Étiquette : MINURSO

  • l’Espagne souhaite jouer un rôle dans la planification stratégique des É.-U. sur le Sahara Occidental.

    1. (C) RÉSUMÉ : Un mois après la réunion de l’AGNU entre le secrétaire adjoint Welch et le directeur général du MAE pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Alvaro Iranzo, Iranzo a téléphoné à l’ambassadeur le 26 octobre, disant qu’il avait demandé la réunion à la demande de FM Moratinos, de réitérer que l’Espagne souhaite jouer un rôle dans la planification stratégique des É.-U. sur le Sahara Occidental. Iranzo demande si le GOS pourrait prévoir une réponse au non-paper qu’il a présenté à A/S Welch à leur réunion de l’AGNU. Le ministre des Affaires étrangères Moratinos s’est collé à la langue de bois sur le Sahara Occidental dans un récent témoignage devant le Congrès espagnol, et il a nié un rapport des médias selon lequel l’Espagne aide le Maroc à élaborer son plan d’autonomie. Poster des demandes d’orientation sur la façon de répondre aux non-paper de l’AMF. FIN

    RÉSUMÉ.

    2. (C) Alvaro Iranzo, DG du MAE pour le Moyen-Orient et l’Afrique, a appelé l’ambassadeur le 26 octobre à discuter du Sahara occidental. Il a déclaré que sa visite à l’ambassade était à la demande du ministre des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, et il a réitéré l’appel fait à NEA A/S Welch lors de leur réunion de septembre à New York pour une plus grande coordination US-Espagne sur le Sahara Occidental. Iranzo a suggéré que l’Espagne et les É.-U. coordonnent avant d’inviter d’autres parties intéressées, y compris le Royaume-Uni et

    France. Mme Iranzo a déclaré que l’Espagne se félicitait du plan de « transfert technique » du mandat de la MINURSO à la fin d’octobre, mais qu’elle souhaitait qu’il soit fait référence à un cadre politique plus large ou à une stratégie de négociation. À cet égard, il a mentionné le non-paper qu’il a présenté à A/S Welch à New York et a demandé si l’Espagne recevrait une réponse, comme A/S Welch l’avait indiqué. L’ambassadeur a dit à Iranzo qu’il transmettrait la demande à Washington. Iranzo a demandé l’ambassadeur

    Aguirre, a déclaré qu’il avait apprécié la rencontre avec A/S Welch.

    1. (C) RÉSUMÉ : Un mois après la réunion de l’AGNU entre le secrétaire adjoint Welch et le directeur général du MAE pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Alvaro Iranzo, Iranzo a téléphoné à l’ambassadeur le 26 octobre, disant qu’il avait demandé la réunion à la demande de FM Moratinos, de réitérer que l’Espagne souhaite jouer un rôle dans la planification stratégique des É.-U. sur le Sahara Occidental. Iranzo demande si le GOS pourrait prévoir une réponse au non-paper qu’il a présenté à A/S Welch à leur réunion de l’AGNU. Le ministre des Affaires étrangères Moratinos s’est collé à la langue de bois sur le Sahara Occidental dans un récent témoignage devant le Congrès espagnol, et il a nié un rapport des médias selon lequel l’Espagne aide le Maroc à élaborer son plan d’autonomie. Poster des demandes d’orientation sur la façon de répondre aux non-paper de l’AMF. FIN

    RÉSUMÉ.

    2. (C) Alvaro Iranzo, DG du MAE pour le Moyen-Orient et l’Afrique, a appelé l’ambassadeur le 26 octobre à discuter du Sahara occidental. Il a déclaré que sa visite à l’ambassade était à la demande du ministre des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, et il a réitéré l’appel fait à NEA A/S Welch lors de leur réunion de septembre à New York pour une plus grande coordination US-Espagne sur le Sahara Occidental. Iranzo a suggéré que l’Espagne et les É.-U. coordonnent avant d’inviter d’autres parties intéressées, y compris le Royaume-Uni et

    France. Mme Iranzo a déclaré que l’Espagne se félicitait du plan de « transfert technique » du mandat de la MINURSO à la fin d’octobre, mais qu’elle souhaitait qu’il soit fait référence à un cadre politique plus large ou à une stratégie de négociation. À cet égard, il a mentionné le non-paper qu’il a présenté à A/S Welch à New York et a demandé si l’Espagne recevrait une réponse, comme A/S Welch l’avait indiqué. L’ambassadeur a dit à Iranzo qu’il transmettrait la demande à Washington. Iranzo a demandé l’ambassadeur

    Aguirre, a déclaré qu’il avait apprécié la rencontre avec A/S Welch.

    5. (U) L’intérêt espagnol pour le Sahara Occidental commence en haut. Le roi et la reine visiteront l’Algérie au début de 2007, et le roi a récemment rencontré le roi Mohamed VI du Maroc. Le Front Polisario a envoyé une lettre au roi Juan Carlos le 12 octobre lui demandant d’intervenir en leur nom auprès du monarque marocain. Le président mauritanien Ely Ould Mohamed Vall vient de faire sa première visite en Espagne, accompagné d’une foule de ministres. Sa visite a coïncidé avec celle du ministre algérien des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui, bien que le poste n’ait pas connaissance d’aucun lien.

    6. (C) COMMENTAIRE : Le non-paper espagnol déclare « irréalisable » toute solution acceptable au niveau régional, tandis que l’Algérie et le Maroc restent à la gorge l’un de l’autre. Il est également clairement coloré par et suggère une solution similaire à l’approche que l’Espagne a adoptée avec sa propre région de Catalogne. C’est-à-dire abandonner le vocabulaire de « décolonisation » comme la souveraineté et l’indépendance en faveur de

    vocabulaire de la « mondialisation » comme la régionalisation, l’autonomie et l’autonomie gouvernementale (page 9). La dépendance de l’Espagne vis-à-vis du gaz naturel algérien et de la coopération marocaine en matière de main-d’œuvre, de commerce et de TC la place dans une position délicate, celle de devoir maintenir de bonnes relations avec les deux pays. L’intérêt national de l’Espagne réside clairement dans la résolution de ce différend, l’ouverture de la frontière entre le Maroc et l’Algérie et l’engagement d’une économie nord-africaine intégrée au niveau régional. DERNIER COMMENTAIRE.

    Source

  • Maroc : Evaluation du rapport de Ban Ki-moon d’avril 2013 sur le Sahara Occidental

    A la lecture du Rapport du Secrétaire Général (SG) au Conseil de Sécurité sur la Question Nationale, il transparait que ledit document s’inscrit pleinement dans le cadre d’une stratégie visant à légitimer la création d’un mécanisme de surveillance dans les provinces du Sud.

    Pour cela, le SG a surpondéré la dimension Droit de l’Homme, la question des ressources naturelles et la thématique de la prétendue frustration de la jeunesse dans lesdits territoires.

    Retour sur un Rapport subtilement orienté en faveur de la position de nos adversaires :

    1-Une déresponsabilisation systématique de la partie algérienne

    -Le Secrétaire Général fait l’impasse sur la responsabilité avérée et manifeste de l’Algérie notamment sur la question de l’enregistrement, par l’omission de toute mention explicite à celle-ci, tout en donnant une fausse impression d’avancer sur cette question.

    2-Une remise en cause de la prééminence de l’initiative marocaine

    -Son allusion aux arguments avancés par le Maroc lors des contacts avec M. Ross laisse entendre qu’il souhaite remettre en cause la prééminence de l’initiative marocaine.

