J’aimerais rappeler ici ce qui reste ma conviction, à savoir qu’ Ali Bongo Ondimba est bel et bien parti à Riyad. La confusion, l’opacité autour de sa personne a été engendrée par vous-mêmes, les perfides menteurs et sorciers pour mieux détourner l’argent du contribuable gabonais. Pour placer vos amis aux positions les plus juteuses de la république afin de faire de cette nation nantie votre vache à lait personnelle, et de s’assurer de contrôler tous les leviers du pouvoir.
Maintenant que tout est bloqué financièrement pour le Gabon dû à une absence prolongée de l’homme parti à Riyad, l’ argent se fait rare. À quoi cela sert-il d’être un pouvoir sans l’afflux des capitaux? On veut nous faire avaler l’un des plus grands mensonges du siècle qu’il reviendrait définitivement samedi au Gabon.
Peuple gabonais, soyons vigilants! Un régime qui tue des centaines de Gabonais pour se maintenir, qui tripatouille les élections pour les remporter, qui change la population du G2 en une nuit en la multipliant par 5, un régime truffé de gens qui pillent un pays de nuit comme de jour notre or et notre diamant pour des raisons personnelles; pensez-vous que ces gens-là vous diront la vérité si cette vérité ébranlerait leur pouvoir usurpé?
« Dans n’importe quelle ville du Maroc, vous pouvez protester, mais si vous sortez à Al Hoceima, dans le Rif, c’est interdit et vous serez directement conduit en prison. À l’heure actuelle, certains sont condamnés à une peine de deux ans de prison pour retweet ou un « Like » d’un commentaire », dénonce Nuoreddini Ofaker (Al hoceima, 1983), membre d’Azraf, l’association de développement et de culture Rif Euskadi. « C’est pourquoi, pour le moment, il n’ya pas de grandes manifestations dans le Rif. Les gens manifestent la nuit, en petits groupes, mais avant l’arrivée de la police, ils disparaissent car ils savent que s’ils se font arrêter, ils iront en prison », ajoute Ofaker, qui vit à Bilbao depuis 2007.
« Pour l’Union européenne et le Maroc, les rifains ne sont que des chiffres. Le gouvernement espagnol parle du Venezuela, du fait qu’il n’y a pas de démocratie dans ce pays, mais il oublie qu’au Maroc voisin, il y a 600 prisonniers condamnés pour avoir manifesté et qui ont été torturés et violés. Au Maroc, il n’y a pas de droits humains et personne ne demande ce qui se passe ici car l’Union Européenne a des accords et des intérêts dans le pays » explique Nuoreddini Ofaker, de l’association Rif Euskadi. « L’Espagne et l’Union européenne ne s’intéressent qu’à leurs intérêts et ne s’intéressent pas à la population rifaine. Ils ne sont intéressés que par la lutte contre l’immigration, le trafic de hachich et le djihadisme. Et c’est pourquoi ils appuient et soutiennent le gouvernement marocain « , conclut Ofaker.
Ces prochains jours auront lieu diverses activités à Bilbao et à Gernika afin réaffirmer la solidarité avec le Rif à Euskal Herria. Ce samedi, une assemblée aura lieu à Gernika, à Astra, à partir de 10H . Et dimanche, une manifestation à Bilbao qui partira à midi de la Plaza del Sagrado Corazón. Et le jeudi 28 mars à Gernika, dans la salle Elai-Alai, à partir de 18H de l’après-midi, se tiendra la journée « La résistance rifaine au royaume du Maroc: art et manifestation ».
Le cèdre de l’Atlas, arbre millénaire qui couvre 134 000 hectares au Maroc, est la cible de trafiquants de bois. Depuis le début de l’année sur les réseaux sociaux, des vidéos dénoncent les dégâts commis par ces abattages clandestins, rendus possibles par le manque de moyens investis pour la préservation de l’écosystème de l’Atlas.
Des restes d’arbres déracinés et tronçonnés comme traces d’un massacre et d’un trafic d’un conifère millénaire : celui du cedrus atlantica ou cèdre de l’Atlas. Plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux et transmises à la rédaction des Observateurs montrent des arbres de la cédraie de Tounfite, dans le Moyen Atlas marocain (centre), abattus hors de tout cadre légal comme des milliers d’autres au Maroc. L’œuvre de trafiquants attirés par la forte valeur marchande du bois de cèdre.
