Étiquette : Mohammed VI

  • L’impunité homosexuelle du roi du Maroc (journal espagnol)

    – Entretemps, il persécute et emprisonne ses sujets pour avoir partagé sa propre orientation sexuelle

    – L’homosexualité au Maroc est punissable sous réserve de l’identité de la personne qui la pratique

    Source: canariassemanal.org, 14/02/2019

    Au Maroc, comme dans d’autres pays ayant l’Islam comme religion officielle, l’homosexualité est sévèrement punie. L’article 489 du Code pénal interdit la pratique de l’homosexualité avec des peines allant de trois mois à trois ans d’emprisonnement.

    La vérité est que cette considération à propos de l’homosexualité n’a pas été exclusive aux pays de religion islamique. En Espagne, par exemple, l’homosexualité a également été sévèrement punie, à la fois récemment et dans un passé lointain.

    Dans les périodes où l’Inquisition Catholique espagnole avait le pouvoir d’exercer son pouvoir en tant que tribunal autonome disposant de la pleine capacité de décider de la vie ou de la mort des citoyens, être surpris en train d’entretenir des relations homosexuelles risquait d’entraîner directement au feu du bûcher.

    Mais il n’est pas nécessaire de remonter de quelques siècles dans le temps pour voir à quel point la vie des homosexuels n’a jamais été simple. Pendant la dictature de Franco, ceux qui ont osé pratiquer ce que l’Église a appelé « le péché néfaste », les homosexuels ont été traités pénalement avec la « loi des paresseux et des escrocs », ce qui pourrait les entraîner en captivité dans des camps de concentration créés à cet effet.

    Sans aller plus loin, dans les îles Canaries, et plus particulièrement dans l’île inhospitalière de Fuerteventura, les autorités franquistes ont installé un camp de concentration où les prisonniers homosexuels étaient forcés de purger leur peine avec des travaux forcés.

    L’homophobie n’a donc pas été seulement une caractéristique attribuable aux sociétés affectées par l’Islam, mais la culture religieuse judéo-chrétienne était encore plus dure et cruelle envers eux que les pays de religion musulmane.

    MOHAMED VI OU L’HOMOSEXUALITÉ NON PUNISSABLE

    Cependant, il convient de souligner que la persécution légale des homosexuels au Maroc n’affecte que certains d’entre eux. Il y a d’autres homosexuels dont le statut social les libère des peines qui ne s’appliquent qu’aux pauvres. Un fait qui montre que la « condition de classe » de l’homosexuel détermine également la rigueur de la peine qu’il doit recevoir.

    Nous allons apporter des explications. Un livre récemment publié en France est impossible à trouver dans le royaume du Maroc. Son titre est « Mémoires d’un soldat marocain ». Son auteur est Abdelilá Issou, ancien officier de l’armée marocaine, formé à l’Académie militaire royale de Mekinez. Issou est aujourd’hui exilé en Europe.

    Dans son livre, Issou, outre une description détaillée de la corruption existant dans les dômes de l’armée et du gouvernement marocain, indique que les flirts homosexuels du monarque actuel Mohammed VI sont largement connus depuis longtemps par les hautes classes du pays.

    « Que Mohamed VI ait eu des relations homosexuelles fréquentes depuis qu’il était prince, c’était un secret de polichinelle qui circulait au Maroc. Dans les salons aisés de la bonne société de Rabat et de Casablanca, on en avait déjà parlé pendant les dernières années du règne de Hassan II. Les gens savaient qu’il allait bientôt avoir à faire à un « commandeur des croyants » atypique, une véritable première au Maroc « .

    Selon le récit d’Abdelilá Issou dans son livre « Mémoires d’un soldat marocain », l’amoureux du roi était Alaoui, un «petit-fils d’un esclave noir ayant servi dans le palais (les descendants de ces esclaves vivent encore, en état de semi-esclavage, dans la ville royale de Touarga, municipalité à statut spécial appartenant à la préfecture de Rabat, situé dans le Méchoaur). Abderrahmane était l’ami et le camarade de jeu du jeune prince, plus tard l’un de ses confidents et compagnon de sorties nocturnes, mais nous ne trouvons aucune trace dans les annales officielles vue la relation embarrassante avec le palais ».

    Tel que rapporté par Issou dans son livre, Alaoui et l’auteur ont coïncidé 1995 à Tanger, où Alaoui avait été affecté à la gendarmerie. Un soir, les deux ont partagé des boissons et des discussions dans un bistro de la ville. Au fur et à mesure que la nuit avançait, l’alcool commença à faire effet et sa langue se libérait.

    « Il m’a laissé comprendre que sa relation avec son grand ami n’était plus aussi bonne et que c’était en raison de certains rapports confidentiels, dont il n’a pas expliqué la nature, que le ministre de l’Intérieur de l’époque, le tout-puissant Driss Basri, avait présenté au roi Hassan II. Quelques heures plus tard, son chauffeur est venu nous chercher et ils m’ont déposé dans le phare de Malabata. Je ne l’ai plus revu ».

    Et voilà, au Maroc comme dans d’autres parties du monde, la « condition de classe » d’un homosexuel est également un facteur déterminant au moment d’être persécuté ou non. Cela montre que, chez les homosexuels, il en va de même pour les femmes, les Noirs, les Gitans, les Juifs … ou avec le reste des êtres humains. L’appartenance à l’une ou l’autre classe détermine la manière dont vous serez considéré par ceux qui contrôlent le pouvoir politique, judiciaire et économique.

