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  • Maroc : Divorce avec Lalla Salma, « l’homosexualité » de Mohammed VI pointé du doigt

    La question du divorce entre le roi du Maroc, Mohammed VI, et son ex-épouse Lalla Salma, a été mouvementée. Certains vont même jusqu’à évoquer l’« homosexualité » du souverain comme étant à l’origine de ce divorce. Mais qu’en est-il ?

    L’absence de Lalla Salma lors du séjour du couple royal espagnol au Maroc a remis au goût du jour la question de la séparation entre le roi Mohammed VI et Lalla Salma. Disparu de la vie publique pendant 14 mois, la visite d’Etat des monarques espagnols au royaume chérifien, la semaine dernière, était pour nombreux observateurs, un prétexte de voir Lalla Salma effectuer sa réapparition. C’était peine perdue ! Aucune trace de Lalla Salma durant les deux jours qu’a duré ce séjour de Don Felipe VI et Dona Letizia d’Espagne.

    Cette absence, confirmant le divorce annoncé, a donné lieu à de nombreuses spéculations au Maroc, en Espagne et sur la toile. C’est à ce moment justement que certains ont fait le lien entre la prétendue homosexualité du roi Mohammed VI et le divorce du couple royal. D’autres ont toutefois évoqué un possible désaccord de la famille royale avec le style libéral de la princesse Lalla Salma.

    Qu’en est-il concrètement ? Le journaliste Ferran Sales Aige, correspondant au Maroc pendant plusieurs années, fait une biographie personnelle du roi actuel de ce pays et aussi un rappel historique des années du règne de son grand-père Mohamed V et son père Hassan II, les trois rois qui ont régné depuis l’indépendance du Maroc le 2 mars 1956.

    Le journaliste Ferran Aige recommande la lecture du livre précisément à cause de cette fresque historique et sociale qui traverse le livre et pour tous les détails de la vie de palais dans une monarchie de ce genre dans un pays musulman.

    Il ne s’agit pas d’une simple biographie de Mohamed VI tel que suggérée par la fausse couverture puisque le journaliste a à peine eu l’occasion de poser quelques questions courtes et censurées.

    Ferran en sait pourtant beaucoup sur le Maghreb et sur ce qui est cuisiné dans les palais et les ministères et il l’exprime dans son livre “Mohammed VI, le Prince qui ne voulait pas être roi”. Dans le livre, il fait allusion à des rumeurs d’homosexualité du roi, ce qui est frappant étant donné l’intolérance qui caractérise la réaction envers eux dans le monde musulman. Le journaliste en parle brièvement et timidement (il y a lieu de rappeler que le livre est un tour historique du Maroc dans les 50 dernières années).

    Bien qu’il soit impossible de faire taire les commentaires sur l’homosexualité du roi Mohamed VI, puisque son comportement sexuel était de notoriété publique lorsqu’il poursuivait ses études à Bruxelles, où de nombreux témoignages le situent dans des bars gays.

    Dans le livre, il affirme que son père Hassan II a embauché un espion pour suivre ses pas et qu’il a reçu de nombreux rapports à ce sujet.

    Hassan a été très contrarié lorsqu’il a appris par son espion que son fils recevait aussi de nombreux visiteurs masculins dans son palais princier de « Les Sablons » à Salé, près de Rabat.

    Cependant, il ne parle pas du conflit de succession. Le secteur le plus conservateur préférait son frère cadet Moulay Rachid parce-qu’il se méfiait d’un Mohamed VI très libéral et moderne. La raison, entre autres, était les soupçons d’homosexualité qui, au Maroc, sont considérés comme un fait grave. Il se peut que ce ne soit pas un hasard le fait que beaucoup de ses conseillers actuels soient des copains de classe et amis habituels de sa vie de jeunesse et de sorties nocturnes à l’étranger et des nuits à la discothèque Amnesia de Rabat, où il avait un espace réservé.

    Ce n’est peut-être pas nécessairement indicatif, mais il faut dire qu’il a fini personnellement avec le harem officiel de son père Hassan de plus de 50 femmes qui pullulaient au palais à part les deux femmes « officielles », la première qui ne lui a pas donné d’enfants et la deuxième, sa mère.

    Cependant, le fait qu’il était dérangé par la présence d’autant de femmes attirait l’attention. On pouvait aussi voir dans ses photographies publiques qu’il aime poser avec des attitudes d’une reine sur les couvertures, quelque chose qu’aucun monarque du monde ne fait.

    Ceci, bien que déjà connu de tous, à l’exception de certains fondamentalistes islamiques, prouve encore une fois que l’homosexualité n’est pas quelque chose d’occidental, comme l’affirme à tort le président iranien.

    Avec Maghreb Online

    TellMeMoreTv

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, homosexualité, Ferran Sales, Le prince gay qui ne voulait pas être roi,

  • Maroc: Mohammed VI passé au vitriol

    MOHAMMED VI PASSÉ AU VITRIOL

    Les plumitifs du royaume enchanté qui se vouent aveuglément à la défense de Mohammed VI et du makhzen marocain ne pourront pas crier à l’ingérence étrangère. Cette fois, c’est un journaliste marocain qui s’attaque à la citadelle royale.

    Co-fondateur avec Aboubakr Jamaï du grand hebdo indépendant Le Journal Hebdomadaire, Ali Amar, 42 ans, publie ce mercredi chez Calmann-Lévy, Mohammed VI, le grand malentendu.

    Peu amène, cet ouvrage tire le médiocre bilan des dix premières années de règne du fils de Hassan II et passe en revue différentes affaires qui ont égayé les débuts du jeune souverain : les petits week-ends en amoureux de Nicolas et Carla Sarkozy chez un Mohammed VI qui a mis à leur disposition son « petit palais de Jnane Lakbir, niché dans la Palmeraie » de Marrakech, le renvoi de l’ancien ministre de l’Intérieur Driss Basri, l’assassinat du maître-chanteur Hicham Mandari, la pittoresque affaire de Talsint où le roi a cru que l’on avait trouvé du pétrole au royaume enchanté… Mais aussi des descriptions précises des dérives de l’entourage du monarque, sans oublier Lalla Selma, la rousse épouse de Mohammed VI. Bonnes feuilles.

    PSYCHODRAME AU JOURNAL HEBDOMADAIRE

    Grosse surprise dans les kiosques marocains le vendredi 24 avril. Les bonnes feuilles du livre d’Ali Amar qui devaient figurer dans le Journal Hebdomadaire n’y sont pas. Alors que le tout Rabat-Casa jase sur le pourquoi du comment de cette absence, Bakchich a joint les différents protagonistes de cette affaire qui livrent leur version des faits.

    Omar Brouksy, rédacteur en chef du Journal Hebdomadaire : « Il était prévu de passer des bonnes feuilles du livre d’Ali Amar ainsi qu’une interview de l’auteur que nous avons réalisée. Puis Fadel Iraki (principal actionnaire du Journal Hebdomadaire) et Aboubakr Jamaï (co-fondateur du Journal et ancien directeur de la publication) m’ont téléphoné et m’ont dit que si c’était un livre sur le régime, l’un des principaux acteurs de l’ouvrage était le Journal Hebdomadaire. Ils m’ont dit que des gens leur (aux responsables du Journal) avait fait confiance en leur racontant des choses en “off” et que ces choses se retrouvaient maintenant dans le livre d’Ali Amar. Mais aussi que si le Journal publiait les bonnes feuilles, cela revenait à cautionner cette méthode de faire. J’étais libre de publier ou non les bonnes feuilles et j’ai pris la décision de consulter la rédaction. Après débat, nous avons alors décidé de ne rien sortir ».

