Étiquette : Mohammed VI

  • Ephéméride / Maroc  : Il y a 5 ans, Lalla Salma présidait une réunion du Conseil d’administration de sa Fondation

    Il y a 5 ans, le 20 mars 2015 plus précisément, la princesse Lalla Salma occupait la page de la presse locale à l’occasion de la réunion à Rabat, sous sa présidence, du Conseil d’administration de la Fondation Lalla Salma pour la prévention et le traitement des cancers.

    Il y a lieu de se poser des question sur le sort de cette fondation depuis la disparition de sa fondatrice, l’ancienne épouse du roi du Maroc.

    En effet, depuis décembre 2017, celle qui est désormais connue comme la « princesse fantôme » n’a plus été vue publiquement.

    Quelques semaines après sa disparition, elle a été la cible d’une virulente attaque de la part d’un blog proche du pouvoir qui l’a qualifiée de : « Arrogante », « dédaigneuse et méprisante », « colérique et agressif », ou bien « teintée d’un ego démesuré et d’un souci disproportionné pour l’apparence et l’image ».

    L’éclatement du conflit de l’Emir d’Abou Dhabi avec son épouse, la princesse Haya, sœur du roi de Jordanie, a poussé les autorités marocaines à simuler un voyage en Grèce de Lalla Salma avec son fils Moulay Hassan. L’absence de photos caractérisera toutes les prétendues apparitions de Salma Bennani, de son nom de jeune fille.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Makhzen,

  • Maroc: le boxeur qui voulait voir le roi

    Le procès de Zakaria Moumni, ex-champion de boxe accusé d’escroquerie, a-t-il été fabriqué de toutes pièces par la police marocaine? Ses avocats en sont persuadés.

    Vendetta à la marocaine? L’histoire commence en 1999. Cette année là, Zakaria Moumni, aujourd’hui âgé de 31 ans, remporte, à Malte, le titre de champion du monde de boxe  » light contact » dans la catégorie des moins de 68 kilos. Il exhume alors un décret royal remontant à 1967 qui accorde une priorité à l’embauche au ministère des sports aux Marocains ayant décroché un titre de champion du monde. Sa demande reste lettre-morte. Il continue de frapper à toutes les portes. En 2006 il finit par décrocher un rendez-vous avec le secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi. Celui-ci lui promet une réponse rapide, mais ne tient pas parole.

    Maroc: le boxeur qui voulait voir le roi

    Les deux avocats de Zakaria Moumni, Me Abderrahim Jamaï à Rabat et Me William Bourdon à Paris, dénoncent un procès fabriqué de toutes pièces.

    Le boxeur décide alors de profiter de séjours en France du roi Mohammed VI pour aller, à deux reprises, manifester son mécontentement sous les fenêtres au château de Betz, dans l’Oise, dans le but d’obtenir une audience avec le souverain. Son attitude agace en haut lieu. Et cela d’autant plus qu’il se confie au site d’information en ligne Backchich.info, très critique à l’égard du royaume, qui met expressément en cause Mounir Majidi…

    Accusé d’escroquerie

    Le 27 septembre 2010, Zakaria, qui vit en France et dont l’épouse, Taline, est française, est arrêté à son arrivée à l’aéroport de Rabat. Il comparaît trois jours plus tard, les yeux bandés, pour apprendre qu’il est accusé d’escroquerie. Et condamné, le 4 octobre 2010 à 3 ans de prison, pour avoir extorqué de l’argent à deux personnes en leur promettant un emploi en France. La condamnation est confirmée lors du procès en appel, le 13 janvier 2011, la peine étant révisée de six mois à la baisse.

    Depuis, Zakaria Moumni clame son innocence et dénonce les mauvais traitements qui lui ont été infligés. Ses deux avocats, Me Abderrahim Jamaï à Rabat et Me William Bourdon à Paris, dénoncent un procès fabriqué de toutes pièces. Il faut dire qu’en dépit des demandes répétées de Me Jamai les plaignants – les deux personnes qu’il aurait escroquées- restent introuvables… « Il y a dans ce dossier tous les indices d’une machination » affirme Me Bourdon. L’avocat voit dans cette affaire « la criminalisation de quelqu’un qui a déplu ». Même constat pour Me Jamai qui parle d’un PV « signé sous la torture » et souligne que l’accusation d’escroquerie « ne tient pas la route ». La défense n’exclut pas de saisir le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et les traitements dégradants.