« A 1200 euros le mètre cube de cèdre, le trafic est juteux ! »En diffusant ces images depuis le 12 février, le militant écologiste Mohammed Attaoui, veut dénoncer l’impunité de l’abattage clandestin.
J’avais annoncé que j’allais faire une vidéo en direct sur Facebook pour montrer qu’il n’est pas difficile de trouver des cèdres abattus dans la cédraie de Tounfit. Et je suis tombé sur des arbres abattus à seulement quelques mètres du poste des agents forestiers !
Le Maroc a organisé la cop 22 [à Marrakech en 2016] mais nous avons des arbres millénaires qui sont coupés juste ici ! Pourquoi ce trafic existe-t-il toujours ?
L’abattage clandestin pour le trafic de bois représente un danger majeur pour le cèdre de l’Atlas, déjà sévèrement touché par la sècheresse causée par le changement climatique. En 2013, il a été inscrit sur la liste rouge des espèces menacées de disparition par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
À 1200 euros le mètre cube de cèdre, le trafic est juteux ! Les arbres sont hauts comme des immeubles, jusqu’à 40 mètres ! Alors imaginez si vous abattez plusieurs cèdres, le montant peut être astronomique…
À l’échelle mondiale, l’exploitation illégale du bois a une valeur économique estimée entre 30 et 100 milliards de dollars, soit 10 % à 30 % du commerce mondial de bois, selon un rapport d’Interpol et du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
Le bois de cèdre abattu clandestinement peut être ensuite revendu légalement, il est utilisé en ébénisterie pour la fabrication de meubles haut de gamme.
« Les gardes forestiers ne peuvent pas lutter ! »Mohammed Attaoui dit avoir été attaqué dans la forêt juste après avoir filmé ces images, des trafiquants lui auraient lancé des pierres. De tels affrontements sont en tout cas fréquents selon un garde forestier contacté par notre rédaction et qui requiert l’anonymat. Il explique cette situation par le manque de moyens mis à sa disposition.
Il y a chaque jour des délits forestiers dans le Moyen Atlas. Les gardes forestiers sont dans une situation très difficile : nous sommes trop peu nombreux, peu payés – environ 400 euros par mois en début de carrière – et nous n’avons pas suffisamment de moyens logistiques. Nous manquons de véhicules et d’essence. Je suis responsable d’un district forestier et parfois je n’ai même pas de voiture pour patrouiller ! Je ne peux pas lutter, les trafiquants ont des moyens beaucoup plus sophistiqués que les miens : ils ont plus de véhicules, des tronçonneuses et ils sont suffisamment nombreux pour avoir des guetteurs.
Une autre vidéo de cèdres abattus illégalement diffusée sur les réseaux sociaux – l’auteur n’a pas pu être identifié
« Il faut surtout éloigner les trafiquants de la forêt » Pour Samir Abderrafi, directeur de l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre du Maroc (AESVT) qui lutte pour la défense de l’environnement, la protection du cèdre de l’Atlas doit aussi passer, outre la lutte contre le trafic, par un développement de la région :
Il est certes nécessaire d’être plus dur contre ces pilleurs de forêts qui massacrent la cédraie de l’Atlas. Mais il faut surtout trouver un moyen de les éloigner de la forêt. En effet, la protection de l’environnement est le cadet de leur souci mais c’est parce qu’ils sont dans une logique de subsistance. Il y a beaucoup de chômage dans cette région, le trafic de cèdre est une importante source de revenus. Alors il faut trouver du travail aux gens, par exemple en les impliquant dans la gestion des forêts.
Par ailleurs, il faut voir que l’abattage illégal est un élément parmi d’autres de la grande pression humaine sur l’écosystème des cédraies. Il y a notamment le problème du surpâturage : les bergers qui faisaient auparavant la transhumance depuis la cédraie vers la plaine commencent à se sédentariser et leurs moutons y broutent en permanence, ce qui conduit à la dégradation des sols.
Nous pensons également que si les enfants des riverains de la forêt avaient un meilleur accès à l’enseignement, ils pourraient quitter la région et partir travailler vers les villes, cela diminuerait la pression sur les forêts.