    Ce type de discrimination raffinée n’est pas une caractéristique exclusive des pays arabes. Aujourd’hui, nous pouvons savoir, grâce à des recherches historiques, que certains des inquisiteurs espagnols des XVIe et XVIIe siècles ont envoyé au feu du bûcher des homosexuels présumés et gisaient simultanément avec les enfants d’autels à leur service dans les appartements monastiques austères.

    EDGAR HOOVER, LE CHEF HISTORIQUE DU FBI, PERSECUTAIT AVEC ACHARNEMENT CEUX QUI PARTAGAIENT SES MÊMES PRÉFÉRENCES SEXUELLES

    Ou plus récemment, il y a à peine 60 ans. Au cours des persécutions anticommunistes contre le maccarthysme dans les années 1950, Edgar Hoover, l’héros historique de l’extrême droite et indiscutable chef du FBI, au même temps qu’il se démenait en vue de concocter des pièges sophistiqués contre ses ennemis politiques en les accusant d’être homosexuels, lui, derrière les portes, n’hésitait pas au moment d’exercer son homosexualité avec son second de bord au Federal Bureau of Investigation, Clyde Anderson Tolson.

    En synthèse et pour résumer l’idée centrale de cet article. Autant au Maroc que dans la plupart des pays d’Occident et d’Orient, il existe un phénomène social ahurissant. Il y a des homosexuels distingués auxquels toute la société et ses médias peuvent rendre un hommage respectueux et admirer, en louant même leurs préférences sexuelles. Simultanément, il y a aussi d’autres homosexuels, qui sont communément considérés comme de simples « pédés de merde », sur lesquels retombe lourdement le poids des lois ou de la discrimination sociale.

    Comme vous pouvez le constater, tout est réduit à la question élémentaire de la classe sociale à laquelle on appartient.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, homosexualité, homosexuel, classe sociale, discrimination, Islam, homophobie,

  • Maroc, la maîtresse docile et soumise de la France

    Selon l’ancien ambassadeur de France aux Nations Unies et à Washington, Gérard Araud, le Maroc est une «maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre».

    Le diplomate français, aujourd’hui à la retraite, a fait cette déclaration en 2011 lors d’une rencontre avec le célèbre acteur espagnol Javier Bardem qui réalisait à l’époque son documentaire sur le Sahara Occidental titré « Enfants des nuages, la dernière colonie ».

    Le dictionnaire définit le mot maîtresse comme « femme qui s’est donnée à un homme hors mariage ». Cet homme est son amant, un homme généralement marié qui n’entretient pas des sentiments d’amour à l’égard de sa maîtresse.

    Autrefois, le mariage se constituait sur des bases économiques ou politiques, où l’amour était souvent absent. Alors, l’homme cherchait une maîtresse comme un prolongement naturel du mariage et un exutoire de sexualité masculine parfaitement toléré. Mais pas de symétrie pour l’épouse qui était dénigrée et ostracisée, si elle prenait un amant.

    Dans un couple marié, les liens entre l’homme et la femme sont profonds notamment s’ils partagent des enfants. Alors, leur relation devient une relation de dépendance. L’homme ne sait plus se passer de son épouse et viceversa. Mais, dans cette relation, la sexualité perd en intensité, ce qui entraine une situation corrosive, irritante et inconfortable. C’est à ce moment-là qu’il commence à penser qu’une maîtresse est indispensable pour assouvir ses instincts animaux.

    Ces aspects caractérisent les relations entretenues entre la France et le Maroc. Paris étant obligé à défendre ses milliers d’entreprises installées au royaume de Mohammed VI, mais qui ne prend plus son pieds en raison de l’économie moribonde du royaume et le Maroc qui a besoin du soutien de la France au Conseil de Sécurité pour s’épargner toute résolution qui ne lui offre pas le territoire du Sahara Occidental sur un plateau d’argent.

    Leur relation est telle que lorsqu’un président français visite l’Algérie, l’état d’alerte est déclaré au Maroc. Une situation qui a poussé le premier ministre français Jean-Marc Ayrault à rassurer ses alliés marocains en rappellant que toute relation de la France avec le Maroc n’est pas forcément au détriment des relations avec Rabat.

    La dépendance de la France est arrivé au point que le roi du Maroc, après chaque élection française, s’installe dans son cháteau de Betz dans le but d’arracher une rencontre avec le nouveau locataire de l’Elysée. Ce dernier doit rassurer la maîtresse pour éviter des scènes de jalousie.

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, Algérie, Macron, François Hollande, maîtresse, Gérard Araud,

  • Photo : Citoyen mange de la poubelle au Maroc le premier jour du Ramadhan

    Alors que le roi du Maroc occupe une haute position dans le ranking des rois les plus riches du monde, avec une fortune estimée à 6 milliards de dollars, selon le magazine américain Forbes, dépassant largement l’Emir du pétrole de Qatar, des milliers de citoyens marocains sont condamnés à se nourrir des poubelles, de la nouttiture jettée par ceux qui ont éte favorisés par le système corrompu.

    Ce système qui se trouve à l’origine du soulèvement populaire dans la région du Rif et qui a conduit près de 400 activistes rifains à la prison dont certains ont été condamnés à des peines de 20 ans de réclusion. Pour la simple raison d’avoir dit non à la misère, l’injustice et la corruption.

