Étiquette : Moulay Hicham

  • Où est passé le roi Mohammed VI depuis le début de l’état d’urgence sanitaire au Maroc?

    Depuis la proclamation de l’état d’urgence sanitaire au Maroc annoncée vers la mi – mars 2020 en raison de la propagation du virus Corona, nulle apparition publique ou télévisuelle du souverain marocain n’a été enregistrée.

    Début avril, la chaine américaine d’information en continu Fox News annonçait lors d’un bulletin informatif que le roi du Maroc serait infecté de ce virus suite à un dîner qu’il avait partagé avec le prince Charles, lui même atteint par le virus Corona.

    Et la chaîne US d’ajouter que le monarque marocain se serait isolé aux Iles Canaries.

    Ni Mohammed VI, ni son entourage, encore moins le protocole royal n’ont cru utile ou opportun de démentir une telle information.

    Seuls quelques sites internet dont le 360.ma, dont le patron se trouve être le conseiller en affaires financières du roi se sont chargés de mettre en doute, maladroitement d’ailleurs, l’annonce faite par Fox.

    Prenant ses lecteurs pour des demeurés, le site 360.ma réagit à l’info en prétendant que la speakerine américaine avait confondu Morocco avec Monaco.

    Ce qui ajoute au mystère lié à cette éclipse royale, réside dans le fait que ni le très médiatique frère du roi du Maroc, Moulay Rachid, ni sa soeur Mariam qui préside de nombreuses associations caritatives et cuturelles n’ont apparu publiquement ou sur les chaînes des télévisions officielles marocaines.

    Le prince hériter Moulay Hassan qui atteindra prochainement l’âge de 16 ans et qui ne manque aucune inauguration, commémoration ou conférence internationale à laquelle assiste son père ou son oncle, se trouve lui aussi hors des radars depuis la disparition de son père.

    Signalons que les très nombreuses et fréquentes sorties princières sont destinées à parfaire la formation de l’héritier du trône alaouite.

    Cette longue éclipse du roi et des autres membres de la famille royale a été accompagnée par de nombreux communiqués émanant du souverain et par des messages attribués à Mohammed VI, messages envoyés à des chefs d’etats étrangers.

    En revanche, et depuis près de 50 jours, et contrairement aux multiples apparitions et discours des chefs d’etats arabo – musulmans, aucun message à la population marocaine n’a été prononcé en direct par le Commandeur des croyants.

    La personne du roi étant sacrée au Maroc, aucun marocain n’ose évoquer cette disparition qui commence à intriguer l’homme de la rue marocaine.

    Vendredi passé, ceux des Marocains qui atrendaient l’apparition du roi lors de la première séance des Causeries religieuses Hassaniennes, inaugurées par feu le roi Hassan II et retransmises en temps réel par la première chaîne marocaine, en ont été pour leurs frais.

    Ce qui corse davantage ce mystère, réside dans l’arrivée au Maroc du cousin du roi, le prince Hicham, qui réside aux États-Unis d’Amérique.

    Le prétexte avancé par le prince « rouge » et banni, pour expliquer sa subite entrée au Maroc en vue de rendre visite à sa mère malade paraît limite aux observateurs de la politique marocaine.

    Un roi absent physiquement, une armée massivement dans les rues et les places des villes et des villages marocains, armée appuyée par des chars de combats…

    Voilà une situation que les Marocains n’ont pas connue même lors des 2 coups d’État militaires perpétrés en 1971 et 1972 contre le défunt roi Hassan II

    Source: Bruxellois, sûrement!

    Tags : Maroc, Mohammed VI, pandémie, coronavirus, covid-19, Moulay Hicham, prince rouge,

  • Maroc : Reportage photo et audio d’une conférence de Hicham Alaoui en Aquitaine

    A la salle, il y avait, entre autres, le président de la région d’Aquitanie, le patron du Courrier International et Philippe Labarde.

    Parmi le public, il y avait aussi un certain Maroc Intelligence qui a pris le soin d’enregistrer la conférence et de prendre quelques photos pour la DGED.

    Tags : Maroc, Printemps Arabe, Hicham Alaoui, Moulay Hicham, conférence, Aquitaine, 

     

  • Maroc : « Moulay Hicham » veut que le Makhzen « périsse »

    Rabat.- La très sélecte revue française Le Débat, qui a été fondée par l’historien Pierre Nora en 1980 et appartient aux éditions Gallimard, vient de publier une interview de Hicham El Alaoui, « Moulay Hicham ». Un long entretien de 14 pages dans lequel le détesté cousin du roi Mohamed VI va un peu plus loin dans ses critiques de la monarchie que lors de ses précédentes sorties.

    A la première question de son interviewer, Stephen Smith, un ancien journaliste de Libération et du Monde, auteur d’un très remarqué livre sur le général Oufkir, « Moulay Hicham » démarre au quart de tour :

    « A la mort de mon oncle, j’ai continué de soutenir publiquement que le makhzen, c’est-à-dire le pouvoir patrimonial au Maroc, devait périr pour que la monarchie vive et serve les Marocains. Je me suis également prononcé contre le califat, autrement dit contre une monarchie sous l’autorité du «Commandeur des croyants» mêlant prérogatives politiques et religieuses. »

    En fait, on ne l’a jamais entendu demander la destruction du Makhzen, cette pieuvre, ce Big Brother marocain qui menace, avilit la condition humaine et asservit la bonne trentaine de millions de marocains au nom de traditions moyenâgeuses et dépassées. Mais, c’est un début.

    Questionné sur l’« éveil arabe », le prince qui a apparemment évolué, mais pas vers cette évolution qui voulait cacher la révolution, estime qu’il faudrait peut-être cesser d’appeler le réveil des peuples arabes contre les tyrannies un « printemps », qui est une « saison passagère et cyclique ». Pour lui, c’est sûr, le monde arabe ne va pas revenir en arrière ni « se rendormir ».

    « Politiquement, je suis persona non grata au palais. »

    Mais « dans votre pays, le Maroc, vous êtes plus qu’un observateur engagé, vous faites partie du problème, espérez-vous aussi faire partie de la solution, voire être la solution? », lui lance impudique le journaliste. Déconcerté un moment, « je ne vois pas bien en quoi je ferais partie du problème », il reprend rapidement du poil de la bête en disant pour la première fois, avec ses propres mots, ce qu’il n’avait jamais dit auparavant, même si d’autres l’ont fait à sa place :

    « Après la mort de Hassan II, j’ai dit à Mohammed VI avec la sincérité que me commandait mon affection pour lui qu’il fallait réellement changer, qu’il ne suffisait pas de rajeunir le makhzen. Depuis, je n’ai revu le roi, mon cousin, que deux fois, dans des cadres strictement familiaux où nos échanges sont restés courtois et distants, comme l’exigeaient les circonstances. Politiquement, je suis persona non grata au palais. »

    Mais cette marginalisation cela ne le chagrine point. Apparemment, il a prévenu il y a douze ans son cousin, qui depuis quelques mois se présente comme le champion de la démocratie dans le monde arabe, des chamboulements à venir. Sans aucun résultat jusqu’à ce que, récemment, les dictatures arabes ne commencent à tomber l’une après l’autre et trembler les Alaouites :

    « J’ai dit ce que j’avais à dire, mais je n’ai pas été entendu, ni par Mohammed VI ni par ces bateleurs de l’information qui l’ont présenté, lui, comme le «roi des pauvres» et qui m’ont surnommé, moi, le «prince rouge». Mieux vaut en rire! Alors, j’ai pris du champ en m’installant avec ma famille aux États-Unis, et je me félicite tous les jours de cette décision qui m’a permis de me réaliser sur le plan tant professionnel que personnel. »

    Prenant de la hauteur, tant vis-à-vis de l’autocrate alaouite, « j’ai fini par me rendre à l’évidence que je gêne le roi », qu’envers la démocratisation du Maroc, qui n’a pas besoin d’un prince (c’est vrai !) pour aller à son terme, « Moulay Hicham » revendique tout de même une totale « liberté d’expression, sans lignes rouges à ne pas franchir ». Dans un pays truffé non pas de lignes rouges mais plutôt de frontières armées rouges, cette mise au point est la bienvenue.

