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  • Moulay Hicham : « La solution au Maroc : une monarchie réformée »

    ENTRETIEN MOULAY HICHAM REALISE PAR DOMINIQUE LAGARDE DANS L’EXPRESS DE CE MERCREDI 11 MAI 2011. IL DONNE SON AVIS SUR LE PRINTEMPS ARABE ET PARLE DU MAROC.

    Interrogé par l’Express sur le fait que les manifestants au Maroc ne demandent pas au souverain de « dégager », mais de réformer le système et que les rois seraient donc plus légitimes que les dictateurs républicains, Moulay Hicham estime que « L’institution monarchique est à la fois une institution d’arbitrage et le symbole de l’identité de la nation. Les populations de ces pays adhèrent majoritairement à ce concept. Mais cela pourrait bien, à terme, ne plus être le cas si ces monarchies ne prennent pas en compte l’aspiration des peuples au changement. Or, elles peinent à faire face à cette urgence, notamment, lorsqu’il s’agit de monarchies de droit divin ».

    Interrogé sur les pouvoirs religieux du souverain qui sont « aujourd’hui largement débattus », notamment, par le mouvement du 20 février, ainsi que sur la notion du sacralité de la personne de Sa Majesté, Moulay Hicham déclare que « La +sacralité+ n’est pas compatible avec la démocratie. On peut concevoir que la personne du roi soit inviolable, parce qu’il est le représentant de la nation. On peut conserver une commanderie des croyants si celle-ci est dotée d’une dimension morale, un peu comme la reine du Royaume unie est chef de l’église d’Angleterre et Defender of the Earth. Mais il faut renoncer au caractère sacré de la personne du roi. Si on garde cette notion-là, copiée sur l’absolutisme français au milieu d’un dispositif institutionnel par ailleurs démocratique, tout sera biaisé. A terme, cela ne marchera pas ».
    Interrogé sur la Commission de la réforme de la constitution et si elle peut aller jusqu’à proposer la suppression de la sacralité de la personne du Roi, Moulay Hicham répond : « je crois que la monarchie marocaine a compris l’ampleur du défi, même si elle peine à y répondre. La commission est consultative, c’est le roi qui tranchera ».

    Sur la demande de l’ultragauche marocaine de l’élection d’une assemblée constituante, Moulay Hicham réponde : « C’est irréaliste. Cela signifierait la fin du régime. Historiquement, les assemblées constituantes servent à consommer la fin d’un régime ».

    Entre une monarchie à l’espagnole ou la conception d’une Constitution dans laquelle le Roi aurait peu ou prou les pouvoirs d’un président français, avec un exécutif bicéphale, Moulay Hicham souligne qu’ « En France, le chef de l’Etat et le Premier ministre sont l’un et l’autre issus de la souveraineté populaire. Au Maroc, il y a deux légitimités, celle des urnes et celle de la tradition. On ne peut pas transposer la logique et la philosophie de la cohabitation et du domaine réservé. Il faut tourner la page, et le faire sans ambiguïté. Le Maroc doit s’inspirer des expériences des monarchies européennes tout en préservant ses traditions et sa culture. »

    Interrogé sur son rôle d’avocat de l’ouverture démocratique des monarchies arabes tout en étant le neveu de Feu le roi Hassan II, Moulay Hicham répond : « Des études à l’étranger, l’ouverture au monde sans doute. Et un intérêt, très tôt stimulé, pour les problèmes sociaux… »

    « Mais vous restez monarchiste ? », interroge Dominique Lagarde de l’Express. « Oui je reste convaincu qu’un changement dans le cadre d’une monarchie réformée représente la solution la moins coûteuse pour le Maroc. Je mentirais si j’affirmais que la biologie est étrangère à cette conviction.»