    Au Maroc plusieurs associations se sont saisies de l’affaire. Et Me Jamai a transmis un dossier complet à Driss El Yazami qui préside le Conseil national des droits de l’homme à Rabat, un organisme officiel censé, précisément, combattre ce genre de dérapages.

    L’Express, 26 mai 2011

    Tags : Maroc, Zakaria Moumni, Mohammed VI,

  • Maroc : Source de la fortune de famille royale

    Hassan II considérait déjà le Maroc l’arrière cour de la maison familiale. Le fils ne fait pas mieux. Des éléments d’appréciation, jadis mal connus par d’autres pays mais ce n’est plus le cas aujourd’hui grâce aux médias et aux réseaux sociaux comme Facebook, nous permettent de comprendre les raisons du doublement de la fortune royale grâce à l’immobilier :

    1. L’essentiel des terrains appartenant à la famille royale proviennent de confiscations après la marocanisation car les seuls vrais bénéficiaires des terres récupérées sont le roi, sa famille et son entourage direct. Le reste sert à acheter le silence et la docilité de l’armée et les hauts cadres administratifs dont quelques hommes politiques anciennement de gauche.

    2. Les terrains appartenant au palais et à ses thuriféraires jouissent d’une espèce de régime d’exception dans la mesure où ils ne sont pas touchés par les procédures des différents schémas directeurs, sauf consultation spéciale ou intervention des proches du palais qui déterminent le zoning et donc la valeur des terrains qui, comme par enchantement passent du statut agricole ou non constructible à celui de grande densité.

    3. Aucun fonctionnaire de l’urbanisme en charge des autorisations de construire ne peut, sous peine de mesure de coercition, s’opposer à un projet du roi ou de ses proches.

    4. Le roi ne paie pas d’impôts sur ses bénéfices. Il faut savoir que la direction des impôts est toujours confiée à un proche du pouvoir.

    5. La direction générale de la conservation foncière est exclusivement aux mains de proches du pouvoir afin de couvrir les différentes confiscations de terres domaniales et taire ainsi, l’ampleur colossale des « acquisitions » royales.

    6. L’essentiel des gros projets immobiliers, touristiques ou hôteliers entrepris au Maroc le sont par des investisseurs étrangers dont le partenaire exclusif est le roi ou son entourage direct. Ce sont les impôts du peuple marocain qui paient les infrastructures qui desservent ces projets, mais c’est le roi qui en engrange les bénéfices. Nous ne sommes guère étonnés si la misère du peuple avance, simultanément et a grand pas, avec la fortune royale au Maroc.

    Toutes les mesures prises, soi-disant, pour justifier, réparer ou éliminer les crimes de cette monarchie, ont été cosmétiques, à l’instar de « l’Instance Equité et Réconciliation » qui a laissé un goût amer de travaux inachevés, dans lesquels différents comités, dès qu’ils ont été nommés, sont tombés dans l’oubli. Au moins, le régime aurait dû avoir la décence de remettre ses sbires répugnants et vieillissants dans le placard, au lieu de continuer à compter sur leur service, vestige de l’époque d’Hassan II. Le roi, qui a augmenté de façon exponentielle, la nature prédatrice de ses mouvements économiques, liant avec eux sa famille, ses beaux-parents, l’élite au pouvoir qui l’entoure et ses amis étrangers, n’a désormais plus d’autre choix que de prendre son congé à l’avance.
    Céder le vrai pouvoir au peuple remettrait sérieusement en question le calme dans lequel demeurent ses affaires commerciales et l’impunité avec laquelle il les a entreprises, dans un abus flagrant de ses pouvoirs.

