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  • Algérie : Le retour de Bouteflika ouvre de nouvelles possibilités

    Ihsane El Kadi (Alger, correspondance) 

    Abdelaziz Bouteflika a regagné dimanche 10 mars l’Algérie, après deux semaines d’hospitalisation en Suisse.Le président algérien retrouve un pays transfiguré depuis le 22 février, date des premières manifestations contre sa candidature pour un 5e mandat.

    Abdelaziz Bouteflika a rejoint Alger, dimanche 10 mars en fin d’après-midi, de retour de Genève où il a séjourné deux semaines pour des soins médicaux. Âgé de 82 ans, diminué à cause de complications neurologiques après un AVC subit en avril 2013, le président algérien était traité au HUG de Genève, notamment pour une disposition chronique aux « infections pulmonaires consécutives à des difficultés articulatoires ». Celles-ci l’exposent aux fausses routes lorsqu’il s’alimente, comme l’a rapporté la Tribune de Genève dans un article levant le voile, la semaine dernière, sur le contenu médical de ce nouveau séjour de Bouteflika en Suisse.

    La télévision publique algérienne, ainsi que Ennahar TV, une télévision privée proche de Saïd Bouteflika, le frère du président, ont tourné des images au départ du cortège du salon d’honneur de l’aéroport d’Alger, où l’on pouvait deviner le chef d’État assis à l’avant de la limousine présidentielle, la tête penchée vers la vitre. Le cortège s’est directement dirigé vers Zeralda, à 20 km à l’ouest d’Alger, où se trouve la résidence médicalisée où vit le président algérien, très diminué depuis son accident vasculaire de 2013.

    Le retour à Alger d’Abdelaziz Bouteflika était pressenti depuis plusieurs jours, son état « stable sans être rassurant » ne nécessitant pas une poursuite de son hospitalisation en Suisse. Cette dernière avait été présentée à son début, le 24 février, comme un « court séjour de contrôle médical » par un communiqué de la présidence algérienne.

    « Maintenant des décisions vont être prises »
    Abdelaziz Bouteflika retrouve un pays, et surtout une population, transfigurés depuis le 22 février, date du premier vendredi des manifestations hostiles à sa candidature pour un 5e mandat. Ce déferlement populaire, pacifique et festif n’a pas empêché le dépôt de sa candidature à la présidentielle – par son directeur de campagne – au siège du conseil constitutionnel, le 3 mars.

    « Nous nous sommes perdus, nous nous retrouvons et nous réalisons que nous sommes toujours un peuple vaillant », résumait, émue, vendredi 8 mars, Hanifa, une vieille Moudjahida, dans le flot de la plus grande marche populaire depuis l’indépendance. Un nouveau raz de marée qui emportait l’offre de Bouteflika d’organiser une transition démocratique, et une présidentielle anticipée, au cas où il serait réélu le 18 avril.

    « Maintenant des décisions vont être prises, pronostique Nourredine Askoun, professeur à l’université d’Alger, selon lequel « il n’était pas possible de prononcer l’annulation de ce scrutin, rejeté avec force par la population, tant que le président était à l’étranger ».

    Le retour dans son pays d’Abdelaziz Bouteflika coïncide avec une journée de grève générale partiellement suivie dans certains quartiers de la ville et dans les usines de la ceinture industrielle. Les étudiants, en première ligne des manifestations, – priés de rentrer chez eux précocement pour les vacances de printemps –, ont réagi en occupant une partie des campus et du centre-ville.

    L’armée change de ton

    Le conseil constitutionnel doit rendre, mercredi 13 mars, son arrêt sur la validité des vingt dossiers de candidatures déposés pour la présidentielle. Mais tout le monde s’attend auparavant à l’annonce du report de l’élection, et sans doute du même coup au renoncement de Bouteflika à son 5e mandat.

    Un indicateur pour les observateurs : pour la première fois le chef d’État-major de l’armée, le général Ahmed Gaid Salah, dernier soutien important du clan Bouteflika, a admis que « l’armée et le peuple ont la même vision de l’avenir », dans un discours élogieux pour les Algériens qu’il n’avait de cesse de menacer les jours précédents, jurant qu’il veillerait jusqu’au bout à ce que l’élection du 18 avril se tienne dans le calme et à bonne échéance.

    « Il reste à savoir qui va conduire, et à quel poste, les premiers pas de la transition chez nous », s’interroge le professeur Nourredine Askoun. Le nom du diplomate et ministre Ramtane Lamamra circule. Peu de chance que les manifestants du vendredi l’acceptent. Il fut le ministre des affaires étrangères de Bouteflika jusqu’en mai 2017, et il occupe depuis la mi-février un poste de conseiller spécial pour les affaires diplomatiques auprès de la présidence.

