Étiquette : MINURSO

  • Les espions de Sa Majesté le roi Mohammed VI

    Document confidentiel: compte-rendu d’une réunion de Ban Ki-moon avec le président tchadien Idriss Déby
    Si les services de Sa Majesté la Reine Elisabeth II ont toujours été fascinants, ceux du roi du Maroc Mohammed VI ont été plutôt pitoyables. En raison de leur manque de professionnalisme, les espions de Mohammed VI sont vite reconnus, dénoncés et expulsés.
    Sous couvert de diplomates, ils agissent au sein de la communauté marocaine résidente en Europe en vue de guêter tout mouvement ou activité d’opposition au régime autocrate de la monarchie alaouite. Ce qui est vu par les autorités du pays d’accueil comme une immixtion dans leurs affaires internes.
    Ainsi, le gouvernement hollandais a procédé en 2008 à l’expulsion de deux fonctionnaires de l’ambassade du Maroc aux Pays Bas. Selon une dépêche publiée par Le Monde du 20/09/2008, « un fonctionnaire de police a été suspendu de ses fonctions à Rotterdam après avoir, apparemment, livré des informations confidentielles sur des personnes d’origine marocaine domiciliées aux Pays-Bas ».
    Selon des médias locaux néerlandais, d’autres fonctionnaires de police ont affirmé avoir été également approchés par les “services” marocains. C’est le cas de Fouad El Haji, ancien député et conseiller municipar à Rotterdam. Ce dernier a déclaré que « des parlementaires et des élus locaux sont régulièrement contactés dans le même sens et que certains auraient même accepté l’offre”.
    En Allemagne, Mohamed Baghdad, un germano-marocain de 56 ans a été arrêté et jugé à Berlin en février 2012 pour des actes d’espionnage contre la communauté sahraouie en Allemagne.
    En Espagne, les activités des agents de la DGED sont connues. En 2013, le CNI, le service de renseignement espagnol a expulsé Noureddin Ziani, un ressortissant marocain qui était utilisée par le parti nationaliste catalan CDC pour mobiliser la communauté marocaine en faveur de la cause indépendentiste de la région de Catalogne. Selon des déclarations du chef du CNI, Felix Roldan, Ziani est « un collaborateur important d’un service de renseignement étranger depuis 2000 » en allusion à la DGED marocaine.
    Dans le but de contrôler les mouvements des opposants marocains, la DGED a acquéri chez la société italienne Hacking Team et la néo-zélandaise Endace ainsi que de la française Amesys des logiciels d’espionnage qu’elle utilisera aussi pour espionner le Secrétariat de l’ONU, notamment dans la question du Sahara Occidental.
    L’accusation émane de l’ancien SG de l’ONU, Ban Ki-moon. Dans son rapport d’avril 2012, accuse le Maroc de compliquer la tâche de la MINURSO et de l’espionner. « Il semble également que la confidentialité des communications entre le quartier général de la Minurso et New York ait été compromise occasionnellement », signale le rapport.
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    Maroc, Sahara Occidental, MINURSO, ONU, Ban Ki-moon, espionnage

  • Les espions de Sa Majesté le roi Mohammed VI

    Si les services de Sa Majesté la Reine Elisabeth II ont toujours été fascinants, ceux du roi du Maroc Mohammed VI ont été plutôt pitoyables. En raison de leur manque de professionnalisme, les espions de Mohammed VI sont vite reconnus, dénoncés et expulsés.

    Sous couvert de diplomates, ils agissent au sein de la communauté marocaine résidente en Europe en vue de guêter tout mouvement ou activité d’opposition au régime autocrate de la monarchie alaouite. Ce qui est vu par les autorités du pays d’accueil comme une immixtion dans leurs affaires internes.