    Hier, Mouhcine Fikri a été écrasé par la benne du camion de la poubelle, aujourd’hui un citoyen a été photographié alors qu’il mangeait de cette poubelle. Des scénarios qu’on ne trouve au Maroc, où le peuple est abusé avec le soutien de la France, qui de la patrie des droits de l’homme est passée à patrie des pillages des peuple africains. Ses sociétés, en partenariat avec celles de Mohammed VI monopolisent l’économie au Maroc et obligent la population à une situation de précarité honteuse.

    Voici un marocain qui se nourrit de la poubelle le premier jour du Ramadhan sacré au moment où les médias du pouvoir diffusent les images du roi en train de distribuer le panier de la honte et tourne le regard vis-à-vis du Maroc profond où le martyre est le pain quotidien du citoyen lambda.

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, Ramadhan, misère, pauvreté, poubelle,

  • Mohammed VI retourne au Maroc pour distribuer le panier de la honte

    « Le roi du Maroc retourne au Maroc pour distribuer le panier du Ramadhan ». C’est ainsi qu le site Hespress a titré son article dans le but de présenter ce retour comme un geste de générosité de la part du roi du Maroc envers son peuple. Ce panier de la honte constitué de 10 kg de farine, 2 pains de sucre (4kg), 5 litres d’huile de cuisine et 250 grammes de thé, dont la valeur ne dépasse pas les 122 DH par panier.

    En réalité, le financement de ce panier vient de la sueur du contribuable. Le citoyen paye et c’est le roi qui en s’en vante de cette médiocre opération qui illustre la précarité de la situation sociale d’une grande majorité du peuple marocain. Ainsi le contribuable mamrocain finance une opération visant à édulcorer l’image du roi auprés du citoyen lambda dépassé par les événements.

    Le roi du Maroc offre ce panier comme solution circonstancielle au lieu d’oeuvrer pour une solution permanente moyennant un programme de développement économique et social qui sortirait les citoyens du besoin de ce panier qui n’est même pas suffisant pour nourirr une famille pendant une semaine.

    Une opération de marketing interne au lieu de réformer la caisse de compensation et au lieu d’une solution durable et cŕedible.

    Il y a lieu de rappeler que ce panier a été la source d’un malentendu entre Mohammed VI et l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika. Lors de la distribution d’un lot de logements, une dame a sorti des youyou de joie. Bouteflika lui a répondu : « Oui, Madame, vous pouvez vous réjouir, ceci n’est pas de la harira ». Il y faisait référence à la harira que le roi du Maroc distribuait.

    Le président algérien a, ainsi, mis en exergue le carctère ridicule de ce geste qui ne sert qu’à l’image d’un roi qui a affamé son peuple suivant l’enseignement de son père : « affame ton chien, il te suivra, engraisse-le il te mordera ».

    Tags : Maroc, Mohammed VI, panier du Ramadhan,

  • Officiellement, Lalla Salma, toujours l’épouse du roi du Maroc

    Salma Bennani, princesse Lalla Salma depuis son mariage avec le roi du Maroc continue d’être officiellement l’épouse de Mohammed VI. Aucun communiqué de la justice n’a annoncé son divorce.

    Cependant, son histoire a fait couler beaucoup d’encre en raison de sa disparition de presque deux ans. Les marocains, la presse, le prince Harry et son épouse et les rois d’Espagne se sont posés des questions sur sont sort. Au niveau international, la princesse avait un aura très particulier, l’OMS l’avait déclarée ambassadrice d’honneur en raison de ses efforts dans le domaine de la lutte contre le cancer et en faveur des patients qui souffrent de ce mal. En effet, la princesse est impliquée auprès de patients atteints de cancer depuis des années et a même fondé sa propre fondation en 2005 pour lutter contre cette maladie.

    Comme si de rien n’était, selon certains médias, dernièrement, elle a été aperçue deux fois dans les dernières semaines. La première dans un snack de la Place Jamaa El Fna et la deuxième dans le centre oncologique de Beni Mellal. Cette dernière sortie ne peut pas être considérée comme un retour en force de la princesse marocaines s’agissant d’une visite entourée de beaucoup de discrétion et hors de toute agenda royal.

    Ces apparitions manquent de la valeur ajoutée en raison du silence du palais royal à cet égard. Aucune annonce ni photo de la part des sources officielles. Aucune de ses deux sorties de Lalla Salma ne peut confirmée avec des preuves à l’appui.

    Selon certaines sources, ces apparitions de la princesse marocaine pourrait être une idée du palais royal visant à mettre fin aux rumeurs sur son sort suite à son absence lors des cérémonies d’accueil des souverains espagnols et du prince Harry d’Angleterre.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce, 

  • Voilà pourquoi le roi du Maroc a épousé Lalla Salma

    Depuis son intronisation, le roi Hassan II comptait sur le soutien du lobby sioniste pour garder son pouvoir et lutter contre le courant politique de la gauche. Selon l’écrivain marocain d’origine juive Jacob Cohen, le conseiller du roi Hassan II, puis de Mohammed VI, André Azoulay, était un membre notoire du Mossad.

    Le soutien du président égyptien à l’Algérie dans la Guerre des Sables a poussé Hassan II à soliciter l’aide des israéliens en échange de la coopération de Rabat dans l’évacuation de la population juive qui résidait au Maroc.

    Deux ans plus tard, le roi du Maroc implorait l’aide du Mossad pour éliminer son principal opposant dans les années 1960, Mehdi Ben Barka, dont la famille cherche encore le corps qui, dit-on, a été dilué dans de l’acide. Ce service a été bien payé : les israéliens ont eu le droit d’implanter leurs micros dans la salle des réunions de la Ligue Arabe et enregistrer tous les débats, ce qui leur permettra de décider d’attaquer lors de la Guerre des Six Jours.