    Le Quotidien d’Algérie

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  • Algérie: La solution est dans la constituante

    Les observateurs suivent avec attention l’énorme élan de mobilisation populaire qui déferle dans la rue algérienne.

    Si une certaine presse ignore complètement le mouvement, ce qui est énergiquement condamnable, une autre tente d’orienter les slogans de la protestation à sa guise. Ainsi, si les journaux du pouvoir parlent de réformes, il demeure que certaines plumes de la presse privée se focalisent sur le rejet du cinquième mandat, de façon à conditionner l’opinion publique nationale à cet unique mot d’ordre. Or, l’enjeu est plus important que cette question.

    Sans raccourcis ni détour, il s’agit d’aller vers la source du problème pour pouvoir proposer la solution. La crise algérienne ne date pas de 1999, puisqu’à cette époque-là déjà, les Algériens dénonçaient leur situation politique, économique et sociale. Elle va au-delà de l’arrêt du processus électoral de 1992, car bien avant déjà, les clignotants n’étaient pas au vert, que ce soit sur le plan politique – la démocratie n’était pas totalement acquise-, sur le plan économique –crise due à la chute des prix de pétrole- et sur le plan social –grèves multiples, divers problèmes sociaux… -.

    La crise remonte au coup de force institutionnel contre l’assemblée nationale constituante, et qui a construit un régime despotique et autoritaire. Le même régime empêche depuis 1962 à ce jour, les Algériens de jouir de leurs droits les plus élémentaires, le même régime les humilie, le même régime les méprise, le même régime les exclut.

    Parfois, les hommes changent au sommet, au gré des rapports de force au sein du système, qui sommes toutes, reste le même, fermé sur lui-même et refusant de s’ouvrir.

    Le risque de la manipulation est là justement, les décideurs peuvent faire semblant d’être à l’écoute du peuple, en renonçant à la candidature de son candidat potentiel pour un autre favori qui ne changera en rien de la nature du régime.

    Changer un homme par un autre, sans changer de système c’est de placer une personne, compétente et intègre soit-elle, dans un gouffre d’où il ne saura s’en sortir, c’est comme mettre une hirondelle au milieu des faucons, ou comme on change de cuillère alors que la soupe est salée.

    Lier l’avènement de la deuxième république au départ d’une personne, c’est donner à cette dernière le titre imposteur d’avoir fondé la première. Or, une république est fondée sur des institutions dont le rôle et les pouvoirs sont définis par une constitution émanant du peuple à travers des représentants élus au sein de l’assemblée nationale constituante.

    L’enjeu est que le système en place accepte de céder au choix du peuple, de passer du mandat unique du régime depuis 1962, au premier mandat du peuple, et qu’à la place d’un pouvoir usurpateur et despotique qui a régné par le coup de force et la dictature, on permette enfin, au peuple le droit de choisir les institutions et les hommes qui le gouvernent, à commencer par l’assemblée nationale constituante.

    Libre Algérie

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  • Algérie: Monsieur le Président, ne partez pas comme ça !

    L’Algérie dans l’instabilité ? Les clans sont ils dans le rapport de forces avec eux-mêmes ou avec le peuple ? Comprennent-ils qu’ils mettent le pays en danger, alors que nous peinons à sortir la tête de l’eau ? Sont ils à ce point myopes pour ne pas voir qu’il y a des solutions capables de redresser le bateau Algerie ? Ne disposent-ils pas d’intellectuels pour les aider à trouver l’issue la plus consensuelle ?

    Et le peuple, celui de la rue, peut-il mener une révolution pacifique sans faire appel à des intellectuels désintéressés ou va-t-il cautionner le champ des sirènes qui est entrain de lui suggérer des « représentants » sans mandat et sans programme?

    Le « Titanic » risque de couler même si ses passagers pensent le contraire, car dans cette confrontation d’un mouvement citoyen pacifique sans leader et un pouvoir aux abois, qui dispose des forces de la répression et de l’oppression, le chemin « de la nuisance » ne tardera pas à rappliquer.

    Les manifestants occupent pacifiquement la rue et peuvent encore l’occuper jusqu’à la fin du 4eme mandat, pacifique (?), cela dépendra de plusieurs facteurs dont l’attentisme éclairé de certains responsables patriotes qui se trouvent dans les structures de l’armée, la gendarmerie, la police et la justice et les « avertissements » des Usa et de l’Union Européenne ainsi que les conseils discrets de la Russie et de la Chine..

    Cette pression, incroyable, peut-elle être gérée par ceux du pouvoir qui jouent aux apprentis sorciers et qui pour l’instant ne font que bêtises sur bêtises allant jusqu’à piétiner la constitution qu’ils ont imposé au peuple avec la bénédiction des deux chambres parlementaires soumises l’une plus que l’autre et qui représentent en théorie le peuple ?