    Ainsi, le gouvernement hollandais a procédé en 2008 à l’expulsion de deux fonctionnaires de l’ambassade du Maroc aux Pays Bas. Selon une dépêche publiée par Le Monde du 20/09/2008, « un fonctionnaire de police a été suspendu de ses fonctions à Rotterdam après avoir, apparemment, livré des informations confidentielles sur des personnes d’origine marocaine domiciliées aux Pays-Bas ».

    Selon des médias locaux néerlandais, d’autres fonctionnaires de police ont affirmé avoir été également approchés par les “services” marocains. C’est le cas de Fouad El Haji, ancien député et conseiller municipar à Rotterdam. Ce dernier a déclaré que « des parlementaires et des élus locaux sont régulièrement contactés dans le même sens et que certains auraient même accepté l’offre”.

    En Allemagne, Mohamed Baghdad, un germano-marocain de 56 ans a été arrêté et jugé à Berlin en février 2012 pour des actes d’espionnage contre la communauté sahraouie en Allemagne.

    En Espagne, les activités des agents de la DGED sont connues. En 2013, le CNI, le service de renseignement espagnol a expulsé Noureddin Ziani, un ressortissant marocain qui était utilisée par le parti nationaliste catalan CDC pour mobiliser la communauté marocaine en faveur de la cause indépendentiste de la région de Catalogne. Selon des déclarations du chef du CNI, Felix Roldan, Ziani est « un collaborateur important d’un service de renseignement étranger depuis 2000 » en allusion à la DGED marocaine.

    Dans le but de contrôler les mouvements des opposants marocains, la DGED a acquéri chez la société italienne Hacking Team et la néo-zélandaise Endace ainsi que de la française Amesys des logiciels d’espionnage qu’elle utilisera aussi pour espionner le Secrétariat de l’ONU, notamment dans la question du Sahara Occidental.

    L’accusation émane de l’ancien SG de l’ONU, Ban Ki-moon. Dans son rapport d’avril 2012, accuse le Maroc de compliquer la tâche de la MINURSO et de l’espionner. « Il semble également que la confidentialité des communications entre le quartier général de la Minurso et New York ait été compromise occasionnellement », signale le rapport.

    En effet, la DGED a déployé des gros moyens en vue d’attirer des soutiens au Maroc dans son objectif de coloniser définitivement le Sahara Occidental. Les opérations d’écoute des communications de la MINURSO étaient accompagnées d’une large campagne de lobbying aux Etats-Unis, au Royaume Uni, en Espagne et auprès des institutions onusiennes. Ainsi, l’ambassadeur Omar Hilale qui préside actuellement la représentation du Maroc auprès de l’ONU, a réussi à s’assurer les services du suédois Anders Kompass, directeur des opérations de terrain au HCDH, ainsi que ceux de Sultan Athar Khan, directeur du cabinet du président du HCR, Antonio Guterres, l’actuel Secrétaire Général de l’ONU.

    Grâce aux révélations du lanceur d’alertes anonyme, Chris Coleman, de nombreux documents confidentiels du Secrétariat de l’ONU ont été dévoilés. Sa nature prouve que le Maroc avait bel et bien piraté les ordinateurs de l’ONU. Parmi ces documents, des compte-rendus des réunions du Secrétaire Général de l’ONU avec, entre autres, le président tchadien Idriss Déby Itno.