    « On a bourré le crâne des gens dans les mosquées »

    En ce qui concerne la farce du référendum constitutionnel, applaudie par ceux qui voulaient bien applaudir, le cousin du roi n’y va pas par quatre chemins. Après les précautions d’usage, « je n’ai aucun doute sur le fait que la réforme constitutionnelle proposée par le roi ait été adoptée par une large majorité des Marocains », il déclare néanmoins que :

    « 98 % de «oui» et un taux de participation de 72 %, soit presque le double de la dernière élection, ce n’est pas crédible. La machine à «faire des scores» que l’on espérait remisée pour de bon s’est au contraire emballée : les gens ont été ramassés par des cars, ils ont été conduits vers les urnes comme du bétail électoral et, pour qu’ils comprennent bien ce qui était attendu d’eux, on leur avait bourré le crâne dans les mosquées, le vendredi 25 juin, avec un prêche dicté par le ministère des Affaires islamiques – du jamais vu, même du temps de Hassan II et de son ministre de l’Intérieur maître ès plébiscites, feu Driss Basri! La plus grande confrérie soufie du royaume, la Zaouiya Boutchichia, a été embrigadée tout comme, ce qui n’est pas moins inquiétant, des bandes de jeunes voyous qui ont été commis à monter des «contre-manifestations», parfois violentes. Bref, si une démocratisation progressive était le but, et si – comme je le crois – une majorité des Marocains étaient prêts à avaliser ce projet, pourquoi avoir tourné un référendum de citoyens en beiya (allégeance) populiste? Le modus operandi a démenti le but affiché. Frileusement accroché à ses privilèges, le makhzen a abusé du vote populaire pour la mise en place d’un «parti de l’ordre», d’un rempart pour mieux se mettre à l’abri. Mais c’est un calcul à la petite semaine. La sacralité de la monarchie, abandonnée dans la lettre de la nouvelle Constitution, a été réaffirmée dans son esprit le plus rétrograde par ces pratiques d’un autre âge. Le résultat en est double, et doublement néfaste: d’un côté, les peurs du plus grand nombre – la peur de perdre son gagne-pain, d’être aliéné dans un pays en voie de mondialisation, aux mœurs nouvelles et inquiétantes »

    Tout est dit. Et puis, si c’est un membre de la famille royale et régnante qui le répète, lui qui connaît le palais, le régime, les rois et le Makhzen, pourquoi le contredire ?

    Ali Lmrabet

    Demain Online, 30 sept 2011

    Tags : Maroc, Makhzen, Moulay Hicham, Hicham Alaoui, printemps arabe,

  • Le prince Hicham du Maroc condamne le traitement infligé au défunt président Morsi

    Le prince Hicham, cousin germain du roi du Maroc a exprimé lundi ses condoléances à la famille de Mohamed Morsi, suite au décès de l’ancien président égyptien emprisonné par le Général Al-Sissi.

    « J’ai reçu avec une grande consternation et une grande tristesse la nouvelle de la mort du président Mohamed Morsi et, à cette occasion douloureuse, j’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille, au peuple égyptien et à tous les peuples libres du monde », a écrit Hicham El Alaoui dans un twit.

    Pour lui, « le président Morsi est décédé des suites d’une négligence systématique en prison. Il a été accusé de trahison, mais ce sont les traîtres qui ont usurpé la volonté et la souveraineté du peuple égyptien et en ont tué des centaines ».

    « Oui, le président Morsi a commis des erreurs politiques, mais il reste l’incarnation de la légitimité démocratique: tôt ou tard, cette même légitimité sera de nouveau imposée en Égypte. Le cas de Morsi est la tragédie de tous les Égyptiens qui revendiquent la démocratie et qui sont victimes de la torture, les disparitions, la détention et l’exil », a-t-il ajouté.

    « Que Dieu ait pitié de son âme », conclue-t-il.

    Tags : Maroc, Mohamed Morsi, Hicham Alaoui, Moulay Hicham, Mohammed VI,

  • Maroc : Aucun militant ne fait le poids de Hicham Alaoui

    Mustapha Adib, l’ancien officier de l’armée marocaine qui vient de s’installer aux Etats-Unis après avoir été harcelé par le Makhzen en France, vient de publier une photo de lui avec Hicham Alaoui, le cousin germain du roi du Maroc, Mohammed VI.

    « Si tu as envie d’entendre les insultes les plus vilaines de la part de la presse jaune, tu n’as qu’à publier cette photo avec moi », lui a dit M. Alaoui.

    En effet, moins de 24 heures après, les deux personnages ont été violemment attaqués par l’un des principaux sites de la DGED marocaine, Le360.

    Cela prouve que Hicham Alaoui dérange au plus haut point. Une vérité que les prétendus démocrates et militants marocains ne veulent pas voir.

    Selon un vieux dicton, « les arabes se sont mis d’accord de ne pas se mettre d’accord ». Un dicton parfaitement applicable aux militants marocains dont les divisions sont devenus légendaires et constituent un véritable atout pour le régime médiéval de la monarchie alaouite.

    Nageant dans les contradictions et la médiocrité, ces militants, après s’être vilipendiés entre eux, ils se sont tournés vers une grande figure du combat démocratique au Maroc : Hicham Alaoui, qui a été chassé du palais à cause de ses honorables positions et principes.

    Ces prétendus milieux démocratiques et opposants sont largement infiltrés par les services secrets marocains. Ce sont ces derniers qui véhiculent certaines idées du genre que « Hicham Alaoui doit rendre l’argent qu’il a volé au peuple ». La DGED a réussi à les aveugler jusqu’au point de devenir incapables d’apercevoir le grand travail qu’il fait depuis sa position de prince, de cousin germain du roi et de grand intellectuel dont les conférences sillonnent le monde entier, notamment aux Etats-Unis, un des plus grands alliés de la monarchie marocaine.

    Aucune personnalité ni parti ni organisation au Maroc ne fait le poids de Hicham Alaoui lorsqu’il parle de son pays d’origine. Aucune action militante ne fait le poids d’une conférence ou d’un discours prononcé par cet honorable monsieur.