    On ne peut oublier l’histoire récente de 1992 lorsque l’armée a arrêté le processus électoral provoquant les dérives qui ont suivi depuis cette période qui n’en finit plus et qu’on a appelé « la décennie noire » ou « les événements »

    Certaines solutions peuvent être appliquées maintenant. Il suffit de le vouloir et d’avoir le courage et le patriotisme nécessaires pour ne pas compliquer davantage la situation et aller vers plus d’instabilité et de déséquilibres pouvant effacer tout ce qui a été fait positivement pendant ces 20 ans. Le Président n’est haï par personne, plus il est respecté par tous les Algériens et surtout les Algériennes. Aussi il faut avoir le courage de faire partir ceux qui cristallisent la haine et le mépris des Algériens. A tort ou à raison, certaines personnalités doivent remettre leur démission et d’autres doivent partir en retraite avant qu’il ne soit trop tard. Je citerai les frères Bouteflika, Amara Benyounes, Amar Ghoul, Mouad Bouchareb, Sidi Said, Ali Haddad, le Général Gaid Salah et le Président lui-même. N’oublions pas le « ministère de la propagande » et à leur tête la chaîne Ennahar En somme un peu plus que 10 personnes. Allez dans des ambassades si vous voulez, prenez Zeralda. Qu’importe, signez des accords pour que personne ne vous poursuive ou ne vous touche dans votre intégrité, dans vos familles ou dans vos biens. Mais s’il vous plait épargnez « nos enfants », ne laissez pas la prison, le sang et la violence nous atteindre.

    Nous savons que des larbins de laboratoire sont entrain de vous suggérer des solutions comme par exemple programmer la division des citoyens par, entre autres, la suggestion de personnalités citoyennes qui auront à charge de négocier vos places ou la mise hors d’état de nuire de certaines pages de réseaux sociaux animées par des citoyens intègres et éveillés, nous savons aussi que d’autres larbins sont entrain de réfléchir à l’application de l’article 102 de la constitution que vous venez de piétiner mais qu’ils n’arrivent pas à mettre les termes des garanties nécessaires et suffisantes pour vous protéger et protéger votre équipe rapprochée et votre famille, conscient que vous ne pouvez et vous n’avez jamais pu oublier votre mise à l’écart et votre bannissement pendant votre période d’errance, période ou même celui que vous venez de nommer comme premier vice ministre maintenant n’a pas eu la présence d’esprit de bien vous recevoir lorsqu’il était ambassadeur aux Etats-Unis.

    Nous savons également que d’autres s’appliquent à mettre sur le tapis l’article 105 et sa version brute l’article 107.

    Et nous supposons que certains sont, sans aucun doute, entrain d’évaluer le risque ultime du coup d’Etat comme celui qui a été subi par Mugabe en Mozambique.

    Les citoyens de la rue ont été patients, respectueux mais « la bande des 4+2 » les ont touché dans leur dignité au plus profond d’eux-mêmes.

    Alors que le pays fonctionne avec la planche à billet et la rente pétrolière, ces Messieurs voulaient nous convaincre que la solution à nos problèmes c’était de les laisser nous violer, ensemble et à découvert.

    Non Messieurs, ce n’est pas l’article 105 ni l’article 107 qu’on mérite puisqu’on a accepté de vous suivre et de vous faire confiance pendant 20 ans. Vous nous avez promis la paix avec la concorde civile, vous nous avez dit « ArfAA Rassak ya Ba », vous nous avez dit aussi « que si j’étais jeune je serai monté au maquis » . Les jeunes, vos jeunes puisque certains vous considèrent comme leur père, ne veulent pas aller au maquis, ils ne veulent pas prendre les armes, ils veulent seulement vous dire, Monsieur le Président, que c’est venu le moment pour eux de « Yarfaa Rashoum » de manière civilisée et pacifique.

    Quelques décisions simples pourront peut être remettre de l’ordre dans les esprits et ces décisions politiques ne doivent pas être institutionnelles seulement. Elles touchent l’emploi, la qualité de vie, l’espoir de pouvoir vivre simplement. Et pour un jeune cela s’appelle Travail, Maison, Enfants. Comme on a mis l’Algerie sous les verrous et que tout est devenu tabou on évitera de prononcer les mots « aimer » et « mariage »

    Enfin, vous pouvez encore prendre les décisions suivantes avant le 28 avril 2019 :

