

    -Que Dieu te tienne éloigné des “personnes indignes ».

    De qui parlait-elle ?

    Finalement, c’est ma sœur qui m’accompagna avec ses deux enfants. Près de 20 000 personnes dans les rues de la capitale, une très faible présence de la « communauté musulmane » s’il y a lieu de la nommer ainsi, comme le fait une grande majorité de la presse.

    Une chose est vraie, cette faible affluence est un signal pour la citoyenneté qu’il faudra avoir le courage d’analyser !

    Crispation justifiée ?

    Oui , oui et re-oui !

    C’est l’expression d’un malaise et d’ un mal-être qui ankylosent cette volonté de solidarité

    Il serait temps que ces anthropologues et que cette élite belge se penchent sérieusement là-dessus !

    Oui, les Belges d’origine turque et maghrébine sont mal aimés, ils sont mis au ban de la société, ils sont pointés du doigt quotidiennement !

    Oui, ils sont assignés à vivre l’ émancipation dans quartiers et écoles ghettos !

    Oui, on ne peut pas s’ouvrir aux autres si on ne s’est pas encore révélé à soi-même !

    Oui, ça crie à l’aide depuis des décennies. Personne ne l’entend vraiment !

    Oui, ça a payé, ça paie et paiera probablement encore !

    Oui, ça vit dans l’indifférence de sa différence sans qu’elle ne soit jamais valorisée, comme cet enfant né par accident à qui on a reproché « d’être » toute sa vie et qui réclame juste un peu d’amour …

    Cet amour… De cet amour absent et tant recherché, cette reconnaissance sincère « d’être » qui poussa peut-être deux frères dans cette escalade de la folie .

    Deux frères qui se sont aimés dans un schéma dénué d’humanité.

    Cela pourra en choquer plus d’un ce que j’écris là, j’en suis conscient… Mais tout ça, ça sent juste le manque d’amour.

    Conclusion facile me diront certains, peut-être …

    Non, à dire vrai il n’y a pas de conclusion.

    Et s’il devait y en avoir une pour moi, elle ressemblerait à ça :

    Je pleure ces grands rêveurs qui dessinent avec des Magic colors, je pleure Ahmed et toutes les autres victimes, je pleure pour la liberté, je pleure pour le musulman, je pleure pour le juif, je pleure pour l’athée , je pleure pour le chrétien, je pleure pour l’humanité …

    J’ai déjà moins mal au cul aujourd’hui, mais je mesure avec effroi la profondeur de l’enculade !

    En hommage à Charlie et à tous ceux qui sont tombés.

    Reposez en paix …

    Zmagri

    Source : Zmagri déliquescent, 14 janv 2015

    Tags : 

  • La fabrication du consensus – Les médias marocains et le Sahara Occidental

    Par Denis Vericel

    Après avoir examiné la presse écrite marocaine, l’on peut constater que les journaux francophones sont « Le Matin », « Aujourd’ui le Maroc », « Au fait ». Ceux-là de langue arabe sont « Al Alam », « Al Maghribia ». Les nouvelles internationales sont comme ailleurs, alors que les locales parlent de politique, sport, télévision et beaucoup d’événements banales. Jusqu’ici rien n’est différent. Rien excepté une chose : chaque jour, depuis plus de 30 ans, tous les journaux marocains s’occupent d’une question : le Sáhara Occidental. Aucune mise en question n’existe, uniquement une certitude : le Sáhara Occidental est une partie du Maroc et le Maroc se bat pour l’Union Nationale et pour l’Intégrité de son Territoire.

    Histoire du Sahara Occidental

    Le Sáhara Occidental a été colonisé d’abord par l’Espagne, qui voulait ce territoire désertique comme protection pour ses Îles Canaries situées à peu de kilomètres de la côte. Dès les années 60, ont commencé les manifestations contre cette occupation et ont été violemment réprimées par l’armée espagnole. La situation a changé dans les années 70 lorsqu’un autre protagoniste a décidé de déclarer sienle territoire et se battre pour le retour de ces terres au « Grand Maroc ».
    Quand le roi Hassán II a organisé la « Marche Verte » dans laquelle 350.000 Marocains sont entrés dans ce qui étatit, à l’époque, le Sáhara Español, « armés uniquement du Sacré Coran », avait dit le roi, sa stratégie allait beaucoup trop au-delà d’un désir pacifique pour libérer le Sáhara. Après deux coups d’État et beaucoup de manifestations contre le régime monarchique, Hassán II avait besoin non seulement d’unir le peuple marocain pour une cause commune mais aussi de se protéger des meneurs militaires qui avaient déjà essayé de lui tuer deux fois. La situation du Sáhara est apparue comme la solution parfaite pour les deux problèmes.

