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Omar Hilale et son ancienne taupe au HCDH, Anders Kompass |
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Un document secret révèle les pratiques de barbouzes du Makhzen à l’ONU
Khider CherifAlgérie Patriotique, 28/03/2017Le hacker marocain Chris Coleman vient de poster sur son site un document explosif qui prouve que le Makhzen continue à utiliser des méthodes de barbouzes pour infléchir à son profit les positions de l’ONU à l’égard du conflit du Sahara Occidental. Chris Coleman révèle ainsi qu’en 2014, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a exercé des pressions sur Susana Malcorra et Kim Bolduc, respectivement chef de cabinet du secrétaire général de l’ONU et représentante spéciale du secrétaire général pour le Sahara Occidental et cheffe de la Minurso, pour les amener à accepter les «règles» du Maroc concernant les activités de la mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara Occidental. A l’époque, Rabat avait notamment paniqué à l’idée que les Etats-Unis, très offensifs sur le dossier sahraoui, parviennent à faire passer leur projet d’élargir le mandat de la mission au monitoring des droits de l’Homme, à l’instar des autres missions de paix onusiennes.L’ambassadeur du Maroc à l’ONU avait justement reçu pour ordre de Mohammed VI de faire bien comprendre, par quelque manière que ce soit, à Mme Bolduc – qui venait d’être nommée à la tête de la Minurso – de «ne pas compliquer sa mission en essayant de s’ingérer dans les questions des droits de l’Homme qui ne relèvent pas de son mandat». Dans le cas contraire, rapporte Chris Coleman, le Maroc s’était promis de lui mettre des bâtons dans les roues «jusqu’à compromettre sa mission».«Le Maroc est prêt à travailler, la main dans la main, avec Mme Bolduc et développer un partenariat fructueux avec elle pour la mise en œuvre du mandat de la Minurso, qui se limite strictement à la surveillance du cessez-le-feu, au déminage et à l’assistance logistique aux mesures de confiance», avait ajouté sur un ton menaçant le diplomate marocain dans le but de limiter le mandat de la Minurso.Omar Hilale a insisté également pour que «la question des droits de l’Homme reste dans les mains du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) où Anders Kompass, directeur des opérations et de la coopération technique, veille à ce que les rapports de cette instance soient favorables au Maroc et où le soutien de Mme Navi Pillat a été acheté moyennant le versement annuel d’un million de dollars comme contribution au budget du Haut Conseil au droit de l’homme de l’ONU».Comble des combles, le diplomate était allé même jusqu’à obliger la responsable de la Minurso pour que les réunions des missions des procédures spéciales aient lieu dans des bâtiments désignés par les autorités marocaines où ces dernières ont implanté des installations techniques pour l’écoute des conversations tenues entre les militants sahraouis et les envoyés onusiens. Omar Hilale avait notamment «déploré» que «des instructions aient été données de New York pour que les réunions des Procédures spéciales se tiennent désormais au siège de la Minurso». «Le Maroc s’oppose à une telle décision», avait-il martelé.Fort heureusement, et grâce à la mobilisation de la communauté internationale, ni l’ONU et ni la cheffe de la Minurso n’ont accepté l’ignoble chantage marocain. C’est ce qui conduira d’ailleurs par la suite Mohammed VI à expulser du Sahara Occidental occupé les composantes civile et politique de la Minurso. -
Sahara Occidental : Le Maroc veut imposer des limites à la mission de la MINURSO
