Étiquette : OMS

  • Pékin a caché à l’OMS la publication de données sur le Coronavirus

    Selon des enregistrements obtenus par l’Associated Press (AP), la Chine a volontairement retardé la diffusion d’informations essentielles sur le Coronavirus au début de l’épidémie, provoquant la frustration de l’OMS.


    Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas manqué de féliciter publiquement la Chine pour ce qu’elle décrivait comme une réponse rapide face au virus, il semblerait bien que la situation en coulisses soit différente. Remercié à plusieurs reprises pour avoir partagé “immédiatement” la carte génétique du virus et félicité pour sa transparence, le gouvernement chinois se voit reproché tout l’inverse par l’OMS. D’après des enregistrements révélés par l’agence de presse AP, plusieurs responsables de l’organisation se plaignaient dès la deuxième semaine du mois de janvier du manque d’informations partagées par Pékin pour évaluer la dangerosité de ce virus mortel.

    Des données cruciales cachées deux semaines

    La Chine s’est gardée de publier la carte génétique (ou génome) du virus, pendant plus d’une semaine alors que trois laboratoires gouvernementaux différents avaient entièrement décodé les informations sur le SARS-CoV-2. D’après plusieurs dizaines d’enregistrements et d’autres documents internes obtenus par l’AP, le contrôle strict de l’information en Chine et la concurrence au sein du système de santé publique chinois seraient à l’origine de ces retards. Pékin aurait gardé pendant deux semaines des données cruciales sur les patients et les cas de nouveau coronavirus à un moment où l’épidémie aurait probablement pu être ralentie.

    Les documents indiquent que l’OMS a volontairement loué publiquement la Chine dans le but d’obtenir plus d’informations sur le virus de la part de Pékin. En privé, certains se plaignaient dès les réunions de la semaine du 6 janvier que la Chine ne partage pas suffisamment de données pour évaluer la propagation du virus entre humains ou le risque qu’il représentait pour le reste du monde. « Nous ne disposons que d’informations très minimes », déclarait début janvier Maria Van Kerkhove, épidémiologiste américaine aujourd’hui responsable technique de la gestion du Covid de l’OMS, lors d’une réunion interne. « Nous en sommes actuellement au stade où ils nous donnent l’information que 15 minutes avant qu’elle n’apparaisse sur CCTV [Télévision publique chinoise] », regrettait de son côté le Dr Gauden Galea, haut responsable de l’OMS en Chine.

    “Exactement le même scénario” que pour le SRAS
    Dès la deuxième semaine de janvier, le Dr Michael Ryan, chef des urgences de l’OMS, déclarait à ses collègues qu’il était temps de « passer à la vitesse supérieure ». Il désirait exercer plus de pression sur la Chine afin d’éviter une répétition de l’épidémie de SRAS qui était également partie de Chine, en 2002, faisant plus de 700 morts dans le monde. « C’est exactement le même scénario, on essaie sans cesse d’obtenir des mises à jour de la Chine sur ce qu’il se passe ». Ce dernier n’a pas hésité à critiquer la Chine en comparant la situation avec Ebola: « Cela ne se produirait pas au Congo et ne s’est pas produit au Congo ni nul part ailleurs […] Nous devons voir les données. C’est absolument nécessaire à ce stade. »

    Pour rappel, les autorités sanitaires chinoises avaient annoncé le 9 janvier que le virus appartenait bien à la famille des coronavirus, mais qu’il n’était pas contagieux. Deux semaines plus tard, le 23 janvier, les autorités reconnaissaient que le virus était finalement transmissible en voyant les hôpitaux de Wuhan surchargés et décidaient de confiner la métropole de 11 millions d’habitants.

    Echouroukonline, 3 juin 2020

    Tags : Chine, OMS, coronavirus, covid19, pandémie,

  • Le directeur général de l’OMS fustige les propos de médecins français sur des tests de vaccins en Afrique

    « L’Afrique ne peut et ne sera une zone d’essai pour aucun vaccin », déclare Tedros Adhanom Ghebreyesus, en réponse à la proposition de deux médecins français de tester d’éventuels vaccins contre le Covid-19 dans des pays
    africains.

    AA – Genève

    Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a vivement critiqué, lundi, les paroles de deux médecins français qui ont suggéré, la semaine passée, de tester sur des patients africains, d’éventuels vaccins qui seraient développés contre le Covid-19.

    Ghebreyesus a qualifié les propos et la mentalité de ces deux médecins de « racistes, embarrassants, horribles », et « empreints de colonialisme », soulignant que « l’Afrique ne peut et ne sera une zone d’essai pour aucun vaccin ».

    S’exprimant lors d’une conférence de presse au siège de l’OMS à Genève, en Suisse, par vidéoconférence, Ghebreyesus a expliqué que moins de 100 jours après le premier briefing de l’OMS sur le Covid-19, la recherche sur les vaccins « progresse à un rythme incroyable ».

