Étiquette : répression

  • Maroc : Le Makhzen se plie à la pression nationale et internationale

    Selon le site Barlamane.com, des hautes autorités seraient en colère contre le président du parquet suite à sa décision d’arrêter le journaliste Omar Radi en raison d’un commentaire sur les réseaux sociaux.

    Commentant cette nouvelle, Fouad Abdelmoumni, ancien secrétaire général de Transparency Maroc, a indiqué que cette annonce est est le fruit de la pression nationale et internationale. « Après le dédit auquel la pression nationale et internationale ont contraint l’Etat dans la poursuite de Omar Radi après Hajar, Barlamane.com, organe officieux des services, annonce que c’est le chef du parquet qui serait sur la sellette pour servir de fusible », a-t-il indiqué.

    « L’escalade répressive hors normes que le Maroc a connue depuis quelques années, et son accélération forcenée en ce mois de décembre, ont eu plusieurs bras : la police qui établit les accusations, le parquet qui plaide, la justice qui sanctionne, la presse qui légitime, le gouvernement et le parlement qui regardent ailleurs, et au dessus de tous, le palais qui « veille à l’orientation stratégique du pays et de ses institutions », a-t-il ajouté.

    Pour Abdelmoumni, « que le système fasse marche arrière lorsque la société se mobilise fortement est bon à prendre. Qu’il reconnaisse les abus est nécessaire. Qu’il sacrifie quelques répressifs zélés serait un pas dans la bonne direction ».

    « Mais, souligne-t-il, la direction n’est pas un bouc émissaire qu’on jette en pâture ; c’est l’abandon du tout répressif, c’est la reconnaissance de la pleine liberté d’expression, c’est l’annulation de toutes les sacralités et lignes rouges, c’est considérer qu’aucune expression ne peut mener à la prison à moins d’être un appel direct à la violence, et c’est faire le ménage de l’ensemble des fonctions liées à la justice et à la protection de l’ordre. Vaste programme… ».

    Tags : Maroc, Omar Radi, Fouad Abdelmoumni, presse, journalistes, répression, parquet,

  • Maroc : Le Makhzen ferme la seule bouffée d’oxigène qui reste, les réseaux sociaux

    En sa qualité de pire élève du monde, le Makhzen continue d’accumuler les bourdes qui ont fini par bousiller la fausse image qu’il avait projeté dans le monde à coups de plusieurs centaines de millions de dollars investis en lobbying, notamment au niveau de la première puissance mondiale qui détient la clé du sort du processus de pacification du Sahara Occidental. 
    La dernière des bourdes, l’arrestation de l’éminence du journalisme free-lance, Omar Radi qui dort depuis plusieurs nuits dans une des geôles du roi Mohammed VI. 
    Le Makhzen a prouvé que l’intérêt de ses acolytes et ses alliés français est au-dessus de tout. Pour le défendre, il est prêt à tout, y compris fermer les réseaux sociaux, l’unique bouffée d’oxygène restant aux défenseurs des libertés des marocains et de leur liberté d’expression. Une liberté souvent permise sauf pour les futilités qui ne font pas partie de nos véritables préoccupations. Omar Radi l’explique mieux que quiconque et pour cause. 
    « Dans un commentaire publié sur sa page Facebook, il avait écrit : « Tu écris sur alliances, t’es alors envoyé par Addoha. Tu écris sur Addoha, Alliance t’as commissionné. Tu enquêtes sur Majidi, t’es un gars d’El Himma. Tu écris sur El Himma, les militaires t’ont manipulé. Tu traites de Moulay Hafid Elalamy, t’es un ennemi de la réussite. Tu cites l’AMDH, un ennemi de la nation. Tu parles de l’OCP ou d’IAM, tu nuits aux intérêts de la nation. 
    Tu encules des mouches, tu reçois le prix national de la presse, un smartphone de Maroc Telecom, du chocolat de chez l’OCP, et tout le monde écoute tes leçons de journalisme ». 
    Tags : Maroc, Sahara Occidental, presse, journalisme, Omar Radi, justice, répression, droits de l’homme,  
  • Maroc : la famille d’Adel, victime du terrorisme d’État

    En plein coeur du printemps marocain, Marrakech a été secoué par l’attentat du Café Argana. Les forces de police ont accusé Adel Othmani d’être derrière cette tuerie qui a fait 17 morts.