En date du 3 septembre 2014, l’Ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, a organisé une rencontre avec Mme Susana Malcorra, Chef de Cabinet du Secrétaire Général et Kim Bolduc.La réunion tient à un mois de la désignation de Mme Bolduc le 31 juillet 2014 Représentant Spécial du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental et cheffe de la MINURSO. Celle-ci est restée bloquée à New York, le Maroc lui refusant l’entrée au Sahara Occidental pour entamer sa mission.L’objectif de cette rencontre était de dicter les conditions du Maroc sur le mandat de la MINURSO suite à la décision, un an auparavant, des Etats-Unis de proposer l’élargissement de son mandat au monitoring des droits de l’homme, à l’instar des autres missions de paix onusiennes.Le blocage marocain vise à imposer des conditions concernant le travail, le mandat et les prérogatives de la MINURSO surtout en ce qui concerne l’implication dans la question du respect des droits de l’homme au Sahara Occidental. Les propos de l’ambassadeur Hilale à ce sujet sont claires : » Mme Bolduc ne doit pas compliquer sa mission en essayant de s’ingérer dans les questions des droits de l’Homme qui ne relèvent pas de son mandat. Sinon, elle risque de se heurter à des problèmes et des difficultés qui vont compromettre sa mission. Elle n’aura aucune excuse de surprise en cas de ferme réaction des autorités marocaines », a-t-il dit.« »Le Maroc est prêt à travailler, la main dans la main, avec Mme Bolduc et développer un partenariat fructueux avec elle pour la mise en oeuvre du mandat de la MINURSO, qui se limite strictement à la surveillance du cessez-le-feu, au déminage et à l’assistance logistique aux mesures de confiance », a-t-il ajouté dans le but de limiter le mandat de la MINURSO.Il insiste pour que la question des droits de l’homme reste dans les mains du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme (HCDH) où Anders Kompass, Directeur des opérations et de la coopération technique veille à ce que les rapports de cette instance soient favorables au Maroc et où le soutien de Mme Navi Pillat a été acheté moyennant le versement annuel d’un million de dollars comme contribution au budget du HCDH. » La MINURSO n’a ni vocation, ni mandat pour s’occuper des questions des droits de l’Homme, que le Maroc traite avec le HCDH à Genève, dans le cadre d’un partenariat confiant et engagé », afirme-t-il.» Mme Bolduc doit s’engager à respecter le mandat de la MINURSO. C’est à cette condition qu’elle bénéficiera de l’appui et de la coopération des autorités marocaines », dit-il délattant la peur marocaine de voir la MINURSO surveiller les droits de l’homme ou menant des contacts avec la population civile sahraouie. -
Le Raz- le-bol britannique de la position contreproductif du Maroc.
Voci un extrait d’un compte-rendu d’une rencontre du Ministre délégué, Youcef Amrani avec l’Ambasadeur du Royaume Uni, reflétant le raz le bol des britanniques de la position contre productive du Maroc:- – « il y avait des divergences entre le Maroc et le Royaume Uni, mais également des positions qui se rejoignent, notamment en ce qui concerne le caractère intenable du statu quo ».
- – « dans le court terme il y aura une situation difficile à gérer. Nous comprenons la décision du Maroc de dire « enough is enough » », cependant, a-t-il ajouté, « à l’exception de la France, la décision inattendue et soudaine du Maroc a engendré beaucoup d’incompréhension, y compris au niveau du Groupe des Amis (GOF) et du Secrétaire Général ».
- « l’approche conflictuelle décidée par le Maroc est dans l’ensemble considérée comme étant dure et contreproductive. Il a également noté « qu’il est difficile de distinguer le SG et le Conseil de Sécurité de cette défiance concernant C. Ross ».
- L’Ambassadeur Tim Morris a qualifié « d’horrible (« awful ») l’aide-mémoire justifiant la décision du Royaume de retirer sa confiance à C. Ross ».
- « le Royaume Uni ne pouvait pas soutenir un tel document dans la mesure où il ne partage pas certains des arguments avancés, et que ledit document révèle par ailleurs une démarche scientifique défaillante ».
- « la situation sera difficile pour le Maroc sur le court terme et ce pour plusieurs raisons », en prenant soin de préciser : « « mais vous vous êtes mis dans cette situation tout seul, vous devrez donc traverser cette période difficile » ».
- Il a ensuite affirmé « Que les choses soient claires, nous allons soutenir le Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyé Personnel quoi qu’il fasse. Nous ne voulons surtout pas donner l’illusion que nous sommes d’accord ».
- Au sujet de la Minurso, …. « le Royaume Uni considérait qu’il devait y avoir une certaine flexibilité dans la mise en œuvre du mandat de la Minurso, notamment en ce qui concerne l’accès de la mission onusienne aux personnes résidant sur ce territoire.
