Étiquette : Omar Radi

  • Maroc : Sit-in de Solidarité avec Omar Radi


    Communiqué

    Communiqué de la coordination Casa – Rabat pour la liberté d’Omar RADI et tous les prisonniers d’opinion

    Halte à la fabrication des accusations et à l’instrumentalisation des affaires de mœurs

    Liberté pour le journaliste Omar RADI et tous les prisonniers politiques

    La coordination Casa – Rabat pour la liberté d’Omar RADI et tous les prisonniers d’opinion a tenu une réunion (par visioconférence), le vendredi 9 octobre 2020, afin d’examiner les récents développements du procès du journaliste et militant Omar Radi poursuivi en état de détention pour des chefs d’inculpation manifestement formulés sur mesure pour un procès préfabriqué.

    L’affaire vient de connaître un nouveau développement qui constitue une tentative grave évidente de priver Omar RADI de ses moyens de défense.

    C’est ainsi qu’après avoir accusé Omar RADI de viol, deux mois se sont écoulés avant que le ministère public ne s’avise de poursuivre le seul témoin des faits – Imad STITOU – qui est justement un témoin à décharge. ce dernier avait attesté dès l’enquête préliminaire de la gendarmerie du caractère consensuel de la relation sexuelle incriminée, et à l’issue de l’enquête préliminaire où toutes les parties ont été écoutées, il ne pesait aucune accusation contre Imad STITOU. Le ministère public a décidé de l’inculper a son tour de « complicité », et de demander au juge d’instruction dix semaines après le début de son travail de procéder à une investigation.

    La coordination considère que ce nouveau développement constitue une manifestation de l’acharnement injustifié des autorités contre la presse libre au Maroc en général, et contre ces deux journalistes en particulier et qu’il pèse dans le sens de l’innocence de ces deux journalistes.

    En changeant le statut du seul témoin (a décharge), le ministère public tente de priver Omar RADI d’un procès équitable et de lui enlever une preuve de son innocence de l’inculpation qui pèse sur lui.

    La tentative poursuivi par certains médias aux ordres de persuader l’opinion publique d’une «participation au viol » de IMAD STITOU, tout comme celle d’instrumentaliser les violences faites aux femmes de manière plus générale, s’inscrit dans la stratégie des appareils sécuritaires visant à discréditer les voix libres et les voix opposantes par l’usage des affaires de mœurs. C’était déjà le cas des poursuites engagées à l’encontre des journalistes Hicham MANSOURI, Taoufiq BOUACHRINE, Hajar RAISSOUNI et Soulaiman RAISSOUNI.

    La coordination Casa – Rabat pour la libération de Omar RADI
    ANNONCE l’organisation d’un Sit-in devant la Cour d’appel de Casablanca, le mardi 13 octobre à 9h30, À L’OCCASION DE L’AUDIENCE D’INSTRUCTION

    DÉNONCE l’isolement dans lequel est maintenu Omar RADI depuis plus de deux mois et il réitère son appel à la libération immédiate d’Omar Radi et l’abandon des poursuites à son encontre ;

    Condamne et dénonce les manœuvres visant à priver Omar RADI de ses moyens de défense ;

    Condamne l’instrumentalisation d’affaires de mœurs pour bâillonner les voix critiques

    Exprime, par ailleurs, son soutien à l’historien et journaliste Maâti MONJIB et aux membres de sa famille visés par une enquête préliminaire sur de prétendues infractions de blanchiment de capitaux;

    Relance son appel à tous les organes démocratiques défendant les libertés au Maroc à unir leurs forces et privilégier l’unité de lutte pour faire face à l’attaque généralisée contre les journalistes, la liberté d’expression et les droits du peuple marocain ;

    Le journalisme n’est pas un crime

    Les libertés d’opinion et d’expression ne sont pas des crimes

    Tags : Maroc, Omar Radi, répression, liberté, presse, journalisme,

  • Amnesty International : Le Maroc a profité de la pandémie pour resserrer l’étau sur les libertés

    La pandémie du COVID-19 a une de nombreuses conséquences sur la population mondiale. Il y a le million de morts déjà dépassés. Les millions de personnes infectées. Les familles brisées. La crise économique qui nous frappe. Les inégalités croissantes. Augmentation des problèmes mentaux. Les priorités, comme la lutte contre le changement climatique, ont été mises de côté … ».