    Cependant, la pacifique Marche Verte était plustôt une annexion devant les yeux de la Communauté Internationale, puisque le général Dlimi et l’armée marocaine ont pénétré dans le territoire saharaui juste quand les membres de la marche ont croisé la frontière symbolique. Dans le plan de Hassán II, il y avait un facteur unique inconnu : la résistance saharaui. Organisée dès 1973 comme un front par la liberté saharaui dénommé POLISARIO, l’insurrection saharaouie contre la nouvelle colonisation s’est transformée en guerre qui a duré 16 ans. Exilée dans le désert de Tindouf (Algérie), la République Arabe Saharaui Democrática (RASD) attend la célébration du référendum pour l’indépendance promis par les Nations Unies. Actuellement, le Sáhara Occidental continue d’être le dernier territoire africain, dans l’agenda de l’ONU, qui espère être décolonisé.
    Depuis le cessez-le-fe de 1991, le Maroc a renforcé sa politique d’occupation et de colonisation et en plus des avantages évidents politiques de cette colonisation, le Maroc bénéficie aussi de beaucoup de cadeaux de cette terre, comme les phosphates et la pêche. Plus que l’armée, la Police marocaine est omniprésente dans le Sáhara Occidental, en essayant de contrôler chaque haleine de la population saharaouie. Les manifestations sont interdites, les journalistes contrôlés et les activistes surveillés. De nos jours, 34 ans après que le Maroc contrôle le Sáhara Occidental, le royaume continue de violer encore les lois internationales après avoir repoussé la célébration du référendum, de spolier les ressources naturelles du territoire ( voir Western Sahara Resource Watch) et d’ignorer les droits de l’homme en opprimantà la population saharaouie.

    Mais il y a quelque chose de plus : le Maroc ment quotidiennement à sa propre population. L’un des objectifs principaux du Royaume a été, et continue d’être, de persuader les Marocains que sa politique est correcte, légale et reconnue par la Communauté Internationale. Pendant des années, les journaux marocains, la télévision et la radio racontaient la même vieille histoire : que le Maroc est victime des attaques du POLISARIO ; que l’intention unique du Maroc est de libérer cette terre au nom de la liberté ; que le Maroc veut uniquement libérer les Marocains des provinces sahariennes d’une séparation injuste. Ainsi, jour après jour et année après année, le même discours dans les journaux a réussi à créer un consensus national sur le Sáhara Occidental.
    Que disent les journaux sur le Sahara Occidental?

    Si nous lisons quotidiennement les journaux marocains, nous pouvons constater en premier lieu q’il y a , presque tous les jours, un article sur le Sáhara. La plupart des fois, ces articles appartiennent au même journaliste (comme Latifa Cherkaoui pour « Le Matin ») ou ne sont pas signés, émis par Maghreb Arab Press, l’agence de presse de l’Etat. Les articles ont l’habitude de parler de la crise saharaouie et, surtout, de comment le Maroc travaille pour résoudre le problème ; de comment le POLISARIO fait pour déstabiliser les négociations ; de comment les conditions humaines dans les camps de Tindouf sont terribles ; de comment les Nations Unies et d’autres nations soutiennen le plan d’autonomie proposé par le Maroc.

    Dans ce sens, les journalistes ont créé leur propre vocabulaire pour le Sáhara Occidental (le terme qu’ils n’utilisent jamais en préférant « Sáhara Marrocain » ou les « Provinces Sahariennes »). Si nous jettons un coup d’oeil aux termes utilisés dans les articles, nous pouvons voir, à l’instant, que le sujet ne permet qu’une vision unique. Chaque fois qu’un journaliste écrit sur le « Sahara Marrocain », la dite expression vient associée aux mots suivants : « Nos provinces, union sacrée, souveraineté nationale, unanimité, intégrité territoriale, légalité internationale, peuple marocain, patrie, orgueil national, unité, sacrifice ».

    Lorsque les articles se rapportent au plan d’autonomie, le vocabulaire non seulement est dûment orienté, mais en plus il ne laisse pas d’opportunité pour un autre point de vue. La position du Maroc est toujours qualifiée de : « juste, sérieuse, croyable, réaliste, raisonnable, sans aucune ambiguïté ». Beaucoup d’expressions sont utilisées : « Une solution politique et définitive. Bien reçu par le Conseil de Sécurité et par la Communauté Internationale. Une alternative sérieuse et crédible. Paix négociée. L’unique et définitive solution démocratique valable et sûre ». Ces expressions s’emploient à la lettre dans tous les médias.

    La même stratégie est suivie lorsque les journalistes parlent du mouvement indépendiste. Quand sont mentionnés les mots POLISARIO et Camps de Tindouf, sont toujours liés liés à : « Mercenaires du POLISARIO, endoctrinement polisarien à Cuba, action terroriste, pseudo-RASD, connexion avec le mouvement terroriste, violation des Droits de l’homme, prison sécrète, population séquestrée, traite des êtres humains, isolement stalinien, torture, absence de liberté, camps de la honte ».

    Mais le vocabulaire arrive à être encore plus violent et agressif ainsi que les sujets traités. Actuellement, les journalistes construisent une nouvelle image du POLISARIO plus « moderne ». Les derniers articles expliquent comment le POLISARIO vend des armes aux groupes terroristes, comment celui-ci est lié à Al Qaida, comment le Front est composé en réalité par des trafiquants de drogue qui arrivent au Maroc depuis l’Algérie pour vendre des drogues et des cigarettes, etc…
    Quand nous voyons l’agressivité qui caractérise les journaux envers le Sáhara Occidental, moyennant l’utilisation quotidienne du même vocabulaire unilatéral et en le liant avec les pires démons de notre société, comme les drogues et le terrorisme, il ne nous reste plus que rappeler la définition suivante :

    « Le secret de la propagande moderne : simplifier tellement les choses complexes que même le moins intelligent peut entendre ce que je dis. Simplifie et répète chaque jour. Simplifier et répétir, voici le secret de la propagande moderne ».