- Il a ensuite déclaré « soutenir tous les rounds informels de l’Envoyé Personnel du SG, tout en « comprenant que cela devait mener quelque part ». Il a en outre précisé que « le Royaume Uni compte favoriser une approche équilibrée, « si vous êtes dans le jury, vous ne pouvez pas prendre partie ».
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Sahara Occidental : La France au Conseil de Sécurité (II)
Le 10 octobre 2014, Tudor Alexis, Conseiller Politique à l’Ambassade de France à Rabat demande un entretien avec Azzedine Farhane, responsable de la Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales au ministère marocain des affaires étrangères dans un contexte caractérisé par :– le conflit entre le Maroc et le Secrétaire Général– Nouvelle décision de retirer la confiance à l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occident, M. Christopher Ross.– Refus d’autoriser Mme Kim Bolduc, cheffe de la MINURSO de se rendre au Sahara Occidental pour accomplir sa mission après le départ de l’allemand Wolfgang-Weber.Le diplomate français souhaite s’enquérir de la position du Maroc à la veille de la réunion du Conseil de Sécurité du 27 octobre 2014.1. Selon la note marocaine du 10 octobre 2014, « 1) Paris souhaite avoir des informations sur les consultations entre le Maroc et les Nations Unies au sujet du processus de négociations, ainsi que la prise de fonctions de Mme Kim Bolduc, Représentante spéciale du Secrétaire Général pour le Sahara; 2)Paris s’interroge sur la position du Maroc, en l’absence d’informations sur l’état actuel des relations entre le Maroc et les Nations Unies, et en perspective du briefing de M. Chris Ross, Envoyé Personnel du Secrétaire Général, devant le Conseil de sécurité, prévu le 27 octobre 2014; 3) Paris souhaite qu’une solution soit trouvée à cette situation ».Selon la même note, apès avoir exposé ses explications au diplomate français, le responsable marocain a saisi l’occasion « pour souhaiter que la France puisse défendre, comme elle l’a toujours fait, la position du Maroc sur la base de ce qui précède, en prévision du briefing du 27 octobre prochain au Conseil de sécurité ». -
Communique du Conseil de paix et de sécurité de l’UA sur la situation au Sahara occidental
Source : CPSLe Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 668ème réunion tenue le 20 mars 2017, a adopté la décision qui suit sur la situation au Sahara occidental:Le Conseil,1. Prend note du rapport du Président de la Commission sur la situation au Sahara occidental [PSC/PR/2 (CDXCVI)], ainsi que de la mise à jour faite par le Représentant spécial de l’UA pour le Sahara occidental, l’Ambassadeur Tadesse Yilma. Le Conseil prend également note de la déclaration faite par la délégation de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) conduite par Son Excellence Mohamed Salem Ould Salek, Ministre des Affaires étrangères, ainsi que de celle faite par les Nations unies;2. Rappelle la décision EX.CL/DEC.758 (XXII) adoptée par la vingt-deuxième Session ordinaire du Conseil exécutif tenue à Addis Abéba, les 24 et 25 janvier 2013, demandant à la Commission de prendre toutes les mesures nécessaires pour organiser un referendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux décisions pertinentes de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) et des Nations unies, ainsi que la décision EX.CL/DEC.773(XXIII) adoptée par la 23ème Session ordinaire du Conseil exécutif tenue à Addis Abéba du 19 au 23 mai 2013, réitérant les décisions et prises de position antérieures de l’OUA/UA sur la situation au Sahara occidental et demandant au Président de la Commission de poursuivre ses efforts, y compris davantage de consultations avec les Nations unies et les autres parties prenantes internationales concernées;3. Rappelle en outre la décision Assembly/AU/Dec.559(XXIV) adoptée par la 24ème Session ordinaire de la Conférence de l’Union, tenue à Addis Abéba, les 30 et 31 janvier 2015, réitérant les appels du Conseil de sécurité des Nations unies aux Parties à continuer des négociations sans conditions préalables et en bonne