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  • Maroc : Il se passe quelque chose au palais avec l’ex-princesse Lalla Salma – deuxième apparition après une année cachée

    Par Sonia Moreno

    L’ex-épouse du roi Mohamed VI a visité par surprise le centre régional d’oncologie de Beni Melal, entourée de mystère.

    L’ancienne princesse Lalla Salma (40 ans) est apparue en public pour la deuxième fois en quinze jours après plus d’un an de disparition, date qui a coïncidé avec le divorce du roi Mohamed VI (55 ans), comme annoncé par le magazine espagnol ¡¡HOLA! en mars 2018, et qui n’a pas encore été rendue publique au Maroc.

    Ce mercredi, elle a visité le centre d’oncologie de Beni Melal, construit en 2015 par la Fondation qui porte son nom pour la prévention et le traitement du cancer, qui accueille des patients atteints de tumeurs de différentes villes de Beni Melal et de Khenifra, comme a été signalé exclusivement le même jour par le portail numérique marocain Goud.ma.

    Bien que n’étant pas une visite officielle, elle a passé deux heures à discuter avec des patients âgés et on y voit également des images de l’ex-épouse du roi tenant un bébé tubulaire dans ses bras. En outre, « elle a interrogé de manière exhaustive les responsables sur les détails de l’institution et sur les services médicaux, psychologiques et matériels offerts aux patients », expliquent-ils dans le site digital Jadid24.

    Ce centre est spécialisé dans le diagnostic du cancer afin de promouvoir la prévention et la sensibilisation à cette maladie. Il est également axé sur la santé de la reproduction, ainsi que pour atténuer les souffrances et améliorer les soins en cas de tumeurs malignes. De même, des tests d’arrêt des tumeurs du sein et du col utérin sont effectués, et il existe une unité mobile pour effectuer des mammographies.

    La directrice de la Fondation Lalla Salma pour la prévention et le traitement du cancer a surpris les responsables et le personnel lors de « leur visite non officielle », selon plusieurs médias marocains réunis en arabe jeudi. Bien que la Direction de la santé de la région de Khenifra ait prévenu de leur arrivée. L’ancienne princesse était accompagnée de membres de sa famille dans une Mercedes blanche, sans protocole, mais sous surveillance stricte de la gendarmerie royale. Cela a été considéré comme une inauguration du centre car c’est la première visite qu’ils ont reçue depuis l’achèvement des travaux.

    Vêtu d’un costume beige et d’une veste croisée

    À cette occasion, Lalla Salma a de nouveau montré ses longs cheveux roux un peu lissés, rassemblés en une queue de cheval avec de longues boucles d’oreilles; elle portait un costume simple avec un pantalon, une veste beige croisée et un pull noir.

    La ville de Beni Melal est à un peu moins de 200 kilomètres de Marrakech, d’où est partie l’ex-princesse. C’est précisément dans les restaurants de la place Jamaa El Fna qu’elle a été photographiée le 1er avril avec sa fille Lalla Khadija en train de manger des escargots, plat typique du Maroc.

    Même le média digital Rue20, qui a publié ces trois premières images floues et lointaines de la princesse il y a dix jours à peine, a maintenant reçu à la rédaction sa photo avec l’équipe médicale.

    Nous devrions nous demander s’il s’agit du retour officiel de Lalla Salma car les informations ont été diffusées dans les médias marocains en arabe et dans au moins deux chaînes de télévision nationales, alors qu’au Maroc il n’est pas habituel de publier des sujets liés à la Maison royale sans le consentement de son cabinet. En outre, elle s’est laissée photographier ouvertement avec le personnel du centre oncologique à la fin de sa visite.

    En juillet, après huit mois sans traces de la princesse, des sources proches du palais royal de Rabat ont confié à JALEOS qu’elle était « sous surveillance dans un quartier résidentiel de la capitale marocaine après l’annonce de leur séparation ».

    Salma Benanni, nom de jeune fille de Lalla Salma, ne pourra pas se remarier car ils ne « consentiraient pas à ce que l’héritier Moulay Hassan ait un demi-frère », ont expliqué des sources diplomatiques. Il ne semble pas non plus possible pour elle de reprendre sa profession d’informaticienne. Cependant, après ces deux apparitions en public, il est probable qu’elle réalise une fonction sociale, quelque chose qui était interdit aux femmes des précédents monarques alaouites qui n’ont jamais paru publiquement sous le règne de leurs maris.

    Source : El Español, 13 avril 2019

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce, Salma Bennani,

  • Ils ont oublié le roi du Maroc – Dossier royal: jamais de roi ou de reine gay ?

    Cette semaine dans son dossier royal, Patrick Weber s’est interrogé sur la sexualité des têtes couronnées, après les soupçons d’homosexualité qui ont touché le candidat à l’élection présidentielle française, Emmanuel Macron.
    Une chose est sûre, Emmanuel Macron est doué pour la communication ! A l’occasion d’une réunion de son mouvement En Marche!, l’homme politique a tenu à mettre les points sur les ‘i’. Non, il ne mène pas de double vie. Non, il n’est pas l’amant de Mathieu Galet, le patron de Radio France. Non, il n’a pas d’hologramme. Et non, il n’a jamais rétribué son épouse pour quoi que ce soit.

    Macron s’est défendu des rumeurs avec humour, comme toujours. Il a réaffirmé son amour pour son épouse Brigitte et n’a pas fait référence aux soutiens d’un supposé très généreux lobby gay. En fait, Emmanuel Macron ne fait que subir des attaques souvent adressées aux hommes de pouvoir. Plutôt que de les attaquer sur le plan politique, il est toujours facile d’utiliser les ressources inépuisables de la vie privée. Et voilà maintenant qu’on lui reproche maintenant d’avoir fait appel à un chanteur d’opéra pour apprendre à poser sa voix lors des meetings. La bataille des boules puantes est bien ouverte.

    Emmanuel Macron n’est que l’un des ‘suspects’ d’amours gay dans la longue liste des hommes du pouvoir. Avant lui, il y eu pas mal de rumeurs et même quelques confirmations. Les lecteurs de Robin des Bois connaissent tous le roi Richard Cœur de Lion mais rares sont ceux qui savent que Richard était plutôt attiré par les preux chevaliers que par les gentes dames.

    Dans l’histoire de France, on pointe aussi le règne de Henri III, le dernier des souverains de la famille de Valois. L’histoire a retenu ses compagnons qui étaient baptisés mignons. On a un peu oublié que ces hommes constituaient la garde rapprochée du souverain qui était aussi très amoureux de sa femme Louise. Soupçons identiques pour le roi Louis XIII dont l’épouse a mis une vingtaine d’années avant de donner un héritier au trône. Et n’oublions pas Philippe d’Orléans, le frère de Louis XIV dont les amitiés masculines n’étaient un secret pour personne à la cour. Cela ne l’empêchait pas d’être un valeureux guerrier, au point de faire de l’ombre à son soleil de grand frère.

    L’étrange histoire du roi gay et marié

    En 1936, le règne éclair d’ Edouard VIII constitue une des pires épreuves vécues par la monarchie britannique. Le jeune homme a pourtant tout pour plaire. Il possède un physique avenant et sait se montrer charmeur. Élégant, sportif, il prend garde à sa ligne mais il possède aussi, d’après ce que l’on raconte, une belle descente. Quand il monte sur le trône, le nouveau roi présente le handicap de ne pas être marié. Pire… on le soupçonne d’entretenir des amitiés masculines et charnelles.