    Libérer la ville en l’autorisant à ouvrir ses commerces jusqu’à minuit pour que chacun de ces magasins, entreprises, institutions engagent le recrutement des agents qui devront travailler de 17 h à minuit. Le boulanger pourra ainsi avoir une équipe de remplaçant pour la nuit ce qui éliminerai tous les gaspillages de pain que Zoukh a évoqué dans une de ses interventions, le boucher idem, le cafetier, les restaurants, les médecins, les informaticiens, la police, les pompiers, les infirmiers, les garagistes, etc.. Toute la société se mettra en mouvement avec une seule décision, un décret.
    Arrêter cette absurdité qui est l’ANSEJ et procéder au financement, à raison de 200000 Da remboursable sur 10 ans, de l’aménagement des devantures de tous les magasins pour les rendre aussi beaux et attrayants que les boutiques qu’on voit dans les pays occidentaux. Ainsi tous les gens, non universitaires, pourront trouver du travail dans les différents métiers : peintres, plâtriers, vitriers, électriciens, carreleurs, menuisiers, travaux d’aluminium, etc..
    Permettre à chaque Algérien(ne) d’importer, en association avec des Algériens de la diaspora, des biens matériels, équipements et accessoires d’un montant de 200.000 Da maximum par mois. Cette décision pourra faire rompre le blocage des visas, car les pays qui ont peur des migrants ouvriront à coup sûr leur pays et étudierons autrement le problème du visa car les migrants se transformeront en acheteurs qui ne cherchent pas à s’installer mais à faire des affaires fructueuses et rapides. Cette décision réglera par la même occasion le problème dramatique des haranguas.
    Voyez vous Monsieur le Président les idées sont chez nous, nous les hommes de la rue, il faut seulement nous laisser nous exprimer. Quand à vos larbins des laboratoires, réduisez leur les salaires et leur privilège. Ainsi ils seront obligés de réfléchir et de vous suggérer les bonnes solutions. Des solutions qui facilitent la gestion de la cité et non des solutions qui aggravent les problèmes ou qui transforment de simples problèmes en problèmes embarqués.

    Il vous reste encore du temps pour partir en paix avec l’estime de tous et de toutes. Faites le dernier geste, celui du diplomate qui cherche la paix et non du président qui ne sait plus quoi faire.

    S’il y a du sang, de la prison, des viols, des massacres, des destructions, vous les emporterez sur vos épaules jusqu’à la fin du temps.

    Souvenez vous Monsieur le Président de votre discours à l’enterrement de Boumédienne. Vous l’avez peut être oublié, nous on s’en souvient et on espère garder de vous la meilleure image qui soit.

    Que Dieu protège notre pays et nos enfants.

    Ps: Tant qu’on y est, vous ne pensez pas qu’il est temps de libérer les anciens prisonniers politiques et les prisonniers d’opinion ?

    Algérie Network

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  • Nourreddine, premier ministre Lamamra vice-PM en Algérie : Bouteflika et ses 2 kamikazes du casse-pipe transitionnel

    En attendant que cette mare à café algérienne s’éclaircisse, c’est-à-dire de connaître quelle sera la configuration de la Transition à partir du 26 avril, quelle personnalité va la conduire, quel rôle jouera, Bouteflika, un Boutef qui aura avec maestria certains diront avec ruse, convenons-en, réussi à desserrer l’étau de son peuple, question de souffler par cette armada de mesures, mesures déjà brandies antérieurement, mais qu’il a mieux enrobées, le 11 mars, en attendant cette éclaircie, le célèbre valétudinaire de Zeralda, a jeté 2 de son entourage dans la pétaudière, pour ne pas dire en pâture pour les petits 45 jours, qui lui restent à être président constitutionnel, 45 jours, mais oh combien délicats, au vu de la bronca anti-5e mandat, qui a gagné tout le pays, et qui rentre dans sa 4e semaine:

    – Nourreddine Bedoui, bombardé premier ministre, en remplacement d’Ahmed Oujahia. La promotion de ce sexagénaire qui fut wali (préfet) puis occupa les ministères de la formation professionnelle, puis de l’intérieur, c’est-à-dire de l’appareil répressif a étonné plus d’un Algérien, car bien que proche du pouvoir, ce fut la surprise du chef, surtout, l’opinion publique n’a pas une bonne impression du personnage, jugée à tord ou à raison de faire partie de ceux justement, qui ont contribué à retarder les horloges du développement de l’Algérie ces deux dernières décennies.

    – Quant à Ramtane Lamamra, qui fut un bon ministre des Affaires étrangères, il bénéficie lui d’un préjugé favorable de la part des Algériens, et le fait que sa barbe ait blanchi sous le harnais dans ses rapports avec les instances internationales, et les médiations africaines (guerre Mali-Burkina en 1985.-Tchad-Libye des années 80) lui donnent quelques ficelles dans cet imbroglio algérien. Tout de même, c’est une équation à plusieurs inconnues, que Bouteflika leur demande de résoudre, à commencer par la formation du gouvernement «de technocrates et consensuel» dont a fait cas Lamamra.

    Qui seront ces technocrates «immaculés», qui n’ont jamais composé avec le système Boutef ?