    Lors de son audience Adel Othmani, le principal suspect dans l’attentat terroriste commis en avril dernier à Marrakech, a affirmé qu’il a été forcé sous la menace de la torture par les services de renseignements marocains à avouer qu’il était l’auteur de l’attentat. Adel Othmani affirme qu’il n’est pas impliqué dans l’attentat et qu’il n’a jamais visité Marrakech avant son arrestation.

    Pire encore, Adel Othmani a accusé les services de renseignements marocains d’avoir perpétrés l’attentat de Marrakech et d’avoir rapidement arrêtés des suspects pour manipuler l’opinion marocaine et mettre fin aux manifestations pro-démocratie au Maroc.

    Depuis, sa famille n’arrête pas manifester et dénocer un « terrorisme d’Etat » au Maroc. Une famille meurtrie par la douleur de l’injustice commise contre leur fils. Elle subit les dommages collatéraux. Ceux qui vivent l’enfermement d’un proche, voient se produire un véritable cataclysme dans leur vie.

    Malgré son sentiment d’impuissance face au mépris qui lui était constamment témoigné, elle n’a jamais jetté l’éponge. Elle reconnaît que « c’est très dur, très éprouvant, extrêmement fatiguant et long. Mais elle est convaincue que son fils est innocent.  « Nous connaissons notre fils mieux que personne. C’est un homme droit, juste et aimant. Le voir ainsi traité a été pénible. Depuis le début de sa mise en détention, nous avons un sentiment d’impuissance devenu un supplice qui par moments a failli avoir raison de nous. Mais devant une telle injustice il fallait agir, dénoncer, manifester et ne surtout pas se taire », affirme ses proches.

    Malheureusement, cette famille semble avoir été oublié par une société marocaine meurtrie par la violence aveugle du Makhzen. Encore une fois, les autorités marocaines ont fait usage de l’instrumentalisation de la menace terroriste pour s’en prendre à des citoyens suisses dont le seul crime a été de s’installer au Maroc et embrasser l’Islam.

    Tags : Maroc, Adel Othmani, Café Argana, Printemps Arabe, terrorisme, Suisse, répression,

  • Maroc : Le Makhzen dans un état démentiel

    L’Etat n’a pas assez de carottes à distribuer. Place au bâton !

    Le makhzen est à court de « clients » à recruter. La classe des opportunistes se rétrécit, celle des combattants de la liberté se renforce.

    Le pauvre ! il n’a pas le choix. Il faut taper sur tout ce qui bouge. Les prisons, véritables dépotoir pour les humains, s’ouvrent pour ceux qui osent crier au scandale, pour ceux et celles qui luttent pour la démocratie, pour la liberté, pour l’émancipation/épanouissement de la société. Elles sont nombreuses les victimes de la répression. Ils sont nombreux à végéter dans les sordides cellules.

    – Des militants du mouvement 20 février.

    – Des étudiants

    – Des militants des mouvements sociaux

    – Des syndicalistes

    – On arrête pour convertissement au christianisme

    – On arrête des collégiens pour un simple baiser

    – On arrête d’honnêtes journalistes

    – On poursuit en « justice » les militants et militantes de l’AMDH

    – On réprime dans le sang les ouvriers et les ouvrières qui osent réclamer leur dû…

    Des barrages sont dressés sur les routes pour terroriser la population.

    Je n’ose pas parler de ce qui se passe au Sahara Occidental.

    Le makhzen n’a plus confiance en lui, ne peut plus compter sur ses troupes de « politicards périmés », ni sur les «amorties élites»…il sort ses griffes, il montre ses crocs…place aux forces de répression !

    La tyrannie se démêle dans sa propre « étoile d’araignée».

    La force du makhzen reste la faiblesse de son opposition POLITIQUE.

    Retroussons nos manches et mettons nous sérieusement au boulot.

    Le Maroc a besoin de changement, de profond changement.