    La couronne s’accommode mal du célibat surtout s’il cache une romance aux allures très peu victoriennes. Le roi aime une Américaine, une certaine Wallis Simpson en passe de divorcer une deuxième fois. Un temps tenue secrète, la romance finit par faire la une des journaux. Il faut ajouter à cela des prises de position qui indisposent la classe politique, notamment en faveur des plus démunis. Il commence à se murmurer qu’Edouard VIII pourrait avoir des visées absolutistes d’autant plus qu’il ne cache pas une certaine fascination pour les réformes engagées par l’Allemagne nazie. La partie de bras de fer qui s’engage à propos de son mariage dépasse donc le cadre d’une affaire sentimentale.

    Événement rarissime dans la couronne anglaise, le monarque finit par abdiquer en 1936, l’année même de son sacre. Quelques mois plus tard, celui qui est devenu le duc de Windsor convole avec la sulfureuse Wallis Simpson. Dans la foulée, le couple entreprend un voyage en Allemagne au cours duquel il rencontre les dignitaires du régime hitlérien. La rupture avec la famille royale est consommée. Après la guerre, les Windsor vont mener une longue vie faite d’élégance, de mondanité et d’oisiveté. Jamais la couronne ne pardonnera à son souverain d’avoir renoncé à sa charge… et jamais plus on ne fera de référence (à haute voix) sur ses préférences masculines.

    Non, le prince Edouard n’est pas gay !

    Pas facile pour les cadets de la couronne de trouver leur place dans la vie active. Si le prince se contente de profiter de sa dotation, on lui reproche d’être oisif et s’il se lance dans les affaires, on l’accuse d’utiliser son nom et sa position pour se faire de la publicité. Ce fut notamment le cas pour le prince Edouard d’Angleterre lorsqu’il tenta de développer son business de producteur télé. Ce fut même d’autant plus difficile qu’il restait célibataire et qu’on lui reprochait d’être secrètement gay. Il faut dire que les naufrages matrimoniaux de ses aînés (Charles, Anne et Andrew) ne le poussaient pas à passer la bague au doigt.

    Hélas, l’annonce de son mariage n’a pas effacé tous ses problèmes. Certes, on a oublié les ‘accusations’ d’homosexualité mais les soupçons de conflit d’intérêt subsistent. Son épouse Sophie Rhys-Jones fut soupçonnée de se servir de son nouveau statut de princesse pour séduire une clientèle haut de gamme dans l’intérêt de sa société de relations publiques. Inutile de dire qu’elle a été obligée de renoncer rapidement à son business mais au moins son époux est-il rentré dans le rang !

    Des soupçons de princes gays jamais prouvés

    Tous les chroniqueurs royaux vous le diront, il y a mille et une rumeurs concernant l’homosexualité des princes. On vous parle d’un prince de Monaco vu en virile compagnie ou d’un prince de Belgique aperçu dans une boîte de nuit gay. Mêmes rumeurs concernant une princesse du rocher et ses penchants pour les femmes. On évoque la double vie d’un prince du Danemark et les préférences gay d’un prince néerlandais pourtant marié avec une femme. Et que dire d’un souverain du Cambodge qui serait porté sur les hommes ?

    A chaque fois, on vous explique qu’il y a des preuves… Que quelqu’un aurait vu le prince dans une situation ‘compromettante’. Qu’il existe des photos qui prouvent les assertions. Et pourtant… jamais rien ne vient ! Les sources ‘bien informées’ sont rapidement taries face à un élémentaire travail journalistique. Dès lors, il vaut mieux laisser courir les rumeurs, elles finissent toujours par se fatiguer les premières. Pour autant, on se dit qu’un coming-out royal aurait du style. Il ne resterait plus alors à Sa Majesté qu’à chanter ‘un jour mon prince viendra’… Pour le moment, quelques altesses se sont engagées en faveur de la cause gay comme jadis la princesse Diana ou aujourd’hui le prince William d’Angleterre, la reine Maximà des Pays-Bas ou encore la princesse Victoria de Suède. C’est déjà un début.

    Patrick Weber, chroniqueur royal RTL. Retrouvez-moi tous les soirs dans On Refait le Monde sur Bel RTL entre 18 et 20 heures.

    Siurce : RTL INFO, 9 fév 2017

    Tags : Maroc, Mohammed VI, homosexualité, royauté, gayeté, gay, homosexuel,

  • Au Maroc, le changement est difficile : la preuve par la TVM

    Après une constitution, finalement mi-figue mi-raisin, apportant beaucoup d’améliorations par rapport à sa précédente et capitalisant sur les acquis, beaucoup de marocains, enfin ceux que je connais peut être, s’attendait à ce que les choses changent.

    Les prémices d’une amertume, le conservatisme a la peau dure, ont déjà commencé lors de la campagne pour ladite constitution : des moussems (comprenez carnaval de mauvais goût), des hayaha (comprenez des gens payés pour faire de la « festivité politique »), des non-débats … ont envahi la scène nationale.

    A-t-on vraiment besoin de cela au 21ème siècle et surtout à un tournant historique où le pays s’accrochait, tant bien que mal, à dépasser les turpitudes et les mésaventures du « printemps » arabe et de passer, avec beaucoup de prudence ( J ) à une démocratie telle qu’universellement reconnue ( j’adore l’expression ) ?

    Au moment où plus de 99% des « forces » politiques ont approuvé le projet de constitution et le reste a tout bêtement boycotté le référendum, pourquoi tout ce folklore ? Il y a certainement des « poches de résistance » qui ont vu que leur « rôle » dans la nouvelle société allait être marginal, alors ont-ils eu l’immense intelligence à faire croire « à qui de droit » qu’ils sont indispensables ? Peu importe, il faut que nos « progressistes » s’essaient de comprendre, car si le là a été donné en cette période, les prémices ne sont pas de bonne augure ! Ne parlons pas de la cérémonie d’allégeance ou de la première séance des « dourouss hassanya » (causeries religieuse de Ramadan) où le ministre des habouss et des affaires islamiques tentait de faire le parallèle entre la démocratie et la bay’a ( allégeance ) !

    Pas plus loin que ce soir, en famille, je m’essaie de regarder notre auguste première chaine de télévision « al oula » (traduisez la première), baromètre de l’Etat et son « porte parole audiovisuel ». Voici les premières impressions du journal télévisé principal de ce jour:

    42 minute pour un journal télé est vachement beaucoup !

    Le Roi est toujours à la UNE des journaux télévision avec la même voix sordide qui accompagne en commentaire : « des actions qui dépassent l’égo pour aboutir à une bienfaisance collective multiservices suivant une approche collective apportant le bien-être … bla bla » (vous imaginez cette dissertation dans un journal télé au 21ème siècle !).

    Le Roi inaugure (et on nous montre les détails même de sa tournée avec les enfants) un espace pour enfants handicapés mentaux à Yaacoub El Mansour à Rabat ( bien sur avec tous les détails sur la superficie, le nombre de tables, de chaises, les financements, … )

    Le Roi inaugure un centre d’insertion socio-économique se basant sur le principe de la solidarité collective pour créer des activités lucratives … bla bla, toujours à Yaacoub Elmansour (toujours avec les mêmes détails « techniques » et non « techniques »).

    Après les images d’inauguration, un grand responsable de la fondation Med V (d’ailleurs, est-elle un établissement gouvernemental ou ONG ou quoi au juste ? #justeunequestion) pour la solidarité vient expliquer bien entendu, puis la voix magique revient pour donner des « explications complémentaires » en montrant des intervenants dans le projet.