    Au risque de devoir, un jour, expliquer les origines de l’immense fortune de la famille royale, voire fournir des détails sur ses comptes basés sur le blanchiment d’argent des revenus de son père, Hassan II, ne lui permettra pas de dormir paisiblement. Jusqu’à son confort personnel, qui serait menacé, la liste scandaleuse des avantages civils dont il bénéficie, pourrait dès lors être contestée et discutée publiquement par un parlement indépendant. Et cela ne tient même pas compte de cette regrettable affaire de tromperie dans laquelle des palais royaux ont été vendus par son père Hassan II à divers « domaines ». Le roi actuel, Mohamed VI, est le bénéficiaire autoproclamé et pourtant nous, le peuple marocain, sommes obligés de lui assurer le maintien de ce luxe.

    Tout dans le comportement de Mohamed VI jette un sérieux doute sur son honnêteté intellectuelle, sinon son honnêteté, point final. Refusant obstinément d’entendre la voix de la raison et de la sagesse, il a consciencieusement manqué tous ses rendez-vous désignés avec l’Histoire, et ceux suggérés par son propre peuple. Personne ne pourra désormais accuser le peuple marocain d’avoir péché par un excès de zèle, d’impatience ou de violence. Mais du même coup, personne ne pourra les accuser de silence face à cette ignominie qui leur est imposée depuis un demi-siècle, puisqu’ils n’ont jamais oublié leurs droits légitimes.

    Les jeunes qui défilent aujourd’hui dans nos rues, au nom des principes universels de dignité, de liberté et d’égalité, n’ont d’autre arme que leurs slogans et leur poitrine. Malgré cela, ils sont rassemblés comme des animaux que l’on voudrait rassembler de force et ramener dans la zone clôturée. Ils sont emprisonnés, humiliés, torturés, insultés par des policiers et des voyous ignorants, avant d’être libérés entre les mains d’une justice rudimentaire et symbolique, déterminée à l’avance. Pour comprendre ce que signifie de la révolte des marocains, il faut se rappeler que les parents de ces jeunes, leurs propres parents, ont vécu les horreurs d’une dictature. Que souhaiter de plus pour leurs enfants si ce n’est une vie meilleure que celle qu’ils menaient?

    Tags : Maroc, Mohammed VI, fortune, palais, immobilier,

  • Ephéméride/Maroc : Il y a 5 ans, Lalla Salma rentrait d’une visite en Côte d’Ivoire

    Il y a 5 ans, le 16 mars 2014 plus précisément, la princesse Lalla Salma rentrait au Maroc après un séjour de deux jours à Abidjan en qualité d’Invitée d’honneur du gala de bienfaisance organisée par la Fondation Children of Africa, dont la présidente est Mme Dominique Ouattara, l’épouse du président ivoirien.

    A cette occasion, la Princesse Lalla Salma, épouse du Roi Mohammed VI du Maroc et Présidente de la Fondation Lalla Salma pour la Prévention et Traitement des cancers, a pris le soin d’équiper le Service d’Oncologie ivoirien en matériel médical comme elle entreprendra des démarches auprès des professionnels pharmaceutiques marocains afin d’établir des conventions avec le ministère ivoirien de la Santé et de lutte contre le sida, permettant de bénéficier de tarifs préférentiels sur les médicaments.

    Aujourd’hui, les citoyens marocains se posent des questions sur le sort de leur princesse favorite disparue de la scène publique depuis plus de 2 ans. En effet, depuis décembre 2017, celle qui est désormais connue comme la « princesse fantôme » n’a plus été vue publiquement.

    Quelques semaines après sa disparition, elle a été la cible d’une virulente attaque de la part d’un blog proche du pouvoir qui l’a qualifiée de : « Arrogante », « dédaigneuse et méprisante », « colérique et agressif », ou bien « teintée d’un ego démesuré et d’un souci disproportionné pour l’apparence et l’image ».

