Étiquette : paludisme

  • Le Maroc pique aux africains leur part de chloroquine, médicament pour traiter le covid-19

    Selon l’agence de presse mauritanienne Alanbaa, le Maroc a acheté la part destinée à l’Afrique de chloroquine, le traitement anti-paludique utilisé contre le covid-19.

    Dans une dépêche publiée sur son site, Alanbaa indique que la succursale de la société française Sanofi a confirmé que le Maroc a acheté toute sa production de chloroquine après que celle-ci ait donné des résultats positifs dans le traitement des patients atteints du virus covid-19.

    Citant des sources de la presse française, Alanbaa rapporte que ces médicaments étaient à l’origine destinés à l’Afrique subsaharienne.

    Alanbaa rappelle que le Premier ministre marocain Saadeddine El Othmani a indiqué dans un post publié sur son compte Twitter, que « tous les cas infectés par le coronavirus au Maroc, qui souffrent de ses symptômes, sont en fait traités avec ce médicament et il est fabriqué au Maroc, il n’y a donc pas besoin d’auto-flagellation ».

    Ainsi, le Maroc, qui prétend défendre les intérêts des africains, a été pris en flagrant délit de détournement d’un médicament vital pour le traitement du paludisme dans les pays de l’Afrique subsaharienne.

    Tags : Maroc, Afrique, choloroquine, paludisme, covid-19, coronavirus, pandémie,

  • C’est à Mao Tse Tung que nous devons la découverte du Qinghao, traitement anti-paludique

    Vers 1965, en pleine guerre de libération de son pays, Ho Chi Minh prend contact avec son homologue chinois. Il a un gros problème quelque peu imprévu, ses hommes souffrent en masse de paludisme.
     » Ils ne peuvent pas combattre les Américains avec 39 de fièvre » écrit-il. 
    Mao répond à Ho Chi Minh qu’il a le même souci avec ses populations des régions du sud de la Chine et qu’il va réagir en conséquence.
    Mao met alors en place le projet 523.
    Des centaines de scientifiques chinois sont alors mobilisés pour venir à bout du paludisme.
    Un premier groupe est chargé d’étudier les milliers de molécules utilisées comme médicaments selon les normes internationales afin d’évaluer si certaines pourraient avoir une activité antipaludique.
    Le deuxième groupe est chargé de chercher dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, vieille de plus de 2000 ans si des plantes ont pu être utilisées au cours de l’histoire contre le paludisme.
    C’est ainsi que Tu Youyou pharmacienne de son état qui a fait une spécialisation en médecine traditionnelle chinoise tombe sur le Qinghao.
    Mao fait alors parvenir des quantité astronomique de Qinghao aux armées du Vietminh.
    De son côté Tu Youyou reçoit pour mission du parti communiste chinois d’étudier en profondeur les propriétés de la plante.
    En 1972 avec son équipe de travail elle isole du Qinghao l’artémisinine.
    Elle teste l’extrait contre le paludisme en laboratoire, et réalise ensuite des essais cliniques sur des milliers de malades.
    Dix ans plus tard elle annonce l’activité de l’artémisinine contre le plasmodium responsable des crises de paludisme.
    Deux choses.
    Pour fabriquer un médicament utilisable à l’internationale, il faut 
    -des années et en fait des décennies.
    – mobiliser une batterie de scientifiques qui travaillent nécessairement à partir d’observations transmises de chaîne en chaîne sur des décennies des siècles voir des millénaires . 
    Ces critères sont incontournables. 
    Les antibiotiques que nous utilisons aujourd’hui les rares antiviraux qui existent, actifs contre l’herpès le zona ou le VIH ont tous été élaborés après des décennies de travail scientifique en équipe. 
    Si un individu surgi de nulle part annonce qu’il a trouvé un médicament actif contre le Covid19 en 3 semaines de lui-même, sans l’aval des scientifiques de son pays, il faut savoir que cette personne est un escroc. 
    Concernant l’artémisinine la professeure Tu Youyou explique son mécanisme. 
    L’artémisinine ralentit le développement des plasmodium dans les organes humains et notamment dans le foie sans les éliminer . 
    À la différence de la quinine qui elle les tue. C’est la seule substance qui en a la capacité. D’où le fait que la quinine et ses dérivés restent aujourd’hui le produit de référence dans la lutte contre le paludisme. 
    En conséquence concernant l’artémisinine, on peut aujourd’hui affirmer qu’elle empêche momentanément la multiplication des plasmodium, mais elle n’arrête pas sa multiplication. 
    Donc, contre la crise du paludisme il faut, soit donner une cure d’artémisinine pendant 4 jours. 
    Et refaire une seconde cure d’artémisinine 10 jours plus tard si la première cure a été efficace. 
    Soit associer l’artémisinine à un autre antipaludique. c’est ce qu’on appelle la CTA la Combinaison Thérapeutique Active. 
    L’artémisinine est aujourd’hui l’un des rares médicaments reconnu par la communauté scientifique internationale et qui ne soit pas d’origine occidentale. 
    À partir de 1990 les Chinois commencent à investir l’Afrique et apportent avec eux dans leurs bagages l’artémisinine qui depuis est utilisée chez nous contre le paludisme en deuxième intention après la quinine. 
    Ce que l’on peut donc dire aujourd’hui sur des bases scientifiques c’est que l’Artémoise Chinoise est utilisable contre la crise de paludisme sous certaines conditions. 
    Mais que aucune étude scientifique digne de ce nom n’a à ce jour mis en évidence une activité antiCovid19 de l’artémisinine ou des dérivés de l’Artémoise chinoise. 
    On a seulement le droit de poser comme hypothèse de travail que cette plante pourrait posséder une activité antivirale. Mais pas plus. 
    Les chinoises ont d’ailleurs mobilisés des équipes de scientifiques dans ce sens au cours de la crise du Covid19. 
    Mais les Chinois sont aussi et surtout des gens rigoureux et organisés. 
    Leurs scientifiques ont déclaré en interne aux plus hauts dirigeants du parti communiste qu’il leur faudra des années avant de se prononcer sur l’interaction du Qinghao par rapport aux virus de la famille des Coronavirus. 
    En attendant l’Afrique peut remercier la professeure Tu Youyou, prix Nobel de médecine 2015 feu les présidents Mao et Ho Chi Minh.
    Ahmad Nougbo
    Source: Facebook
  • L’Algérie et l’Argentine certifiées exemptes de paludisme par l’OMS