    Hicham vient de parler de la prétendue « exception marocaine ». Pour lui, il s’agit d’une invention française pour faire échec aux aspirations démocratiques du peuple marocain. La seule exception marocaine, c’est lui. Il est haï et par le Makhzen et par les opposants du Makhzen. Un cas inédit et insolite.

    Tags : Maroc, Makhzen, Hicham Alaoui, Moulay Hicham, Mustapha Adib,

  • Los servicios secretos marroquíes campan a sus anchas en España

    El hombre era alto, llevaba una gabardina marrón y daba la impresión de ser originario de los Balcanes. Entró con paso firme, el 28 de enero, en la cafetería Vips de la madrileña Puerta de Alcalá, casi vacía a esa hora de la noche. Se plantó brevemente ante un televisor encendido. Después dio media vuelta y salió del establecimiento. Nos miró de reojo. Su comportamiento me pareció extraño, pero no le atribuí importancia.

    Tres semanas después supe cuál había sido su cometido en el Vips: fotografiarme a mí y a mi acompañante, el periodista marroquí Houssine el Majdoubi, mientras comíamos un pincho. Lo supe no porque lo haya investigado sino porque el diario digital marroquí Le 360 publicó nuestras fotos en su web junto con un artículo sobre la « conspiración » que tramábamos con un familiar del rey.

    Algunos medios de comunicación independientes marroquíes aseguran que Le 360 es, a través de personas interpuestas, propiedad de Mounir Majidi, secretario particular del rey Mohamed VI de Marruecos y administrador de la fortuna real.

    Le 360 no explica cómo obtuvo esas instantáneas, pero es fácil imaginarse que se las proporcionó alguno de los servicios secretos marroquíes. Para llegar al Vips sus agentes tuvieron que hacer un seguimiento por las calles madrileñas de al menos uno de los dos periodistas que allí se habían dado cita. La toma de esas fotos es una prueba más de que los espías marroquíes campan a sus anchas en España y no solo cuando se trata de perseguir a terroristas.

    La publicación de esas fotos auténticas, junto con un fotomontaje que encabeza el artículo, es además reveladora de la obsesión de Mohamed VI con su primo hermano Moulay Hicham, y de las relaciones que éste mantiene con periodistas, académicos etcétera. Apodado el príncipe rojo, el primo es conocido por sus críticas al autoritarismo del régimen marroquí.

    En esos últimos días de enero Moulay Hicham, también algo obcecado con su primo Mohamed VI, estuvo en Madrid para presentar la edición española de su autobiografía Diario de un príncipe desterrado editada Planeta. A él también le siguieron, le hicieron fotos a hurtadillas en la Plaza Mayor etcétera.

    Con marroquíes carentes de sangre azul, los agentes de Rabat tienen menos miramientos. « En suelo español [en el puerto de Algeciras, el 1 de noviembre de 2010] hombres marroquíes de paisano me dieron el alto, emplearon la violencia y me arrastraron a la fuerza hasta la bodega del ferry que regresaba a Marruecos », escribió el cocinero franco-marroquí Mostafa el Naim al presidente François Hollande en 2013, tras pasar dos años detrás de los barrotes en Marruecos.

    ¿No conoce fronteras la policía secreta marroquí?, se preguntó en un titular el diario digital francés Slate Afrique. Aludía a la Dirección General de Supervisión del Territorio (DGST), la policía de paisano encargada de la lucha antiterrorista. Con el respaldo de los abogados de la Asociación de Cristianos por la Abolición de la Tortura, El Naim puso el año pasado, en París, una denuncia por torturas contra Abdelatif Hamouchi, director de la DGST, que un magistrado instructor francés está investigando. Esa denuncia y otras dos fueron, hace un año, las causantes de la crisis entre Rabat y París.

    Abdelilah Issou, un ex teniente del Ejército marroquí exiliado en España, también asegura en su libro Memorias de un soldado marroquí, publicado en París el año pasado, que el 12 de agosto de 2010 varios compatriotas suyos intentaron secuestrarle en la puerta de su casa, en Madrid, cuando regresaba de hacer deporte. A diferencia de lo sucedido en Algeciras fracasaron.

    Ignacio Cembrero

    Fuente: Orilla Sur

    Tags : Marruecos, España, servicios secretos, espionnage, DGED, DGEST, Abdelilah Issou, Moulay Hicham,

  • Quand le roi du Maroc censurait le livre de son cousin germain

    Le prince Hicham Alaoui dénonce la censure feutrée de son livre au Maroc

    Le Prince Hicham Alaoui, cousin du roi Mohammed VI a déclaré que son livre « Journal d’un prince banni » est toujours censuré au Maroc, malgré les promesses du gouvernement de l’autoriser en vente dans les librairies marocaines.
    Dans un post publié sur son compte facebook, le prince Hicham Alaoui a écrit que son livre fait l’objet d’une « censure feutrée ». Et d’ajouter: « après deux ans de la publication de la version arabe de mon livre « Journal d’un prince banni« , il n’est toujours pas distribué dans mon pays malgré son achat par des librairies ».

    Le prince a souligné le caractère « contradictoire » des « déclarations du gouvernement mené par le Parti de la Justice et du Développement (PJD), qui s’est engagé à autoriser le livre dans le cadre des promesses visant à renforcer les libertés au lendemain du Printemps arabe« .

    Pour corroborer l’interdiction de son livre au Maroc, le Prince Hicham a publié un lien vers un article posté sur le site libanais Rassif22. L’auteur de l’article, Omar Taleb révèle le contenu d’une conversation qu’il a eue avec un libraire au Maroc. En voici la retranscription:

    « Il y a une semaine, je me suis rendu à une librairie connue de Rabat pour chercher la version arabe du livre du prince. Lorsque j’ai montré la photo du livre aux employés, ils ont nié son existence dans la librairie. Quelques instants plus tard, un jeune employé de la librairie est venu vers moi et nous avons eu la conversation suivante:

    – Est-ce que tu veux le livre de Moulay Hicham?

    – Parfaitement. je veux la version arabe.

    – Pour quelles raisons? Quelle est ta profession?

    – Je suis journaliste.

    – Donne moi ton numéro. Je vais te contacter.

    Une demi heure après, le jeune m’a appelé. Je pensais que l’affaire était conclue et que j’obtiendrais un exemplaire du livre. Mais je fus surpris lorsqu’il m’a informé qu’ils ne pouvaient vendre le livre à personne. Pourquoi? Ai-je Interrogé le jeune. Il a répondu que les autorités marocaines leur ont ordonné de ne pas vendre le livre et de restituer les exemplaires en leur possession à la maison éditrice, « sauf que les exemplaires sont toujours stockés dans l’entrepôt de la librairie depuis 2015 ».

    Le libraire m’a exhorté de ne vendre le livre à personne car il ne veut pas d’ennuis avec les autorités. « S’ils découvrent que le livre est sorti d’ici, il ne fait pas de doute que nous serons pris dans une spirale d’ennuis », a-t-il déclaré.

    Ainsi, le livre de Moulay Hicham est censuré dans les librairies marocaines sans aucune décision officielle annonçant l’interdiction. »

    Le prince a commenté cet état de fait en écrivant: « la désinformation ne résiste pas aux réalités historiques. Ceci est la preuve que le livre fait l’objet d’une censure feutrée ».

