Étiquette : Mauritanie

  • Mauritanie : Le ministre des Affaires économiques reçoit le Secrétaire général de la coalition du Sahel

    Le ministre des affaires économiques et de la promotion des secteurs productifs, M. Ousmane Mamadou Kane, a reçu, mardi matin dans son bureau à Nouakchott, M. Frédéric Bontemps, secrétaire général de la coalition du Sahel, envoyé spécial de la France dans la zone, en compagnie de l’ambassadeur de France en Mauritanie, SEM. Robert Moulié.

    La rencontre a permis d’aborder les différents aspects de la coopération entre la Mauritanie et la France et les questions d’intérêt commun dans la région du Sahel ainsi que les voies et moyens susceptibles de développer et de renforcer cette coopération.

    L’audience s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère, M. Idoumou Ould Abdi Ould Jeyid, de M. Mohamed Salem Ould Nany, Directeur général des financements, des investissements publics et de la coopération économique et M. Mahfoudh Mahmoud Brahim, Conseiller technique coordinateur du G5-Sahel.

    AMI

    Tags : Mauritanie, G5, Sahel, Frédéric Bontemps, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso, terrorisme, 

  • Sahara Occidental : L’intransigeance du Maroc menace toute la région (Ould Breidelleil)

    MOHAMED YEHDIH OULD BREIDELEIL : LA POSITION DU MAROC AU SAHARA OCCIDENTAL, SON INTRANSIGEANCE ET SON REJET DE TOUTE SOLUTION RAISONNABLE , MENACE TOUTE LA RÉGION .- INTERVIEW

    Dans un entretien exclusif avec le Département Recherche et Etudes du Comité de rédaction du Portail Diplomatique, le grand penseur Mohamed Yahdih Ould Breideleil a abordé les différents aspects du conflit au Sahara Occidental: Dangers découlant de l’intransigeance marocaine et de son rejet d’une solution pacifique au conflit; L’horizon étroit de la présence française au sahel ; Et les relations entre les peuples sahraoui et mauritanien.

    Mohamed Yahdih Ould Breideleil, grand écrivain et historien à dimension stratégique, ancien ministre mauritanien et homme politique chevronné, a écrit de nombreux ouvrages en arabe et en français sur les questions du monde arabe, du Maghreb et de l’Afrique, en particulier la région du Sahel.

    Ould Breideleil est l’un des pionniers de l’illumination intellectuelle qui a éclairé le paysage culturel et médiatique de la Mauritanie après l’indépendance. Il est également un penseur ascétique connu pour ses positions progressistes et son plaidoyer pour les questions de libération.Il est diplômé de l’École supérieure de journalisme de la ville française de Lille….

    Pour lire l’integralit » de l’interview : Akhbar Nouadhibou

    Source : adrar.info 

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Mauritanie, Sahel, Maghreb,

  • Mauritanie : Réunion préparatoire à la 8e session ordinaire du Conseil des Ministres du G5-Sahel

    Les travaux de la réunion des experts, préparatoire à la huitième session ordinaire du Conseil des ministres du Groupe des cinq États du Sahel ont débuté vendredi, à Nouakchott.

    Cette réunion de deux jours, en plus de la préparation de cette session ministérielle, a pour objectif également de faire le point sur les réalisations du groupe à court terme et sur ses perspectives d’avenir.

    Dans ce contexte, le secrétaire général du ministère des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Idoumou Ould Abdi Ould Jiyed, a déclaré, à l’ouverture des travaux de la réunion, qu’elle se déroule à un moment où le Groupe du G5-Sahel traverse une crise multidimensionnelle exacerbée par la pandémie de la Covid-19.

    Il a ajouté qu’en dépit de l’existence d’une situation sécuritaire qui, malheureusement, se caractérise par de multiples attaques terroristes contre la population locale, ils saluent les progrès réalisés par les forces de défense et de sécurité face aux opérations terroristes.

    Il a souligné que les États du G5-Sahel pris séparément, ainsi que l’institution du G5-Sahel, se sont mobilisés et continuent de se mobiliser de façon intense afin de réduire les effets dévastateurs de cette épidémie et son impact négatif sur l’économie de nos pays déjà fragilisés.

    De son côté, le secrétaire exécutif du G5 Sahel, Maman Sambo Sedikou, a appelé à revoir ce que le groupe G5 Sahel a accompli au cours du premier semestre 2020 afin de tirer des leçons, d’ajuster le cas échéant les actions pour le reste de l’année en cours et pour l’avenir.

    Il a expliqué que tous s’accordent sur la nécessité de soutenir les efforts du Secrétariat Exécutif du Groupe des Cinq pas du G5-Sahel pour qu’il mène à bien les tâches qui lui sont dévolues en tant que cadre approprié pour les États et un environnement institutionnel régional en perpétuelle évolution.

    La réunion s’est déroulée en présence d’un certain nombre de fonctionnaires du groupe.

    AMI

    Tags : Mauritanie, Sahel, G5, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso, 

  • Le G5 Sahel, l’Union européenne et la MINUSMA réunis à Nouakchott

    Nouakchott a abrité mardi 29 septembre 2020 la réunion tripartite Nations Unies, Union européenne et G 5 Sahel dans le cadre de l’arrangement technique pour la fourniture d’un appui opérationnel et logistique à la force conjointe du G 5 Sahel. Alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies vient d’élargir les prérogatives de la Minusma, l’Union européenne, seul partenaire du G 5 Sahel, promet d’injecter 400 millions d’Euros avec un focus sur les droits de l’homme.

    En plus de la Mauritanie, des délégations sont venues des quatre autres pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Niger, Mali et Tchad) et de son secrétaire exécutif, Maman Sambo Sidikou, ainsi que le Chef de la MINUSMA, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, et l’ambassadeur en chef de la délégation de l’Union européenne en Mauritanie, SEM. Giacomo Durazzo. Nouakchott fut ainsi le lieu d’une réunion tripartite de très haut niveau.

    Retrouver le maillon manquant du G5 Sahel

    Comme l’a rappelé dans son discours le Chef de la MINUSMA, force de maintien de l’ordre au Mali, M.Mahamat Amadif, «cette réunion tripartite vient combler une lacune, voire un maillon qui a pu manquer au lancement de la force conjointe G5 Sahel depuis qu’elle a été initiée en février 2017 ».