    Aboubakr Jamaï, co-fondateur du Journal Hebdomadaire et ancien directeur de la publication qui réside aujourd’hui aux Etats-Unis : « J’ai fortement recommandé la non-publication des bonnes feuilles du livre d’Ali Amar dans le Journal Hebdomadaire. Je ne voulais pas prendre position maintenant car il y avait des problèmes d’angle éditorial. On a reçu le livre trop tard pour réagir proprement. »

    Ali Amar, co-fondateur du Journal Hebdomadaire, ancien directeur général et auteur de l’ouvrage Mohammed VI, le grand malentendu : « Jamais je n’ai pensé que l’on me ferait ce que l’on me fait en me jetant dans la fosse aux lions. Jamais ! Je n’ai pas lâché les sources qui nous avaient révélé des informations. Je témoigne de choses que j’ai vécues personnellement. C’est différent. C’est par exemple le cas de l’épisode où Aboubakr et moi rencontrons Edwy Plenel alors directeur de la rédaction du Monde, à Paris. Plenel ne s’était pas exprimé sous le sceau du secret et, pendant l’écriture du livre, j’ai téléphoné à Aboubakr pour vérifier avec lui que Plenel nous avait bien dit à tous les deux qu’André Azoulay (conseiller de Hassan II puis de Mohammed VI) avait bien dit du jeune roi que le Monde voulait interviewer : « n’y pensez pas, Edwy, ce jeune homme est ingénu. ».

    Voilà qui promet de beaux débats dans les jours qui suivent…. La question est maintenant de savoir comment le Journal traitera du livre (ou ne traitera pas) de son co-fondateur et ancien directeur général. La réponse sans doute le vendredi 1er mai.

    TRÈS RICHE ROI DES PAUVRES

    D’emblée, Ali Amar dresse un portrait carabiné du roi Mohammed VI et de son penchant pour la fête avec les people.

    « Samedi 2 novembre 2002 à Marrakech. C’est le pic de saison pour La Mecque du tourisme marocain après les longs mois d’accalmie qui ont suivi le 11-septembre, mais les hôteliers et les restaurateurs font grise mine. Sur ordre des autorités, comme à l’accoutumée, tous les débits de boisson baissent leur rideau aux musulmans : dans quelques jours c’est ramadan. Un tunnel d’un mois qui grève leur chiffre d’affaires, surtout lorsque le calendrier de l’Hégire le fixe en automne.

    Vers 21 h 30, pourtant, à un jet de pierre du célèbre palace La Mamounia, dans la rue qui abrite Le Comptoir, un lounge-bar à la mode, l’ambiance n’est pas à la piété. De rutilantes limousines escortées de motards, tous gyrophares tournoyants, déversent dans un ballet incessant près de 300 convives aux portes de ce haut lieu de la vie nocturne marrakchie.

    Ce soir, la jet-set internationale est invitée par P. Diddy, la star du rap américain, qui a choisi le Maroc pour souffler ses 33 bougies. Sont arrivés à bord de deux avions spécialement affrétés de New York et de Paris par la Royal Air Maroc : Naomi Campbell, Ivana Trump, Tommy Lee Jones, Joey Starr ou encore Gérard Depardieu. De nombreux artistes de la scène musicale new-yorkaise dont les chanteurs Usher ou Billy Crawford ont également fait le déplacement pour trois jours et trois nuits de libations à l’orientale. Coût de l’anniversaire : un million de dollars, selon la très people « Page Six » du New York Post et le tabloïd anglais The Sun, qui affirmeront que la somme pour régler la note salée provenait de la cassette personnelle de Mohammed VI.

    L’information est relayée par toutes les gazettes mondaines de la planète et devient vite incommodante pour le jeune roi que l’on voit à la veille du mois sacré distribuer lui-même, à grand renfort de propagande, la soupe populaire aux nécessiteux du royaume. L’humoriste franco-marocain Jamel Debbouze, ordonnateur de ces soirées dignes des Mille et une nuits, est appelé à la rescousse.

    Il dira benoîtement qu’il a organisé lui-même ces festivités à travers Kissman Events, la société d’événementiel qu’il a créée au Maroc à cette occasion. Plus cocasse encore, son agent Jean-Pierre Domboy affirmera qu’en réalité l’opération n’a été possible que « grâce à une conjonction de partenaires comme l’office marocain du tourisme, la compagnie Royal Air Maroc, de grands palaces de Marrakech, ainsi que la chaîne de supermarchés Marjane ». Une bien fortuite conjonction de grandes entreprises publiques et de l’enseigne de grande distribution qui appartient à un holding royal.

    Toujours est-il qu’officiellement, le roi Mohammed VI n’a en aucun cas offert quoi que ce soit sinon, toujours selon l’agent de Jamel Debbouze, « l’utilisation d’une quinzaine de voitures avec chauffeurs, attachés au Palais ». L’intention de Jamel, « qui s’implique de plus en plus dans la promotion de l’image de son pays d’origine, était de faire découvrir à P. Diddy et à ses amis américains la beauté du Maroc, le sens de l’hospitalité et de la fête de ses habitants et surtout de leur montrer qu’un pays musulman pouvait être tout à fait fréquentable ».

    En réalité, le rétropédalage de Debbouze cache mal la gêne du Palais qui s’efforce depuis l’accession de Mohammed VI au trône en 1999, de façonner au souverain une image de « roi des pauvres » en rupture avec la magnificence médiévale de Hassan II. Des photos de paparazzi parues dans la presse, qui le montraient, alors prince héritier en jean et baskets, un paquet de Marlboro à la main, faisant ses emplettes dans les beaux quartiers de Paris, avaient déjà valu à sa garde rapprochée de sévères remontrances. Les débuts de son règne semblaient pourtant confirmer cette volonté du jeune roi de vivre au diapason de son peuple : plus modestement. »

    « Le train de vie de sultan des temps modernes mené par Mohammed VI ne peut plus être tenu secret. Chaque année, le budget de l’État alloué à la monarchie s’élève à près de 300 millions d’euros. On y décompte les « listes civiles » qui comprennent notamment le salaire du chef de l’État (environ 36 000 euros par mois) ainsi que les indemnités que perçoit sa famille proche dont le détail reste confidentiel, atteignant 2,5 millions d’euros par an.

    Cependant, l’essentiel des dépenses du monarque provient d’à-côtés budgétaires pharaoniques destinés à entretenir sa cour et ses proches collaborateurs (un millier de salariés qui n’engloutit pas moins de 160 millions d’euros chaque année). Des rallonges qui sont prestement votées par consentement tacite des élus de la Nation au pouvoir bien limité.

    Le budget de fonctionnement de la maison royale – réparti en frais de personnel, frais de bouche, frais de déplacement, de téléphone, d’entretien des palais et de subventions diverses – représente plus de 2 % des dépenses totales de l’État. Il a augmenté de plus de 40 % depuis 2000. Il dépasse l’enveloppe allouée à la Justice, par exemple, et représente plus de vingt-cinq fois celle du Premier ministre et de son cabinet, réduit à la portion congrue et de facto à la figuration.

    Les dépenses somptuaires du Palais, décuplées par le grand apparat de son protocole, atteignent des sommets pour chacune des coquetteries voulues par le roi. Mohammed VI dilapide par exemple 40 millions d’euros par an en frais de voyages, 1 million pour la nourriture des animaux du Palais, 6 millions pour le renouvellement de son parc automobile, près de 2 millions en dépenses vestimentaires chez les grands couturiers comme Gianfranco Ferre ou des stylistes en vogue comme Holland and Sherry, qui a annoncé en 2008 sur le site stv.tv que le roi faisait partie des 18 personnalités à lui avoir commandé l’habit le plus cher au monde : un costume en laine de lama des Andes pour la coquette somme de 35 000 livres sterling. La marque qui habille les grandes stars comme George Clooney et Tom Cruise précisait que le vêtement de Mohammed VI nécessitait un travail de dix-huit mois pour sa confection.