    Source: Liberipresse

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Moulay Hicham, Prince Hicham, Hicham Alaoui, Journal d’un prince banni, censure,

  • Prince Hicham : La démocratisation de l’Algérie va mettre le Maroc dans une situation difficile

    Prince Hicham : La démocratisation de l’Algérie va mettre le régime marocain dans une situation difficile

    Le prince marocain Hicham Alaoui souligne que l’institution militaire algérienne pourrait apprendre de la méthodologie/manœuvre du Makhzen marocain pour répondre aux exigences démocratiques du peuple algérien. Rappelant que si les Algériens parviennent à instaurer la démocratie, le Maroc sera dans une situation difficile.

    Hicham Alauí a exposé ces idées lors d’une conférence à l’Université Duke le 28 mars 2018. Le titre était “Le monde arabe entre révolution et contre-révolution”. Cette conférence coïncide avec le retour du printemps arabe dans des pays comme le Soudan, la Jordanie et surtout l’Algérie. Les idées principales de cette conférence sont :

    1 : Le printemps arabe et ses conséquences ressemblent beaucoup aux révolutions européennes de 1848. Une différence, cependant, est que la réaction contre-révolutionnaire contre le printemps arabe produit une version rénovée et non éclairée de l’autoritarisme qui ignore la nouvelle réalité sociale et au lieu de cela réduit son pouvoir patriarcal et despotique.

    Alors que les despotes éclairés de l’Europe ont cherché à absorber et à détourner le changement en offrant aux citoyens un nouveau type d’ordre politique, ou du moins des réformes conçues pour intégrer des formes croissantes de conscience nationaliste, l’ordre du printemps post-arabe offert par les autocrates régionaux est différent. Il tente d’écraser le changement en éliminant toute dissidence.

    2 : Situation au Maghreb. Comme l’Egypte, l’armée algérienne est l’épine dorsale de l’Etat. L’ère Bouteflika a été une modeste reconfiguration de cette formule, alors que le président civil grignotait cette hégémonie en faisant appel à de nouvelles élites commerciales et en réorganisant les services de sécurité. La chute de Bouteflika marque le retour de l’armée sur le devant de la scène politique algérienne. Ce moment politique est une transition, mais pas nécessairement démocratique. L’armée algérienne tentera d’apprendre de son ennemi juré, le makhzen marocain, en recyclant le système et ses élites. A l’inverse, le Makhzen marocain regarde l’Algérie avec appréhension. Les deux régimes, monarchique et militariste, ont des caractéristiques communes ; ce sont des autocraties libéralisées avec des élites pluralistes et des processus décisionnels opaques. Si le régime algérien fait de véritables pas vers la démocratisation, le système marocain se trouvera dans une position délicate.

    3 : La Chine et la Russie sont des puissances internationales qui n’ont aucun intérêt à promouvoir la démocratisation. Cependant, ils utilisent des stratégies différentes pour ce faire. La Russie fournit une couverture diplomatique aux autocraties, comme en Syrie et en Ukraine, et est même disposée à intervenir militairement pour renforcer leurs régimes favoris. La Chine est plus subtile, soutenant les autoritaires du Moyen-Orient par des ressources économiques et financières, ainsi que par une augmentation prometteuse du commerce et des investissements.

    Source : AlifPost

    Tags : Maroc, Algérie, Makhzen, Hicham Alaoui, Prince Hicham, Moulay Hicham, Bouteflika, article 102,

  • Maroc : Moulay Abdallah, le prince inconnu (Tel Quel)

    Par Karim Boukhari et Mehdi Sekkouri Alaoui

    Extravagant et noceur, mais aussi généreux et révolté, parfois jusqu’à la rupture avec Hassan II…

    Révélations sur la vie d’un prince de l’ombre, et sur sa relation passionnelle et ambiguë avec son frère.

    Il fallait le voir pour le croire : Hassan II, pratiquement à genoux, plié en deux, pleurant à chaudes larmes… Nous sommes le 20 décembre 1983, une journée pas vraiment ordinaire. Le monarque conduit, ce jour-là, le convoi qui accompagne son frère Moulay Abdallah à sa dernière demeure : le mausolée Mohammed V, là où repose le père des deux hommes. Hassan II craque. Il tente, dans un geste de désespoir, de s’agripper au cercueil. Le temps d’un dernier contact, quelques minutes de plus avec ce frère tant aimé. Et pourtant. En perdant contrôle d’une manière aussi spectaculaire qu’inattendue, lui qui n’a jamais tremblé, lui qui n’a jamais montré aucun signe de faiblesse devant sesMoulay Abdallah. Le prince inconnu “sujets” (tous les Marocains suivaient la cérémonie, ahuris, devant leurs postes de télévision), Hassan II venait d’un coup de baguette magique, non calculé, d’effacer une longue série de malentendus étalés sur près de cinq décennies. Une vie, donc, où les rapports entre les deux frères étaient faits d’amour et d’une gamme entière de sentiments étranges, complexes, et finalement très humains.

    La petite famille royale

    Mai 1935. Quand Moulay Abdallah voit le jour, il est accueilli avec les fastes dus à un prince de sang. Le Palais n’est pas à son meilleur, ballotté entre un protectorat de plus en plus humiliant et un nationalisme hésitant. Le pays entier est “déprimé” : aux épidémies (typhus, choléra, etc.) succèdent les crises… de la faim (dont celle de 1937, la plus terrible dans l’histoire du royaume). La naissance du petit Abdallah apporte un peu de gaieté dans ce climat morose : elle rassure le sultan Mohammed V, qui dispose désormais d’un deuxième héritier, et apporte au peuple une deuxième icône, après celle de Moulay Hassan. Le dernier-né de la petite famille royale devient, de facto, son chouchou. Et il gagne tout de suite un titre, celui de “Sidi Laâziz” (mon seigneur adoré), là où son aîné de six ans est déjà affublé du “Smiyet Sidi” (le nom de mon seigneur) qui sied à tout futur roi.

    De santé fragile, le petit Abdallah est victime, à l’âge de sept ans, d’une tuberculose qui lui vaut une mise en quarantaine de trois longues années à Fès, loin de ses frères et sœurs. De quoi cultiver, très tôt, sa différence. Rétabli, l’enfant, dont la vie a été un moment en danger, gagne mieux que jamais le cœur de son père. “Il faut dire que, en plus d’être fragile, le prince était rieur, blagueur, et Mohammed V n’aimait rien tant que rire. Il était généreux et aimant envers ceux qui arrivaient à lui arracher un sourire” note ce connaisseur des mœurs royales. Le sultan est un père dur et rigoureux avec son aîné, Moulay Hassan, souple et indulgent avec son cadet. Et ce dernier s’en donne à cœur joie, croquant la vie à pleines dents. “Même si Abdallah était le plus jeune, c’est lui, le premier, qui s’adonna réellement à la pratique des sports, aux sorties, etc.”, explique notre source au palais royal. Footballeur, nageur, skieur (et golfeur précoce), le prince Abdallah n’est pas vraiment doué pour les études. “Intelligent mais paresseux”, notent la plupart de ses professeurs au collège royal. “Mais très suivi par ses camarades de classe”, relève l’un d’eux. “Il avait toujours une blague à raconter, un jeu à partager ou une sortie à programmer”, poursuit cet homme qui a usé les mêmes bancs de classe que Moulay Abdallah, Abdelhak Kadiri (futur patron des renseignements extérieurs et militaire de haut rang) ou Abderrahmane El Kouhen (futur chef de parti).