    Dans les années 1980, des experts israéliens ont aidé l’armée marocaine dans la construction du mur de la honte qui divise le territoire du Sahara Occidental.

    En 1986, en pleine guerre d’usure contre les combattants sahraouis et pour s’assurer le soutien matériel et financier des américains, Hassan II a reçu à Rabat le premier ministre Shimon Pérès.

    Le roi Mohammed VI suit la ligne de son père. Il a nommé Serge Berdugo ambassadeur itinéraire chargé de mobiliser le lobby sioniste aux Etats-Unis en quête de soutien à sa proposition d’autonomie pendant que Mohammed VI accueille et honore avec la médaille de chevalier des personnalités juives ainsi que des lobbyistes de l’organisation sioniste américaine AIPAC.

    Cette obsession monarchique pour le lobby juif a poussé Mohammed VI à choisir une épouse d’origine juive aussi.En effet, Lalla Salma est la fille des Bennani, une famille fassie d’origine juive convertie à l’Islam.

    Ainsi, puisque la société hébraïque est matriarcale, le prince Moulay Hassan et la princesse Lalla Khadija sont considérés juifs en raison de l’origine de leur mère.Comment Mohammed VI a renconté Lalla Salma

    Salma Bennani travaillait au holding royal ONA. Sa beauté et élégance ont attiré l’attention du roi Mohammed VI lors d’une soirée organisée par cette société qui appartient à la famille royale.

    Selon plusieurs sources, Mohammed VI l’a arrachée d’une liaison sentimentale qu’elle entretenait avec Tazi, qui était, à l’époque, le directeur de l’ONA. Tazi a dû avaler la couleuvre au nom des intérêts suprêmes de la communauté juive.

    Ainsi, Mohammed VI a fait de deux pierres un coup : il a trouvé une mère couveuse pour assurer l’héritage de son trône et au même temps il s’est rapproché davantage du lobby sioniste qu’il considère son principal soutien dans la question de l’occupation du Sahara Occidental contre le droit international.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Salma Bennani, lobby juif, Sahara Occidental, AIPAC, Serge Berdugo, Mossad, Guerre des Six Jours, Guerre des Sables,

  • Pourquoi le roi Maroc aime porter des vêtements « de mauvais goût »

    Le monde de la mode est, certes, imprévisible et surprennant. Cela n’est pas nouveau. Chaque année, une multitude de tendances de toutes sortes et pour tout le monde nous parvient de la part des designers les plus prestigieux de la planète.

    Cependant, dans ce cas-ci, ce n’est pas la mode qui nous a surpris, mais celui qui la porte. Ni plus ni moins que le Roi du Maroc en personne.

    La surprise du style royal n’a pas été remarquée lors d’un acte ou d’une cérémonie officielle, mais dans les apparitions du roi Mohammed VI lors de ses promenades dans les rues parisiennes, ce qui a déclenché les réactions les plus folles dans les réseaux sociaux à cause de la tendance du souverain marocain à s’afficher en fashion victim. Il n’hésite pas à poser pour une photo habillé de jeans déchirés et avec des vestes aux couleurs vives.

    La fréquence de ces poses royales est remarquée, ce qui dénote une méthode de communication, mais aussi une tendance stylistique très aimée par le roi du Maroc. Une tendance « de mauvais goût » selon la presse espagnole.

    Si selon le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, « le roi du Maroc aime le pouvoir mais pas le travail qu’il suppose », le style vestimentaire exécutif ne va pas avec son caractère au point qu’il rate souvent sa sortie en raison de son goût pour les tendances de la mode.

    Ces sorties renvoient plusieurs messages au public. Une des options serait qu’il voudrait ironiser son image de monarque d’un pays dont la démocratie est questionnée de plus en plus avec un look plus proche et moins rigide, selon les commentaires de Pedro Mansilla, sociologue, journaliste et critique de mode. C’est ainsi qu’il a expliqué des images qui, pour lui, sont « surprennantes et déconcertantes ».

    C’est aussi un fait étonnant de la part d’un monarque d’un pays fidèle à la culture de l’Islam. Ce n’est pas habituel, même dans les monarchies occidentales les plus ouvertes.

    Ces multiples parutions avec des vêtements bizarres à chaque fois, prouve que la garde-robe de Mohammed est remplie de ce style. On dirait qu’il cherche à provoquer et à attirer l’attention sur lui, pour faire parler de lui ou une façon de dire « j’ai le droit de m’habiller comme je veux ».

    Cependant, la photo du roi publiée sur Instagram avec une montre d’une valeur d’un million 200 mille dollars a été fortement critiquée en raison des conditions de vie précaires qu’il impose à son peuple. Ella a gâché le message de rébellion qu’il veut transmettre.

    Hier, le roi du Maroc a été de nouveau photographié à Paris dans un magasin de matériel électronique.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, mode, vêtements, style, selfies, communication,

  • Maroc : Un système où le peuple enrichit le roi

    Par Orilio Leaks

    Au Maroc: Le chef d’Etat Mohammed VI (roi des pauvres), achète à son fils ado un avion totalement personnalisé équipé des dernières techniques d’Israël à un prix de 67 milliards seulement ! Comme je l’ai mentionné sur le journal Moby New français. Un cadeau pour son prince âgé de 15 ans, fils aîné qui a droit à un jet privé équipé, la générosité du contribuable marocain, mise ainsi à contribution, sert à financer celle du roi. En revanche, j’ai mentionné ironiquement que 67 milliards (l’équivalent de 22 hôpitaux) équipé des derniers appareils pour voir le monde.