    Il a aussi rappelé que les Nations Unies n’ont pas seulement salué la mise en place du G 5 Sahel en tant qu’institution en 2014, elles ont surtout salué la mise en place de cette structure comme outil de développement et de sécurité.

    Il a souligné l’engagement du Secrétaire général des Nations Unies à rendre opérationnelle cette force conjointe, car selon lui sa mission ne doit pas seulement concerner les seuls pays du G 5 Sahel mais doit régler de manière globale les questions de sécurité.

    Il a expliqué les difficultés au sein du Conseil de sécurité pour faire passer le message, ce qui a abouti à un minima avec la résolution 2391 de 2017 accompagné par l’arrangement technique signé en février 2018 à Bruxelles, qui a permis la mise en place de ce financement par l’Union européenne et qui mandate la MINUSMA de fournir cet appui logistique (rations alimentaires, carburant, évacuations médicales et autres).

    Un pas politique important

    Enfin, le Chef de la MINUSMA a salué au passage la dernière résolution du Conseil de sécurité, la résolution 2531 qui selon lui a apporté un plus, soulignant que c’est cette résolution qui a permis cette présente concertation tripartite et qui a permis de façon claire de déclarer que «l’appui des Nations Unies à travers la MINUSMA doit être coordonnée avec le Secrétariat Exécutif du G5 Sahel». Il s’agit, d’après lui, d’un pas politique extrêmement important, parce que c’est le maillon qui manquait.

    «La réunion de ce matin a pour objectif de matérialiser cette décision importante prise par le Conseil de Sécurité » a-t-il insisté.

    Auparavant, le Secrétaire Exécutif du G5 Sahel, Mahamat Sambo Sidikou, avait évoqué les insuffisances à combler afin de rendre les opérations plus efficaces. Selon lui, l’objectif assigné aux bataillons ne peut être atteint par le système actuel. Cette réunion est pour lui une occasion de revisiter les méthodes actuelles, ajoutant que le meilleur moyen d’atteindre les objectifs visés est d’impliquer les opérateurs locaux.

    Le respect des droits de l’homme, la priorité

    De son côté, l’ambassadeur Délégué de l’Union européenne en Mauritanie a mis l’accent sur l’apport de l’Europe en termes financiers dont une promesse de 400 millions d’euros déjà tenue, a-t-il souligné, évoquant une enveloppe de plus de 230 millions d’Euros déboursés grâce à la facilité africaine de paix qui se décline selon lui en plusieurs composantes. Il a cependant insisté sur deux aspects, le cadre de conformité qui met un accent particulier sur le respect des droits de l’homme et le soutien à l’équipe chargée de ce volet (HRDDP) de la MINUSMA. Il a souhaité que cette réunion puisse encourager la collaboration entre la force conjointe G 5 Sahel, la MINUSMA et le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme.

    Les responsables ont par la suite répondu aux questions des journalistes avant de poursuivre leurs travaux en huis clos.

    Cheikh Aïdara

    Source : Le Courrier du Nord, 30 sept 2020

    Tags : Sahel, ONU, G5, terrorisme, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso,droits de l’homme, MINUSMA, 

  • Tchad : Saisie d’armes par la Force conjointe du G5 Sahel en territoire tchadien

    La Force conjointe du G5 Sahel composée de soldats du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, a saisi la semaine passée une vingtaine d’armes lors des fouilles effectuées dans la zone de Wour en terriroire tchadien, a annoncé la cellule de communication de la force.

    Dans la conduite des opérations de routine que sont les patrouilles sur les axes et pistes principaux ainsi que la sécurisation des points sensibles, le Fuseau Est de la FC-G5 Sahel a saisi, le jeudi 24 septembre, 23 armes.

    Dix de ces armes ont été récupérées lors des fouilles de campements dans la zone de Wour et les treize autres, ont été saisies sur des civils lors des contrôles au niveau des différentes positions dans le secteur, lit-on dans un communiqué de la force.

    La Force conjointe du G5 Sahel est à pied d’œuvre pour couper les différents canaux de ravitaillement des groupes armés terroristes et des groupes criminels organisés. Les unités de la zone sont instruites pour accentuer leurs activités dans tout le secteur, afin d’assurer davantage la protection et la sécurité des populations civiles ainsi que de leurs biens.

    La Force conjointe du G5 Sahel est une force régionale qui a pour mission de lutter contre les terroristes dans les régions frontalières communes aux pays du G5 Sahel en étroite coordination avec toutes les forces nationales et la force Barkhane.

    La Force conjointe du G5 Sahel, composée d’unités provenant du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, est mandatée pour pouvoir intervenir au-delà des frontières de ces pays dans le cadre d’une règlementation paraphée par les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel.

    Source : Centre Essahraa d’Etudes et de Consultations, 2 oct 2020

    Tags : Tchad, Sahel, G5, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, armes, terrorisme, 

  • Algérie : Les mises au point de la Présidence

    Le ministre conseiller à la Communication, Porte-parole officiel de la présidence de la République, M. Mohand Oussaïd Belaïd, a indiqué hier, que ce qui a été évoqué dans le communiqué de Soufiane Djilali (Président du parti Jil Jadid)concernant sa demande de libération de certains détenus était « vrai », précisant que le président de la République avait promis d’étudier cette demande

    A une question sur ce qui a été évoqué dans le communiqué de Soufiane Djilali (prédident de Jil Jadid) concernant sa demande de libération de certains détenus, le ministre conseiller a précisé, lors d’une conférence de presse au siège de la présidence de la République, que c’était « vrai » et que c’était le « fruit du dialogue », soulignant que le président de la République avait « promis d’étudier cette demande ».Le président Tebboune a « répondu à la demande du président de Jil Jadid et promis de l’étudier, dans le cadre duplein et strict respect de ses pouvoirsconstitutionnels et de son attachement total au respect de l’indépendance de la justice », a ajouté M. Belaïd, estimant que ceux qui boycottent le dialogue « assument leurs responsabilités ».

