Étiquette : Mohammed VI

  • Quand Zakaria Moumni pensait que le roi du Maroc allait lui rendre justice

    C’est une histoire digne des plus grandes fictions. Zakaria Moumni, franco-marocain, est arrivé au sommet dans le monde de la kickboxing dont il a été sacré champion du monde en 1999 à Malte. Il était loin de deviner qu’il allait tomber en pic pour finir dans la terreur d’une prison secrète à Temara où la CIA torturait des gens suspectés d’appartenir à Al Qaïda. La raison ? Avoir revendiqué un droit légitimé par le dahir royal nº 1194-66 du 9 mars 1967 qui dispose que les ressortissants marocains ayant remporté un titre de champion du monde pourraient prétendre au poste de conseiller sportif auprès du ministère marocain de la jeunesse et des sports.

    À partir de 2010, il est au centre d’une affaire juridique contestée. Il est appréhendé à l’aéroport de Rabat pour escroquerie selon la version du gouvernement marocain, enlevé et torturé pendant 4 jours au centre de Témara selon sa propre version1. À l’issue d’un procès dénoncé par lui-même et la FIDH, il est condamné à 30 mois de prison ferme. Il bénéficie d’une grâce royale au bout de 18 mois. Dès lors, il n’a qu’une idée en tête : sa réhabilitation et la condamnation de ceux qu’il accuse de l’avoir torturé.

    En janvier 2010, Zakaria est allé manifester devant le château du roi du Maroc à Betz. Ce dernier, il va s’en venger. Dès que Moumni a mis ses pieds à Rabat, il a été arrêté, jugé et condamné à 3 ans de prison pour « escroquerie », « usurpation de titre ».

    Le 4 février 2012, Zakaria Moumni est libéré par une grâce royale qui a réduit sa peine à 18 mois.

    Comme tous les marocains, Moumni pense que le roi n’est pas responsable des actes de ses acolytes et qu’il va lui rendre justice. Le 21 février 2012, il écrit au roi Mohammed VI. Voici le texte de sa lettre qui a atterri entre les mains de Moural Lrhoul, le chef du cabinet de Yassine Mansouri, le directeur général du renseignement extérieur (DGED).

    Au lieu de lui rendre justice, Mohammed VI lui envoyé ses baltagias en France. Se voyant menacé, Zakaria a émigré au Canada où il a demandé l’asile politique.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Zakaria Moumni, Temara, sports,

  • Maroc : guéguerre entre Lmrabet et Anouzla

    Un article qui met en exergue un conflit entre les journalistes Ali Lmrabet et Ali Anouzla a attiré l’attention de la DGED. Il a été envoyé par la fidèle Hasna Daoudi.

    Il y a lieu de rappeler qu’Ali Lmrabet a attiré la foudre de beaucoup de pseudo-démocrates marocains à cause de sa position humaniste vis-à-vis du conflit du Sahara Occidental. Il est le seul intellectuel marocain qui dénonce clairement les pratiques de répression du Makhzen contre les sahraouis. Même l’AMDH et Annahj Addimocrati n’y osent pas. Au Maroc, le pouvoir se vante d’une « unanimité » sur la question sahraouie. Cette unanimité est appliquée lorsqu’il s’agit de mater les sahraouis.

    Les fantaisies qui alimentaient cette unanimité ont été pulvérisées par les dernières révélations sur la prétendue « marche verte ». Elle était une idée d’Henry Kissinger.

    Si quelqu’un se demande pourquoi les marocains n’arrivent pas à vaincre la dictature, la réponse est là, dans cet article. A cause de leur conflictivité, ils n’arrivent pas à s’entendre entre eux. Leur mentalité a été bâtie sous la violence, la bagarre, le mépris, la trahison, le tberguig et la jalousie. C’est peut-être ça la fameuse « exception marocaine » dont se vante le Makhzen.

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    Une réponse à Lakome

    (Demainonline)

    Rabat.- Dans un article paru sur le site Lakome daté du 2 mars 2012, un courageux auteur anonyme appelé Handala, qui est en fait le petit Ali Anouzla, accuse à demi-mots Demain d’avoir censuré le livre de Catherine Graciet et Eric Laurent sur le roi Mohamed VI, « Le roi prédateur ».

    Avant de publier cette information, ce site aurait dû nous contacter pour s’enquérir de la raison de cette censure. Avons-nous eu peur du Makhzen ? Avons-nous été achetés pour ne pas en parler ? Rien de cela nous a été demandé.

    Pourtant, notre réponse aurait sûrement éclairé nos lumineux camarades de Lakome.

    Premièrement, le site de Demain est chargé de références sur le livre. Par exemple, le 29 février, c’est-à-dire deux jours avant le papier de Handala-Anouzla nous avons publié une longue dépêche de l’AFP sur le livre.

    Deuxièmement, si Lakome veut que Demain parle du livre de Graciet & Laurent plus en détail, il n’a qu’à nous donner un exemplaire du livre, puisque nous n’en avons aucun.

    Dans un échange de courriels entre nous et Catherine Graciet, daté du 10 février, cette dernière n’a pas voulu nous faciliter la version PDF du livre, ni même nous donner des extraits par peur, s’est-elle justifiée, qu’ils soient interceptés.

    Pourtant, la même Graciet n’a fait aucune difficulté pour envoyer le livre au quotidien espagnol El Pais. Un livre écrit en français qui parle du Maroc et qui est expédié en premier à un journal espagnol… Quelle délicatesse envers les journalistes marocains qui ont toujours pris des risques pour parler des livres sensibles sur le Maroc et ses gouvernants.

    D’ailleurs, Ignacio Cembrero du journal El Pais, à qui Graciet a envoyé le livre en premier, l’a drôlement récompensé en massacrant le contenu de l’ouvrage sur son blog.