    Ali Fkir, le 5 octobre 2013

    Source : annahj addimocrati

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, répression,

  • Le colonialisme marocain tue au Sahara occidental

    Une jeune fille mortellement blesée à El Ayoun

    Quelle que soit la raison des manifestations des Sahraouis, occuper la rue, crier sa joie et brandir des drapeaux… même algériens, la réplique est la même : la répression avec un usage démesuré de la force.

    Sabah Othman Hmeida avait 23 ans, elle était étudiante à la l’université d’Agadir où elle préparait un diplôme d’anglais. Elle fêtait le 19 juillet au soir la victoire de l’équipe d’Algérie consacrée championne d’Afrique de foot-ball avec les milliers de Sahraouis descendus dans les rues d’El Ayoun comme dans les autres villes du Sahara occidental et du Sud du Maroc. Les escadrons étaient prêts autour des cafés où les gens étaient venus assister à cette finale. Quand la joie a éclaté la charge s’est mise en branle sur les porteurs de drapeaux algériens et sahraouis qui criaient « Vive l’Algérie ». Un véhicule des forces auxiliaires qui roulait à vive allure a écrasé la jeune fille qui a attendu longtemps avant qu’un véhicule de secours l’emmène à l’hôpital où elle est décédée. Des dizaines de blessés ont renoncé à aller se faire soigner à l’hôpital où ils risquent l’arrestation.

    Les vidéos qui nous sont parvenues démontrent une sauvagerie des divers corps de police, gendarmerie, armée utilisant les canons à eau. Les enfants sont également tabassés et arrêtés ; la répression ne s’est pas arrêtée au lever du jour ; ce sont alors les habitations sahraouies qui ont été forcées et le matériel détruit.

    Dans une lettre au Secrétaire général de l’ONU le Président de la République sahraouie a demandé une enquête indépendante sur les circonstances de cet assassinat. Il réclame, dans l’attente du référendum d’autodétermination, que la MINURSO soit dotée d’un mécanisme efficace pour la protection des droits de l’homme.

    AFASPA, 25 jui 2019

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, répression, territoires occupés, Sabah Athman Hmeida,

  • Maroc : Hassan II, l’Alaouite de mes Glaoui.

    C’est plus facile de s’en prendre a des bédouins sahraouis possédant du cuivre, du fer, du phosphate et une des côtes atlantiques parmi les plus poissonneuses au monde qu’à l’Espagne qui possède des enclaves sur leur territoire même : Ceuta et Melilla.

    Je ne vais pas vous mentir. J’ai attendu ce moment depuis tellement longtemps, trois semaines à peu près, soit une éternité pour la polisarienne que je suis. Je ne vous promets rien mais j’ai essayé d’endormir ma subjectivité congénitale avec une demi boite de Xanax et deux litres de Tropico. Bon, à part des remontées acides du fait de la dégueulasserie de la boisson susnommée, je ressens pas trop l’endormissement de mon surmoi. Je vais donc très certainement flirter avec le graveleux, booty-shake avec l’insolence, et avorter toute tentative d’ouverture des frontières avec son pays limitrophe. Allez, fini les salamalecs, et les baises-main royaux, on met tous la djellaba, parce que je vous emmène cette fois-ci au pays des riyads, le Maroc, à la rencontre du dernier monarque de droit divin : le roi Hassan II.

    Vous l’ignorez peut être et c’est pas un mal que je vous l’apprenne, mais sachez que le Maroc ne se résume pas au trivial shouf shouf la gazelle, bien au contraire, c’est un pays avec une Histoire complexe et un peuple…alambiqué. Vous me connaissez, délicate et attentionnée que je suis, je vous épargne le partie quelque peu » relou » des différentes vagues de dynasties qui ont gouverné le pays jusqu’à celle qui est à l’heure d’aujourd’hui toujours au pouvoir : la dynastie Alaouite.

    C’est une dynastie qui règne sur le Maroc depuis que le dernier souverain saadien mourut en 1659. Venus du Tafilalet, ses membres seraient des descendants de Mahomet. La transition entre Saadiens et Alaouites semble avoir été le fait de Moulay Ali Cherif qui devint sultan de Tafilalet en 1631. S’en est suivi une remarquable résistance à la domination Ottomane qui sévissait à cette période là dans toute la Nord-Afrique, mais face à l’ambition colonialiste des grandes puissances européennes, c’est autre chose.