    La Constitution escomptée doit être »le fruit d’un consensus national »

    Le ministre conseiller à la Communication, Porte-parole officiel de la présidence de la République, BelaïdMohand Oussaïd, a fait état, également, d’une possible prorogation, pour une durée raisonnable, de la campagne de débat et d’explication autour de l’avant-projet de révision constitutionnelle, afin que la Constitution escomptée soit « le fruit d’un consensus national, le plus large possible ». Le débat autour de la mouture del’avant-projet de révision de la Constitution, en dépit des mesures de prévention de la Covid-19 limitant la liberté de circulation et de réunion, « confirme le besoin intense du pays d’une Constitution consensuelle » qui jette les fondements d’une nouvelle ère « trans-mandats présidentiels » et « non une Constitution sur mesure pour des personnes ou des partis », a précisé M. Mohand Oussaïd .
    Soulignant que cet objectif requiert d’élargir la base du débat à toutes les franges de la société, il a indiqué qu’en réponse, à la demande de plusieurs partis politiques, associations civiles et personnalités nationales, « une prorogation est à l’étude, pour une durée raisonnable, de la campagne de débat et d’explication autour de l’avant projet de révision constitutionnelle. « Le but étant de parvenir à une Constitution qui soit le fruit d’un consensus national le plus large possible répondant à la nécessité impérieuse et urgentepour le pays de se doter d’institutions véritablement élues sous la bannière de la Déclaration du 1er Novembre 1954, pourédifier la Nouvelle République en consolidation des trois composantes de l’identiténationale: l’islam, l’arabité et l’amazighité », a-t-il conclu.

    La Présidence confirme le départ du Consul du Maroc à Oran

    Le ministre conseiller à laCommunication, Porte-parole officiel de la présidence de la République, M. Belaïd Mohand Oussaïd, a déclaré, aussi hier que le Consul du Maroc à Oran avait effectivement quitté le territoire national, et que son attitude a dépassé toutes les limites de la convenance. « Le Consul du Maroc a effectivement quitté le territoire national à la demande de l’Algérie et son attitude a dépassé toutes les limites de la convenance », a indiqué M. Belaïd Mohand Oussaïd, en réponse à une question lors d’une conférence de presse animée au siège de la présidence de la République. Pour le Porte-parole officiel de la présidence de la République, « l’attitude du Consul marocain n’était pas étonnante, car c’est un officier des renseignements marocains ». Affirmant que cette page dans les relations diplomatiques entre les deux pays « est désormais tournée », il a soutenu que l’Algérie « est un Etat qui oeuvre à atténuer l’impact des problèmes sociaux sur ses citoyens, alors que d’autres font dans la politique de l’autruche », pour éviter de voir venir la menace. « Nous faisons en sorte d’élever le niveau pour préserver les relations entre les deux peuples frères, algérien et marocain », a conclu M. Belaïd Mohand Oussaïd.

    « L’Etat veille à ne pas risquer la vie des citoyens »

    M. Mohand Oussaïd Belaïd a affirmé que l’Etat veillait à « ne pas risquer » la vie des citoyens, tout en recherchant des « compromis » entre la relance de la vie économique et la lutte contre la pandémie de Covid-19. Lors d’une conférence de presse animée au siège de la présidence de la République, le ministre conseiller a précisé, qu’à la suite de la réunion du Haut-conseil de sécurité, consacrée à l’évaluation de la situation sanitaire du pays à la lumière de l’évolution de l’épidémie de Covid-19, il avait été décidé de commencer à préparer un plan d’action pour la phase post-Covid- 19, soulignant que l’Etat a veillé depuis le début à « ne pas risquer » la vie des citoyens. Une politique qui n’empêche pas, a-t-il ajouté, de rechercher dans le même temps des compromis entre la relance de la vie économique et la luttecontre la pandémie.

    Les dons numéraires s’élèvent 3,86 mds DA

    Belaïd Mohand Oussaïd a affirmé, que la valeur des dons numéraires versés dans les comptes dédiés à la lutte contre la Covid- 19 ont atteint, jusqu’à hier lundi, 3,86 mds DA, plus d’un (01) million d’Euros et près d’un (01) million de dollars. « Les dons numéraires versés dans les comptes dédiés à la lutte contre la Covid- 19 s’élèvent à 386 milliards de centimes, 1,195 million d’Euros, 980.000 dollars et 7.700 livres sterling », a précisé M. Belaïd Mohand Oussaïd lors d’une conférence de presse animée au siège de la présidence de la République.

    Concernant les modalités de distribution de ces dons aux citoyens impactés par la propagation de la Covid-19, le porteparole de la Présidence a fait savoir qu’ils seront octroyés en fonction d’une étude élaborée par une commission présidée par le Premier ministre, regroupant des représentants de la société civile et du croissantrouge algérien (CRA). « Pour éviter les mésinterprétations et dans le souci d’agir dans la transparence, une commission présidée par le Premier ministre et constituée de membres représentant la société civile et la CRA sera chargée de l’élaboration d’une étude visant à arrêter les critères de distribution de ces dons aux citoyens touchés par cette pandémie », a-t-il souligné.

    Le Président dépêche une importante délégation ministérielle à Nouakchott

    Belaïd Mohand Oussaïd a indiqué, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait dépêché « il y’a quelques heures », une importante délégation ministérielle à Nouakchott (Mauritanie), pour échanger les informations entre les deux pays, en matière de lutte contre la Covid- 19. M. Oussaïd a indiqué que le président Tebboune « a dépêché, il y’a quelques heures, une importante délégation ministérielle à Nouakchott conduite par le ministre des Affaires étrangères pour échanger les informations avec les frères mauritaniens en matière de lutte contre la pandémie », estimant que cette délégation était « la première du genre depuis la suspension du trafic aérien en mars dernier ». Cette visite traduit l’intérêt particulier accordé par les Présidents des deux pays, à entretenir le contact au mieux des intérêts des peuples de la région, a-t-il ajouté

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 10 juin 2020

    Tags : Algérie, Maroc, Mauritanie, Constitution, consul du Maroc à Oran, covid19, pandémie,