    Comment expliquer aux manifestants anti-5e mandat, ces amputations et ces prothèses qu’on veut appliquer sur la Constitution, qui ne reconnaît nulle part dans ses linéaments, le scénario tracé par Bouteflika ce 11 mars ?

    Comment satisfaire aux desiderata de Boutef, qui sera, à la baguette en coulisses, et répondre aux aspirations matricielles du peuple algérien ?

    L’urgence pour ce duo, est de calmer les manifestants qui ne rejettent même plus le 5e mandat, mais c’est le «Bouteflika dégage» qui trône sur les pancartes.

    Même plus de «4,5» ni de 4+, donc, plus de mois, ni de jours de plus pour Boutef, à la tête de l’Algérie, au soir du 26 avril, c’est le terminus ! Le dégagisme, point barre! Or, le plan concocté par l’illustre président sur sa chaise roulante est de rester président, au-delà et même de le demeurer, durant la Transition pour parachuter un de ses protégés aux futures élections renvoyées sine die.

    Nourreddine et Lamamra pourront-ils gérer ce «glissement» de Bouteflika ? Sauf erreur ou oubli, seul Kabila Junior en RDC sera parvenu à obtenir «2 glissements», d’autres apprentis sorciers l’ont payé de leur départ : Tandja au Niger avec son Tazartchè, Blaise au Burkina avec son article 37, … Véritablement, c’est au casse-pipe transitionnel qu’ont été renvoyés le premier ministre et son adjoint par un Boutef grabataire mais qui semble avoir gardé intact son intelligence politique.

    Zowenmanogo ZOUNGRANA

    Aujourd’hui au Faso

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  • Algérie : la France appelle -t-elle à la révolte par le biais de ses « agents »?

    Le philosophe interventionniste français Bernard-Henri Levy (BHL) qui est connu sur la scène internationale pour ses appels incessants à l’invasion franco-britannique de la Libye en 2011, demande aux Algériens de descendre dans la rue et de « renverser le pouvoir ». Cette prise de position intervient alors même que BHL ne cesse d’ostraciser les Gilets jaunes, les qualifiant de « fascistes » et appelant même à ce qu’ils désertent les rues. Le 11 février le pseudo philosophe a même estimé que des milliers de français qui battent le pavé contre l’ordre libéraliste chaque samedi avaient opté pour le «vecteur d’un fascisme nouveau».

    Or, revenant sur les manifestations récentes en Algérie, BHL change totalement de cap et appelle au contraire les Algériens à envahir la rue jusqu’à ce que l’Etat en place soit renversé. Un peu à la manière de la Libye de 2011 où ses appels haineux encourageaient les foules des terroristes armés à commettre les pires crimes, parallèlement aux raids de l’OTAN sur les villes et villages libyens.

    Pourquoi cette colère?

    En effet, après plusieurs jours de mouvements de contestation en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a anticipé le plan de déstabilisation visant son pays et désarmé ses ennemis : il a jeté l’éponge pour un cinquième mandat. D’où le coup de colère des figures telles que Bernard-Henri Levy si liées aux événements du Printemps arabe.

    Peu après la décision de Bouteflika de renoncer à un 5ème mandat, BHL a déclaré dans un message sur son compte twitter que tout dépendrait de la mobilisation des Algériens, une manière de provoquer le peuple algérien à continuer ses manifestations.

    Le message de BHL rappelle ses prises de position avant l’intervention franco-britannique en Libye visant à « sa libération et son bonheur ».

    La situation chaotique actuelle de la Libye découle de la catastrophique intervention militaire désiré par le même BHL qui, aujourd’hui, appelle implicitement à une déstabilisation de l’Algérie.

    Des Algériens dont des partis d’opposition, ont réagi sur les réseaux sociaux à la position de la France, dénonçant une tentative d’ingérence de Paris dans la crise politique qui secoue leur pays. Certains ont estimé qu’il était nécessaire de juger cette position d’une façon « dépassionnée ».

    ​Certains internautes algériens ont aussi suggéré aux personnalités françaises et surtout au président français qui s’est félicité du retrait de Bouteflika, « de s’occuper plutôt de ses Gilets jaunes » au lieu de se mêler des affaires intérieures de l’Algérie.

    Selon des sources concordantes citée par Algériepatriotique, le président Bouteflika devrait annoncer, dans les prochaines heures ou les prochains jours, la dissolution des deux chambres du Parlement. Une décision qui devrait logiquement précéder l’application des mesures politiques urgentes dont, notamment, la conférence nationale «inclusive», promises par le chef de l’État algérien dans son dernier message à la nation. Il apparaît clair que, face à la montée des contestations populaires, le pouvoir en place a besoin de montrer rapidement sa bonne foi dans la mise en œuvre des réformes.

