Étiquette : répression

  • Quarante prisonniers du mouvement rifain Hirak continuent dans les prisons marocaines

    Javier Otazu

    Rabat, 5 juin (EFE) .- Quarante militants du mouvement Hirak Rif, y compris leurs principaux dirigeants, sont toujours incarcérés dans différentes prisons marocaines après la troisième grâce accordée par le roi Mohamed VI au Maroc, rapporte EFE citant des sources de leurs familles.

    Hier, à l’occasion de la fin du Ramadan, le monarque a gracié soixante d’entre eux « en tenant compte de la situation familiale et humaine des personnes condamnées », selon un communiqué du ministère de la Justice.

    Toutefois, des sources du Conseil national des droits de l’homme et de l’association Tafra, formée par les parents des prisonniers du Rif, ont confirmé à Efe qu’il y avait au moins vingt autres Rifans parmi les grâciés mais qui n’apparaissent pas comme des prisonniers du Hirak car ils sont considérés comme des prisonniers pour des crimes de droit commun (violence de la rue, en général) et non politiques.

    Ainsi, les rifains graciés hier soir étaient plus de quatre-vingts et leur libération, survenue dans la nuit du dernier jour du Ramadan, a provoqué des scènes de joie et de fête qui ont duré plusieurs heures dans la ville d’Alhoceima, où des cris ont été entendus de « Vive le Rif » ou de « plutôt la mort, que l’humiliation ».

    Le vice-président de Tafra, Boubker Jaouhari, a expliqué à Efe qu’il n’y avait pas eu de demande de grâce de la part des libérés, demande qui est habituelle avant ces libérations.

    Le pardon d’hier est le troisième octroyé par le roi Mohammed VI aux prisonniers du Rif, qui, au moment de la répression maximale, atteignait plus de 700 personnes, dont plusieurs mineurs.

    Le premier pardon a été accordé en juillet 2017, deux mois après que la police ait réprimé d’une main forte lors des interventions dans le Rif; plus tard, il y a eu un autre grand pardon le 21 août 2018, lorsque 188 prisonniers ont été libérés.

    Mais ni à l’époque ni à présent, il n’y a eu de clémence pour le noyau dirigeant du Hirak, y compris son dirigeant, Naser Zafzafi, ainsi que Nabil Ahamyik ou Mohamed Yelul.

    Ceux-ci, ainsi que d’autres dirigeants de deuxième rang, purgent des peines de dix à vingt ans de prison dans différentes prisons du nord du pays (Tánger, Tetuán, Fès, Taza, Nador et Alhucemas, entre autres), vers lesquels ils ont été transférés de Casablanca pour les rapprocher de leurs familles peu après le prononcé du procès en appel, qui a confirmé toutes les condamnations prononcées en première instance.

    Ce mouvement de rapprochement n’a pas réussi à faire plier les dirigeants du Hirak: Zafzafi a cousu les lèvres pendant deux jours pour protester contre le verdict en appel, tandis que plusieurs autres ont mené de longues grèves de la faim pour la même raison.

    Pour Bubker Yauhari, la « solution » au « climat politique dégradé et instable » passe maintenant par un nouveau sursis pour le noyau dirigeant du Hirak, une initiative décriée par la situation intérieure du pays et le contexte international.

    Les demandes de grâce pour les rifains ont été nombreuses dans le pays et ont été sollicitées par des hommes politiques (y compris certains ministres), journalistes et intellectuels, qui ont toujours insisté sur le caractère pacifique du mouvement Hirak, à l’exception de quelques événements exceptionnels.

    Tous les regards se tournent vers les deux prochaines dates (la fête du sacrifice, au début du mois d’août, ou la fête du trône, le 21 du même mois), durant lesquelles le monarque accorde généralement les plus grand nombre de pardons.

    Les protestations dans le Rif contre la marginalisation politique historique, le manque d’opportunités économiques et l’isolement ont commencé fin 2016 après la mort dans un camion poubelle du jeune Mohcin Fikri, à qui la police avait réquisitionné une cargaison illégale de poisson.

    Ces manifestations ont duré plusieurs mois et ont conduit des dizaines de milliers de personnes à manifester dans toute la région du Rif. Elles ont également suscité une vague de sympathie dans le reste du Maroc et sont ainsi devenues l’un des moments les plus critiques du règne de Mohamed VI qui fête cette année son 20 anniversaire sur le trône. EFE

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Rif, Hirak, répression, grâce,

  • Les soulèvements non violents en Afrique ont connu le taux de réussite le plus élevé au monde

    D’après le magazine de référence mondiale en matière de relations internationales Foreign Affairs, depuis les années 1970, les soulèvements non violents en Afrique ont connu le taux de réussite le plus élevé au monde. Environ 58% des soulèvements visant à renverser les dictatures ont réussi.

    L’un des facteurs de cette efficacité est le long héritage de résistance de l’Afrique contre la domination coloniale et néo-coloniale.

    Une nouvelle vague de pouvoir populaire monte en Afrique. Le 2 avril, un mouvement de résistance non-violent en Algérie a réussi à faire pression sur Abdelaziz Bouteflika pour qu’il démissionne après 20 ans de présidence. Neuf jours plus tard, des manifestants soudanais célébraient le limogeage du président soudanais Omar al-Bashir depuis 30 ans, après trois mois de soulèvement contre son régime.

    Les renversements non-violents de Bouteflika et de Bashir ne sont pas des aberrations. Elles reflètent une tendance surprenante à travers le continent: malgré les perceptions communes de l’Afrique déchirée par la violence et les conflits, depuis 2000, la plupart des rébellions ont été pacifiques et sans armes. Au cours de la dernière décennie, les soulèvements de masse en Afrique ont représenté une campagne sur trois non violente visant à renverser les dictatures à travers le monde. L’Afrique a vu 25 nouveaux mouvements de masse non-violents, presque deux fois plus qu’en Asie, la deuxième région la plus active avec 16 pays.

    Depuis les années 1970, les soulèvements non violents en Afrique ont également connu le taux de réussite le plus élevé au monde. Environ 58% des soulèvements visant à renverser les dictatures ont réussi, dans des pays aussi divers que le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Madagascar, le Mali, l’Afrique du Sud, la Tunisie, la Zambie et, plus récemment, l’Algérie et le Soudan. Cela dépasse de loin le taux de réussite de 44% des mouvements contre les régimes autocratiques dans toutes les autres régions.

    Qu’est-ce qui explique l’efficacité frappante des mouvements de masse africains? L’un des facteurs est le long héritage de résistance de l’Afrique contre la domination coloniale et néo-coloniale. Après tout, le Mahatma Gandhi a jeté les bases de sa résistance civile à la domination britannique en Inde pendant plus de 21 ans et s’est organisée avec des travailleurs migrants en Afrique du Sud. Les mouvements de résistance africains contemporains ont des racines profondes, allant des campagnes anti-fiscalité menées au début des années 1900 contre les occupants britanniques aux actions coordonnées visant à boycotter les entreprises soutenant l’apartheid en 1990 en Afrique du Sud. Les mouvements en Algérie et au Soudan se sont produits par de nombreuses vagues et font écho à des manifestations passées – en Algérie, les grèves générales survenues pendant la lutte pour l’indépendance, des micro-émeutes localisées et les bouleversements nationaux de 2010 à 2012; et au Soudan, les soulèvements de 1964 et de 1985. Outre les connaissances historiques dont la génération actuelle de manifestants a hérité, quatre autres facteurs clés sont à la base du succès des soulèvements en Afrique. Les activistes ont mobilisé des mouvements de masse, encouragé la participation et le leadership des femmes, suscité un soutien actif ou tacite de la part des services militaires et de sécurité et obtenu l’adhésion de la région.