    Graciet a aussi envoyé son livre à ses différentes sources, dont Lakome, laissant Demain pour la fin, puisque le livre n’est arrivé, cachet de la poste faisant foi, dans une adresse hors du Maroc, que le … 5 mars. C’est-à-dire trois jours après le courageux papier de Handala-Anouzla …

    Demain va-t-il parler du livre de Graciet & Laurent ? Bien sûr, mais ce n’est pas Lakome qui décide de notre agenda. On en parlera en temps opportun. C’est-à-dire quand on l’aura lu.

    Pour finir, cher Handala-Anouzla, avant de conter des fariboles, consulte un peu mieux Demain et renseigne-toi. Si tu as des difficultés avec le français, nous sommes là pour te traduire.

    Et comme nous sommes dans la traduction, le « roi prédateur » ne se traduit pas comme « الملك المستحوذ », comme le fait Lakome, mais plutôt comme « الملك المفترس ».

    Mais bon, nous pouvons comprendre que cette dernière traduction, plus fidèle, puisse avoir fait craindre à nos confrères un retour de bâton.

    Hamdallah

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    “Le Roi prédateur”: Une bonne idée mal mise en pratique

    Por: Ignacio Cembrero

    Orilla Sur, 02 de marzo de 2012

    L’idée est excellente, sa mise en pratique laisse à désirer. L’idée du livre « Le Roi prédateur » (Le Seuil), écrit par les journalistes français Catherine Graciet et Eric Laurent, est d’expliquer pourquoi Mohamed VI a doublé, selon la revue Forbes, sa fortune en cinq ans, pourquoi il s’est hissé au septième rang des monarques plus fortunés devançant les émirs du Qatar et du Koweït.ImageRoi

    Les auteurs commencent par décrire le train de vie du souverain et de ses courtisans en faisant une bonne synthèse de que ce qui a été publié ces dernières années par la presse marocaine et plus spécialement Le Journal hebdomadaire, Tel Quel, Nichane ou des sites d’information comme Lakome. C’est ce résumé que le quotidien espagnol EL PAÍS a publié, le dimanche 26 février, et qui lui a valu d’être interdit au Maroc. Pourtant, pour le lecteur marocain, il n’y avait là rien de nouveau, rien qu’il n’ait déjà pu lire dans son propre pays. L’interdiction d’EL PAÍS n’a donc aucun sens.

    Ensuite vient l’enquête pour aboutir à une conclusion : « Au Maroc, c’est le peuple qui, chaque jour que Dieu fait, enrichit le roi en achetant les produits de ses entreprises ». Le roi est, en effet, « le premier banquier, le premier assureur, le premier agriculteur » de son royaume.

    Mais l’enquête n’est pas à la hauteur. Elle est un peu bâclée. Sans doute n’est-elle guère facile à faire dans un pays ou tout ce qui touche au palais royal baigne dans l’opacité. Il n’y a même pas un porte-parole ou un directeur de communication de l’institution comme le possèdent les maisons royales européennes. Pour ceux qui ont pu approcher le roi et ses courtisans, parler après à des journalistes est un exercice risqué. Cela explique, entre autres, que très souvent les sources du livre sont anonymes.

    En quoi l’enquête n’est-elles pas à la hauteur ? Sur la forme il n’est, par exemple, guère raisonnable de donner des chiffres en euros, dollars ou livres sterling sans les convertir à une même monnaie. Sur le fond les anecdotes ou les données rapportées ne sont pas suffisamment étayées. Un exemple parmi tant d’autres : Peut-on raconter que Mohamed VI a inauguré, dans le sud du pays, un hôpital dont le matériel médical qui lui a été montré avait été loué pour l’occasion sans préciser la date, le lieu et le nom de l’établissement ? Les six questions clefs du journalisme (qui, quoi, où, quand, comment et pourquoi) n’obtiennent pas toujours des réponses dans le livre.

    Il y a cependant des chapitres qui valent bien le détour à commencer par celui intitulé « Comment on fabrique un coupable » consacré à la descente aux enfers de Khalid Oudghiri, celui qui fut le patron de la plus grande banque du pays, Attijariwafa Bank. Il osa proposer de désengager les entreprises de la famille royale de l’économie marocaine. Mal lui en prit. Trainé dans la boue et humilié il finit par être condamné par contumace à 20 ans de prison et ses biens au Maroc furent saisis. De son exil en France il a parlé aux auteurs du livre.

    Mohamed VI a érigé sa fortune, et c’est là le dernier défaut du livre, dans un Maroc qui a vécu son « printemps arabe » très spécial, ou les islamistes ont, pour la première fois, gagné les élections, en novembre dernier, et formé le gouvernement. Tout au loin des 216 pages de l’ouvrage il n’y a que quelques paragraphes, à la fin du livre, sur ce contexte politique qui aiderait pourtant à mieux comprendre l’enrichissement royal.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, le roi prédateur, Ali Lmrabet, Ali Anouzla,

  • Maroc : En affaires, Mohammed VI supporte très mal la concurrence

    Invitée : Catherine GRACIER, co-auteur du livre : « Le Roi Prédateur », aux Editions du SEUIL

    Arnaud PONTUS : « Le Roi Prédateur », main basse sur le Maroc, c’est le titre d’un livre qui vient de paraître aux Editions du SEUIL, il est signé Eric LAURENT et Catherine GRACIET. Un ouvrage à charge contre le Roi du Maroc, Mohamed VI. L’un de ses auteurs – Catherine GRACIET – est l’invité de Nicolas CHAMPEAUX.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Catherine GRACIET, bonjour.

    Catherine GRACIET

    Bonjour.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Quels commentaires vous inspirent les manifestations qui ont parfois dégénéré en violences ces dernières semaines à Taza, et plus récemment dans deux villes du Rif ?

    Catherine GRACIET

    Eh bien, c’est que, aujourd’hui, les manifestations ont quitté les grands centres urbains, comme Casablanca et Rabat, et s’étendent un peu partout au Maroc, donc certes, dans des régions qui sont traditionnellement rebelles, mais aussi à d’autres régions qui jusqu’ici n’avaient pas connu d’agitations sociales. Deuxième nouveauté, on voit une nette évolution depuis douze mois des slogans, pendant longtemps, ces slogans ont été pour protester contre la vie chère, et maintenant, on entend des slogans très hostiles au monarque, qui peuvent aller jusqu’à « Mohamed VI, dégage ! ».