    Une telle mesure risque toutefois d’aggraver les fractures au sein des partis de la majorité dont, particulièrement, le FLN, qui subissent de plein fouet les contrecoups des contestations populaires. A cela s’ajoutent les risques d’effritement auxquels ces partis pourraient être confrontés en cas de nouvelles élections.

    Press TV

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  • Algérie: Les rats quittent le navire même dans la famille du président Bouteflika

    Il s’appelle Mohamed Krim et il est le PDG de la banque BDL. Mais il est aussi un petit neveu du président Abdelaziz Bouteflika.

    Il avait végété durant des années dans un poste subalterne, mangeant son pain noir et n’arrêtant pas d’appeler à l’aide pour monter les échelons. La famille Bouteflika a fini par lui faire obtenir gain de cause et il fut bombardé PDG de la banque éponyme.

    Ce jeudi, dans une vidéo, postée sur la page Facebook de la BDL, il adresse ses voeux au personnel féminin de la BDL à l’occasion de la fête du 8 mars et durant son speech il se félicite du mouvement populaire qui traverse le pays en déclarant « permettez moi en cette occasion de féliciter le peuple algérien pour ce Hirak el moubarak (Mouvement béni) considéré comme un sursaut national ».

    Quoi de plus naturel qu’un responsable d’un parti politique puisse donner son avis sur la contestation populaire actuelle contre le 5e mandat, mais qu’un agent de l’Etat, sur son lieu de travail, et qui plus est, membre de la famille du président, se permet un tel langage, dénote une incongruité par rapport à son travail et une ingratitude manifeste par rapport à sa famille.

    Voilà un avatar de Brutus, qui, en plus d’avoir été parachuté comme PDG et avoir largement profité de son appartenance avec la famille du président, retourne aujourd’hui sa veste, certainement pour assurer ses arrières.

    Algérie1

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  • Algérie : La victoire confisquée

    Du pouvoir et de l’abus de pouvoir : La victoire confisquée

    La lettre attribuée à Bouteflika et diffusée hier par l’APS est pour le moins, surprenante. Son contenu n’est ni plus ni moins qu’une synthèse de BRQ circonstanciés aux marches populaires et une réponse-soutien à une opposition institutionnelle, dont la survie tient à Bouteflika et au système.

    Comment M Bouteflika s’autorise-t-il le droit de proroger son mandat au-delà du 18 avril 2019, sans base légale ?

    L’article 110 de la Constitution qui lui aurait permis cette option n’ayant pas été invoqué, toutes les décisions qui découlent de sa déclaration, notamment celles « promises pour l’après 19 avril, sont frappées du sceau de l’illégalité et de l’illégitimité. Il n’appartient pas, en effet, au président sortant « d’assumer » son après mandat surtout dans les conditions que traverse le pays. Pire ou mieux, c’est selon, Bouteflika désigne, démet et trace une feuille de route à une équipe de « remplaçants » choisis parmi ceux que le peuple rejette à travers son exigence de changement et de rupture.

    Cette reprise en main de la situation par le pouvoir, est une confiscation de ce qu’on s’est empressé de qualifier de victoire populaire, suite aux marches grandioses et pacifiques des algériens.

    Qualifier de victoire le fait que le président sortant ne soit pas candidat à sa succession, serait tomber dans un excès de confiance contreproductif. En effet, on est loin des revendications non négociables des manifestants qui exigeaient le départ de tout le système politique pervers et prédateur. Force de constater qu’on en est loin. Car ce système vient de s’accorder un sursis d’au moins un an, pour se régénérer tout en brisant la dynamique du Hirak. Un sursis vital qui permettra sans aucun doute aux affidés du clan de « s’exporter » sous des cieux plus cléments en toute sécurité.

    Aussi, accorder ce sursis d’un an (au moins) à un pouvoir qui a failli tomber en 48 heures, est incontestablement une victoire pour lui, une sorte de remontada qui coûtera très cher au pays.

    D’ailleurs, on est en droit de s’interroger sur l’état de santé mental du président de la république à qui est attribuée sans témoins, cette lettre programme. Si la politique est l’art du possible, en Algérie elle est le fait de …l’impensable.

    C. Mechakra

    Le Provincial, 11 mars 2019

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  • Françafrique n° 68 consacré à l’Algérie

    Françafrique n° 68: « NON à un cinquième mandat de Bouteflika! Un printemps algérien? »

    « Françafrique » émission radio diffusée ce dimanche 10 mars 2019 à 18h sur « Campus fm » 94 mhz et rediffusée samedi 16 mars à 8h.

    « Françafrique », émission radio de l’association Survie sur les relations particulières qu’entretiennent la France et ses anciennes colonies en Afrique, ce mois-ci dans la rue à Toulouse avec la diaspora des Algériens qui rejettent la candidature à un 5e mandat du président actuel Bouteflika, âgé de 82 ans et dont l’état de santé interroge quant à ses capacités intellectuelles . L’ensemble de la population, dont la jeunesse, majoritaire dans le pays et très fortement touchée par le chômage, se mobilise et rejette tout le système institutionnel.