foi, exprimant le plein appui de l’UA aux efforts de l’Envoyé personnel des Nations unies, saluant les mesures prises par la Présidente de la Commission pour assurer le suivi de la décision pertinente du Conseil exécutif et lui demandant de poursuivre ses efforts, afin de mobiliser l’appui nécessaire au processus sous conduite des Nations unies;4. Rappelle également la décision Assembly/AU/629 (XXVIII) adoptée par la 28ème Session ordinaire des chefs d’État et de Gouvernement tenue à Addis Abéba, les 30 et 31 janvier 2017, dans laquelle la Conférence a noté avec une profonde préoccupation l’impasse actuelle dans le processus de paix au Sahara occidental, a souligné la nécessité urgente de redoubler d’efforts pour faciliter le règlement rapide du conflit, et a réitéré son appel à l’Assemblée générale des Nations unies pour qu’elle détermine une date pour la tenue du referendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental et assure la préservation de l’intégrité du Sahara occidental, en tant que territoire non autonome de tout acte susceptible de la compromettre. Le Conseil souligne d’autres dispositions pertinentes de la décision de la Conférence relatives à l’exhortation du Conseil de sécurité des Nations unies à assumer pleinement ses responsabilités pour que la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) puisse de nouveau exercer ses fonctions, ce qui est indispensable pour la supervision du cessez-le-feu et à l’organisation du référendum au Sahara occidental , ainsi qu’ à trouver des réponses aux questions du respect des droits de l’homme et de l’exploration et de l’exploitation illégales des ressources naturelles du territoire, en particulier dans le cadre de l’important arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, le 21 décembre 2016, sur l’Accord entre l’UE et le Maroc signé en 2012 sur la libéralisation mutuelle des échanges de produits agricoles et de la pêche.5. Rappelle ses décisions antérieures sur la situation au Sahara occidental, à savoir le Communiqué PSC/PR/COMM/.1 (CDXCVI) du 27 mars 2015 (496ème réunion), Communiqué de presse PSC/PR/COMM.2 (DII) du 30 avril 2015 (503ème réunion) et le Communiqué PSC/PR/COMM (DLXXXVIII) du 6 avril 2016 (588ème), ainsi que son Communiqué PSC/PR/COMM (DCXVII) du 12 août 2016 (617ème). Rappelle également le Communiqué PSC/AHG/COMM.4 (DXLVII) adopté lors de la 547ème réunion du Conseil tenue le 26 septembre 2015, à New York, au niveau des chefs d’État et de gouvernement, dans lequel il a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à assumer pleinement ses responsabilités et à prendre toutes les mesures nécessaires pour régler rapidement le conflit du Sahara occidental et trouver une réponse efficace aux questions liées au respect des droits de l’homme et à l’exploitation illégale des ressources naturelles du territoire; -
M. Christopher Ross dans les notes confidentielles marocaines (2012-2014)
Synthèse des rapports et notes marocaines sur l’ambassadeur M. Christopher Ross*5 avril 2012 : Echéance d’avril : Dans son rapport, Ban demande de renforcer le mandat de la MINURSO*11 avril 2012 : Selon Hilale, Ross cherche un chef de la MINURSO capable de gérer la situation dans un « scénario d’élargissement de la MINURSO, insidieusement distillé dans le projet de rapport du SG » . Pour Hilale, cela « augure d’une timorisation programmée de la question du Sahara. D’où l’impératif pour notre pays de considérer toute modification du mandat de la MINURSO comme une ligne rouge et tout mettre en œuvre pour la déjouer quel qu’en sera le prix ».* 23 Mai 2012 : L’ambassadeur marocain aux USA, Rachad Bouhlal, s’entretient avec Mme Kate Wiehagen Leonard, du Morocco Desk auprès du Département d’Etat et dénonce « les dérives inacceptables du dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU et l’éloignement manifeste de M. Ross de la logique de neutralité et d’objectivité qu’il doit observer en tant que médiateur impartial ».