    Nicolas CHAMPEAUX

    Est-ce que cette évolution est liée aux « Printemps arabes », qui ont ouvert une brèche ou est-ce que c’est parce que le malaise social est plus profond ?

    Catherine GRACIET

    Il y a bien sûr un effet « Révolutions Arabes », mais il y a aussi une évolution interne, les gens sont mieux renseignés, les gens sont davantage révoltés, et puis, il y a aussi l’effet de la crise, beaucoup d’entreprises françaises et européennes qui sous-traitent au Maroc, et là, maintenant, la crise, voilà, ils l’ont de plein fouet, avec un taux de chômage qui augmente, et cela crée des mécontentements populaires.

    Nicolas CHAMPEAUX

    D’autant plus que les contribuables marocains supportent les coûts de l’entretien des palais, des résidences royales, et du personnel du monarque, ils sont conséquents, vous avez mené l’enquête là-dessus.

    Catherine GRACIET

    Oui, tout à fait. Eh bien, le Roi dispose d’une liste civile qui n’est, certes, pas très précise, mais enfin, on a une idée des montants qui sont assez importants, puisqu’on atteint plusieurs dizaines – vraiment – de millions d’euros.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Et alors, dans votre livre : « Le Roi Prédateur », vous expliquez que le Roi est, indirectement finalement, bénéficiaire des subventions allouées par le gouvernement.

    Catherine GRACIET

    Oui, disons que le Maroc a mis en place, et ça, sous Hassan II déjà, un système, qu’on appelle la caisse de compensation, qui permet de garantir aux Marocains et aux ménages marocains les plus modestes l’accès à des prix abordables aux biens de première nécessité, comme l’huile ou le sucre. Et il est intéressant de constater que pendant très longtemps, parce que justement, le palais est en train de vendre ces entreprises-là aujourd’hui, pour mieux investir ailleurs, eh bien, ces produits, comme le sucre, l’huile, étaient majoritairement produits par les entreprises royales. Donc on voyait bien que, d’un côté, ils vendaient aux Marocains, et que de l’autre côté, ils récupéraient les subventions de l’Etat. Ça, on le voit extrêmement bien dans les énergies renouvelables, on voit très bien que l’entreprise NAREVA, donc qui appartient au Roi, produit de l’électricité qui est revendue à l’Office nationale de l’électricité marocain, qui ensuite le revend, voilà, aux Marocains.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Et est-ce que le Marocain de la rue est conscient de l’étendue de l’empire du monarque…

    Catherine GRACIET

    De plus en plus, les gens le savent, ça faisait rigoler jusqu’ici, aujourd’hui, ça fait de moins en moins rigoler, y compris dans les campagnes, j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de Marocains qui se rendent compte que le Roi Mohamed VI a un empire qui dépasse l’entendement par rapport à la taille et à la richesse du pays. Pourrait-on imaginer par exemple qu’en France, qu’au Royaume-Uni, qu’aux Etats-Unis, dans n’importe quel pays, le chef de l’Etat possède une bonne partie de l’économie du pays, ça, on peut sérieusement en douter.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Parce qu’il détient les pleins pouvoirs, malgré la nouvelle Constitution.

    Catherine GRACIET

    Oui, Mohamed VI a eu l’intelligence de céder un petit peu, à fin 2011, il y a eu les élections législatives les plus transparentes que le Maroc ait connues, ça, il faut le souligner, et il a choisi d’appliquer les nouveaux textes qu’il a fait voter lui-même à des taux, certes, nord-coréens, mais enfin, bon, il a décidé donc de donner le gouvernement aux islamistes et de nommer un Premier ministre islamiste.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Si l’on revient aux affaires, en revanche, il supporte très mal la concurrence.

    Catherine GRACIET

    C’est une ligne rouge absolue, qui lui fait de l’ombre sur les secteurs qui l’intéresse vont connaître des jours difficiles.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Est-ce que cela n’aboutit pas à étouffer, décourager l’initiative économique, même locale, au Maroc, les Américains semblent s’en plaindre, si l’on se réfère notamment à un télégramme diplomatique publié par WIKILEAKS.

    Catherine GRACIET

    Alors les Américains le déplorent, mais ils sont loin d’être les seuls, les premières victimes et les premiers à protester, mais toujours en off, et toujours anonymement, c’est le patronat marocain qui aujourd’hui voit la monarchie occuper des positions et des parts de marché qu’ils estiment devraient en partie leur revenir, et voilà, ce n’est pas le cas, donc cette grande bourgeoisie marocaine d’affaires qui, officiellement et publiquement, cire les bottes du Roi, en privé, est beaucoup plus tranchante et critique à son égard.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Catherine GRACIET, je vous remercie.

    Arnaud PONTUS

    Catherine GRACIET, co-auteur du « Roi Prédateur », édité aux SEUIL. Elle répondait aux questions de Nicolas CHAMPEAUX. 08:49:26. FIN#

    RFI ACTUALITES – Le 20/03/2012 – 08:44:33

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Le roi prédateur, Catherine Graciet,

  • Maroc : Il y a 13 ans, Lalla Salma donnait naissance à son deuxième enfant

    Le 28 février 2007, la princesse Lalla Salma, épouse du roi du Maroc Mohammed VI, donnait naissance à leur deuxième enfant. Une petite fille, la princesse Lalla Khadija, venait agrandir leur famille. Le couple royal avait déjà un fils, le prince Moulay El Hassan, né le 8 mai 2003.

    La petite princesse Lalla Khadija, la fille du roi du Maroc Mohammed VI et de la princesse Lalla Salma, a fêté ce mardi son 13e anniversaire et le 3ème anniversaire qu’elle fête en l’absence de sa mère, la princesse Lalla Salma.