Le Moyen Atlas a une importance écologique fondamentale, c’est le « château d’eau du Maroc « car les arbres permettent un bon écoulement et donc l’infiltration des nappes phréatiques. Il faut donc changer d’approche, en intégrant la population, pour que la cédraie ne soit plus vue comme un bien à exploiter mais comme un patrimoine national à préserver.
Contacté par notre rédaction, le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification, en charge de la protection des cédraies, n’a pas donné suite à notre demande d’entretien.
El 23 de agosto de 2018, Bernd Lange, eurodiputado alemán (S&D) y presidente de la Comisión de Comercio Internacional, solicitó un dictamen al Servicio Jurídico del Parlamento Europeo. La solicitud de dictamen se refería al acuerdo de liberalización UE-Marruecos y a su modificación para incluir el Sáhara Occidental ocupado en su ámbito de aplicación.
El 13 de septiembre, el Servicio Jurídico del Parlamento Europeo transmitió su análisis.
De este se deduce que las críticas hechas por el Frente Polisario y el movimiento de solidaridad con el pueblo saharaui son legítimas.
En resumen, el Servicio Jurídico del Parlamento Europeo lo recuerda:
– El Sáhara Occidental tiene un estatuto separado y distinto del de Marruecos;
– Cualquier acuerdo entre la UE y Marruecos que se aplique al Sáhara Occidental requiere el consentimiento del pueblo del Sáhara Occidental;
– El pueblo del Sáhara Occidental debe ser considerado como una « tercera parte »;
– El Frente Polisario es el representante del pueblo del Sáhara Occidental;
– El proceso de consulta de la Comisión Europea no permite determinar si se ha obtenido el consentimiento del pueblo del Sáhara Occidental. Además, el Frente Polisario se opone a la ampliación del alcance del acuerdo comercial al territorio del Sáhara Occidental;
– El principio de la libre determinación impone a todos los sujetos de derecho internacional, incluida la Unión Europea, la obligación de no reconocer como lícita una situación creada por una violación de ese derecho.
Tags: Sahara Occidental, Maroc, Polisario, Union Europea, Ressources naturelles, pillage,
Après avoir accepté en janvier 2019 l’accord agricole Maroc-UE, le parlement de l’UE adopte le 12 février l’accord de pêche Maroc-UE. Le Front Polisario lance de nouveaux recours.
Le politique écrase le droit international Au mois de mars, les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario doivent reprendre à Genève. Mais que s’est-il passé entre la première rencontre de début décembre et la suivante?
Aurait-on assisté à un changement de l’UE pour affirmer au niveau international sa volonté de créer des conditions favorables en vue de trouver une issue au conflit du Sahara Occidental ? Aucunement! Les 18 pays de l’UE auraient-ils peur des réactions marocaines s’ils suivaient le droit international et favorisaient la paix ?
Voilà donc l’UE qui durcit sa position et qui adopte le 16 janvier, à une large majorité, et le 12 février les accords agricoles et de pêche Maroc-UE. Dès janvier, le Front Polisario remet un recours à la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) et le 12 février, le jour même où est accepté l’accord de pêche, cette Cour réitère dans une ordonnance le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination : de plus, « Le tribunal demande à l’UE de se conformer aux règles de droit international qui lient l’UE au Royaume du Maroc.»
On assiste aujourd’hui à une forte contestation institutionnelle où la CJUE s’engage à faire respecter le droit, ce que refuse jusqu’à aujourd’hui le Parlement et d’autres instances de l’UE.
Ce bras de fer va se poursuivre puisque le Front Polisario va faire recours pour la signature toujours illégale de l’accord du 12 février. Or, les recours, malheureusement, n’interrompent pas les décisions prises.
Inconséquence pathologique d’un Parlement
Qui le Parlement veut-il tromper en se fendant d’un communiqué tellement aberrant après le vote de l’accord : il « ne préjuge pas du résultat du processus politique sur le statut final du Sahara Occidental et soutient pleinement les efforts de l’ONU pour aboutir à une solution politique permettant l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».
Il avait une clé fondamentale pour participer à la résolution du conflit. Il n’a pas voulu l’utiliser, préférant une économie à court terme, des alliances de circonstance plutôt que le droit et la justice. Le Parlement de l’UE porte la lourde responsabilité de la permanence des souffrances du peuple sahraoui et de son occupation que les accords agricoles et de pêche ont plébiscités.