*31 janvier 2013 : Arrivée de Ross à Genève. Entretien avec Mme Pillay et Athar Khan le 5 février. Anders Kompass se charge de dire à Mme Pillay d’éviter tout engagement de sa part sur un éventuel élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l’homme ou sur la création d’un mécansime indépendant au Sahara. Athar Khan « veille à ce que l’entretien porte uniquement sur la situation des populations des camps de Tindouf et qu’aucune discussion ne puisse être engagée sur le programme des CBM, afin de ne pas lui offrir l’occasion d’y interférer de nouveau », selon une note de Hilale.* 11 février 2013, Ross s’est déplacé à Genève où il s’est entretenu avec Mazin Abushanab, responsable du Programme des CBM au HCR. Il a voulu s’informer sur le déroulement du Séminaire de Faro, au Portugal.* 9 avril 2013 : réunion de El Othmani avec Ross : Ross a déclaré que l’objectif de sa visite dans la Région qui a compris les territoires occupés consiste à :- présenter sa nouvelle approche pour le règlement du conflit ;
- rappeler le contexte régional au Sahel qui nécessite une solution urgente du conflit;
- œuvrer à l’amélioration des relations bilatérales entre el Maroc et l’Algérie ;
- veiller à la relance de l’UMA et son apport possible à la solution du conflit du
Sahara.*19 avril 2013 : Ross dément l’info publiée par Lakome selon laquelle il a sifflé à John Kerry l’idée de demander d’élargir le mandat de la MINURSO et demande à Bourita d’arrêter ce genre de “désinformation”.*10 juillet 2013 : Entretien de Ross avec Mme Pillay à Genève. Celle-ci refuse de s’adhérer à l’idée d’élargir le mandat de la MINURSO aux droits de l’homme.*18 janvier 2014 : Ross déclare que les discussions porteront sur deux paramètres :- le compromis (l’accord mutuellement acceptable) et les modalités de réalisation de l’autodétermination.
- Il est important d’aller au-delà des deux propositions, d’utiliser leur contenu mais avec un nouvel emballage (« repackaging »)
- Dans un premier temps, des questions seront soumises aux parties, qui pourraient y répondre lors de la prochaine visite, prévue fin février/début mars 2014.
- Questions soulevées par l’Envoyé personnel ( Ces questions seront précisées par M. Ross et soumises par écrit dans les prochains jours) :
- Durant ces 5 années de processus, qu’aurait pu faire l’Envoyé personnel ? Est ce qu’il y a eu des opportunités qui ont été ratées ?
- Pour vous, quels sont les objectifs de cette médiation de l’Envoyé personnel ? Est-ce que la question du statut du territoire est toujours posée ? La question de la souveraineté est-elle tranchée ?
- Quels sont les parties dans ce conflit et quels sont les intérêts et besoins de chaque partie ?
- Quels sont les multiples moyens d’exercice de l’autodétermination ? Quelles sont les modalités concrètes à suivre en ce qui concerne l’exercice du droit à l’autodétermination dans le cas du territoire du Sahara ?
- Quel serait le contenu d’un Accord éventuel sur le statut du territoire ? Que signifierait, pour le Maroc, « une Autonomie la plus large possible »? Le Roi Hassan II avait souligné que, « à part le drapeau et le timbres tout est négociable» qu’est ce que cela signifie ?
- Quelles sont les séquences et les étapes à suivre pour avancer vers la solution politique définitive du conflit ?
- Quels seraient les garanties offertes par le Maroc et la Communauté internationale, pour attirer le Polisario à la table des négociations ?
- Quels sont les mesures d’accompagnement possibles pour favoriser la confiance (visites familiales à travers le mur) ?
* 20 février 2014 : Selon une note marocaine, voici les arguments à donner à Ross concernant l’autodétermination : -
Sahara Occidental : L’ambassadeur Ross a démissionné à cause des ingérences de la France
Paris était toujours une des escales de l’Envoyé Personnel de l’ONU pour le Sahara Occidental dans chaque tournée qu’il faisait dans la région. Le diplomate était conscient que la solution se trouvait entre les mains de la France et il voulait s’assurer du soutien de l’Elysée à ses efforts de médiation, mais il voulait, surtout, que la France réduise ses ingérences au Conseil de Sécurité pour que ce dernier agisse dans la voie d’imposer des résolutions décisives.