    L’ambiance est gâchée par l’absence de la mère de Lalla Khadija. Elle ne pourra dissimuler sa tristesse de ne pas avoir à ses côtés celle qui l’a engendrée et qui lui a donné toute la tendresse des mères. Pire encore, probablement, elle ne sait rien sur le sort d’elle. Depuis sa disparition, personne ne peut confirmer qu’elle vit encore. Le palais royal n’a pas été en mesure de donner des preuves crédibles que attestent que Lalla Salma est encore en vie et en liberté. Selon certaines rumeurs, elle serait enfermée dans un des palais de Mohammed VI, pendant que les racontars populaires prétendent qu’elle est décédée d’une balle tirée par sa belle-sœur Lalla Hasna.

    Au Maroc, un silence entoure la disparition de celle qui a été appelée « princesse fantôme » parce qu’elle apparaît et disparaît sans laisser aucun trace ni photo de son passage. La presse parle sans l’avoir vue.

    Lalla Salma fait du nouveau groupe de têtes royales qui ont décidé de se révolter contre leur situation dans leurs prisons dorées. Elle n’est pas la seule à avoir disparue. En Thaïlande, une des ex-femmes du roi Maha Vajiralongkorna a fui le pays après le divorce, tandis qu’une autre – dont les parents ont été arrêtés et emprisonnés – se cache. Aux richissimes Emirats Arabe Unis, la belle Haya de Jordanie a échappé des griffes de l’Emir d’Abou Dhabi, connu pour sa cruauté envers ses deux filles emprisonnées pour tentative de fuite. Elle se trouve actuellement à Londres et a entamé un procès pour la garde de ses enfants.

    Avec Lady Di, Meghan Markle et Haya de Jordanie, Lalla Salma fait partie de la nouvelle tendance de liberté qui a envahi les palais de leurs majestés les rois despotiques.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Lalla Khadija, anniversaire, Lady Di, Meghan Markle, Haya de Jordanie,

  • Le Roi prédateur est un séisme pour le palais royal

    Interview de Catherine Graciet par Bernard Strainchamps ( 1 avril 2012)

    Mohammed VI, roi du Maroc, est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Entretien avec Catherine Graciet co-auteure du document Le roi prédateur.

    Quelle est la genèse de ce livre ? Pourquoi avoir travaillé à deux journalistes sur ce sujet ?

    Eric Laurent et moi-même travaillons depuis longtemps sur le Maroc mais avec des expériences et des parcours différents. En 1993, Eric Laurent a longuement interviewé Hassan II pour un livre intitulé Mémoires d’un roi puis a gardé un contact privilégié avec le monarque jusqu’à sa mort, en 1999. Il a donc connu le palais royal et la Cour de l’intérieur. C’est rare pour un journaliste français. Mon parcours est très différent. De 2004 à 2007, j’ai travaillé comme journaliste d’investigation pour Le Journal hebdomadaire, un titre phare de la presse indépendante marocaine que les autorités ont fermé en 2009 pour lui clouer le bec. J’ai notamment passé un an au Maroc, à Casablanca, où j’ai multiplié les reportages et les enquêtes pour Le Journal hebdomadaire, tout en assumant les correspondances pour Radio Canada International et le quotidien Sud-Ouest. Pendant cette période, j’ai écrit avec le journaliste Nicolas Beau un premier livre sur le Maroc, intitulé Quand le Maroc sera islamiste (ed. La Découverte, 2006). Nous y traitons la question de l’islamisme politique mais aussi la corruption des autorités. Puis je suis rentrée en France à la fin 2007 pour rejoindre le site internet Bakchich dont j’ai géré le service Monde jusqu’en 2010, tout en ayant un œil sur le Maroc. Connaissant Eric Laurent depuis longtemps, l’idée d’unir nos forces, nos contacts et nos deux parcours sur le Maroc s’est imposée petit à petit. Au début, nous avions pensé travailler sur les relations franco-marocaines puis, au retour d’un premier voyage au Maroc, en juillet 2011, il nous est apparu évident que LE sujet à traiter était la prédation économique pratiquée par le roi Mohammed VI.

    Vous décrivez les étapes successives de la mise en place d’un système de prédation de l’économie marocaine au service du roi. Comment écrire un document avec des témoins qui sont obligés de rester dans l’anonymat ?

    Nous avons volontairement préservé l’anonymat de certaines de nos sources parce que c’était la condition sine qua non pour qu’elles parlent. Qu’elles soient au cœur du Palais ou qu’il s’agisse de diplomates étrangers ou d’hommes d’affaires, ces sources auraient eu beaucoup à perdre si leur anonymat était révélé ! Licenciement, harcèlement judiciaire ou fiscal, intimidations en tous genres… Les services secrets marocains savent très bien s’y prendre avec leurs ressortissants quand il s’agit d’essayer de faire taire quelqu’un. Il ne faut pas oublier qu’au Maroc, la personne du roi n’est plus considérée comme “sacrée” depuis peu mais reste “inviolable”. On peut aller en prison pour critiquer Sa Majesté ! Un peu comme si ceux qui critiquent Nicolas Sarkozy étaient embastillés ou poursuivis en justice. Travailler avec ces sources requiert donc une très grande prudence (pas d’échanges par mail ni de longues conversations téléphoniques…) mais aussi le fait de “croiser” les informations qu’elles nous communiquent avec plusieurs autres sources, pour s’assurer qu’elles ne sont pas en train de nous manipuler. Nous avons été particulièrement vigilants sur ce point. Il y a d’ailleurs des informations sensibles que nous n’avons pas publiées faute de pouvoir les confirmer avec une certitude de 100 %. Il faut aussi rendre hommage à toute une génération de journalistes marocains qui, malgré les intimidations, ont enquêté sur des sujets extrêmement sensibles comme la corruption ou l’argent de la monarchie.

    La chronologie des faits et l’ampleur des participations du roi dans les différentes holdings sont-elles connues par les décideurs français ?