  • Le Président mauritanien reçoit une délégation algérienne de haut niveau

    Le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a reçu en audience, mardi au palais présidentiel, une délégation algérienne de haut niveau conduite par M. Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères.
    Dans une déclaration à l’AMI, faite à sa sortie d’audience, M. Sabri Boukadoum a indiqué, que la délégation algérienne a été honorée d’avoir été reçue par le Président de la République. Il a précisé qu’il a transmis à M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani les salutations de son frère et ami, le Président Abdelmajid Tebboune, et l’expression de son estime au peuple mauritanien et à son gouvernement.
    Le ministre a noté que cette visite, la première d’une délégation officielle algérienne à l’extérieur du pays, depuis le début de la propagation du COVID-19 dans le Monde, montre le grand intérêt qu’accorde l’Algérie aux liens fraternels entre les gouvernements et les peuples des deux pays.
    Il a affirmé qu’en plus de l’ action commune de lutte contre le coronavirus, la rencontre a permis d’aborder plusieurs domaines de coopération.
    « C’est une initiative louable pour plus d’évolution et de prospérité des relations fraternelles entre les deux pays frères et voisins », a-t-il conclu.
    L’audience s’est déroulée en présence des ministres des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, des Finances, du Commerce et du Tourisme, de la Santé et l’ambassadeur de Mauritanie en Algérie.
    M. Sabri Boukadoum était accompagné par les ministres des Finances, du Commerce, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et par le directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement.
    AMI, 9 juin 2020
    Tags : Algérie, Mauritanie, covid19, coopération, 
  • Sahara Occidental : 44ème anniversaire du martyre d’El Ouali, fondateur du Front Polisario

    Le 8 juin éclatait sur tous les téléscripteurs du monde l’annonce de l’attaque pleine d’audace de la capitale mauritanienne, par une unité de l’Armée Populaire de Libération Sahraouie commandé par El Uali Mustafa Sayed, fondateur du Front Polisario.

    L’attaque contre Nouakchott n’était isolée, des opérations se déroulaient dans tout le pays, du Nord au Sud, d’Ouest en Est. La spectaculaire opération de Nouakchott est simplement l’extension, à toute la Mauritanie, des combats menés jusqu’alors par le Front Polisario, dans toute la région Nord de ce pays, dans les villes d’Aïn Bentili, Bir Moghrein, Ouadane, Chinguetti, Atar, pour répondre à l’alliance entre le roi du Maroc et Mokhtar Ould Daddah dans l’invasion armée et l’occupation du Sahara Occidental. Des combats sur lesquels les autorités mauritaniennes faisaient le silence le plus total afin que le peuple mauritanien les ignore, se déroulaient régulièrement en effet, depuis janvier 1976, dans la région nord de la Mauritanie.

    Avec le bombardement de Nouakchott, le Martyr El Uali visait que le peuple mauritanien prenne conscience des massacres faits en son nom contre le peuple sahraoui frère. Les tirs des mortiers sahraouis se sont abattus sur le palais présidentiel, les stations de radio et télévision, les ambassades et les ministères. Tous les témoignages concordent pour dire qu’une très grande panique s’est emparée de Nouakchott à la suite des bombardements des maquisards sahraouis.

    Pour rassurer le peuple mauritanien, le gouvernement d’Ould Daddah a essayé de faire un rideau de fumée autour de cet événement. Pour masquer sa défaite, il a tenté d’expliquer que l’attaque était menée par l’Algérie. Il a tenté ensuite, par une mise en scène utilisant pour décor son propre matériel, d’aligner un équipement militaire impressionnant (devant lequel la population a été invité à défiler) destiné à symboliser les prises de guerre conséquentes à l’anéantissement total d’une colonne armée et blindée de 800 hommes.

    Les thèses distillées par le gouvernement Daddah manquaient de concertation et changeaient en fonction de la date, des interlocuteurs et des intervenants, mais il est important d’examiner celles dont la presse s’est fait l’écho.

    L’ambassadeur de Mauritanie à Paris (Le Monde du 16/6/76) a fait, par exemple, des déclarations relevant d’une imagination dont les débordements rendent incrédibles la moindre de ses affirmations. Il a parlé d’une colonne du Front Polisario « estimée à 700 ou 800 hommes ». Cela voudrait d’abord qu’entre les limites du Sahara Occidental et Nouakchott, il y a un désert totalement inhabité.

    L’attaque qui a eu lieu à 10 heures dans la matinée du 8 juin 1976, est venue déranger les officiels mauritaniens qui étaient entrain de se regrouper pour discuter des dispositions à prendre contre le raid surprise sur Nouakchott intervenu une heure auparavant. Si le gouvernement mauritanien se félicite, à grand bruit, des succès remportés par l’armée mauritanienne avec des chars livrés par la France trois semaines plus tôt, il faut noter qu’il les date du 9 juin (le lendemain du raid sur Nouakchott) et les situe dans la région d’Akjoujt (à 300 km de Nouakchott). Il y a bien eu deux Land-Rover des geurrilleros sahraouis qui se sont trouvées sous le déluge de feu de l’armée mauritanienne. Elle contenaient le Secrétaire Général du Front Polisario et une équipe de déminage qui était entrain d’exploser les points d’eau de la région, à Hassi Bennichab plus précisément.

    Ayant des objectifs purement politiques, le bombardement de Nouakchott grâce à des précisions de tirs remarquables a soigneusement évité d’atteindre la population civile. Lors de l’attaque du soir, des fusées éclairantes ont été employées dans le souci d’éviter de faire des victimes civiles. Les tirs ont été dirigés essentiellement sur les cours du palais de Mokhtar Ould Daddah et des ambassades des pays fortement impliqués dans la guerre de génocide menée à l’encontre du peuple sahraoui par les armées marocaine et mauritanienne.

    Outre le palais présidentiel et Radio Nouakchott, ce sont les ambassades de France, des Etats-Unis et de la République Fédérale d’Allemagne qui ont été touchées.

    Cette ambiance transportée brutalement dans la quiétude de la capitale mauritanienne avait pour objectif de faire prendre conscience à un peuple avec lequel le peuple sahraoui a de très nombreux liens et de très fortes traditions de lutte commune contre l’envahisseur étranger, des crimes perpétrés depuis décembre 1975 contre les enfants, les femmes et les hommes sahraoauis par l’armée de l’ancien interprète colonial devenu président qu’est Mokhtar Ould Daddah.

