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  • Maroc : La monarchie, «une créature» de la France

    Par Orilio Leaks

    La monarchie, «une créature» de la France. Qui gouverne le Maroc ? Depuis que la bande de régime au service des envahisseurs se sont emparés, par la terreur, du pouvoir – avec l’aide des puissances coloniales occupantes, ce sont les étrangers qui directement ou indirectement gouvernent notre pays!

    La seule forme « d’alternance » du pouvoir que nous avons connu, jusqu’à présent, est l’alternance entre colonialisme et le néo-colonialisme. Quand la dynastie des ancêtres de Mohamed VI s’est sentie sérieusement menacée par la révolution du peuple marocain, en 1911 et 1912, elle a fait appel à l’envahisseur étranger pour la protéger.

    C’est de là quarante ans de la résistance du peuple marocain, le colonialisme qui se sentait incapable et menacé, a fait appel à son tour à la dynastie alaouite pour protéger les intérêts essentiels du colonialisme sous forme d’un néo-colonialisme plus masqué et camouflé !

    C’est ainsi, qu’en 1956, le sultan Mohamed V a joué le rôle d’un véritable « Cheval de Troie » des occupants. Et c’est ainsi que la révolution de la résistance marocaine a été avortée en faisant appel à la même dynastie qui avait livré le Maroc aux occupants en 1911 !

    Souvenons nous que lorsque les Français occupèrent Fez, notre capitale d’alors le 21 mai 1911, la France avait déjà les mains totalement libres au Maroc. Le Sultan Hafid qui s’appelait, lui-même, « le victorieux » reçut son ami F.Weisberger, l’envoyé spécial du journal « Le Temps », pour lui expliquer et lui faire répéter que « le plus français des Marocains, c’était moi » !

    Le « commandeur des croyants » ajouta : « Mon désir le plus sincère est de marcher la main dans la main avec la France, mais je suis entouré de gens malfaisants qui ont intérêt à me brouiller avec la France » [sans doute les Rifains et le peuple marocain en armes contre l’invasion]. « J’apprécie à leur juste valeur les services que me rend votre mission militaire. »

    C’était en Mars 1911. Et ce n’était pas un lapsus, quelques mois plus tard Hafid « le victorieux » recevait le même Weisberger (voir Le temps du 24/12/1911), son inspirateur et haut-parleur préféré, pour lui dire combien il était décidé à aller jusqu’au bout de sa collaboration avec les français. Il commença par faire l’éloge le plus dithyrambique du commandant Mangin. Normal : Mangin l’avait sauvé du désastre puis du ridicule.

    La grande fête de l’Aïd El Kebir ; de cette année-là, avait été complètement boycottée par ses sujets : le mechouar de son palais aurait été vide, si Mangin ne l’avait fait occuper par les troupes « new-look » formées par les occupants et dont les beaux uniformes tout neufs avaient été fournis par la mission militaire française, tout exprès pour la circonstance. L’armée française s’occupait même du décor et fournissait des figurants mal salariés.

    Hafid « le victorieux » tenait absolument à ce que la France sache combien il lui était infiniment reconnaissant. Il termina l’entretien (publié dans le Temps le 24/12/1911) en disant : « Je suis fermement décidé à profiter du précieux concours de votre mission militaire pour réorganiser mon armée, réorganisation qui est elle-même la base de toute réforme fiscale. Je réussirai, si la France veut bien m’y aider. »

    Ces déclarations du Sultan Hafid sont très révélatrices du qui et du comment le Maroc a toujours été gouverné sous le pouvoir de la dynastie actuelle !

    Cela s’est passé au début du 20ème siècle. Mais avec ce qui ce nous arrive actuellement, cent ans après, et au début de ce 21ème siècle, nous montre que l’histoire se répète pour les peuples et les pays qui n’en tirent pas les leçons adéquates !

    Le Sultan « Hafid » d’hier est le « Karzaï » d’aujourd’hui, le « Abbas », le « Allaoui », le « Malki », le « Séniora », le « Moubarak », le « Ben Ali »… de la Palestine, au Liban, de l’Afghanistan en Iraq et de la Somalie au Darfour en attendant le tour du Maghreb.

    Les tyrans arabes, les occupants d’aujourd’hui ayant réussi pour l’affaiblir à diviser le monde arabo-islamique en des petites entités, ils visent maintenant à diviser ces petits Etats en de micro-entités faciles à dominer, manipuler et dévorer !

    Tags : Maroc, Makhzen, monarchie marocaine, monarchie alaouite, Moulay Hafid, protectorat français,

  • Maroc: Où est Lalla Salma?

    Journée de la Femme : Où est Lalla Salma, l’épouse du Roi du Maroc ?

    A l’occasion du 8 mars, toutes les femmes du monde célèbrent leur fête dans un monde dominé par les hommes. Toutes, à l’exception de la princesse Lalla Salma, cette pauvre femme qui a commis l’erreur d’épouser le roi du Maroc et qui, aujourd’hui, en paie le prix.

    Disparue depuis près de 2 ans, Lalla Salma a fait la une de la presse internationale à l’occasion des visites des Rois d’Espagne et du Prince Harry y son épouse.

    En effet, son absence dans les cérémonies protocolaires royales a suscité beaucoup de questions, mais surtout elle a laissé un goût amère auprés de tous ceux qui ont vanté les prétendus progrès de la monarchie marocaine.