    Des chiffres qui donnent évidemment le vertige dans un pays où le salaire minimum ne dépasse pas les 200 euros. »

    LES DEUX TÊTES DE JANUS

    Au menu de ce chapitre, la description des relations entre deux personnalités proches de Mohammed VI : les sieurs Fouad Ali el Himma et Mounir Majidi. Les deux hommes se livrent un combat de titans pour le pouvoir et l’oreille du souverain.

    « Depuis que Mohammed VI est roi, les parcours fulgurants des deux hommes résument à eux seuls la « nouvelle ère ». Deux personnalités, devenues en dix ans les plus influentes du Maroc, qui n’ont presque aucun point en commun, sinon celui de vouloir être au plus près de Sa Majesté. Ils personnalisent deux archétypes de cette « Génération M6 », mais surtout deux versants d’un même pouvoir, dont le roi a lui-même tracé les contours : El Himma à la politique et à la sécurité en tant que ministre délégué de l’Intérieur, Majidi au business et à la gestion de la fortune royale en tant que chef du secrétariat particulier du roi.

    Depuis qu’ils se sont hissés au pinacle du pouvoir, ces deux confidents de Mohammed VI font mine de respecter ce jeu de rôle, mais, à chaque faiblesse de l’un ou de l’autre, leur guerre d’usure laisse jaillir des étincelles. En coulisses, leur combat n’a pas repris : il ne s’est jamais interrompu. « Arrêter de surveiller l’autre serait déjà une erreur, cesser de s’en méfier, une faute », commente un habitué du sérail.

    Les quelques patrons invités à la cène d’Elalamy qui abordent ce sujet en discrets conciliabules ont des raisons de s’inquiéter : ils font partie du clan Majidi, formaté autour des holdings royaux et du patronat. Et Majidi est de nouveau au centre de plusieurs polémiques qui pourraient favoriser ceux d’en face, affidés à l’aile sécuritaire du Palais.

    Déjà en 2004, lorsque se préparait la relève au sein du patronat, El Himma avait saisi l’occasion d’avancer ses pions dans le pré carré des hommes d’affaires, soutenu en cela par le tour de vis sécuritaire donné au pays au lendemain des attentats sanglants du 16 mai 2003 à Casablanca, la capitale économique du royaume.

    El Himma avait profité de l’événement pour accuser publiquement les grands patrons de la ville de ne pas suffisamment investir afin de stimuler l’économie marocaine, de réduire le chômage et ce faisant d’éradiquer la misère des banlieues, terreau fertile de l’islamisme radical. Il empiète alors sur le domaine réservé de Majidi, qui lui aussi veut contrôler à sa manière le patronat en y plaçant ses fidèles alliés. Parce qu’il s’agit de menace terroriste, parce que la sécurité nationale est en jeu, l’incursion d’El Himma sera tolérée par Mohammed VI.

    Un geste qui sera très médiatisé et qui rappelle une vérité toute simple : dans la hiérarchie du pouvoir marocain, il n’y a pas de place pour deux vice-rois en période de crise. « Comment, dans ces conditions, parler d’attelage efficace destiné à secouer l’immobilisme du gouvernement ? », s’interroge la presse, qui critique cette polarisation du pouvoir autour du roi et qui ne crée que tensions et scandales à répétition.

    Cette fois, le fer est croisé au cœur du business de Mohammed VI. Une violente controverse vient d’éclater autour du débarquement précipité de Khalid Oudghiri, un ancien cadre de la BNP promu au poste de P-DG d’Attijariwafa Bank, la banque contrôlée par les holdings du roi. Yassine Mansouri, le patron de la DGED (Direction générale des études et de la documentation), le service de contre-espionnage marocain, est destinataire en décembre 2006 d’une missive confidentielle de ses homologues français. La France, première partenaire économique du royaume, s’inquiète de voir malmenés ses intérêts au Maroc.

    Mohammed VI est immédiatement informé. On ne saurait obscurcir le ciel dégagé des relations privilégiées avec Paris, alors que le soutien de l’Élysée et du Quai d’Orsay est si crucial sur le dossier du Sahara occidental. El Himma y voit une opportunité de porter l’estocade à son rival.

    Une réunion extraordinaire est organisée au ministère de l’Intérieur en janvier 2007, à laquelle sont convoqués Majidi et ses lieutenants : Hassan Bouhemou, le patron de Siger (anagramme de Regis, « roi » en latin), holding du souverain qui contrôle l’Omnium Nord-Africain (ONA) et Attijariwafa Bank, Saâd Bendidi, à l’époque P-DG de l’ONA, et Khalid Oudghiri, le P-DG d’Attijariwafa Bank.

    En face d’eux, El Himma aligne Chakib Benmoussa, le ministre de l’Intérieur, par ailleurs un ancien de l’ONA, et Yassine Mansouri, le chef des services secrets. La réunion est houleuse, mais au sein du clan Majidi, Oudghiri laisse entrevoir des positions opposées sur la stratégie de la banque vis-à-vis de l’ONA et de ses partenaires français, notamment AXA et Auchan avec qui la guerre est ouverte.

    Oudghiri sera invité à s’exprimer plus librement à huis clos lors d’une deuxième rencontre avec les « sécuritaires ». À cette occasion, il s’opposera à l’idée de mettre la banque qu’il dirige au seul service des intérêts du roi. L’hostilité à l’égard des intérêts économiques de la France est pour lui une hérésie.

    El Himma boit du petit-lait et s’empresse de s’en ouvrir à Mohammed VI qui attend des explications. Mais l’omerta qui règne au Palais veut que rien ne filtre, l’affaire devra rester secrète. Elle sera tranchée par le limogeage d’Oudghiri sans autre forme d’explication, Majidi préférant sacrifier un pion sur l’échiquier pour que les querelles sur les affaires royales ne soient pas rendues publiques, surtout lorsqu’elles se télescopent avec des enjeux diplomatiques.

    Pire, alors que Oudghiri quitte le Maroc des mois plus tard pour prendre la direction d’une banque saoudienne, il sera accusé de malversations et de mauvaise gestion d’Attijariwafa Bank, au point qu’il fera appel pour sa défense à Me Vergès, le ténor du barreau parisien, pour se prémunir de la vengeance du clan Majidi qui ne lui a pas pardonné sa traîtrise. »

    GÉNÉRATION M6

    Tout au long de son livre, Ali Amar égrène plusieurs révélations sur l’histoire du Journal Hebdomadaire comme cet épisode concernant l’ancien Premier ministre Driss Jettou.

    « Dans sa villa du Val d’Anfa à Casablanca, Driss Jettou me reçoit avec le sourire, ce 25 juillet 2008. Je n’avais pas vu l’ancien Premier ministre depuis des années. Le sujet pour lequel je souhaitais le rencontrer devient presque secondaire lorsqu’il se met à égrener des souvenirs communs. « Tu ne sais pas à quel point je vous ai défendu lorsque j’étais aux affaires. Tout le monde voulait votre peau, des gens au Palais bien sûr, mais plus encore chez les socialistes. Parfois, le Conseil du gouvernement faisait de votre cas une obsession. Ça n’a pas été de tout repos, crois-moi. » Je veux bien le croire en effet.

    2 décembre 2000, Abderrahmane Youssoufi, Premier ministre socialiste à l’époque, entérine la mort du Journal. Je suis attablé avec Aboubakr Jamaï, Fadel Iraki et l’un des enfants de Mehdi Ben Barka à la terrasse d’un café du XVIe arrondissement à Paris lorsque nous apprenons la nouvelle. Nous décidons de rester en France encore quelques jours pour organiser notre contre-attaque, car cette fois-ci la bataille sera encore plus rude et nous savons que notre meilleure défense est notre exposition à l’opinion internationale.