C’était peine perdue. A chaque rendez-vous du Conseil de Sécurité avec le Sahara Occidental, les responsables marocains contactaient leurs homologues français pour écouter leurs conseils et mettre au point un plan d’action pour contrecarrer toute résolution contre les intérêts du Maroc.Le hacker Chris Coleman vient de pendre sur le site Calameo des documents qui délattent la complicité de la France avec Rabat et ses ingérences qui bloquent toute la solution du conflit quadragénaire du Sahara Occidental.Dans ces lignes se trouve la véritable raison qui a poussé le diplomate américain à la démissionLe 16 avril 2012 à 16:43, Veronique Aulagnon, deuxième conseillère à l’ambassade de la France à Rabat remet à Farhane et Bourita le texte d’une « déclaration virulente du Polisario contre la France à NY ». « Par ailleurs, en complément de l’entretien entre Nasser Bourita et Ludovic Pouille, je voulais t’informer que Paris a redemandé cet après-midi des démarches immédiates dans les capitales des pays membres du groupe des amis à conduire. Le Ministre d’Etat devait en parler Willam Hague ce jour à 16H. Je te tiendrai informé dès que j’aurai un retour”, a-t-elle ajouté.DECLARATION DE PRESS d’ AHMED BOUKHARI
REPRESENTANT DU F.POLISARIO A L’ONU
» Malgré ses insuffisances, le rapport du SG sur el Sahara occidental peut être considéré, d’ores et déjà, comme étant une dénonciation en bonne et due forme du comportement inadmissible du Maroc vis-à-vis de la MINURSO laquelle s’est trouvée, de manière graduelle, dans une position insoutenable pour sa crédibilité, sa neutralité et, donc, pour sa capacité de mettre en œuvre le mandat qui lui a été conféré par la Communauté internationale en 1991 pour la décolonisation du Sahara occidental.
En dépit du forcing mené conjointement par le Maroc et la France pour changer ou atténuer la portée de certains paragraphes du rapport, ce dernier est et demeurera comme un appel au Conseil et à la communauté internationale pour qu’ils assument les responsabilités engagées depuis 1965 pour la décolonisation du dernier bastion africain sur l’agenda de L’ONU.
Nous, ainsi que des milliers de Français et Françaises, nous nous interrogeons sur les motivations de l’attitude de la France dans cette affaire, attitude qui dépasse toutes les bornes de la logique et du sens commun et qui va même à l’encontre de son orgueil national et prestige, et ce, en choisissant d’aller à contre-courant des principes sacrés des droits de l’homme et du droit à l’autodétermination d’un petit peuple pacifique et digne, qui est toujours soumis à une occupation militaire dénoncée comme telle par des multiples résolutions des Nations Unies.
En agissant de la sorte et à l’insu du peuple français et en contradiction avec ses obligations en vertu de la Charte de l’ONU, la France nous réitère le message, aussi grave que difficile d’être oublié par les générations sahraouies, d’avoir érigé en cause nationale l’oppression du peuple sahraoui.
C’est sur cette base que nous ne pouvons que dénoncer, une fois de plus, les agissements fébriles menées actuellement par la délégation française à l’ONU, visant à placer tous les obstacles et à mettre les bâtons dans les roues afin d’éviter l’adoption d’une Résolution sur le Sahara occidental, qui soit à la hauteur des responsabilités du Conseil et du message fort et clair envoyé par le SG dans ce qui reste de son rapport original. « .
New York 16 avril 2012Le soir, à 21:05, Mme Aulagnon envoie un autre email sous le titre de « Point sur la négociation » où elle remet à ses interlocuteurs (Farhane et Bourita) « la dernière version du projet de résolution, qui n’est pas encore bouclée en groupe des amis (problème sur OP 3 et 9 à cause des Britanniques; nous avons gardé comme monnaie d’échange nos deux propositions d’amendements sur la dynamique régionale et le recensement, non intégrés dans le texte). En revanche, on a surmonté les obstacles sur les droits de l’Homme et la visite de Ross ».Le lendemain, 17 avril 2012,à 16:59 Mme Aulagnon envoie un nouvea courrier sur « dernier état de la résolution » dont voici le texte :» Cher Azzedine,
Voici le texte négocié* en groupe des amis qui a été accepté par le Maroc. Seuls les Britanniques font toujours de la résistance: ils veulent « all interlocutors » à l’OP3.