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  • Manifestations – Algérie: dans les yeux du monde

    par Bruxelles: M’hammedi Bouzina Med

      D’une seule marche populaire, l’Algérie a effacé les préjugés qui faisaient d’elle un pays rigide, irréformable, marqué par l’intolérance et la violence politique. Après l’étonnement, les Européens manifestent encore plus leur admiration à ce que beaucoup appellent déjà la « révolution tranquille » qui se joue en Algérie. C’est que des clichés et préjugés ont donné longtemps l’image d’un pays coincé entre le poids de traditions vieillottes, d’intolérance religieuse et de nationalisme chauvin qui se mêlent dans une sorte de syncrétisme indéchiffrable qui condamne à l’échec toute perspective pour le pays de s’arrimer à la modernité, la démocratie, la citoyenneté même. C’est que l’histoire récente du pays, notamment la terrible décennie noire ont identifié l’Algérie à un peuple rigide, dompté par les interdits et la violence politique est devenu, définitivement, un peuple incapable de se secouer, de se réveiller et d’embrasser le reste du monde «civilisé», de conquérir sa liberté. Les préjugés ont la peau dure.

    Du coup, voir ces milliers de femmes aux avant-postes des marches, dans les villes algériennes, cheveux au vent, scandant des slogans hostiles au système et son pouvoir politique, paraît aux yeux de nos amis européens comme des scènes de fiction, voire même de vision fantastique. Autant dire qu’ils s’attendaient à voir les islamistes encadrant les marches à la place de ces belles et jeunes rebelles. Etonnant, inattendu, prometteur.

    Les Algériennes et Algériens ont effacé d’une seule marche, le cliché qui leur colle à la peau et au visage de pays figé, irréformable, condamné à la stagnation et au sous-développement. Mais au-delà de se rassemblement général des Algériens, femmes et hommes, en jeans et en hidjab, dans la danse et dans le chant qui surprend d’abord les Algériens eux-mêmes et le monde ensuite, s’ajoute cette incroyable discipline, ordre et pacifisme malgré les peurs et menaces longtemps distillées par un pouvoir diabolique, méprisant le sens civique et la conscience citoyenne du peuple « d’en bas ».

    Faire le ménage après le passage des marcheurs dans les rues est une « invention algérienne ». Elle soulève l’admiration du reste du monde. Puis, encore cette vigilance à toute tentative de dérapage qui s’est soldée par la chasse aux casseurs et leur arrestation pour les remettre aux forces de police est, encore, une autre invention certifiée de ce peuple si longtemps considéré comme nerveux, indiscipliné, violent.

    Désormais les Algériens ont leur marque déposée: les manifs en musique et youyous, avec le sourire et la bienveillance, dans l’allégresse et l’espoir de lendemains qui chantent. Cette leçon de civisme et de haute conscience des enjeux politiques de l’heure s’inscrit dans la durée. Rien ne pourra arrêter ce vaste et magnifique mouvement vers une société plus juste, plus digne, plus libre.

    Seul le pouvoir et son système archaïque et oppresseur ne voient pas ce besoin de changement et de liberté du peuple. Convaincu de son « invincibilité », crotté dans son archaïsme d’un autre âge, déconnecté du réel et des bouleversements du reste du monde, le pouvoir algérien n’abandonnera pas, facilement, face au réveil du peuple. Il a gouverné depuis plus d’un demi-siècle par la triche, la ruse, la menace, la peur, le clientélisme, le vol et la prébende… il ne comprend plus les notions élémentaires de droit, de justice, de démocratie et de désir de liberté des gens. Il s’accrochera jusqu’à son dernier soupir, tentera de renverser la situation à son profit, rusera, mentira pour sauver sa peau et ses indus-privilèges et s’en fout des conséquences catastrophiques éventuelles de son entêtement et de son inconscience.

    Le pouvoir n’a pas la vaillance et la dignité d’un guerrier qui se bat pour une juste cause. Il est rusé et lâche et ne partira qu’après avoir tenté de se venger de ce peuple qui le divorce aujourd’hui. Heureusement pour le pays et le peuple, la logique de l’Histoire est de son côté. Nul pouvoir usurpateur et violent n’a duré plus que la vie d’une nation et d’un peuple.

    Le temps travaille pour une nouvelle Algérie engagée sur la voie de sa libération et son émancipation. Le pouvoir et son système sont déjà vaincus. Il faudra le temps qu’il faudra, mais ce pouvoir partira.

    De Paris à Bruxelles, de Montréal à San-Francisco, de Tunis à Londres… partout l’Algérie est observée, suivie, admirée enfin et désormais respectée pour son immense envie de rejoindre la marche du siècle du monde libre.