    Cependant, dans cette rivière troublée, il y a des pêcheurs qui ont augmenté leurs gains. Parmi eux, se distinguent les gouvernements de Colombie, Turquie, Inde, Egypte, Arabie Saoudite, Iran, Guinée, Maroc, Biélorussie, Azerbaïdjan, Hongrie, Brésil, Pologne … qui d’une manière ou d’une autre, ont profité de la situation pour développer des politiques qui restreignent les droits de l’homme. Chacun à sa manière, chacun avec une intensité différente, mais coïncidant quand il s’agit de faire taire les voix critiques, celles de ceux qui manifestent contre les abus ou ceux qui remettent en question leurs politiques, les voix inconfortables. Certains ont même continué à remplir leurs prisons ou ont laissé à l’intérieur de celles-ci ceux qui ne méritent pas d’y être: les défenseurs des droits humains », ajoute-t-elle.

    (…)


    Maroc, attaques à la cédibilité

    Cette nouvelle a pratiquement fusionné dans le temps avec les attaques des autorités marocaines contre la crédibilité d’Amnesty International et la campagne de dénigrement orchestrée contre le bureau de l’organisation à Rabat. Cette réponse du gouvernement marocain est intervenue un peu plus d’une semaine après que l’organisation a publié un rapport le 22 juin, révélant que les autorités ont utilisé le logiciel espion du groupe NSO pour soumettre le journaliste indépendant Omar Radi à une surveillance illégale. Ce n’était pas la première fois que le travail d’Amnesty International au Maroc était entravé. En juin 2015, deux membres des équipes d’enquête de l’organisation qui documentaient la situation des migrants et des réfugiés ont été expulsés du pays malgré le fait que le gouvernement avait auparavant garanti leur visite. Les autorités ont également mis sur liste noire un membre du personnel d’Amnesty International qui avait signé un rapport de 2014 sur la torture dans le pays; Il lui était interdit de se rendre au Maroc à la fois pour faire des recherches sur le terrain et à titre personnel. En septembre de la même année, ils ont interdit un camp de jeunes pour encourager l’activisme de l’organisation.

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    Source : Amnesty International, 9 oct 2020

    Tags : Maroc, Amnesty International, Omar Radi, pandémie, coronavirus, covid 19,

  • Maroc : Réponse d’Omar Radi au communiqué du SNPM

    Casablanca, le 2 octobre 2020

    Le journaliste Omar Radi, détenu à la prison d’Oukacha depuis deux mois, a pris note du contenu d’un communiqué du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), publié le 24 septembre, concernant les différents affaires et investigations dont il fait l’objet. Monsieur Radi s’est dit déçu de constater que le syndicat, reste soumis aux intérêts des personnes qui contrôlent l’organisation, et obéit à des ordres qui viennent d’en haut dans des cas similaires. Par ailleurs, il souhaite apporter les clarifications suivantes :

    1- Le journaliste a répondu de bonne foi à l’invitation de l’organisation du 1er Juillet, pour l’écouter au sujet du rapport d’Amnesty International et ses implications. Lors de cette réunion, il a pris connaissance du point de vue du syndicat. Cependant, il ne s’est nullement engagé à procéder à une autre inspection de son téléphone en participation du syndicat, jugeant que le SNPM ne remplit pas actuellement les conditions de neutralité et d’indépendance

    2- Le journaliste a veillé de son plein gré à organiser sa conférence de presse dans les locaux du syndicat malgré la divergence de points de vue avec ses dirigeants. A travers ce geste symbolique, il espérait un début de réconciliation entre les journalistes et le syndicat.