    -A cet effet, le SG évoque l’impatience de certaines capitales du Groupe des Amis, et fait référence, de manière abusive, au climat de frustration supposé des jeunes, ce qui reflète sa volonté de favoriser une troisième solution préétablie.

    -Il profite également dudit Rapport pour réaffirmer sa lecture du statut de « Territoires non autonomes ».

    -Par ailleurs, la soi-disant frustration susmentionnée, pourrait constituer un argument majeur pour resserrer l’étau contre le contrôle du volume de l’assistance humanitaire.

    3-Un argumentaire tacite mais certain, visant à l’instauration d’un monitoring

    -Le Secrétaire Général appel à une standardisation de la MINURSO, par rapport aux missions existantes.

    -Il cherche à préciser sa lecture du mandat de la Minurso afin d’élargir ses missions et obtenir confirmation par le Conseil de Sécurité.

    -Le Secrétaire Général n’abandonne pas l’idée d’un mécanisme de monitoring, comme en témoigne les références explicites et récurrentes aux ressources naturelles. Par ce procédé rhétorique, le SG lance un appel déguisé mais appuyé aux acteurs intéressés.

    -Le SG rappelle également un principe de l’article 73 de la Charte afin d’apporter une dimension légale et légitime à sa démarche.

    -Ainsi, la dissémination progressive, tout au long du Rapport (permettant subtilité et insistance), de mentions au droit de l’Homme1, révèle l’intention manifeste de dépeindre une situation faussement pessimiste et inquiétante dans lesdits territoires, en vue d’aboutir à la conclusion, qu’un mécanisme de monitoring s’avère nécessaire.

    -Enfin, pour accroitre la pression sur les parties, il précise l’échéance d’avril 2015 pour réviser le cadre général du processus de négociation lancé en 2007

    Question nationale/Rapport du Secrétaire Général

    II. Recent developments

    Positive elements for Morocco :

    2. The situation in Western Sahara […] is generally calm. people can live without fear of a resumption of armed conflict in the medium term

    3. Moroccan investment in the infrastructure and in the social and cultural sphere. Public life […]peacefully, without incident

    4. Increase number of delegations […] visited the western part of the territory. Morroccan authorities showed increased openness and engagement

    5. the CNDH […]deployed observers and tried to defuse tensions and prevent clashes

    6. demonstration in Laayoune: Minurso was unable to verify the precise scale of this protest

    7. the new model proposed instead centred on the imperatives on sustainability, participatory democracy and social cohesion

    10. Small-scale demonstrations in the camps were reported, January 2014, 2 saharans were shot dead during an anti-smuggling operation conduced by Algerian security forces.

    Negative elements :

    4.On occasion visitors deemed hostile to Morroccan interests were denied access to or expelled from the territory

    5. Demonstrations in Laayoune. They were credible reports of heavy-handedness on the part of security forces as well as violence, such as stone-throwing, on the part of the demonstrations.

    6. Demonstration in Laayoune: clashes erupted between protesters and the Moroccan security forces, causing an estimated 150 injured on the both sides and a number of arrests.

    7. The ESEC’s assessment, highlighted feelings of frustration, impatience and injustice. The report advocated freeing development policy from the constraints of security imperatives and concluded that the development model applied in the Territory in the past had reached its limit.

    9. Some degree of dissatisfaction among the population in the refugee camps (near Tindouf) was perceptible, in particular among the youth. growing frustration at the lack of progress in the political field and at the difficult socio economic conditions in the camps

    11. The secretary general of the Frente Polisario wrote me repeatedly to condemn Morocco’s exploitation of the Territory’s resources and publicly, the Agreement, which was also the subject of some demonstrations cited earlier.

    12. Concerning the condemnation from Frente of Polisario about contracts between Morocco and foreign oil companies. Opinion states: “While the specific contracts which are the subject of the security council’s request activities were to proceed in disregard of the interest and wishes of the people of Western Sahara, they would be in violation of the international law principles applicable to mineral resources activities in Non-Self-Governing Territories.”

    Arguments raised

    Positive points for Morocco:

    -A peaceful and calm atmosphere in the region, which is currently under development.

    -A better access to these Territories: via cooperation and transparency of the Moroccan authorities

    – violations of the Human Rights by the Algerian security forces, were stressed in the report

    Negative points:

    -Pressure of Polisario on the Envoy of NU in order to bias his neutrality and objectivity

    – demonstrations are testified still repressed by the Moroccan security forces

    -The development model in the Territory applied in the past had reached its limits… but the new one aims to be more efficient.

    -Repetitive references to the youth’s frustration and natural resources.

    III. Activities of my Personal Envoy

    A. 2013 Consultations in the region

    Positive elements for Morocco

    18.Among both supporters and opponents of Morocco’s autonomy proposal, a lake of trust in its implementation was evident

    17. President Bouteflika stressed Algeria’s commitment to the principle of self determination as expressed in a referendum. The Frente of Polisario, while initially expressing fear that the idea of compromise played in Favour of Morocco’s autonomy proposal, agreed in the end to engage on the basis of the new approach. The neighbouring states expressed general support, with Algeria again making it clear that it’s not a party to the conflict.

    18. Saharans of all political persuasions told[… ] that they feel excluded from the negotiations meant to determine their future

    21. My Personal Envoy replied that, while the Council has identified self-determination as one of the two core issues to be addressed, it has not specified the form that this might take.

    Frente Polisario officials also noted that, regardless of the final status of Western Sahara, solid international guarantees for the terms of any agreement would be critical.

    22. However Saharans of all trends expressed renewed frustration over what they see as the exclusion of indigenous Saharans, whether in the Territory or in the refugee camps, from the negotiating process or their inadequate representation therein. Some went so far as to express the view that neither The Government of Morocco nor the Frente of Polisario truly represents their interests.

    24. Algeria […] underscored once again that Algeria will never become a party to the negotiations and that the conflict should be linked neither to the state of Moroccan-Algerian relations nor to the advancement of regional integration.

    Arguments raised

    Negative point:

    The Algerian’s position:

    Algeria reaffirms its non-involvement in the conflict and denies any link with the Polisario ;

    Algerian disempowerment

    – Some Saharans are complaining from the supposed failure, of both sides (Moroccan authorities and Frente Polisario), not sufficiently taking into account the indigenous Saharan’s interests

    – The report highlights the Saharans feeling of lacking a true representation in the territories where they live. 

    IV. Activities of the MINURSO

    Negative elements

    35. Minurso observed and recorded six general violations of military agreement by the Royal Moroccan Army, a significant decrease from the previous reporting period, when 42 violations were recorded […] As for Frente Polisario forces; MINURSO recorded one general violation […]

    77. The UN continued to receive communications alleging abuses in Western Sahara west of the berm, particularly in the form of arrests without warrants, cruel, inhuman and degrading treatment in detention, limitations on family and advocate access to detainees, confessions extracted under torture, violation of the right to a air trial, conditions that may amount to enforced disappearance and infringement of the rights of freedom of speech, association and assembly.

    79. Civil society organizations, including human rights groups active in Western Sahara west of the berm, continue to face obstacles n registering as nongovernmental organizations despite a judicial decision in their favour.

    84. Frente Polisario Secretary General proposed that the High Commissioner for Human Rights visit the refugee camps and Western Sahara itself for a firsthand assessment of the situation. Also, in the refugee camps administered by the Frente Polisario, Secretary General announced the creation of a Sahrawi National Council for Human Rights.