    L’Algérie ne décevra pas ses enfants d’abord, ensuite le reste du monde qui la regarde.

    Le Quotidien d’Oran, 11 mars 2019

    Tags : Algérie, Présidentielles 2019, Bouteflika, 5ème mandat,

  • Algérie: Le plus dur reste à faire

    Le succès de la mobilisation populaire contre le cinquième mandat est indéniable. Le mur de la peur est brisé depuis le 22 février et le mouvement s’inscrit maintenant dans la durée et parvient à préserver son caractère pacifique. Le soulèvement est impressionnant d’organisation et de détermination, certains parlent d’un deuxième 1er novembre ou de renaissance de la nation algérienne, mais la bataille n’est pas encore gagnée. Encore moins « la guerre ».

    Pour la rue et l’opposition qui, en plus du renoncement de Bouteflika à sa candidature, réclament le départ de tout le système, beaucoup reste à faire. Le premier défi c’est d’amener le président ou ceux qui agissent en son nom à retirer cette candidature surréaliste, condition sine qua non pour apaiser les esprits et réfléchir à la suite dans la sérénité.

    Pour le moment, et en dépit des démonstrations de force organisées trois vendredi de suite, le pouvoir ne montre aucun signe de fléchissement sur ce point. Dans quatre jours, le 13 mars, le Conseil constitutionnel devra dévoiler les candidatures retenues et rien n’indique que celle qui a fait sortir les Algériens dans la rue n’en fera pas partie. Néanmoins, cela ne signifie pas qu’il ne subsiste aucune chance de voir Bouteflika amené à céder par une forme ou une autre. Renoncement de son plein gré, sur pression de l’armée ou de son entourage, par l’invalidation de sa candidature ou simplement par l’application de l’article 102 de la Constitution qui prévoit l’état d’empêchement du chef de l’Etat, par quelque moyen qu’il adviendrait, le retrait du président constituera une grande victoire pour la mobilisation populaire mais sonnera aussi le début des choses sérieuses.

    L’enjeu sera ensuite de peser sur la transition qui s’ensuivra de fait. Laisser le système gérer la transition à sa guise c’est lui offrir toutes les chances de se régénérer et de se maintenir. Bouteflika est âgé, gravement malade et plus que jamais impopulaire. Ce n’est pas tant son maintien que le souci de lui survivre qui importe aujourd’hui à son proche entourage et à toutes les factions du régime.

    Pour le système, l’idée est simple : provoquer une période de transition, le temps de régler en douce la succession. En interne, bien entendu.

    L’automne dernier déjà, on a tenté de vendre l’idée d’une conférence nationale qui devait déboucher sur le report du scrutin en contrepartie de profondes réformes. L’opposition n’a pas mordu et c’est ce sursaut qui a contraint le pouvoir à cette option désastreuse pour lui de cinquième mandat.

    En réitérant, le jour même du dépôt de la candidature de Bouteflika, la même offre de conférence et de réformes pour après la présidentielle, le pouvoir n’a pas eu plus de succès. Il s’agira pour l’opposition de garder le cap et de s’imposer comme acteur clé de la transition. L’enjeu est crucial.

    Laisser le pouvoir actuel décider de son propre destin, c’est prendre le risque de passer à côté d’une opportunité historique. L’opposition, forte de la mobilisation populaire qui ne faiblit pas, peut bien s’ériger en chef d’orchestre dans l’étape à venir pour peu que ne remontent pas à la surface ses contradictions, ses clivages et les excès d’égo de ses chefs qui ont fait le bonheur du pouvoir des décennies durant.

    La classe politique n’a pas d’autre choix que de s’entendre sur un minimum syndical, soit une feuille de route aux contours clairs et la composante humaine qui aura à mener la transition. Donner un contenu politique aux manifestations est de sa responsabilité.

    Pour la rue aussi, le renoncement de Bouteflika, encore une fois s’il se concrétise, ne signifiera pas la fin de sa mission. Elle sera appelée à maintenir la mobilisation si le pouvoir se laisse tenter par l’idée d’imposer un successeur par un coup de force ou une manœuvre. Il lui appartiendra aussi de rester vigilante pour que les marches, jusque-là calmes, ne dérapent pas et de réfléchir éventuellement à d’autres formes de lutte pacifique, sans verser dans les excès, comme ces appels à la grève générale et à la désobéissance civile qui feront les affaires du pouvoir.

    Les choses sérieuses ne font peut-être que commencer pour tout le monde. Le pouvoir n’a pas dit son dernier mot et se serait une erreur de prendre son silence pour une capitulation.

    L’Est Républicain, 11 mars 2019

    Tags : Algérie, Présidentielles 2019, Bouteflika, transition,