    L’éclatement du conflit de l’Emir d’Abou Dhabi avec son épouse, la princesse Haya, sœur du roi de Jordanie, a poussé les autorités marocaines à simuler un voyage en Grèce de Lalla Salma avec son fils Moulay Hassan. L’absence de photos caractérisera toutes les prétendues apparitions de Salma Bennani, de son nom de jeune fille.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Fondation Lalla Salma-Prévention traitement cancers,

  • Au Maroc, l’étouffement des dernières voix dissidentes

    Une vague de répression s’abat depuis quelques mois sur des personnes qui, à l’intérieur du Maroc et de manière tout à fait assumée, critiquent sur les réseaux sociaux le roi Mohamed VI, dont la popularité s’étiole.

    Ils ne sont ni opposants ni journalistes engagés ni militants professionnels, mais pour la plupart des Marocains lambda : jeunes lycéens, chanteurs en herbe, petits commerçants ou encore chômeurs. Tous des jeunes, voire pour certains des adolescents. Leur point commun : ils ont exprimé, via YouTube, le désespoir de la jeunesse marocaine et le fossé qui ne cesse de se creuser entre riches et pauvres, ce qui est assez courant ; mais ils ont également critiqué le roi Mohamed VI et raillé ses discours « qui ne servent plus à rien et qui n’emballent plus », ce qui est inédit. Jusqu’à présent en effet, ceux qui s’en prenaient au roi étaient souvent des « MRE », des Marocains résidant à l’étranger s’exprimant à l’abri d’une loi qui punit de prison toute critique de la monarchie. Il s’agit donc d’un véritable point de basculement dans les formes de contestation politique.

    « Ma vie n’a pas de but »

    Tout a commencé le 29 octobre 2019 par une chanson postée sur YouTube. On y voit trois jeunes rappeurs dénoncer avec des mots crus la corruption, les inégalités sociales, tout en désignant ouvertement le roi Mohamed VI :

    Qui a broyé le pays et qui continue à chercher la richesse ? […] Qui nous a mis dans ce pétrin ? Vous avez violé notre dignité […]. Si on est 40 millions dans ce pays, 30 millions restent avec toi parce qu’ils y sont forcés […]. Ma vie n’a pas de but […]. Je suis celui qui t’a fait confiance et qui a été trahi […]. Je suis le Rifain qui rêve d’un Rif meilleur…

    À l’heure où ces lignes sont écrites, la chanson a recueilli près de 22 millions de vues sur YouTube (les Marocains qui ont voté lors des dernières législatives sont 13 millions seulement…). Ses auteurs ? Trois jeunes rappeurs issus des quartiers populaires de Casablanca surnommés L’Zaar, Weld Legriya et L’Gnawi (Gnawi, Simo Gnawi). Le titre de la chanson est un slogan très en vogue parmi la jeunesse contestataire : Aacha chaab (vive le peuple), une paraphrase subversive de « vive le roi ».

    La machine judiciaire se met aussitôt en branle. L’Gnawi, de son vrai nom Mohamed Mounir est arrêté puis condamné le 24 novembre 2019 à un an de prison ferme. L’accusation ne mentionne aucun motif politique : le rappeur est condamné pour « outrage à la police ».

    Quelques jours plus tard, c’est une véritable avalanche d’arrestations et de condamnations qui se déclenche contre de jeunes Marocains, pour la plupart inconnus.

    Le 15 décembre, un adolescent de 18 ans, Ayoub Mahfoud, écope de trois ans de prison ferme après avoir partagé la chanson Aacha chaab sur sa page Facebook. Cette fois l’accusation est ouvertement politique : le jeune lycéen est condamné pour « atteinte au roi ». Devant l’émoi que cette affaire suscite, le tribunal décide, le 16 janvier, de le remettre en liberté provisoire, mais les poursuites sont maintenues et son procès devrait avoir lieu fin mars.

    Le 26 décembre, Mohamed Sekkaki, surnommé « Moul Kaskita » (l’homme à la casquette), un chômeur de Settat, ville pauvre entre Casablanca et Marrakech est arrêté et accusé d’« outrage à corps constitués ». Le motif politique est là aussi occulté ; en réalité, il a posté une vidéo dans laquelle il se moque copieusement du roi :

    Ces discours que tu lis en tremblant ne nous emballent plus […]. Quand tu tombes malade, tu ne te soignes pas ici, dans ton pays, dans nos hôpitaux, tu vas à l’étranger pour te soigner. Tu dis ‘’mon cher peuple’’ alors que ton peuple souffre le martyre à cause des inégalités et des injustices…

    Il est condamné à quatre ans de prison ferme.