    S’agissant d’une interposition d’ambiance de guerre et non des désolations que sème habituellement la guerre, l’attaque de Nouakchott (dont la très grande vulnérabilité était prouvée à ses habitants) était également destinée à montrer l’absence d’hostilité à l’égard d’un peuple dont le gouvernement se comporte pourtant comme un génocidaire à inviter le dit peuple à se dresser contre un régime dont il est la première victime.

    Les objectifs choisis par Eluali Mustafa Sayed sont militaires par les moyens employés mais sont avant tout politiques par les résultats escomptés. Les combats se situant directement dans les pays envahisseurs ont pour objet de montrer aux peuples de ces pays, la matérialité, l’horreur de la guerre et la vulnérabilité aussi des forces expansionnistes mais aussi d’affirmer aux yeux du monde entier la volonté farouche d’indépendance du peuple sahraoui.

    Biographie d’El Ouali Moustapha Sayed

    Il était le fils d’une famille nomade dans la région de la Hamada, près de Bir Lehlou. Ses parents ont pris une part active comme beaucoup de sahraouis à la première guerre de libération contre le colonialisme espagnol en 1957.

    Après l’accord tripartie entre la France, l’Espagne et le Maroc, sa famille fut vicitme de l’Opération « Ecouvillon » organisée par les trois armées contre le peuple sahraoui, opération qui décima le cheptell afin de réduire la résistance et d’urbaniser les sahraouis, leur mouvements étant alors facilement contrôlables.

    Sa famille gagne alors le sud marocain. El Ouali commence ses premières études à l’âge de 12 ans, mais doit les abandonner pour secourir sa famille. En 1964, il peut se remettre à étudier, mais est expulsé de l’école pour des raisons politiques. Malgré son âge, il reste attaché à l’enseignement et entre à l’Institut Islamique où il restera 4 ans. Il en sort bachelier, gagne l’Université de Rabat et acquiert les premières notions de sciences politiques.

    Durant les vacances qu’il passait parmi les siens en milieu réfugié, il prépare la lutte et donne des cours. De temps en temps, il gagne clandestinement le « Sahara Espagnol » et prend contact en 1972 avec des nationalistes du mouvement du Martyr Mohamed Sidi Brahim Bassiri.

    Il participe en 1972 à la manifestation pacifique de Tan-Tan. Il est fait prisonnier, interrogé et torturé durant trois semaines à Agadir. Il réussit à rejoindre le Sahara Espagnol et y poursuit son travail de préparation de la lutte armée.

    En 1973, il prend contact en Mauritanie avec le mouvement clandestin des Kadihin et participe le 10 mai à la création du Front Populaire pour la Libération de Saguia El Hamra et Rio de Oro (Front Polisario). Le 20 mai, il prend part à la première attaque contre le poste militaire espagnol d’El Khanga.

    Envoyé pour prendre contact avec la Lybie, l’Algérie, il visite les pays arabes et africains. En août 1974, il est nommé Secrétaire Général du Front Polisario. A la tête de différentes délégations, il rencontre Kurt Waldheim, Secrétaire Général de l’ONU, Cortina Mauri, ministre espagnol des affaires étrangères, Olof Rydbeck envoyé de K. Waldheim. Il a pu aussi rencontrer le président de la République Islamique de Mauritanie en 1975.

    El Ouali, devenu Secrétaire Général, reste un homme du peuple qu’aucune question ne laisse indifférent. Son intelligence très vive fait de lui un excellent organisateur. C’est de plus un homme de grande énergie qui, par son activité débordante, a su se faire apprécier très vite dans tout le Maghreb. Son nom de héros ne vient pas seulement de son militantisme quotidien pour changer les conditions héritées du colonialisme, mais aussi de son courage et de son audace qui mènent les combats à la victoire.

    El Ouali restera le symbole de la liberté, de la dignité et l’honneur de tout un peuple. Ce peuple lui a rendu hommage en restant fidèle aux principes auxquels il a consacré sa vie.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Mauritanie, Front Polisario, El Ouali Moustapha Sayed,