  • Les espions de Sa Majesté le roi Mohammed VI

    Si les services de Sa Majesté la Reine Elisabeth II ont toujours été fascinants, ceux du roi du Maroc Mohammed VI ont été plutôt pitoyables. En raison de leur manque de professionnalisme, les espions de Mohammed VI sont vite reconnus, dénoncés et expulsés.
    Sous couvert de diplomates, ils agissent au sein de la communauté marocaine résidente en Europe en vue de guêtter tout mouvement ou activité d’opposition au régime autocrate de la monarchie alaouite. Ce qui est vu par les autorités du pays qui les accueille comme une immixtion dans leurs affaires internes.
    Ainsi, le gouvernement hollandais a procédé en 2008 à l’expulsion de deux fonctionnaires de l’ambassade du Maroc aux Pays Bas. Selon une dépêche publiée par Le Monde du 20/09/2008, « un fonctionnaire de police a été suspendu de ses fonctions à Rotterdam après avoir, apparemment, livré des informations confidentielles sur des personnes d’origine marocaine domiciliées aux Pays-Bas ».
    Selon des médias locaux néerlandais, d’autres fonctionnaires de police ont affirmé avoir été également approchés par les “services” marocains. C’est le cas de Fouad El Haji, ancien député et conseiller municipal à Rotterdam. Ce dernier a déclaré que « des parlementaires et des élus locaux sont régulièrement contactés dans le même sens et que certains auraient même accepté l’offre”.
    En Allemagne, Mohamed Baghdad, un germano-marocain de 56 ans a été arrêté et jugé à Berlin en février 2012 pour des actes d’espionnage contre la communauté sahraouie en Allemagne.
    En Espagne, les activités des agents de la DGED sont connues. En 2013, le CNI, le service de renseignement espagnol a expulsé Noureddin Ziani, un ressortissant marocain qui était utilisée par le parti nationaliste catalan CDC pour mobiliser la communauté marocaine en faveur de la cause indépendantiste de la région de Catalogne. Selon des déclarations du chef du CNI, Felix Roldan, Ziani est « un collaborateur important d’un service de renseignement étranger depuis 2000 » en allusion à la DGED marocaine.
    Dans le but de contrôler les mouvements des opposiants marocains, la DGED a acquéri chez la société italienne Hacking Team et la néo-zélandaise Endace ainsi que de la française Amesys des logiciels d’espionnage qu’elle utilisera aussi pour espionner le Secrétariat de l’ONU, notamment dans la question du Sahara Occidental.
    L’accusation émane de l’ancien SG de l’ONU, Ban Ki-moon. Dans son rapport d’avril 2012, accuse le Maroc de compliquer la tâche de la MINURSO et de l’espionner. « Il semble également que la confidentialité des communications entre le quartier général de la Minurso et New York ait été compromise occasionnellement », signale le rapport.
    Maroc, Sahara Occidental, MINURSO, ONU, Polisario
  • Un document secret révèle les pratiques de barbouzes du Makhzen à l’ONU

    Omar Hilale et son ancienne taupe au HCDH, Anders Kompass
    Khider Cherif
    Le hacker marocain Chris Coleman vient de poster sur son site un document explosif qui prouve que le Makhzen continue à utiliser des méthodes de barbouzes pour infléchir à son profit les positions de l’ONU à l’égard du conflit du Sahara Occidental. Chris Coleman révèle ainsi qu’en 2014, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a exercé des pressions sur Susana Malcorra et Kim Bolduc, respectivement chef de cabinet du secrétaire général de l’ONU et représentante spéciale du secrétaire général pour le Sahara Occidental et cheffe de la Minurso, pour les amener à accepter les «règles» du Maroc concernant les activités de la mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara Occidental. A l’époque, Rabat avait notamment paniqué à l’idée que les Etats-Unis, très offensifs sur le dossier sahraoui, parviennent à faire passer leur projet d’élargir le mandat de la mission au monitoring des droits de l’Homme, à l’instar des autres missions de paix onusiennes.
    L’ambassadeur du Maroc à l’ONU avait justement reçu pour ordre de Mohammed VI de faire bien comprendre, par quelque manière que ce soit, à Mme Bolduc – qui venait d’être nommée à la tête de la Minurso – de «ne pas compliquer sa mission en essayant de s’ingérer dans les questions des droits de l’Homme qui ne relèvent pas de son mandat». Dans le cas contraire, rapporte Chris Coleman, le Maroc s’était promis de lui mettre des bâtons dans les roues «jusqu’à compromettre sa mission».
    «Le Maroc est prêt à travailler, la main dans la main, avec Mme Bolduc et développer un partenariat fructueux avec elle pour la mise en œuvre du mandat de la Minurso, qui se limite strictement à la surveillance du cessez-le-feu, au déminage et à l’assistance logistique aux mesures de confiance», avait ajouté sur un ton menaçant le diplomate marocain dans le but de limiter le mandat de la Minurso.
    Omar Hilale a insisté également pour que «la question des droits de l’Homme reste dans les mains du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) où Anders Kompass, directeur des opérations et de la coopération technique, veille à ce que les rapports de cette instance soient favorables au Maroc et où le soutien de Mme Navi Pillat a été acheté moyennant le versement annuel d’un million de dollars comme contribution au budget du Haut Conseil au droit de l’homme de l’ONU».
    Comble des combles, le diplomate était allé même jusqu’à obliger la responsable de la Minurso pour que les réunions des missions des procédures spéciales aient lieu dans des bâtiments désignés par les autorités marocaines où ces dernières ont implanté des installations techniques pour l’écoute des conversations tenues entre les militants sahraouis et les envoyés onusiens. Omar Hilale avait notamment «déploré» que «des instructions aient été données de New York pour que les réunions des Procédures spéciales se tiennent désormais au siège de la Minurso». «Le Maroc s’oppose à une telle décision», avait-il martelé.
    Fort heureusement, et grâce à la mobilisation de la communauté internationale, ni l’ONU et ni la cheffe de la Minurso n’ont accepté l’ignoble chantage marocain. C’est ce qui conduira d’ailleurs par la suite Mohammed VI à expulser du Sahara Occidental occupé les composantes civile et politique de la Minurso.
  • Sahara Occidental : Le Maroc veut imposer des limites à la mission de la MINURSO