    12 congressmen ont adressé une lettre au Roi que les réformes sociales et économiques sont importantes et apportent leur soutien au réformes lancées par le Roi.

    16mn30 pour les activités royales !

    Au même moment, Niny est toujours en prison, jugé par le code pénal, d’autres journalistes sont poursuivis pour « diffusion de fausses informations » concernant la relation du PAM et certains gouverneurs/Walis.

    Qu’est ce qui a changé depuis la promulgation de la constitution ? Finalement, il faut que le changement passe par les têtes de certains !

    Source : Des maux à dire

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, presse, RTVM,

  • Maroc : Les secrets du cabinet royal

    Par Souleïman Bencheikh

    Conseillers, analystes, stratèges : ils forment un gouvernement de l’ombre au service exclusif de Mohammed VI. Qui sont-ils ? à quoi servent-ils ? TelQuel perce le secret.

    Le cabinet royal alimente les rumeurs. On sait depuis toujours que la proximité du roi, entourée de mystère, fait des bavards. Elle alimente aussi les passions. A mesure que l’équipe de choc de Mohammed VI grossit, à mesure qu’elle vole la vedette au gouvernement, les mécontentements affleurent. Le sens commun met dans le même sac un Fouad Ali El Himma, dépêché au chevet de la scène politique, et des conseillers royaux mis à contribution pour la formation du gouvernement. Le résultat est le même : c’est l’oreille du roi qui fait droit. Les proches de Mohammed VI sont ainsi crédités d’un pouvoir immense, celui de faire et défaire les carrières, de lancer ou bloquer des réformes, au gré de leur influence. Mais derrière les quelques conseillers du roi, c’est toute une équipe qui travaille dans l’ombre, recrutée avec soin.

    Chasseur de têtes

    Avril 2007, dans les couloirs des grandes écoles parisiennes, la rumeur bruisse. Le petit monde des étudiants marocains est en ébullition, mais seuls quelques rares initiés se passent le mot : “Tu sais que le cabinet royal recrute ? ça t’intéresse ?” Profil recherché : un jeune bardé de diplômes, à la discrétion éprouvée et, bien entendu, monarchiste convaincu. Finalement, l’heureuse élue est une jeune femme de 25 ans, diplômée d’une prestigieuse école de commerce parisienne, riche d’une expérience de quelques mois en banque d’affaires. Pour son premier job au Maroc, Zineb a ainsi rejoint au cabinet royal une équipe permanente de 25 chargés de mission. Autour d’elle, des profils un peu plus traditionnels : beaucoup d’hommes, 45-50 ans en moyenne, qui ont souvent bourlingué avant d’atterrir dans le saint des saints.Yassine, la cinquantaine bien trempée, était chargé du recrutement de la perle rare. Il ne cache pas sa satisfaction : “J’avais un cahier des charges très clair. Au cabinet, nous avons besoin de profils d’excellence, des jeunes gens capables de sacrifier pour un temps leur vie de famille”. A l’entendre, travailler au cabinet royal serait un sacerdoce : “Beaucoup d’entre nous pourraient gagner bien plus dans le privé. Ce qui est intéressant dans ce boulot, c’est le sentiment de travailler sur des dossiers essentiels pour le pays”. Il ne compte plus les heures passées au bureau, les coups de fil tardifs, les déplacements de dernière minute… Mais en quelques années passées au cabinet, ce travailleur de l’ombre, sans doute une des têtes les mieux faites du royaume, a gagné en assurance : poignées de main par-ci, sourires par-là, Yassine est exactement à sa place. Même s’il n’a pas toujours le temps pour savourer : dans l’entourage du roi, nous explique-t-on, il n’y aurait guère de place pour l’autosatisfaction mal placée, on ne cherche que des profils discrets, souvent rbatis ou fassis, rarement casablancais. Petite berline (noire de préférence), costume sombre et ton mesuré, les membres du cabinet évitent de trop s’afficher. L’un d’eux confirme : “Nous évitons les profils hauts en couleur. En fait, nous avons deux mots d’ordre : retenue et sobriété. D’ailleurs, le cabinet royal ne fait rêver que parce qu’il est mystérieux. A l’intérieur, il n’y a rien de vraiment épatant”.Il n’empêche que, pour le commun des mortels, le cabinet, toujours associé au palais et à la cour, reste fascinant. Nombreux sont les petits ambitieux qui font courir le bruit qu’ils ont leurs entrées dans le cercle des collaborateurs du roi. Yassine sourit et concède : “Cette fascination m’amuse, oui, j’avoue”.

    Dans l’antre du loup

    La liste des membres du cabinet royal est pourtant connue, puisqu’ils sont nommés par dahir. Outre les six conseillers directement rattachés à Mohammed VI, on compte une grosse vingtaine de chargés de mission dont la hiérarchie est fixée par le roi. Restent les collaborateurs à temps partiel, qui sont souvent détachés auprès du cabinet par d’autres ministères. Ils seraient ainsi 100 à 150 cabinards à être concernés. A leur tête, Mohamed Rochdi Chraïbi, ami d’enfance du roi, joue le rôle officieux de directeur. Mais dans les faits, chaque conseiller a son équipe, plus ou moins étoffée.Abdelaziz Meziane Belfkih et Zoulikha Nasri sont les mieux lotis, peut-être parce qu’ils sont aussi les plus actifs ou, du moins, les plus visibles. Le premier a en charge des dossiers essentiels, avec plus ou moins de réussite. Il est par exemple fier d’avoir planché sur la réalisation du port de Tanger Med. Mais, concernant la question amazighe ou la réforme de l’enseignement, Meziane Belfkih n’a pas encore tiré son épingle du jeu. Zoulikha Nasri, venue du monde de l’assurance, s’occupe quant à elle des questions sociales. Elle chapeaute pour le compte du roi la fondation Mohammed V pour la solidarité. Dans une moindre mesure, Mohamed Moâtassim a aussi son domaine d’influence, lié à la politique. Réputé proche de Fouad Ali El Himma, il a participé à la formation du dernier gouvernement avant d’être épaulé par Meziane Belfkih. André Azoulay occupe une place à part. Conseiller depuis 1991, il a longtemps été très proche de Hassan II et du prince héritier, avant de perdre du terrain sous Mohammed VI. Il garde la haute main sur le festival gnawa d’Essaouira, ville dont il est natif, et reste indispensable pour son réseau international et ses amitiés américaines. Il est aujourd’hui le VRP du régime, constamment en déplacement, mais peu souvent aux côtés du roi. Les deux autres conseillers, Omar Kabbaj et Abbès Jirari, occupent pour le moment une place marginale dans l’entourage du roi.Car, dans l’antre du loup, les places sont chères. “Tout est question de positionnement. Il faut savoir ficeler un dossier car rien ne nous échoit par hasard. Avant qu’un conseiller prenne la charge d’un dossier, il doit se battre en amont”, explique ce proche du sérail. Tout serait ainsi question de forme plus que de fond, d’approche et de calcul plus que de courage et de sincérité. Déjà, Hassan II, en son temps, avait prévenu : “Les conseillers sont des collaborateurs dévoués qui me sont proches et me tiennent compagnie (…) ceux que je peux sans gêne recevoir même dans ma chambre à coucher, quand je suis encore au lit”. Le conseiller doit ainsi avoir toutes les qualités du bon courtisan (avoir de la conversation, savoir plaire au roi) sans forcément avoir un domaine de compétence spécifique. Sous Mohammed VI, le rôle et la place des conseillers au sein de la cour ont sans aucun doute évolué, ne serait-ce que parce que la plupart sont entrés au cabinet du temps de Hassan II et, à ce titre, ne font pas partie du cercle resserré des amis du roi, composé pour l’essentiel de ses camarades du Collège royal. Mohammed VI a ainsi changé quelques unes des habitudes du cabinet. Alors que Hassan II lisait ses discours dans leur première version, arabophone, les collaborateurs de son fils lui préparent un texte en français qui est ensuite traduit. L’intérêt est de dégager des idées fortes, des slogans qui se veulent fédérateurs, comme “monarchie exécutive” et “monarchie citoyenne”. “Les arabophones du cabinet royal ne peuvent pas penser à ce type de mots d’ordre”, s’amuse, un brin cynique, un chargé de mission.