    L’interdiction de l’hebdomadaire coïncide avec la tenue au Maroc du premier congrès de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) dans un pays non démocratique. Dans son communiqué de protestation, la FIDH fait remarquer à Youssoufi les contradictions de sa décision. Il prétend la prendre dans « sa conviction de renforcer les espaces de liberté », alors même qu’il a utilisé le fameux article 77 du code de la presse qui a servi pendant des décennies à censurer son propre parti lorsque celui-ci était dans l’opposition. Le satisfecit que voulait donner cette puissante organisation au royaume en organisant son congrès à Casablanca pour la transition vers un État de droit dans laquelle il semblait s’être engagé va tourner à la catastrophe médiatique.

    Driss El Yazami, l’ancien opposant du régime et cheville ouvrière de la FIDH, se sent floué par cette décision liberticide. À notre retour de Paris, il invite Aboubakr Jamaï à la tribune du Congrès. Face aux caméras du monde entier, après un discours percutant, le jeune patron du Journal annonce sa décision d’entamer sur-le-champ une grève de la faim illimitée afin d’obtenir l’autorisation de ressusciter sa publication.

    Les débats prévus sur les avancées en matière de droits de l’homme sous Mohammed VI paraissent dès lors désuets. Youssoufi, qui avait quitté la salle avant l’intervention de Jamaï, est décrédibilisé. Ce scénario inattendu au Palais va le contraindre à reconsidérer sa position, surtout qu’une campagne de presse à l’internationale se fait de plus en plus l’écho de la fin du « printemps marocain ».

    Fouad Ali El Himma, en retrait depuis le début de la crise, reprend langue avec Fadel Iraki, l’actionnaire principal du Journal. Le rendez-vous aura lieu à Marrakech, alors que Jamaï, cloîtré depuis presque une semaine dans son bureau où il a installé un lit de camp, reçoit sans interruption les médias et enchaîne les conférences de presse jusqu’à épuisement.

    La mobilisation est à son comble, alors que l’État et sa justice se confondent dans des explications juridiques surréalistes pour justifier leur refus d’autoriser Jamaï à lancer un nouveau titre. Le parquet de Casablanca, censé donner ce sésame sur simple présentation d’un dossier, conformément au code de la presse, joue la montre en arguant que des pièces administratives n’ont pas été produites, sans pour autant préciser lesquelles.

    Alors en route pour Marrakech, Fadel Iraki reçoit un coup de téléphone de son ami Abderrahim Lahjouji, le patron de la CGEM, l’équivalent marocain du MEDEF, avec qui il s’était entretenu durant la journée. Il lui demande de faire demi-tour d’urgence et de le retrouver à son bureau privé de la rue d’Alger.

    Là, la surprise est de taille : Driss Jettou, alors conseiller du roi, l’y attend. Iraki m’appelle pour assister à la rencontre. L’échange est cordial, mais quelque peu tendu. Lahjouji y met beaucoup du sien, explique au conseiller les retombées néfastes de l’affaire et étale sous ses yeux les articles du Monde, du Figaro et de Libération qui parlent d’un retour aux années sombres. Jettou se tourne vers moi et me dit : « Écoute, je sais que tu es un garçon raisonnable. Le pays est lynché, demande à ton ami d’arrêter au moins sa grève de la faim et je te promets de solutionner le problème dans l’heure qui suit. Si vous faites ça, je vous invite tous les trois à dîner ce soir autour d’un tajine de poulet au citron. »

    Ce à quoi je réponds que, si Jamaï reçoit son autorisation avant la fin de la journée, nous serions honorés d’être invités à sa table. Au même moment, nous apprenons qu’ordre a été donné au procureur du tribunal de première instance de Casablanca de remettre en mains propres à un Jamaï triomphal son sésame.

    Jettou appelle alors El Himma de son portable et lui annonce avec satisfaction : « On a gagné ! » Nous dînerons alors le soir même autour du tajine promis au domicile de Lahjouji. Au dessert, Jettou aura cette phrase terrible : « Vous devez savoir qu’au Palais, on ne lit pas tous vos articles dans le détail. On s’arrête souvent sur un titre qui dérange, une formule, mais le sens général n’est pas souvent compris. Vous n’avez pas affaire à des intellectuels. »

    Pour garder la face, le procureur du roi sera dépêché sur le plateau de télévision de la chaîne 2M pour annoncer que Le Journal a finalement produit les pièces manquantes imaginaires. Le publicitaire Nourredine Ayouch, un proche du Palais, était passé opportunément à l’administration du Journal pour demander une copie du dossier initial, remis un mois plus tôt au procureur. Il ira le déposer au greffe du Tribunal, offrant ainsi à l’État le prétexte officiel pour céder à la pression médiatique. »

    Mohammed VI, Le grand malentendu. Dix ans de règne dans l’ombre de Hassan II. Par Ali Amar. Ed. Calmann-Lévy.

    Source: Backchich, 27 avril 2009

  • Maroc: série noire pour le roi Mohammed VI

    Homosexualité, divorce, pression financière et dossier du Sahara Occidental

    Pour le roi du Maroc, l’année 2019 s’annonce d’une couleur très opaque. Pour commencer, la question du Sahara Occidental qui pour la monarchie alaouite constitue sa principale raison d’être, ne va plus dans le sens voulu par Rabat. Le statu quo si cher aux autorités marocaines a fini par se retourner contre eux. L’ONU, et les Etats-Unis derrière, ont décidé d’en finir avec ce conflit qui empoisonne la vie au Maghreb.

    Contre son gré, le roi Mohammed VI a fini par être obligé de s’assoir aux côtés des sahraouis à l’Union Africaine et à Genève. Les négociations directes avec le Front Polisario est une décision irreversible de la communauté internationale et le nouvel Envoyé sde l’ONU pour le Sahara Occidental jouit du plein soutien du Conseil de Sécurité.

    Mais le cauchemar du souverain marocain ne se limitent pas à la question sahraouie. Les visites des Rois d’Espagne et du Prince Harry ont soulevé la question de la disparition de la désormais ex-première dame du Maroc, la princesse Lalla Salma. A cette occasion, la presse internationale lui a rendu un hommage historique en raison de sa beauté, son charisme et sa dédication aux plus démunis. Les médias internationaux se sont posés beaucoup de questions sur sa disparition. Même l’hypothèse du meurtre a été évoquée. Y a-t-il pire pour un roi que d’être soupçonné d’avoir tué sa femme ?

    Pire encore, le divorce royal a été directement lié aux orientations sexuelles du roi Mohammed VI. Plusieurs supports médiatiques ont évoqué l’homosexualité présumé du souverain marocain. Une question qui constitue un secret de polichinelle et qui intéresse enormément le public marocain et qui risque de briser le mythe de « Commandeur des Croyants » que la DGED a cultivé dans certains pays d’Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, la nouvelle qui prétend que Mohammed VI est un « gordi-guène » (homosexuel en Wolof) pourrait faire beaucoup de bruit dans le Pays de la Teranga.

    Au niveau interne, la lutte acharnée du régime contre le PJD a conduit au chaos économique à un moment où les autorités financières internationales multiplient les visites au Maroc en vue d’imposer davantage de mesures d’austérité et au moment où les alliés du Golfe Persique refusent de débourser les 500 millions de dollars promis pour compenser le déficit budgétaire. Rabat entretient la politique de la tension avec l’Arabie Saoudite et les EAU en vue de les amener à honorer leur promesse en échange de la participation du Maroc dans les crimes perpétrés contre le peuple yéménite.

  • Le presse africaine se déchaîne contre le roi du Maroc

    Mohammed VI aurait mieux fait d’embrasser la transparence en ce qui concerne son épouse disparue, Lalla Salma.

    Son absence lors des visites royales des Rois d’Espagne et du Prince Harry et son épouse a fait un véritable buzz dans les milieux médiatiques africains qui ont fait le lien direct entre sa disparition et l’homosexualité du roi du Maroc, un secret de polichinelle.