  • Origines, enjeux et perspectives de paix du conflit du Sahara Occidental

    La négociation demeure toutefois la démarche la plus réaliste pour espérer parvenir à une situation de paix dans cette partie de la région du Maghreb
    Le Sahara occidental est situé à l’ouest du Maghreb et présente comme voisins frontaliers : Le Maroc au nord ; au nord –est l’Algérie avec qui il partage une courte frontière; et enfin la Mauritanie à l’est, et dans tout le sud. Toute sa frontière ouest donne sur l’atlantique. Sa superficie est de 266000 km². A l’époque de son occupation par l’Espagne en 1884, le territoire du Sahara Occidental est essentiellement occupé de tribus guerrières, maraboutiques et tributaires, organisées et indépendantes entre-elles.
    Selon certains auteurs, les différentes expéditions marocaines sur ce territoire n’ont pas conduit à une soumission effective des populations autochtones aux sultans du Maroc. Néanmoins, durant toute la période qui a précédé la colonisation de ce territoire et même pendant celle-ci, il est arrivé que des chefs guerriers en provenance de cette région, reçoivent une aide matérielle massive de la part du sultan du Maroc, pour venir à bout de l’ennemi commun qu’était l’occupant européen. C’est le cas du chef de guerre et marabout Ma El Aïnin, finalement tué par les français au Maroc en 1910.
    Cette attitude de certains chefs et notables du Sahara vis-à-vis du sultan du Maroc, a conduit certains à conclure qu’il s’agissait là d’une forme de reconnaissance de la souveraineté du royaume marocain sur le territoire du Sahara Occidental. Pour d’autres, il s’agissait tout simplement d’une demande d’aide à un voisin plus puissant, afin de venir à bout d’un ennemi commun, puisque le Maroc lui-même était menacé par l’occupation française. Finalement, c’est plutôt la France et l’Espagne qui ont finiront par avoir raison des résistances marocaines d’une part, et des actes de rébellions des sahraouis d’autre part. Ceci s’est traduit par la colonisation Espagnole du Sahara en 1884, et la mise sous protectorat du Maroc par la France en 1912.
    Les acteurs au conflit, aux lendemains des indépendances :
    C’est aux lendemains des indépendances que ce territoire commence à être revendiqué par deux pays: le Maroc et la Mauritanie.
    Le Maroc, indépendant depuis 1956 estime que ce territoire faisait partie intégrante du sien bien longtemps avant la venue des européens au Maghreb. La thèse marocaine du « Grand Maroc » était une revendication des territoires considérés par les défendeurs de cette thèse comme étant sous souveraité marocaine avant la colonisation européenne. Ainsi, les territoires à restituer au Maroc étaient: le Sahara espagnol, la Mauritanie, le nord du Mali et une partie de l’ouest algérien ( région de Tindouf).
    La Mauritanie, ancienne colonie française, tout en réfutant l’idée de son intégration au grand Maroc, estimait que le territoire du Sahara espagnol devait être intégré au sien à cause des fortes similitudes linguistiques, culturels, et ethniques entre sahraouis et maures.
    L’Espagne, puissance colonisatrice, loin d’aller dans le sens d’une décolonisation du Sahara, décida plutôt d’en faire une de ses provinces.
    Le conflit qui opposait d’une part l’Espagne et le Maroc, et d’autre part l’Espagne et la Mauritanie, avait comme origine les exigeances marocaine et mauritanienne relatives à la décolonisation du Sahara espagnol, par conséquent au départ de l’Espagne. L’absence d’un front commun « maroco-mauritanien » face à la position espagnole provenait des revendications marocaines relevant de la thèse du grand Maroc. De plus, la guerre entre le Maroc et l’Algérie(qui était restée jusque-là à l’écart du conflit du Sahara Occidental) de 1962 au sujet de leur frontière commune, ne favorisait pas non plus la possibilité de constitution d’un front commun des trois voisins immédiats du Sahara Occidental. Ainsi, malgré les pressions en provenance des Nations Unies dès 1965 visant à pousser l’Espagne à décoloniser ce territoire par l’organisation d’un référendum d’autodétermination, celle-ci continuait de jouer les résistantes en acceptant le principe de l’autodétermination, mais sans véritablement s’activer dans le sens d’un retrait. Ainsi, l’Espagne n’hésitait pas à exploiter la faiblesse d’une absence d’organisation de ses adversaires, en entretenant des discussions bilatérales avec chacune d’elles, tout en essayant de montrer aux Nations Unies que finalement les autochtones préféraient le rattachement à l’Espagne.
    Le début du conflit armé
    Le début des années 1970 va voir des changements nets s’effectuer dans la région. Les voisins immédiats du Sahara occidental finissent par former un front commun, après le règlement par le Maroc de son litige frontalier avec l’Algérie, ainsi que sa reconnaissance de la souveraineté de la Mauritanie. Ce bloc décide donc de faire pression sur l’Espagne pendant que de l’autre côté, les Nations Unies somment de plus en plus celle-ci d’organiser un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. Sur le plan interne, on assiste à une naissance de partis nationalistes au Sahara occidental tels que le Parti de l’Union National Sahraoui (PUNS) soutenu par l’Espagne, Le Mouvement de Renaissance des Hommes Bleus (MOREHOB) soutenu par le Maroc et le Front de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), né le 10 mai 1973 et qui sera soutenu par l’Algérie. Le 20 mai de la même année, le front polisario attaque le poste de police espagnol de el khanga et signifie par ce geste, l’ouverture des hostilités vis-à-vis de l’occupation et pour la fierté nationale. Deux ans plus tard, le Roi du Maroc dirige la grande Marche Verte.
    La Marche Verte du 16 octobre 1975 se veut une récupération symbolique et pacifique du territoire du Sahara « marocain » par le Maroc. Cette Marche a à sa tête la personne même du roi Hassan II du Maroc, suivi par une grande foule brandissant le coran et le drapeau marocain; le coran se voulait un symbole pacifique de l’action de récupération, alors que le drapeau traduisait un signe indicateur de l’appartenance de ce territoire au Maroc.
    Pour les membres du front polisario, la présence de l’armée marocaine sur le territoire (celle-ci y a précédé les marcheurs) représente une nouvelle occupation étrangère, alors même que l’Espagne n’y a pas encore achevé son retrait. Ses derniers soldats en partiront en janvier 1976, et elle mettra officiellement fin à sa présence sur ce territoire en février 1976. Ceci explique pourquoi les combattants du front polisario allaient prendre les armes une nouvelle fois pour se défaire de cette nouvelle occupation. Dans la même période, plus précisément le 24 novembre 1975, le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne signent à Madrid (Espagne) les accords (tripartites) de Madrid. Ceux-ci voient l’Espagne octroyer à la Mauritanie et au Maroc, l’administration conjointe du territoire du Sahara occidental. Partant du territoire quelques mois après, l’Espagne devait signifier aux Nations Unies sa démission du titre de puissance administrante du Sahara occidental, titre que les Nations Unies n’ont pas eu à octroyer à un autre Etat.