    Gouvernement de l’ombre

    “C’est avec Hassan II que le cabinet royal a pris l’allure d’un shadow cabinet surveillant étroitement les activités du gouvernement, mais au début, il n’avait qu’un rôle réduit et officieux qui se limitait aux conseils et aux informations donnés par une poignée de collaborateurs discrets à un roi encore mal assuré dans ses nouvelles fonctions de chef de l’Etat”, écrit John Waterbury dans Le commandeur des croyants, la monarchie marocaine et son élite. (PUF, 1975). Historiquement, ce “shadow cabinet” est créé en 1950, sous la dénomination “cabinet impérial”. Le 7 décembre 1955, un dahir fixe sa composition : un directeur général, un directeur, un chef de cabinet, un conseiller et huit attachés. Soit 12 personnes, loin de la trentaine de membres permanents actuels. La chaîne des responsabilités est alors presque cartésienne, très hiérarchisée et le cabinet a alors toujours un animateur principal, un leader avéré. Dans les années 1960, le conseiller royal Ahmed Reda Guédira a ainsi cristallisé la rancœur des politiques, notamment parce qu’il était omniprésent sur la scène politique et médiatique. Même ses confrères au cabinet royal, à l’image de Abdelhadi Boutaleb, ne se sont pas privés de dénoncer (post mortem) sa propension à marcher sur les terres d’autrui.Mais sous Hassan II, le cabinet n’était pas encore ce qu’il est devenu. “Baptisé par les Rbatis le “garage”, ou la “pépinière”, le cabinet royal est une gare de transit entre deux ministères, pour les personnalités du régime”, écrivait Cubertafond en 1975. Mais depuis les années 1990, il n’est plus un point de chute, il est au contraire devenu l’aboutissement d’une carrière ministérielle, une sorte de cooptation makhzénienne des élites technocrates. Les gouvernements de Karim Lamrani et Abdellatif Filali ont ainsi permis à certains ministres de s’illustrer aux yeux du roi et d’être ensuite cooptés, à l’instar de Meziane Belfkih ou Omar Kabbaj. Cette évolution vers le recrutement de profils plutôt technocratiques au sein du cabinet royal a de quoi effrayer les milieux politiques. Etudiée à la lumière de la faible attractivité des partis, elle traduit aussi le peu d’estime dans lequel ils sont tenus.Les technocrates devenus conseillers ne constituent pas pour autant la première garde rapprochée du roi. Mohammed VI a un cercle d’amis dont ne font pas forcément partie les conseillers. Au premier rang desquels Mustapha Mansouri, patron de la DGED, Fouad Ali El Himma, et Mounir Majidi, secrétaire particulier. Rochdi Chraïbi peut, lui, être considéré comme la tête de pont du “groupe des amis” au sein du cabinet royal.

    L’Etat, c’est le roi

    La confusion entre ce qui relève des aspects privés de la monarchie (les amitiés et les affaires du roi) et ce qui a trait à l’intérêt commun (réformes, investissements) est une constante historique. Les va-et-vient sont ainsi incessants entre le secrétariat particulier (qui gère la fortune de Mohammed VI) et le cabinet (qui s’occupe des dossiers du roi), y compris des flux de numéraire. Le budget du cabinet royal est de ce point de vue intéressant : il n’est tout simplement pas du domaine public, noyé dans les 2,5 milliards de dirhams qu’engloutit chaque année la monarchie. Ceux qui évoquent le démembrement de l’Etat par le roi ont notamment à l’esprit la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), le Conseil supérieur de l’enseignement (CSE), et le Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH). Toutes ces administrations, auxquelles il faut ajouter trois fondations, sont rattachées au roi par le biais de ses conseillers et échappent au contrôle du gouvernement. Décision louable, en 2008, les budgets de la HACA et du CCDH sont, pour la première fois, passés sous le contrôle de la primature. Autres preuves de bonnes intentions, le consultant Hicham Chbihi a été chargé jusqu’en 2004 d’une mission de réorganisation du cabinet. Selon une source proche du dossier, les audits effectués à cette occasion n’auraient révélé aucun dysfonctionnement majeur. Les signes annonciateurs d’une plus grande transparence sont bel et bien là, même si l’oreille du roi ne se partagera jamais.

    3 questions à Mohamed Tozy (politologue)

    “Demain la transparence”On parle beaucoup du rôle et de la place des conseillers du roi dans le paysage politique marocain. Empiètent-ils sur les prérogatives du gouvernement ?Aujourd’hui, on ne peut pas dire qu’il y a une administration directe des conseillers royaux sur le gouvernement. Il n’y a pas de substitution formalisée. Par contre, on peut certainement parler d’influence, notamment dans les nominations, car les conseillers maîtrisent les voies de passage vers le roi.Est-ce une nouveauté ?C’est un débat ancien. De 1965 à 1967 par exemple, cabinet royal et gouvernement se confondaient : Hassan II administrait directement le pays. Sous Mohammed VI, la nouveauté, c’est que le rôle des conseillers est plus visible. Ils prennent la parole en public plus souvent et sont donc aussi plus exposés.L’influence des conseillers reste très obscure et le flou règne quant au budget alloué au cabinet royal. Dans ce cadre, peut-on parler de transparence ?Il est vrai qu’à la cour, les cotes montent et descendent très vite, un peu comme à la Bourse. Malgré tout, il y a un début de rationalisation, une forme de permanence qui assure aux conseillers un véritable pouvoir et les protège aussi quelque peu d’une éventuelle disgrâce. Quant au budget du cabinet royal, on ne peut que souhaiter que les dépenses publiques soient soumises aux mêmes contrôles, notamment celui de la Cour des comptes. Ce qui n’est pas encore le cas.