    L’Algérie est le deuxième pays de la Région africaine de l’OMS à être officiellement reconnu comme exempt de paludisme, après l’Île Maurice
    GENEVA, Suisse, 22 mai 2019/ — L’Algérie et l’Argentine ont été officiellement reconnues par l’OMS comme exemptes de paludisme. La certification est accordée lorsqu’un pays démontre avoir interrompu la transmission autochtone de la maladie pendant au moins trois années consécutives.

    Le paludisme, contracté par la piqûre d’un moustique infecté, demeure l’une des principales causes de mortalité dans le monde ; en effet, selon les estimations, 219 millions de cas et plus de 400 000 décès dus au paludisme ont été dénombrés en 2017. Environ 60 % des décès concernent des enfants de moins de cinq ans.

    L’Algérie est le deuxième pays de la Région africaine de l’OMS à être officiellement reconnu comme exempt de paludisme, après l’Île Maurice, qui a été certifiée en 1973. L’Argentine est le deuxième pays de la Région OMS des Amériques à être certifié en 45 ans, après le Paraguay qui l’a été en juin 2018.

    L’Algérie et l’Argentine ont notifié leurs derniers cas autochtones de paludisme en 2013 et 2010, respectivement.

    Un « engagement sans faille »

    Tant en Algérie qu’en Argentine, l’histoire du paludisme s’étend sur des centaines d’années et la lutte contre cette maladie a été âprement menée. Au cours des dix dernières années, l’amélioration de la surveillance a permis d’identifier et de traiter rapidement chaque cas de paludisme, sans exception. Il est important de noter que les deux pays fournissaient un diagnostic et un traitement gratuits à l’intérieur de leurs frontières, en veillant à ne laisser personne de côté s’agissant de l’obtention de services nécessaires pour prévenir, détecter et guérir la maladie.