    Des diplomates français savent puisque au moins l’un d’entre eux nous a textuellement dit que « Mohammed VI possédait directement ou indirectement 70 % de l’économie marocaine ». Ce chiffre est sans doute exagéré mais a le mérite de montrer que la prédation économique de Mohammed VI n’est pas inconnue ! En 2006 et 2007, quand de grands groupes français comme Danone, Axa et Auchan ont connu de gros problèmes avec des holdings appartenant au roi, on sait que leurs patrons respectifs se sont plaints à l’Elysée des mauvaises manières qui leur étaient faites au Maroc. Rien n’a bougé. D’abord parce que l’image voulant que Mohammed VI soit un roi moderne et réformateur, qui fasse rempart contre l’islamisme radical et sorte son pays de la pauvreté a la vie dure. D’autre part parce qu’avec le Maroc, comme cela était le cas avec la Tunisie, la France privilégie des relations d’Etat à Etat. Voire de chefs d’Etat à chefs d’Etat. On sait que Jacques Chirac était très proche de la famille royale marocaine et que Nicolas Sarkozy négocie directement avec Mohammed VI lorsqu’il s’agit de grands contrats comme celui de la ligne de TGV Casablanca-Tanger que la France offre au Maroc. Cet état d’esprit et cette manière diplomatique de faire rappellent l’attitude de la France envers la Tunisie de l’ancien président Ben Ali. A force de fermer les yeux sur les dérives dictatoriales et corruptrices des clans au pouvoir la France n’a pas vu venir la révolution tunisienne. Et n’a toujours pas compris ce qui s’est passé…

    Pourquoi les tunisiens ont dégagé Ben Ali et les marocains ont approuvé la nouvelle constitution proposée par « le roi des pauvres » à plus de 90% ?

    Parce que le score du référendum approuvant la nouvelle constitution marocaine est bidonné ! Non seulement il est digne de la Corée du Nord mais, en plus, le taux d’abstention était beaucoup plus élevé que ce que les autorités ont prétendu. Ce référendum est une farce qui a fait rire jusque dans les chancelleries européennes. Plus sérieusement, contrairement au Tunisien Zine el Abidine Ben Ali, Mohammed VI a su faire preuve d’un sursaut réformateur, sans doute motivé par la peur d’être emporté par la lame de fonds qui a balayé l’Egyptien Moubarak et Ben Ali. Il a eu l’intelligence d’organiser, en décembre 2011, des élections législatives qui sont les plus transparentes que le Maroc ait connu mais aussi de nommer un Premier ministre islamiste. Une révolution au Maroc !

    Si Mohammed VI a donc su introduire des réformes d’un point de vue politique, il en va tout autrement d’un point de vue économique. Là, c’est l’opposé qui se passe et les exemples ne manquent pas. Ainsi, en 2010, les deux principales holdings royales, SNI et ONA, ont fusionné pour créer un mastodonte opaque et en ont profité pour se retirer de la Bourse. Résultat : personne ne sait ce que fait la nouvelle entité aujourd’hui… Autre exemple, dans le domaine des énergies renouvelables, l’entreprise royale Nareva remporte d’importants marchés dans le domaine de l’éolien…

    Vous écrivez dans ce livre que le Maroc est un des rares pays au monde où les pauvres et les élites veulent de concert émigrer. Avez-vous des retours de lecture de votre document du Maroc ?

    Oui, toutes les informations sont convergentes : Le Roi prédateur est un séisme pour le palais royal, qu’il s’agisse de Mohammed VI ou de ses principaux conseillers que nous épinglons dans le livre. On sait aussi qu’il a suscité un vrai engouement auprès des jeunes Marocains. Un indice en est l’activité liée au livre sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Sur You Tube, on a trouvé des passages où des lecteurs se sont enregistrés en train de le lire à voix haute ! On relève aussi de nombreuses traductions “à la sauvage” en arabe. Enfin, Le Roi prédateur a suscité un véritable engouement dans les médias marocains qui ne sont pas aux ordres. Plus qu’en France, en tout cas, où c’est le service minimum. Au Maroc, les médias arabophones, notamment sur internet, comme Goud, Lakome ou Hespress ont abondamment traité du livre au moment de sa sortie. Saluons aussi l’hebdomadaire francophone Tel Quel qui a publié des bonnes feuilles à ses risques et périls.

    Tags : Maroc, Le roi prédateur, Catherine Graciet, Eric Laurent, Mohammed VI, monarchie marocaine,

  • Maroc : Abdelmalek Alaoui critique un article d’Ali Lmrabet

    Le dernier d’entre tous !

    Le dernier édito de Demainonline nous offre une palette d’affirmations intéressantes à bien des égards !

    Elle nous permet de mesurer la gravité de la confusion des « penseurs » d’aujourd’hui !

    Nous ne reviendrons pas sur les accusations de vol et de malversations à l’encontre de certaines personnalités du Royaume, habitués que nous sommes au refrain « stop à la corruption ! » dont regorgent les colonnes des journaux occidentaux ou occidentalisés depuis des années sans que cela ne change presque en rien l’état des choses dans quelque État que ce soit.

    Certes la corruption est une décadence qui touche tout le monde, mais ici seul son aspect matériel est perçu. Exit la corruption au sens philosophique. Mais c’est là une toute autre question.

    Nous ne reviendrons pas non plus sur l’analyse psychologique proposée par l’éditorialiste à propos des intentions enfouies dans les subconscients des manifestants du 20 février. Ils ne déclameraient selon lui qu’une partie de ce qu’ils pensent réellement ! Très journalistique ! Assurément ! De la réalité des faits Mr. Lmbrabet fait basculer son lecteur en une seule ligne au cas psychique. En faisant un procès d’intention et en ayant la prétention de tout englober dans un savoir imaginaire, il se révèle tel qu’il est, un prométhéen volant le feu de la connaissance.