    Le 26 décembre, pour un tweet publié en avril 2019 [1] dans lequel il s’en est pris au juge qui a dirigé les procès du Hirak du Rif, le journaliste Omar Radi est incarcéré à la prison de Casablanca pour « outrage à magistrat ». Là aussi, devant la mobilisation de la société civile, le juge a décidé de le remettre en liberté provisoire le 31 décembre, tout en maintenant les poursuites.

    « On n’a jamais compris »

    Le 1er janvier, un adolescent de 17 ans, Hamza Asbaar, est condamné à quatre ans de prison après avoir posté sur YouTube sa chanson On a compris dans laquelle il attaque ouvertement le roi et ses discours « qu’on n’a jamais compris », chante-t-il :

    On n’arrête pas d’écouter ses discours, qu’on n’a jamais compris […]. La Constitution est taillée sur mesure pour lui […]. Tu as compris, on a compris…

    Le 16 janvier, le tribunal de Lâayoun, au Sahara occidental, a réduit sa peine de quatre ans à huit mois. Il reste donc en prison.

    Cette vague de répression — la liste est longue — contre de jeunes youtubeurs vivant au Maroc et ayant, de manière tout à fait assumée, critiqué le monarque et sa politique s’explique sans doute par la volonté de tordre le cou à toute forme de libération de la parole, et, selon un proche du palais, de « rétablir l’hiba [2] de la monarchie et de l’État », incarné par un monarque de plus en plus impopulaire.

    Pendant des années Mohamed VI a construit sa communication politique sur l’image et le mouvement : celle d’un jeune roi populaire qui va à la rencontre de ses sujets. Des images où on le voit inaugurer des projets locaux ou distribuer des dons en nature (parfois des cartables ou des paniers contenant de l’huile et de farine) à des personnes choisies par les agents du ministère de l’intérieur dans certaines villes ou villages, généralement à la veille du ramadan.

    Il est également présenté par les chaînes officielles (Al-Oula, 2M, Medi1TV… dont les journalistes ressemblent davantage à de petits fonctionnaires de l’état civil qu’à des reporters) comme la seule institution « qui marche, qui bouge », la seule qui vaille. Face au monarque décrit aussi comme « le seul acteur fiable », le gouvernement, les partis politiques ou encore le Parlement incarneraient quant à eux la médiocrité, l’opportunisme et l’inefficacité — ce qui n’est pas tout à fait faux. Dans une rengaine proprement orientale, il est souvent présenté comme le bon calife entouré de mauvais vizirs : Lmalik zouine, lidayrine bih li khaybine (le roi est bon, les méchants, ce sont ceux qui l’entourent).

    Des discours royaux qui « n’emballent » plus

    Aujourd’hui, ces stratégies se sont essoufflées et la popularité de M6 bat de l’aile. Après plus de vingt ans d’un pouvoir absolu, l’image du roi Mohamed VI est abîmée par l’ampleur des problèmes sociaux auxquels fait face une large partie de la population marocaine. Les « projets » de développement maintes fois promis par le souverain dans ses discours, les chantiers dits « structurants » et les promesses de réforme semblent n’avoir profité qu’à une minorité de chanceux, selon les propres aveux du monarque. Sans parler de la réforme de l’enseignement, de la lutte contre la corruption, de la pauvreté et des injustices sociales qui atteignent des proportions dangereuses, y compris pour la stabilité du régime.