    3- Le journaliste condamne le parti-pris flagrant du syndicat dans le cas des allégations d’agression sexuelle, ce qui s’apparente à une condamnation anticipée. Le syndicat a entendu et soutenu une seule partie dans cette affaire, sans tenir compte de la déclaration qu’il a adressé à l’opinion publique, ni pris contact avec ses avocats, membres de famille, ou autres personnes qui ont été témoins de l’incident présumé. Ces témoins exercent réellement le journalisme, contrairement à l’autre partie, que le syndicat, s’efforcent de rattacher à tort à la profession de journaliste, dans une tentative flagrante de justifier leur parti-pris. Cette situation n’est malheureusement pas nouvelle. Les mêmes personnes ont déjà fait de même, après le fameux incident du harcèlement de monsieur Radi, ainsi qu’un autre collègue, lorsqu’ils se sont précipités de délivrer une carte de presse à un caméraman de « Chouf TV », tout en fermant les yeux sur la diffamation et harcèlement, dont il a été victime pendant plusieurs mois par le personnel de ce site.

    4- Il estime que le syndicat était et n’est toujours pas capable de prendre une position claire concernant les graves accusations d’espionnage au profit de pays étrangers et d’atteinte à la sécurité nationale qui pèsent sur lui.

    Source : Free Omar Radi, 2 oct 2020

    Tags : Maroc, Omar Radi, SNPM, Syndicat National de la Presse Marocaine,  presse, répression, 

  • Maroc : pressions judiciaires et procès sans fin contre les journalistes (RSF)

    Reporters Sans Frontières a dénoncé lundi les pressions judiciaires et procès sans fin contre les journalistes marocains.
    Dans son dernier rapport, RSF signale que le Maroc remonté de deux places au Classement 2020 pressions judiciaires et procès sans fin contre les journalistes. « Une légère progression qui s’explique notamment par la création d’un Conseil de presse, même si celui-ci n’a pas encore contribué à créer un environnement de travail apaisé pour les journalistes et les médias ».
    « Les pressions judiciaires persistent. Outre les procès qui se poursuivent depuis des années contre plusieurs acteurs des médias, de nouvelles actions en justice ont été intentées contre les journalistes et de lourdes condamnations ont été prononcées », a-t-elle indiqué.
    « L’éditorialiste et rédacteur en chef du journal arabophone Akhbar al-Yaoum, Taoufik Bouachrine, a ainsi été condamné à 15 ans de prison ferme et à 255 000 euros d’amende, alors qu’il a toujours nié les accusations portées contre lui et qu’il dénonce un « procès politique ». Alors que cette peine est sans commune mesure, le journaliste et défenseur des droits humains Omar Radi a lui été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour un simple tweet dénonçant une décision de justice ». conclue l’ONG française.
    Tags : Maroc, RSF, presse, Taoufik Bouachrine, Omar Radi, 
  • Maroc : Le Makhzen se plie à la pression nationale et internationale

    Selon le site Barlamane.com, des hautes autorités seraient en colère contre le président du parquet suite à sa décision d’arrêter le journaliste Omar Radi en raison d’un commentaire sur les réseaux sociaux.

    Commentant cette nouvelle, Fouad Abdelmoumni, ancien secrétaire général de Transparency Maroc, a indiqué que cette annonce est est le fruit de la pression nationale et internationale. « Après le dédit auquel la pression nationale et internationale ont contraint l’Etat dans la poursuite de Omar Radi après Hajar, Barlamane.com, organe officieux des services, annonce que c’est le chef du parquet qui serait sur la sellette pour servir de fusible », a-t-il indiqué.

    « L’escalade répressive hors normes que le Maroc a connue depuis quelques années, et son accélération forcenée en ce mois de décembre, ont eu plusieurs bras : la police qui établit les accusations, le parquet qui plaide, la justice qui sanctionne, la presse qui légitime, le gouvernement et le parlement qui regardent ailleurs, et au dessus de tous, le palais qui « veille à l’orientation stratégique du pays et de ses institutions », a-t-il ajouté.