    Dans ces années 1930-1940 où la Résidence générale a coulé une chape de plomb sur le royaume, contrôlant de près les affaires du pays, le Palais a une activité essentiellement protocolaire. Mohammed V a tout son temps. Il accompagne l’éducation de ses enfants comme n’importe quel autre père de famille, à peine plus riche que la moyenne nationale. Protecteur, il tolère les excès de son préféré, Abdallah, éduqué selon le modèle d’un gosse de bonne famille, loin des rigueurs de la politique. Un privilège dont ne jouit pas Moulay Hassan, le successeur désigné, en permanence entouré d’éducateurs et de précepteurs religieux et politiques, et autres barbons.

    Proche de tout le monde, confident de ses sœurs, Abdallah est, de l’avis de ses plus proches, “à la fois admiratif et quelque part jaloux de son frère aîné qu’il n’hésite pas à appeler Baba Sidi”. Il a du terrain à combler par rapport à Moulay Hassan, alors il se rattrape, mais à sa manière. L’aîné est plus doué, plus solide, plus autonome (Hassan habite seul très jeune, dans une villa au Souissi, tandis que Abdallah continue de vivre au collège royal), le cadet est plus beau, plus grand. Au premier les études et le pouvoir, même minime, au second le sport et les accessits de la vie de riche. Un témoin, qui a partagé bien des moments avec les deux hommes, se souvient : “Quand on jouait au football, les deux frères n’étaient jamais alignés dans la même équipe, c’était leur choix. Et c’est toujours l’équipe de Abdallah qui l’emportait !”. Au grand dam de Moulay Hassan, à son tour jaloux de son jeune frère.

    “Ils étaient en permanence en compétition, rivaux et jaloux l’un de l’autre comme dans n’importe quelle famille, mais chacun connaissait son rang et savait rester à sa place”, nuance cette source. Pendant que Moulay Hassan accumule les diplômes et les leçons de vie, se forgeant au passage un caractère bien trempé, son cadet cultive les plaisirs de la vie dans l’insouciance la plus totale. “Je veux devenir pilote”, lance, un jour, Abdallah à son père. Oui, mais avant de devenir pilote, encore faut-il passer son bac. Et Abdallah, qui n’est pas un surdoué, marque des temps de passage (bac à 21 ans, licence à 25 ans, doctorat à 41 ans) décevants pour un élève royal. Autant dire que le projet de devenir pilote a des allures de caprice de gosse de riche dont le rêve est de piloter un jouet aussi gros qu’un avion. Mohammed V, conscient des limites de son cadet, tranche rapidement la question : ça sera non, définitivement !

    La différence de caractère entre les deux frères n’échappe ni à l’entourage royal, ni, surtout, à la Résidence générale. La France, devant l’exacerbation du nationalisme marocain (et le passage, bientôt, à la résistance armée) au début des années 1950, aurait même envisagé, selon certaines sources, de “pousser Mohammed V à opter pour Moulay Abdallah plutôt que Moulay Hassan comme prince héritier, histoire de mieux contrôler le pays”. Théorie infondée ? Pure fantaisie ? Pas tant que cela quand on sait que la France, quelques décennies auparavant, avait bien opté pour le plus docile des fils de Ben Youssef (Mohammed V) pour monter sur le trône en 1927…

    Coup de foudre (et bac) à Paris

    C’est durant l’exil forcé de la famille royale entre la Corse et Madagascar (1953-1955) que le jeune prince s’affranchit et s’émancipe définitivement. L’heure est grave puisque la monarchie n’a aucune garantie de retourner, un jour, au Maroc. Mais Abdallah, plutôt insouciant, n’en a cure. Il festoie. Le jeune homme vit, tout simplement, son âge et son époque, celle de l’après-guerre, qui fait lever un vent d’optimisme sur la jeunesse du monde entier.

    Abdallah est alors très proche de son frère aîné, dont le comportement pourtant ressemble de plus en plus à celui d’un chef de famille. Les deux princes, fait nouveau, “sortent ensemble et dansent ensemble”, comme nous le rappelle, avec le sourire, ce proche des deux hommes.

    Quand la famille royale regagne, triomphale, le Maroc fin 1955, Abdallah effectue un retour sur terre. Il est redevenu, de facto, le deuxième héritier du trône et doit, à ce titre, montrer plus d’entrain, plus de rigueur, dans son éducation. Retour aux études. Mohammed V, désormais élevé au rang de demi-dieu, apprend à manier le bâton, sermonnant plus volontiers son fils préféré.

    Devant la nonchalance de son cadet, le sultan (financièrement plus à l’aise, désormais) n’hésite pas à l’expédier en France, dans une école pour fils de milliardaires…pour réussir son bac. A Paris, Moulay Abdallah, futur bachelier, retrouve ses anciens camarades de classe, tous inscrits à la fac. “On était séparés dans la journée, mais on se retrouvait la nuit ou alors le week-end, généralement à l’hôtel Georges V”, lâche l’un d’eux. La monarchie paie les factures salées à partir de Rabat, et Mohammed V commence à perdre patience. Heureusement que le jeune prince assure, tant bien que mal, à l’école des Roches où il prépare son bac. Et il est de toutes les fêtes. Sa vie nocturne lui permet de côtoyer la jet-set parisienne, faite d’artistes, d’hommes d’affaires et de politiciens. Deux rencontres vont alors marquer une inflexion dans le cours de sa vie. Celle de Abderrahim Bouabid, ami de son père (le prince l’avait déjà approché plusieurs fois au Maroc) et ambassadeur du royaume à Paris entre mai et octobre 1956, lui permet de se frotter – enfin – aux réalités de la future opposition marocaine, lui dont les rencontres avec les hommes politiques ne dépassaient guère le stade de l’anecdotique. Sur le plan personnel, le prince fait la connaissance, lors d’une soirée mondaine, d’une jeune Libanaise, très courtisée à l’époque : sa future femme Lamia, fille de Riyad Solh, le fondateur du Liban moderne.

    Entre Abdallah et Lamia, c’est le coup de foudre. Ce qui fait dire à l’un de ses compagnons de l’époque : “Au moins, le jeune prince n’est pas revenu bredouille de Paris, il avait un diplôme (le bac) et une fiancée pratiquement en poche !”. Les fiançailles mettent toutefois du temps avant de se concrétiser. “D’abord parce que Lamia n’était pas Marocaine, ensuite parce que Moulay Abdallah ne pouvait pas se marier avant le premier héritier du trône, Moulay Hassan”, note ce connaisseur des mœurs royales.