    Arguements

    Negative points:

    -violations of military agreement by the Royal Moroccan Army

    D. Human Rights

    Positive elements :

    71. To reinforce the role and effectiveness of the work of the CNDH and its regional offices in Laayoune and Dakhla, the Moroccan Government announced on 13 March 2014 that henceforth it would respond to all complaints submitted by these bodies within a three-month period

    74. The Moroccan authorities continued to cooperate with mandate holders of special procedures of the Human Rights Council and to facilitate their access to Western Sahara.

    82. Draft law on military tribunals had been approved by the Government Council and by the Council of Ministers presided by King Mohammed

    VI.

    83. Camps authorities have taken no action against the protesters camped in front of a UNHCR and within shouting distance of the main road.

    Negative elements

    77. The UN continued to receive communications alleging abuses in Western Sahara west of the berm, particularly in the form of arrests without warrants, cruel, inhuman and degrading treatment in detention, limitations on family and advocate access to detainees, confessions extracted under torture, violation of the right to a air trial, conditions that may amount to enforced disappearance and infringement of the rights of freedom of speech, association and assembly.

    79. Civil society organizations, including human rights groups active in Western Sahara west of the berm, continue to face obstacles n registering as nongovernmental organizations despite a judicial decision in their favour.

    84. Frente Polisario Secretary General proposed that the High Commissioner for Human Rights visit the refugee camps and Western Sahara itself for a firsthand assessment of the situation. Also, in the refugee camps administered by the Frente Polisario, Secretary General announced the creation of a Sahrawi National Council for Human Rights.

    Argumenta raised

    Positive aspects:

    – the Cooperation and the Progress/the Respect of the Human Rights issues by the Moroccan Government, have been highlighted in the report

    Negative elements:

    – The report identified the alleged violations of human rights committed by the Moroccan side.

    VI African Union

    Positive elements

    87. In 2007, the Council had mandated a process of direct negotiations between the parties under the auspices of the UN. A period of confidential consultations with each party was to begin shortly, and its results would be communicated to the council and other stakeholders as appropriate.

    Negative elements

    86. The Frente Polisario and Algeria expressed support while Morocco registered its strong opposition, notably in a letter addressed to me by King Mohammed VI.

    VII Recommenda-tions

    Positive elements

    94. If,[..] no progress occurs before april 2015, the time will have come to engage the members of the Council in a comprehensive review of the framework that it provided for the negotiating process in April 2007.

    98. I welcome Morocco’s cooperation with the Special Procedures of the Human Rights Council. I note with satisfaction the steps which Morocco has taken, such as those related to CNDH and the military tribunals.

    100. While welcoming these developments, I encourage both parties to continue and further enhance their cooperation with UN human rights bodies. I believe that such actions, covering both western Sahara and the refugee camps, would contribute to creating an environment conducive to the initiatives taken so far, as well as the negotiating process. Such positive developments should contribute to a more balanced and comprehensive monitoring human rights. The end goal nevertheless remains a sustained, independent and impartial human rights monitoring mechanism, covering both the Territory and the camps.

    Negative elements

    97.In light of increased interest in the natural resources of Western Sahara, it is timely to call upon all relevant actors to “recognize the principle that the interests of the inhabitants of these territories are paramount”

    99. I also take positive note of the Frente Polisario expressed readiness to cooperate with United Nation Human Rights bodies, and of its establishment of Sahrawi National Human Rights Council.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, rapport avril 2014,

  • Sahara Occidental : Communiqué de presse de la Russie

    Communiqué de presse sur les résultats de la visioconférence des États membres du Conseil de Sécurité sur la situation au Sahara occidental

    Notre approche du règlement du Sahara occidental est équilibrée et impartiale. La formule finale doit être acceptable pour les deux parties; elle devrait envisager l’autodétermination du peuple du Sahara occidental sur la base des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies dans le cadre de procédures qui devraient répondre aux objectifs et principes de la Charte des Nations Unies.

    Nous appuyons le rôle stabilisateur de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, où des officiers russes sont déployés.

    Nous attendons avec intérêt la nomination d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général et les progrès dans la convocation du troisième round de tables rondes entre les parties avec la participation de leurs États voisins à Genève. Nous espérons que la reprise du dialogue contribuera à faciliter une solution équitable et durable sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, acceptables pour les deux parties.

    Source

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, MINURSO, ONU, Conseil de Sécurité, Front Polisario, Russie,

  • Sahara Occidental : Déclaration du représentant du Polisario auprès de l’ONU

    A l’occasion de la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour le renouvellement du mandat de la MINURSO, le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, M. Sidi Omar, a fait une déclaration par vidéo-conférence dans laquelle il a demandé aux membres du Conseil de prendre des actions, pas des paroles en vue de mettre fin au statu quo.

    M. Omar a indiqué « bien que la session a lieu à un moment où le monde est confronté aux conséquences de la pandémie du coronavirus, nous espérons que le Conseil de sécurité prendra des mesures concrètes pour changer le statu quo et relancer le processus de paix au Sahara occidental qui est au point mort ».

    « Nous espérons également que le Conseil enverra un message fort au Maroc, puissance occupante, pour qu’il mette fin à ses actions illégales et déstabilisatrices dans les territoires sahraouis occupés ».

    Le diplomate sahraoui a souligné que « ce que notre peuple attend de l’ONU et du Conseil de sécurité en particulier, ce sont des actions, pas des paroles, des actions qui lui permettraient d’exercer librement et démocratiquement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance ».

    « La prochaine réunion est donc une nouvelle occasion pour le Conseil d’aller au-delà du «statu quo» et de démontrer sa détermination à mettre un terme au conflit qui dure depuis des décennies au Sahara occidental et, avec lui, aux souffrances de notre peuple », a-t-il conclu.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, Conseil de Sécurité, MINURSO,

  • Maroc Leaks : Manoeuvres en prévision de l’échéance d’avril

    A quoi sert encore le Conseil de sécurité de l'ONU ? - Le Parisien

    Note

    En prévision des prochaines échéances liées à la Question nationale (visite de Ross, élaboration du rapport du SG des Nations Unies et adoption d’une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité), je vous soumets les éléments d’appréciation suivants :

    • Le contexte général de l’échéance d’avril est marqué par trois faits essentiels à savoir la poursuite de la nouvelle approche préconisée par M. Ross, une montée en puissance des pressions exercées par les Etats-Unis et à un degré moindre par le Royaume-Uni sur le volet droits de l’homme et, enfin, une recrudescence de l’activisme agressif de nos adversaires comme en témoigne le passage, avant-hier, d’Aminatou Haidar au Parlement Européen et la campagne médiatique orchestrée, hier à Paris, par l’acteur espagnol Bardem.

    • La conjugaison de ces trois facteurs et le timing de leur activation renseignent sur la nature du contexte général dans lequel évolueront les discussions en prévision de l’échéance d’avril ; un contexte où la sérénité des débats et la recherche d’une solution politique ne seront pas assurées et où la plus grande vigilance est de mise.

    • Ce constat est corroboré par les multiples signaux recueillis, auprès de nombreux intervenants, à New York, Washington, Paris et Rabat.

    • A ce stade, il est essentiel d’agir, de manière préventive et urgente, en vue de sécuriser la position marocaine, de contrecarrer les manœuvres malveillantes de nos adversaires et d’inverser le penchant droit- de l’hommiste de l’administration américaine.