Le 12 février, un rassemblement contre l’accord UE-Maroc s’est tenu devant l’entrée du parlement européen à Strasbourg. Les forces vives, citoyennes, solidaires poursuivent leur soutien.
Bonjour à tous et bienvenue sur mon blog. Je m’appelle Jonas, j’ai 21 ans et je suis inscrit à la KU Leuven pour suivre un master en communication multilingue. Dans le cadre du cours français, communication professionnelle, on m’a demandé d’enqûeter l’économie dans une région francophone du choix. Après mon voyage au Burkina Faso pendant les grandes vacances de 2018 (fortement recommandé), j’ai su immédiatement que je voulais traiter L’Afrique. Tout ce qu’il me restait était de trouver un sujet économique…
Quand on pense à l’économie, on pense à l’argent, et celui qui pense à l’argent, pense à la monnaie. Par coïncidence, la monnaie du Burkina Faso et ces pays voisins, le franc CFA (FCFA), est soumise à de fortes pressions. Ainsi, mon choix était rapidement fait.
Pour ceux qui pensent que j’ai probablement choisi un des sujets les plus ennuyeux du monde : vous avez tort ! Cette série de billets de blog ne couvrira pas seulement la monnaie elle-même, mais aussi l’histoire et surtout le passé colonial de L’Afrique, des démonstrations, le président français, la politique européenne, etc. Il y en a pour tous les goûts.
Les problèmes entourant le FCFA sont essentiellement de nature économico-politique. Cette fois-ci je vais commencer par parler de la Françafrique, un terme qui nécessite sans doute quelques explications. Ce terme se compose de deux parties, la France et l’Afrique, et décrit la relation longue et très complexe entre l’Hexagone et des pays africains et surtout ces anciennes colonies.
Cependant, certains disent que Françafrique représente France-à-fric, ou bien l’exploitation française de l’Afrique. (Pour ceux qui aiment le rap français, il y a un clip de Rockin’ Squat avec le même nom fourni d’un texte politique intéressant. Je mettrai un lien YouTube tout en bas !)
L’expression Françafrique date de 1955, quand elle est utilisée pour la première fois par le président ivoirien Felix Houphouët-Boigny. La Côte d’Ivoire était en marche vers l’indépendance, mais souhaitait garder une forte relation avec son colonisateur, la France. Cinq ans plus tard, lorsque la Côte d’Ivoire est devenue indépendante, elle a en effet connu un grand progrès économique, en partie grâce aux Français.
A cette époque, un homme important pour la France était Jacques Foccart. Comme secrétaire général de l’Élysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974, il a été un personnage centrale dans la création du concept Françafrique (Wikipedia). A la demande du président de Gaulle, il a négocié l’indépendance de nombreux états africains. On dit souvent que de Gaulle et Foccart sont les pères fondateurs du néocolonialisme français.
L’Afrique sans la France, c’est une voiture sans chauffeur. La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant. (Omar Bongo – Libération, 1996)
Mais aussi après la présidence de de Gaulle, ce règne autoritaire poursuivit. Ainsi, le terme de la Françafrique resurface en 1998 dans un ouvrage réalisé par l’économiste François-Xavier Verschave, critiquant les relations franco-africaines. Selon lui, plusieurs présidents, comme par exemple Omar Bongo, ancien président du Gabon, ont été instaurés par la France, étouffant la démocratie.
Ce sont surtout les pays riches en matières premières, comme le Gabon, qui intéressent la France. L’entreprise française Total y est responsable de 60 % de la production pétrolière, la plus grande source des revenus pour le pays. Le fait que la puissance française soit d’une grande portée ressort également de l’affaire Elf, en 1994, dans laquelle le Gabon était impliqué (Elf est l’ancien Total). Selon The Guardian : « Le plus grand scandale de corruption politique et d’entreprise à frapper une démocratie occidentale depuis la Seconde Guerre mondiale. »
À l’époque de l’affaire, Elf appartenait encore au gouvernement français quand l’entreprise a été condamnée pour avoir détourné une somme extraordinaire de 350 millions d’euros afin de corrompre des politiciens en France et à l’étranger pour en obtenir des faveurs. De ce montant, 10 millions d’euros ont été versés au président gabonais, Omar Bongo. Avec cet argent et d’autres paiements scandaleux, il a acheté pas mal de de biens immobiliers en France, surtout à Paris.