    Prudent, Mohammed V comprend très vite le parti qu’il peut tirer en se rapprochant, via la liaison de son fils, de la puissante famille Solh, dont le rayon d’influence traverse pratiquement tout le gratin politico-financier du monde arabe, du Liban à l’Arabie Saoudite en passant par la Syrie. Le roi tâte plusieurs fois le terrain, envoie des émissaires dont son ambassadeur au Caire, Abdelkhalek Torres, avant de demander officiellement la main de Lamia pour son fils. La fille Solh est, entre-temps, demandée en mariage… par un prince soaudien (lisez le titre de couv’ de Paris Match, page ci-contre). Mohammed V active alors les démarches et les fiançailles ont finalement lieu en 1959. Mais pas le mariage, pas encore. Moulay Hassan, en effet, est toujours célibataire…

    Les rencontres, la mort du père

    De l’indépendance en 1956 jusqu’à la mort de Mohammed V, en 1961, les relations entre Moulay Abdallah et Moulay Hassan sont empreintes d’ambiguïté. Les deux frères n’y sont pour rien, comme nous l’explique cet observateur de l’époque : “Mohammed V jouait tantôt la carte de l’un, tantôt celle de l’autre. Pendant que Moulay Hassan, pourtant promis au trône, multipliait les fonctions officielles et s’élevait, à l’ombre de son père, au statut de numéro deux du pays, Mohammed V invitait régulièrement Moulay Abdallah à l’accompagner dans ses multiples voyages à la rencontre de chefs d’Etat étrangers (Nasser, Einsenhower, etc.)”. Un proche du Palais nous explique comment cette ambiguïté, voulue et entretenue, pouvait aller jusqu’au clash : “Mohammed V a réprimé, un jour, les élans de Moulay Hassan en lui disant, sèchement : attention, tu n’es pas encore roi, il y a aussi ton frère et je peux encore tout changer !”. Ambiance.

    Moulay Abdallah, qui n’a pas perdu son penchant pour la fête et le sport, gagne en notoriété. Les leaders du monde lui sont familiers, même si son rôle est strictement protocolaire. Le jeune homme engrange. Obligé par son père, il “pousse” ses études jusqu’à décrocher une licence en droit en Suisse. Le profil qu’il présente alors est celui du parfait diplomate : cultivé, élégant, communicateur. Et grand voyageur. Le monde arabe, dont la puissance pétrolière et les conflits internes promettent de bouleverser le monde, n’a pas de secret pour lui. C’est simple : Moulay Abdallah connaît tout le monde. Et, nuance importante, “il passe bien”. La condition sine qua non pour pénétrer les arcanes des grands de ce monde.

    Au fil des rencontres, des voyages ou, simplement, des “fêtes”, le prince fait surtout la connaissance de personnalités marocaines de premier plan comme Abdelkrim Khattabi, l’émir du Rif alors en exil au Caire, ou Allal El Fassi, figure historique du nationalisme marocain et fondateur de l’Istiqlal. Mais c’est avec Abderrahim Bouabid, le père du socialisme marocain, que le courant passe le mieux. Les deux hommes s’apprécient et partagent, au moins, un point en commun : celui d’être de bons vivants. Ce n’est pas négligeable.

    Jusqu’en 1961, tous ces équilibres fragiles ne tiennent qu’à un fil, et ce fil s’appelle Mohammed V. A sa mort, les cartes sont logiquement redistribuées et la vie de Moulay Abdallah profondément bouleversée. “Désespéré, chagriné, le prince a signé l’acte de beïya (allégeance) mais n’a pas assisté à toute la cérémonie d’intronisation de Moulay Hassan. Il était très en colère et a préféré convoquer les plus proches parmi ses amis pour aller s’isoler avec eux à Ifrane”, nous explique l’un des compagnons de cette curieuse escapade princière. Le roi s’appelle désormais Hassan II, marié précipitamment dans les suites de la mort-surprise de Mohammed V. Moulay Abdallah ne perd pas son temps non plus, puisqu’il se marie, à son tour, avec Lamia Solh au mois de novembre de la même année 1961. Pour les deux frères, une nouvelle vie commence.

    Le représentant de Sa Majesté

    Le Maroc des années 1960 est un pays en profonde mutation. Le régime hassanien est dur. Bouabid, El Fassi et les autres, hier encore compagnons de route de la monarchie, ont basculé pour la plupart dans l’opposition. Entre Hassan II et la classe politique, c’est la rupture, définitivement scellée en 1965 avec l’enlèvement de Mehdi Ben Barka. Le nouveau roi coupe à peu près tous les ponts avec les amis (politiques) d’hier, mais pas Moulay Abdallah, dont la maison reste ouverte à tous. “Il ne faisait pas de politique, pas vraiment, mais il recevait des hommes politiques, du Maroc comme d’ailleurs. Il était au courant de ce qui se passait même s’il ne se mêlait de rien”, explique un de ses vieux amis.

    Officiellement président du Conseil de régence, un titre qui lui permet théoriquement d’accéder au trône “au cas où” (si le roi décède alors que son fils n’a pas atteint la majorité), Moulay Abdallah ne travaille pas à proprement parler. Il gère ses biens, des terres dont certaines, dans le Gharb ou le Souss, ont été récupérées, après le départ des derniers colons, dans le cadre de la marocanisation. Et il se lance dans les affaires, avec une prédilection pour l’immobilier et l’agriculture. “Des hommes d’affaires connus faisaient appel à lui. Ils lui demandaient d’entrer en association sans contrepartie financière puisque son nom était une caution qui leur ouvrait toutes les portes” raconte, par exemple, cet homme qui a bien connu cet aspect de la vie du prince.

    Pour son business, plutôt florissant, Moulay Abdallah fait appel à un ami d’enfance, connu à l’époque du collège royal. C’est lui qui s’occupe à peu près de tout, le prince réservant le plus clair de son temps aux mondanités. Homme public mais sans fonction officielle, Moulay Abdallah vit essentiellement entre Rabat, où réside sa petite famille dans une dépendance du palais royal, et Mohammedia, dans une luxueuse demeure, pas loin du célèbre casino de la cité balnéaire.

    Le prince s’ouvre à tout et à tous. Au milieu des artistes (le chanteur Abdelouahab Doukkali a ses entrées chez lui), mais aussi à celui du football. Moulay Abdallah, qui aime plus que tout le ballon rond, se lie d’amitié avec Pelé, alors numéro un du football mondial, qu’il invite parfois… à des séances de footing au Maroc. Il couvre de ses largesses une star montante du football local, Ahmed Faras, emblème de la ville de Mohammedia et futur ballon d’or africain. Il assiste à des matches pour encourager ses favoris du Chabab de Mohammedia, mais n’oublie pas pour autant l’équipe du FUS de Rabat dont il a assuré la présidence d’honneur. “C’était intrigant. Le roi Hassan II avait son équipe, les FAR, et son frère avait la sienne, le FUS. Pourquoi la première accumulait-elle les titres, et pas la deuxième ?”, s’interroge faussement ce vieux connaisseur du football marocain.