    Les ingrédients gagnants

    Pour que les mouvements nationaux réussissent, ils doivent susciter une participation de masse qui transcende les frontières régionales, générationnelles, de classe, ethniques et religieuses. La résistance civile africaine a longtemps fait appel au pouvoir de leadership et de coordination d’associations professionnelles, de syndicats et d’autres institutions, telles que les églises, pour communiquer les principes d’un mouvement à un large éventail de participants. Au cours du soulèvement récent en Algérie, un journaliste et membre de l’association des éditeurs de livres a imprimé « 18 commandements » à l’intention des manifestants afin que la résistance reste non violente et efficace. À Khartoum et à Omdurman, l’Association des professionnels soudanais a réuni des membres des secteurs de la santé, de l’éducation et du droit sous une bannière non idéologique. Il a également aidé les participants au soulèvement à maintenir une discipline non-violente et à parler d’une seule voix. Les manifestations au Zimbabwe contre Robert Mugabe, l’un des présidents les plus anciens de l’Afrique, avaient mijoté pendant des années, mais ils n’ont menacé le dirigeant que lorsqu’un pasteur charismatique, Evan Mawarire, a commencé à mobiliser des professionnels et des jeunes. Ces efforts ont animé plus d’un an de manifestations de la part d’anciens combattants, de fidèles, d’avocats, de travailleurs pauvres et d’autres personnes, qui ont finalement renversé Mugabe en 2017.

    Au cours de la dernière décennie, la mobilisation a réussi lorsque les activistes ont transcendé leur identité. Avec 62% de la population africaine âgée de moins de 25 ans, des coalitions couronnées de succès ont été mobilisées pour avoir le soutien des jeunes, comme dans le mouvement sénégalais Y’en a Marre (2011) et Balai Citoyen (Burkina Faso) (2013). En Algérie, les jeunesont envahi les rues pour protester contre le chômage, mais également leurs parents et leurs grands-parents, qui souhaitent un avenir meilleur pour leurs enfants.

    Ces succès ont été étayés par le rôle de premier plan joué par les femmes dans l’organisation, la direction et la participation à des activités de résistance. En tant que moitié de la population, les femmes doivent participer si un mouvement de masse doit fonctionner. Mais elles ont fait plus que simplement se présenter: leur direction a ajouté une légitimité politique aux manifestations, renforcé la crédibilité des appels à une unité non partisane et a renforcé l’importance de la tactique non violente. Des images emblématiques du Soudan et de l’Algérie ont représenté des jeunes femmes dansant et récitant de la poésie, appelant les manifestants à célébrer et à s’unir face à la dictature. Au Soudan, Alaa Salah, âgée de 22 ans, surnommée la « reine nubienne » de la manifestation, a décrit sa résistance comme étant motivée par le patriotisme et non par la politique.

    Les femmes ont également rejoint les manifestations en Algérie à une échelle sans précédent et ont occupé des postes de direction dans le mouvement des citoyens, composé de plusieurs partis. Ailleurs sur le continent, les femmes ont revitalisé des tactiques historiquement novatrices, telles que la nudité publique lors de mouvements écologistes au Kenya, la protestation pour la paix au Libéria et en Sierra Leone et la pression exercée sur l’ancien président de la Côte d’Ivoire pour qu’il démissionne. Au Zimbabwe, Women of Zimbabwe Arise organisait des manifestations contre la corruption et la répression de Robert Mugabe depuis le début des années 2000, bien avant les manifestations qui avaient contribué à son renversement. Et les femmes ont dirigé les efforts pour répondre aux besoins essentiels des manifestants: prenons, par exemple, la grand-mère de Khartoum qui a coordonné des volontaires pour fournir plus de 2 000 repas par jour au sit-in.

    Les manifestations, quelle que soit leur taille et leur caractère inclusif, ont souvent du mal à susciter un changement immédiat, à moins que les élites économiques, les bureaucrates civils et les forces de sécurité ne cessent de protéger le statu quo. Par exemple, les forces de sécurité pourraient signaler la non-coopération avec le régime en jetant les armes, en refusant de se présenter au devoir, en ignorant l’ordre de tirer sur les manifestants, voire en défendant les manifestants contre la répression. L’armée soudanaise, qui était étroitement liée à Bashir, a choisi de protéger les manifestants des milices Janjaweed dans les rues de Khartoum (les groupes notoires pour leur rôle dans le génocide du Darfour) et d’autres forces de sécurité, alors même que les manifestants occupaient le siège de l’armée. Dans ce cas, la loyauté de l’armée est passée de bas en haut. Des fantassins se rangeaient aux côtés des manifestants dans la rue plusieurs jours avant que les hauts dirigeants ne convoquent une réunion à minuit pour renvoyer Bashir de ses fonctions.

    Les manifestants ont souvent besoin de l’aide des forces de sécurité, mais les forces militaires risquent toujours de détourner les soulèvements populaires pour s’emparer du pouvoir. Au Soudan, l’opposition a réprimé cette menace en continuant à organiser des manifestations massives et des débrayages même après la démission de Bashir et en annonçant rapidement ses plans pour la mise en place d’un conseil de direction de transition civile. Les manifestants en Algérie ont exercé des pressions similaires sur leurs dirigeants de transition et ont tourné leur attention à la corruption perçue dans l’élite cercle de Bouteflika en attendant les détails sur les plans civils de la transition.

    Alors que les manifestations persistent et que la pression monte, les acteurs régionaux jouent un rôle plus important en facilitant les transitions pacifiques et en consolidant les revendications populaires en matière de démocratie. L’Union africaine (UA) défend la gouvernance démocratique, mais elle a réagi de manière incohérente face à la résistance non-violente. La Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance , entrée en vigueur en 2012, rejette les changements inconstitutionnels de gouvernement. Cela empêche l’Union africaine d’adhérer explicitement aux manifestations populaires comme base légitime des transitions politiques. En raison de cette neutralité forcée, l’UA a échoué dans sa tentative d’intervenir dans la crise burundaise de 2015 en raison de la réélection controversée du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat. L’UA a également envoyé des messages contradictoires lors des manifestations électorales de 2018 au République démocratique du Congo et a fermé les yeux sur les manifestations en cours au Cameroun ainsi que sur les récentes manifestations d’austérité au Tchad.

    Pourtant, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance énonce clairement ce qui devrait suivre les changements de dirigeants induits par la mobilisation de masse: une transition rapide vers des élections démocratiques, dans le respect et la protection des droits de l’homme. En conséquence, l’UA a pris le parti des peuples algérien et soudanais au lendemain des victoires de leurs mouvements, appelant à une transition menée par des civils vers un régime démocratique dans les deux pays. Cette évolution récente vers un soutien sans équivoque de l’UA au régime civil est importante car elle témoigne de la consolidation des normes démocratiques sur le continent, même (peut-être surtout) sans l’intervention américaine et européenne pour cette fin.

    Les groupes sous-régionaux ont encore plus d’influence que l’UA dans la consolidation des acquis politiques obtenus grâce à la résistance non-violente. Des manifestations de masse en Côte d’Ivoire en 2011 , au Burkina Faso en 2014 et en Gambie en 2016 ont amorcé des transitions politiques en partie grâce à la médiation des dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Les principaux alliés et les institutions qui soutiennent les autocrates peuvent également jouer un rôle décisif en retirant leur soutien. Par exemple, la décision de la Southern Africa Development Community de ne pas défendre Mugabe lors des manifestations était cruciale pour la transition politique au Zimbabwe.

    Pouvoir au peuple

    Les campagnes de résistance civile en Afrique ne réussissent pas toujours. Les récents mouvements en faveur de la démocratie au Cameroun et au Togo n’ont jusqu’à présent débouché que sur une répression violente de la part du gouvernement. Au Sahara occidental occupé par le Maroc, le mouvement d’autodétermination sahraoui n’a pas encore accédé à l’indépendance. Et même lorsque la résistance civile fonctionne à court terme, le nouveau système ne parvient parfois pas à apporter un réel changement. En Afrique du Sud, par exemple, de nombreux observateurs se plaignent de ce que, bien que l’apartheid légal ait pris fin en 1994, les inégalités, la ségrégation et le racisme persistent. Dans d’autres cas où des bouleversements populaires ont renversé des dictateurs, une deuxième vague de forces contre-révolutionnaires s’est mobilisée contre le nouvel ordre, comme ce fut le cas avec le coup d’État qui a installé Abdel Fattah Al Sisi à la présidence égyptienne.