    Plusieurs médias du Sénégal, Côte d’Ivoire et du Bénin ont trouvé dans les articles de Maghreb Online sur Mohammed VI la banque d’informations nécessaire à leurs publications qui ont donné lieu aux titres suivants :

    1- Bénin Web TV : « Maroc: la polémique sur homosexualité du roi Mohammed VI à nouveau relancée »

    2- Afrik.com : « Maroc, Divorce avec Lalla Salma : « l’homosexualité » de Mohammed VI mise en cause »

    3- TellmemoreTV : « Maroc : Divorce de Lalla salma, l’homosexualité de Mohammed VI pointé du doigt ! »

    4- Abidjanpeople : « Maroc : Un journaliste aborde le sujet très sensible de « l’homosexualité » du roi Mohammed VI »

    5- Sénégal Direct : « Maroc, Divorce avec Lalla Salma : « l’homosexualité » de Mohammed VI mise en cause »

    6- Coups Francs : « L’épouse du roi du Maroc dovirce à cause de son homosexualité ».

    Il y a lieu de remarquer que ces médias se trouvent en Afrique de l’Ouest, dans des pays connus pour leur alliance avec la France et le Maroc.

    Ils ont trouvé dans les articles de Maroc Leaks et Maghreb Online une aubaine pour traiter un sujet tabou. Malgré que derrière ces deux sites il n’y a pas de professionnels ni diplômés. Juste des militants convaincus de la justesse de leur cause. C’est probablement pour cela que certains pseudo-intellectuels les snobent. Snober, sans pour autant, faire mieux.

  • MAROC : Mohammed VI, l’intouchable?

    Vous n’allez pas écrire que le roi aime le risotto? », supplie le cuisinier du restaurant italien d’un grand hôtel de Marrakech, éperdu d’avoir laissé échapper ce secret défense devant une journaliste. Et cet habitué du palais qui regrette d’en avoir trop dit: dans un moment d’exaltation, il vient en effet de louer la bonté de Mohammed VI, qui fait la lecture tous les jours à un ami malade. Mais surtout, qu’on ne le cite pas: « Sa Majesté pourrait me soupçonner de flagornerie… » A l’heure où les faits et gestes de la plupart des têtes couronnées sont aussi médiatisés que ceux des stars de cinéma, il est interdit de parler du monarque marocain, même pour en dire du bien.

    Qui est cet homme de 48 ans qui règne depuis près de douze ans sur le royaume chérifen? Regard noir, cheveux ras, toujours l’ombre d’une barbe sur un visage impénétrable. Alors que le Maroc est à son tour gagné par la fièvre démocratique qui s’empare du monde arabe, il sera peut-être le seul dirigeant de la région à avoir su désamorcer la révolte à temps. En Occident, il incarne la modernité et l’ouverture. Mais, dans son royaume, il est l’objet d’une étrange vénération. « Faire un portrait du roi, vous n’y pensez pas ‘.C’est impossible. Le rencontrer? Il serait plus facile de voir Dieu… », s’exclame un diplomate proche du palais. Le roi est le secret le mieux gardé du royaume. Le sujet tabou par excellence, l’une des dernières lignes blanches – avec la question du Sahara occidental – que la presse ne doit franchir sous aucun prétexte. Il y a deux ans, l’hebdomadaire « Tel Quel » a été interdit pour avoir osé évaluer le bilan du monarque. Le sondage montrait pourtant que 91% des Marocains le jugeaient positif ou très positif!

    Comme le Seigneur des Ténèbres dans « Harry Potter », Mohammed VI est celui dont on ose à peine prononcer le nom. Pourquoi tant de mystère? Pourquoi ce respect qui semble s’imposer à tous? Bien sûr, « le peuple l’aime ». Le 1er juillet, les Marocains ont plébiscité par référendum son projet de révision constitutionnelle, avec un enthousiasme et un score (98%) qu’un Ben Ali ou un Kadhaf n’obtenaient qu’en bourrant les urnes et en achetant les voix. Mais cette popularité n’explique pas à elle seule la « sanctuarisation » de celui que l’on surnomme ici « M6 ». Le roi lui-même entend se protéger. Surtout, sa cour et la classe dirigeante marocaine travaillent de concert pour le soustraire aux curiosités. Plus encore aujourd’hui, en ces temps troubles de printemps arabe aux révoltes contagieuses, il faut gommer l’homme pour consolider le mythe.

    « Sous Hassan II, on avait peur du roi, aujourd’hui, on a peur pour lui », avaient coutume de dire les Marocains au début du règne de Mohammed VI. Désormais, face au pays qui gronde, l’élite marocaine a aussi peur pour ses privilèges et se retranche derrière la monarchie consensuelle, ses rites et ses fastes. La hiba, ce sentiment de crainte et de déférence qui faisait courber l’échine aux sujets de Hassan II, a rejailli sur son fils parce que le makhzen, l’« Etat » marocain, y trouve son compte. Il suffit pour s’en convaincre d’observer ces directeurs d’entreprise qui, recevant un coup de fil du palais, se dressent soudain au garde-à-vous alors que leur interlocuteur ne peut pas les voir… Dans ce pays où l’identité nationale s’est construite autour de la monarchie, M6 a beau avoir abdiqué son caractère sacré, il reste magique aux yeux de ses sujets. Après le résultat du référendum, malgré la chaleur de l’été, l’aristocratie respire. C’est la monarchie et la vénération qu’elle suscite chez les Marocains qui retarde l’heure des comptes.

    Voilà pourquoi, dès qu’on pose la question la plus anodine sur Sa Majesté, on vous regarde comme si vous aviez commis la pire des inconvenances. Il ne faut pas donner un « corps au roi ». L’homme, pourtant, a une histoire, lourde et pleine de secrets. Il fallait le voir le 17 juin dernier.

    C’était le jour le plus important de son règne. Mais, comme souvent, il donnait l’impression de vouloir être ailleurs… Ce soir-là, vers 20 heures, le Commandeur des Croyants s’engage à limiter ses pouvoirs et à instaurer une monarchie parlementaire. Un discours historique. Mais le roi avale péniblement sa salive et se lance dans une récitation fastidieuse des articles de loi, les yeux rivés sur ses papiers. « Cher peuple, je m’adresse à toi pour renouveler notre pacte par une nouvelle Constitution… » M6 a toujours détesté parler en public. Son premier discours, il l’a prononcé en tremblant à l’âge de 7 ans devant des agriculteurs, sous le regard impitoyable de son père.

    L’ombre d’Hassan II est toujours là, écrasante. Et chaque péroraison ravive le souvenir de ces moments solennels où l’effroi le disputait à l’ennui quand le petit Mohammed n’était que le figurant de son célèbre géniteur. En 1974, à 10 ans, il avait été chargé de le représenter à l’enterrement de Georges Pompidou. Un enfant habillé d’une djellaba blanche et coifé d’un tarbouch grenat, l’air perdu sur les bancs de Notre-Dame. « J’avais l’impression d’être une petite virgule rouge dans la cathédrale… », dira plus tard Mohammed VI. Ce 17 juin 2011 aussi, devant les caméras qui filment ses promesses de « révolution tranquille », il a l’air au supplice. Engoncé dans un costume trop ajusté, flanqué pour symboliser la pérennité de la monarchie des deux héritiers du trône, son fils, le prince Moulay el-Hassan, et son frère, le prince Moulay Rachid, aussi rai de que lui. Et puis il y a ce trône démesuré, rose et doré, qui se profile derrière lui, comme une menace. Avant d’y accéder, Mohammed VI a beaucoup enduré.