    Suite à la conférence d’Algésiras en 1906, qui confirme l’indépendance de l’Empire chérifien, mais qui rappelle le droit d’accès de toutes les entreprises occidentales au marché marocain, et reconnait à l’Allemagne un droit de regard sur les affaires marocaines. La pénétration économique et militaire européenne s’est intensifiée au point que le Maroc est contraint de signer en 1912 le traité de protectorat franco-espagnol qu’est la Convention de Fès. Dès 1930, l’idée d’indépendance commence à fleurir, à s’organiser autant se peut jusqu’à la proclamation de celle-ci en 1956, et l’avènement du roi Mohammed V avec dans ses valises, le doux projet de reconstituer le Grand Maroc, qui comprend la Mauritanie, une partie de l’Algérie, le nord-ouest du Mali, et les îles Canaries. C’est sans doute ce que l’on pourrait appeler le triomphe modeste…

    Heureux encore, il n’avait pas fait long feu Momo V, et comme les chiens ne font pas des chats, son fils Hassan II reprend le powa en 1961. En parlant de chaton, Hassan II est en fait né d’une ancienne concubine, d’obédience juive, du Pacha de Marrakech, offerte enceinte de lui à Mohammed V, il serait donc biologiquement le fils de Haj Thami l’Glaoui…

    Après de brillantes études a l’université de Rabat et de Bordeaux, Paul Anka, enfin Hassan II obtint un diplôme d’études supérieurs en Droit Public, et bénéficia également d’une éducation conjuguant la tradition avec la modernité et d’une formation fondée sur les valeurs arabo-islamiques et sur les principes de la civilisation universelle. Nous voilà rassurés me diriez-vous ! Que nenni, puisque dès son arrivée sur le trône, il met en place un régime de pouvoir personnel. Durant la plus grande partie de son règne il supprima toute opposition d’une main de fer et chercha le soutien des pays de l’ouest pour maintenir son autorité. Pendant des années il avait été à la solde de la CIA.

    Son tyrannisme se traduit par les disparitions et l’emprisonnement de tous ses opposants politiques, comme le chef de l’opposition de gauche et leader du tiers-monde, Mehdi Ben Barka, qui disparait en 1965 à Paris ( assassiné par le Mossad ). Pendant ce temps, à Casablanca de graves émeutes sociales agitent le pays, et seront sévèrement réprimées, au point d’instaurer un état d’exception jusqu’en 1970, mais les deux décennies qui ont suivi n’ont certainement pas été des années glorieuses mais plutôt des années de plomb.

    Pour se sortir de ce climat d’insécurité interne, d’attaque à son encontre et autres kinders-surprise piégés, quoi de mieux que de rassembler son peuple autour d’un projet commun, vaguement justifié et hautement lâche qui est celui de la marche verte en 1975. Une marche qui partirait du Maroc jusqu’au Sahara Occidental, alors occupé par les Espagnols, dans l’unique but d‘anschlusser le territoire sahraoui, qui par ailleurs a l’appui de l’ONU et du CIJ, qui sont en faveur d’une autodétermination du peuple sahraoui, qui s’est organisé en un Front POLISARIO (Front POpulaire de LIbération de la SAgia el hamra et de RIo de Oro ), puis en 1976 en créant le RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique) gouvernement en exil soutenu par l’Algérie et la Libye entre autre. Je vous entends me demander : » Mais à qui profite le crime ? » Eh ben certainement pas aux deux pays précédemment cités, car leur seule motivation est de soutenir les indépendantistes sahraouis sur les principes d’aide à tous les peuples qui luttent pour la décolonisation de leur pays à travers le monde. N’est pas philanthrope qui veut !

    Ra-bat, ton univers impitoyaaableuuu, Ra-bat glorifie la loi du plus fort…ou de l’oppresseur. Bon, je vais pas vous faire un dessin, c’est plus facile de s’en prendre a des bédouins sahraouis possédant du cuivre, du fer, du phosphate et une des côtes atlantiques parmi les plus poissonneuses au monde qu’à l’Espagne qui possède des enclaves sur leur territoire même : Ceuta et Melilla.