    Pour comprendre à quel point l’État marocain est devenu la vache à lait de la monarchie dont les citoyens sans toits dorment dans les rues, d’autres vivent dans les toilettes publics, dans les bidonvilles et dans les grottes comme à la préhistoire et lorsque l’on en arrive à mourir pour tenter de récupérer une aide alimentaire financée par l’Occident ou nourrir des poubelles, dans un pays pointe la 123e le dernier place des pays arabes dans le classement du rapport mondial 2018 sur le développement humain du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), après l’Egypte 111, la Lybie 102, Tunisie 97 et la l’Algérie 83 place. Et que le taux de pauvreté au Maroc est passé à 85 %.

    La dette extérieure publique a enregistré une grande augmentation imaginaire. Cette situation critique rend la Namibie devance le Maroc en termes de développement humain.

    Ce n’est pas une blague, mais c’est ce qui ressort du Rapport mondial sur le développement humain, élaboré par le PNUD et notre chef d’Etat Mohamed VI achète à son fils de 15 ans un avion de plus de 67 milliards des poches de contribuable marocain.

    En revanche l’enfant du peuple n’est pas logé à la même enseigne selon qu’il soit, comme dirait la chanson fils de roi d’apôtre, de fakir (pauvre), de bon fils ou de rien, qu’il soit né montagnard ou sous voûtes d’or en ville ou toits de chaume en campagne.

    Non! Nos enfants sous le règne de Mohamed VI n’ont pas les mêmes sourires de fils de « Amir al Mouminine ! », soupirs et larmes et n’en déplaise pas moi, ce n’est pas demain la veille que dans leur royaume, en songe ou en réalité, ils pourront s’épanouir.

    En effet, notre pays est loin de remplir les conditions pour atténuer les disparités économiques et sociales. La cause fautive d’avoir ignoré cette tranche d’âge en privilégiant d’autres de leur régime. La petite enfance marocaine est plus fragilisée en milieu urbain que rural où les inégalités criantes quant aux services de la santé, l’éducation, la nutrition, la scolarisation et autres.

    En outre, cette tranche de petite enfance défavorisée a plus de chances d’avoir eu à subir ‘’des situations de discipline’’ violentes. Il y a aussi de fortes chances pour qu’elle passe par le travail domestique et de mineur dans son chemin de l’apprentissage de la vie aux issues souvent incertaines.

    Au Maroc, environ 3 millions d’enfants des rues. Un chiffre effrayant lorsque l’on sait les dommages qu’une telle situation a sur le développement et l’avenir des enfants.

    Sortis du système scolaire, en situation de pauvreté, en proie aux violences urbaines et cible de tous les trafics, qu’ils soient de drogues ou sexuels, ces enfants ont un avenir aussi sombre que les rues dans lesquelles ils vivent.

    A Casablanca, la plus grande ville du Maroc, on compte environ 40.000 enfants dans cette situation. Les «chamkers» sont ces enfants abandonnés vivant dans la rue comme dans toutes les villes et campagnes du Maroc.

    Ces jeunes sont faciles et cibles à la radicalisation sont automatiquement disposés à faire le djihad (terrorisme). Il y a un changement de profil, de tactique et de stratégie du côté des promoteurs marocains commerçants de terrorisme.

    Deux cents raisons de conclure, enfin, que le régime politique marocain s’est structuré pour se mettre au service d’un seul homme, empruntant aux plus sinistres mafias leurs coups de main, leurs brutalités, leur collecte de fonds, leur loi du silence, au point qu’il n’a désormais plus rien à leur envier. Le chef d’Etat qui devient riche à force de mentir est une personne qui court à sa fin. Il obtient des choses sans valeur qui ne durent pas et quand il ferme ses oreilles au cri d’un malheureux de peuple ne recevront pas de réponse quand il appellera au secours.

    Le respect des lois est une joie pour ceux qui agissent bien. Mais il effraie ceux qui font le mal…QUELS AVENIRS A NOS ENFANTS DANS UN ROYAUME OU LE PEUPLE ENRICHIT LE ROI ? Un système devenu fou.

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, roi des pauvres,

  • Maroc : Lalla Salma au cinéma à Rabat ?

    D’après la version arabe du site Hibapress, la princesse Lalla Salma a été aperçue hier au cinéma Atlas de Rabat accompagnée de son équipe de sécurité personnelle.

    Les marocains qui se trouvaient à ce moment-lá au Boulevard Mohammed V ont eu l’occasion de la voir et de la saluer au moment de son arrivé au complexe cinématographique Atlas qui se trouve en face du siège du Parlement marocain.

    Lalla Salma, Salma Bennani de son vrai nom, est arrivée son protocole et accédé à la salle en vue de regarder le film « Dumbo » parmi les citoyens lambda.

    Selon la presse marocaine, il ne s’agit pas de sa première sortie. Le 1er avril, le site Rue20 a publié une photo très peu claire de la princesse disparue en train de manger avec sa fille Lalla Khadija dans un restaurant de la célèbre Place Jamaa El Fna de Marrakech.

    Dix jours plus tard, le 11 avril plus précisément, la presse marocaine publiait une nouvelle photo difficile à vérifier de Lalla Salma en visite dans un centre oncologique situé à Beni Mellal.