De plus, la France a négocié un accord de défense avec le Gabon pour y installer une base navale, qui permet à la France d’occuper un endroit stratégique pour mieux contrôler l’Afrique centrale. Même si cette défense bénificie aussi le Gabon, c’est surtout la France qui en profite.
Ce que je voulais démontrer en traitant le cas du Gabon en profondeur, c’est que la France influence toujours, plus de 50 ans après l’indépendance des états africains, le monde africain, d’une façon directe et indirecte. On ne peut pas le nier. La question qui se pose est si le FCFA joue un rôle dans cette Françafrique.
Pour en savoir plus, dans le prochain billet de blog, la semaine prochaine, j’irai plus en profondeur sur la monnaie elle-même et sur la façon dont elle a été installée.
LE FCFA pour les nuls
Le deuxième message et vous n’avez toujours pas abandonné. Il doit y avoir quelque chose d’intéressant dans le néocolonialisme français. Aujourd’hui, c’est exactement ce passé colonial qui sera abordé, car je parlerai de l’origine du FCFA, un des deux monnaies coloniales encore en service. L’autre est le franc comorien, une autre monnaie installée par les Français.
La naissance du FCFA, à cette époque appelé le franc des colonies françaises d’Afrique, date du 26 décembre 1945, lorsque le décret numéro 45-0136 était signé par le président du gouvernement provisoire, de Gaulle, le ministre des Finances, Pleven, et le ministre des Colonies, Soustelle. Le franc métropolitain qui était en vigueur dans toutes les colonies depuis 1939, avait perdu sa valeur après la Seconde Guerre mondiale par dévaluation.
C’était donc par générosité que les Français avaient décidé d’arrêter l’unité monétaire entre le Hexagone et les colonies, ou c’est bien ça que Pleven a prétendu. Pleven ne voulait pas que les colonies étaient influencées par la pauvreté française, comme c’est attentif!
Au cours de l’année précédente, en 1944, lors de la conférence Bretton Woods, le fonds monétaire internationale (FMI) était né, ce qui dévaluait la valeur des monnaies les plus importantes. On voulait garantir une stabilité monétaire et éviter des crises économiques comme c’était le cas dans les années trente. Surtout la position dominante du dollar américain profitait de ce système. « Chaque État devait définir sa monnaie par rapport à l’or, ou au dollar américain lui-même convertible en or. Il en découlait pour chaque monnaie une parité officielle en or ou en dollar » (Wikipedia).
La nouvelle parité du franc français avec le dollar était 1 dollar contre 119.10 francs, contre 49,6 francs auparavant. La France était donc bien dans les beaux draps et elle avait un bon argument pour créer le FCFA, mais déjà dès le début, tout ne s’est pas passé comme sur des roulettes.
Un problème majeur, ce sont les deux zones africaines différentes : la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC, ici en rouge) et l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA, ici en vert). Quoique ces deux zones sont économiquement différentes, la France y a instauré une monnaie avec la même valeur, au lieu d’en créer deux.
De plus, le franc CFA est fortement surévalué. À cette époque, 1 FCFA s’échangeait contre 1.70 franc métropolitain. Ainsi, la valeur du CFA était supérieur à celle du franc métropolitain, sans aucune raison. On peut penser que c’est intéressant d’avoir une monnaie forte, mais ceci n’est pas vrai. Pour l’exportation des produits, c’est mieux d’avoir une monnaie faible pour rivaliser avec l’Asie par exemple.
En effet, il n’y a qu’une partie qui en profite, la France bien sûr ! « Le FCFA a en réalité été conçu afin de permettre à la France de reprendre le contrôle de ses colonies après les deux zones africains avaient diversifié leurs relations commerciales durant la guerre. Le franc CFA surévalué était intéressant pour Paris, puisqu’il permettait de rendre les produits de la métropole meilleur marché. De cette façon, les colonies devaient importer des produits de la métropole. À l’inverse, un franc CFA fort avait pour effet d’augmenter le prix des productions des colonies destinées à l’exportation, et ainsi, de les rendre plus chères par rapport à celles de leurs concurrents d’Asie et d’Amérique latine » (l’arme invisible de la Françafrique). Donc, de nouveau, les colonies devaient compter sur les Français pour l’importation ainsi que pour l’exportation.
En général, le système du FCFA est basé sur quatre principes :
1) la centralisation des réserves de change au Trésor public français.