    « L’OMS est déterminée à faire en sorte que, à mesure que les médicaments et les vaccins soient développés, ils soient partagés également entre tous les pays et tous les peuples », a déclaré Ghebreyesus, soulignant que près de 20 instituts et entreprises mondiales sont en concurrence pour développer des vaccins.

    Des médecins français accusés de « racisme »

    Rappelant certaines déclarations de deux médecins français selon lesquelles le vaccin Covid-19 pourrait être testé en Afrique, Ghebreyesus a déclaré: « Pour être honnête, j’ai été horrifié. À un moment où j’ai dit que nous avions besoin de solidarité, de tels discours racistes nuisent à l’esprit de solidarité. »

    « L’Afrique ne peut et ne sera un terrain d’essai pour aucun vaccin », a souligné le directeur général de l’OMS.

    Ghebreyesus a noté qu’en ce qui concerne les tests du vaccin Covid-19, qu’ils soient africains ou européens, « ils suivront les mêmes protocoles sans discrimination ».

    Ghebreyesus a poursuivi en décrivant les explications des médecins français comme « embarrassantes » et « horribles ».

    « S’il faut tester quelque part, les gens doivent être traités sur un pied d’égalité. Les restes de la mentalité coloniale doivent s’arrêter maintenant ».

    « L’OMS ne permettra pas que cela se produise. C’est une honte et une situation terrible d’entendre de telles explications de la part des scientifiques du 21e siècle. Nous condamnons fermement ces déclarations », a souligné Ghebreyesus.

    – « Pas de réponse en noir ou blanc pour l’utilisation d’un masque »

    Se référant aux débats sur le port d’un masque pour se protéger du virus, Ghebreyesus a noté l’insuffisance du port seul du masque:

    « Il n’y a pas de réponse en noir et blanc. Pas de baguette magique. Le masque ne peut pas arrêter seul la pandémie. Les pays continuent de trouver des cas [de contamination au nouveau coronavirus]. Ils doivent tester, isoler, traiter chaque cas, et de suivre chaque contact », a déclaré le directeur général de l’OMS.

    Lady Gaga, l’un des noms importants du monde de la musique, a assisté à la conférence de presse.

    Lady Gaga a fourni des informations sur le programme intitulé « Un monde: ensemble à la maison », qui sera publié en ligne le 18 avril dans le but de soutenir les professionnels de la santé du monde entier.

    Anadolou

    Tags : France, Afrique, racisme, OMS,

  • Covid-19 : l’OMS appelle l’Afrique à se préparer au pire et à éviter les rassemblements de masse

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé l’Afrique à « se réveiller » face à la menace du nouveau coronavirus.

    « Le meilleur conseil à donner à l’Afrique est de se préparer au pire et de se préparer dès aujourd’hui », a lancé mercredi soir le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève.

    A une question d’un journaliste rwandais, le chef de l’OMS a indiqué que même si l’incidence de la maladie est faible, le continent africain devrait se « préparer au pire ».

    « Dans d’autres pays, nous avons vu comment le virus s’accélère après un certain point de basculement », a-t-il insisté, tout en ajoutant qu’il vaut mieux que « ces cas recensés soient vraiment les chiffres exacts pour que l’on puisse étouffer le nouveau coronavirus dans l’œuf ».

    « Pour l’instant, l’incidence de Covid-19 en Afrique est faible », a fait valoir de son côté, le Dr Michael Ryan, Directeur exécutif chargé de la gestion des situations d’urgence sanitaire à l’OMS.

    Selon Dr Ryan, l’incidence est peut-être « plus élevée » en raison notamment de l’absence de détection. Mais, l’Afrique a encore une occasion majeure d’éviter certains des pires effets de l’épidémie et de préparer son système de santé publique et son système de santé à cette éventualité.

    Afin d’éviter l’amplification de la maladie, l’OMS estime actuellement que tous les pays où il existe une transmission communautaire ou des grappes de cas à l’intérieur du pays, devraient envisager sérieusement de retarder ou de réduire les rassemblements de masse.

    L’agence onusienne avertit que de telles manifestations, qui rassemblent les gens de manière intense, ont le potentiel d’amplifier et de propager la maladie, en particulier « les grands rassemblements de type religieux qui mettent en contact très étroit des personnes venant de très loin ».

    La recommandation de l’OMS est en fait d’éviter ces regroupements de masse et de tout faire pour couper le virus de l’œuf, en espérant que le pire puisse se produire .

    « Car nous avons vu comment le Covid-19 s’accélère vraiment et se propage dans d’autres continents ou pays », a insisté Dr Tedros, estimant que « l’Afrique devrait se réveiller ».