    Nous ne reviendrons pas non plus sur le manque de respect dont fait preuve Mr. Lmrabet envers la Fonction du Roi. Total irrespect dû à un déficit de connaissance sur l’homme/roi et la Fonction, autrement dit les « Deux corps du roi », titre d’une étude magistrale sur le sujet de l’historien Ernst Kantorowicz  à laquelle nous renvoyons l’éditorialiste.

    En revanche, ce qui est étonnant au regard de ce dernier point c’est que l’homme se dit en faveur d’un État de Droit. Or comment peut-on prétendre défendre une grande idée comme celle-ci tout en méprisant ce qui la constitue à savoir un système institutionnel soumis au droit , le vrai droit, avec une hiérarchie des normes et des fonctions, non les interprétations fantaisistes du premier venu sur l’aire des contestations.

    Nous pardonnons à Mr. Lmrabet son total irrespect des institutions, nous ne jugerons pas, quant à nous, ses intentions, l’ignorance de l’esprit des lois est du reste à l’origine de beaucoup de bruits de nos jours.

    Peut-on vraiment se faire porte-parole du droit sans le moindre respect des institutions ? Car l’humain considéré seulement en tant que tel relève du sentimentalisme quant au citoyen lui, il relève du droit. C’est dans ce sens que Montesquieu a distingué « les lois qui forment la liberté politique dans son rapport avec la constitution de celles qui la forment dans son rapport avec le citoyen ». Et c’est dans ce sens également que Rousseau a affirmé que seule « la force de l’État fait la liberté de ses membres »

    Partant de là les choses paraissent plus claires. L’on saisit  alors les raisons pour lesquelles l’économique est le seul aspect accessible à la compréhension de Mr. Lmrabet à propos de la gouvernance au Maroc.
    Ce qui l’amène à commettre une comparaison des plus farfelues : l’institution monarchique avec ce qui la constitue à une banale entreprise !

    De là à reléguer la légitimité historique à un « passe-droit », et à ne plus voir en la vénérable monarchie que le cérémonial et « les fastes », il n’y avait plus qu’un petit pas, que Mr. Lmbrabet a fait en ricanant.

    Et c’est avec ce rictus aux lèvres qu’il a projeté sa propre ignorance sur la pauvre Rama Yade parce qu’elle a eu la sagacité (ou le malheur ?) d’indiquer à juste titre la nuance entre un État républicain et un État monarchique en précisant que le peuple marocain avait un Commandeur des croyants, statut respecté par la majorité des malékites dans le monde.
    Á notre tour donc de sourire (car on ne ricane pas nous autres !) de la méconnaissance du journaliste de la propre histoire de son propre pays ! L’irrespect total de Mr. Lmbrabet à l’égard des institutions de son pays est dû en grande partie à l’ignorance (dont il n’est pas le seul à souffrir) alimentée par une certaine amertume due elle, à certaines circonstances liées à son métier de journaliste, et qui a fait de lui, chose fort déplorable, un homme dépossédé de l’amour pour son pays,

    Ceci dit, après tout peut-être que l’ex-ministre française n’aimerait pas voir le Maroc vivre le même sort que celui du Royaume de France déchu ?

    Il semble que Mr. Lmrabet souffre de cette certitude selon laquelle l’Histoire doit suivre le même sens partout ! A cet égard rappelons à sa mémoire que si la décapitation de Louis XVI marqua la fin de la monarchie française, cela ne fut en réalité qu’une conséquence de la révolte de la royauté contre l’Autorité spirituelle et ce, quatre siècles avant la révolution!

    Quelques précisions propres à guérir notre éditorialiste un peu « aigri » par les circonstances liées à l’interdiction de son canard, et dont les conséquences dépassent de loin les « griefs » de l’Etat à son égard:

    Dans le cas de la France, Philippe Le Bel fut le premier roi occidental depuis le Baptême de Clovis à rompre avec ce qui l’a fondé : le sacerdoce. Le Sacre des Rois est précisément le rituel qui permet la délégation par l’Autorité spirituelle du pouvoir temporel. Une sorte de Bay‘a à l’occidentale.

    En inversant les pouvoirs et en nommant lui-même les Papes, Philippe Le Bel s’est révolté par ignorance composite (ce « jahlun murakkab » qui mène immanquablement ceux qui en sont atteints à la dérive) contre l’origine même de son pouvoir. Or rien ne peut durer sans son principe fondateur, la monarchie française était ainsi condamnée à s’éteindre un jour ! Et ce jour vint.

    C’est à ce même titre que le Maroc constitue une Exception, il est en effet le dernier État au monde dont le pouvoir temporel est officiellement soumis à l’Autorité spirituelle, et c’est cela précisément le sens véritable de la Commanderie des croyants et du pacte entre le Peuple et le Roi.

    Le fondement de l’État marocain depuis Idrîs Ier, c’est l’allégeance au Principe Suprême de toute chose. « Ceux qui te font allégeance font allégeance à Dieu, la Main d’Allah est sur leurs mains ».

    La chaîne dynastique marocaine, confortée par la chaîne chérifienne constitue le véhicule à travers les âges et au-delà des âges de la bénédiction de Dieu, rituellement offerte « sous l’arbre » lorsque la communauté islamique naissante fit allégeance au Prophète (sur lui la paix). Ce rituel, essentiel à la circulation de cette bénédiction (la fameuse Baraka dont parlent également les titres français et espagnols qui vous sont si sympathiques Mr. Lmbrabet) est actualisé chaque année lors de la cérémonie de la Bay’a.

    Mais ce sont là certainement des choses étrangères à des esprits enfermés dans des idéologies purement matérialistes et par là même dénuées de toute intellectualité réelle.

    Le Christ (paix sur lui) a affirmé que « Les derniers seront les premiers ». Si le Roi est le Premier d’entre nous, le Royaume du Maroc lui, est le dernier État encore fidèle au spirituel qui le fonde.

    « Les gens du Couchant ne cesseront d’assumer la défense de la Vérité jusqu’à l’Heure dernière » disait Sidna Muhammad (sur lui le salut et la paix d’Allâh), l’ancêtre des Chorfas Alaouites, et de bien d’autres marocains, une grande majorité du peuple.