    Cette définition de la propagande est de Fritz Hippler, metteur en scène du Troisième Reich.

    Aucune opinion alternative n’est possible

    Mais pourquoi n’y a-t-il pas d’alternative à cette opinion quotidiennement imposée ? L’une des réponses se trouve dans de la Loi marocaine. Si vous jettez un coup d’oeil à la Constitution marocaine et au Code de Presse, vous verrez qu’aucune offense n’est permise au roi ou à la « intégrité territoriale ». Parler du Sáhara Occidental ou de n’importe quelle alternative à la position marocaine est quelque chose qui est immédiatement réprimé. Et cette loi non seulement existe pour protéger le roi et le point de vue marocain mais c’est, en plus, la méthode légale de poursuivre n’importe quel activiste, journaliste ou citoyen qui n’accepte pas la vision marocaine. Grâce à cette loi, les tribunaux marocains ont condamné nombreux saharaouis à des peines de beaucoup d’années de prison. De cette façon, participer à une manifestation est suffisant pour aller en prison, alors que la brutalité policière est légitimée par la dite loi.

    Les journalistes marocains sont victimes de cette loi. Ali Lemrabet, un éditeur de « Demain Magazine » attend la sentence judiciaire et une peine de 3 à 5 ans de prison par « injures à l’encontre de la personne du Roi » (voir l’article de Reporters Sans Frontières : «  »Warning for the independent press » »). Le droit à la liberté d’expression est reconnu comme un derecho humano dans l’Article 19 de la Declaración Universal de Derechos Humanos, cependant, la Constitution marocaine a trouvé la solution pour protéger son peuple de cette liberté. Le Maroc, et le nouveau roi Mohamed VI, voulaient que sa nouvelle constitution soit « moderne », « démocratique » et « respectueuse », mais, finalement, la presse et les journalistes continuent de manquer de la liberté pour écrire ; les citoyens peuvent être condamnés pour parler du roi ou de « l’intégrité territoriale » et, même, l’homosexualité est encore considérée comme une offense (voir le Informe de Amnistía Internacional 2009).

    Il faut souligner que plusieurs journaux marocains sont étroitement liés au régime. Ses chefs, ses propriétaires et ses actionnaires, les compagnies qui paient la publicité, tous font partie du système contrôlé depuis là-haut, par le propre roi Mohamed VI. Par exemple, Moulay Ahmed Alaoui, cousin de Hassán II et ex-ministre, est le président de « Maroc Soir », le groupe que publie « Le Matin », dont il est aussi un « directeur politique ». Un autre journal, « Al-Anbaa », est tout simplement géré par le Ministre de l’Information.

    La fabrication du consensus sur le Sáhara Occidental est une tâche quotidienne pour les journaux et les autorités marocaines. Le rôle des médias est confondre la population marocaine moyennant le point de vue officiel. Les autorités peuvent interdire n’importe quelle autre opinion en condamnant les individus « insoumis ». Ils peuvent aussi utiliser d’autres méthodes comme fermer l’accès du Maroc à ARSO qui est la page Web la plus importante sue le Sáhara Occidental.
    La manipulation de l’opinion publique et les pressions très agressives utilisées par le Royaume du Maroc pour imposer son plan aux autres pays constituent ses armes les plus importantes dans ce conflit. Mais c’est, aussi, la raison de la situation interminable actuelle, l’obstacle devant toute solution au Sáhara Occidental.

    Bellaciao : 12 août 2009

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, consensus, 

  • Maroc-Portugal: une nouvelle route d’immigration clandestine

    Cynthia de Benito

    Lisbonne, 7 octobre (EFE) .- Le Portugal commence à supposer qu’il existe une nouvelle route d’immigration clandestine pour entrer en Europe qui la concerne directement et qui part à 700 kilomètres au sud de son territoire, sur la côte du Maroc, d’où le flux de migrants est soutenu depuis décembre dernier.

    Jusqu’à 97 personnes ont atteint la côte portugaise de l’Algarve au cours de six voyages détectés par les autorités depuis la fin de 2019. On sait qu’elles partent d’El Jadida, située à 700 kilomètres de là. Le trajet dure entre 40 et 50 heures.

    Telles sont quelques-unes des conclusions de plusieurs organismes portugais qui enquêtent sur les arrivées depuis des mois: le Service des étrangers et des frontières (SEF), la Garde nationale républicaine (GNR) et la marine.

    Ses observations, publiées cette semaine par le journal portugais Diário de Notícias, ont ébranlé le Portugal, où le gouvernement a nié à plusieurs reprises qu’il s’agit d’une nouvelle route, bien que les associations de défense des droits des migrants soulignent Efe que c’était un secret de polichinelle.