    Plus loin. Sésame, ouvre-toi

    Vitrine de la monarchie ou tombeau de ses secrets, le cabinet royal vit une transition difficile. Il subit de plein fouet la schizophrénie dont souffre le régime. Les conseillers en communication de Mohammed VI vantent les mérites de la transparence et de la bonne gouvernance, semblant rompre avec les pratiques d’un autre règne. Autoritarisme et dirigisme seraient désormais remisés au placard. Mais, dans le même temps, jamais le cabinet royal n’a semblé aussi omniprésent. Ses succès, les dossiers qu’il a ficelés et le crédit qu’il a engrangé auprès du roi mettent en relief les défaillances de l’administration marocaine, abandonnée aux luttes partisanes. Face à des ministres dépassés ou à la recherche de parachutes dorés, les conseillers du roi, dûment financés, avancent leurs pions : nominations, grands investissements et même réformes politiques, peu de choses leur échappent. Mais, pendant qu’on prône la méritocratie, ce sont les mêmes mécanismes de cooptation qui s’affinent et se développent, reposant toujours sur l’allégeance au trône. Alors qu’on loue les mérites de la gouvernance, les circuits décisionnels sont toujours aussi informels, et contournent encore les mécanismes ministériels. La transparence est érigée en dogme, mais le culte du secret perdure : “Le mystère est un attribut du pouvoir”, susurrent les éminences grises du régime. Que valent alors ces mots martelés comme des slogans : gouvernance, transparence, méritocratie, citoyenneté ?Fier des réalisations de son cabinet, mais fidèle à sa longue tradition d’omerta, le régime semble en fait osciller entre désir de montrer et culture du secret. Flash-back. Il y a un an, quelques semaines après la formation du gouvernement El Fassi, les conseillers Mohamed Moâtassim et Abdelaziz Meziane Belfkih montaient au créneau dans la presse pour expliquer leur rôle dans les nominations. Quelques mois plus tard, au moment de la parution du rapport annuel du CSE (Conseil supérieur de l’enseignement), le même Meziane Belfkih endossait sa casquette de président délégué du Conseil pour évaluer l’état de notre système éducatif. Mais, lors de ces deux seuls rendez-vous en un an, la communication des Moustacharine a été désastreuse : interviews de commande dans le premier cas et, dans le deuxième, mauvaise synchronisation médiatique avec le ministère de l’Education. Pour autant, les conseillers ne sont pas inaccessibles : désireux souvent d’apparaître sous leur meilleur jour, les Moustacharine peinent à se départir d’un silence que seul le roi a le pouvoir de briser. Jusqu’à présent bras armé de la “monarchie exécutive”, le cabinet royal ne pourra opérer le virage de la “monarchie citoyenne” sans entrouvrir ses portes.

    Souleïman Bencheikh

    Tel Quel, novembre 2008

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, palais royal, conseillers, Fouad Al El Himma,

  • Le roi du Maroc : « Oui aux juifs, non à ma sœur israélienne »

    Dans le but d’arracher le soutien des Etats-Unis à ses ambitions expansionnistes au Sahara Occidental, le Maroc compte exclusivement sur ses relations avec les lobbies juifs.

    Dans ce contexte, Rabat tente de projeter à l’extérieur une image d’un Maroc dont la communauté juive jouit d’un statu particulier. Une opération politique qui souvent se heurte avec la réalité : le roi du Maroc s’est autoproclamé « Commandeur des Croyants » et il tient aussi le titre de président du Comité Al-Qods. Mohammed VI tente de concilier les deux choses à la fois au risque de s’attirer les foudres des barbus qui gouvernent au Maroc depuis 2011 et qui refusent toute normalisation avec l’État Hébreu.

    Dans le but d’attirer la sympathie de l’Occidental, le roi du Maroc a toujours nommé des citoyens marocains de confession juive dans des postes gouvernementaux. André Azoulay est conseiller royal depuis l’époque de Hassan II et Serge Berdugo est ambassadeur itinérant chargé de la communauté des juifs marocains vivant à l’étranger.

    La monarchie marocaine compte sur ses relations avec les juifs pour sa survivance. Gràce à ces relations, Hassan II a pu éliminer son principal opposant à l’étranger, Mehdi Ben Barka, et construire au Sahara Occidental un mur de défense militaire de 2700 km de longueur.

    En dépit des nombreux services rendus par Israël au roi du Maroc, l’amour proclamé à la cause juive est vite démentie par la réalité. A titre d’exemple, son histoire avec une dame israélienne qui a déclaré être sa demi-sœur.

    Apparemment, dans les années 1950, parmi les nombreuses aventures sexuelles du prince Hassan il y avait Anita Benzaquen, nièce de Léon Benzaquen, figure de la communauté juive marocaine et futur ministre des PTT. De cette liaison, deux enfants sont nés : Hedva et Jacky. Ils ont émigré en Israël avec leur mère dans les années 1960.

    Le 19 août 2008, le quotidien israélien Yedioth Aharonot publiait dans sa une un article sous le titre de « Le roi et moi » avec une image de Hedva portant la photo du roi défunt Hassan II pour illustrer la ressemblance entre père et fille. Dans l’article, Hedva raconte l’histoire de la romance de sa mère avec Hassan II et déclare ne rien demander sauf rencontrer son demi-frère Mohammed VI et le saluer. Pour tenter de donner suite à cette demande, Yedioth Aharonot a, contacté Badreddine Radi, un fonctionnaire du ministère de la Communication à Rabat. Après « 24 heures de réflexion », dit le quotidien israélien, M. Radi a répondu que le Maroc « ne donnera aucune réponse officielle à ce récit ».

    Un épisode qui vient s’ajouter aux nombreuses histoires délirantes de la monarchie marocaine. On raconte que la mère de Hassan II était Abla Leglaouiya, une esclave qui appartenait au Pacha Legaloui. Il l’avait offerte en cadeau au roi Mohammed VI. Elle était déjà enceinte du prince Hassan.

    Selon plusieurs récits, Hassan II était un cocu consentant. Apparemment, il était au courant d’une relation entre l’une de ses femmes, Lalla Latifa, la « mère des princes », et son garde de corps Mohamed Mediouri. De cette relation seraint né l’actuel roi du Maroc Mohammed VI. Juste après la mort de Hassan II, Mediouri a épousé Lalla Latifa. Mohammed VI n’était pas d’accors avec ce mariage et les a condamnés à vivre en France, loin des rumeurs sur leur liaison.

    Mohammed VI, pour sa part, a épousé Lalla Salma, fille des Bennani, une famille d’origine juive convertie à l’Islam. Elle a largement contribué à améliorer l’image de la monarchie marocaine mais elle a fini par quitter le foyer conjugal royal à cause de l’homosexualité de Mohammed VI et sa grave maladie appelée Sarcoïdose.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Monarchie alaouite, Hedva Selaa, lobby juif, Hassan II, Anita Benzaquen,

  • Le roi du Maroc bloque une enquete sur sa fortune en Europe et accuse l’Algerie

    Le richissime souverain marocain, Mohammed VI, vient d’actionner les services pour tuer dans l’œuf une enquête que le quotidien français Le Monde s’apprêtait à publier au plus tard le 4 février courant.

    Le très sérieux quotidien parisien a, en effet, «ajourné» la publication d’un très gênant dossier portant sur les comptes bancaires de la famille royale marocaine à l’étranger. But avoué du Makhzen : «Des milieux franco-marocains et algériens, soutenus par une horde de « contestataires du royaume » sont impliqués dans ces investigations.»

    Comme à son accoutumée, le Palais royal n’hésite pas à pointer du doigt l’Algérie lorsque des journalistes français, américains ou britanniques prennent l’initiative d’enquêter sur la fortune du «roi des pauvres».

    Pour ce faire, il fait appel à des médias proches de la DGED (contre-espionnage marocain). Un site web marocain s’en prend violemment au quotidien français en des termes péjoratifs, qualifiant le travail des deux journalistes, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, de «pseudo-investigation».

    Et d’ajouter : «Les journalistes d’investigation n’ont rien trouvé d’exclusif, ni même d’assez consistant pour alimenter et donner un semblant de crédibilité à leur article.»

    Un hebdomadaire marocain tient à rappeler qu’«aucun extrait de l’article du quotidien français n’a encore été publié». Il faut savoir que la contestation au sein même du Palais a tendance à prendre des proportions importantes.