    Le Maroc sous Hassan II, s’est aussi distingué comme faisant partie des pays arabes ayant envoyé un contingent au Koweit aux côtés des Occidentaux pendant la première guerre du Golfe, et de soumettre l’idée aux États Arabes, de reconnaitre Israël ( et non la Palestine ) et de l’intégrer dans la Ligue Arabe. Rien d’étonnant quand on connait les liens étroits qu’entretenait Hassan II et le Mossad pour permettre la survie de l’état israélien aux dépens des Palestiniens. Aaaah ! j’ai encore un relan, mais de dégout cette fois. Suite à son décès en 1999, Hassan II laisse en place M6 ( son fils Mohammed 6 ) le petit roi qui monte, et un pays où fermentent des problèmes sociaux. C’n’est pas un problème, vous n’pouvez fuir, car vous êtes sur ma ligne de mire…

    Le prochain portrait ? Je vais vous faire traverser l’Atlantique, à la rencontre d’un hougan président à vie.

    Source

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Mohammed VI, Leglaoui, Pacha Ahmed Thami, Mohammed V, Mehdi Ben Barka, protectorat, répression,

  • Sahara Occidental : « Ils m’ont tuée », les derniers mots de la fille écrasée par les voitures de la police (vidéo)

    « Ils m’ont tuée » étaient les derniers mots de Sabah Athman Injourni avant de livrer son âme. Elle était à l’Avenue de Smara lorsque deux voitures sont passées à une grande vitesse l’ont violemment percutée. Elle est restée pendant presque 15 minutes à attendre l’arrivée d’une ambulance. Pendant ce temps, elle n’a pas arrêtée de crier « ils m’ont tuée ».

    Les voitures des forces auxiliaires qui l’ont tuée se dirigeaient vers un endroit près de l’incident pour réprimer une manifestation de la foule qui fêtait le sacre algérien.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, répression, CAN 2019, Algérie, 

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=AikGRQpZ4PY&w=560&h=315]
  • CAN 2019 : le Maroc et la France s’en prennent aux sahraouis et aux algériens

    Le conflit du Sahara Occidental s’invite dans la coupe africaine de foot

    Le Sahara Occidental couve depuis plus de 43 ans, un conflit larvé entre marocains et sahraouis. Le Maroc y est soutenu par la France, les sahraouis par l’Algérie.

    La coupe d’afrique de foot a dévoilé au grand jour la ressemblance des positions de Paris et de Rabat. A l’Hexagone, les autorités françaises empêchent les algériens de sortir pour célébrer la victoire de leur pays contre le Sénégal. Elles utilisent tous les subterfuges pour justifier la répression des algériens. Elles vont même jusqu’à commettre des actes de vandalisme pour dénigrer la population d’origine algérienne.

    Au Sahara Occidental, la population autochtone est sortie hier pour crier sa joie suite à la victoire du pays qui leur soutient contre l’occupation et la répression marocaine. Les autorités marocaines utilisent les mêmes méthodes que leur sponsor français : elles ont procédé à des actes de sabotage pour s’en prendre aux manifestants sahraouis. Des voitures des forces auxiliaires ont foncé sur la foule. Plusieurs blessés et une jeune femme de 23 ans y a laissé sa vie. Ses gémissements dans une vidéo devenue virale font mal au coeur, cet organe dont sont dépourvus les bourreaux de l’administration coloniale marocaine.

    Ainsi donc, le Maroc s’en prend aux sahraouis pendant que son principal allié, la France, s’en prend aux algériens, les alliés des sahraouis. Drôle de coïncidence dévoilé par le coupe de foot africaine!.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, CAN 2019, Algérie, France, répression,

  • Maroc: « Je m’appelle Mohamed Hmamou, ex détenu du mouvement populaire dans le RIF

    Rachid Oufkir

    J’ai été arrêté par le gang de policiers d’Imzouren, en compagnie de mon cousin Ezzedine Hmamou dans la rue et en plein jour, et non pas après minuit, comme indique le procès-verbal préliminaire de la police judiciaire.