    • L’objectif stratégique étant d’éviter un scénario où les multiples acquis du Maroc seraient menacés et ou, in fine, l’expérience de 2013 pourrait se renouveler.

    • A la différence qu’en 2014, l’action de l’administration américaine se singularise par son caractère élaboré qui dénote d’une véritable stratégie et non, d’une démarche esseulée de Suzanne Rice.

    • L’action proposée doit être triple à savoir renforcer le « pendant politique » du processus en cours avec M. Ross, donner des signaux concrets sur les engagements souscrits en matière des droits de l’homme et consolider le cercle de nos appuis au conseil de sécurité (France, Russie, Chine et éventuellement l’Espagne pour le Groupe des amis du SG des NU).

    • Par cette stratégie, nous pourrons remettre « la recherche d’une solution politique » au centre des discussions, affaiblir durablement les manœuvres de nos adversaires sur les questions périphériques, contenir l’agressivité et l’entêtement inexpliqués d’une frange déterminée de l’administration américaine et renforcer la position de nos appuis.

    • Il est entendu que le renforcement du « pendant politique » du processus en cours avec M. Ross vise à minimiser sa capacité de nuisance aussi bien en ce qui concerne sa contribution au rapport du SG qu’au niveau de ses relais au Département d’Etat.

    A la lumière de ce qui précède, l’urgence se fait sentir quant à la nécessité d’adopter des mesures nationales substantielles et convaincantes pour écarter tout scénario préjudiciable à nos intérêts. Ceci passe par des décisions sur :

    1. Un renforcement des mécanismes nationaux à travers un meilleur traitement des plaintes soumises aux autorités gouvernementales par le CNDH.

    2. La reconnaissance juridique de l’ASVDH.

    3. La mise dans le circuit législatif de la réforme sur les compétences des tribunaux militaires.

    Ma visite à Washington, début mars prochain, pourrait constituer l’occasion de présenter les décisions précitées démontrant ainsi la bonne foi du Maroc mais surtout sa capacité à honorer ses engagements. De plus, ma visite à Genève, à l’occasion de la session du CDH, pourrait me permettre d’aborder avec Mme Pillay (qui bénéficie d’un appui du Président Obama) le principe de sa visite au Maroc.

    Source : document confidentiel, 21 fév 2014

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, Conseil de Sécurité, MINURSO,

  • Sahara Occidental : Mhammed Khaddad n’est plus

    Après une longue bataille contre le cancer de la prostate, Mhammed Khaddad est décédé ce matin.

    Selon le porte-parole officiel du gouvernement sahraoui, Mhammed Khaddad, un des dirigeants du Front Polisario est décédé ce matin après une longue bataille contre un cancer de la prostate.

    A cet égard, un communiqué de presse est attendu de la part de la présidence de la RASD pour annoncer les mesures de deuil et les procédures funèbres à suivre.

    Mhammed Khaddad était membre du Secrétariat National du Front Polisario et coordinateur avec la MINURSO.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Mhammed Khaddad, MINURSO,

  • La question du Sahara occidental au Conseil de Sécurité au mois d’avril

    Action attendue du Conseil

    En avril, le Conseil s’attend à recevoir un exposé sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), comme le prescrit la résolution 2494. Colin Stewart, le Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, est susceptible de présenter un exposé. Des séances d’information sur le Sahara occidental ont généralement eu lieu lors de consultations.

    Le mandat de la MINURSO expire le 31 octobre.

    Développements récents clés

    La situation politique concernant le Sahara occidental reste relativement inchangée. Le Secrétaire général n’a pas encore nommé de nouvel envoyé personnel depuis que l’ancien envoyé, l’ancien président de l’Allemagne, Horst Köhler, a démissionné de son poste le 22 mai 2019 en raison de problèmes de santé. L’envoyé personnel est mandaté pour faire avancer le processus politique vers le règlement du différend sur le Sahara occidental et, l’année précédant sa démission, Köhler avait dirigé avec succès plusieurs tables rondes. Le mandat de l’envoyé personnel repose sur la possibilité d’établir la confiance entre les participants, à savoir le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. (Le Sahara occidental fait l’objet de différends territoriaux depuis le retrait de l’Espagne en 1976. Initialement, le Maroc et la Mauritanie ont présenté des revendications, mais la Mauritanie a renoncé à sa revendication en 1979. Le mouvement pour l’indépendance est dirigé par le Front Polisario, qui représente les habitants de la Région du Sahara occidental connue sous le nom de Sahraouis.) Au cours des dix mois qui ont suivi le départ de Köhler, aucune initiative visant à parvenir à un accord politique n’a été avancée.

    Pendant ce temps, la situation sur le terrain reste tendue. Le Représentant spécial Stewart a informé les membres du Conseil pour la dernière fois lors de consultations privées le 16 octobre 2019, soulignant ses préoccupations concernant la situation humanitaire ainsi que le déficit de financement. Stewart a décrit la frustration croissante des jeunes sahraouis en raison du manque d’opportunités et de tout règlement définitif du problème. Les acteurs de la société civile continuent de critiquer la violence de la police marocaine contre les militants du Sahara occidental. Selon l’enquête nutritionnelle du Programme alimentaire mondial de 2019, l’état nutritionnel des femmes et des enfants s’est détérioré, l’anémie dans les camps de réfugiés prévalant chez 50,1% des enfants âgés de 6 à 59 mois et 52,2% chez les femmes en âge de procréer. Au 1er mars, aucun cas de COVID-19 n’avait été signalé dans les camps de réfugiés de Tindouf.

    Par ailleurs, les relations sont restées tendues entre le Maroc et le Front Polisario. En juillet 2019, le roi Mohammed VI du Maroc a souligné dans un discours que le Sahara occidental faisait partie du Maroc et a exhorté la communauté internationale à travailler sur le plan d’autonomie du Maroc, qui a été soumis pour la première fois à l’ONU en 2007. Avec le soutien du gouvernement marocain, Le Burundi, la République centrafricaine, les Comores, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Gambie, la Guinée, le Libéria et São Tomé et Príncipe ont tous récemment ouvert des consulats à Laayoune et Dakhla, contrôlées par le Maroc, dans le territoire contesté.

    Le 30 octobre 2019, le Conseil a adopté la résolution 2494 renouvelant le mandat de la MINURSO pour un an. Les États-Unis, en tant que porte-plume, ont choisi de ne pas apporter de modifications importantes au texte à ce moment-là, en dehors d’un retour au cycle de mandat de 12 mois, pour lequel la France et d’autres pays avaient plaidé. Un mandat de 12 mois était la norme jusqu’en 2018, lorsque les États-Unis ont fait pression pour un mandat de six mois afin d’accroître la pression sur les parties pour œuvrer à une solution pacifique. Le retour au mandat d’un an semblait indiquer que les États-Unis croyaient que l’absence continue d’un envoyé personnel avait considérablement réduit la possibilité de tout progrès politique positif.

    Treize membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution 2494, la Russie et l’Afrique du Sud s’abstenant (comme lors du vote précédent, en avril 2019). Dans leurs déclarations, la Russie et l’Afrique du Sud ont souligné leur soutien aux travaux de la MINURSO. La Russie a toutefois indiqué qu’elle croyait que certains tentaient d’utiliser le renouvellement pour «prédéterminer l’orientation du processus de négociation mené sous les auspices des Nations Unies ou pour modifier les approches établies affirmées dans les résolutions adoptées précédemment». L’Afrique du Sud ne pense pas que le texte soit équilibré entre les parties et s’inquiète des tentatives de bousculer les principes de l’autodétermination.