2) la fixité de la parité franc CFA/euro
3) la convertibilité du franc CFA à l’euro
4) la libre circulation des capitaux entre la France et les pays assujettis de la zone franc
Selon l’Africa Europe Faith and Justice Network, « L’avantage de la stabilité monétaire (la ‘garantie française’) est contrebalancé par l’impossibilité pour les pays africains membres de jouer sur la fluctuation du taux de change (libre convertibilité) en temps que levier de politique monétaire ; de plus, le franc CFA est complètement dépendant de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE). » Quoique le CEMAC et l’UEMOA ont des bancs centrals, c’est toujours la France qui fait des décisions sur l’arrière-plan.
Professeur Nicolas Agbohou, université du Gabon, en dit le suivant: « La libre convertibilité s’applique des pays africains de la zone franc à la France et inversement, mais ne concerne pas les échanges entre les trois zones du système CFA. Ce principe facilite les investissements français en Afrique, le rapatriement des capitaux, et l’importation par la France de matières premières, mais bloque les échanges interafricains freinant ainsi le développement économique sous regional.Les principes de libre convertibilité et libre circulation des capitaux favorisent également la fuite des capitaux de l’Afrique vers la France. Les entreprises françaises installées dans les pays africains de la zone franc peuvent rapatrier librement leurs liquidités vers la France. »
Dans les années soixante, lorsque les colonies devenaient indépendants, la France n’a pas voulu abandonner le FCFA. Pour votre information, le rand, par exemple, la monnaie officielle de l’Afrique du Sud, a été créée 3 mois avant la fondation de la République de l’Afrique de Sud, remplacant la livre sud-africaine.
Dans les années qui suivent, quelques pays ont décidé d’abolir le FCFA et de commencer par émettre une propre monnaie. La Guinée était le premier en 1960, suivi par le Mali en 1962, Madagascar en 1963, la Mauritanie en 1973, la Réunion en 1975 et la Mayotte en 1976. Cettes trois îles dernières ont changé vers le franc français qui deviendra l’euro plus tard.
Par contre, il y a aussi quelques pays qui ont décidé de rejoindre.
Bizarrement, en 1984, le Mali, qui avait quitté en 1962 re-rejoint. La Guinée équatoriale et la Guinée-Bissau, les deux colonisés par les Portugais, rejoignent respectivement en 1985 et 1997.
Aujourd’hui, d’autres pays membres pensent aussi à se débarrasser du FCFA, je traiterai leurs opinion dans l’article suivant !
Lorsqu’on entend le mot « négrier » on a tendance à faire le lien avec les blancs, alors qu’en Afrique il ya, depuis les années 1969, des négriers noirs et ils sont pires que les blancs. Ce sont les leaders imposés par la France en vue de défendre son système de pillage en Afrique de l’Ouest. Ceux qui se sont rebellés contre Paris ont trouvé la mort. Patrice Lumumba (RDC), Thomas Sankara (Burkina Fasso), Barthélemy Boganda (RCA), Sylvanus Olympio (Togo), François Tobalbaye (Tchad), Mouamar Kadhafi (Libye).
Ce que l’Elysée désire c’est que l’Afrique de l’Ouest, l’arrière-cour de la françafrique, soient dirigés par des marionnettes telles qu’Alassane Ouattara, Idriss Déby, Macky Sall, et Ibrahim Keïta pour garder sa mainmise sur les recettes du Franc CFA, cette injustice historique qui fait honte aux africains.
Au Sénégal, le pseudo-processus démocratique a accouché d’une souris appelé Macky Sall. Pseudo-processus parce qu’en Françafrique il n’a jamais existé de processus électoral transparent, équitable et cŕedible. Autrement dit, tous les satrapes, corrompus et usurpateurs, les nouveau négriers de l’Afrique ne seront pas sur leurs trônes.
Ceux qui l’ont félicité, ont félicité une « victoire » découlant d’une ĺection instrumentalisée au résultat connu d’avance. Ils ont félicité un négrier.
Depuis le Traité de Berlin du 26 février 1885, l’Occident vit dans l’opulence grâce au pillage des ressources africaines. Cela n’a pas cessé grâce à la trahison des leaders africains. Ces derniers devraient suivre l’exemple de président rwandais Paul Kagamé. Depuis qu’il a coupé les liens avec la France, son pays a décollé sur la voie du progrès et du développement.