    DÉBIT SOUTENU

    La première patera enregistrée par les autorités est arrivée le 11 décembre 2019 dans la région de Monte Gordo, avec huit citoyens marocains, un nombre qui a augmenté jusqu’à atteindre son maximum le 15 septembre, lorsque 28 migrants ont débarqué dans la chose portugaise. .

    Les voyages sont fréquents depuis le début du mois de juin, le mois où trois bateaux sont arrivés et la situation en Algarve a commencé à résonner dans le reste du Portugal.

    « Je ne dramatise pas ce que je considère comme très discuté », a alors déclaré le ministre de l’Intérieur (équivalent à l’Intérieur), Eduardo Cabrita, qui a demandé « de ne pas se faire ridiculiser ».

    «Il faut avoir une certaine dimension du ridicule quand on compare les 7 500 arrivées en Espagne (produites) depuis janvier», a-t-il comparé.

    Mais bien que les effectifs portugais soient bien inférieurs à ceux de l’Espagne voisine, ils ont réussi à dépasser la capacité en Algarve, où des dizaines de migrants marocains ont été hébergés dans une caserne de l’armée et même dans une prison en raison du manque d’espace dans les installations. du SEF.

    Cela s’est produit avec 24 des 28 Marocains arrivés en septembre, qui ont été emmenés au quartier général de l’armée à Tavira, c’était la première fois que les installations des forces armées portugaises étaient utilisées pour recevoir des migrants.

    21 autres personnes qui ont débarqué en juillet ont été transférées à la prison de Linhó à Cascais, à trente kilomètres de Lisbonne.

    UN TROISIÈME DES MIGRANTS, DISPARU

    Sur un total de 97 migrants marocains arrivés illégalement au Portugal, 37 sont portés disparus, selon les comptes de Diário de Notícias.

    Certains sont évadés des centres où ils se trouvaient, d’autres ont été libérés dans l’attente d’une décision judiciaire sur leur situation et maintenant ils ne savent pas où ils se trouvent. Déjà en juillet, le syndicat SEF avait averti que cette mesure équivalait à une « évasion sûre », qui, selon les médias locaux, les conduisait dans des villes espagnoles comme Malaga ou Séville.

    La dernière évasion a eu lieu le premier jour, lorsque 17 migrants sont arrivés dans le dernier bateau, qui ont été isolés parce que deux étaient séropositifs pour le COVID-19, ont fui la caserne militaire où ils étaient mis en quarantaine.

    L’un d’eux est toujours porté disparu.

    « LE PORTUGAL NE VEUT PAS ÊTRE SUR LA LISTE NOIRE »

    « La route est reconnue dans le monde entier. Seul le gouvernement ne veut pas la reconnaître », assure à Efe Timóteo Macedo, président de Solidariedade Imigrante, une association à but non lucratif qui soutient les migrants depuis des années.

    Macedo assure ne pas être « surpris » par les données publiées cette semaine, qui montrent « une nouvelle route de la traite des êtres humains » et regrette qu’au Portugal il y ait ce qu’il appelle « deux bâtons de mesure.

    « Un pour tous ceux qui traversent la Méditerranée en Grèce, ou dans n’importe quel pays autre que le Portugal. Là, le Portugal est prêt, avec une politique de charité, à les aider », et un autre pour les Marocains.

    C’est, pense-t-il, un problème d’image.

    « (Le gouvernement portugais) ne veut pas être sur la liste noire de pays comme l’Italie ou l’Espagne, pays où arrive l’immigration », dit-il.

    La vérité est que la question a déjà été spécifiquement abordée par Lisbonne et Rabat.

    Début août, les ministres de l’Intérieur des deux pays ont organisé une visioconférence au cours de laquelle ils se sont adressés aux arrivées par bateau sur la côte portugaise et ont discuté des possibilités d’améliorer la coopération entre les services frontaliers respectifs.

    Une coopération qui, selon un communiqué du ministère portugais, s’inscrit à la fois au niveau bilatéral et «entre le Maroc et l’Union européenne».

    Les deux pays travaillent également sur un accord pour la migration légale. EFE

    Source : La Vanguardia, 7 oct 2020

    Tags : Maroc, Portugal, migration, 

  • Abdellah et la ministre Teresa : Un amour né en mission au Maroc

    Abdellah El Motassime, mari Teresa Bellanova / Un amour né en mission au Maroc

    Abdellah El Motassime est le mari de Teresa Bellanova, la ministre des Politiques agricoles, invitée de « Honorable Confessions » sur Rai2

    Abdellah El Motassime est le mari de Teresa Bellanova, la ministre des Politiques agricoles, invitée du premier épisode de «Confessions honorables», le nouveau programme de la Rai2 mené par Laura Tecce qui veut révéler les secrets de certains politiciens italiens.

    La première à parler d’elle-même est la ministre Teresa Bellanova, la troisième femme de l’histoire du Parlement italien à diriger le ministère de l’Agriculture. La femme est heureusement mariée à Abdellah: l’amour est né entre les deux lors d’une mission syndicale au Maroc; elle était là en mission et il était son traducteur. À partir de ce moment, une grande complicité et une grande harmonie sont nées entre Abdellah et Teresa qui les ont amenés non seulement à tomber amoureux l’un de l’autre, mais aussi à avoir un fils: Alessandro El Motassime né en 1991.