    Outre ses discours qui n’« emballent » plus, les décisions du roi manquent de plus en plus de cohérence et de rigueur, ce qui n’arrange pas les choses en termes de popularité. L’arrestation d’Omar Radi a eu lieu quelques jours seulement après la nomination par le roi d’une « commission pour le développement » présidée par l’ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa. Indigné, l’un de ses membres, Rachid Benzine, un universitaire pourtant proche du palais écrit dans un tweet : « La mise en détention d’Omar Radi nous interpelle et nous rappelle qu’aucun modèle de développement ne saurait être défendable ni viable sans la garantie de la liberté d’expression et d’information. Le développement implique la critique et le débat d’idées, ou il n’est pas. »

    Même si elle reste relative en l’absence de sondages sur la monarchie (interdits au Maroc), l’impopularité croissante de Mohamed VI se mesure surtout via les réseaux sociaux où des milliers de Marocains peuvent s’exprimer avec une relative liberté. Le fait, par exemple, qu’Aacha chaab ait été entendue par près de 22 millions de Marocains, et commentée positivement par des milliers d’internautes en dit long sur la popularité abîmée du « roi des pauvres ».

    Une police qui rappelle celle de Ben Ali

    Par ailleurs, si les critiques et les moqueries des jeunes youtubeurs n’épargnent par la personne du roi, ses discours sont particulièrement visés, et pour cause : il est le maître absolu des horloges et les Marocains le savent. C’est ce qui explique qu’au début de son règne, ses paroles généraient de grandes attentes, mais aussi qu’ils suscitent désormais autant de déception.

    Pour faire taire ces voix qui émergent spontanément, critiquent le roi sans le diffamer via les réseaux sociaux, la monarchie s’appuie sur une police qui rappelle l’ancien régime tunisien de Zine El-Abidine Ben Ali et des juges peu respectueux de leur indépendance.

    Depuis la fermeture du Journal hebdomadaire (fleuron de la presse indépendante au Maroc entre 1997 et 2010) il y a juste dix ans, les pressions économiques et la menace judiciaire continuent de peser sur ce qui reste de la presse privée. À ce niveau aussi, le rôle de la justice, inféodée au palais et à l’entourage royal, est crucial.

    Au fur et à mesure que la répression prend de l’ampleur, la justice marocaine est mise à l’index par les ONG (marocaines et internationales) et présentée comme le bras séculier du roi et de son entourage. Non seulement le monarque nomme les magistrats, mais les verdicts sont prononcés en son nom et il est le président du Conseil supérieur de la magistrature. Dans les procès politiques qui continuent de se dérouler à Meknès, Lâayoun ou Casablanca, il est implicitement à la fois juge et partie, constatent avec amertume les défenseurs des droits humains, qui ne cessent d’appeler à une véritable séparation des pouvoirs.

    Source 

    Tags : Maroc, Mohammed VI, monarchie, répression,

  • Le roi du Maroc ordonne un dispositif de police pour retrouver le chien d’un ami

    Selon les médias locaux, il était le chien du boxeur Abu Azaitar

    Ce week-end, des citoyens des villes marocaines de Rabat et de Salé ont constaté qu’un groupe de policiers par surprise est apparu au milieu de de la côte. Cela, qui pourrait causer une grave misère ou une menace à ceux qui passaient, s’est transformé en plaisanterie une fois qu’ils en ont connu la raison: la police cherchait un chien.

    Selon ABC basé sur les médias locaux, le roi Mohammad VI a mis en place une opération – qui comprenait une police scientifique et une unité canine – pour trouver l’animal de compagnie d’un de ses bons amis, Abu Azaitar, un boxeur allemand. Selon la source citée, lorsque le boxeur lui a dit qu’il avait perdu son chien en courant dans la marina, Mohammad VI n’a pas hésité à déployer plusieurs policiers pour l’aider. Un effort d’argent public qui valait au moins la peine pour le propriétaire: le chien a été retrouvé dans un bidonville de Salé. Il s’y est rendu, prétendument volé et lorsqu’ils l’ont trouvé, il était avec le voleur, qu’ils ont arrêté maintenant. L’homme a dit qu’il n’avait pas volé mais que l’animal l’avait suivi à la maison.