    Du 19 au 24 décembre 2019, le Front Polisario a tenu son 15e Congrès à Tifariti. Environ 2 000 personnes y ont assisté, dont des délégués sahraouis, des responsables de l’administration du Front Polisario et plusieurs délégations étrangères, dont des représentants du gouvernement nouvellement élu en Algérie. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité en janvier, le Front Polisario a dénoncé le fait que le rally «Africa Eco Race» traversait sa région et a également protesté contre le fait que le Secrétaire général ne critiquait pas suffisamment les actions marocaines. Le Front Polisario continue également de plaider pour la nomination immédiate d’un nouvel envoyé personnel.

    Problèmes clés et options

    La MINURSO est l’une des plus anciennes missions de maintien de la paix des Nations Unies, établie en 1991 avec pour objectif principal de faciliter un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. En l’absence de référendum, ses fonctions consistent aujourd’hui principalement à surveiller le cessez-le-feu à travers les Bermes, un mur de terre de 1700 miles de long qui sépare la partie marocaine du Sahara occidental administrée par celle contrôlée par le Front Polisario. Les membres voudront connaître les difficultés rencontrées par la MINURSO sur le terrain ou les difficultés rencontrées pour exécuter son mandat.

    Étant donné l’absence persistante de l’envoyé personnel du Secrétaire général, les membres du Conseil pourraient envisager de publier un communiqué de presse exhortant le Secrétaire général à nommer un successeur à Köhler dès que possible. Dans le passé, il y a eu des tentatives infructueuses de transmettre ce message au Secrétaire général, y compris lors des négociations sur le renouvellement du mandat en octobre 2019: certains membres souhaitaient un appel plus ferme à ce sujet, tandis que d’autres estimaient qu’une résolution n’était pas le bon endroit. Le fait que le poste soit vacant depuis près d’un an a peut-être accru le sentiment de pression du Conseil.

    Conseil et dynamique plus large

    Le Conseil est resté silencieux sur la question du Sahara occidental depuis l’adoption de la résolution 2494. Avec de nombreux États membres frustrés par l’absence d’un envoyé personnel et l’absence concomitante de progrès politique, ils peuvent exprimer ces préoccupations.

    En janvier 2017, le Maroc a rejoint l’UA après une absence de 33 ans. Le Maroc est parti lorsque l’organisme prédécesseur de l’UA a admis le Sahara occidental en tant que membre en 1984. Depuis qu’il a rejoint l’organisation, le Maroc a intensifié ses efforts pour maintenir sa gouvernance de facto sur une partie du territoire du Sahara occidental et tenter d’amener certains membres de l’UA à sa façon de penser. Cela se reflète dans l’ouverture des neuf consulats, ce qui était imprévisible auparavant.

    L’Afrique du Sud reste l’allié le plus fidèle du Polisario au Conseil. Elle continuera probablement à pousser pour plus de négociations afin de déterminer le statut du Sahara occidental dès que possible, et pour maintenir l’accent sur les droits de l’homme. L’ouverture de consulats par neuf pays africains à Laâyoune, sur le territoire litigieux, peut signaler une dynamique changeante parmi les États africains qui étaient auparavant cohérents dans leurs positions sur la MINURSO et dans leur soutien au Polisario. La Tunisie, en tant que nouveau membre du Conseil et faisant partie de la région, peut avoir un point de vue utile à partager, mais elle le fera délicatement compte tenu de ses relations critiques avec toutes les parties prenantes. Le voisin de la Tunisie, l’Algérie, a également renouvelé son engagement sur le Sahara Occidental après s’être retiré récemment alors qu’elle formait un gouvernement. L’Algérie est l’un des pays qui a dénoncé les récentes ouvertures de consulats.

    Source : Security Council Report, 31 mars 2020

    tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, MINURSO, Conseil de Sécurité,

  • Augmentation des enquêtes sur la fraude et les abus sexuels dans les opérations de paix de l’ONU

    Par EDITH M. LEDERER Associated Press

    NATIONS UNIES – L’organe de contrôle interne des Nations Unies indique dans un rapport sur les opérations de paix des Nations Unies que le nombre de cas de fraude qu’il a décidé d’enquêter l’année dernière a augmenté de près de 80% par rapport à 2018, tandis que le nombre de cas d’exploitation et d’abus sexuels a augmenté de 40%.

    Le rapport 2019 du Bureau des services de contrôle interne, qui a été diffusé vendredi, a déclaré que le plus grand nombre de cas sur lesquels il avait enquêté concernaient la mission de maintien de la paix des Nations Unies en République centrafricaine, suivie des opérations de maintien de la paix au Mali, au Congo, au Sahara occidental et au Soudan du Sud .

    Sur les 241 cas enquêtés, 77 étaient liés à la fraude, soit une augmentation de 79% par rapport à l’année précédente, et 73 cas liés à l’exploitation et aux abus sexuels, soit une augmentation de 40%.

    Lors d’audits d’opérations de paix, l’organe d’enquête a critiqué la mission du Soudan du Sud pour sa gestion des bureaux et des logements. Il a déclaré que « les faiblesses dans la facturation et la perception des frais de location auprès de tiers avaient conduit à ce que 1,8 million de dollars de frais de location ne soient pas perçus depuis plus de 14 mois ». Il a ajouté qu’au 31 août 2019, la mission n’avait pas récupéré 379 742 $ pour l’hébergement fourni au personnel en uniforme et aux volontaires des Nations Unies à la Maison des Nations Unies, une base de maintien de la paix dans la capitale de Juba.

    Lors de l’audit de l’aviation dans la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans le sud du Liban, le rapport indique que 80% des vols de passagers échantillonnés ont transporté des cadres supérieurs et du personnel militaire « sans justification claire ». Dans de nombreux cas, a-t-il dit, les demandes de mission aérienne avaient été soumises tardivement et d’autres modalités de transport n’avaient pas été envisagées, « ce qui aurait pu entraîner des économies, avec un temps de trajet supplémentaire minimal ». Il a déclaré que 45 vols spéciaux coûtaient 64 000 $ de plus que le transport terrestre.

    Lors de la mission de maintien de la paix au Mali, l’organisme a appelé à des améliorations de la gestion des stocks dans son entrepôt centralisé, affirmant que 249 articles évalués à 3,4 millions de dollars ne pouvaient pas être localisés dans un inventaire 2018-2019.

    Le rapport indique que sur les 241 enquêtes, 44 cas impliquaient la mission de maintien de la paix en République centrafricaine, 36 au Mali, 35 au Congo, 33 au Sahara occidental et 30 au Soudan du Sud, seize liés à la mission politique des Nations Unies en Afghanistan et le 55 autres ont impliqué 18 autres opérations de paix.

    En République centrafricaine, indique le rapport, les enquêtes portent notamment sur le recours excessif à la force par les soldats de la paix et par un policier international, l’exploitation et les abus sexuels de la part des soldats de la paix et d’un officier, et « un traitement irrespectueux des restes des personnes décédées par les soldats de la paix ».

    Selon le rapport, tout en enquêtant sur une allégation selon laquelle un membre d’un contingent militaire en République centrafricaine a exploité et abusé sexuellement une jeune fille de 14 ans, les enquêteurs ont identifié 10 soldats de la paix qui avaient exploité et abusé sexuellement 10 victimes locales, y compris des mineurs, en échange d’argent et de nourriture. Il a indiqué que les conclusions avaient été transmises au pays d’origine des soldats de la paix, qui n’a pas été identifié.