    Mohammed VI a décidé de garder silence sur la question, mais la popularité, l’aura et le charisme de la princesse Lalla Salma a fait preuve de force.

    Face au blocage médiatique imposé par le palais, la presse internationale a fait le lien entre le divorce royal et la prétendu homosexualité du souverain marocain. Plusieurs médias africains, belges et hollandais ont évoqué l’orientation sexuelle du roi du Maroc. Le silence des autorités marocaines pourrait confirmer ce que, jusqu’à présent, était qualifié de rumeurs.

    A l’occasion de la Fête de la Femme, il y a lieu de saluer l’esprit de liberté de cette dame qui s’est rebellé contre une vie qui n’était pas de son goût. Rebellion qui lui a coûté le confinement.

    Tags: Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce royal, monarchie marocaine,

  • Maroc : Les confidences du Prince Hicham Alaoui

    Selon le prince Hicham Al Alaou, la culture de la monarchie au Maroc avait contribué à la marginalisation de son père, le prince Moulay Abdellah, en plus de la forte personnalité de son frère le roi Hassan II.

    Dans une déclaration accordée à l’emission Al-Mashhad, de la BBC, le prince Hicham Alaoui, a affirmé que son père était présent lors des différents événements vécus par le Maroc, mais il était toujouors marginalisé en raison de la culture qui prévaut dans la monarchie marocaine et qui met en avant le roi et marginalise le reste des membres de la famille. A cela s’ajoute, dit-il, la forte personnalité de Hassan II qui « écrasait tout » autour de lui.

    Malgré tout, ajoute-t-il, son père a pu, à l’aide de son épouse, créer sa propre entité, ce qui lui a permis de jouir d’une certaine indépendance qui a contribué ainsi à faire de lui un lien entre le roi Hassan II et des personnalités et dirigeants arabes et étrangers tels que le président Ben Bella, le roi Faisal et Cheikh Zayed, la famille qui règne au Qatar, ainsi que le président égyptien Anwar Sadat et qu’il était également le chaînon de communication préférée entre le roi et George Bush Senior.

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  • Maroc – La monarchie bénéficie de deux soupapes de sécurité : le Sahara et l’immigration

    Youssef Courbage : « Les sociétés arabes sont sorties de leur repli »

     

    ENTRETIEN – Youssef Courbage, démographe, coauteur avec Emmanuel Todd d’un essai sur l’évolution des sociétés arabes (Le rendez-vous des civilisations. Seuil), analyse les ressorts profonds des révoltes actuelles.

    Avez-vous été surpris par ces mouvements de révolte dans le monde arabe?

    Youssef Courbage : J’ai été surpris par le fait que cela se passe maintenant et que ce soit la Tunisie qui mette le feu aux poudres. Néanmoins, cela devait arriver. D’après les analyses que j’ai développées avec Emmanuel Todd, le processus qui s’est déroulé en Europe à partir du XVIIe siècle puis qui s’est généralisé au monde entier – la Chine de 1949, la Russie de 1905 et de 1917 – ne pouvait épargner un monde arabe qui connaît, depuis 30- 40 ans, exactement les mêmes transfor­mations démographiques, culturelles et anthropologiques que l’Europe à partir du régime de Cromwell, en Angleterre, puis la révolution française de 1789. Il n’y a pas de raison que le mon­de arabe soit une exception. Penser le contraire, c’est être essentialiste, c’est-à-dire estimer qu’il y a une nature arabe ou musulmane rétive aux progrès de l’humanité. Ce n’est pas mon cas.

    Quelles sont ces transformations ?

    Une progression de l’éducation, pour les garçons puis pour les filles. Vous avez aujourd’hui une majorité de jeunes alphabétisés, sachant lire et écrire. Découle, notamment, de cette éducation, un contrôle de la na­talité par l’utilisation des moyens de contraception, et donc une baisse du taux de fécondité, tombé à une moyenne de deux enfants par femme, dans les pays arabes les plus avancés, au Maghreb. On a pu constater aussi une baisse de l’endogamie avec, en Tunisie par exemple, une chute des mariages entre cousins germains.

    À partir de quand peut-on dater le début de ces transformations ?

    À l’exception des Libanais chrétiens qui ont bénéficié de la présence des missions chrétiennes et de leurs universités dès le XIXe siècle, le monde arabe a globalement commencé à basculer, c’est-à-dire à avoir une élévation du taux d’instruction et une baisse de la féc­ondité, à partir des années 1960 pour les pays les plus avancés.

    Quel a été l’élément déclencheur de ces transformations ?

    C’est une volonté politique. Pour certains pays comme la Tunisie sous le régime de Bourguiba, il y avait une volonté de modernisation, d’accès à l’enseignement aussi bien pour les garçons que pour les filles. Au Maroc c’était le cas des premiers gouvernements de l’indépendance qui avaient fait de l’éducation leur priorité, avant qu’on y mette un bémol parce qu’elle pouvait remettre en question les hiérarchies politiques. Jusqu’à l’avènement de Mohammed VI, les hautes instances du pouvoir ont parfois bloqué l’avancée de l’éducation. Ce qui explique aujourd’hui le retard important du Maroc en matière de scolarisation, surtout des filles et dans les milieux ruraux. Ensuite, cela dépend aussi des moyens dont dispose chaque pays. Les Etats du golfe persique, dont l’Arabie saoudite, grâce à leurs gros revenus pétroliers, peuvent se permettre un enseignement non seulement généralisé mais de qualité.

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