    Son père Hassan II n’a jamais vu en Mohammed un fils, mais un successeur. Dès sa plus tendre enfance, il l’oblige à assister à toutes les audiences royales, tout en lui interdisant d’y prononcer un mot. Lorsque le prince a un accident de voiture à l’âge de 22 ans, il lâche: « L’inquiétude du roi a été supérieure à celle du père… Je voyais vingt années d’éducation, deformation complètement anéanties. » Pour le former au métier de roi, Hassan II a appliqué les méthodes héritées de son père, Mohammed V. Contrôle serré des résultats scolaires, sélection sévère de ses camarades de classe – qui sont aujourd’hui devenus ses conseillers -, surveillance étouffante de ses loisirs… Mais Hassan II y a ajouté une dose de cruauté. Il convoque son fils à 5 heures du matin pour le sermonner, l’humilie publiquement. Sur les photos d’époque, on voit le jeune Mohammed, petit garçon tendre et rêveur, qui se tient craintif aux côtés de son père, avec ce rictus d’inconfort qui ne le quittera plus, comme s’il redoutait toujours de recevoir une correction. « Dans la société marocaine, Freud, nous ne connaissons pas, a dit un jour Hassan II dans une interview au «Figaro». On manipule ses enfants directement, même si ça fait mal aune jointure… »

    C’est cette violence, exercée par un père à la fois haï et admiré, qui a façonné le futur roi et son rapport au pouvoir. « Comme si Hassan II avait voulu faire payer à son fils le fait qu’un jour il allait lui succéder », explique un proche. La perversité du monarque est inépuisable. Ainsi il laisse entendre au prince héritier qu’il pourrait bien céder le trône à son cousin, le prince Moulay Hicham, un brillant jeune homme qu’il élève comme son fils depuis la mort de son père, et qui se montre passionné par cette chose publique qui assomme tant le petit Mohammed. Dans ces rivalités d’enfance vont naître les prémices d’une dissidence qui sera d’autant plus nocive pour le futur roi qu’elle vient du cercle le plus intime du palais. Plus tard, Moulay Hicham, qui appelle de ses voeux une réforme de la monarchie, ne ménagera pas ses critiques contre Mohammed VI. La presse, qu’il aime autant que son cousin la fuit, l’appellera « le prince rouge ».

    Lorsque Hassan II meurt, le 23 juillet 1999, Mohammed VI semble vouloir tourner la page noire du régime chérifen qui, loin des résidences luxueuses où le roi son père recevait ses amis, enfermait et torturait ses opposants. Il choisit d’habiter les palais que son père boudait, fuit ceux qu’il aimait. A Rabat, il réside dans sa villa Dar Salam, aux Sablons, et non au palais royal. Déboulonner la statue du commandeur, exister enfin.

    Les Marocains accueillent ainsi la réhabilitation de l’opposant Abraham Sarfati, un leader prosahraoui de confession juive, et la destitution de Driss Basri, le détesté ministre de l’Intérieur d’Hassan II qui était aussi chargé de surveiller le prince, comme le signe d’une ère nouvelle. Pour les jeunes, c’est l’heure de l’espoir et des slogans: « Génération M6 », « le roi des pauvres » … La censure allège son carcan sur la presse. Même des membres du premier cercle du roi, comme Hassan Aourid, collaborent à ces nouveaux journaux où soufle un vent de liberté. Le fils veut apurer le passif du père. En 2004, il crée une instance, Equité et Réconciliation, chargée de faire la lumière sur les « années de plomb » de l’ère Hassan II . La commission épluche plus de 16 800 dossiers et entend 200 victimes. Il lance aussi une réforme du Code de la Femme qui instaure l’égalité entre les époux. Pourtant, la parenthèse enchantée fnit par se refermer. Les journaux irrévérencieux envers la monarchie sont privés de publicité. Certains mettent la clé sous la porte. Les organisations des droits de l’homme – tout en reconnaissant que l’étau de la répression se desserre – continuent à dénoncer les traitements subis par les détenus.

    M6 rattrapé par le fantôme d’Hassan I I . Par les lourdeurs de la monarchie et d’une courtisanerie d’un autre âge. Comment résister lorsque vos anciens amis d’enfance se prosternent devant vous, que vous vivez dans un monde où l’on dore à l’or fin les sabots de vos chevaux et que vous pouvez d’un froncement de sourcil décider des fortunes ou du malheur de vos sujets? « J’ai changé », admettra le roi lui-même dans l’un de ses rares entretiens avec la presse. En douze ans de règne, le jeune homme timide et compatissant a goûté à l’ivresse du pouvoir absolu. Un diplomate raconte qu’en recevant certains dirigeants occidentaux il se laisse parfois aller à leur rappeler que leurs pouvoirs respectifs ne sont pas soumis aux mêmes échéances… « Mon rythme est celui du Maroc. Ce n’est pas nécessairement le même que celui que veulent nous imposer, avec arrogance et ignorance, certains observateurs transformés en procureurs. »

    Aujourd’hui, les plus téméraires murmurent qu’il a mauvais caractère. Une colère du roi et toute la géographie du pouvoir marocain se trouve bouleversée. Telle éminence, autrefois incontournable, devient un sous-fifre. La disgrâce peut conduire à l’exil. « Mais le pire, raconte un membre du sérail qui a fait les frais des bouderies royales, c’est quand vous n’êtes même pas congédié. Vous l’apercevez encore, mais lui ne vous voit plus. Vous faites antichambre en vous gavant de clubsandwichs au homard, vous prenez du poids, malheureux, en espérant regagner ses faveurs. Cela peux durer des mois. » Ces disgraciés, on les croise, mal peignés, presque en deuil, dans les salons de la haute bourgeoisie marocaine. Il y a même une série de noms pour désigner leur triste condition: le moharem, le roi ne le voit plus ; le penek, il ne lui parle plus… Les bannis sont privés de fêtes nomades et de voyages officiels. Les autres évaluent en permanence leur cote à un mot gentil, un regard appuyé. « Exactement comme au temps de son père, lorsqu’on chronométrait ses poignées de main », se souvient un familier d’Hassan II.

    Surtout, « le roi des pauvres », qui voulait pourtant rompre avec les habitudes de son père grand amateur de bijoux et de Rolls, ne cache désormais plus ses goûts de luxe. Il a ses habitudes dans les boutiques de la rue Saint-Honoré à Paris et de Madison Avenue à New York. Son garage compte plusieurs centaines de véhicules – dont les voitures de collection héritées d’Hassan II – parquées dans un écrin de verre et d’acier. Sa dernière folie? La construction du magnifique hôtel Royal Mansour à Marrakech, qu’il a supervisée lui-même jusqu’aux plus infimes détails. Les suites les plus luxueuses, vitrines des chefs- d ‘ oeuvre de l’artisanat marocain, abritent souvent la famille royale et sont facturées plusieurs dizaines de milliers d’euros la nuit.

    Est-ce le désir de surpasser son père qui explique cette frénésie? En 2008, le magazine « Forbes » a classé Mohammed VI au 7e rang des fortunes royales, loin devant la reine d’Angleterre et l’émir du Koweït, avec un patrimoine estimé à 2,5 milliards de dollars. Selon les calculs du magazine, l’entretien et la maintenance des douze palais royaux coûteraient 1 million de dollars par jour. « Hassan II se servait de son argent pour consolider son pouvoir, M6 maximise ses richesses, il est de son temps », décrypte un grand banquier marocain. Indécente richesse, dans un pays où 5 millions de personnes vivent avec moins d’un euro par jour? Les Marocains, pourtant, accusent la cour plutôt que le roi. Et en particulier ses deux plus proches conseillers, Fouad Ali el-Himma et Mounir Majidi: les deux principales têtes de Turcs des manifestants du mouvement contestataire dit « du 20 février ».