    « Mon continent devrait se réveiller », a dit le Directeur général de l’OMS, qui est d’origine éthiopienne.
    ONU Info,

    Dans cette optique, l’OMS s’attend à ce que les pays africains examinent toutes les options possibles, en se basant sur l’expérience de l’Asie et de l’Europe pour déterminer les options qui leur conviennent le mieux.

    En attendant, l’agence onusienne basée à Genève réitère les mêmes conseils donnés aux autres pays, à savoir l’importance de faire des tests, de rechercher les contacts, d’isoler et de traiter les personnes atteintes.

    Pour l’OMS, il est certain qu’en ce moment, tous les pays qui ont une maladie à l’intérieur de leurs frontières doivent examiner les mesures appropriées pour limiter les contacts entre les individus, en particulier « les grands rassemblements de masse qui ont le potentiel d’amplifier la maladie ».

    Tags : OMS, Afrique, coronavirus, pandémie,

  • Projet de vaccin développé: Berlin s’insurge

    Le gouvernement allemand a accusé les États-Unis d’avoir tenté de s’approprier un projet de vaccin contre le coronavirus développé par un laboratoire allemand, et prévenu qu’il ferait tout pour qu’il soit développé en Europe. L’Allemagne « n’est pas à vendre », a protesté le ministre de l’Économie Peter Altmaier sur la chaîne de télévision publique ARD.

    Et son homologue de l’Intérieur Horst Seehofer a confirmé la véracité des informations publiées le même jour par le quotidien allemand Die Welt sur une tentative du Président américain Donald Trump de faire main basse sur un laboratoire allemand en lui proposant une très grosse somme d’argent. « Je peux juste dire que j’ai entendu aujourd’hui à plusieurs reprises de la part de membres du gouvernement que c’est exact », a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Il a annoncé dans la foulée que le sujet serait abordé lundi par le « comité de crise » du gouvernement chargé de piloter la lutte contre l’épidémie de coronavirus, qui a touché à ce jour en Allemagne près de 5.000 personnes et fait 12 morts.

    Un laboratoire au cœur de la crise

    Au centre du bras de fer : le laboratoire allemand CureVac, situé à Tubingen dans le sud-ouest du pays. Il est un de ceux dans le monde qui travaillent sur un vaccin contre le Covid-19, en bénéficiant de subventions du gouvernement allemand. Il affirme être « à quelques mois » de pouvoir présenter un projet pour validation clinique. Selon le journal allemand, le Président américain, Donald Trump, essaie d’attirer à coups de millions de dollars des scientifiques allemands travaillant sur ce potentiel vaccin ou d’en obtenir l’exclusivité pour son pays en investissant dans l’entreprise. Ce vaccin serait alors « seulement pour les États-Unis », a affirmé au journal une source proche du gouvernement allemand.

    Un représentant gouvernemental américain, cité par l’AFP, a estimé que cette affaire était « grandement exagérée ». Parlant sous couvert de l’anonymat, il a indiqué que Washington avait parlé à plus de 25 laboratoires pharmaceutiques et assuré que « toute solution qui viendrait à être trouvée serait partagée avec le reste du monde ». La réalité est toutefois que le P.- DG de la société allemande a été personnellement invité par le Président américain le 3 mars à la Maison Blanche pour discuter d’ »un développement rapide d’un vaccin contre le coronavirus », selon un communiqué de ce laboratoire. La société CureVac a annoncé une semaine plus tard le départ surprise de ce PDG, sans donner de raison .C’est qu’entretemps la résistance s’est manifestement organisée côté allemand, et notamment au sein de l’entreprise concernée, face aux velléités américaines.

    La lutte contre le coronavirus est une tâche qui concerne l’humanité toute entière

    Le ministre allemand de l’Economie s’est ainsi félicité de la « décision formidable » de CureVac de refuser les avances américaines. Un responsable de l’entreprise, Franz- Werner Haas, a confirmé pour sa part l’intérêt deWashington mais a affirmé qu’il n’y avait pas eu d’ »offre d’achat ». Le président du parti libéral allemand (FDP), Christian Lindner, s’en est lui pris directement à Donald Trump. « En période électorale tous les moyens sont bons manifestement pour le président américain », soucieux de s’assurer la gloire du premier vaccin, a-t-il dit.

    « La lutte contre le coronavirus est une tâche qui concerne l’humanité toute entière, il n’y a pas de place pour l’égoïsme », a-t-il ajouté. « Il faut à tout prix empêcher la vente exclusive d’un éventuel vaccin aux États- Unis, il y a des limites au capitalisme », lui a fait écho un responsable du parti social-démocrate, membre de la coalition gouvernementale allemande, Karl Lauterbach. Berlin a jugé « très important de pouvoir produire des vaccins en Allemagne et en Europe », et prévenu qu’il pouvait mettre son veto à des projets d’investissement dans des entreprises nationales jugées stratégiques. « Le gouvernement a la possibilité d’examiner de près des acquisitions d’entreprises allemandes par des Etats étrangers, surtout s’il en va des intérêts de sécurité de l’Allemagne et de l’Europe », a averti le ministère de l’Économie.