    Interrogé sur ses prises de position et les ennuis qu’elles auraient générés avec Feu le roi Hassan II et S.M le roi Mohammed VI, Moulay Hicham répond : « Avec Mohammed VI surtout, d’autant que son entourage pèse davantage qu’autrefois celui de Hassan II. J’ai fait l’objet de campagnes, j’ai été en bute à des tracasseries… »

    Interrogé sur l’état de ses relations actuelles avec le souverain, Moulay Hicham dit : « Depuis dix ans, je ne me suis rendu qu’une seule fois au palais royal. Je n’ai vu le roi que deux ou trois fois, lors de réunions de famille. Restent les souvenirs d’une enfance et d’une jeunesse partagées. Le sentiment aussi d’appartenir à une même famille. C’est un élément constructif de mon identité. »

    Tags : Maroc, Hicham Alaoui, prince Moulay Hicham, Printemps Arabe, monarchie marocaine,

  • Maroc : Rapport d’Abdelmalek Alaoui sur une conférence de Hicham Alaoui donnée à Malaga

    Narratif

    Le Prince Moulay Hicham est arrivé sur les lieux de la conférence à 09 :12 heure espagnole, accompagné des journalistes Houssein Majdoubi et Abdellatif Housni. Le Prince arbore un costume bleu. La conférence est organisée au sein du siège du rectorat, un édifice qui se situe à proximité du siège de la mairie au centre ville de Malaga.

    L’assistance est évaluée à une centaine de personnes, dont une dizaine de journalistes.

    La conférence est ouverte à 09 : 38 heure espagnole par le modérateur qui présente Moulay Hicham comme étant le cousin de Sa Majesté le roi mais également comme un soutien du mouvement du 20 Février. Sa qualité de chercheur est également rappelée par le modérateur.

    Le Prince, qui a visiblement répété sa communication et l’a chronométrée, pose sa montre devant lui avant de démarrer sa présentation, qui s’inscrit dans le cadre de l’université d’été de Malaga. Le prince a choisi l’anglais comme langue de son intervention.

    Le Prince ne cite pas le Maroc durant toute la première partie de son intervention qui est axée sur les théories politiques et l’analyse des différentes étapes parcourues par les systèmes politiques arabes.

    Moulay Hicham a par la suite abordé le thème des « Monarchies Soft », pour lequel il estime que le Maroc est le meilleur exemple. A cet égard, le prince estime que deux facteurs fondamentaux limitent les risques de révolution au sein du royaume.

    Abordant la question du 20 Février, le prince Moulay Hicham a estimé que le mouvement doit se projeter à long terme et s’allier avec les partenaires sociaux.

    Le Prince a terminé son intervention à 10 : 32 heure espagnole.

    Tags : Maroc, monarchie marocaine, Prince Moulay Hicham, Hicham Alaoui, Abdelmalek Alaoui, Printemps arabes, Mouvement 20F,

  • Maroc : Les confidences du Prince Hicham Alaoui

    Selon le prince Hicham Al Alaou, la culture de la monarchie au Maroc avait contribué à la marginalisation de son père, le prince Moulay Abdellah, en plus de la forte personnalité de son frère le roi Hassan II.

    Dans une déclaration accordée à l’emission Al-Mashhad, de la BBC, le prince Hicham Alaoui, a affirmé que son père était présent lors des différents événements vécus par le Maroc, mais il était toujouors marginalisé en raison de la culture qui prévaut dans la monarchie marocaine et qui met en avant le roi et marginalise le reste des membres de la famille. A cela s’ajoute, dit-il, la forte personnalité de Hassan II qui « écrasait tout » autour de lui.

    Malgré tout, ajoute-t-il, son père a pu, à l’aide de son épouse, créer sa propre entité, ce qui lui a permis de jouir d’une certaine indépendance qui a contribué ainsi à faire de lui un lien entre le roi Hassan II et des personnalités et dirigeants arabes et étrangers tels que le président Ben Bella, le roi Faisal et Cheikh Zayed, la famille qui règne au Qatar, ainsi que le président égyptien Anwar Sadat et qu’il était également le chaînon de communication préférée entre le roi et George Bush Senior.

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