    Les deux hommes sont les piliers du « système M6 ». « Si vous voulez faire des affaires au Maroc, il vous faudra obligatoirement passer par le roi, Fouad Ali el-Himma ou Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi et patron de la holding Siger, qui s’occupe des intérêts économiques de la famille royale », explique – dans un câble récemment révélé par WikiLeaks – un homme d’affaires proche du palais, non pour le déplorer mais simplement pour indiquer aux Américains la marche à suivre. « La holding royale Siger contrôle les entreprises privées, notamment en captant l’épargne marocaine et l’argent de la Caisse de Dépôt et de Gestion. Résultat: M6 est le premier banquier et le premier assureur du pays. On assiste à une véritable «monarchisation” de l’économie », se désole l’ancien journaliste Aboubakr Jamaï.

    Aujourd’hui, pourtant, Fouad Ali el-Himma et Mounir Majidi font partie de ces parias à qui le roi n’adresse presque plus la parole. Cette captation des richesses par le palais a exaspéré le « makhzen économique », autrement dit la grande bourgeoisie marocaine. L’un deMohammed 6: le monarque funambuleMohammed 6: le monarque funambule

    ses représentants enrage: « Les nouveaux conseillers bling-bling du roi ont pété les plombs. Nous, au moins, nous avons l’argent discret, un peu comme la bourgeoisie lyonnaise, si vous voulez. Et ils nous ont fait honte. » A entendre cet homme d’affaires, le roi a compris le message: pour l’instant, « son peuple » lui a fait la politesse de croire que seuls ses deux conseillers étaient responsables des maux dont soufre le Maroc. Jusqu’à quand? Et l’homme d’affaires de la vieille école de paraphraser Giuseppe Tomasi, qui décrit dans « le Guépard » une Sicile aux prises avec les tourments de la révolution: « Aujourd’hui, au Maroc, pour que rien ne change, ce que nous voulons tous, il faut que tout change. La Constitution, mais surtout la redistribution des richesses. » Pour qu’un jour le prince héritier, le jeune Moulay al-Hassan, puisse assumer, avec moins de difcultés que le roi, l’héritage de son père.

    Sara Daniel

    EMINENCES CRITIQUÉES

    Deux conseillers du roi sont aujourd’hui dans le collimateur des contestataires: Mounir Majidi, son secrétaire particulier (surnommé « 3M »), homme clé de l’économie marocaine, et Fouad Ali el-Himma, son ex-ministre de l’Intérieur (ami d’enfance, « sélectionné » pour aller en classe avec le jeune Mohammed au Collège royal).

    L’EPOUSE

    Ingénieur en informatique, la princesse Lalla Salma est la première épouse d’un monarque marocain à avoir été présentée publiquement au peuple. Un journal marocain a été réprimandé par le palais pour avoir divulgué que son plat préféré était le tajine aux carottes et qu’elle aimait se promener pieds nus dans la résidence royale. Elle ne porte pas le voile.

    LE GRAND-PÈRE

    Le grand-père de M6, Mohammed V, qui dut s’exiler parce qu’il s’opposa à la domination française du Maroc, était adoré par les Marocains, qui le considéraient comme « le Père de la nation marocaine moderne ». Il pourrait recevoir de façon posthume le titre de « Juste des Nations » en reconnaissance de son action pour la protection des juifs marocains durant la Shoah.

    L’OMBRE DU PERE

    Hassan II a régné trente-huit ans (1961-1999). Et a formé son fils à la dure dès son plus jeune âge. En 1967 (ci-dessus), le petit Mohammed se tient à ses côtés lors de la commémoration de l’indépendance du Maroc. En 1976, il assiste à une conférence de presse à Paris (à droite). Au printemps dernier, M6 s’est engagé à modifier la Constitution héritée de son père, mais il a gardé le titre de Commandeur des Croyants, qui en fait une personnalité « inviolable et sacrée ».

    “M6” EN CINQ DATES

    21 août 1963 Naissance à Rabat.

    23 juillet 1999 Proclamé roi du Maroc.

    Juillet 2009 Grâce de 25 000 détenus pour les dix ans du règne.

    1er juillet 2001 Référendum approuvant la réforme de la Constitution.

    7 octobre 2011 Des élections législatives anticipées sont prévues.

    VENERATION

    Ce 30 juillet, comme chaque année, la cérémonie d’allégeance au roi, la Bay’a, viendra clôturer la fête du Trône. Le monarque y apparaît juché sur un étalon pour être le seul à ne pas toucher terre, protégé du soleil par un parasol. Oulémas, walis, ministres, hauts fonctionnaires et parlementaires se courbent à son passage en criant: « Que Dieu te bénisse, Majesté! » Les serviteurs du palais répondent: « Sa Majesté vous a accordé sa bénédiction. »

    Source,

    Août 2011

  • Obama a demandé au roi du Maroc de jouer le rôle de « leader dans le rapprochement entre Israël et le monde arabe ».

    Selon une note de la société Mena Media Consulting qui cite un rapport publié par le centre de recherche du Congrès américain, le président Barack Obama a envoyé une lettre au roi du Maroc Mohammed VI dans laquelle il lui demande de jouer le rôle de « leader dans le rapprochement entre Israël et le monde arabe ».

    Le rapport sur le conflit au Moyen-Orient intitulé « Négociations Israélo-arabes : Contexte, conflit et politique américaine », rappelle qu’Obama a contacté des pays arabes (Qatar, Maroc, Sultanat d’Oman et Tunisie) pour qu’ils rouvrent leurs bureaux commerciaux en Israël.

    « Le rapport conclu que bien qu’aucune de ces démarches n’a abouti, l’administration continue de favoriser cette approche », souligne la note.

    TEXTE DE LA NOTE

    Note d’information
    Maroc Moyen-Orient

    Selon une note de la société Mena Media Consulting qui cite un rapport publié par le centre de recherche du Congrès américain, le président Barack Obama a envoyé une lettre au roi du Maroc Mohammed VI dans laquelle il lui demande de jouer le rôle de « leader dans le rapprochement entre Israël et le monde arabe ».

    Le rapport sur le conflit au Moyen-Orient intitulé « Négociations Israélo-arabes : Contexte, conflit et politique américaine », rappelle qu’Obama a contacté des pays arabes (Qatar, Maroc, Sultanat d’Oman et Tunisie) pour qu’ils rouvrent leurs bureaux commerciaux en Israël.

    « Le rapport conclu que bien qu’aucune de ces démarches n’a abouti, l’administration continue de favoriser cette approche », souligne la note.

    7 mars 2010

    Source: Maroc Leaks

  • Maroc: des éloges à Hassan II qui ont fait grincer des dents au palais

    Note a.s NICHANE du 19 mars

    Nichane a publié en Une de son édition du 19 au 25 mars, un dossier/enquête signé Azedine EL Hadef, intitulé « Hassan II : La politique de la superbe ». Le dossier dresse un portrait flatteur et élogieux de Feu SM Le Roi Hassan II le présentant comme un Homme d’Etat, un fin diplomate et un acteur prestigieux des relations internationales. Le dossier va jusqu’à attribuer la signature du statut avancé avec l’UE au génie de Feu Hassan II.

    Puisant dans nos connaissances des positions éditoriales du support (et son pendant francophone Telquel) la lecture de ce dossier nous a permis de relever des insinuations adressées sournoisement contre la politique de SM Mohammed VI que nous présentons dans les points qui suivent :

    Sur la gestion des relations bilatérales le journaliste revient sur la visite de Feu Hassan II en Algérie en 1981 pour assister au sommet de la ligue arabe. Il écrit « comme raconte à Nichane un journaliste qui a vécu ces événements, l’Algérie bouillonnait, sa situation sécuritaire était instable et le lutte entre les deux pays sur les frontières et le Sahara était à son paroxysme. Malgré tous Hassan II a insisté pour assister au sommet pour ne pas laisser son siège vide »

    Concernant les déplacements de Feu Hassan II à l’étranger « Contrairement à Mohammed V, Hassan II était convaincu de la nécessité de voyager et de tenir des rencontres directes. Il s’agissait purement de rencontres de travail et non pas de tourisme ou autre chose ».