    Abdellah El Motassime et Alessandro: mari et fils de Teresa Bellanova

    Un amour important qu’Abdellah El Motassime et Teresa Bellanova, même si tous deux préfèrent garder un profil bas sur leur vie privée en faisant très peu de déclarations. Parmi les quelques déclarations publiées dans la presse, il y en a une à propos de son fils Alessandro El Motassime qui a été décrite AGI comme suit: « Il ne parle pas beaucoup et aime encore moins se vanter, car (comme il l’a déclaré) il ne croit pas qu’être parent soit en soi un mérite ».

    Lors du serment de Bellanova au Quirinal, très critiqué pour sa tenue, peu ont tenté de scruter en public s’il pouvait y avoir son mari ou son fils Alessandro qui était pourtant remarqué par Lilli Gruber. Le présentateur d’Otto e Mezzo, en effet, a félicité la ministre en disant: «c’est un très beau fils».

    On sait très peu de choses sur son partenaire: Abdellah travaille comme traducteur et sur son profil Facebook, nous lisons qu’il a étudié à la Faculté des sciences et techniques psychologiques de l’Université du Salento.

    Source : Il Ussidiario, 8 oct 2020

    Tags : Maroc, Italie, ministre, mariage, amour, politique, gouvernement italien, 

     

  • Savona – Arrestation d’un réseau de trafic de drogue entre le Maroc et l’Italie


    Les carabiniers ont découvert et bloqué un gang de trafiquants de drogue qui transféraient du haschich et de la cocaïne du Maroc – via l’Espagne – et approvisionnaient la Ligurie, le Piémont et une partie de la Lombardie.

    L’Unité d’enquête du Commandement provincial des carabiniers de Savone, à Alexandrie et Novi Ligure (AL), assistée de leurs collègues de Novi Ligure, a exécuté une ordonnance d’application d’une mesure de précaution personnelle rendue par le juge des enquêtes préliminaires de la Cour ordinaire d’Alexandrie, à la demande du parquet d’Alexandrie, contre ELGHARIB Kacem et BOUKHAIRAT Rachid, tous deux marocains de 33 ans, pour délits de trafic de drogue et d’extorsion.

    La mesure de précaution est née dans le cadre d’une enquête menée par l’Unité d’enquête des carabiniers de Savone dénommée « Souk Express », concernant une association criminelle opérant dans les provinces de Savone, Gênes, Alessandria et Bergame, constituée de ressortissants du Maghreb, dédiée au trafic de grandes quantités de drogues telles que le haschich et la cocaïne.

    Les envois de drogues, en provenance du Maroc et d’Espagne, ont atteint la Ligurie par le transport routier, ou par l’utilisation de véhicules articulés (pour le haschich) et de voitures soigneusement modifiées (pour le transport de cocaïne).

    Au sommet de l’équipe criminelle a été identifié cet ELALOUI Said, un Marocain de 37 ans résidant à Novi Ligure (AL), qui opérait avec l’aide de subordonnés de confiance, en charge d’organiser les voyages et de recruter ceux qui devaient transporter la drogue.

    SAID était également propriétaire d’une société d’import-export de véhicules à Novi Ligure, qui au fil des ans avait acheté divers véhicules d’occasion, proposés à la vente par des particuliers ou des concessionnaires, puis utilisés pour le transport de stupéfiants.

    L’enquête menée par l’Unité d’enquête des carabiniers de Savone, lancée en 2018 et coordonnée dans un premier temps par le parquet de Savone puis par celui d’Alexandrie, a permis de déceler une image complète des associés et des moyens de transport qu’ils utilisaient, des drogues, les sujets qui ont émergé étaient également déjà connus de ce commandement, car ils étaient impliqués dans des activités antidrogue similaires.

    Les enquêtes ont permis de découvrir comment les suspects avaient élargi leur champ d’action, ainsi que dans ce domaine, également dans le Bas-Piémont et en Lombardie, avec des objectifs évidents visant à consolider leur présence dans ces zones.

    La morphologie de la province de Savone, caractérisée par la présence de ports et de carrefours routiers (il suffit de penser aux ports maritimes, à l’Autostrada Dei Fiori et à Turin – Savona, qui grâce à l’utilisation des sorties et des routes intermédiaires vous permettent d’accéder facilement différentes villes du Piémont), il était bien adapté aux objectifs et aux besoins de l’association criminelle.

    Le suivi des «mouvements» des suspects a permis à l’Unité d’investigation, le 28 février 2019, de procéder à l’arrestation en flagrant délit d’ELALOUI Said et ELGHARIB Kacem, 33 ans marocain, dans le cadre d’activités de lutte contre le trafic de drogue préparé en collaboration avec la société Carabinieri de Novi Ligure. Le service était issu d’une analyse des mouvements des suspects, qui avait permis d’identifier l’arrivée dans notre pays, et plus précisément dans la province d’Alexandrie, en provenance d’Espagne et passant par la Ligurie, d’un grand lot de médicament.
    La découverte de grandes quantités des deux différents types de stupéfiants, le haschisch et la cocaïne, a permis de comprendre comment le groupe criminel a pu s’approvisionner, délocaliser et gérer divers marchés illicites en Ligurie, dans le Bas-Piémont et en Lombardie.