    L’OMS prédit une accélération des décès dus au coronavirus en Europe

    L’Europe fera face à davantage de décès causés par le Covid-19 dans un proche avenir, a estimé le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tarik Jasarevic, y apportant ses explications. « La flambée des cas en Italie a pris plus de temps que dans les autres pays européens, c’est pourquoi la majorité des patients soit se rétabliront soit mourront. Dans d’autres Etats européens qui sont à un stade plus précoce de l’épidémie, le nombre de décès peut augmenter dans les prochains jours ou semaines », a-t-il déclaré. D’après M. Jasarevic, les experts de l’OMS ne sont pas encore en mesure de prédire quand adviendra le pic des infections en Italie. Néanmoins, plusieurs personnes décédées étaient tombées malades il y a deux ou trois semaines. Une forte augmentation de trois à des centaines de cas en quelques jours a limité la capacité de l’Italie à surveiller les contacts et à les isoler.

    « Le fait qu’un certain nombre de cas dans le nord de l’Italie n’avaient pas eu de relation épidémiologique claire est devenu un problème important. Ceux qui ont trouvé la mort à cause du Covid-19 avaient en moyenne été contaminés il y a deux ou trois semaines », a précisé le spécialiste. La barre des 2.000 décès dus au nouveau coronavirus en Europe a été franchie dimanche, portant le bilan à plus de 6.000 morts à travers le monde, où les confinements de populations et les fermetures de frontières se multiplient. L’Italie a fait état dimanche de 368 décès en l’espace de 24 heures, soit un chiffre largement supérieur à ce que la Chine annonçait quotidiennement, même au plus fort de l’épidémie.

    Le Midi Libre, 17 mars 2020

    Tags : coronavirus, vaccin, allemagne, Etats-Unis, USA, Organisation mondiale de la santé, OMS, Tarik Jasarevic,

  • Selon l’OMS, le monde « n’est pas prêt à faire face » au coronavirus

    L’expansion du nouveau coronavirus à travers la monde inquiète la communauté internationale. En Chine, où les contaminations diminuent, le virus a tué plus de 2700 personnes, selon les autorités chinoises.

    Mais la maladie continue de se propager dans le monde. Selon l’OMS, la menace d’une pandémie est réelle. L’Organisation mondiale de la santé tire la sonnette d’alarme. L’OMS appelle à une grande solidarité internationale alors que le nouveau coronavirus ne cesse de s’étendre à travers le monde, qui, selon un expert de l’OMS, « n’est tout simplement pas prêt à y faire face ».

    L’épidémie apparue en décembre dans le centre de la Chine a déjà atteint un pic dans ce pays, où elle a contaminé quelque 78 000 personnes dont plus de 2 700 sont mortes, ont indiqué mercredi 26 février les autorités chinoises.

    La maladie touche de plus en plus de pays et concerne désormais, Chine mise à part, plus d’une trentaine d’États, où elle a fait plus de 40 morts et 2 500 contaminations.

    Le monde n’est « tout simplement pas prêt » à y faire face, a averti mardi Bruce Aylward, l’expert qui dirige la mission conjointe OMS/Chine, de retour de Pékin. « Vous devez être prêt à gérer cela à une plus grande échelle, et cela doit être fait rapidement », a-t-il ajouté, saluant en revanche le travail d’endiguement de la maladie réalisé par Pékin.

    Les autorités sanitaires américaines ont d’ailleurs dit mardi s’attendre à une propagation de l’épidémie aux États-Unis, encourageant les écoles, les entreprises et les gouvernements locaux à envisager des mesures de précaution comme l’annulation d’événements publics. L’administration Trump prévoit de consacrer 2,5 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros) à la lutte contre la maladie.

    Italie, principal foyer en Europe

    Les autorités américaines craignent également que l’épidémie ne menace la chaîne d’approvisionnement en médicaments des États-Unis, car une grande partie des ingrédients utilisés dans la confection des médicaments est fabriquée en Chine, d’où le virus est parti.

    En Europe, l’Italie est le pays le plus touché par ce virus avec plus de 300 personnes contaminées. Dix personnes y ont succombé, toutes des personnes âgées et atteintes précédemment de pathologies graves. Plusieurs médias ont annoncé une onzième victime, une femme de 76 ans en Vénétie. Trois nouvelles régions italiennes, la Toscane (centre), la Sicile (sud) et la Ligurie (nord-ouest) ont recensé des contaminations, a annoncé mardi la Protection civile.

    Tous les pays voisins de l’Italie « se sont engagés à garder ouvertes leurs frontières car les fermer serait une erreur et disproportionnée », lors d’une réunion ministérielle à Rome entre Italie, France, Suisse, Autriche, Croatie, à laquelle étaient également présentes l’Allemagne et l’Union européenne. Ils ont aussi décidé d’ »évaluer au cas par cas » l’éventuelle annulation d’événements majeurs, selon un communiqué commun.