    La République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) voit le jour au lendemain du départ espagnol du territoire : le 27 février 1976. Cette République constitue en réalité une riposte des tripartites de Madrid, et son avènement coïncide avec le déclenchement des hostilités. Dès cette période, des combats très violents opposent en effet les combattants du Front Polisario aux forces marocaines dans la partie nord du territoire d’une part, et aux forces mauritaniennes dans la partie sud du territoire d’autre part. Pour garantir l’efficacité de son offensive, le Front Polisario reçoit une aide massive de l’Algérie. Cette aide se résume par l’octroie d’un matériel militaire important, de la logistique, de la région de Tindouf comme base arrière et construction de camps de réfugiés, et même de colonnes de soldats algériens. Ainsi, les combattants du front polisario avec l’aide de l’Algérie vont tout d’abord chasser l’armée mauritanienne du Sahara occidental, pour aller ensuite les battre sur leur propre territoire, en s’emparant de certaines régions du nord de la Mauritanie. Cette situation va contraindre la Mauritanie à signer l’accord de paix d’Alger du 05 Août 1979, dans lequel elle renonce à sa revendication du territoire du Sahara Occidental, tout en obtenant du Front polisario, la promesse de ne procéder à aucune revendication sur territoire. De son côté, le Maroc trouve l’aide nécessaire lui permettant de se soustraire à une défaite devenue presque inéluctable, auprès de pays occidentaux. C’est le cas des Etats-Unis qui vont, dans les années 81-82, fortement accroître leur aide au Maroc. Cette aide se résumera entre autres à une importante livraison du matériel militaire, suite aux accords passés entre le Maroc et les Etats-unis dans le cadre du Consensus statégique occidental au Moyen Orient, et relatif aux déploiements des Forces Spéciales Américaines dans cette région. Entre-temps, l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) essaient, par des moyens diplomatiques, de trouver une solution pacifique à ce conflit.
    Le plan de paix de l’ONU et les autres propositions.
    C’est en 1984 que le Maroc se retire de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) pour protester contre l’admission de la RASD à cette organisation. Entre temps( depuis 1983), l’OUA qui se déploie dans une quête de résolution pacifique de ce conflit, exhorte les parties au conflit à entreprendre des négociations à cet effet. C’est en cela que tient sa résolution AHG/RES. 104 (XIX) du 19ème sommet de l’OUA à Addis Abeba (en Ethiopie).
    De son côté, dès décembre 1985, l’assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 40/50 sur le Sahara, invitant le président en exercice de l’OUA et le secrétaire général de l’ONU à œuvrer en vue d’amener les parties à négocier dans les meilleurs délais et conformément à la résolution de l’ONU (citée plus haut) et à la présente résolution, les conditions d’un cessez-le-feu et les modalités d’organisation d’un référendum au Sahara Occidental. Dès lors, plusieurs missions sont constituées et oeuvrent en effet pour rendre effectives ces deux résolutions de l’OUA et de l’ONU. En août 1988, le secrétaire général des Nations Unies présente une proposition de paix prévoyant un cessez-le-feu et la tenue d’un référendum, aux représentants du Maroc et du Front polisario, en vertu du mandat conféré par l’assemblée générale dans sa résolution 40/50 de décembre 1985. Les parties donnent leur accord le même mois. En avril 1991, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte la résolution 690(1991) approuvant la constitution sous son autorité de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Celle-ci comprend trois composantes : Unité civile, Unité de Sécurité, et Unité militaire.
    Le cessez-le-feu prévu entre en vigueur en septembre 1991.
    Jusqu’à ce jour, seule cette partie du règlement de paix a connu une suite favorable. Le blocage de la deuxième partie étant ce qui a conduit les Nations unies à effectuer de nouvelles propositions : en 2001 et en 2002. A l’origine de ce blocage se situe la question des électeurs : les personnes habilitées à voter. En effet, la proposition de paix effectuée par l’ONU avait retenu comme habilitées à voter, les personnes retenues par le recensement de 1974 effectués par les Espagnols. Or après le dépôt de la liste des électeurs par les Sahraouis, le Maroc déposa une demande de 131000 recours de personnes qui selon lui, devraient également être admises sur la liste des électeurs. C’est cette situation qui a conduit au blocage du plan de règlement de paix de l’ONU à tel point qu’en 2001, les Nations Unies devaient proposer aux parties au conflit une « troisième voie » appelée accord-cadre, qui octroie une large autonomie au Sahara Occidental tout en le rattachant du Maroc pendant cinq à l’issue desquelles un référendum sera organisé dans le territoire. Cet accord est appelé troisième voie parce que le référendum comporte l’alternative : l’indépendance, ou le rattachement pur et simple au Maroc. La différence entre ce rattachement pur et simple au Maroc et la troisième voie (qui présente également le rattachement au Maroc) se situe dans la large autonomie octroyée au territoire. Contrairement au plan de règlement qui avait reçu l’accord des parties, cette troisième voie n’a jusqu’ici été entériné que par le Maroc. Il faudrait retenir que le plan de paix de l’OUA-ONU tient lieu de première proposition, alors que la troisième voie tient de deuxième proposition. Cette deuxième proposition n’ayant pas fait l’unanimité entre les parties, il a fallu aux Nations Unies de proposer une troisième solution : la partition du territoire entre les parties. Une partie revenant au Front polisario et conduisant même par-là à son indépendance, tandis que l’autre reviendrait au Maroc, qui pourra en faire sa province du sud. Malheureusement, cette proposition a connu un refus catégorique des principales parties au conflit. Pour le Maroc, il s’agit là d’une atteinte à son intégrité territoriale, lors que pour le Front polisario, l’indépendance du Sahara Occidental(dans son ensemble) ne saurait se passer d’un référendum d’autodétermination du peuple Sahraoui. Tenant compte de cet autre blocage, le secrétaire général des Nations Unies a proposé aux parties (tout en leur demandant de réfléchir sur ces différentes propositions), un retrait pur et simple de la MINURSO de ce territoire.
    Les enjeux du conflit
    Le conflit du Sahara Occidental présente de nombreux enjeux. Les plus frappants relèvent du politico-économique.