    « L’Algérie et l’Argentine ont éliminé le paludisme grâce à l’engagement sans faille et à la persévérance des populations et des dirigeants des deux pays », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Leur succès sert de modèle pour d’autres pays qui s’efforcent de mettre fin à cette maladie une fois pour toutes. »

    Éradiquer le paludisme en Algérie

    Le Dr Charles Louis Alphonse Laveran, médecin français, a découvert le parasite du paludisme en Algérie en 1880. Dans les années 1960, le paludisme était devenu le principal problème de santé du pays, quelque 80 000 cas étant signalés chaque année.

    Le succès remporté par la suite par l’Algérie dans la lutte contre la maladie peut être attribué principalement à la présence de personnels de santé bien formés, à la fourniture de services de diagnostic et de traitement du paludisme dans le cadre de soins de santé universels et à une riposte rapide aux flambées épidémiques. Tous ces facteurs ont permis au pays d’atteindre – et de maintenir – zéro cas de paludisme.

    « Le parasite du paludisme a été découvert pour la première fois chez l’homme il y a près d’un siècle et demi en Algérie, marquant ainsi une étape importante dans la lutte contre cette maladie », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l’Afrique. « Désormais, l’Algérie a démontré au reste du continent africain qu’il est possible de vaincre le paludisme moyennant le leadership des pays, des mesures audacieuses, des investissements judicieux et de solides données scientifiques. Les autres pays africains peuvent tirer des enseignements de cette expérience. »

    La route de l’Argentine menant à l’élimination du paludisme

    Dans les années 1970, l’Argentine a entrepris d’éliminer le paludisme. Parmi les principaux éléments de son approche, figuraient notamment la formation des agents de santé à la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur des habitations, le diagnostic de la maladie par la microscopie et une riposte efficace aux cas signalés au sein de la communauté.

    La collaboration transfrontière était également essentielle. Entre 2000 et 2011, l’Argentine a travaillé en étroite collaboration avec le Gouvernement bolivien pour la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur de plus de 22 000 habitations situées dans des zones frontalières et pour mener des campagnes de dépistage du paludisme à grande échelle.

    « L’Argentine a notifié le dernier cas autochtone en 2010 et a démontré l’engagement, les capacités au sein de ses systèmes de santé, de laboratoire et de surveillance ainsi que le financement nécessaire pour prévenir la réintroduction du paludisme dans son pays », a déclaré la Dre Carissa Etienne, Directrice de l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS), Bureau régional de l’OMS pour les Amériques. « Je suis convaincue que l’Argentine servira d’exemple et de source d’inspiration aux autres pays de la Région des Amériques pour parvenir à l’élimination de la maladie dans les prochaines années. »

    Les certificats seront présentés par le Directeur général de l’OMS aux représentants de l’Algérie et de l’Argentine en marge de la Soixante-Douzième Assemblée mondiale de la Santé.

    La certification de l’élimination du paludisme nécessite pour un pays d’établir, au-delà de tout doute raisonnable, que la chaîne de transmission locale du paludisme a été entièrement interrompue dans l’ensemble du pays depuis au moins trois années consécutives. En outre, un système national de surveillance capable de détecter et de faire face rapidement à tout cas de paludisme doit être opérationnel, ainsi qu’un programme efficace de prévention de la réintroduction de la maladie.

    À l’échelle mondiale, 38 pays et territoires ont été déclarés exempts de paludisme :

    https://www.who.int/malaria/areas/elimination/malaria-free-countries/en/

    Des informations détaillées sur le processus de certification de l’élimination du paludisme de l’OMS figurent à l’adresse

    https://www.who.int/malaria/areas/elimination/certification/en/.

    APO

    Tags : OMS, WHO, santé, paludisme, algérie, argentine,