    Hôtel en quarantaine

    L’Autriche a annoncé deux premiers cas de coronavirus dans la région du Tyrol, frontalière de l’Italie. Un hôtel de la ville touristique d’Innsbruck, capitale de cette région du cœur des Alpes, a été mis en quarantaine. Une réceptionniste italienne contaminée par le virus y travaillait. La Suisse a également annoncé un premier cas dans une région proche de l’Italie, tandis qu’en Croatie, un jeune homme revenu récemment d’Italie a été contaminé, premier cas connu dans les Balkans.

    Deux nouveaux cas ont été confirmés en France, dont l’un rentrait d’Italie, selon le ministère français de la Santé, précisant que leur état de santé n’inspirait aucune inquiétude. Quatorze cas ont au total été détectés en France, un est mort et onze sont considérés comme guéris.

    Aux Canaries, plusieurs centaines de touristes sont confinés dans un hôtel de l’île espagnole de Tenerife où a séjourné un Italien qui pourrait être porteur du coronavirus.

    Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait averti lundi que le monde restait menacé de « pandémie », à savoir une épidémie d’ampleur internationale. L’agence de l’ONU s’inquiète particulièrement des risques pour les pays pauvres, mal équipés pour dépister et combattre le nouveau virus.

    La Chine, berceau du virus, est prête à offrir assistance et matériel médical aux pays africains face à l’épidémie de coronavirus, a déclaré le président Xi Jinping. Sur le continent africain justement, après l’Égypte, une deuxième infection a été officiellement enregistrée en Algérie, sur un Italien arrivé dans ce pays le 17 février.

    L’Iran touché au sommet de l’État

    En Iran, la mission d’une une équipe d’experts de l’OMS a été retardée, mais reste prévue. Téhéran a annoncé mardi trois nouveaux décès, portant son bilan à 15 morts, le plus lourd en dehors de la Chine. Le vice-ministre de la Santé en personne, Iraj Harirchi, a été testé positif au coronavirus.

    Dans un contexte de vives tensions entre Washington et Téhéran, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a exigé de l’Iran qu’il dise « la vérité ». Les Émirats arabes unis ont suspendu mardi tous les vols en provenance et à destination de l’Iran, une décision qui concerne au premier chef l’aéroport de Dubaï, le plus grand du monde pour les passagers étrangers.

    Plusieurs pays de la région ont annoncé des cas de contamination chez des personnes de retour d’Iran. En Corée du Sud, la situation est « très grave », s’est alarmé le président Moon Jae-in, alors que le nombre de contaminations a encore bondi pour atteindre près d’un millier de cas. Le pays, qui a enregistré 11 morts selon le bilan annoncé mercredi matin, est ainsi le premier foyer mondial de contamination après son voisin chinois. Le bilan d’infections en Corée du Sud s’élève à 1 146 personnes touchées, après l’ajout de 169 nouveaux cas mercredi matin.

    Les cas de contamination au plus bas

    En Chine, cependant les contaminations diminuent. Mercredi matin, le pays a enregistré 52 nouveaux décès en 24 heures, le chiffre le plus bas depuis près de trois semaines (ils y en avait eu 71 la veille), outre 406 nouvelles contaminations. D’après l’OMS, l’épidémie a connu un « pic » puis un « plateau » entre le 23 janvier et le 2 février, soit juste après la mise en quarantaine de la ville de Wuhan (11 millions d’habitants), berceau de l’épidémie. En dehors de cette région, toujours en quarantaine, la vie semblait reprendre un cours un peu plus normal, notamment à Pékin où la circulation automobile s’intensifiait légèrement.

    Apple a rouvert plusieurs de ses magasins fermés depuis près d’un mois. Mais les universités ne rouvriront pas tant que l’épidémie n’aura pas été maîtrisée, a averti le ministère de l’Éducation.

    Le Japon voisin a annoncé le décès d’un quatrième passager issu du paquebot Diamond Princess où près de 700 personnes ont été contaminées.

    France24 avec AFP

    Tags : OMS, coronavirus, Chine, Italie, France, Allemagne,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 10 février 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Sommet de l’Union africaine

    Le Secrétaire général est revenu à New York, après être allé ce week-end à Addis-Abeba, où il a assisté à la trente-troisième Assemblée de l’Union africaine (UA).

    Hier, le Secrétaire général a pris la parole lors de la cérémonie d’ouverture officielle. Il a déclaré aux dirigeants africains réunis que le partenariat stratégique des Nations Unies avec l’Union africaine est d’une importance capitale. Il a fait remarquer qu’il existe désormais des liens plus étroits entre l’ONU et l’UA, fondés sur des valeurs communes, le respect mutuel et des intérêts communs, avant d’exprimer sa profonde conviction que les défis de l’Afrique ne peuvent être résolus que par les dirigeants africains.