    Pourtant, les archives historiques fournissent un motif d’optimisme prudent. En Afrique plus que partout ailleurs dans le monde, les campagnes de résistance civile dépassent la lutte armée. Et les mouvements non-violents mènent généralement à des démocraties de meilleure qualité à long terme. Les acteurs internationaux et les organisations régionales, telles que l’Union africaine et ses huit communautés sous-régionales constitutives, ont un rôle important à jouer pour dénoncer la répression des manifestants pacifiques, protéger les institutions démocratiques et les droits de l’homme et aider à consolider la transition vers la démocratie. Les acteurs externes ne doivent pas renverser ou coopter les manifestations populaires, mais ils peuvent soutenir leurs aspirations à la démocratie et au respect des droits de l’homme.

    Par Zoe Marks, Erica Chenoweth, et Jide Okeke

    Source : Courrier du Rif

    Tags : Afrique, printemps arabe, soulèvement pacifique, démocratie, dictature, répression,

  • Maroc : Un Etat où les citoyens sont des vaches à lait

    Quand, je reçois des factures des impôts et des taxes, je le prends très mal. J’ai honte de voir un régime marocain « néo-féodal » et un conseil d’Etat corrompu, nous prendre pour des vaches à lait.

    Vous répondez quoi bande de mafieux? Ah oui vive le Maroc de la mafia!. Hé oui! Dégoûté, écœuré!. Que le chef d’état et ses membres de gouvernement fassent un tour du Maroc au lieu de statuer sous l’or de leurs bureaux, palais, voitures de luxe et avions en niant la réalité du pays.

    Honte à vous, oui pour avoir trouver un prétexte ! Vous ne représentez plus la majorité des citoyens marocains démunies et pauvres. Un Maroc non respectueux aujourd’hui des droits humain, qui ne respecte et ne reconnais pas ni la souffrance des humains ni des animaux.

    Les pages du temps se tournent pour d’autres horizons que j’espère sans vous ! Pour juger sans faute il ne faut pas avoir le pouvoir de condamner ou être un esclave d’un tyran. Où est la conscience collective de tous nos héros libéraux ?

    Vous croyez avoir découvert l’eau chaude!? Qu’attendez-vous, de former un comité et montrez à nos despotes que vous n’avez pas que des muscles pour hisser ce pouvoir absolu et cette dictature au Maroc qui règne par la peur du pire dans notre mère patrie.

    Le pouvoir au sommet de l’État est personnel et absolu. Un chef d’État issu d’un protectorat français, contrôle tous les rouages sécuritaires, civils, économiques, militaires et administratifs du pays. Pour exercer ce pouvoir absolu, il n’a cure d’aucun texte, d’aucune loi, d’aucun code qui puisse freiner sa volonté ou contrôler ses directives.

    Les textes et les lois n’existent que pour servir le système de domination et constituer un support à l’arbitraire des sanctions. Mais vous avez aussi des cerveaux, des valeurs et des principes humains qui n’acceptent ni l’injustice ni l’humiliation.

    Faites votre part, parce que, ensemble, vous pouvez faire marche arrière à la machine répressive du régime dictatorial. N’oubliez pas que vous êtes très puissants et que le régime ne peut s’en passer de votre soutien.

    Ensemble, il ne suffit que d’un seul appel pour rallier tous les Baltajis du régime à vos côtés et contre les despotes. Quand ses charognes sont arrivées au pouvoir, tu sème le vent et tu récolte la tempête !

    Dans leur idéologie, la terre leur appartient, nous, nous sommes des impurs et nous méritons la mort pour avoir les choisis. Quand allez-vous les dégagés ?, ils s’y croiront chez-eux et finiront par vous jeter dehors comme moi!..

    Orilio Leaks

    Tags : Maroc, Makhzen, mafia, corruption, prédation, répression, pillage,

  • Rapport de Situation sur le mouvement Gilet Jaune. Acte XXVII

    Par la Saker Francophone − Le 21 mai 2019

    Depuis le 1er mai, le mouvement des Gjs a passé un cap. Autant le nombre de manifestants a baissé de moitié d’un coup pour se stabiliser à environ 50 000 courageux qui ne lassent pas ni ne sont rebutés par le danger, physique, légal et même financier qu’ils courent en exerçant leur droit à manifester, autant, et c’est là le point positif du cap, le mouvement est en train de prendre la forme d’une plus grande participation citoyenne au politique à travers les multiples actions citoyennes, groupe de débats, assemblées citoyennes ou délibératives, Vrai débat et autres médias pro Gj qui fleurissent comme des champignons dans une forêt d’automne. La bataille est maintenant moins dans la rue que dans l’arène socio/politique. Et le prochain vote pour le parlement européen en est un bon exemple car il rallie les Gjs de droite comme de gauche, autrefois abstentionnistes impénitents car dégoûtés du politique, derrière les slogans « il faut aller voter » et « Tout sauf Macron ».

    Pour symboliquement représenter ce point de bascule, nous ne commencerons donc plus nos rapport de situation par le chapitre « Acte x » mais par le chapitre « Actions de Gj », montrant ainsi que les actions politiques engagées par les Gjs commencent à devenir plus porteuses d’espoir que le fait de manifester tous les samedis, même si, pour garder une pression nécessaire sur le gouvernement, les manifestations conservent toute leur importance.

    Actions politiques des Gjs
    Apres leur site web nommé la Ligne jaune, les Gjs ont maintenant leur webzine, Gj-magazine.com ou Gj-mag. Vous y trouverez toutes les informations les concernant. Ils ont aussi un journal papier :

    Les Gilets jaunes n’ont pas fini de secouer la maison CGT. S’ils n’étaient pas présents physiquement au 52ème congrès du syndicat qui se tient jusqu’à vendredi à Dijon, ils occupaient pourtant tous les esprits à la tribune. Et leurs slogans ont même animé plusieurs fois les rangs du millier de militants.

    Maitre Sophia Albert Salmeron va déposer une plainte à la Cour pénale internationale au nom des Gjs mutilés par la violence policière. Elle leur demande de préparer un dossier complet sur leur cas.

    La 3ème assemblée des assemblées des Gilets jaunes, se déroulera le 29 et 30 juin au stade du Pouloux, Bois du Verne de Montceau-les-mines.

    Dans une note éclairante intitulée « L’adieu à la grande classe moyenne : la crise des gilets jaunes, symptôme de la ‘démoyennisation’ », Jérôme Fourquet analyse en profondeur les lignes fractures qui opposent la France des ronds-points à celle des grandes métropoles hyper-connectées. Cette même France qui constitue, depuis les Trente glorieuses, le « bas » de la classe moyenne, qui travaille et qui consomme, s’éloigne chaque année un peu plus du grand corps central de la société. Jusqu’à la scission ? « On peut considérer la crise des Gilets jaunes comme le premier symptôme politique de la fin de cette moyennisation, phénomène qui va s’amplifier à l’avenir », affirme le directeur Opinions de l’Ifop.

    Tandis que le gouvernement a fini par se persuader que le mouvement des gilets jaunes est mort ou mourant, l’essor de leurs médias sur les réseaux sociaux – en premier lieu Telegram – indique une tendance contraire. Et même, depuis début mars, un net regain d’activité tant sur les réseaux sociaux que sur le terrain.

    Les Gilets jaunes sont-ils en train de faire émerger une nouvelle génération de journalistes, photographes et vidéastes ? Arrêt sur Images se pose la question.

    Pour remettre de la cohérence dans les idées politique du citoyen. Un « best of » des conférences de Chouard qui nous explique la cause racine de tous les problèmes actuels.

    Entraide entre Gjs. Dylan, 18 ans, éborgné pendant l’acte XXIV à Montpellier a besoin d’aide car il ne peut plus travailler. Pour l’aider, c’est ici.

    Le groupe Gilets Citoyens propose 5 Fondamentaux méthodologiques posés par le collectif pour une assemblée citoyenne digne de ce nom :

    Un engagement de la part du Président de la République, avant le lancement du tirage au sort de l’Assemblée/Convention, à suivre les recommandations et décisions issues des travaux de celle-ci, y compris le fait de devoir soumettre une ou plusieurs propositions de l’assemblée à l’ensemble des Français par la voie d’un référendum

    Un temps suffisant pour le tirage au sort et la délibération : au moins 2 mois pour le tirage au sort et 3 week-ends de délibération par sous thème.

    Pas d’interférence gouvernementale dans le choix : des garants et la définition de leur mandat ; de la composition de l’assemblée et de son mode d’animation ; des sujets et « objets précis d’action publique » sur lesquels la convention citoyenne délibérera ; des experts aux avis contradictoires auditionnés par les citoyens.