    Dans la mission au Mali, selon le rapport, des enquêtes ont été menées sur l’exploitation sexuelle et la fraude au carburant par des membres du personnel, une faute grave d’un commandant de bataillon et un vol de carburant par des soldats de la paix. Pour le Congo, les enquêtes ont porté sur des irrégularités de recrutement, la fraude d’un membre du personnel, l’exploitation et les abus sexuels, la fraude de soldats de la paix et la corruption d’un officier d’état-major. Au Sahara occidental, les sondages comprenaient la conduite interdite d’un membre du personnel et un observateur militaire et la fraude à l’assurance médicale par un membre du personnel.

    Au Soudan du Sud, les enquêtes ont porté sur l’exploitation sexuelle, les agressions d’un membre du personnel contre la population locale, la falsification et les fausses déclarations d’un membre du personnel et des documents pornographiques consultés sur un ordinateur officiel par un soldat de la paix. En outre, les enquêteurs ont corroboré une allégation selon laquelle un membre d’un contingent militaire aurait harcelé sexuellement une collègue.

    L’organisme d’enquête a également confirmé une allégation selon laquelle un membre du personnel local au Soudan du Sud aurait exploité une femme locale qui est tombée enceinte deux fois et a été « forcée ou manipulée pour avoir des avortements non désirés ». Il a ajouté que le membre du personnel « avait frauduleusement payé des traitements liés à l’un des avortements en utilisant la police d’assurance médicale de sa femme ».

    Au Libéria, où la mission de maintien de la paix des Nations Unies a pris fin en mars 2018, le corps a déclaré avoir enquêté sur un rapport selon lequel un ancien soldat de la paix avait exploité sexuellement une femme locale, entraînant la naissance d’un enfant, et que d’autres femmes locales avaient été exploitées par des membres de le même contingent militaire national. Il a déclaré que l’enquête, menée en collaboration avec un officier de la nation qui avait fourni les soldats de la paix, avait identifié 57 victimes d’exploitation sexuelle. Il a indiqué que 66 casques bleus étaient impliqués, dont 38 ont été identifiés.

    « Des mesures disciplinaires ont été prises contre les huit soldats de la paix initialement impliqués et l’organisation attend de plus amples informations du pays fournisseur de contingents sur les mesures prises contre les autres soldats de la paix impliqués », indique le rapport.

    Source : Startribune, 20 mars 2020

    Tags : ONU, missions de paix, KPKO, MINURSO, abus sexuels, 

  • Sahara Occidental : Document subtilisé à la MINURSO

    Le Maroc espionnait les correspondances de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental). Parmi les documents subtilisés, un rapport de la MINURSO sur les événements de Dakhla suite à un match de football.

    Dans ce mail, le rapport a été envoyée par la dénommée Elatoua Meriem à Mourad El Rhoul. Deux autres noms sont cités: Amalcinq et Gerónimo.

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    —– Mail transféré —–
    De : « amalcinq@yahoo.fr » <amalcinq@yahoo.fr>
    À : « LL_GERONIMO@yahoo.fr » <ll_geronimo@yahoo.fr>
    Envoyé le : Vendredi 30 Septembre 2011 11h17
    Objet : TR: comments</ll_geronimo@yahoo.fr></amalcinq@yahoo.fr>

    Sujet: comments

    Le document dans sa majorité est factuel. Reprenant les détails observés par les officiers de liaison et par les informations rapportés par les différentes sources.

    1. le 26.09.2001 à10.20 L’officier de liaison fait le commentaire suivant : L’officier de liaison des FAR, interrogé par les éléments de la MINURSO, doit savoir quelques informations au sujet de ces incidents mais évite de les mentionner. L’élément de la MINURSO indique qu’il a besoin de recouper avec d’autres sources d’informations notamment (par exemple auprès d’un responsable de la police).

    2. à 13h nouveau commentaire : L’officier de liaison de la MINURSO dit qu’il a besoin d’identifier la nature de ces forces de sécurité déployées dans la ville.

    3. à 16h30 nouveau commentaire : l’officier de liaison de la MINURSO indique que les forces de securité n’ont pas empêché activement les affrontements. Il indique qu’ils observaient calmement.

    4. 17h le document indique que 7 femmes et un homme autochtone ont pris contact avec l’officier de liaison lui demandant de rapporter à ses responsables qu’un « sahraoui est décédé et 15 à 20 bléssés. Ils disent qu’ils ne sont pas à l’abri de l’armée et de la population Marocaines.

    5. 18h l’officier de liaison indique qu’un avion C130 decollat à 18h30 et atterit 30 minutes plus tard, sans être sur de la nature de sa mission.

    6. 27.09.2011 10H30 : l’officier de liaison observa que tous les accès aux quartiers ayant connu des incidents sont bloqués par les forces de l’ordre. Dans son commentaire il indique qu’une manifestation se déroulant dans le quartier « Marocain » se deroulait avec jets de pierres mais qu’elle etait amicale vis à vis des voitures de la MINURSO.

    7. 13h à 16h des dizaines de « sahraouis » armés de pierres et de couteaux manifestant dans la rue et circulant à bord de vehicules pickup et faisant des signes de la victoire. L’officier indique l’absence des elements de la securité dans la rue. L’absence des forces de l’ordre est soit intentionelle et dans ce cas les forces de l’ordre ont sciemment laissé les sahraouis manifester pacifiquement. Si elle n’est pas intentionnelle, c’est que les forces de l’ordre ne disposent pas d’effectifs suffisants pour contrôler la vaste zone des incidents.

    8. 16h30 avec le deployement des forces de l’ordre, les « sahraouis » ont quitté les rues.

    9. Le RSSG arriva vers 16h50

    10. Conclusion : Le document indique que la volonté des population sahraouies a été longtemps inhibée et ces populations ont voulu montrer leur présence et leur desir d’avoir la liberté par des voies pacifiques. Il fait remarquer que cet incident peut connaitre l’escalade à tout moment.

    NB : le croquis accompagnant le document est tendançieux car il donne l’impression que la ville est divisée en deux groupes distincts. chose qui n’est pas vrai.

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    —– Mail transféré —–

    De : « amalcinq@yahoo.fr » <amalcinq@yahoo.fr>
    À : « LL_GERONIMO@yahoo.fr » <LL_GERONIMO@yahoo.fr>
    Envoyé le : Vendredi 30 Septembre 2011 10h01
    Objet : TR: note du 29 09 11


    A: news batimor
    Sujet: note du 29 09

    Traduction du rapport spécial
    de l’officier de liaison à Dakhla, Lt .Col Seongchan .période
    couvrant le 26 et 27 Septembre 2011.

    1.    Violence dans la ville de Dakhla

    La violence a éclaté le 25 sept.-11 après le match de football entre une equipe de la région de Casablanca et celle locale de Dakhla finissant par la défaite  de cette dernière (3-0).

    Durant la nuit du 25 au 26 sept, groupe de jeunes à pied et à bord de pickup ont jeté des pierres aux piétons, saccagés des voitures et heurtant les gens par leurs voitures.pas d’intervention des forces de sécurité.