    Samedi, il a assisté à un petit déjeuner sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Il a souligné à cette occasion qu’en Afrique, l’accès des filles à l’éducation et aux soins de santé continue d’augmenter, tandis que l’Afrique est la seule région au monde où plus de femmes que d’hommes choisissent de devenir entrepreneurs. Toutefois, a-t-il ajouté, les progrès ne sont toujours pas à la hauteur des engagements pris lors de la Conférence de Beijing en 1995.

    Lors d’une conférence de presse samedi, le Secrétaire général a parlé de la Libye, du Sahel, du Coronavirus et du Soudan du Sud. Il a lancé un appel passionné aux dirigeants du Soudan du Sud en leur disant: « Vous n’avez pas le droit de prolonger la confrontation alors que votre peuple souffre tant. Il est temps pour les dirigeants sud-soudanais d’accepter de coopérer et de mériter les gens merveilleux qu’ils ont. »

    Le Secrétaire général a également participé à la réunion des chefs d’État et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, au cours de laquelle les situations au Sahel et en Libye ont été discutées. Soutenir la paix et la stabilité en Libye et au Sahel est une priorité pour les Nations Unies et l’Union africaine, a-t-il déclaré aux membres du Conseil. Il a également défini un cadre pour assurer une plus grande coordination des efforts déployés en Libye par l’ONU et l’UA.

    Nous avons publié ce week-end plusieurs notes sur les réunions bilatérales du Secrétaire général avec des dirigeants africains.

    Pakistan

    Le Secrétaire général sera la semaine prochaine au Pakistan, où il prendra la parole à la Conférence internationale sur les 40 ans d’accueil des réfugiés afghans au Pakistan, qui est organisée par le Gouvernement pakistanais et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Il se réunira également avec des responsables pakistanais de haut niveau.

    Dimanche, le Secrétaire général arrivera à Islamabad, où il tiendra des réunions bilatérales avec le Premier Ministre Imran Khan et le Ministre des affaires étrangères Makhdoom Shah Mahmood Hussain Qureshi, avant de prendre la parole lors d’un événement sur le développement durable et les changements climatiques.

    Lundi, le Secrétaire général prendra la parole à la Conférence internationale, en même temps que le Haut-Commissaire pour les réfugiés Filippo Grandi. Il participera à une table ronde de haut niveau et à d’autres événements de cette Conférence. Le Secrétaire général, le Haut-Commissaire et le Ministre des affaires étrangères s’adresseront également à la presse. Le Secrétaire général rencontrera aussi le Président du Pakistan, Arif Alvi, dans la journée de lundi.

    Mardi, le Secrétaire général sera à Lahore, où il rencontrera des étudiants et participera à un événement sur la campagne de vaccination contre la poliomyélite au Pakistan. Il se rendra également à Kartarpur pour visiter un site saint, Gurdwara Darbar Sahib Kartarpur.

    Le Secrétaire général sera de retour à New York mercredi 19 février.

    Syrie

    L’ONU reste profondément alarmée par la sécurité et la protection de plus de trois millions de civils se trouvant à Edleb et dans les régions environnantes, dont plus de la moitié sont des personnes déplacées, alors que l’on continue de recevoir des informations faisant état de frappes aériennes et de bombardements en Syrie.

    Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a confirmé qu’au moins 49 civils, dont 14 femmes et 17 enfants, avaient été tués dans des incidents survenus entre le 1er et le 5 février. En janvier, le même Bureau a confirmé qu’au moins 186 civils, dont 33 femmes, 37 garçons et 30 filles, avaient été tués.

    Depuis le 1er décembre, quelque 689 000 civils ont été déplacés en raison des hostilités, dont environ 80% de femmes et d’enfants. Cela représente une augmentation de plus de 100 000 civils en moins d’une semaine.

    Au cours du week-end, la pluie, la neige et les températures glaciales dans le nord-ouest de la Syrie ont aggravé les conditions de vie déjà difficiles des personnes déplacées et des communautés d’accueil. Parmi les personnes les plus touchées figurent les personnes hébergées dans des camps, des établissements informels ou des bâtiments inachevés.

    Les priorités urgentes pour l’aide à fournir sont la nourriture, les abris, l’eau et l’assainissement, l’hygiène, la santé, l’éducation et la protection. La communauté humanitaire dispose d’un plan opérationnel pour répondre aux besoins d’un maximum de 800 000 personnes dans le nord-ouest de la Syrie sur une période de six mois et il faut 336 millions de dollars pour le mettre en œuvre.

    Libye

    La première série de pourparlers de la Commission militaire mixte libyenne (5+5), qui avait débuté le 3 février, s’est achevée samedi après-midi à Genève.