Les tractations avec les Britanniques se sont poursuivies toute la matinée en marge des consultations du Conseil de sécurité qui viennent de se terminer. sans succès.
Les Américains n’auront sans doute pas d’autre choix que diffuser le texte sans accord. Mais notre RP estime que vous avez du soutien. Tous les Etats ont fait des déclarations favorables au Maroc, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Afrique du sud ».Source : Maroc Leaks
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Document confidentiel remis par Jean-Baptiste Natama aux marocains
Sahara Occidental : Document confidentiel remis par Jean-Baptiste Natama aux marocains
Encore une preuve de la collaboration du burkinabé Jean-Baptiste Natama avec le Maroc.Depuis son poste de directeur du cabinet de Mme Dlamini Zuma, M. Natama filtrait au Maroc des documents et des renseignements confidentiels sur l’activité de la présidente de la Commission Africaine et de l’Union Africaine et leurs efforts visant à résoudre le conflit du Sahara Occidental.Dans ce cas, il s’agit d’une lettre que M. Natama a remis au diplomate marocain Ouali Moha Tagma. La lettre a été envoyée le 14 août 2014 par l’Ambassadeur Yilma Tadesse, représentant principal de l’Union africaine auprès de la MINURSO à El Aaiun. Elle rapporte le contenu d’un article du journal de la DGED Quid.ma sur la nomination de l’ancien président mozambicain Joachim Chissano Représentant Personnel de l’Union Africaine pour le Sahara Occidental.« Cet article est évidemment le reflet de la visible rage marocaine suite à la nomination de l’ancien président Chissano Envoyé Personnel de l’UA et il semble inspiré par la déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères à propos de cette nomination. Écrire sur un évenement d’actualité est une chose mais s’engager dans un acte d’indécente diffamation en est une autre. Il est regrettable que le journal ait dû aller si bas en lançant des pareilles attaques contre la personne d’un des courageux combattants africains pour la liberté et l’un des dirigeants les plus dévoués de notre continent.Yilda précise que le pronostic du processus de paix pour le territoire reste toujours plus sombre que jamais, même après l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies en avril dernier de la résolution 2152 appelant les parties, entre autres, à « poursuivre les négociations sans conditions préalables … »Yilda note que la résolution du CS n’a pas été appliquée en raison du refus du Maroc d’autoriser la visite de l’Ambassadeur Ross, « ce qui a comme effet le blocage du processus de paix avec une autre impasse ».Il remarque que les deux tiers du temps consacré aux efforts diplomatiques de Ross se sont écoulés sans rien réaliser traînant le processus en arrière, ajoutant que si le Maroc dit que la question du Sahara Occidental relève des Nations Unies et n’incombe pas l’Union áfricaine, son blocage à la médiation de Ross prouve qu’il ne veut pas coopérer avec l’ONU non plus.A la fin, il propose que l’UA s’active en vue de pousser la communauté internationale à trouver une solution à ce conflit qui date de longue date.D’autre part, M. Natama a reçu chez lui le 15 juin 2014, le dénommé Mohamed Farahat, chef de la Division des Partenariats Régionaux au Minisère marocain des Affaires Etrangères. Ce dernier en a fait un compte-rendu (voir image suivante):Source : Maroc Leaks -
Des membres de la MINURSO demandent un titre de séjour au Maroc