    Les enjeux d’ordre politique varient il est vrai selon le contexte géopolitique du moment. En analysant la fin de la guerre froide, on peut se demander si le conflit du Sahara Occidental tirait son origine de la tension Est-Ouest? Pour cela, nous allons nous servir du cas Namibien comme exemple. Pendant la guerre froide, la Namibie qui est un territoire à décoloniser continue d’être occupée par l’afrique du sud. La communauté internationale, et les Etats-Unis en tête, tout en appuyant le principe d’autodétermination en Namibie, accordaient leur soutien matériel à l’Afrique du sud. La raison d’une telle attitude: l’Afrique du sud était le garant du capitalisme dans la région, un allié important pour les Etats-Unis face à la montée du communisme dans cette région d’Afrique. De plus, la SWAPO, mouvement de libération nationale de la Namibie entretenait des relations particulières avec l’Angola marxiste qui la soutenait dans sa lutte. Dans le cas du conflit du Sahara Occidental, la situation qui prévaut dans la région à l’époque de la guerre froide n’est pas très différente de celle que nous venons de voir. Les Etats-Unis font du Maroc un allié important dans la région du Maghreb. L’Algérie qui soutien le Front polisario est celle du président Boumedienne où les idées révolutionnaires du Front de libération National algérien (FLN), très sensibles sur la question de décolonisation des territoires occupés sont encore très encrées. Il s’agit d’une Algérie fortement socialiste, dont le soutien au front polisario cause le même effet qu’en Namibie. La communauté internationale ( les Etats-Unis en tête), tout en acceptant le principe d’autodétermination continue quand même de soutenir le Maroc dans sa lutte Contrairement à la Namibie qui accède à l’indépendance à la fin de la guerre froide, le conflit du Sahara occidental reste en vigueur et conduit les parties au conflit, ainsi que les acteurs extérieurs au conflit à un repositionnement stratégique relatif aux nouvelles données internationales que sont la globalisation et la lutte contre l’intégrisme islamique. En effet, en plus de l’attrait que le marché maghrebin exerce sur les Etats-Unis et l’europe, cette région a redoublé d’importance, de par sa position stratégique depuis les évènements du onze septembre 2001. Ces évènements ont conduit le monde occidental dans une lutte difficile et longue contre le terrorisme et le fondamentalisme religieux. Un tel combat, exige des alliés sérieux ayant des entrées dans les milieux les plus hostiles et surtout très peu connu. C’est ici qu’on peut comprendre l’avantage qu’une telle situation présente pour le Maroc (vieil allié du monde occidental), dans sa stratégie de récupération du sahara occidental. La reconnaissance de ce territoire comme faisant partie du Maroc par les alliés occidentaux pourrait effectivement ce faire dans le cadre de politiques de compensations. Le Maroc a souvent jouer le rôle de gendarme des intérêts de la France en Afrique, ainsi que celui de temporisateur dans le proche Orient. Autant il est respesté dans le monde arabe, autant il est considéré comme un défenseur respectable des intérêts des palestiniens dans la guerre qui les oppose à Israël. On comprend donc pourquoi le Maroc se présente aujourd’hui pour les occidentaux, comme un allié important face aux doubles fléaux que sont le terrorisme et l’intégrisme. Le soutien apporté par les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne au projet d’accord cadre dit troisième voie, comme solution octroyée par les Nations Unies pour une résolution du conflit, pourrait bien être une des résultantes de cette alliance.
    Les enjeux d’ordre économique relèvent des richesses contenues dans le sous-sol du territoire, ainsi que celles contenues au large des côtes et dans les fonds marins. Le territoire est très riche en phosphates découverts en 1947 par l’Espagne, et regorge d’autres minerais tels que : le fer, le titane, le manganèse, et des pierres précieuses. Parmi celles-ci, on peut citer l’uranium, le titanium et le vanadium. Y sont probablement présents, l’antimoine et le cuivre, et bien d’autres. La façade atlantique de ce territoire se présente comme l’une des plus poissonneuses du monde. Concernant le fond marin, il est de plus en plus probable qu’il contient du pétrole. En effet, des compagnies pétrolières y effectuent actuellement de la prospection, sous l’autorisation de l’Etat marocain. Il s’agit des multinationales française et américaine TotalFinaELf et Keer Mc Geer. Ainsi, une intégration du Sahara occidental au Maroc, ferait un grand bien à l’économie Marocaine. Concernant l’Algérie, c’est plutôt l’accession à l’indépendance du Sahara occidental qui l’arrangerait dans la mesure où elle pourra enfin obtenir, en compensation à son soutien inconditionnel du Front Polisario durant le long et épuisant conflit, l’accès à l’océan atlantique tant convoité. Cet accès lui permettrait en effet une exploitaion importante de ses richesses de la région de Tindouf: le fer, le pétrole et le gaz. Côté américain, il est important de gagner le marché marocain par l’établissement d’une zone franche entre les deux pays. Cette attitude s’inscrit dans la politique américaine de conquête du marché africain. Pour l’union européenne, il s’agit surtout de garder les marchés déjà acquis. Le Maghreb, de par sa proximité et ses richesses représente pour l’europe un marché à préserver et à développer. Néanmoins, pour les Etats-Unis comme pour les européens, l’instabilité actuelle du Maghreb directement lié au conflit du Sahara occidental ne permet pas un bon déroulement du commerce. Raison pour laquelle ils sont tous pour un retour à la paix au Sahara.
    Finalement, le conflit du Sahara occidental qui, si on part de la perception première de l’ONU et du droit international se veut un conflit de décolonisation, connait aujourd’hui d’autres voies que celle du référendum d’autodétermination à savoir: l’accord cadre, qui prône la large autonomie du territoire; la partition du territoire, une partie revenant au Maroc et l’autre devenant une république sahraouie; et enfin le retrait total de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).La véritable crainte aujourd’hui réside dans le fait que, les parties au conflit n’arrivant pas à se mettre d’accord sur une solution commune, la décision choisie par l’ONU soit rejetée par l’une ou l’autre partie. Crainte parce qu’une telle attitude ne met pas à l’abri d’une reprise des armes. La négociation demeure toutefois la démarche la plus réaliste pour espérer parvenir à une situation de paix dans cette partie de la région du Maghreb.
    Notes
    Cf. l’ouvrage de monsieur Maurice barbier, le conflit du Sahara Occidental,
    Cf. Rapport du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies comprenant le texte du projet d’accord-cadre : www.arso.org
    Source : IRENEES.NET
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Mauritanie, Algérie, ONU, MINURSO, OUA, Union Africaine, 
  • Mauritanie : un espace au nord de Nouakchott pour accueillir les routiers marocains

    Suite aux mesures prises par les autorités du pays pour se prémunir contre le nouveau Coronavirus, les autorités mauritaniennes ont installé au nord de la ville de Nouakchott un espace pour accueillir les routiers marocains transportant des marchandises en provenance du Maroc.

    Selon M. Mahfoud Ould Beyah, chargé de mission au ministère mauritanien du Commerce et du Tourisme, le nouvel espaceest assez grand et équipé de toutes les installations nécessaires pour assurer le confort de ces chauffeurs.
    D’après l’ambassadeur du Maroc à Nouakchott, le nombre des camions qui arrivent quotidiennement du Maroc est estimé entre 50 et 70 pour approvisionner le marché mauritanien notamment en légumes et fruits.
    Tags : Maroc, Mauritanie, covid-19, coronavirus, pandémie, routiers, importation,