    Outre celle de Moulay Rachid, frère du roi, à qui on avait arraché le titre de prince héritier au profit de Moulay Hassan, le fils de 11 ans du souverain, il y a celle de Moulay Hicham, le cousin du roi, qui, selon les statistiques réunies par un média marocain, a fait l’objet de pas moins de 45 articles en l’espace d’une année, et neuf dans les 30 derniers jours.

    «Tous évoquent le fils de Moulay Abdellah en des termes péjoratifs et soulignent ses relations avec le journaliste d’un site opposé au Makhzen, le sportif et ancien détenu Zakaria Moumni, ses « machinations contre Mounir Majidi » ou encore ses fautes de français».

    « Plus riche que l’émir du Qatar, les ressources naturelles qu’offre le sous-sol marocain à M6 sont infiniment moindres que celles de l’émir, tout juste quelques «espoirs pétroliers» et des mines d’or », écrivait Régis Soubrouillard le 7 mars 2012 sur Marianne.

    «Sa fortune personnelle a pourtant doublé en cinq ans. Le budget de fonctionnement du Palais est deux fois supérieur à celui de l’Elysée alors que le PNB du pays est plus de 25 fois plus faible que celui de la France», indiquait l’hebdomadaire français.

    Le budget alloué à la monarchie marocaine est régulièrement en hausse et dépasse de loin celui de plusieurs grands ministères. Une ligne de crédit pharaonique qui échappe à tout contrôle, s’indignait de son côté un journal en ligne marocain.

    Rafik Bahri

    Où va l’Algerie, 9 fév 2015

    Tags : Maroc, Algérie, Mohammed VI, fortune, prédateur, roi des pauvres,

  • Plongée dans les pensées de Lalla Salma du Maroc

    Une femme frustrée, telle est la réalité de la belle Lalla Salma. En tant que telle, pour elle il n’y a rien de pire que la peur de vivre sa propre réalité.

    Condamnée à vivre enfermée chez elle, interdite d’exercer son travail d’ingénieure d’informatique, elle vit à moitié, se limite à respirer. En réalité, dans sa situation, elle meurt à l’intérieure d’elle-même.

    Fatiguée, impuissante, déçue. Elle ne se rappelle d’aucun moment heureux passé à côté de son ex-époux, Mohammed VI, le roi du Maroc. Pendant toutes ces années, le rêve de première dame s’est avéré un cauchemar. Les coups reçus sont tellement nombreux qu’elle n’a plus eu envie de parler. A plusieurs reprises, Mohammed VI et ses sœurs lui ont coupé les ailes qu’elle ne sait plus voler. On lui renié l’amour tellement de fois qu’elle ne sait plus si elle peut encore aimer.

    D’ambassadrice d’honneur de l’OMS et présidente de la Fondations Lalla Salma pour la maladie du cancer, elle est passé au néant. Elle se demande parfois si elle a encore le droit de respirer, mais l’air est tellement contaminé par l’amère expérience qu’elle a vécu, qu’elle a décidé de s’enfermer dans son monde à elle, le monde de la désillusion. Elle est devenue inerte, en mode rocher, sans aucun sentiment. Sa palette d’émotions est, maintenant, monochrome. Elle ne sent, désormais, que la haine et la rancune. Vers ceux qui l’ont engendrée et l’ont condamnée à vivre cette vie qu’elle ne veut pas vivre.

    Elle se demande parfois si elle mérite d’avoir épousé un homme incapable de lui combler sexuellement en raison de sa maladie et son orientation homosexuelle. Elle qui vient d’éteindre les 40 bougies de sa vie. Elle qui vient d’ouvrir les portes du printemps de son âge, qui vient d’arriver à l’âge adulte et sent l’immense besoin d’éprouver le plaisir charnel.

    Cependant, dans le fond de son âme, elle sent la chaleur d’une flamme, une petite voix qui lui dit que tout n’est pas fini, qu’un jour elle pourra encore aimer un homme vrai, qu’elle pourra connaître le bonheur à nouveau.

    La petite voix lui dit : « ne jette pas l’éponge, il ne faut pas succomber, un jour tu trouveras ce que tu cherches ». Tu dois tenir jusqu’à ce que ton fils ait l’âge de régner. A ce moment-là, il te rendra ta liberté et tu pourras enfin vivre comme tu l’entends ».

    Le roi du Maroc est gênée par la relation de sa mère avec le garde du corps de Hassan II. Selon de nombreuses sources, le véritabale père de Mohammed VI est Mohamed Médiouri. En raison de cela, il ne veut pas voir la mère de son fils dans les bras d’un autre homme. Non sans raison, il a voulu dissuader son beau-père de se rendre au Maroc. Au point de simuler une tentative d’assassinat.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma,

  • Lettre de Philippe Latteur au roi du Maroc pour demander la main de Lalla Soukaina

    Latteur Philippe A l’attention de Sa Majesté

    Le Roi Mohammed VI

    Palais Royal

    10 000 Rabat (Maroc)

    19 Décembre 2010

    SIRE,

    Votre Majesté ! Je viens en mon nom, demander la main de Son Altesse royale Lalla Soukaïna, votre illustre nièce aux qualités exceptionnelles.

    Espérant la rendre heureuse en accord avec les souhaits de son cœur.

    La première de mes considérations restera toujours son bonheur ; avant tout, c’est de son cœur, que je souhaite recevoir sa main.

    Votre Majesté ! Cette union sera celle du respect, d’un amour vrai absolu, unique, sincère, éternel et fidèle, majestueusement orchestré par le pur hasard du destin.

    Le jour le plus heureux sera pour moi quand vous m’aurez donné la permission de partagez les espoirs, les souhaits et les sentiments de nos cœurs.

    Je m’habituerai, en ce qui est de mes désirs et de mes opinions, à me ranger, en toute occasion, sur les idées de ma future épouse bien-aimée.

    J’accorde toute ma confiance dans la promesse d’un lien heureux, et forme les vœux d’un prochain bonheur inébranlable à votre nièce tant aimée.

    Votre Majesté peut trouver le gage de mes sentiments lié à votre belle famille.

    Je suis totalement convaincu que mon unique effort sera de m’enquérir de l’affection de votre nièce et en même temps l’amour du peuple Royaume du Maroc.

    Dans l’espoir de votre réponse, je vous prie de croire, Votre Majesté, en l’assurance de mes plus respectueuses salutations.

    Philippe-Jawad Latteur

    Source : Skynet

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Soukaina, Philippe Latteur,

  • L’opinion publique sur l’autorité religieuse du roi du Maroc

    Dans quelle mesure les Marocains perçoivent-ils favorablement le leadership étatique en matière de religion ou voient-ils le chef de l’Etat, le roi Mohammed VI, comme une source d’autorité religieuse?

    ANNELLE SHELINE examine ces questions dans le présent numéro, rédigé dans le cadre d’une étude de deux ans du Centre pour le Moyen-Orient sur l’autorité religieuse au Moyen-Orient.

    Le Maroc s’est efforcé ces dernières années de s’ériger en rempart contre l’extrémisme religieux: le gouvernement forme des femmes à servir de guides religieux, ou «mourchidates», pour lutter contre les messages violents; Depuis son lancement en 2015, le Centre de formation des imams a reçu des centaines d’imams d’Europe et d’Afrique pour étudier l’islam marocain. en 2016, en réponse aux atrocités de l’Etat islamique contre les Yazidis, le roi du Maroc a réuni des leaders musulmans réputés pour publier la Déclaration de Marrakech sur les droits que l’Islam garantit aux non-musulmans.