    Des citoyens tirés au sort représentatifs de la diversité des Français : un tirage au sort de 100 à 1 000 personnes fait en référence aux meilleurs pratiques pour garantir la représentativité de l’assemblée citoyenne. Si le choix est fait d’intégrer des élus et/ou corps intermédiaires, leur nombre ne devra pas excéder un tiers du nombre de citoyens tirés au sort.

    Des délibérations ouvertes et transparentes régulièrement relayées par les médias.

    Le Vrai débat, celui mené par les citoyens eux-mêmes et non plus par des élites illégitimes, est lancé. Pour ceux qui souhaitent avoir une action politique, participer au renouveau démocratique et donc participer aux assemblées délibératives de leur région, il faut s’inscrire sur le site internet adéquat. Voici une courte vidéo vous expliquant le principe de ces assemblées délibératives.

    Une plate-forme participative est créée pour préparer les élections de 2020. Le but : rassembler des propositions et former des citoyens pour les municipales de 2020 afin de faire face aux urgences.

    …Un rapport de force que Didier Bonneaud verrait bien passer par les urnes, aux municipales de l’année prochaine : « je vous invite à intégrer les conseils municipaux de vos communes, si vous prenez les communes, vous prenez les territoires. » Une position partagée par le référent Bagnolais des Gilets jaunes Jérôme Jackel, qui précisera que « la structuration du mouvement est en cours dans le Gard. » De quoi devenir une force politique?

    Sous la poussée populaire des Gjs, le gouvernement prévoit « la création de deux innovations politiques, dont le ministre de la Transition Écologique, François de Rugy, nous dévoile le fonctionnement. La première, c’est un Conseil de défense écologique (CDE), destiné à mobiliser les grands ministères et les services de l’État autour de la question du climat et de la protection de la biodiversité. Le CDE tiendra sa première réunion jeudi à l’Élysée. La seconde est une assemblée composée de 150 Français tirés au sort, qui commenceront à plancher dès le mois prochain sur nos émissions de gaz à effets de serre. Cette ‘Convention citoyenne pour le climat’ constituera le premier exercice de démocratie participative à l’échelle du pays ! » Les Gjs comptent bien surveiller cette initiative gouvernementale de très près.

    D’après les chiffres de l’Intérieur, ce samedi la mobilisation est de nouveau à la baisse avec 15 500 manifestants dans toute la France. Pour leur part, les Gilets jaunes annoncent près de 40 500 mobilisés.

    D’après la préfecture de Meurthe-et-Moselle, cinq personnes ont été interpellées ce samedi 18 mai à Nancy et un blessé léger est à déplorer.

    Une équipe de street médic s’est faite interpeller et verbaliser (135€ d’amende par personne).

    Marche en musique et dans la bonne humeur à Paris. Situation plus tendue à Reims. C’est dans cette ville qu’en plein direct sur BFMTV une femme se fait renverser par une charge de CRS. Le direct sera bien sûr immédiatement arrêté. « Il m’a heurtée délibérément avec son bouclier. Il m’a carrément foncé dedans sans s’arrêter », a-t-elle expliqué à un journaliste de BFM TV. « Je suis tombée, et il m’a enjambée », a-t-elle poursuivi, ajoutant que les policiers ne se sont ni retournés « ni arrêtés pour voir si j’avais besoin d’aide, si j’étais consciente ou pas ».

    Violences policières

    Interview choc d’Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat de police Vigi. « La preuve est que nous avons un ministre de l’Intérieur qui est toujours là, malgré toutes ses casseroles, malgré ses ‘fake news’, alors que c’est son propre gouvernement qui a fait une loi pour lutter contre. Et cela n’empêche pas le Premier ministre Édouard Philippe de renouveler sa confiance à Castaner. Tout ceci est aberrant et pas vraiment républicain à notre sens. »

    Un street Medic se retrouve à l’hôpital après avoir été tabassé deux fois par la police. « Nous étions en train de palabrer calmement avec eux, quand soudain, sans sommation, ils nous ont chargés avec leur bouclier en nous lançant des grenades lacrymogènes. Ils m’ont littéralement matraqué de la tête aux pieds, m’ont fait tomber puis m’ont piétiné au sol », affirme le medic. « D’autres street medics m’ont mis sur le brancard dans l’ambulance pour m’expliquer que ça allé être compliqué de se déplacer jusqu’à l’hôpital, car il y avait la préfète de Lyon sur les lieux de la manif, et qu’elle n’était pas d’humeur à ce que les pompiers déplacent des blessés GJs (ce qui est inadmissible) », indique le message.

    Récit d’une convocation au commissariat de Bordeaux. Ou comment un policier bien virulent au téléphone est devenu doux comme un agneau…

    Verdict du journal Le Monde, parti en guerre contre les violences policières depuis quelques semaines : « bon nombre des actions documentées constituent bien des abus voire des bavures et que, loin d’être des cas isolés, elles témoignent de la nécessité d’une remise en cause profonde de la manière dont est conçu le maintien de l’ordre en France. » Vidéo à l’appui expliquant ces abus.

    Des gendarmes débarquent pendant une conférence donnée par Étienne Chouard et notent toutes les plaques d’immatriculation des voitures stationnées sur le parking.

    Fichage de photographes en vue d’envoyer une amende pour participation à une manif interdite … Acte 27 – Bordeaux alors que je couvrais la manifestation sauvage de 50 personnes partant de la place Saint-Projet, nous nous sommes retrouvés dans une nasse avec Maya Huasca, impossible d’en sortir sans être fichées pour une amende de 135 euros qu’on va recevoir dans notre boite postale apparemment, puis en sortant, confiscation de mes lunettes balistiques et de mon masque à gaz 3M, le tout pour une valeur neuf d’une centaine d’euros … la même pour Maya et ses lunettes, apparemment on va pouvoir les récupérer mais j’ai des doutes …

    En honneur aux Gjs blessés sur le front des manifs voici une vidéo, puis un article portant le témoignage de quelques-uns d’entre eux.

    Une justice en désordre

    « Castaner, le Goebbels de Macron. Médias collabos » : voilà la pancarte qui a valu à Isabelle P. (toutes les personnes interrogées ont requis l’anonymat), enseignante à Paris « et » gilet jaune, tient-elle à préciser, d’être placée en garde à vue samedi 11 mai après-midi, au commissariat du 12e arrondissement (d’où elle est ressortie le soir même), et d’être reconvoquée dans ces mêmes locaux lundi 13 mai au matin. Elle en est sortie peu après 11 heures, sous les applaudissements d’une cinquantaine d’enseignants venus de toute l’Ile-de-France lui apporter leur soutien.

    Un manifestant en live-cam arrêté en direct et mis en garde à vue sous un faux motif. Tout cela enregistré par son portable, à l’insu de la police. Une intéressante vue de l’intérieur.

    En quelques mois, 39 portraits présidentiels ont été réquisitionnés, et 43 gardes à vue ont été prononcées.

    Ce mardi 14 mai dans la soirée, à Montpellier, plusieurs corps de police ont interpellé au moins cinq gilets jaunes devant la Maison du peuple des gilets jaunes (anciennement Royal Occupé), à l’occasion de la diffusion de « J’veux du Soleil » de François Ruffin. Au moins quatre personnes ont été placées en garde à vue. Selon la presse, deux personnes ont été interpellées et accusées d’avoir dégradé un mur de la Maison du peuple, alors qu’il y avait en réalité des travaux de réhabilitation sur ce mur pour sécuriser l’accès au lieu…Ces interpellés sont la cible depuis plusieurs semaines d’un harcèlement policier : lors de contrôles d’identité, l’un d’entre eux a déjà subi des pressions ( « on sait où tu habites »).

    « Il commence sérieusement à me casser les couilles ce préfet de merde ». Cette phrase postée sur Facebook vaudra garde à vue et comparution immédiate à son auteur. Puis quatre mois de prison avec sursis.

    Il faut quand même rappeler que la garde à vue est : « Une mesure de contrainte décidée par un officier de police judiciaire, sous le contrôle de l’autorité judiciaire, par laquelle une personne à l’encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d’une peine d’emprisonnement est maintenue à la disposition des enquêteurs. » Il semble donc que, depuis quelques mois, il y ait une utilisation abusive de la garde à vue, sûrement dans le but de dissuader les manifestants.