    C’est que la rivalité entre les deux frères, même déplacée dans des sphères très peu politiques, vidée de tout enjeu de pouvoir, continuait d’alimenter la chronique. Mais sans jamais la dépasser. Quand Hassan II s’affiche aux côtés des FAR ou du WAC, équipe de football dont il était proche avant même l’indépendance, Moulay Abdallah mise sur le FUS, voire le Chabab, invité surprise parmi les ténors du championnat national. Sur un plan plus personnel, quand Hassan II donne naissance à son premier enfant, Smiyet Sidi (le futur Mohammed VI) en 1963, Moulay Abdallah lui “réplique” l’année suivante avec Moulay Hicham. Une histoire de cousins, promise à succéder à une histoire de frères…

    Même si Hassan II et Moulay Abdallah ne travaillent pas vraiment ensemble, le roi, habile tacticien, n’hésite pas à solliciter son frère pour des missions spéciales à l’étranger, notamment auprès des familles royales du Golfe, avec lesquelles Moulay Abdallah a des liens de (belle) famille. Tant et si bien que le roi finit, au début des années 1970, par nommer son frère “représentant spécial de Sa Majesté”. Sans, toutefois, plus de précisions…

    Les face-à-face avec Hassan II

    “Hassan II savait se servir de Moulay Abdallah, et vice versa”, résume cette source qui a bien “pratiqué” les deux hommes. Le roi couvre largement les affaires de son frère, qui n’ont jamais atterri sur la place publique. Et le frère, en retour, lui offre de menus services. Explication par ce confident de Moulay Abdallah : “Le prince pouvait recevoir, pour une petite fête en privé, jusqu’à 200 personnes alors qu’il n’en avait invité que la moitié. Il pouvait y avoir, parmi les hôtes, des hommes de pouvoir comme Mohamed Oufkir, dont il était très proche, ou Ahmed Dlimi. Mais aussi des opposants, des chefs de parti, des diplomates, des artistes, etc. Les échanges pouvaient être très libres, critiquant ouvertement la monarchie, mais à la condition de ne pas s’en prendre directement à la personne du roi. Et, le lendemain, le prince pouvait parfaitement faire un saut au palais royal pour raconter au roi, toujours à l’affût de la moindre confidence, le détail des conversations”.

    Le procédé a aussi ses limites. Un jour, l’un des invités va trop loin et s’en prend, en des termes peu amènes, à Hassan II. “Moulay Abdallah disparaît alors et revient, quelques instants plus tard, avec une arme à la main (ndlr : il arrivait au prince de dormir avec une arme sous l’oreiller) qu’il a pointée en direction de l’indélicat”. Ce n’est pas tout. Quand une fête déborde, a fortiori lorsqu’elle est organisée à Rabat, pas très loin du domaine privé de Hassan II, le roi n’apprécie que très modérément : “Hassan II rappelait parfois son frère à l’ordre. Il lui expliquait, mais sans beaucoup de conviction, qu’une vie de prince se devait d’être plus discrète. Et il est vrai que la dépendance du palais royal où habitait officiellement Moulay Abdallah dégageait cette impression incroyable d’être un village gaulois loin de Rome !”, explique notre source.

    Ce qui est sûr, c’est que le prince, par ses fréquentations et le train de vie qu’il mène, connaît mieux que personne la “température” du pays. Il apporte, à sa manière, une aide précieuse à son frère. Mais il garde, en permanence, une distance vis-à-vis de la gestion politique du pays. “Quand une notabilité avait un problème avec les autorités, voire avec le Palais, c’est vers le prince qu’elle se tournait, n’hésitant pas à frapper à sa porte dans l’espoir d’une médiation auprès de Hassan II ou de ses nombreux lieutenants”, résume encore notre source. Seigneur à chaque fois, le prince “tente le coup” auprès de son frère. Sans aucune garantie de résultat, bien entendu…

    Cela nous amène à une question cruciale : quelles étaient, en privé, la nature et la forme des échanges que pouvaient avoir le roi et son cadet ? En règle générale, et en temps de “paix” entre les deux hommes, l’entrevue a lieu sur la demande de l’un ou de l’autre. Hassan II a une préférence pour les discussions en voiture, “en conduisant”. “Les échanges sont souvent en arabe. Quand ils sont deux, ils se tutoient. En présence d’une tierce personne, Hassan II tutoie alors que Moulay Abdallah vouvoie, en plus d’embrasser l’épaule de son frère et de ponctuer régulièrement ses interventions et commentaires par le Naâm sidi d’usage”, explique ce proche. Quand les rapports entre les deux hommes sont plus tendus, la forme ne change pratiquement pas, à la nuance près que le prince doit alors passer, le plus souvent, par un “médiateur” (un professeur qui a connu les deux frères du temps du Collège royal), avant de se retrouver en face du roi.

    Il est intéressant, d’ailleurs, de noter comment le même Moulay Abdallah s’accommode des formes dans les rapports, très nuancés, qu’il entretient avec ses amis et ses proches. L’un d’eux raconte : “Le prince était quelqu’un d’extrêmement simple d’accès. Ce n’était pas un monstre de protocole. Ses amis pouvaient le solliciter directement, certains lui embrassaient la main, d’autres se contentaient de la lui serrer. Mais il imposait à ses enfants de lui embrasser scrupuleusement la main, exactement comme il le faisait avec son père !”.

    Les assignations à résidence

    Le 10 juillet 1971 est une date-clé dans la vie de Moulay Abdallah. Le prince figure parmi les nombreux invités de Hassan II qui fête, ce jour-là, son 42ème anniversaire. Soudain, des tirs fusent de partout. “Au début, on a pensé que c’était une blague, un petit tour de mauvais goût sorti de l’imagination de Moulay Abdallah. Mais il a fallu que le sang coule et que les premières victimes tombent pour que l’on comprenne que c’était du sérieux”, explique un témoin de la tentative de putsch militaire qui tourne au bain de sang. Moulay Aballah en réchappe, avec quelques balles dans la peau et une hospitalisation à la clé. Mais il n’oubliera jamais l’irruption de violence qui a failli mettre un terme à la dynastie alaouite.

    Un militant de l’UNFP, qui a bien connu cette période agitée, raconte : “Plus que jamais, le prince décide de prendre ses distances avec la politique et les choix de Hassan II. Il boude certaines activités protocolaires ou ne s’y rend qu’à contrecœur, malgré le titre de ‘représentant personnel de Sa Majesté’, qu’il conserve. Ce n’était plus le même homme”. La distance devient un gouffre quand, en 1972, Hassan II est victime d’une deuxième tentative d’assassinat, aussi spectaculaire que la première. Le prince, grâce à ses contacts, fait alors partie de ces élites marocaines, civiles ou militaires, qui se doutaient bien que “quelque chose allait arriver”. Cette fois, c’est l’un des proches du roi, et ami personnel de Moulay Abdallah, qui est en cause : le général Oufkir, froidement liquidé dans les suites du putsch avorté.

    Commence alors l’épisode le plus surprenant de la vie et du parcours du prince : celui des assignations à résidence ! La première, à en croire certaines sources (dont Raouf Oufkir, qui l’évoque dans son livre “Les Invités”, éditions Flammarion), semble remonter à début 1974. “Le prince a forcé le blocus qui nous frappe (ndlr : la famille Oufkir est alors assignée à résidence à Tamataght, à 35 km de Ouarzazate). Il nous envoie une estafette qui sera refoulée sans ménagement. Hassan II est fou de rage. Il convoque son frère et lui signifie qu’il n’a pas à s’ingérer dans son domaine réservé. L’entrevue est houleuse. Pendant trois jours, Moulay Abdallah est en résidence discrètement surveillée”, écrit notamment le fils du général, sur la foi de ce que lui rapportent, après sa libération, ses anciens familiers (qui étaient aussi ceux du prince).