    De telles initiatives ont contribué à la réputation internationale du Maroc en tant que bastion de la tolérance religieuse sous l’égide de l’État.

    Mais dans quelle mesure les Marocains perçoivent-ils favorablement ce leadership étatique dans la religion ou voient-ils le chef de l’Etat, le roi Mohammed VI, comme une source d’autorité religieuse? Selon un sondage d’opinion mené par le Baker Institute en décembre 2017, les autorités marocaines les répondants considèrent le roi comme un chef religieux. Les conclusions corroborent la revendication du roi sur le titre de «commandant des croyants» et semble donc affirmer sa capacité à utiliser des justifications religieuses pour lutter contre la violence religieuse.

    Le roi Mohammed VI et les institutions religieuses de l’État affirment que le Maroc embrasse une combinaison de trois traditions islamiques: la branche maliki de la jurisprudence sunnite, la doctrine Ash ofari du rationalisme et la tradition soufie de l’Imam Junayd1. forme spécifiquement marocaine d’islam qui inocule le royaume contre l’extrémisme. Un des éléments les plus significatifs de l’islam marocain est la figure du commandant des fidèles ou «Amir al-Mu’mine», un statut détenu par le roi du Maroc qui prétend être un héritier du prophète Mahomet. La figure du commandant des fidèles est unique au Maroc; Aucun autre chef d’État musulman contemporain ne détient un titre similaire.

    Article intégral (en anglais)

    Tags : Maroc, Mohammed VI, monarchie alaouite, commandeur des croyants,

  • Les révélations de Wikileaks sur les rapports entre l’Algérie et le Maroc

    www.tsa-algerie.com – 2 décembre 2010

    L’obsession algérienne, propagande contre le Front Polisario et un alignement total sur les Américains

    par Lounes Guemache

    Soixante-dix pages de mémos diplomatiques émanant essentiellement de l’ambassade américaine à Rabat et couvrant la période entre 2005 et 2009. TSA s’est procuré les notes de la diplomatie américaine sur le Maroc, avant leur publication sur le site américain Wikileaks. Ces documents relatent notamment les conversations entre des responsables américains et des officiels marocains à Rabat : les ministres de l’intérieur et des affaires étrangères, les chefs des renseignements intérieurs et du contre-espionnage, de hauts cadres de l’Etat…

    On y trouve un peu de tout mais certains sujets reviennent régulièrement dans les échanges entre les Américains et leurs interlocuteurs marocains : la lutte contre le terrorisme islamiste au Maghreb et dans la région du Sahel, l’Algérie, la gestion de l’islam dans le Royaume ainsi que des sujets internationaux comme le nucléaire iranien -on apprend par exemple que Rabat était opposé à la bombe dès 2006 bien avant la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en 2009.

    Les documents mettent au jour l’obsession algérienne chez les responsables marocains. Dans leurs conversations avec les responsables américains, les Marocains mettent souvent en avant « le manque de coopération » des Algériens en matière de lutte contre le terrorisme dans la région. Ils imputent l’émergence d’Aqmi aux « échecs » d’Alger en matière de lutte contre le terrorisme. Une analyse que les Américains ne partagent pas. Selon eux, c’est au contraire grâce aux succès de l’Algérie que l’ex-GSPC a été contraint de s’associer avec Al-Qaïda pour créer Aqmi.

    Des responsables ont suggéré un lien direct entre le Front Polisario et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). On découvre aussi une implication plus importante qu’on pouvait l’imaginer de Rabat au Sahel. On apprend par exemple qu’en 2007, le Niger avait sollicité l’appui militaire du Maroc contre un groupe terroriste qui a pénétré depuis son territoire depuis l’Algérie. Pourquoi une telle demande n’avait-elle pas été adressée directement à l’Algérie ? Mystère.

    TSA- Algérie

    Quand les responsables marocains parlent de l’Algérie comme d’une menace

    par Yazid Slimani

    Dans leurs entretiens avec les diplomates et les responsables américains en visite à Rabat, les officiels marocains accusent les Algériens de mettre de la mauvaise volonté pour coopérer avec eux dans la lutte anti-terroriste. C’est par exemple le cas du Directeur général pour la surveillance du territoire (services de renseignements intérieurs), Abdelatif Hammouchi, Lors de la visite à Rabat de l’assistante du président américain pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend. « La coopération avec les Algériens est erratique affirme Hammouchi. Parfois ils nous fournissent de très bonnes informations et parfois on dirait qu’il s’agit d’impasse. Ces sont des partenaires difficiles, ajoute Yassine Mansouri (chef de la Direction générale des études et de la documentation, le service de contre-espionnage marocain, ndlr) », rapporte une note diplomatique du 31 juillet 2007, obtenue par TSA avant sa publication sur Wikileaks.

    Plus tôt la même année, le Directeur général des affaires bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères Youssef Amrani, avait ainsi « suggéré que l’émergence d’AQMI était principalement due aux échecs du gouvernement algérien », rapporte une note du 18 mai. Une position que ne partagent visiblement pas les Etats-Unis qui défendent la politique anti-terroriste de l’Algérie. A l’accusation de Amrani, un diplomate américain répond en effet que « le GSPC a été forcé de s’associer avec AQMI parce que le gouvernement algérien a réussi à le marginaliser ».

    Dans la même note, le diplomate américain constate que Khalid Zerouali, en charge de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur «s’est hérissé » lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme « un modèle » dans la lutte anti-terroriste en Afrique du Nord. Pour Zerouali, « le Maroc est beaucoup plus stable et sûr alors que je ne peux pas voyager d’Alger à Oran sans crainte ».

    Les documents de Wikileaks révèlent aussi que le Maroc soupçonne depuis longtemps l’Algérie de chercher à développer un programme nucléaire militaire. Une inquiétude rapportée notamment dans une note diplomatique américaine du 21 novembre 2006 transmise cinq jours après un entretien entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Omar Hilale et l’ambassadeur américain à Rabat au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Hilale affirme ainsi qu’ « un Iran doté de l’arme nucléaire serait un désastre pour la région et spécialement pour le Maroc. Cela provoquerait une course à l’armement dans la région et cela accélèrerait la poursuite de ce qu’il a décrit comme un programme nucléaire militaire algérien similaire même s’il n’est que naissant ». « Si l’Iran réussit, dans les dix ans, d’autres pays du Moyen-Orient auront la bombe et les Algériens suivront peu après, a-t-il dit », précise la note.

    Enfin, selon Rabat, si les relations bilatérales avec Alger ne s’arrangent pas, la responsabilité serait entièrement algérienne. Dans le mémo du 31 juillet 2007, les diplomates américains rapportent qu’après une visite à Alger, Fouad Ali Himma, adjoint au ministre de l’Intérieur leur a affirmé que « les efforts marocains répétés pour réduire l’abîme diplomatique ont été rejetés. Il a assuré avoir dit aux Algériens que le Maroc était prêt à rouvrir sa frontière et à prendre d’autres mesures pour rétablir la confiance, mais les Algériens ne nous ont jamais dit ce qu’ils voulaient », citent-ils. Il a attribué ce qu’il décrit comme l’intransigeance algérienne à l’écart générationnel et de mentalités entre les dirigeants des deux pays », rapporte la note américaine qui précise que Himma est un proche du roi Mohammed VI souvent considéré comme plus puissant que le ministre de l’Intérieur lui-même.