    Nous avons subi la torture physique et psychologique terribles de la part de la police, quant aux insultes, calomnies dans les pires paroles à notre endroit et à celui de nos parents « enfants d’ espagnols », enchanteurs الفتانين « séparatistes » et enfants de putes, bande de bâtards, c’est devenu monnaie courante dans les commissariats de police envers les détenus du mouvement populaire en particulier, etc. ainsi que la signature du PV contrefait, sous la contrainte, sous la menace de violence et d’humiliation.

    Nous y sommes restés 13 heures, les mains menottés dans le dos, et les 4 jours que nous y avons passés, c’était comme si c’était quatre ans.

    La prison de Zaio, où j’ai passé ma peine, vit toujours au rythme des années de braises et de plomb et celui des années quatre-vingt.
    Tout cela parce que je suis sorti dans la rue pour réclamer un emploi, une éducation et un hôpital, ainsi que pour lever du siège du RIF et la marginalisation de la région.

    Jusqu’à présent, j’étais au chômage et même la simple agriculture de subsistance, qui était mon gagne pain avant mon enlèvement, n’est plus disponible à cause de ma détention et là je suis incapable de la reprendre.
    Par conséquent, nous vous certifions que nous sommes toujours fidèles au serment prêté et que nous n’abandonnerons jamais, déterminés jusqu’à la libération des personnes innocentes et l’arrachement de nos droits confisqués.

    Liberté à tous les séquestrés innocents.

    Source

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression, prisonniers politiques,

  • Maroc : Le bilan du roi des pauvres, 20 ans après

    Le bilan du roi des pauvres, 20 ans après

    Le dictateur fête bientôt ses 20 ans de règne, un règne sans partage, conformément à la tradition de ses ancêtres. Il est évident que rien n’a changé dans le bagne alaouite à ciel ouvert, ses sujets désormais ne rêvent que d’une chose, traverser la Méditerranée qui est devenue un cimetière, les deux décennies noires de son arrivée au pouvoir n’ont fait qu’aggraver la situation et le despote lui même avait reconnu les faits dans l’un de ses discours creux, histoire de se moquer de ses esclaves, en les interrogeant sur la richesse disparue de la nation alors qu’il continue de la transférer dans les paradis fiscaux du monde entier, là où il construit ses projets faramineux et sans vergogne.

    Ses caprices extravagants n’ont plus de limite, commandeur des croyants et homosexuel à la fois, une insulte obscène à la foi, mais le royaume alaouite a toujours été un havre de paix pour les pédophiles et les pervers de toute espèce, ils y sont même décorés royalement.

    En effet, la monarchie n’a guère changé, d’ailleurs un certain politicien français avait déclaré que :« le Maroc est une maîtresse qu’on n’aime pas trop, mais on doit la protéger » ce qui explique que toute tentative de changement est une cause perdue, le harem bien cadenassé depuis l’époque de Caligula II, mort Dieu merci , les crimes et les assassinats politiques sont d’actualité, les disparitions, les fusillades en terre ou mer, les suicides vrais et faux, les siècles de prison pour qui ose dire non, bref, un Maroc tel qu’on connaît depuis la nuit des temps : un enfer absolu pour les marocains et un paradis fascinant pour les traîtres et les étrangers au frontière de l’ Europe !

    Et quand je lis, par exemple, un certain rapport du magazine « Le Point » consacré au bilan du despote en décrivant sa monarchie comme « une nouvelle puissance de l’Afrique », quand j’entends un journaliste politique chevronné de « Mediapart » dire au festival des « droits de l’homme » à Essaouira que les condamnations du Rif ont été « un PEU exagérées » !…Franchement, en tant que marocain exilé en France, je crois que je ne suis pas sorti de l’auberge.

    Mahatma Ghandi avait dit : « celui qui veut servir, ne gaspillera pas une seule seconde pour son confort personnel », le roi des « selfies » quant à lui, s’offre justement une montre à un million d’euros, car ses secondes sont comptées !

    Vive le peuple, et vive la république marocaine

    Abdellatif Zeraïdi

    Source: Blogs Mediapart, 14 jui 2019

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Makhzen, dictature, répression, homosexualité, gay,