    Les biens d’un manifestant mis en examen pour avoir détruit des équipements le long de l’autoroute A8 dans le Var ont été saisis alors qu’il n’a pas encore été jugé, a révélé Le Point le 18 mai. Selon un avocat interrogé par LCI, il peut s’agir d’un « signe politique ».

    L’utilisation de la justice, certes moins visible que le recours « disproportionné » à la force des effectifs de police et de gendarmerie (lire le récent rapport de l’Observatoire toulousain des pratiques policières), est tout aussi préoccupante. À Toulouse, le CaMé (Collectif automédia étudiant) a recensé entre le 17 novembre 2018 et le 17 avril 2019 « 637 interpellations, 403 gardes à vue, 124 déferrements, une trentaine de personnes incarcérées, 253 mois de prison avec sursis, 192 mois de prison ferme », dans le cadre de la répression du mouvement.

    Un gouvernement et son parti déconnecté

    Faites ce que je dis mais pas ce que je fais. « On a créé des comptes anonymes pendant la présidentielle », confirme à 20 Minutes un ancien cadre de LREM. Alors même que Macron a toujours prétendu vouloir lutter contre la manipulation des réseaux sociaux. On colle les affiches LREM sur les panneaux réservés aux autres candidats.

    Au passage on remarquera que 20 Minutes titre « Les comptes anonymes militants, une communication à risque pour les partis », laissant penser que tous les partis pratiquent cette manipulation. Hors, en lisant bien l’article on voit que seul LREM l’utilise. Le nom et la façon dont les autres partis utilisent les médias sociaux dont parle le reste de l’article ne sont là que pour noyer le poisson et justifier le titre.

    L’information selon laquelle le gouvernement a chiffré à 10 milliards le coût des mesures en faveur des gilets jaunes est fausse. Naturellement, ce chiffre bidon a été repris par tous les médias. Le terme de coût nous incite à penser qu’il s’agit de dépenses supplémentaires, or c’est un savant mélange de concepts pour noyer le poisson….

    La cérémonie d’hommage national aux deux officiers mariniers tués au Burkina a été marquée par un moment très inhabituel, qui a surpris de nombreux militaires présents. En ouverture de la cérémonie et comme le veut l’usage, le chef de l’État a passé en revue les troupes qui rendaient les honneurs. Mais, à la demande de l’Élysée, il l’a fait à sa manière, c’est-à-dire seul. Or, le protocole militaire veut que, dans ce cas, le commandant des troupes présentes sur place ouvre la marche et que le chef de l’État (ou la plus haute autorité présente) le suive quelques pas derrière…Cette attitude « jupitérienne » a été diversement appréciée par les militaires présents aux Invalides.

    La pilule du « RIP » ne passe pas pour le gouvernement. Une semaine après la validation par le Conseil constitutionnel de la procédure de référendum d’initiative partagée contre la privatisation de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris), le 9 mai, l’exécutif est, à plusieurs reprises, revenu à la charge contre cette décision. En vain.

    Facebook étant la plate-forme de partage numéro 1 des Gjs, la censure commence et le message suivant apparaît de plus en plus sur les murs des Groupes Gjs :

    Ils commencent donc à déménager vers des réseaux plus accueillant comme Telegram et Vkontakt. [Vous pouvez y retrouver nos articles via les liens, NdSF]

    Macron, qui n’a toujours pas compris la profondeur politique du mouvement Gj estime « qu’il n’y a plus de débouché politique » pour ce mouvement. « Je considère pour ma part que j’ai apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement, à la fois le 10 décembre et dans la conférence de presse que j’ai donnée. » Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.

    D’ailleurs plus grand monde ne vient plus écouter son gouvernement car « en mission [de sauvetage] pour soutenir la liste LREM aux élections européennes, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur ont participé à un meeting ce jeudi 16 mai à Angers, marqué par un nombre presque égal de participants et de forces de l’ordre. »

    Un Gj a calculé les dépenses et les manques à gagner dus à la politique de Macron pour ses deux premières années de mandat. Résultat des comptes : 436 031 514 000 €, soit 436 milliards d’euros répartis ainsi :

    • Coût de la modification de l’ISF : 3 700 000 000 €

    • Prolongation Concessions autoroutes/Cour des Comptes : 15 000 000 000 €

    • Coût du grand débat : 12 000 000 €

    • Instauration vitesse à 80 km/h sur les routes nationales : 12 000 000 €

    • Itinérance et commémoration du 11 novembre 2018 : 3 000 000 €

    • Coût de l’entretien de Brigitte Macron : 440 000€ par an (info Europe 1) : 880 000 €

    • Piscine du Fort de Brégançon (Résidence d’été du Président) : 34 000 €

    • Nouveau service de table de l’Élysée : 500 000 €

    • Nouvelle moquette de la salle de fêtes de l’Élysée : 300 000 €

    • Réfection de l’Élysée (sans la moquette) : 300 000 €

    • Passage à l’impôt retenu à la source (année blanche) : 74 000 000 000 €

    • Coût des dégâts de la contestation depuis 17/11/2018 : 500 000 €

    • Impact contestation Pib (0,2%) depuis le 17/11/2018 : 4 000 000 000 €

    • Impact des grèves Air France-Sncf sur le Pib (0,1%) : 2 000 000 000 €

    • Niches fiscales 2017 (proportionnelle de 2017 du 14 mai au 31 décembre) sur base chiffres de la Cour des comptes : 50 000 000 000 €

    • Niches fiscales de toute l’année 2018 sur base des chiffres de la Cour des comptes, soit 4,4% du PIB !!! dont 15 milliards rien que pour le CICE : 100 400 000 000 €

    • Niches fiscales 2019 (proportionnelle de 2017 du 1er janvier au 13 mai) sur base simulation Cour des Comptes : 45 100 000 000 €

    • Estimation fraude Tva : 20,9 milliards d’euros par an : 41 800 000 000 €

    •Fraude fiscale impôt sur le revenu : 50 milliards par an : 100 000 000 000 €

    Source : Le Saker Francophone

    Tags : France, Macron, Gilets Jaunes, repression,

  • Le PTB répond au Comité Free Ali Aarrass concernant les 3lois ciblant les binationaux

    Le PTB répond à la lettre du Comité Free Ali Aarrass

    Le Comité Free Ali Aarrass a interpellé des têtes de liste des partis pour les élections fédérales à Bruxelles concernant les 3 lois votées ces dernières années ciblant les citoyens binationaux.

    Deux questions ont été posées aux candidats Didier Reynders (MR); Georges Dallemagne (CDH); François De Smet (Défi); Ahmed Laaouej (PS); Zakia Khattabi Abtoy (Ecolo); Maria Vindevoghel Merlier (PTB), Dyab Abou Jahjah (Be.One)

    1) Quelle est la position de votre parti sur ces trois lois ; 2) Votre parti compte-t-il demander leur abrogation s’il participe au prochain gouvernement fédéral ? «

    Voici la réponse du PTB

    Notre position de base est la suivante : nous sommes pour l’égalité des droits et nous nous battons pour protéger la citoyenneté des enfants nés en Belgique ou ayant grandi en Belgique, ainsi que pour tous les citoyens ayant la double nationalité.

    Nous ne voulons pas qu’il y ait des citoyens de première et de seconde zone.
    Et c’est au quotidien que nous nous battons dans les entreprises, dans les quartiers, contre le racisme et les discriminations structurelles qui touchent nos compatriotes. Il est inacceptable qu’en 2019, en Belgique, une partie importante de la population porte un double fardeau, exclusion sociale et racisme, et n’a pas les mêmes chances de décrocher un emploi correct, une bonne école, un logement abordable, etc.

    Ces 3 lois (déchéance nationalité, déportation, assistance consulaire) ciblant les citoyens binationaux renforcent un statut de sous-citoyens et instituent une double (et même triple) peine. Il faut que cela cesse. Ce combat concerne d’ailleurs l’ensemble du monde du travail. Où va s’arrêter la logique de créer des citoyens de seconde zone ? Ces mesures peuvent toucher à terme tous les travailleurs, tous les activistes, etc. On commence par attaquer les droits des minorités nationales comme banc d’essai pour réduire ensuite les droits de la population tout entière.