    Dans la matinée du 26 sept, les forces de sécurité ont procédé à des contrôles routiers sur la grande avenue séparant les deux communautés.les violences ont éclaté durant les deux nuits du 25 et 26 sept.-11

    Le 27 sept, une démonstration sahraouie a débuté entre le Sahara Regency hôtel et le bureau du Wali. Pas d’intervention de la police excepté une protection passive.

    Entre le 27 et le 28 sept, pas de violence observée et la ville de Dakhla est contrôlée par les forces de sécurité. Des tirs ont été entendu le 26 sept, avion a survole la ville le 26 et 27 t C-130mouvement et atterrissage a été observé.

    Des combattants civils portaient des foulards et des habits de nomades et étaient armés de couteaux et de bâtons.

    2.    Description par ordre chronologique

    a.26 sept, 9h matin, un déploiement pas normal (armée ou forces de police) a été vu par l’officier de liaison faisant des paroles dans la ville.approx, 200 soldats ont été déployés le long de la route principale laquelle sépare les résidences des sahraouis et des nouvelles constructions de la communauté marocaine.

    b.10h du matin. La nuit dernière (25 sept) il ya eu des heurts entre les deux
    communautés à la suite du match de football. Un membre du UNCR nous a informé que la nuit dernière, il y avait eu des combats et couteaux entre les deux parties à cause du match mais il n’est pas sur exactement de ce qui s’est passé et nous a conseillé d’informer Laâyoune. Information d’un membre local de l’UNCR.

    c.10H20, nous avons rendu visite à l’officier de liaison de l’armée marocaine pour en savoir plus mais il nous a dit qu’il n’en avait pas vu qu’ils n’étaient pas en charge de l’incident. Remarque du LO, le LO marocain doit avoir l’information mais ne veut pas la divulguer. Nous avons besoin d’une autre source d’information, notamment haut gradé de la police.

    d.11h, patrole est retournée à l’hôtel et a avisé Laâyoune de la situation

    e.13h, quelques forces de police étaient en faction tout au long de la rue à coté royal palace à Dakhla portant des casques blancs et verts.(faits observes du toit de l’hôtel Sahara Regency) . LO remarque/ nous devons trouver une façon d’identifier ces forces de sécurité.

    f.16h30, 200-400 personnes se sont confrontes aux alentours des résidences et les forces de securite ont essayé d’interférer. Les émeutiers se jetaient les pierres les uns sur les autres, les véhicules ont participe violemment aux faits.1x avion Bell survolait en observation le lieu des heurts pendant 2h.(faits observés du toit de l’hôtel)Lo remarque/les forces de l’ordre n’étaient pas actives, elles regardaient calmement.

    g.17h, 07 femmes sahraouies et un homme sont venus à la réception de l’hôtel et nous ont demandé de rapporter les faits à haute autorité, il s’agit d’un décédé (Michan Mohamed Lamin Echeea, 25ans, sexe masculin, étudiant).ils ne se sentent pas en securite avec l’armée marocaine et avec les gens. Quand l’officier de liaison a promis d’informer les hautes autorités, ils sont repartis dans le calme.

    h.18h,il y a eu un bruit d’armes a feu(environ 200 balles venant de la région des résidences-130 paraissait observer du ciel parce que atterrissage 30mn plus tard mais on ne sait pas ce que était sa mission.

    i.27 sept.9hmatin, quand patrole est allée faire sa tournée, dans quartiers chauds, ils ont trouvé toutes les routes bloquées par les forces de securite.

    j.10h30, la patrole a observe 200-300 personnes se réunissant pour manifestation avec pierres et lances de fer dans leurs mains dans quartiers des résidents marocains5wakkalq et zahbaa) . Ils menaçaient les taxis locaux passants mais pas nous ; on a quitté les lieux rapidement. Lo remarques /ils ne nous étaient pas hostiles, ils nous saluaient.

    k.12h-13h, environ 100 femmes Sahraoui et adolescents ont manifesté devant le bureau du gouverneur pacifiquement. Ils étaient protégés par les forces de l’ordre.

    i.13h-16htoutes les rues étaient occupées par les manifestants sahraouis dont certains munis de pierres, couteaux et barres de fer. Patrole a observe vers 13h30 une douzaine de pickups civils partant de l’hôtel Sahara Regency vers l’aéroport de Dakhla.
    Dans chaque véhicule, 10-15 personnes se couvrant avec foulards, montrant des couteaux et faisant le signe de la paix. Pendant ce lapse de temps, il n’avait pas de forces de securite dans les rues.1530, les employés de l’hôtel nous ont recommandé de ne pas regarder par les fenêtres sinon les manifestants sahraouis peuvent venir et nous attaquer. LO remarque : les forces de securite marocaines n’étaient pas visibles dans la rue. Cela peut être intentionnel, dans ce cas, ils auraient laisse les sahraoui manifester en paix, ou pas intentionnel et dans ce cas, ils n’avaient peut être pas les moyens de couvrir toute la région.

    m.16h30 quand les forces de l’ordre ont commencé a occuper les rues, tous les sahraouis ont disparu.

    n.16h50, arrivée SRSG à Dakhla ; le calme est revenu dans la ville.

    4Déclaration d’un témoin (travailleur français)

    D’après un travailleur international, le 25 sept, dimanche à 23h, il a été témoin de conflits violents entre civils. Des locaux ont attaque d’autres avec leur voitures ; certains d’entre eux sont tombes par terre et les voitures leur sont passes dessus. Les locaux ont essaye de forcer sa porte et ont saccage sa voiture. D’après lui, il y aurait au moins 40 morts.

    Le 27 sept, beaucoup de sahraouis sont venus du désert essayant de pénétrer dans la ville mais ont été stoppes par les forces de l’ordre.

    5 conclusion

    D’après les faits observés et informations collectées des locaux, cet incident n’était pas planifié d’avance de part et d’autre mais a pris place par accident.les sahraouis ont été oppressés pendant longtemps et ont voulu montrer leur présence et leur souhait de liberté par une voie sans violence. Mais nous devons relever que ce genre d’incident peut être un catalyseur d’escalade vers une situation grave à n’importe quel moment.

    6 de point de vue sécurité

    Depuis le 27 sept, 19h, les lieux des émeutes ont retrouvé calme et stabilité ;
    LO: liaison officer: Lt Col. Seongchan Do /CMIO

    EO

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, MINURSO, 

     

  • Décryptage – Polisario et Maroc – Reprise des armes imminente !

    Après la mort du général Franco en 1975 et le retrait des forces coloniales espagnoles qui s’en est suivi, surtout grâce à l’action du Frente Popular para la Liberacion de Saguia el-Hamra y Rio de Oro (Polisario), le Sahara occupé par l’Espagne depuis 1884, est devenu le siège d’un conflit qui n’a toujours pas trouvé de solution, à ce jour.

    Le Royaume chérifien qui contrôle illégalement 80% du Sahara occidental, étendue désertique d’Afrique du Nord d‘une superficie de 266 000 km², situé entre la Mauritanie au Sud, l’Algérie à l’Est et le Maroc au Nord, ne cesse d’en revendiquer la souveraineté.

    En face, les forces de résistance sahraouie du Front Polisario sont quant à elles adeptes d’un référendum d’autodétermination, censé décider de l’avenir politique de ce Sahara espagnol inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU.

    Le référendum promis au peuple sahraoui dans le cadre de la décolonisation entériné en 1991 n’a malheureusement pas pu avoir lieu, malgré les médiations et pourparlers tenus au travers d’envoyés spéciaux désignés par différents Secrétaires Généraux de l’ONU depuis les années 80, aux fins de régler, en vain, le statut colonial de cette riche région africaine.