    En date du 3 septembre 2014, l’Ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, a organisé une rencontre avec Mme Susana Malcorra, Chef de Cabinet du Secrétaire Général et Kim Bolduc.
    La réunion tient à un mois de la désignation de Mme Bolduc le 31 juillet 2014 Représentant Spécial du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental et cheffe de la MINURSO. Celle-ci est restée bloquée à New York, le Maroc lui refusant l’entrée au Sahara Occidental pour entamer sa mission.
    L’objectif de cette rencontre était de dicter les conditions du Maroc sur le mandat de la MINURSO suite à la décision, un an auparavant, des Etats-Unis de proposer l’élargissement de son mandat au monitoring des droits de l’homme, à l’instar des autres missions de paix onusiennes.
    Le blocage marocain vise à imposer des conditions concernant le travail, le mandat et les prérogatives de la MINURSO surtout en ce qui concerne l’implication dans la question du respect des droits de l’homme au Sahara Occidental. Les propos de l’ambassadeur Hilale à ce sujet sont claires :  » Mme Bolduc ne doit pas compliquer sa mission en essayant de s’ingérer dans les questions des droits de l’Homme qui ne relèvent pas de son mandat. Sinon, elle risque de se heurter à des problèmes et des difficultés qui vont compromettre sa mission. Elle n’aura aucune excuse de surprise en cas de ferme réaction des autorités marocaines », a-t-il dit.
    «  »Le Maroc est prêt à travailler, la main dans la main, avec Mme Bolduc et développer un partenariat fructueux avec elle pour la mise en oeuvre du mandat de la MINURSO, qui se limite strictement à la surveillance du cessez-le-feu, au déminage et à l’assistance logistique aux mesures de confiance », a-t-il ajouté dans le but de limiter le mandat de la MINURSO.
    Il insiste pour que la question des droits de l’homme reste dans les mains du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme (HCDH) où Anders Kompass, Directeur des opérations et de la coopération technique veille à ce que les rapports de cette instance soient favorables au Maroc et où le soutien de Mme Navi Pillat a été acheté moyennant le versement annuel d’un million de dollars comme contribution au budget du HCDH.  » La MINURSO n’a ni vocation, ni mandat pour s’occuper des questions des droits de l’Homme, que le Maroc traite avec le HCDH à Genève, dans le cadre d’un partenariat confiant et engagé », afirme-t-il.
     » Mme Bolduc doit s’engager à respecter le mandat de la MINURSO. C’est à cette condition qu’elle bénéficiera de l’appui et de la coopération des autorités marocaines », dit-il délattant la peur marocaine de voir la MINURSO surveiller les droits de l’homme ou menant des contacts avec la population civile sahraouie.