    D’après le site Actu-Maroc, « Lalla Salma a été également accueillie la semaine dernière au Théâtre Mohamed V en compagnie de ses enfants, le prince Moulay El Hassan et la princesse lalla Khadija, venus voir un spectacle ». « Il semble pour l’instant qu’il s’agit d’une stratégie de communication élaborée précédant le retour progressif de Lalla Salma à la vie publique après son effacement de la scène officielle durant une longue période qui avait donné lieu à mantes spéculations et fausses rumeurs », a-t-il ajouté.

    La presse internationale s’étonne que lors de ces sorties, l’ancienne épouse du roi du Maroc ait échappé aux caméras des paparazzis et des téléphones portables des citoyens qui ont eu l’occasion de la voir.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce, Salma Bennani,

  • Le roi du Maroc: une erreur de chromosome, selon son père

    « Une erreur de chromosome »

    Le futur souverain est né en 1963, au moment où son père, le dos au mur, devait affronter une contestation croissante à l’intérieur du pays, mais également une opération de déstabilisation venue de l’étranger, notamment de l’Algérie. À l’époque, l’avenir de la monarchie est des plus incertains.

    Hassan II impose à son fils une éducation stricte, des châtiments corporels, le fait surveiller en permanence, et autant il manifestera un profond attachement à ses petits-enfants, autant il se conduira comme un père dur et distant. Le cousin germain de Mohammed VI, le prince Moulay Hicham, évoque en ces termes les châtiments corporels infligés par Hassan II: «Un jour, raconte-t-il, le roi s’est rendu compte que les serviteurs étaient gentils avec son fils aîné et moi-même. Il leur a dit: “Ce que vous avez enduré, ce ne sont pas des cris de douleur, c’est une mise en scène de cinéma.” Et il s’est mis à cogner: vingt coups de fouet(1).»

    Le prince héritier ne semble pas avoir été l’enfant préféré de son père. C’était un jeune homme plutôt ouvert et rieur, et d’une grande courtoisie. Des traits qui semblent s’être complètement évanouis, depuis qu’il est monté sur le trône.

    En 1998, Hassan II est malade, fuit même ses plus proches courtisans, les bouffons qui jusqu’alors le divertissaient. Il vit seul, replié dans son palais, et il sait que son successeur, grâce à lui, disposera de pouvoirs institutionnels sans précédent. La mort, qui l’obsède, rôde dans le palais. Nul doute qu’il éprouve en ces heures un profond désarroi envers cette toute-puissance qui va bientôt lui être enlevée, et de la jalousie pour celui qui va en hériter. À cet instant, il est piégé. Il avait balayé la tradition qui voulait que ce fussent les oulémas qui désignent le futur souverain, pour s’imposer, en tant qu’aîné, comme prince héritier. Et, sous peine de remettre en cause la stabilité monarchique, il a perpétué ce choix. Sans enthousiasme.

    En ces heures, comme si le temps lui était compté, il multiplia confidences et petites phrases. Lorsque je lui demandai: «Est-ce rassurant pour vous de savoir que votre succession se déroule de façon stable?», il répliqua d’une voix cinglante: « Jusqu’au bout je m’interroge, et malgré les apparences mon choix n’est toujours pas définitivement arrêté…» Il marqua alors une pause pour mieux accroître son effet, et ajouta : « Je ne voudrais pour rien au monde que ce pays soit victime d’une erreur de chromosome(2).»

    La formule était évidemment d’une violence inouïe, mais, impassible, il me regarda la noter, sans me demander de l’atténuer.

    La toute-puissance politique qu’Hassan II léguera à son successeur se double d’une puissance économique et financière déjà considérable. Dès le début des années 1980, il a ordonné la libéralisation de l’économie et engagé un programme de privatisations. Le bon vouloir du roi s’exerce dans ce domainelà aussi. Les entreprises publiques les plus juteuses tombent alors dans son escarcelle, mais chaque fois, comme le souligne la presse marocaine aux ordres du Palais, avec «le plein accord des pouvoirs publics». On s’en serait douté.

    Le roi rachète ces entreprises publiques à travers l’ONA, l’Omnium nord-africain, qu’il a acquis en 1980 et qui regroupait tous les biens, considérables, détenus par Paribas au Maroc. Déjà présent dans tous les secteurs de l’économie marocaine, l’ONA va, au fil des ans, beaucoup accroître son périmètre. Le holding royal contrôle ainsi des dizaines de filiales. Dans le secteur agroalimentaire, l’ONA rachète la Centrale laitière, Lesieur Cristal, Cosumar. Mais aussi des banques, de l’immobilier, de la chimie, des mines…

    Robert Assaraf, qui fut l’un des responsables du groupe, expliquera plus tard, sans mesurer sans doute l’énormité du propos: «L’idée était de marocaniser un maximum d’entreprises cruciales pour le développement du Maroc. L’ONA avait un rôle de locomotive(3).» Le seul objectif des dirigeants du groupe, qui sont tous des courtisans accomplis, est pourtant bien de donner satisfaction au souverain en maximisant ses profits. Ils savent que le maintien à leur poste en dépend. Entre 1981 et 1985, l’ONA multiplie son chiffre d’affaires par sept. 72% du volume d’activités sont réalisés dans l’agroalimentaire(4).