    Pourtant au mois de Mai 1975, à la demande du Maroc, l’ONU avait sollicité l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant le statut politique du Sahara espagnol dans la perspective du retrait espagnol. Moins de 5 mois après, la CIJ avait déclaré que « le Sahara occidental n’était pas terra nullius avant l’occupation espagnole. Bien que les liens historiques du territoire et de sa population avec le Maroc et la Mauritanie sont reconnus, ils sont jugés insuffisants pour que le territoire leur soit ‘rendu‘ ’’ .

    Le droit de la population locale à exercer son droit à l’autodétermination est ainsi avéré, et les revendications territoriales du Maroc rejetées. Une décision qui ne plait pas au Maroc qui va décider, au mépris du Droit International, d’envahir le Sahara Occidental en Novembre 1975…

    Pressée, l’Espagne se retire officiellement de la région et transfère l’administration du territoire, en toute illégalité au vu du droit international, au Maroc et à la Mauritanie le 27 février 1976. Le même jour, le Front Polisario déclare la création de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).

    En 1979, Le Front Polisario est reconnu comme le représentant du peuple sahraoui par la Résolution 3437 de l’Assemblée générale du 21 novembre. La même année le gouvernement mauritanien reconnait le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Mais toujours pas le Maroc.

    Ni le Secrétaire général de l’ONU, Javier Pérez de Cuéllar, ni l’envoyé spécial américain James A. Baker, ni le nouveau Secrétaire général Kofi Annan n’ont pu imposer une solution allant dans le sens d’un dénouement définitif du dernier conflit territorial d’Afrique.

    Le 10 Avril 2007, le Front Polisario soumet une proposition de solution politique, assurant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

    Le 11 avril 2007, le Maroc propose au nouveau Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon, une proposition de statut d’autonomie de la région du Sahara, soutenue par la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Espagne.

    Mais une fois encore, les négociations sans conditions auxquelles l’ONU appelait, n’ont pu aboutir, le Maroc butant sur la condition préalable d’abandon de sa déclaration de souveraineté sur le Sahara Occidental…

    Après 5 années, Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon, tente de faire sortir les négociations entre sahraouis et marocains de l’impasse. Il est déclaré persona non grata par le Maroc en 2015, après le rejet par Ban Ki-moon de la demande marocaine de changer de médiateur, accusé selon eux de partialité suite à la publication de l’un de ses rapports, demandant à Rabat d’améliorer la situation des droits de l’homme dans la partie du Sahara qu’il contrôle…

    En 2017, l’actuel Secrétaire général, António Guterres, nomme l’ancien président allemand, Horst Köhler, nouvel envoyé spécial en charge du dossier du Sahara Occidental.

    Ce dernier va pouvoir réunir la même table à Genève, le Front Polisario et le Maroc, avec les pays limitrophes que sont la Mauritanie et l’Algérie en Décembre 2018. Si les négociations n’ont pas été concluantes, elles auront tout de même marqué une véritable reprise des pourparlers.

    Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres n’a toujours pas trouvé de successeur à l’Allemand Horst Köhler qui a démissionné en mai 2019 « pour raisons de santé ».

    En réalité, Horst Köhler avait fait part à Antonio Guterres des restrictions que lui imposaient le Maroc et de son manque de liberté de mouvement l’empêchant d’avoir accès aux interlocuteurs locaux dans les territoires sahraouis occupés.

    « La Minurso n’a pas accès à des interlocuteurs locaux à l’ouest du mur de sable, ce qui continue de limiter sa capacité d’évaluer en toute indépendance la situation au Sahara occidental à des fins d’analyse ou de sécurité« , écrit le secrétaire général dans son rapport final sur la situation au Sahara Occidental, transmis au Conseil de sécurité.

    Pis encore, la récente rumeur de désignation du Ministre Slovaque des affaires étrangères Miroslav Lajcák, pressenti à cette mission sensible, n’a finalement pas eu lieu.

    Le Ministre des Affaires Etrangères du Maroc, Nasser Bourita, n’avait pas hésité à fustiger la candidature de Miroslav Lajcák, dont le profil déplaisait fortement au Royaume chérifien. Il faut dire qu’en tant que représentant de l’ONU et de l’Union Européenne (UE), Lajcák avait participé en 2006 à l’organisation du référendum d’indépendance du Monténégro…

    Les réalisations de cet ancien diplomate et homme d’État slovaque, risquent en effet fortement de contrarier le fantasme du royaume alaouite à « restaurer » un « Grand Maroc », tant on se dirige vers le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui que soutient le projet de décolonisation de l’ONU.

    Ayant tenté, avec peu de succès il faut le reconnaître, de réactiver l’archaïque Conseil des tribus sahraouies (Corcas) en l’associant à l’élaboration du projet d’autonomie pour contrer le Polisario, le gouvernement du Royaume chérifien se lance aujourd’hui dans une nouvelle action du fait accompli, une fois encore au mépris du droit international, comme en 1975…

    Alors que le Président algérien Abdelmadjid Tebboune avait demandé au Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, lors du sommet de l’union africaine tenu à Addis-Abeba en début du mois de Février 2020, de relancer le processus de règlement de la question du Sahara Occidental, le Maroc continuait de presser certains pays africains, moyennant avantages économiques et financiers, à ouvrir des représentations diplomatiques dans les territoires occupés, alors même qu’ils n’y comptent aucun ressortissant !

    De son côté, le Président nouvellement élu de l’Union Africaine Cyril Ramaphosa, et par ailleurs Président Sud-Africain, avait réaffirmé le soutien de son pays et de l’UA au peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination, dans le discours prononcé à l’ouverture des travaux du sommet d’Addis-Abeba, compromettant un peu plus les velléités marocaines sur le Sahara Occidental.

    Acculé, le régime chérifien sait que les résultats du référendum pourraient remettre en question la légitimité même du Roi Mohamed VI et déstabiliser de manière durable le Maroc, ce qui expliquerait d’ailleurs le soutien français et américain au plan d’autonomie proposé par leur allié.

    La survie du Makhzen dépend essentiellement du contrôle des territoires occupées du Sahara Occidental, dont une grande partie de la population, désabusée par tant d’années d’attentes, vit depuis près de 40 années dans des camps de réfugiés en Algérie. Ils sont aujourd’hui plus de 180.000 qui n’en peuvent plus de survivre grâce à l’aide internationale et aux espoirs d’un avenir paisible contrarié par le Maroc.

    Par la voix de Brahim Ghali, Secrétaire Général du Polisario et Président de la RASD, les sahraouis affirment que « La confrontation militaire avec le Maroc est plus que jamais envisageable », rajoutant que le Front « ne pouvait être impliqué dans aucun effort qui ne respecte pas pleinement » les droits sacrés « du » peuple sahraoui « à » l’autodétermination «, comme tous les peuples et pays coloniaux ».

    Aujourd’hui plus que jamais, le peuple Sahraoui s’impatiente et affirme devoir recourir à son droit aux armes si les instances internationales, l’ONU en premier mais l’UA également, échouent à faire valoir la légalité internationale. Ils en appellent la communauté internationale à « assumer ses responsabilités » en cas d’une confrontation militaire imminente avec le Maroc.

    Amir Youness

    Algériepart, 6 mars 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, front Polisario, ONU, MINURSO, territoire non autonome,