    Sur la politique africaine le journaliste rapporte une déclaration d’un chercheur en relations internationales, Abdelfatah Belamchi, qui affirme « l’aura de Hassan II avait atteint plusieurs pays africains… en se déplaçant sur place on pouvait constater que les populations implorer Dieu à la gloire de Hassan II qui leur avait donné des fonds pour construire une mosquée ». Et le journaliste de commenter « c’est ce que fait aujourd’hui Kadhafi après que le terrain lui soit libre ».

    En guise de conclusion le journaliste affirme « La diplomatie de la superbe va commencer à régresser en 1993 pour disparaitre en 1995 après la découverte de sa maladie… Mais malgré tout, son génie diplomatique unique est resté et a permis au Maroc d’avoir un partenariat avancé avec l’UE… La superbe est réapparue lors de ses funérailles qui ont rassemblées tout le monde, amis et ennemis, pour l’accompagner jusqu’à sa tombe ».

    24 mars 2010

    Note envoyée par Karim Bouzida

    Source: Maroc Leaks

  • 1er anniversaire de la disparition de Lalla Salma, l’épouse du roi du Maroc

    L’épouse du roi Mohammed VI du Maroc, Lala Salma, a disparu de la scène publique depuis un an sans qu’on sache exactement où elle se trouve, tandis que ses deux enfants, les princes Mulay Hassan, héritier du trône, et sa sœur Lala Jadiya, sont de plus en plus visibles. La dernière apparition publique de Salma a eu lieu le 12 décembre 2017 lorsqu’il a inauguré une exposition de peinture dans un musée à Rabat.

    Depuis lors, il a cessé de présider des activités culturelles, de représenter le Maroc dans les cérémonies d’autres maisons royales et d’apparaître à la télévision publique. Tu ne sais même pas où il habite. En mars dernier, le magazine espagnol ¡Hola ! a publié l’”exclusivité” du divorce de Mohamed VI (55 ans) et Lala Salma (40 ans), une nouvelle qu’ils ont attribuée à des sources proches du Palais marocain. Mais le Palais n’a ni confirmé ni nié, ni alors ni plus tard. Un épais silence Là où la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, c’était sur les réseaux sociaux et dans certains médias indépendants, mais le porte-parole du gouvernement, Mustafa Jalfi, a répondu sèchement qu’il n’en avait aucune idée parce qu’il ne pouvait parler qu’au nom du gouvernement, pas au nom du palais.

    La nouvelle du divorce présumé a occupé de nombreux observateurs : la réalité est que Salma avait disparu des images de la famille royale depuis ce 12 décembre et n’apparaissait même pas dans les rapports sur ses propres enfants qui ont circulé depuis, dûment autorisés par le fonctionnaire.

    Personne ne sait si Salma Benani, selon son nom de jeune fille, conserve même le titre de “Lala” ou de princesse (elle n’est jamais devenue reine), car le silence qui l’entoure rend impossible de savoir si elle vit avec ses enfants à Rabat (où se trouve l’école royale) ou ailleurs.

    Comme Efe l’a appris de sources proches de sa propre famille, Salma souffre d’une sorte de restriction de mouvement que ces parents s’attendaient à voir apparaître à l’occasion de la dernière fête du Trône (30 juillet), lorsque le roi a l’habitude d’accorder diverses mesures de grâce et de grâce aux prisonniers, mais la fête est terminée et leur situation n’a pas changé.

    Là où la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, c’était sur les réseaux sociaux et dans certains médias indépendants, mais le porte-parole du gouvernement, Mustafa Jalfi, a répondu sèchement qu’il n’en avait aucune idée parce qu’il ne pouvait parler qu’au nom du gouvernement, pas au nom du palais.

    La nouvelle du divorce présumé a occupé de nombreux observateurs : la réalité est que Salma avait disparu des images de la famille royale depuis ce 12 décembre et n’apparaissait même pas dans les rapports sur ses propres enfants qui ont circulé depuis, dûment autorisés par le fonctionnaire.

    Personne ne sait si Salma Benani, selon son nom de jeune fille, conserve même le titre de “Lala” ou de princesse (elle n’est jamais devenue reine), car le silence qui l’entoure rend impossible de savoir si elle vit avec ses enfants à Rabat (où se trouve l’école royale) ou ailleurs.

    Comme Efe l’a appris de sources proches de sa propre famille, Salma souffre d’une sorte de restriction de mouvement que ces parents s’attendaient à voir apparaître à l’occasion de la dernière fête du Trône (30 juillet), lorsque le roi a l’habitude d’accorder diverses mesures de grâce et de grâce aux prisonniers, mais la fête est terminée et leur situation n’a pas changé.

    L’été dernier, des nouvelles de lui sont venues d’Italie : là, une célèbre journaliste marocaine a prétendu avoir croisé son chemin avec ses deux enfants à Portofino (une station estivale pour la haute société), juste aux dates où Mohamed VI passait l’été sur la côte nord du Maroc. Bien que la journaliste n’ait pas fourni de photos prouvant sa rencontre, quelques jours plus tard, un autre magazine de divertissement grec (Tempo24) l’a photographiée de dos alors qu’elle faisait du shopping (apparemment sans ses enfants) dans la ville de Patras.

    Cette photographie a été la seule filtrée par Salma Benani en une année entière, et en même temps, ses deux enfants sont progressivement passés à occuper des pages du “papier couché” dans de longs reportages où les qualités et la maturité des princes sont exaltées et où pas la moindre allusion est faite en texte ou photos à sa mère.

    Le prince Mulay Hassan a fêté ses 15 ans le 8 mai dernier et 2018 a sans doute été une année de responsabilités croissantes : ouverture d’un salon du livre et d’un salon agricole, inaugurations diverses ou remise de trophées sportifs. Mais c’est à Paris, le 11 novembre, que Mulay Hassan s’est le plus distingué : vêtu d’une cape grise frappante, il a assisté avec son père au 70e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale et a eu l’honneur d’occuper la première rangée avec Donald Trump et Emmanuel Macron.

    De même, la princesse Lala Jadiya, aujourd’hui âgée de onze ans, est également apparue cette année dans sa première activité officielle assise à côté de son père, et en novembre un autre magazine marocain à thème “féminin” lui a consacré 10 pages où sa mère était encore absente.

    Le Palais royal marocain, qui dose l’information qui sort de son sein de manière très calculée, a décidé de donner plus d’importance aux enfants du roi ; les rares médias étrangers ayant accès à la vie palatiale (Paris Match, Jeune Afrique ou Hello !) ont publié cette année des éloges sans fin pour le prince, sans parler de Salma.

    Quand, au début de son règne, Mohamed VI a décidé de présenter sa femme socialement, de lui donner le titre de princesse et de lui donner un rôle officiel de présidente de la Fondation du cancer, tout le pays s’est habitué à voir la première dame – aux cheveux roux exceptionnels – faire la une des journaux télévisés. Pour cette raison, son absence est doublement frappante. Ainsi que la capacité proverbiale du Palais marocain à garder ses secrets.

    El Confidencial (Traduction automatique)

    Source

  • Maroc : Lalla Salma dépossédée de la villa de Kéa?

    Selon le journal Ta Nea, la villa censée avoir été achetée par l’ancienne première dame du Maroc, Salma Bennani, appartient en fait à une des sœurs de Mohammed VI.
    Dans son édition du 15 septembre 2018, le journal grec, affirme que « celle qui se prépare enfin à vivre sur le terrain de la luxueuse villa est la sœur du roi du Maroc et non l’ex-épouse Lalla Salma ».
    D’autre part, selon le site Ilia.news, Salma Bennani a séjourné au mois de juin dans l’île de Zakynthos.
    Tags : Maroc, Lalla Salma, Salma Bennani, Mohammed VI