    En outre, certains suspects, afin de résoudre certains problèmes qui se sont posés entre eux, provenant de conflits au sein de la gestion de la pègre, ont procédé à de véritables agressions physiques et extorsion, battus et menacés avec des couteaux et autres objets contondants leurs clients en retard de paiements. pour les fournitures de médicaments.

    Les enquêtes menées sur la drogue saisie par les laboratoires d’analyse des substances narcotiques des Carabinieri, ont certifié l’excellente qualité des marchandises, certifiant en outre la compétence et la capacité pénale des suspects:

    – à partir de 90 Kg de haschich, divisé en 880 comprimés, environ 850 000 doses de dopage moyennes ont pu être obtenues, pour une valeur totale de plus de 5 000 000 euros;

    – à partir de 20 gr. de cocaïne, divisé en 8 boyaux, 102 doses de dopage moyennes ont pu être obtenues, pour une valeur totale d’environ 5 000 euros.

    L’enquête a rapidement révélé que le financement, la planification, l’organisation et la cruauté avec lesquels le marché de la drogue illicite était géré étaient la seule activité et source de revenus d’ELALOUI Said et de ses associés.

    A l’issue de l’enquête, un total de 6 personnes d’origine marocaine, âgées de 33 à 39 ans, ont été dénoncées à l’autorité judiciaire compétente.

    Le 3 octobre 2020, une ordonnance d’application d’une mesure conservatoire rendue par le G.I.P. de la Cour d’Alexandrie, soumettant:

    • ELGHARIB Kacem, déjà incarcéré à Alessandria, à l’interdiction de rester sur le territoire de la municipalité de Novi Ligure;

    • BOUKHAIRAT Rachid en garde à vue en prison.

    Les arrêtés étaient tous deux associés à la prison d’Alexandrie

    Source : liguriaoggi.it, 8 oct 2020 (traduction non officielle)

    Tags : Maroc, Italie, drogue, cannabis, cocaïne, stupéfiants, haschich, kif,

  • Sahara Occidental : Des étincelles entre le Maroc et le Front Polisario

    Les protestations. Le long de la zone frontalière d’El Guerguerat, il y a « encore un autre abus que nous dénonçons à l’ONU ». Réponse sévère de Rabat envoyant des renforts. Brahim Ghali: « Toute attaque contre un citoyen sahraoui équivaudrait à une déclaration de guerre »

    La tension monte le long de la zone frontalière d’El Guerguerat, à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, à l’extérieur du « mur de défense », ou « de la honte », érigé par le Maroc entre les territoires occupés, ceux libérés par la République Arabe sahraoui démocratique (Rasd) et la frontière avec la Mauritanie.

    En effet, depuis lundi dernier, de nombreux militants sahraouis ont protesté pacifiquement contre la fermeture du seul passage terrestre utilisé par le Maroc « pour commercer illégalement avec l’Afrique et piller les richesses du Sahara occidental (phosphates et produits de la pêche, ndlr) ». Un accès qui est devenu d’une importance fondamentale dans cette période, compte tenu également de la fermeture des frontières aériennes du Maroc et de la diminution du trafic maritime due à la pandémie de Covid-19.

    RÉACTION TRÈS DURE de Rabat qui a envoyé des dizaines de véhicules militaires et de soldats menaçant de «recourir à la violence si le blocus n’est pas levé» et a accusé le Front Polisario – représentant légitime du peuple sahraoui – de «porter atteinte à la paix dans la région et violer l’accord de cessez-le-feu entre les parties au conflit ».

    Le Polisario, au contraire, accuse le Maroc de créer un « faux alarmisme » pour détourner l’attention internationale après la demande de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, d’envoyer une mission de vérification du respect des droits en territoires occupés – rejetés par Rabat – et à la veille du renouvellement de la mission Minurso qui a sanctionné, en 1991, le cessez-le-feu, sur le principe «d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental», auquel le Maroc s’est toujours opposé.

    A L’APPUI de la énième manifestation pacifique s’est également exprimée la militante Aminatou Haidar, surnommée le « Gandhi du Sahara Occidental » et récompensée en 2019 du Right Livelihood Award connu sous le nom de Prix Nobel de la Paix alternatif, qui en ces jours subit une « lourde détention à domicile »par les forces de sécurité marocaines à sa résidence d’El Ayoun. << Au refus du déminage, aux violations des droits de l’homme, aux enlèvements, à la torture, aux arrestations de militants – a déclaré Haidar – Rabat a ajouté l’ouverture et l’utilisation du passage illégal d’El Guerguerat comme un autre abus que nous dénonçons à la UN « .