    Un journal marocain basé à Londres, Al-Hayat, a critiqué le traitement de faveur de ce monarque avec son ami proche, avec qui depuis le divorce du souverain il part en vacances. Avec lui et ses deux frères. « Aujourd’hui, la présence [des trois frères] dépasse la simple amitié car Abu Azaitar accompagne Mohammad VI lors de plusieurs de ses voyages à travers le pays, et les portes des palais royaux sont de plus en plus ouvertes au point que certaines sources commencent à spéculer sur sa nomination en tant que garde du corps du souverain « , a écrit à la fin de l’année dernière Mustafa Alaoui, ancien directeur de l’hebdomadaire Al Ousboue.

    Source

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Abu Zaitar, chien, toutou,

  • Maroc : Abu Zaitar a frolé le chagrin

    Le roi du Maroc vient de présenter des facettes qu’on ne lui connaît pas :

    – son haut sens de l’amitié qui le lie aux frères Zaitar

    – son humanisme et affection pour les animaux

    L’épisode de l’égarement du toutou d’Abu Zaitar restera dans les annales de l’histoire de la police. Pour la première fois, un dossier pareil atterrit dans les bureaux de la police et la gendarmerie, deux corps entièrement mobilisés dans la ville de Salé pour la recherche du chien perdu.

    Plusieurs dizaines d’agents de sécurité ont été déployés pour retrouer le chien de l’ami intime du roi du Maroc. Une mobilisation qui a suscité beaucoup de critiques auprès des détracteurs qui ne connaissent pas la valeur de cette race de chiens semblable à un Poméranien, l’une des races à la mode, connue par sa fidélité et sa sensibilité envers son maître.

    Gràce à l’efficacité et tenacité des agents, l’animal a été retrouvé dans une cabanes dans la périphérie de Salé.

    La nouvelle de l’opération policière visant à récupérer la mascotte d’Abou Azaitar a été largement commenté par la presse numérique du Maroc et a suscité la moquerie de journaux arabes comme «Al Hayat» de Londres dont une publication portait le titre de «Le vol du chien de Abu Azaitar prive les forces de sécurité de Rabat de leur week-end. ». Elle a aussi été très critiquée par les internautes qui ont exprimé leur malaise en raison des moyens déployés pour retrouver un chiot.

    L’amitié étroite entre le roi et le boxeur, est également devenue le sujet de discussion de l’élite marocaine et de la cour de Mohamed VI, jaloux de la proximité existant entre leur chef et ce séduisant jeune homme d’origine allemande et au passé sombre.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Abu Zaitar, chiot,

  • Maroc : les autorités du pays éclipsées par Abu Zaitar

    Selon le journal La Razón, lors des fêtes commémorant le 44ème anniversaire de la dénommée « marche verte », les autorités du pays ont été éclipsées par la présence des frères Zaitar.

    « Le 6 novembre, les frères Abubakr et Ottman Azaitar, âgés de 33 et 29 ans, se sont rendus à El Aaiún, la capitale du Sahara occidental, pour célébrer le 44e anniversaire de la Marche verte. Loin de se cacher des médias, les frères sont devenus les véritables protagonistes des célébrations, éclipsant les principales autorités du pays », écrit le média espagnol.

    « Ils ont été les premiers à descendre de l’avion du roi et à saluer les hauts fonctionnaires qui les ont accueillis, comme le gouverneur de la province, Abdeslam Bekrate, ou le ministre marocain de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Hassan Abyaba. Avec eux, ils ont monté la voiture dirigée par la délégation officielle, ce qui les a conduits aux différents actes avec lesquels a été célébrée l’annexion de l’ancienne colonie espagnole du Sahara au royaume du Maroc », a-t-il ajouté.

    « Les images d’Abu et Ottman, au stade Sheikh Mohamed Laghdaf, où un gala a été célébré pour commémorer l’anniversaire et dans les dunes du désert avec le drapeau à la main, ont été diffusées à la télévision nationale. Et cette proéminence des frères Azaitar, amplifiée par la télévision, qui a éclipsé les autres autorités, a provoqué une gêne chez les hauts fonctionnaires et des critiques dans la presse », précise-t-il.