    TSA-Algérie

    En proie à de nombreux problèmes, l’armée marocaine est préoccupée par le Front Polisario et l’Algérie

    par Samir Allam

    C’est un portrait peu flatteur que les diplomates américains dressent de l’armée marocaine. Dans un câble classé « secret » daté d’août 2008 et révélé par le site Wikileaks, les diplomates américains en poste à Rabat évoquent une armée marocaine en proie à des problèmes de corruption, une bureaucratie inefficace, de faibles niveaux d’éducation dans ses rangs, des menaces récurrentes de radicalisation de certains de ses soldats, une marginalisation politique, des équipements vieillissants et un déploiement de la plupart de ses forces dans le Sahara occidental.

    Les effectifs de l’armée marocaine sont estimés à 218.000 soldats, selon le mémo de l’ambassade américaine à Rabat. L’armée de terre compte 175.000 soldats, 13.000 militaires composent la force aérienne est 7.800 sont dans la marine. La gendarmerie, qui « dépend directement du roi », compte 22.000 éléments. Le salaire moyen pour les militaires soldats est d’environ 2.000 dirhams (270 USD) par mois, note le mémo. Les officiers sont mieux rémunérés, avec un salaire de départ d’environ 6.000 dirhams (USD 850) par mois. « Avec des avantages tels que le logement gratuit, ces (salaires) sont raisonnablement compétitifs dans le contexte marocain », souligne le document.

    Le Sahara occidental constitue la principale préoccupation de l’armée marocaine. A une certaine période –que la note ne précise pas–, entre 50% et 70% des effectifs des forces armées marocaines étaient déployés au Sahara occidental.

    Sans surprise, l’autre préoccupation majeure de l’armée marocaine concerne l’Algérie. Selon le document américain, l’armée marocaine possède des « plans d’urgence » et effectue des simulations stratégiques pour contrer une possible attaque algérienne. Toutefois, l’armée marocaine ne dispose pas de troupes déployées le long de la frontière algérienne, selon le mémo. Les militaires marocains sont stationnés dans des garnisons situées à des centaines de kilomètres de la frontière algérienne d’où ils pourraient se déployer en cas d’incursion algérienne.

    Selon les diplomates américains, bien que la frontière entre les deux pays soit fermée et les relations froides, l’Algérie ne constitue pas une menace imminente pour le Maroc. Dans le cas d’une confrontation entre les deux pays, celle-ci aurait lieu via le Front Polisario, estiment-ils.

    Enfin, les Américains évoquent une solide coopération militaire entre les Etats-Unis et le Maroc. Mais les rédacteurs du document doutent des capacités du Maroc à acquérir des équipements militaires haut de gamme pour moderniser son armée. La cause ? Les coûts élevés de ces équipements ne sont pas à la portée des modestes moyens du royaume.

    TSA-Algérie

    Pour Bouteflika, la France tente de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc»

    par Sonia Lyes

    Les documents de Wikileaks, révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par les quotidiens El Pais (Espagne) et Le Monde (France), montrent des divergences de vues importantes entre Alger et Rabat au sujet du conflit au Sahara occidental. Des divergences qui viennent s’ajouter à la mésentente totale entre le président Bouteflika et le roi Mohamed VI.

    « Si je pouvais résoudre le problème je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis » . Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », a déclaré le président algérien lors d’une rencontre ». C’est ce qu’a déclaré en 2007 à Alger le président Bouteflika à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend.

    Les Français, confiera le président Bouteflika lors d’une autre rencontre relatée par des diplomates américains, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit ». Selon lui, « la France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ». Elle tente aujourd’hui de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».

    En février 2008, recevant un diplomate américain, le président algérien dénonce « le plan d’autonomie » voulu par Rabat à la place du referendum d’autodétermination au Sahara occidental. Pour lui, la proposition marocaine n’offre qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes ont d’avantage d’autonomie vis-à-vis d’Alger que ce que propose Rabat pour le Sahara occidental, a fait remarquer le président algérien.

    Une position réaffirmée, en novembre 2009, devant le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général William Ward. « Vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental ».

    TSA-Algérie

    A Alger, la CIA dispose de sa propre cellule de surveillance aérienne des groupes terroristes

    par Yazid Slimani

    Pour les Etats-Unis, l’Algérie est devenue ces dernières années le partenaire numéro 1 dans la lutte anti-terroriste au Sahel contre Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). C’est ce qui ressort des derniers documents diplomatiques révélés par Wikileaks. « Aucun pays n’est plus important que l’Algérie dans la lutte contre Al Qaida au Sahel et au Maghreb », affirme ainsi l’ambassadeur américain à Alger David Pearce dans une note du 6 janvier 2010, soit juste après l’inscription de l’Algérie sur une liste des pays à risque par l’Administration américaine pour la sécurité dans les transports.

    Les diplomates américains saluent l’intensité grandissante de la coopération politique, sécuritaire et économique avec l’Algérie. Mais ils se disent frustrés de la réticence des autorités algériennes pour partager leurs renseignements sur les groupes terroristes qui activent dans le pays et reprochent aux forces de sécurité de ne pas avoir transmis les informations qui auraient pu éviter les attentats de décembre 2007 contre les Nations Unies à Alger.

    La coopération dans le domaine du renseignement se fait aussi par l’intermédiaire d’une base active de la CIA qui possède sa propre cellule de surveillance aérienne des groupes terroristes armés sur le territoire algérien via l’Africom. Cette présence de la CIA en Algérie n’a été publiquement révélée qu’en 2009 après l’affaire Warren, l’espion qui avait violé deux algériennes après les avoir droguées.

    D’ailleurs un câble datant du 1er février 2009 publié ces derniers jours par le quotidien libanais Al Akhbar, révèle que l’Etat algérien a fait pression sur la presse pour qu’elle cesse de couvrir cette affaire. Deux jours après la révélation du scandale, « il avait complètement disparu de la presse. L’absence quasi totale de couverture dans la presse publique montre bien que le gouvernement préfère que cette histoire s’apaise », est-il rapporté dans le même mémo.

    TSA-ALgérie

    Bouteflika méprise Mohamed VI à qui il ne serrera jamais la main

    par Samir Allam

    Abdelaziz Bouteflika méprise le roi Mohamed VI. Et il l’a fait savoir aux Américains au cours d’entretiens au Palais d’El Mouradia, selon des documents du site WikiLeaks révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par le quotidien espagnol El Pais. Mais le président algérien a assuré à ses interlocuteurs que l’Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu’à la résolution du conflit au Sahara occidental, a expliqué le président Bouteflika.

    « Je ne serrerai pas la main du roi ». Le président Bouteflika a fait cette déclaration en juin 2006 à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger. Avant de décrire le monarque marocain comme « pas ouvert » et « sans expérience », selon la même source. Selon Abdelaziz Bouteflika, feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l’actuel roi, son plus ouverts. Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d’un match à Séville, en Espagne. « Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour », a-t-il déploré.

    Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Boutelika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à Alger, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc. Mais il ne croit pas à un dialogue avec le roi Mohamed VI.

    Les présidents Bush et Chirac ont essayé de rendre le président Bouteflika plus clément à l’égard du roi. Le président algérien a rappelé que le roi était encore un enfant quand lui-même était déjà un vétéran de la diplomatie. Mais le roi a fait subir un affront au président Bouteflika en annulant à la dernière minute une visite du premier ministre à Rabat. «Je ne suis pas Jésus, je ne vais pas tendre l’autre joue», avait alors déclaré Bouteflika.

    Tags : Maroc, Algérie, Wikileaks, Boutreflika, Mohammed VI, Sahara Occidental, France, Etats-Unis,