    DANS UNE INTERVIEW à la télévision publique algérienne, le président Rasd et secrétaire général du Polisario, Brahim Ghali, a déclaré que « toute attaque contre un citoyen sahraoui équivaudrait à une déclaration de guerre ». Ghali, en prévision du Conseil de sécurité de l’ONU fin octobre, a demandé un changement radical de l’instance, accusée d’inaction et de ne pas pouvoir trouver un nouvel émissaire pour le Sahara occidental après la démission de l’Allemand. Horst Kohler (mai 2019) en raison de l’obstruction de la France, partisan de la politique coloniale du Maroc.

    << Nous avons toujours soutenu la lutte pacifique pour nos droits – a conclu Ghali – mais malheureusement, aujourd’hui, nous devons admettre que le monde dans lequel nous vivons ne bouge que face à l’effusion de sang et je crains que notre peuple, en particulier les nouvelles générations, ne soit contraint le faire pour regagner sa terre ».

    Il manifesto, 8 oct 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Gargarat, ONU; MINURSO, 

  • Le sexe et les femmes au Maroc et en Algérie

    La question sexuelle et les femmes au Maghreb et en Méditerranée

    Le problème de la femme au Maghreb n’est qu’un épiphénomène d’un problème plus englobant qu’est la question sexuelle. Les femmes ne sont dominées que pour pouvoir être contrôlées dans leur sexualité (tout en contrôlant en même temps celle des hommes), sexualité devenue fondement de la hurma, c’est-à-dire de l’honneur féminin. La sexualité est prise en otage dans une joute sociale dont l’enjeu consiste à défendre l’honneur du groupe familial, placé d’abord dans la pudeur et la virginité féminines. Plus une Famille contrôle ses femmes, plus son capital de réputation augmente (sinon, c’est une mauvaise famille, famille de p…). Un vrai homme, qui « lève sa tête devant les gens » (je traduis des propos courants), c’est celui qui « a pouvoir sur ses femmes ». « Maîtrise tes femmes » est une insulte en collectivité.

    Vieux_KabyleOr, les familles sont des institutions idéologiques tout entières orientées vers le dénigrement des autres familles rivales. Il s’ensuit une compétition symbolique pour la « respectabilité », la réputation et l’honneur. Un groupe familial qui trouve moyen pour diminuer l’honneur de son adversaire ne se fait pas prier. Or, les femmes sont le point faible, la brèche que l’ennemi présente et il faut en profiter pour le descendre. « Je lui ai niqué sa femme à celui-là » disent les hommes entre eux. Et le fait de faire l’amour avec la femme du concerné n’est pas seulement un acte de plaisir ou de tendresse avec elle, c’est surtout un acte de guerre symbolique destiné à amoindrir la réputation ou, mieux, le capital d’honneur, de son mari (ou de son frère, etc.). Faire l’amour, c’est attenter gravement (et souvent délibérément) à la réputation des familles.

    Le soi-disant intérêt des hommes à dominer les femmes n’est ni économique (une femme qui reste à la maison est une charge et un gain en moins), ni politique (le pouvoir que l’on a sur les « femelles » s’avère être une charge écrasante). C’est un intérêt d’honneur, le groupe défendant son image extérieure à travers l’image qu’il veut irréprochable de ses femmes.

    Un tel système fonctionnait avec ses injustices dans une société agraire où l’on se mariait très tôt et où les groupes vivaient dans une économie relativement vivrière. Le changement social et économique a conduit à un accroissement des besoins. Un jeune homme ne se marie plus s’il n’a pas d’appartement. Une épouse accepte rarement d’être simple membre de la famille nombreuse de son mari. Mais le célibat prolongé, né des nouvelles données socio-économiques, continue à perdurer dans l’ancien système social traditionnel caractérisé par une économie de l’honneur dont les femmes sont les dépositaires.

    Les femmes étant retirées de la circulation, l’espace public est devenu de facto masculin. Mais si un jeune homme du temps du Prophète avait ses quatre épouses, si un jeune Algérien des années cinquante avait sa femme légitime, le jeune Algérien de l’an 2000 n’a plus rien pour sa sexualité (au sens large : affection, amour, sexe, etc.) car elle lui a été confisquée sans contre-partie par l’honneur de la tribu.

    Il s’ensuit une séparation terrible des sexes malgré des apparences de mixité et une famine sexuelle générale, du côté des hommes, comme du côté des femmes, enfermées ou contrôlées dans leurs déplacements. La prostitution et l’homosexualité se sont développées pour colmater une infime partie de cette demande sociale. L’état de famine générale produit des dégâts sur les enfants (pédophilie), sur les animaux (zoophilie maghrébine bien connue) et sur la santé mentale (troubles psychiatriques).chaouia1pt_1_

    Cette société a pris le soin d’adopter le système religieux qui sert ses tendances profondes. C’est l’islam orthodoxe, sunnite et malékite, qui sera élu. Rien d’étonnant car l’islam chiite, bien qu’ayant des racines historiques lointaines au Maghreb (Fatimides), est éliminé, car jugé peu ferme en matière sexuelle : il tolère le mariage de joie, c’est à dire il légitime la sexualité entre jeunes gens, chose que la logique de l’honneur ne peut admettre. Le sunnisme lui-même est expurgé de ses points jugés incompatibles : le prophète n’a-t-il pas dans un hadith célèbre et certifié autorisé ses combattants à faire l’amour avec les prisonnières, dressant par là une exception en cas d’impérieux besoins. Ce sont des côtés soigneusement oblitérés. Bref, la religion s’est trouvée ainsi instrumentée à des fins de répression sexuelle.