    Il est facile de comprendre pourquoi. Pour ce groupe qui détient quarante-trois sociétés au Maroc et en contrôle indirectement quatre-vingt-six autres, l’alimentaire est un formidable marché aux bénéfices importants. Pour une raison simple. Des sociétés comme Cosumar, qui détient le monopole du sucre, la Centrale laitière, celui du lait, ou Lesieur Cristal, celui de l’huile, opèrent sur des marchés où les produits sont subventionnés. Là encore, l’État marocain courbe l’échine sous l’ampleur des prélèvements: le secteur subventionné, tel qu’il est organisé au Maroc, vise à puiser dans le budget de l’État pour financer les entreprises royales et leur garantir des bénéfices records. Ce système de subventions, baptisé Caisse de compensation, censé acheter la paix sociale, contribue avant tout à enrichir le roi.

    La stratégie de l’ONA reflète la psychologie d’Hassan II: ne pas tolérer d’opposition à sa volonté. Bientôt il nommera son gendre, Fouad Filali, à la tête du groupe. Tous les concurrents potentiels de l’ONA sont impitoyablement écartés, quels que soient leurs secteurs d’activités.

    Au fil des ans, le Maroc devient de plus en plus un pays en trompe-l’œil, où vie politique et fonctionnement de l’économie de marché ne sont plus qu’illusions. Hassan II aura au moins eu l’habileté de tolérer, à côté de l’ONA, un secteur privé où des hommes d’affaires pouvaient encore agir. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, dans le cadre de la stratégie de contrôle mise en œuvre par son successeur.

    Hassan II, interventionniste en diable, décide du casting et des figurants sur la scène publique. Lui qui a dessiné les contours de la monarchie va faire de même avec la vie politique. « J’étais sur la route et je conduisais, racontait-il, quand je me suis dit: il serait bon que dans l’éventail politique il y ait un parti communiste. Je me suis tourné vers Ali Yata, qui était assis à mon côté, et je lui ai dit: “Tu vas créer un parti communiste dont tu prendras la direction(5).” » Il professe un profond mépris pour une classe politique qu’il veut aux ordres, et dont les représentants sont choisis pour leur souplesse d’échine. Un fonctionnement que Mehdi Ben Barka, son ancien professeur de mathématiques devenu son principal opposant, a résumé d’une formule cinglante: «Tu baisses la tête, tu baises la main et tu finiras par être récompensé.»

    Il adore tirer les fils, jouer les montreurs de marionnettes. Un soir, alors qu’il est un peu plus de 22 heures, nous discutons dans son palais de Skhirat, à trente kilomètres de Rabat. Soudain, il glisse dans la conversation:

    – À propos, je vous ai préparé une petite surprise. J’ai organisé pour vous un dîner avec le Premier ministre et les dirigeants des grands partis politiques.

    Je réponds, surpris: – Merci, Majesté. Quel jour?

    Il jubile littéralement.

    – Maintenant, ils vous attendent déjà !

    Comme je m’apprête à partir, d’un geste de la main il m’intime l’ordre de rester.

    – Il n’y a pas d’urgence, ne vous inquiétez pas.

    Il est 0 h 45 quand il me laisse enfin quitter le palais, et 1 heure 30 du matin quand j’arrive sur le lieu du dîner. Je pousse la porte, je découvre des hommes âgés assoupis dans des fauteuils. Je dis au Premier ministre, Karim Lamrani:

    – Je suis désolé pour ce retard.

    – Aucun problème, me répond-il en se frottant les yeux pour se réveiller. Nous vous attendions en discutant(6).

    Un absolutisme légal

    Pourtant la médiocrité, parfois flagrante, de certains de ces hommes a le don de l’exaspérer. Alors qu’il a décidé d’élections générales et que la campagne électorale bat son plein, il arrive sur un terrain de golf, suivi de son fils.

    – Vous avez regardé les débats télévisés, hier? me demande-t-il. Non? Eh bien, vous avez bien fait. Ils étaient tous nuls. Comment voulez-vous que j’arrive à convaincre les gens d’aller voter avec des incapables pareils?

    Quel merveilleux sursaut démocratique! Tandis que son père est sur le green, le futur Mohammed VI s’approche.

    – Comment se déroulent les choses avec mon père?

    – Plutôt bien, merci!

    Il se penche alors vers moi en souriant.

    – Soyez tout de même sur vos gardes, c’est un immense manipulateur(7).

    En réalité, malgré leurs divergences, les deux hommes sont faits de la même étoffe. Celle de dirigeants qui savent qu’ils sont au-dessus des lois et n’ont de comptes à rendre à personne. Hassan II a façonné un pouvoir absolu et sans entraves qui n’a cessé de fasciner celui qui, plus tard, allait en disposer à son tour. Un absolutisme légalisé à travers les textes constitutionnels consacrés au droit traditionnel et divin (l’allégeance, commandeur des croyants). Les droits du souverain sont ainsi réputés «inviolables et sacrés».

    Toutes les stratégies mises en place par Hassan II sont observées avec soin par le prince héritier. Or, derrière chacun de ses choix, il y a un calcul personnel. «La grande fierté de mon règne, affirmait Hassan II, ce sont ces barrages que j’ai fait construire à travers le pays.» Au total, cent vingt grands barrages auront été édifiés durant son règne, et à un rythme soutenu. Certaines années, 40% du budget de l’État auront été consacrés à ces travaux. Une politique des barrages qui aura masqué un véritable détournement d’actifs opéré par le roi. C’est lui qui choisit les régions où ils seront construits et évalue le nombre d’hectares qui seront irrigués. Le processus d’expropriation sera l’occasion de faire passer de nombreuses surfaces de qualité dans le giron royal…