    Dans un communiqué de presse, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé sa gratitude aux deux parties pour leur venue à Genève, pour avoir respecté sérieusement les responsabilités qui leur avaient été confiées ainsi que pour l’esprit professionnel et positif qui a caractérisé leurs discussions.

    La MANUL prend note du consensus existant sur l’importance de maintenir la trêve annoncée le 12 janvier dernier, de la nécessité de respecter celle-ci et de s’abstenir de la violer. Alors que les deux parties ont convenu de la nécessité de poursuivre les négociations afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu global, la MANUL a proposé le 18 février 2020 comme date de démarrage d’un nouveau cycle de pourparlers à Genève de la Commission militaire mixte 5+5.

    Coronavirus

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé aujourd’hui qu’elle convoquait demain, à Genève, un forum mondial sur la recherche et l’innovation pour mobiliser une action internationale contre le coronavirus. Une équipe d’experts envoyée en mission préparatoire vient d’arriver en Chine, pour jeter les bases d’une plus grande équipe internationale.

    L’OMS s’emploie également à doter les laboratoires de la capacité de diagnostiquer rapidement les cas. Jusqu’à présent, l’agence a envoyé des kits de diagnostic dans 14 pays et a identifié plus de 160 laboratoires dans le monde qui sont dotés de la bonne technologie pour diagnostiquer le coronavirus.

    L’agence a indiqué qu’il y a eu jusqu’à ce jour 40 235 cas de coronavirus en Chine et 909 décès. En dehors de la Chine, il y a 319 cas répartis sur 24 pays, dont un qui a été mortel. L’OMS a indiqué que la tendance générale n’avait pas changé, 99% des cas signalés étant en Chine, dont la plupart sont bénins. Environ 2% sont des cas mortels, ce qui est encore trop, a souligné l’OMS.

    OMS

    Aujourd’hui, l’OMS et la Fondation pour l’innovation de nouveaux tests diagnostics ont annoncé un nouvel accord de collaboration pour renforcer le diagnostic médical et la surveillance des maladies dans les pays pauvres en ressources.

    Les défis sanitaires mondiaux tels que la nouvelle flambée de coronavirus en cours démontrent que sans ces éléments essentiels, nous ne pouvons espérer promouvoir la santé, assurer la sécurité du monde et aider les personnes vulnérables, a déclaré le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

    Cet accord de collaboration stratégique sera mis en œuvre sur une période initiale de cinq ans.

    AIEA

    Aujourd’hui, à Vienne, plus de 57 ministres et plus de 2 000 experts réunis au siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont adopté une déclaration visant à renforcer la sécurité nucléaire mondiale et à contrer la menace du terrorisme nucléaire et d’autres actes malveillants.

    Dans la déclaration, les États membres de l’AIEA réaffirment les objectifs communs de non-prolifération nucléaire, de désarmement nucléaire et d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, et reconnaissent que la sécurité nucléaire contribue à la paix et à la sécurité internationales.

    La Conférence se poursuit jusqu’à vendredi. Plus d’informations sont disponibles en ligne.

    Légumineuses

    C’est aujourd’hui la Journée internationale des légumineuses, également connues sous le nom de légumes secs.

    Les légumineuses sont remplies d’éléments nutritifs et ont une teneur élevée en protéines, ce qui en fait une source idéale de protéines, en particulier dans les régions où la viande et les produits laitiers ne sont pas physiquement ou économiquement accessibles. Les légumineuses peuvent également contribuer à l’atténuation des changements climatiques en réduisant la dépendance à l’égard des engrais synthétiques utilisés pour introduire l’azote artificiellement dans le sol.

    Vous pouvez en apprendre davantage sur les légumineuses en visitant le site Web de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

    Tableau d’honneur

    Nous remercions l’Autriche et la Croatie pour leurs paiements complets au budget ordinaire de l’ONU. Cela porte à 44 le nombre total d’États Membres qui se sont entièrement acquittés de leurs dus.

    ONU Media

    Tags : Pakistan, Sommet Union Africaine, Syrie, légumineuses, Libye, coronavirus, OMS, AIEA,

  • L’Algérie et l’Argentine certifiées exemptes de paludisme par l’OMS

    L’Algérie est le deuxième pays de la Région africaine de l’OMS à être officiellement reconnu comme exempt de paludisme, après l’Île Maurice
    GENEVA, Suisse, 22 mai 2019/ — L’Algérie et l’Argentine ont été officiellement reconnues par l’OMS comme exemptes de paludisme. La certification est accordée lorsqu’un pays démontre avoir interrompu la transmission autochtone de la maladie pendant au moins trois années consécutives.

    Le paludisme, contracté par la piqûre d’un moustique infecté, demeure l’une des principales causes de mortalité dans le monde ; en effet, selon les estimations, 219 millions de cas et plus de 400 000 décès dus au paludisme ont été dénombrés en 2017. Environ 60 % des décès concernent des enfants de moins de cinq ans.