    Le Maroc insiste pour que les réunions des missions des procédures spéciales aient lieu dans des bâtiments désignés par les autorités marocaines où ces dernières ont implanté des installations techniques pour l’écoute des conversations tenues entre les militants sahraouis et les envoyés onusiens. Ainsi, Omar Hilale a signalé que  » des instructions auraient été données de New York pour que les réunions des Procédures Spéciales se tiennent désormais au siège de la MINURSO. Le Maroc s’oppose à une telle décision et regrette que le Secrétariat cherche à accorder une reconnaissance aux séparatistes et à compliquer les visites des Procédures Spéciales qui se sont déroulées, jusqu’à présent, dans les meilleures conditions. Les droits de l’Homme sont du ressort de Genève. New York n’a pas à y interférer ».
    Pour rappel, les associations sahraouies des droits de l’homme ont refusé une rencontre avec une délégation technique du HCDH présidée par Anders Kompass. Celui-ci a refusé de tenir la réunion dans le siège de la MINURSO.

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    Liens sur le site Calameo :

    Lien nº 1

    Lien nº2

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  • Sahara Occidental : Le Maroc veut imposer des limites à la mission de la MINURSO

    En date du 3 septembre 2014, l’Ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, a organisé une rencontre avec Mme Susana Malcorra, Chef de Cabinet du Secrétaire Général et Kim Bolduc.
    La réunion tient à un mois de la désignation de Mme Bolduc le 31 juillet 2014 Représentant Spécial du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental et cheffe de la MINURSO. Celle-ci est restée bloquée à New York, le Maroc lui refusant l’entrée au Sahara Occidental pour entamer sa mission.
    L’objectif de cette rencontre était de dicter les conditions du Maroc sur le mandat de la MINURSO suite à la décision, un an auparavant, des Etats-Unis de proposer l’élargissement de son mandat au monitoring des droits de l’homme, à l’instar des autres missions de paix onusiennes.
    Le blocage marocain vise à imposer des conditions concernant le travail, le mandat et les prérogatives de la MINURSO surtout en ce qui concerne l’implication dans la question du respect des droits de l’homme au Sahara Occidental. Les propos de l’ambassadeur Hilale à ce sujet sont claires : » Mme Bolduc ne doit pas compliquer sa mission en essayant de s’ingérer dans les questions des droits de l’Homme qui ne relèvent pas de son mandat. Sinon, elle risque de se heurter à des problèmes et des difficultés qui vont compromettre sa mission. Elle n’aura aucune excuse de surprise en cas de ferme réaction des autorités marocaines », a-t-il dit.
    « »Le Maroc est prêt à travailler, la main dans la main, avec Mme Bolduc et développer un partenariat fructueux avec elle pour la mise en oeuvre du mandat de la MINURSO, qui se limite strictement à la surveillance du cessez-le-feu, au déminage et à l’assistance logistique aux mesures de confiance », a-t-il ajouté dans le but de limiter le mandat de la MINURSO.
    Il insiste pour que la question des droits de l’homme reste dans les mains du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme (HCDH) où Anders Kompass, Directeur des opérations et de la coopération technique veille à ce que les rapports de cette instance soient favorables au Maroc et où le soutien de Mme Navi Pillat a été acheté moyennant le versement annuel d’un million de dollars comme contribution au budget du HCDH. » La MINURSO n’a ni vocation, ni mandat pour s’occuper des questions des droits de l’Homme, que le Maroc traite avec le HCDH à Genève, dans le cadre d’un partenariat confiant et engagé », afirme-t-il.
    » Mme Bolduc doit s’engager à respecter le mandat de la MINURSO. C’est à cette condition qu’elle bénéficiera de l’appui et de la coopération des autorités marocaines », dit-il délattant la peur marocaine de voir la MINURSO surveiller les droits de l’homme ou menant des contacts avec la population civile sahraouie.
  • Sahara Occidental : La France au Conseil de Sécurité (II)