    Dans un pays où les trois quarts des entreprises agricoles ont moins de cinq hectares, la terre permet non seulement au roi de s’enrichir mais de disposer d’un système de corruption efficace. S’il ne prétend en aucun cas connaître ou évaluer le nombre d’hectares appartenant aux Domaines royaux, l’économiste Najib Akesbi se livre néanmoins à un calcul intéressant: celui des terres qui ont disparu des registres fonciers après l’Indépendance du Maroc. «En 1956, on comptabilise un peu plus de un million d’hectares. On sait que, sur ce total, trois cent vingt-cinq mille hectares de terres de colonisation officielles ont été récupérés en 1963 et distribués lors de la réforme agricole qui s’est étendue de 1963 à 1975, sous forme de lots de cinq hectares, notamment lors des périodes de tensions sociales, qu’Hassan II cherchait ainsi à calmer. Il y a eu ensuite les deux cent mille à deux cent cinquante mille hectares récupérés au début des années 1970, lors de l’opération dite de marocanisation, et confiés à deux sociétés d’État, la Sodea, spécialisée dans les fermes plantées, et la Sogeta, dans les terres nues(8).»

    Au final, il resterait donc entre quatre cent mille et quatre cent cinquante mille hectares qui n’ont jamais été récupérés par l’État et qui ont fait l’objet de cessions illégales entre colons et Marocains. La famille royale en a-t-elle profité? Si oui, dans quelles proportions? Cinquante-six ans après l’Indépendance du royaume, le mystère demeure. Un sujet sensible dans un pays agricole où la moindre indication sur l’ampleur de la confiscation royale pourrait avoir des conséquences politiques et sociales graves.

    Dernier legs d’Hassan II, utilisé avec encore moins de scrupule par son successeur: l’appel à l’aide internationale pour financer des projets dans lesquels la famille royale est souvent impliquée. Outre la Banque mondiale, engagée dans le financement des barrages, la France figure naturellement au premier rang des bailleurs de fonds. En 1992, Hassan II est reçu à Paris par François Mitterrand et Jacques Chirac, cohabitation oblige.

    Depuis 1990, l’aide française atteint annuellement 1 milliard de francs, montant qui doublera à partir de 1995. La France est alors le premier créancier du Maroc, dont elle détient 13% de la dette, pourcentage qui grimpera à 19% en 1999. Elle est également le premier bailleur de fonds bilatéral du pays, au titre de l’aide publique au développement, avec 50% du total. Une filiale de l’Agence française de développement, la Proparco, dont les bureaux marocains sont installés à Casablanca, accorde également des fonds propres et des prêts à des entreprises ainsi qu’à des banques marocaines.

    En 2001, Proparco investit ainsi de l’argent des contribuables français, au total 160 millions d’euros, notamment dans le groupe minier Managem, appartenant au roi, pour l’exploitation d’une mine d’or au sud-est d’Agadir (9). Elle investit également, dès cette époque, dans l’énergie éolienne contrôlée par le souverain. À l’époque, Proparco est aussi partenaire dans Upline Technologies, un fonds d’investissement créé par la banque d’affaires et appartenant au groupe Upline, dont l’un des actionnaires « cachés» aurait été le propre frère du roi, le prince Moulay Rachid.

    La monarchie marocaine a paisiblement prospéré à l’ombre de l’omerta française. Les responsables politiques qui se sont succédé ont tous fait preuve, qu’ils soient de droite ou de gauche, d’une tolérance coupable. «Ne pas désapprouver l’inacceptable» semblait depuis longtemps la règle d’or adoptée par Paris. Ainsi, à l’abri des critiques ou des pressions, le roi et son entourage pouvaient sans risque se livrer à tous les excès.

    Staline, dit-on, avait confié un jour: «Donnez-moi un homme, j’en ferai un procès.» Hassan II aurait pu déclarer en le paraphrasant: «Donnez-moi un homme, j’en ferai un courtisan.» Le spectacle désolant des personnalités françaises se pressant à ses réceptions faisait peine à voir. Chaque année, le 31 décembre, le roi organisait une immense réception pour le nouvel an. Des centaines de voitures officielles déposaient des invités aux sourires béats devant les portes d’un palais illuminé. J’ai (É. L.) assisté à l’époque à l’une de ces soirées, et je puis témoigner que la vision offerte était particulièrement obscène. Des hommes et des femmes en robe du soir et smoking remplissaient à ras bord leurs assiettes de caviar, comme autant de Thénardier affamés se précipitant sur un bol de soupe.

    Au terme du repas, des serviteurs en livrée portant des hottes emplies de cadeaux étaient littéralement bousculés par les invités qui s’efforçaient, un instant après, d’en récupérer un maximum. Hassan II n’apparaissait pas une seule fois, mais nul doute que, bien à l’abri des regards, il devait observer ce spectacle avec satisfaction. Sans doute le confortait-il dans son scepticisme sur la nature humaine et le mépris qu’il éprouvait pour l’immense majorité des gens.

    1. Ignace Dalle, Hassan II, entre tradition et absolutisme, Paris, Fayard, 2011.

    2. Propos recueillis par Éric Laurent, Rabat, 1998.

    3. Fahd Iraqi, «Il était une fois l’ONA», TelQuel, nº 456.

    4. Ibid.

    5. Entretien avec Éric Laurent, Skhirat, 1993.

    6. Propos recueillis par Éric Laurent, Rabat, 1993.

    7. Propos recueillis par Éric Laurent, Bouznika, 1994.

    8. Entretien avec les auteurs, Rabat, septembre 2011.

    9. L’Économiste, 5 septembre 2001.

    Source : Le Roi prédateur

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