    L’Algérie est le deuxième pays de la Région africaine de l’OMS à être officiellement reconnu comme exempt de paludisme, après l’Île Maurice, qui a été certifiée en 1973. L’Argentine est le deuxième pays de la Région OMS des Amériques à être certifié en 45 ans, après le Paraguay qui l’a été en juin 2018.

    L’Algérie et l’Argentine ont notifié leurs derniers cas autochtones de paludisme en 2013 et 2010, respectivement.

    Un « engagement sans faille »

    Tant en Algérie qu’en Argentine, l’histoire du paludisme s’étend sur des centaines d’années et la lutte contre cette maladie a été âprement menée. Au cours des dix dernières années, l’amélioration de la surveillance a permis d’identifier et de traiter rapidement chaque cas de paludisme, sans exception. Il est important de noter que les deux pays fournissaient un diagnostic et un traitement gratuits à l’intérieur de leurs frontières, en veillant à ne laisser personne de côté s’agissant de l’obtention de services nécessaires pour prévenir, détecter et guérir la maladie.

    « L’Algérie et l’Argentine ont éliminé le paludisme grâce à l’engagement sans faille et à la persévérance des populations et des dirigeants des deux pays », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Leur succès sert de modèle pour d’autres pays qui s’efforcent de mettre fin à cette maladie une fois pour toutes. »

    Éradiquer le paludisme en Algérie

    Le Dr Charles Louis Alphonse Laveran, médecin français, a découvert le parasite du paludisme en Algérie en 1880. Dans les années 1960, le paludisme était devenu le principal problème de santé du pays, quelque 80 000 cas étant signalés chaque année.

    Le succès remporté par la suite par l’Algérie dans la lutte contre la maladie peut être attribué principalement à la présence de personnels de santé bien formés, à la fourniture de services de diagnostic et de traitement du paludisme dans le cadre de soins de santé universels et à une riposte rapide aux flambées épidémiques. Tous ces facteurs ont permis au pays d’atteindre – et de maintenir – zéro cas de paludisme.

    « Le parasite du paludisme a été découvert pour la première fois chez l’homme il y a près d’un siècle et demi en Algérie, marquant ainsi une étape importante dans la lutte contre cette maladie », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l’Afrique. « Désormais, l’Algérie a démontré au reste du continent africain qu’il est possible de vaincre le paludisme moyennant le leadership des pays, des mesures audacieuses, des investissements judicieux et de solides données scientifiques. Les autres pays africains peuvent tirer des enseignements de cette expérience. »

    La route de l’Argentine menant à l’élimination du paludisme

    Dans les années 1970, l’Argentine a entrepris d’éliminer le paludisme. Parmi les principaux éléments de son approche, figuraient notamment la formation des agents de santé à la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur des habitations, le diagnostic de la maladie par la microscopie et une riposte efficace aux cas signalés au sein de la communauté.

    La collaboration transfrontière était également essentielle. Entre 2000 et 2011, l’Argentine a travaillé en étroite collaboration avec le Gouvernement bolivien pour la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur de plus de 22 000 habitations situées dans des zones frontalières et pour mener des campagnes de dépistage du paludisme à grande échelle.

    « L’Argentine a notifié le dernier cas autochtone en 2010 et a démontré l’engagement, les capacités au sein de ses systèmes de santé, de laboratoire et de surveillance ainsi que le financement nécessaire pour prévenir la réintroduction du paludisme dans son pays », a déclaré la Dre Carissa Etienne, Directrice de l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS), Bureau régional de l’OMS pour les Amériques. « Je suis convaincue que l’Argentine servira d’exemple et de source d’inspiration aux autres pays de la Région des Amériques pour parvenir à l’élimination de la maladie dans les prochaines années. »

    Les certificats seront présentés par le Directeur général de l’OMS aux représentants de l’Algérie et de l’Argentine en marge de la Soixante-Douzième Assemblée mondiale de la Santé.

    La certification de l’élimination du paludisme nécessite pour un pays d’établir, au-delà de tout doute raisonnable, que la chaîne de transmission locale du paludisme a été entièrement interrompue dans l’ensemble du pays depuis au moins trois années consécutives. En outre, un système national de surveillance capable de détecter et de faire face rapidement à tout cas de paludisme doit être opérationnel, ainsi qu’un programme efficace de prévention de la réintroduction de la maladie.

    À l’échelle mondiale, 38 pays et territoires ont été déclarés exempts de paludisme :

    https://www.who.int/malaria/areas/elimination/malaria-free-countries/en/

    Des informations détaillées sur le processus de certification de l’élimination du paludisme de l’OMS figurent à l’adresse

    https://www.who.int/malaria/areas/elimination/certification/en/.

    APO

    Tags : OMS, WHO, santé, paludisme, algérie, argentine,