    L’état est composé de gens issus de la société et anthropologiquement formés à l’école de l’honneur. Ils reproduisent, dans le système judiciaire, dans les institutions de l’état et dans le fonctionnement des divers appareils, les impératifs de l’honneur. C’est ainsi que les couples non mariés sont jugés et condamnés, la présidence de la République algérienne ordonne la chasse aux couples et la justice se montre infiniment complaisante avec les criminels de l’honneur (l’idée de tuer un intrus qui a pénétré à l’intérieur de la maison, la nuit, (entendre : un homme qui a intentionnellement voulu attenter à l’honneur du groupe) est passée dans la croyance populaire comme étant un droit légitime.

    Un intellectuel a peur de parler de problème sexuel parce qu’en le faisant, il donne aussi par la même occasion le droit à sa soeur de coucher avec un étranger, ce qui équivaut à ouvrir une brèche dans son honneur social et à saper sa réputation. Les groupes rivaux se surveillent en effet et chacun n’hésite pas à entamer la réputation de l’adversaire à la moindre occasion. L’intellectuel parle alors de façon voilée de condition des femmes, mais aussi de façon euphémique, limitée et surtout politiquement correcte : personne ne pourra attaquer sa réputation avec cela. Et, bien entendu, ce n’est pas avec des euphémismes que l’on provoque les vrais changements ou les vrais débats.

    Au bout du compte, à qui profite le système ? Aux hommes? Je ne le crois pas. Ils se débattent dans une affreuse misère affective parce que les femmes auprès desquelles ils devaient prendre satisfaction sont préalablement enfermées ou limitées de déplacement et de liberté. Les femmes, et parmi elles se trouvent de grandes militantes du système traditionnel, se rabattent sur les animaux domestiques et l’homosexualité. Dans certaines cités universitaires en Algérie, les étudiantes achetaient des sacs de lait et se les faisaient déverser sur leurs poitrines avant d’appeler les chats. Je ne sais pas ce que ça fait comme sensation d’être léchée par un chat à cet endroit, mais je suis certain qu’un tel comportement est celui d’un être lésé dans ses droits humains fondamentaux, celui d’utiliser comme il l’entend son propre corps. Je ne parle pas de l’hystérie nocturne du ciel algérois, qui voit fuser jusqu’aux étoiles les youyous de la frustration féminine émanant des cités universitaires non mixtes.

    Je pense que c’est un système qui ne sert personne. Il est tout simplement devenu caduc et malade, car les conditions pour lesquelles il était engendré ont presque disparu. Il continue à fonctionner dans un autre contexte, de façon anachronique, en générant énormément de souffrance, comme un moteur d’une deux chevaux qu’on met pour un bus de voyageurs futuriste.

    Maintenant, supposons que le problème de la sexualité soit réglé, que l’honneur n’ait plus comme siège la virginité des femmes, que les groupes cessent de s’attaquer sur cette question, que les gens consentants soient publiquement tolérés et légitimés dans leur sexualité. Pensez-vous que les femmes seraient interdites/limitées de déplacements, de travail, de liberté, etc. ???.

    Je ne le crois pas. Ce sera l’avènement d’une autre société, avec sûrement d’autres inégal ités, d’autres combats à faire, mais pas celui-là. Il y aura le chômage, la lutte pour l’emploi, etc. mais jamais d’enfermement, de limitation de déplacement ou de liberté.

    En définitive, cette condition n’est que la conséquence pratique de la question sexuelle. Alors, il faut arrêter de dire que les hommes dominent les femmes pour profiter de je ne sais quels privilèges. Que les hommes ont tout et les femmes rien. Qu’est ce qu’ils ont et qu’ils n’auraient pas sans cette domination ? Arrêter de faire de miséreux affectifs et sexuels des sultans divinement privilégiés, à la faveur d’un imaginaire grossièrement orientaliste. Car les femmes ne sont jamais mieux dominées que par d’autres femmes (Voir le rapport mères/filles par exemple). Mais surtout parce que si les femmes sont enfermées, c’est à cause de ce quelque chose qu’elles portent entre leurs jambes ! La société maghrébine a eu l’idée la plus saugrenue sur la terre qui consiste à placer son honneur justement là ou il ne fallait pas. La femme n’est donc partout sanctionnée qu’en tant que porteuse de sexe (et source de déshonneur possible pour tout le groupe). Pas en tant que femme. Mais cette sanction, déteint sur l’homme, ce qu’on oublie de souligner. En l’absence de femmes, il n’aime pas, il ne travaille pas, il ne baise pas, il souffre, il devient agressif et prêt à être enrôlé dans les fanatismes les plus sanguinaires.

    Naravas

    Source : Angles de vue, 20 janvier 2008

    Tags : Maroc, Algérie, Mauritanie, Tunisie, Libye, Egypte, monde arabe, Islam, musulmans, sexe, femme, virginité, Maghreb, société,