    Le 10 octobre 2014, Tudor Alexis, Conseiller Politique à l’Ambassade de France à Rabat demande un entretien avec Azzedine Farhane, responsable de la Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales au ministère marocain des affaires étrangères dans un contexte caractérisé par :
    – le conflit entre le Maroc et le Secrétaire Général
    – Nouvelle décision de retirer la confiance à l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occident, M. Christopher Ross.
    – Refus d’autoriser Mme Kim Bolduc, cheffe de la MINURSO de se rendre au Sahara Occidental pour accomplir sa mission après le départ de l’allemand Wolfgang-Weber.
    Le diplomate français souhaite s’enquérir de la position du Maroc à la veille de la réunion du Conseil de Sécurité du 27 octobre 2014.
    1. Selon la note marocaine du 10 octobre 2014, « 1) Paris souhaite avoir des informations sur les consultations entre le Maroc et les Nations Unies au sujet du processus de négociations, ainsi que la prise de fonctions de Mme Kim Bolduc, Représentante spéciale du Secrétaire Général pour le Sahara; 2)Paris s’interroge sur la position du Maroc, en l’absence d’informations sur l’état actuel des relations entre le Maroc et les Nations Unies, et en perspective du briefing de M. Chris Ross, Envoyé Personnel du Secrétaire Général, devant le Conseil de sécurité, prévu le 27 octobre 2014; 3) Paris souhaite qu’une solution soit trouvée à cette situation ».

    Selon la même note, apès avoir exposé ses explications au diplomate français, le responsable marocain a saisi l’occasion « pour souhaiter que la France puisse défendre, comme elle l’a toujours fait, la position du Maroc sur la base de ce qui précède, en prévision du briefing du 27 octobre prochain au Conseil de sécurité ».

    Il y a lieu de souligner que la France n’a pas déçu son allié. Grâce à son soutien, le Maroc procédera plus tard à empêcher le Secrétaire Général en l’empêchant de se rendre au Sahara Occidental et à l’expulsion la composante civile de la MINURSO dont il continue de refuser le retour.

    Nous nous approchons de l’échéance d’avril où le Conseil de Sécurité doit se renouveller le mandat de la MINURSO et se prononcer sur la question du Sahara Occidental. La France continuera de protéger les intérêts du Maroc au détriment de la légalité et de la volonté de la communauté internationale.

  • Le Raz- le-bol britannique de la position contreproductif du Maroc.