    Pour Abdelmoumni, « que le système fasse marche arrière lorsque la société se mobilise fortement est bon à prendre. Qu’il reconnaisse les abus est nécessaire. Qu’il sacrifie quelques répressifs zélés serait un pas dans la bonne direction ».

    « Mais, souligne-t-il, la direction n’est pas un bouc émissaire qu’on jette en pâture ; c’est l’abandon du tout répressif, c’est la reconnaissance de la pleine liberté d’expression, c’est l’annulation de toutes les sacralités et lignes rouges, c’est considérer qu’aucune expression ne peut mener à la prison à moins d’être un appel direct à la violence, et c’est faire le ménage de l’ensemble des fonctions liées à la justice et à la protection de l’ordre. Vaste programme… ».

    Tags : Maroc, Omar Radi, Fouad Abdelmoumni, presse, journalistes, répression, parquet,

  • Maroc : Le Makhzen ferme la seule bouffée d’oxigène qui reste, les réseaux sociaux

    En sa qualité de pire élève du monde, le Makhzen continue d’accumuler les bourdes qui ont fini par bousiller la fausse image qu’il avait projeté dans le monde à coups de plusieurs centaines de millions de dollars investis en lobbying, notamment au niveau de la première puissance mondiale qui détient la clé du sort du processus de pacification du Sahara Occidental. 
    La dernière des bourdes, l’arrestation de l’éminence du journalisme free-lance, Omar Radi qui dort depuis plusieurs nuits dans une des geôles du roi Mohammed VI. 
    Le Makhzen a prouvé que l’intérêt de ses acolytes et ses alliés français est au-dessus de tout. Pour le défendre, il est prêt à tout, y compris fermer les réseaux sociaux, l’unique bouffée d’oxygène restant aux défenseurs des libertés des marocains et de leur liberté d’expression. Une liberté souvent permise sauf pour les futilités qui ne font pas partie de nos véritables préoccupations. Omar Radi l’explique mieux que quiconque et pour cause. 
    « Dans un commentaire publié sur sa page Facebook, il avait écrit : « Tu écris sur alliances, t’es alors envoyé par Addoha. Tu écris sur Addoha, Alliance t’as commissionné. Tu enquêtes sur Majidi, t’es un gars d’El Himma. Tu écris sur El Himma, les militaires t’ont manipulé. Tu traites de Moulay Hafid Elalamy, t’es un ennemi de la réussite. Tu cites l’AMDH, un ennemi de la nation. Tu parles de l’OCP ou d’IAM, tu nuits aux intérêts de la nation. 
    Tu encules des mouches, tu reçois le prix national de la presse, un smartphone de Maroc Telecom, du chocolat de chez l’OCP, et tout le monde écoute tes leçons de journalisme ». 
    Tags : Maroc, Sahara Occidental, presse, journalisme, Omar Radi, justice, répression, droits de l’homme,  
  • Maroc : le journaliste Omar Radi interrogé par les services de Hammouchi

    Après la confirmation par la cour d’appel de la dissolution arbitraire de l’association Racines, le journaliste indépendant Omar Radi et membre de cette associationa a été convoqué jeudi par le parquet de Casablanca et entendu par la BNPJ.

    Selon Radi, « l’interrogatoire a porté sur un tweet où j’exprimais ce que beaucoup de mes concitoyen-nes pensent de la justice dans ce pays, et notamment du déroulement du procès de nos camarades et confrères journalistes du Hirak du Rif ».

    « L’interrogatoire fait suite à une autosaisine du procureur général près la cour d’appel de Casablanca, et non à une plainte en diffamation. Le parquet examinera le PV pour décider des suites à donner à cette affaire qui, et je l’ai exprimé ce matin, est un délit d’opinion », a-t-il ajouté dans un tweet.

    Omar Radi a remercié « toutes celles et tous ceux qui se sont inquiété-es, ont manifesté leur solidarité et leur soutien ». « Je ne me suis pas senti seul un seul instant lors de l’interrogatoire de ce matin au siège de la BNPJ », conclue-t-il.

    Tags : Maroc, Makhzen, Juge Lahcen Tafli, Omar Radi, Rif, Hirak,