    « Ainsi, le journal numérique « Goud », a critiqué le rôle stellaire de l’ami intime du Roi dans un acte pour lequel sa présence n’a pas de sens et dans lequel il a même fait des déclarations aux télévisions réunies là-bas: «Abu Azaitar doit rester à l’écart du Sahara parce qu’il n’est pas utile pour une cause que l’État marocain considère comme la première de la nation», écrit-il.

    « Bien que la presse marocaine évite de spéculer sur la nature de la relation qui unit le monarque à ce champion des Arts Martiaux Mixtes (MMA), le traitement spécial qu’il dispense commence à être fortement remis en cause. Une chose est que vous maintenez votre amitié dans la sphère privée et une autre qui affecte la sphère publique. Pour cette raison, selon certains médias locaux, le monarque serait en train d’étalonner la possibilité de l’inclure parmi le personnel de son équipe de sécurité. De cette façon, sa présence auprès du roi serait justifiée », conclue-t-il.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Abu Zaitar, Makhzen,

  • Maroc : déploiement policier pour récupérer le chien d’Abou Zaitar, l’ami intime de Mohamed VI

    Selon le site El Confidencial, une unité de la police scientifique de l’unité canine a été déployée dans la ville de Sale pour la recherche d’un chien disparu appartenant à Abou Zaitar, un champion des arts martiaux mixtes (MMA). Il l’avait perdu en courant dans la marina.

    Selon la même source, la disparition de la mascotte a donné lieu à des enquêtes policières intenses. Après quelques heures, ils ont localisé le chien, dont la race est inconnue, dans une cabane dans un vieux quartier de Salé. Les policiers ont arrêté le voleur présumé, un jeune chômeur, qui a été transféré au poste de police, selon le journal ‘As Sabah’ à Casablanca, qui a révélé les raisons de l’opération policière.

    Les parents et les voisins du détenu ont déclaré à la presse que le garçon n’avait pas volé le chien, mais que l’animal l’avait suivi quand, après avoir fait le tour du port de plaisance, il est retourné à pied dans sa masure.

    Le sauvetage canine qui a provoqué une grande mobilisation policière a été largement commenté par la presse arabophone. « Le vol du chien d’Abou Azaitar prive les forces de sécurité de Rabat de son week-end », titrait « Al Hayat », un journal arabe publié à Londres.

    Les journaux n’expliquent cependant pas que le déploiement de la police pour sauver le chien ne soit probablement pas imputable aux triomphes sportifs accumulés par Abu Azaitar, mais à sa proximité avec le roi Mohamed VI, qui le rejoint avec une grande amitié depuis avril 2018. C’est alors que, avec ses deux frères, Omar et Othman, il a rencontré connaissance du monarque à Rabat. Depuis, les quatre sont devenus inséparables au point de passer leurs vacances ensemble aux Seychelles, à Rincon (nord du Maroc) ou à bord du yacht Al Lusial, que l’émir du Qatar a prêté en 2018 au souverain marocain.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Abou Zaitar, chien, mascotte,

  • Maroc : les amis français du roi prédateur

    L’omerta qu’impose le personnel politique et médiatique Français sur la dictature marocaine et le pillage de ce pays par quelques familles est récompensé très chichement. C’est pour ça que vous n’entendrez jamais parler en France de la révolution marocaine.

    L’exemple de la socialiste Najat Vallaud-Belkacem, mais elle n’est pas la seule, la liste est très longue :

    Il est des boîtes de Pandore dangereuses à ouvrir, sous peine de se voir rattraper par ses propres manquements et supercheries. Mais qu’à cela ne tienne, la valeur sûre du PS, ou louée comme telle, a eu la dent dure, cette semaine, contre Nicolas Sarkozy, fustigeant dans un communiqué au vitriol sa stratégie de reconquête du pouvoir : « Une seule stratégie de campagne s’impose : mentir, et tricher. Le vrai modèle de Nicolas Sarkozy n’est pas Angela Merkel, mais un mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine, avec le vide idéologique de l’un, et la brutalité des méthodes de l’autre » a-t-elle signé.

    Vive la solidarité internationale avec le peuple marocain.

    Source, 4 mars 2012

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