    Voci un extrait d’un compte-rendu d’une rencontre du Ministre délégué, Youcef Amrani avec l’Ambasadeur du Royaume Uni, reflétant le raz le bol des britanniques de la position contre productive du Maroc:
    • – « il y avait des divergences entre le Maroc et le Royaume Uni, mais également des positions qui se rejoignent, notamment en ce qui concerne le caractère intenable du statu quo ».
    • – « dans le court terme il y aura une situation difficile à gérer. Nous comprenons la décision du Maroc de dire « enough is enough » », cependant, a-t-il ajouté, « à l’exception de la France, la décision inattendue et soudaine du Maroc a engendré beaucoup d’incompréhension, y compris au niveau du Groupe des Amis (GOF) et du Secrétaire Général ».
    • « l’approche conflictuelle décidée par le Maroc est dans l’ensemble considérée comme étant dure et contreproductive. Il a également noté « qu’il est difficile de distinguer le SG et le Conseil de Sécurité de cette défiance concernant C. Ross ».
    • L’Ambassadeur Tim Morris a qualifié « d’horrible (« awful ») l’aide-mémoire justifiant la décision du Royaume de retirer sa confiance à C. Ross ».
    • « le Royaume Uni ne pouvait pas soutenir un tel document dans la mesure où il ne partage pas certains des arguments avancés, et que ledit document révèle par ailleurs une démarche scientifique défaillante ».
    • « la situation sera difficile pour le Maroc sur le court terme et ce pour plusieurs raisons », en prenant soin de préciser : « « mais vous vous êtes mis dans cette situation tout seul, vous devrez donc traverser cette période difficile » ».
    • Il a ensuite affirmé « Que les choses soient claires, nous allons soutenir le Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyé Personnel quoi qu’il fasse. Nous ne voulons surtout pas donner l’illusion que nous sommes d’accord ».
    • Au sujet de la Minurso, …. « le Royaume Uni considérait qu’il devait y avoir une certaine flexibilité dans la mise en œuvre du mandat de la Minurso, notamment en ce qui concerne l’accès de la mission onusienne aux personnes résidant sur ce territoire.
    • Il a ensuite déclaré « soutenir tous les rounds informels de l’Envoyé Personnel du SG, tout en « comprenant que cela devait mener quelque part ». Il a en outre précisé que « le Royaume Uni compte favoriser une approche équilibrée, « si vous êtes dans le jury, vous ne pouvez pas prendre partie ».
  • Sahara Occidental : La France au Conseil de Sécurité (II)

    Le 10 octobre 2014, Tudor Alexis, Conseiller Politique à l’Ambassade de France à Rabat demande un entretien avec Azzedine Farhane, responsable de la Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales au ministère marocain des affaires étrangères dans un contexte caractérisé par :
    – le conflit entre le Maroc et le Secrétaire Général
    – Nouvelle décision de retirer la confiance à l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occident, M. Christopher Ross.
    – Refus d’autoriser Mme Kim Bolduc, cheffe de la MINURSO de se rendre au Sahara Occidental pour accomplir sa mission après le départ de l’allemand Wolfgang-Weber.
    Le diplomate français souhaite s’enquérir de la position du Maroc à la veille de la réunion du Conseil de Sécurité du 27 octobre 2014.
    1. Selon la note marocaine du 10 octobre 2014, « 1) Paris souhaite avoir des informations sur les consultations entre le Maroc et les Nations Unies au sujet du processus de négociations, ainsi que la prise de fonctions de Mme Kim Bolduc, Représentante spéciale du Secrétaire Général pour le Sahara; 2)Paris s’interroge sur la position du Maroc, en l’absence d’informations sur l’état actuel des relations entre le Maroc et les Nations Unies, et en perspective du briefing de M. Chris Ross, Envoyé Personnel du Secrétaire Général, devant le Conseil de sécurité, prévu le 27 octobre 2014; 3) Paris souhaite qu’une solution soit trouvée à cette situation ».
    Selon la même note, apès avoir exposé ses explications au diplomate français, le responsable marocain a saisi l’occasion « pour souhaiter que la France puisse défendre, comme elle l’a toujours fait, la position du Maroc sur la base de ce qui précède, en prévision du briefing du 27 octobre prochain au Conseil de sécurité ».
  • Communique du Conseil de paix et de sécurité de l’UA sur la situation au Sahara occidental