    Nous exprimons notre solidarité avec le combat du Comité et avec Ali Aarrass, devenu l’une des victimes et symbole vivant des dérives de la lutte anti-terroriste.

    Le PTB demande l’abrogation de ces lois. Il serait impossible pour le PTB de participer à un gouvernement alors que de telles lois sont en vigueur.

    Solidarité Maroc

    Tags : Maroc, Belgique, Ali Aarrass, répression, torture, double nationalité, PTB,

  • Los marroquíes desprecian a los españoles

    Ana Camacho

    EL PELIGRO DE SER ESPAÑOLA Y ESTAR CASADA CON UN SAHARAUI EN MARRUECOS

    La noche del 19 de mayo un militar marroquí se abalanzó puñal en mano sobre la española María Belén López Díaz (a la derecha con su familia) en un pueblo en los alrededores de Gulimín, una localidad del sur de Marruecos, limítrofe con el Sáhara Occidental. Fue su marido el que recibió la puñalada al intentar parar el golpe de la gumía que, por suerte, sólo le seccionó los tendones de la muñeca izquierda. Lo peor, sin embargo, no fue este incidente sino que, al exigir justicia, su marido acabó en la cárcel. Quizás si hubiese sido francesa o alemana, otro gallo le hubiese cantado. Pero a María Belén nunca se le olvidará que tanto el militar que la agredió, como los policías de la comisaría adonde fue a denunciar los hechos se ríeron sonoramente en su cara al decir ella que era española: “¿Española? ¡Los españoles son basura!”.

    Todo hay que decirlo, María Belén tiene un “problema” añadido y es que su marido y padre de sus dos niños es de origen saharaui. Se llama El Hamel Salah. Un problema doble porque, por el lado marroquí la convierte en blanco de la escalada de represión y arbitrariedad contra el pueblo saharaui en la que han desembocado las recientes victorias diplomáticas que, de momento, Mohamed VI ha cosechado en la ONU y Bruselas. Por el lado español, el talante promarroquí de la política exterior de Zapatero y todo lo que ello conlleva (evitar problemas aún a costa de los ciudadanos españoles), es tan notorio que hasta en la última comisaría de un poblacho del sur de Marruecos tienen claro que no se incurre en ningún problema insultando a una extranjera y vejándola ante su marido, si es española. De hecho, ningún medio español ha reflejado el incidente, salvaguardando así el brillo de las “reformas democráticas” y la buena imagen de Marruecos, como país “amigo” y destino ideal de viaje exótico.

    FALSAS ACUSACIONES POLICIALES

    El caso es que la pesadilla de María Belén y su familia no había hecho más que empezar con la agresión. Mientras su marido tenía que recorrer los 200 kilómetros hasta Agadir, porque tras las primeras curas que le hicieron en Gulimín había vuelto a sangrar, ella fue a denunciar al militar a la comisaría. Tras mucho insistir y soportar humillaciones (incluyendo que le escupiesen a la cara), tras la intervención del consulado al que ella había alertado, el militar fue detenido. Pero, acto seguido, los gendarmes fueron a buscar a El Hamel a su casa con una falsa acusación la de que había intentado secuestrar a una sobrina para llevársela a los campamentos del Polisario, en el sur de Argelia. En realidad, lo que a partir de ahí se pretendió, fue que María Belén renunciase a su demanda, a cambio de la liberación de su marido.

    Ni Zapatero, ni la ministra Trinidad Jiménez, ni Elena Valenciano pueden reprochar en este caso a María Belén ese activismo propolisario que el pasado noviembre sirvió como vergonzosa excusa para decir más o menos que otra española, la canaria Carmen Roger, se tenía merecida la brutal paliza con la que policías marroquíes vestidos de paisano le dejaron en El Aaiún la cara desfigurada a golpes el pasado noviembre. Si a Carmen Roger le hubiese agredido su pareja, como mínimo, Bibiana Aído hubiese acudido lanza en ristre a denunciar el atropello. Como el que la dejó echa un Cristo era marroquí, Zapatero invocó la necesidad de una diplomacia sensata e inteligente mientras la Valenciano decía que la legalidad estaba del lado de la brutalidad del majzén, como si el Sáhara fuese ya de Mohamed VI y la legalidad se resolviese a patadas. La policía y la justicia marroquí deben de haber tomado buena nota de este precedente a la hora de exigir a María Belén que claudicase ante el atropello.

    María Belén, de hecho, reside en Gulimín desde hace siete meses con su familia. Su marido se había quedado en el paro en Tenerife y creyendo quizás en ese reformismo de Mohamed VI alabado con tanta insistencia en España por Zapatero, Jiménez, Valenciano o Moratinos, el hombre buscó refugio en casa de los suyos. Dice María Belén que ellos llevan visitando a la familia de El Hamel desde hace siete años y nunca habían tenido problemas. “Solemos pasar cada año tres o cuatro meses en Gulimín para que los niños también conozcan la cultura saharaui de la familia paterna”, dice María Belén. Cuando le pregunté a María Belén si su marido está en el censo español de saharauis de 1974 (el que debería servir de base para el referéndum de autodeterminación de la ONU), no tiene claro de qué le hablo. Nada de activismo excepto el de buscarse activamente la vida para dar de comer a sus dos niños, a menos que cuente como historial político subversivo, ser primo carnal del corredor y héroe saharaui, Amaidan Salah.

    Ese jueves 19 de mayo que rompió su tranquila rutina, la familia estaba dando un paseo en coche tras una cena en casa de parientes. Era la una de la madrugada y el militar agresor los estaba esperando en el recodo oscuro de una calle. Saltó de las sombras a la luz para cerrarles el paso y, con actitud claramente provocadora, le dijo a El Hamel: “Si eres marroquí puedes pasar; pero si eres saharaui, por esta calle no sigues.

    Es obvio cuál fue la respuesta. Al fin y al cabo, ¿no dice Mohamed VI y la ONU le hace la ola, que él les está dando a los saharauis una amplia autonomía? Pues entonces saharaui debería ser allí como decir en España catalanes, vascos, andaluces y madrilelos del Foro. Pero, no. Al parecer, la autonomía no abarca ese apartado y en la trifulca que siguió, hasta Mohamed, el hijo de dos años y medio, acabó de bruces en el suelo de una patada militar. Además, el agresor rompió los cristales del coche que llevaban y que era de alquiler; les robó el dinero que llevaban encima, la radio del vehículo y el DNI español (por supuesto) de María Belén…

    LA ESCALADA MARROQUÍ DE ODIO ANTISAHARAUI

    Evidentemente, la familia de la española Maria Belén López Díaz ha sido víctima de la escalada de aversión antisaharaui que, desde el vértice del majzén, está calando en la cadena de mando hasta sus soldados raso, tanto si son residentes del Sáhara Occidental ilegalmente ocupado o en cualquier otra parte del territorio marroquí, especialmente en esa franja de la antigua Tarfaya, situada un poco más al sur de Gulimín y también conocida como el país de los Tecnas Libres (tribu a la que pertenece el marido de María Belén), que España entregó a Marruecos en 1958 y que quedó incluida del lado marroquí del paralelo 27’ 40.

    No es el único caso de brutalidad antisaharaui. Ya las atrocidades que siguieron a la batalla campal en Gdaim Izik en diciembre demostraron que ni siquiera los saharauis que se habían mostrado afines a la anexión se libraron de la ira de los invasores. El acoso a la familia de Said Dambar, un joven tiroteado a bocajarro cuando salía de un cibercafé de ver un partido de la Liga Española, es otro ejemplo criminal de esta nueva ola de odio contra el pueblo saharaui (en la foto Jamila, la hermana de Said, muestra un retrato de su hermano pidiendo justicia).

    Otro dato del caso: María Belén acusa al consulado de Agadir de no haberla defendido con el pretexto de que el que estaba detenido era su marido, con pasaporte marroquí. El cónsul José Pintor Aguilar asegura en cambio que atendió a María Belén que, efecticamente le informó de la detención del marido pero no le comunicó seguidamente que, lo que había por medio, era un vil chantaje.