Certains membres de la MINURSO originaires de l’Egypte et de la Syrie ont demandé l’octroi d’une carte d’immatriculation en tant qu’étrangers résidents au Maroc dans le but de pouvoir acquérir des biens immobiliers au Maroc, selon une note marocaine. A ce sujet, une réunion s’est tenue le 29 mars 2012 en présence de membres du MAEC, le Ministère de l’Intérieur, la DGED, la DGSN, la DGST.Selon la note, l’article 39 du SOFA stipule ce qui suit : « les membres de la MINURSO, ne sont pas d’avantage assujettis aux dispositions régissant le séjour des étrangers dans la zone de la mission, y compris en particulier les dispositions relatives à l’enregistrement, mais n’acquièrent pour autant aucun droit de résider ou d’être domicilié en permanence dans la zone de la mission ».« Le Bureau de Coordination a signalé toutefois que l’article 39 a été abrogé alors que la copie du SOFA du MAEC contenait bel et bien l’article 39. Le Bureau a été sollicité de vérifier la véracité de l’abrogation de cet article », ajoute la source.« A l’issue des débats, les participants se sont mis d’accord sur les trois dimensions qui sous tendent cette question :Une dimension politique : l’enjeu politique pour le Maroc n’est pas aussi important et risquerait de compliquer nos relations avec la MINURSO et même avec l’ONU ;Une dimension juridique : l’article 39 est très clair dans ses dispositions et devrait servir d’argument pour répondre aux sollicitations répétées de certains membres de la MINURSO ;Une dimension sécuritaire : les services sécuritaires ont des réserves sur l’octroi de cartes nationales au personnel de la MINURSO, compte tenu de la nationalité des demandeurs (Syrie, Egypte) » conclue la note.Source : Maroc Leaks -
Document confidentiel remis par Jean-Baptiste Natama aux marocains
Encore une preuve de la collaboration du burkinabé Jean-Baptiste Natama avec le Maroc.Depuis son poste de directeur du cabinet de Mme Dlamini Zuma, M. Natama filtrait au Maroc des documents et des renseignements confidentiels sur l’activité de la présidente de la Commission Africaine et de l’Union Africaine et leurs efforts visant à résoudre le conflit du Sahara Occidental.Dans ce cas, il s’agit d’une lettre que M. Natama a remis au diplomate marocain Ouali Moha Tagma. La lettre a été envoyée le 14 août 2014 par l’Ambassadeur Yilma Tadesse, représentant principal de l’Union africaine auprès de la MINURSO à El Aaiun. Elle rapporte le contenu d’un article du journal de la DGED Quid.ma sur la nomination de l’ancien président mozambicain Joachim Chissano Représentant Personnel de l’Union Africaine pour le Sahara Occidental.« Cet article est évidemment le reflet de la visible rage marocaine suite à la nomination de l’ancien président Chissano Envoyé Personnel de l’UA et il semble inspiré par la déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères à propos de cette nomination. Écrire sur un évenement d’actualité est une chose mais s’engager dans un acte d’indécente diffamation en est une autre. Il est regrettable que le journal ait dû aller si bas en lançant des pareilles attaques contre la personne d’un des courageux combattants africains pour la liberté et l’un des dirigeants les plus dévoués de notre continent.Yilda précise que le pronostic du processus de paix pour le territoire reste toujours plus sombre que jamais, même après l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies en avril dernier de la résolution 2152 appelant les parties, entre autres, à « poursuivre les négociations sans conditions préalables … »Yilda note que la résolution du CS n’a pas été appliquée en raison du refus du Maroc d’autoriser la visite de l’Ambassadeur Ross, « ce qui a comme effet le blocage du processus de paix avec une autre impasse ».Il remarque que les deux tiers du temps consacré aux efforts diplomatiques de Ross se sont écoulés sans rien réaliser traînant le processus en arrière, ajoutant que si le Maroc dit que la question du Sahara Occidental relève des Nations Unies et n’incombe pas l’Union áfricaine, son blocage à la médiation de Ross prouve qu’il ne veut pas coopérer avec l’ONU non plus.A la fin, il propose que l’UA s’active en vue de pousser la communauté internationale à trouver une solution à ce conflit qui date de longue date.D’autre part, M. Natama a reçu chez lui le 15 juin 2014, le dénommé Mohamed Farahat, chef de la Division des Partenariats Régionaux au Minisère marocain des Affaires Etrangères. Ce dernier en a fait un compte-rendu (voir image suivante):SOURCE : Marocleaks