    Source : CPS
    Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 668ème réunion tenue le 20 mars 2017, a adopté la décision qui suit sur la situation au Sahara occidental:
    Le Conseil,
    1.    Prend note du rapport du Président de la Commission sur la situation au Sahara occidental [PSC/PR/2 (CDXCVI)], ainsi que de la mise à jour faite par le Représentant spécial de l’UA pour le Sahara occidental, l’Ambassadeur Tadesse Yilma. Le Conseil prend également note de la déclaration faite par la délégation de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) conduite par Son Excellence Mohamed Salem Ould Salek, Ministre des Affaires étrangères, ainsi que de celle faite par les Nations unies;
    2.    Rappelle la décision EX.CL/DEC.758 (XXII) adoptée par la vingt-deuxième Session ordinaire du Conseil exécutif tenue à Addis Abéba, les 24 et 25 janvier 2013, demandant à la Commission de prendre toutes les mesures nécessaires pour organiser un referendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux décisions pertinentes de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) et des Nations unies, ainsi que la décision EX.CL/DEC.773(XXIII) adoptée par la 23ème Session ordinaire du Conseil exécutif tenue à Addis Abéba du 19 au 23 mai 2013, réitérant les décisions et prises de position antérieures de l’OUA/UA sur la situation au Sahara occidental et demandant au Président de la Commission de poursuivre ses efforts, y compris davantage de consultations avec les Nations unies et les autres parties prenantes internationales concernées;
    3.    Rappelle en outre la décision Assembly/AU/Dec.559(XXIV) adoptée par la 24ème  Session ordinaire de la Conférence de l’Union, tenue à Addis Abéba, les 30 et 31 janvier 2015, réitérant les appels du Conseil de sécurité des Nations unies aux Parties à continuer des négociations sans conditions préalables et en bonne foi, exprimant le plein appui de l’UA aux efforts de l’Envoyé personnel des Nations unies, saluant les mesures prises par  la Présidente de la Commission pour assurer le suivi de la décision pertinente du Conseil exécutif et lui demandant de poursuivre ses efforts, afin de mobiliser l’appui nécessaire au processus sous conduite des Nations unies;
    4.    Rappelle également la décision Assembly/AU/629 (XXVIII) adoptée par la 28ème Session ordinaire des chefs d’État et de Gouvernement tenue à Addis Abéba, les 30 et 31 janvier 2017, dans laquelle la Conférence a noté avec une profonde préoccupation l’impasse actuelle dans le processus de paix au Sahara occidental, a souligné la nécessité urgente de redoubler d’efforts pour faciliter le règlement rapide du conflit, et a réitéré son appel à l’Assemblée générale des Nations unies pour qu’elle détermine une date pour la tenue du referendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental et assure la préservation de l’intégrité du Sahara occidental, en tant que territoire non autonome de tout acte susceptible de la compromettre. Le Conseil souligne d’autres dispositions pertinentes de la décision de la Conférence relatives à l’exhortation du Conseil de sécurité des Nations unies à assumer pleinement ses responsabilités pour que la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) puisse de nouveau exercer ses fonctions, ce qui est indispensable pour la supervision du cessez-le-feu et à l’organisation du référendum au Sahara occidental , ainsi qu’ à trouver des réponses aux questions du respect des droits de l’homme et de l’exploration et de l’exploitation illégales des ressources naturelles du territoire, en particulier dans le cadre de l’important arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, le 21 décembre 2016, sur l’Accord entre l’UE et le Maroc signé en 2012 sur la libéralisation mutuelle des échanges de produits agricoles et de la pêche.
    5.    Rappelle ses décisions antérieures sur la situation au Sahara occidental, à savoir le Communiqué PSC/PR/COMM/.1 (CDXCVI) du 27 mars 2015 (496ème réunion), Communiqué de presse PSC/PR/COMM.2 (DII) du 30 avril 2015 (503ème réunion) et le Communiqué PSC/PR/COMM (DLXXXVIII) du 6 avril 2016 (588ème), ainsi que son Communiqué PSC/PR/COMM (DCXVII) du 12 août 2016 (617ème). Rappelle également le Communiqué PSC/AHG/COMM.4 (DXLVII) adopté lors de la 547ème réunion du Conseil tenue le 26 septembre 2015, à New York, au niveau des chefs d’État et de gouvernement, dans lequel il a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à assumer pleinement ses responsabilités et à prendre toutes les mesures nécessaires pour régler rapidement le conflit du Sahara occidental et trouver une réponse efficace aux questions liées au respect des droits de l’homme et à l’exploitation illégale des ressources naturelles du territoire;