    P.D. Moraleja, no le echemos la culpa a la ONU, ni a Bruselas ni a la crisis de lo que ocurra en el Sáhara Occidenal, salidas facilonas y socorridas para echar balones afuera. La impunidad y soberbia marroquí no tendría tanta capacidad de maniobra si España cumpliese con el derecho internacional. Estar fuera de la ley, nos hace vulnerables en cualquier comisaría marroquí. Por eso soy partidaria y firmante de la campaña de la APDH para que España cumpla con la legalidadad de la ONU. Quien quiera consultar y adherirse pinche aquí.

    Fuente : En arenas movedizas, 04/06/2011

    Tags : Sahara Occidental, Marruecos, répression, España,

  • Marocleaks : Pourquoi le Maroc craint le monitoring des droits de l’homme au Sahara Occidental

    Encore une fois, au Conseil de Sécurité, l’on a parlé de la question des droits de l’homme au Sahara Occidental où le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a proposé la création d’un mécanisme indépendant pour le monitoring des droits dee l’homme dans les territoires occupés. Proposition qui s’est heurté au veto de la France oppose, le mentor de la répression contre les sahraouis. En se conduinat ainsi, Paris défend les intérêts de ce qu’un diplomate français a qualifié de « maitresse » de la France en allusion au Maroc.

    Selon un document confidentiel de la diplomatie marocaine, voici les arguments que les marocains avancent en vue de justifier leur refus du monitoring des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole :

    1) « Il créera deux ordres de juridictions parallèles ». L’un au Maroc, dans ses frontières internationalement reconnues où la population est continuellement matraquée par les forces de police même lors des manifestations pacifiques pour exiger de l’eau potable à boire ou du travail comme à Zagora et Jerada ou, comme c’est le cas du Rif, pour revendiquer une clinique oncologique et une université. L’autre ordre serait celui qui régnera au territoire du Sahara Occidental sous les auspices de l’ONU.

    2) « Le mécanisme affaiblira l’autorité du Maroc : Il aura un effet d’appel chez la population, puisque la MINURSO aura pour mandat d’enquêter, collecter des informations, recevoir les doléances et faire rapport aux Nations Unies sur tous les aspects touchant les droits de l’Homme ». Il faut comprendre que les autorités marocaines ne pourront plus faire imposer la situation voulue par la méthode de la force, l’emprisonnement, la torture, la répression et toutes les sortes de violations des droits de l’homme.

    3) « Le maintien de l’ordre public sera difficile car la mise en place d’un tel mécanisme confortera l’idée chez la population locale selon laquelle la légitimité des autorités marocaines sera contestée et la légalité de l’autorité du mécanisme sera consacrée. Ce qui facilitera le passage de la région sous la tutelle de l’ONU ». Dans d’autres termes, grâce au sentiment de protection garantie par les Nations Unies et préśence de la MINURSO, la population locale aura vocation à faire état de sa liberté en exprimant son refus de l’occupation marocaine et revendiquera librement sa volonté d’être des citoyens d’un pays libre et indépendant, démocratique et prospère, qui respecte la loi et le droit internationaux.

    4) « La MINURSO deviendra ainsi progressivement un Bureau pour recevoir les doléances et les recours, voire une entité de jugement et de sanction à l’égard du Maroc. Cette situation amènera dans une seconde phase à ouvrir des bureaux dans les provinces du sud pour accueillir les activistes pro-polisario qui ne reconnaitront plus les pouvoirs dévolus aux autorités marocaine dans le maintien de l’ordre public ».
    Les sahraouis n’ont jamais reconnu l’autorité marocaine et leur pouvoir a été imposé par les armes et la violence. C’est la raison pour laquelle, Rabat s’oppose au référendum. Les marocains sont conscients que la population autochtone votera, par unanimité, pour l’indépendance.

    5) « L’établissement d’un tel mécanisme au Sahara marocain dénaturera le caractère du différend qui a été toujours considéré par le Maroc comme un différend régional avec l’Algérie, nécessitant une solution politique négociée et mutuellement acceptable ».

    Les marocains, à force de répéter leurs arguements falacieux, ont fini par les croire. Le « caractère régional » du conflit n’existe que dans l’imagination des colons. A l’ONU, et dans toutes les instances internationales, le contentieux sahraoui est un problème de décolonisation qui doit être résolu par l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, droit réitéré dans toutes les résolutions de l’Assamblée Général et du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La « solution politique mutuellement acceptable » doit être négociée avec le Front Polisario et non pas avec l’Algérie dont le statu est égal à celui de la Mauritanie en tant que pays voisin.

    6) La mise en place d’un système de monitoring au Sahara marocain consacrerait la centralité des droits de l’homme de la question du Sahara et en une question des droits de l’Homme et entrainerait la timorisation de la question du Sahara.

    La timorisation veut dire « indépendance » puisque le Timor est devenu indépendant grâce à la position responsable et historique de son ex-puissance coloniale, le Portugal en l’occurrence, ce qui n’est pas le cas de l’Espagne, pays inféodé aux ambitions coloniales et au chantage de la France.

    Donc, la question de la surveillance des droits de l’homme par la MINURSO ou par un mécanisme indépendant est source de panique au Maroc. Le Makhzen combattra cette idée avec toutes ses forces comme il a toujours combattre toute option démocratique et toute volonté du peuple marocain de se libérer du joug de l’esclavage d’une monarchie dont le seul but est de défendre les intérêts de la France et de ses alliés occidentaux.

    Pour le Maroc, droits de l’homme est synonyme d’autodétermination dont les portes doivent rester enfermées par la force de la matraque et du sang. Les sahraouis n’attendent qu’une petite étincelle de liberté pour s’exprimer après plus de 43 ans de vie sous les cieux de la terreur et l’horreur. Ils ne sont pas près d’oublier près de 500 disparus et les charniers collectifs découverts dans les dernières années.

    Les marocains ont converti le Sahara Occidental en prison à ciel ouvert. Aucune personne n’est autorisée à y accéder si ce n’est leur thuriféraires et mercenaires qui agissent sous les coups du soudoiement et de la subornation.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, autodétermination, droits de l’homme, MINURSO, mécanisme indépendant, répression, 

  • La France traîne l’image dégradée du Maroc en Europe

    Les pratiques despotiques du successeur du roi le plus sanguinaire de l’histoire du Maroc n’ont pas changé d’un iota. Au contraire, elles ont dopé, développées et « améliorer » en vue de poursuivre la politique du bâton avec des nouvelles méthodes.

    Cependant, ces pratiques commencent à fissurer l’image du roi Mohammed VI à l’étranger ainsi que celle de son pays.

    Après le cycle de violence suivi par le Makhzen dans les régions du Rif, Jerada, Zagora et Ifni, l’Europe commence lentement à découvrir le véritable visage de la monarchie marocaine.

    En pointe de la dynamique européenne de solidarité avec le peuple marocain, nous trouvons les Pays Bas dont les responsables n’hésitent pas à réprimander les autorités de répression marocaines et protester contre la situation imposée à la population rifaine et aux activistes pacifiaues rifains dont certains ont écopé de 20 ans de prison pour la simple raison de revendiquer une clinique oncologiques et une université à Al Hoceima. D’ailleurs, le ministre hollandais des affaires étrangères n’a pas hésité à alerter le gouvernement de son pays sur ces atteintes graves aux droits de l’homme au Maroc, étayées par un long rapport rédigé par les services de ce ministre.

    En réaction, le gouvernement marocain aux ordres du roi et sur instructions de l’homme fort du régime, le conseiller royal Fouad Ali Al Himma, convoqua l’ambassadeur hollandais en poste à Rabat, au ministère marocain des Affaires étrangères.

    Les Pays Bas est un Etat de droit et n’a pas vocation à se plier devant le chantage du Makhzen et ce dernier est très en colère avec Amsterdam après le refus de la justice hollandaise de livrer le citoyen néerlando-marocain Said Chaou, un ancien député parlementaire reclamé par Rabat en vue de lui faire payer ses accointances avec le mouvement républicain marocain.

    Les hollandais n’ont pas hésité à rappeler que l’extradition vers le Maroc est illégale en raison des tortures pratiquées par les services de police dans le royaume de Mohammed VI. Les autorités hollandaises sont conscients du fait que les véritables traficants de drogue se trouvent au palais royal tel que dénoncé par les câbles américains de Wikileaks.