    Dans la même année, le prince fait l’objet de deux assignations à résidence, qui nous ont été confirmées par plusieurs de ses proches. “La première quand, en froid avec son frère, il a décidé de démissionner de sa fonction honorifique de représentant de Sa Majesté, déclenchant ainsi les foudres de Hassan II, ce qui lui a valu trois semaines de résidence surveillée à Sidi Harazem. La deuxième à Ifrane, quand le roi a appris la possibilité d’un rapprochement entre Moulay Abdallah, via sa belle-famille, et certains dirigeants influents de la Libye de Kaddafi, alors ennemi personnel du roi”.

    Les assignations à résidence successives du prince, pour surprenantes qu’elles puissent paraître, ressemblent d’abord à des mises à pied, une forme d’expression claire et publique de la colère royale. à Ifrane, comme à Sidi Harazem, Moulay Abdallah est expédié dans des résidences royales, accompagné de ses serviteurs et, comme il nous a été expliqué, “avec une liste arrêtée des personnes, généralement des amis d’enfance, qui pouvaient lui rendre visite”. Le prince reçoit ses amis les plus intimes, sa petite famille, circule librement dans les villes où il est assigné. Mais sans s’en éloigner au-delà d’un rayon de 15 kilomètres !

    Le plus surprenant, c’est la manière dont, à chaque fois, les “sanctions” ont été levées. “C’est très simple, raconte la même source, Hassan II prenait son téléphone pour demander à Moulay Abdallah : alors, toi, ça fait longtemps que tu n’es pas venu déjeuner avec moi !”. Du pur Hassan II…

    La crise, le doute, la maladie

    C’est en pleine crise personnelle, au lendemain de la période des assignations à résidence et autres sanctions royales, que le prince renoue le fil avec les opposants de Sa Majesté, à leur tête Abderrahim Bouabid, sur le point de fonder l’USFP. Un proche de Si Abderrahim, comme l’appellent encore ses admirateurs, se souvient : “Une fois, les deux hommes se sont retrouvés autour de la même table. Après les amabilités d’usage, le prince a vidé son sac et Bouabid, rigolant à moitié, lui a lâché : cette fois, tu es bon pour nous rejoindre dans l’opposition !”. La boutade renseigne sur l’état d’esprit dans lequel se trouve alors Moulay Abdallah. Toujours aussi facétieux et joueur, mais avec un ressort brisé à l’intérieur. Un homme blessé, aigri. Pratiquement tous ses contacts, et il en a alors beaucoup, sont unanimes à admettre que l’homme “éprouve une farouche répulsion envers la répression policière qui s’abat sur le royaume, et dont le chef d’orchestre n’est autre que son frère”. Shakespeare n’est pas loin… Mais contrairement à Richard III, c’est Moulay Abdallah “le gentil”, et il ne laisse rien transparaître de sa colère en public. En revanche, les échanges avec Hassan II se font plus rares et, surprise, même les rangs des habituels invités du prince se dégarnissent. “Quand il en invitait soixante, il se retrouvait avec 20, voire 10. Une fois, on a décidé, pour le fun, de transformer notre réception en une partie de mini-foot entre invités, en cinq contre cinq”, plaisante, aujourd’hui, un ancien habitué des rendez-vous organisés chez le prince.

    En 1979, la nouvelle tombe comme un couperet : Moulay Abdallah est atteint d’un cancer. Il est condamné à court terme, lui qui n’a pourtant que 44 ans. Stupeur générale. Le coup de massue, curieusement, fait un bien fou aux derniers épisodes de la vie du prince. Hassan II passe un coup d’éponge sur les différends du passé et entoure, plus que jamais, le malade de sa “sollicitude”. Les amis les plus fidèles reviennent dans le giron du prince, qui en profite pour resserrer ses liens avec sa petite famille. Et Moulay Abdallah, qui se découvre une passion tardive pour les études (il tient coûte que coûte à préparer son doctorat en droit maritime alors qu’il se sait condamné), n’a rien perdu de son humour ! Exemple, cette anecdote rapportée par l’un de ses fidèles hommes de main : “Son Altesse avait l’habitude, quand il démarrait une fête, de ne la boucler qu’à la lueur du jour. Cette fois, avec sa maladie, il nous quittait très tôt en nous disant, avant de partir en rires : les amis, excusez-moi, je vous invite à continuer sans moi, je monte réviser mes cours tout seul !”.

    En 1980, dernier soubresaut des rapports si complexes entre le roi et son frère : Hassan II, à la surprise générale, démet par référendum Moulay Abdallah de la présidence, toute symbolique, du Conseil de régence. “Normal, le prince héritier du royaume n’était plus qu’à un an de l’âge de la majorité”, diront les uns. “Anormal, cela a achevé Moulay Abdallah, qui n’a jamais eu aucune aspiration au pouvoir”, rétorqueront les autres. Le geste fait mal au prince, qui s’en ouvre auprès de ses amis et proches. S’ensuit une période de froid entre les deux fils de Mohammed V. Que Hassan II va interrompre à sa manière, toujours aussi imprévisible : en décidant, dans un extraordinaire geste d’amour, de “regrouper” sa date d’anniversaire et celle de son frère, pourtant séparées de deux mois d’intervalle, pour les fêter le même jour !

    C’était en 1983. La même année, et au cours de l’une de ses dernières sorties, le prince, extrêmement fatigué, rend visite a son ami Abderrahim Bouabid. Un témoin de la rencontre raconte : “On voyait bien que la fin du prince était proche. Moulay Abdallah a dit, en s’adressant à Bouabid : ‘tu sais, je viens de dire à mon frère qu’il fallait absolument libérer Mustapha Kerchaoui (ndlr : dirigeant de l’USFP, emprisonné suite aux événements de 1981, aujourd’hui décédé), je lui ai dit qu’un homme comme lui n’avait pas sa place en prison mais aux côtés du roi pour servir le trône’…”. Le dernier vœu princier sera exaucé, et Kerchaoui libéré en 1983. Mais Moulay Abdallah n’ira pas au bout de cette année-là. Le 20 décembre, celui que son fils Moulay Hicham a un jour qualifié de “soldat inconnu, compagnon de lutte de Hassan II”, rend l’âme. Personne ne l’a plus pleuré que Hassan II, ce jour-là, en direct devant des millions de sujets.

    Tel Quel, mai 2007

    Source

  • Maroc: Note sur le Prince Hicham Alaoui*

    Note d’alerte

    Lancement d’un programme sur la mémoire et la réconciliation à l’université de Stanford

    Le Center on Democracy, Development and Rule of Law (CDDRL), relevant de l’Université de Stanford, a lancé le programme Histoire, Mémoire et réconciliation (History, Memory, and Reconciliation). Ce programme aura pour objectif d’étudier les différentes facettes de la justice transitionnelle.

    Un premier événement est programmé pour le 1er février 2010, connaîtra la participation de chercheurs de différents pays. Des publications papier et multimédias suivront.

    A souligner que SA Le Prince Moulay Hicham est membre du CDDRL.

    *Note envoyée par Karim Buzida en date du 27 novembre 2009

    Source: Maroc Leaks