    C’était écrit…

    Tags : Maroc, Abdelmalek Alaoui, Ali Lmrabet, Mohammed VI, monarchie marocaine,

  • L’état de droit et les institutions au Maroc… . Qu’ils aillent au diable!

    A peine avoir foulé avant hier, le tarmac de l’aéroport d’Agadir, que Mohamed VI, pris par une colère indescriptible, ordonne aux gouverneurs et autres Walis de la place, de procéder sans attendre à la démolition et au rasage de dizaines de villas, d’hôtels et d’autres édifices touristiques ayant été érigés récemment dans la zone très touristique de Taghazaout.

    Jamais de souvenir des Marocains, pareille colère royale n’avait conduit à un tel massacre urbanistique.

    Les ordres du roi ne se discutent pas et doivent être exécutés, quand bien même la justice n’ait promulgué aucun jugement dans les affaires traitées par les colères royales.

    Ces colères priment lois, décrets et jugements des tribunaux

    Ceci ne correspond en rien à l’esprit ou à la lettre de la constitution du pays; constitution qui détermine avec clarté les prérogatives et les pouvoirs de chaque institution, en cela comprise l’institution monarchique.

    Qu’à cela ne tienne: s’estimant au dessus de cette constitution et des lois du pays, Amir Al mouminine ne se considère point soumis à ce genre de considération.

    Ainsi, violant les textes constitutionnels qu’il a lui même promus en 2011, Mohammed VI enlève aux victimes des démolitions intervenues à Agadir suite à ses ordres qui ne se discutent pas, le droit de se pourvoir en appel devant l’un ou l’autre tribunal.

    Car toute critique ou remise en cause des volontés sacrées du roi sont susceptibles de conduire leurs auteurs dans les cellules glaciales du royaume. A l’instar des centaines de prisonniers d’opinion qui croupissent dans les geôles du royaume.

    Terrorisés,  les partis politiques et les médias du « Plubopaydumonde », ont salué la grande oeuvre royale ayant conduit à la démolition, sans décision de justice, des biens d’autrui.

    Le peuple lui, soumis à un matraquage médiatique et religieux soutenu et à la faillite d’une classe politique rampante devant le roi, applaudit la décision du monarque .

    Nombreux sont les internautes qui appellent sa majesté à effectuer d’autres déplacements vers d’autres régions afin d’ordonner la démolition des biens d’autrui.

    Ceux qui espèrent – ils sont de moins en moins nombreux – l’avènement d’une monarchie parlementaire au sein de laquelle le roi règne sans gouverner, sont en train de perdre leurs illusions.

  • Maroc : Mohammed VI plus riche que les émirs du Qatar et du Koweït

    Il est le 7e roi le plus fortuné du monde

    Le Roi prédateur, main basse sur le Maroc, d´Eric Laurent et de Catherine Graciet, sera mis en vente à Paris le 1er mars prochain.

    Dans ce livre de 216 pages, très attendu du grand public à l´heure du «Printemps arabe», deux journalistes français parmi ceux qui connaissent le mieux les régimes corrompus de Ben Ali et de Hassan II, apportent cette fois un nouveau témoignage documenté et troublant sur l´ascension rapide de la fortune de Mohammed VI.

    Avec 2,5 milliards de dollars, le souverain alaouite est devenu, en 2008, le septième roi le plus riche du monde, surclassant les émirs du Qatar et du Koweït, deux monarchies pétrolières du Golfe. La fortune du souverain marocain, qui a quintuplé en cinq ans, est de six fois plus importante que celle de l´émir du Koweït.

    Pourtant, dans un classement effectué en 2009 par le Programme des Nations unies sur le développement humain dans le monde, le Maroc occupe la 126e place sur une liste de 177 pays.

    L´indice de pauvreté est de 18,1% dans ce pays où 5 millions de personnes vivent avec 10 dirhams par jour, soit moins d´un euro, alors que le salaire minimum légal dans ce pays ne dépasse pas les 55 dirhams (5 euros/jour). Pour seulement être roi tous frais payés pour lui et sa famille, Mohammed VI perçoit 40 000 dollars par mois. Ce «salaire», indemnités annexes non comprises, est deux fois plus élevé que celui du président des Etats-Unis.

    Les «sources de richesse» du palais royal

    Toutefois, ce n´est pas de cette rémunération que le roi tire sa principale richesse. Le monarque dispose d´un budget de plusieurs millions de dollars pour la gestion de ses 12 palais qui emploie 1200 personnes. Ses seuls déplacements, très fréquents tout au long de l´année, ou ceux de membres de sa famille avec leurs cours, au Maroc ou à l´étranger, coûtent 38 millions de dollars/an au contribuable marocain.

    D´où provient donc l´essentiel de la richesse de la monarchie marocaine dont le budget annuel dépasse de très loin celui du palais royal espagnol et de cinquante fois celui de l´Elysée ? Son origine est diverse. Depuis toujours, le palais royal marocain investit une part de la rente du contribuable dans les services, entre autres l´immobilier, les transports, les banques, l´agriculture ou l´exploitation des richesses du sous-sol. La rente royale devient de ce fait inestimable et incontrôlable.

    Les médias étrangers savent, cependant, que cette richesse provient pour une large part du phosphate dont le Maroc est devenu le plus important exportateur dans le monde depuis l´occupation du Sahara occidental en 1975, dont il exploite les riches réserves de Boucrâa.

    La famille royale prélève un impôt substantiel sur les exportations de cette matière dont le volume ne fait jamais l´objet d´une estimation réelle. En plus, le roi est propriétaire de vastes exploitations agricoles, notamment sur les terres les plus fertiles du Sahara occidental. Leurs produits sont écoulés sur le marché européen à la faveur de l´Accord agricole renouvelé, la semaine dernière, avec l´Union européenne, et sous forme de monopole sur le marché local.