    L’image forgée du régime forgée par les médias français commence à se fissurer lentement mais sûrement. Le reste n’est plus qu’une question de temps, même si l’Elysée continue d’être l’un des soutiens les plus fidèles de la répression au Maroc. Cependant, les autorités françaises se verront obligées à affronter la position de leur société civile de plus en plus critique avec Rabat.

    L’élite française est inateignable. Ses intérêts sont trop enracinés dans l’économie du Maroc et le Makhzen possède des cartes de pression liées à leurs pratiques de loisirs peu orthodoxes à La Mamounia.

    Tags : Maroc, Pays Bas, Rif, Hirak, répression, Etat de droit, Said Chaou,

  • Maroc – Rif : Nawal Benaissa demande l’asile aux Pays-Bas

    Selon le site Arif News, l’activiste rifaine Nawal Benaissa vit depuis une semaine dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile aux Pays-Bas. L’épouse de Nasser Zefzafi et son fils de 4 ans ont demandé l’asile.

    Nawal a pris cette décision car elle ne peut plus faire face aux intimidations quotidiennes et aux menaces qu’elle reçoit avec ses enfants.

    Le mois dernier, Nawal Benaissa était l’un des conférenciers invités à la Journée de la paix, mais elle n’a pas été autorisée à quitter le pays.

    La mère de quatre enfants, qui a été arrêtée à plusieurs reprises et condamnée à dix mois de prison, déclare qu’elle est bien traitée au centre d’accueil, conclue la source.

    Tags : Maroc, Hirak, Rif, répression,

  • La dictature au Maroc règne par la peur du pire « C’est moi ou le chaos ! ».

    Mon point de vue sur les formes élémentaires de la dictature dans mon pays ( Maroc).

    Par Orilio Leaks

    Indépendamment des explications sociologiques et politiques présentées concernant le régime néo-féodal marocain, les processus historiques de son implantation et le profil de ses principaux acteurs, en laissant de côté les schémas théoriques sur la dictature, le totalitarisme et l’autoritarisme et en prenant uniquement pour matière première ce qu’on a lu, vu et écouté, on peut déduire sans ambages le profil et le système de fonctionnement de la dictature au Maroc.

    Le pouvoir au sommet de l’État est personnel et absolu. Un chef d’État issu d’un protectorat français, ou d’un plébiscite populaire, contrôle tous les rouages sécuritaires, civils, économiques, militaires et administratifs du pays. Pour exercer ce pouvoir absolu, il n’a cure d’aucun texte, d’aucune loi, d’aucun code qui puisse freiner sa volonté ou contrôler ses directives. Les textes et les lois n’existent que pour servir le système de domination et constituer un support à l’arbitraire des sanctions.

    Le noyau du pouvoir est le chef de l’État entouré d’un cercle restreint de fidèles qui lui sont liés par des rapports de parenté et de consanguinité : les fils, les frères, les cousins maternels et le beau-frère, les copains etc.

    Trois instruments « basiques » font fonctionner le pouvoir : la terreur, la corruption et le couple propagande-endoctrinement. La terreur pratiquée est sidérale, infinie, une capacité à donner la mort sans limites sous la couverture de lois d’exception quasi éternelles.

    Pour ce faire, la population, les citoyens, au regard du pouvoir, muent et deviennent « inhumains ». Ils se transforment, selon le régime en « rats », en « criminels monstrueux », en « traitre », en « madaouikh », en «jiaanine», en « citoyens de 20 dhs ». Ainsi, on peut faire feu à volonté.

    Quant à la corruption, elle peut faire en soi l’objet d’une recherche approfondie, tant elle est variée, multiple et « créative ». Ce qu’il y a à retenir, c’est le grand dessein de « clientélisation à la corruption » de l’ensemble de la population. Tout le monde est invité à participer à la «grande bouffe» de la corruption, du petit douanier à la tête du pouvoir.

    S’il existe un droit reconnu par la dictature marocain, c’est bien le droit à être corrompu ! Tout le monde est impliqué, tout le monde est complice. Ceux qui refusent de jouer le jeu sont les suspects et les traîtres en puissance, des êtres « asociaux », potentiellement dangereux. Attention ! Honnête, donc suspect.

    Enfin, la dictature marocaine se construit « une image » supposée combler le degré zéro de liberté et de démocratie. À coups de propagande et d’endoctrinement, nos dictateurs de pouvoir absolu au Maroc choisissent leur thème préféré. Actuellement « c’est nous ou le chaos ! », un système de matraquage et d’informations distillées qui diffuse frayeur et méfiance au sein de la population. Celle-ci, atomisée, ayant perdu les liens fondamentaux de la solidarité de base, devient, selon les attentes du régime fasciste, demandeuse de stabilité à n’importe quel prix.

    L’image du régime telle qu’elle apparaît dans la propagande-endoctrinement est celle du gardien de la stabilité, d’une soupape de sécurité qui empêche les catégories sociales et les divers segments de la population de s’entretuer. Le propre de pouvoir au sommet de l’État est personnel et absolu est de créer et d’entretenir la guerre civile larvée tout en prétendant la contrecarrer.

    En matière de relations internationales, il recoure surtout au mensonge et au chantage. Le mensonge comme moyen de gagner du temps et de mettre en confiance les démocraties occidentales : en effet, les potentats marocains montrent patte blanche et déversent moultes promesses afin de gagner du temps et, en fin de compte, de ne tenir aucun engagement. Ils disposent par ailleurs de machines bien rodées pour pratiquer le chantage, au terrorisme, au trafique de drogue, à l’émigration clandestine surtout, dirigées aussi bien contre le monde occidental que contre leurs pays « frères ».

    Quand ils prétendent lutter contre le trafic de drogue, l’émigration clandestine et au terrorisme surtout dans ses versions islamistes fondamentalistes, ils le font en fait contre des groupes qu’ils ont eux-même crées, entretenus et entraînés. Il les « vendent » au moment opportun, avec de juteux dividendes, au plus offrant.

    Dans le système de guerre civile larvée mis en place, le régime constitue ses propres bases sociales. La dictature au Maroc n’est pas isolée socialement à l’instar des autres dictatures arabes et de certaines dictatures militaires africaines, d’Asie ou d’Amérique centrale. Elle émane et s’enracine dans des segments socio-culturels qui alimentent ce que Ibn Khaldoun a bien vu et nommé le asab, cet ensemble diffus de solidarité fondé sur la parenté, le clientélisme et le pillage, en vue de construire et de maintenir un pouvoir autour d’une famille tribale, d’une communauté religieuse et d’une région spécifique. C’est au sein de ces groupes ethno-socio-culturels que le pouvoir constitue ses réserves de sbires, hommes de main et autres barbouzes, supplétifs de l’armée régulière et de la police. Forces sûres, surarmées et surentraînées, elle surveille l’armée et les forces de l’ordre, intervient en parallèle et fait le ménage dans les unités trop sensibles aux doléances et aux chants de sirènes du peuple. Ultime rempart de sauvegarde du régime.

    L’économie n’est pas au centre de la vie sociopolitique. Elle ne produit pas le réseau d’intérêts qui crée normalement les liens sociaux et détermine (la politique). Elle constitue entre autres un outil de la dictature, est assujettie à la volonté du pouvoir et fonctionne comme un système de récompenses pour les clients et de sanctions pour les opposants et les récalcitrants.

    À noter aussi l’inexistence de frontières claires entre les biens publics et les caisses privées du chef de l’État et de sa famille au Maroc et l’utilisation de celles-ci contre les citoyens et les opposants. Il n’est pas hasardeux de faire observer la reproduction de ces « formes » dans tous ces pays arabes. Relèvent-elles d’un même fonds culturel ? Marquent-elles l’échec de l’État moderne démocratique face à la toute-puissance des structures primordiales, celles des ahl ? À quel prix les révoltes du printemps arabe pourraient-elles réduire ces structures faute de les éradiquer ? Face à la capacité infinie de nuisance et de violence, la non-violence est-elle possible et gagnante ? Dans la logique de ces systèmes, la guerre civile n’est pas une alternative malheureuse, mais semble bien constituer un fait accompli !

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, prédation, dictature, répression, corruption, clientélisme,