    La corruption

    La corruption contribue beaucoup à l´enrichissement du palais. Beaucoup d´investisseurs espagnols se sont plaints à leur gouvernement, en 2011, des méthodes employées par l´administration royale pour leur prélever un pourcentage sur tout contrat passé avec des entreprises locales privées ou publiques, dans les secteurs de l´hôtellerie, du bâtiment ou des travaux publics.

    Le versement de pots-de-vin, une «monnaie courante» au Maroc devenue une obligation pour tout investisseur qui veut garder son projet au Maroc. Beaucoup d´hommes d´affaires récalcitrants ont vu leurs contrats résiliés pour un fallacieux prétexte, avant d´être déboutés par une justice aux ordres.

    Les proches de Mohammed VI, comme Mounir Majidi ou son ami du collège comme Fouad el Himma sont les principaux régisseurs de la fortune royale qui est au centre des protestations populaires du «Mouvement du 20 Février».

    Tags : Maroc, Mohammed VI, fortune, le roi prédateur, Catherine, Graciet, Eric Laurent,

  • Maroc : Pourquoi j’aime mon Roi

    Un mail que j’ai reçu sur mon blog d’un lecteur qui préfère rester dans l’anonymat. Séduisant, piquant et à la sauce marocaine !

    Maudits soient ces Egyptiens et Tunisiens, à cause d’eux, plusieurs langues se délient au merveilleux royaume du Maroc. Depuis la révolte de ces voisins, certains au pays osent critiquer notre roi bien-aimé. Ces critiqueux ne comprennent pas que notre roi est notre unique source de fierté : les Égyptiens ont les pyramides, les Tunisiens ont l’hrissa et nous avons Sa Majesté.

    N’allez pas croire que je ne sais pas ce qui se passe autours de moi. Je suis au courant que les Anglais, les Espagnols et autres Belges et Hollandais de ce monde, ont une meilleure qualité de vie, qu’ils vivent en démocratie et qu’ils ne sont pas aussi analphabètes que nous, mais grâce à notre roi des pauvres, nous les dépassons au moins par un critère de prospérité : notre roi est plus riche que tous leurs souverains mis ensemble.

    Les Marocains ont 1.000 et une raisons d’aimer leur monarque. Moi, par contre, je l’adule pour une raison et une seule. Mon adoration est purement économique et pécuniaire.

    Je suis un petit fonctionnaire, avec mon salaire de 3.200 DH je peine à arrondir mes fins de mois. Mais, je t’aime Majesté parce que tu partages mon quotidien. Je sens ta proximité plus que je sens l’haleine de ma conjointe au lit.

    Vous, les intellectuels chialeux, devez savoir qu’avec mon salaire, je dois m’estimer heureux de m’acheter un logement social de 2 pièces grâce au soutien de Sa Majesté. C’est lui qui a mis à ma disposition sa Sonasid et sa Lafarge pour me fournir le matériel de construction. Mon roi est ma droguerie.

    Vous devez savoir aussi que je ne peux pas me payer ce logement sans aide financière, et heureusement que j’ai mon roi, c’est lui qui a mis l’argent à ma disposition à travers sa Wafabank. Mon roi est si gentil qu’il m’a offert l’argent sans aucune condition à l’exception d’une petite ; il reste le propriétaire de mon logement jusqu’au remboursement intégral du prêt et des intérêts. Mon roi est mon prêteur sur gage.

    Tout ce que je mange, c’est mon roi qui me le fournit, il a mis à ma disposition tout son réseau de distribution de Marjane et Acima. Il m’a même dit : « Si tu ne peux pas faire le déplacement jusqu’au supermarché, tu peux faire tes courses dans l’hanoute du garbouz du quartier ; de toute façon c’est moi qui l’approvisionne ». Mon roi est mon épicier.

    Je ne sais pas comment certains Marocains peuvent ne pas aimer notre roi, alors que nous avons tous reçu son amour dans le biberon, c’est son lait que nous buvons toute notre vie, merci à sa Centrale laitière. Cet amour, je l’ai transmis à mon enfant en le gavant du Danoun et du Bimo de Sa Majesté.
    Comme j’en ai ma claque du débat avec ces critiqueux du roi, j’arrête là et je vous transmets ce message via le réseau Wana de Sa Majesté. De ce pas, je sors au café siroter une tasse de thé au sucre royal, pendant que mon épouse prépare un tajine à l’huile de Sa Majesté.

    Source

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Danone, Centrale Laitière, Wana, Sonasid, Lafarge,

  • Lalla Salma du Maroc, classé 4ème première dame plus belle d’Afrique

    Il est vrai que « derrière chaque grand homme se cache une femme ». Pourrait-on dire que c’est le cas du roi du Maroc, Mohammed VI ? Rien n’est moins sûr !

    Dans le cas de Mohammed VI, c’est la grande dame qui se cache derrière les pratiques abruptes du souverain marocain. Elle est bien cachée et personne ne sait où ! Pire encore, personne ne peut confirmer qu’elle est encore en vie !

    Derrière les chefs d’Etats africains se cache beaucoup de beauté. La beauté de ces femmes qui ont épousé des leaders africains a été classée par le site AbidjatTV. Lalla Salma occupe le 4ème rang dans ce classement. A sa tête, la première dame du Nigeria suivie d’Olive Lembe di Sita Kabila (RDC), Ana Paula dos Santos (Angola), princesse Lalla Salma (Maroc), la reine Inkholikati Lambikiza (Swaziland), Chantal Vigouroux-Biya (Cameroun), Hinda Déby Itno (Tchad), Dominique Folloroux (Côte d’Ivoire), Margaret Kenyatta (Kenya) et Sylvia Bongo Ondimba (Gabon).

    Pour rappel, la princesse Lalla Salma a disparu depuis décembre 2017 sans que le palais royal puisse justifier cette disparition. Selon les rumeurs, elle aurait été tuée par l’une des belles-soeurs, Lalla Hasna en l’occurrence.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, beauté, première dame,