Étiquette : répression

  • Maroc-Rif : Appel à la solidarité avec le peuple rifain

    Dans la nuit du vendredi 5 Avril 2019, la justice marocaine, instrumentalisée par le régime politique, a condamné les leaders du mouvement populaire rifain (Hirak) à des peines pharaoniques et très lourdes allant jusqu’à 20 ans de prison ferme, suite à une parodie de procès. Alors que tout le Rif, au nord du Maroc, est sous un embargo sécuritaire.
    Au total, ce sont 360 années de prison qui ont été infligées aux 53 détenus politiques pour avoir osé manifester pacifiquement et revendiquer le développement de la région (construire une université et des écoles, des hôpitaux pour faciliter l’accès aux soins et créer des emplois pour les jeunes) pour pouvoir vivre dignement.

    Depuis le début du HIRAK, le mouvement de protestation sociale au RIF en 2016 et 2017, ce sont près de 500 détenus d’opinion qui sont emprisonnés arbitrairement dans les geôles marocaines où le recours à la torture et au viol sont monnaie courante.

    Ces jugements et la répression, qui est toujours en cours et subie par la région depuis des décennies, inscrivent plus que jamais le Maroc du roi Mohammed VI, roi des pauvres soit disant, dans la continuité des années de plomb de feu son père Hassan II et son ancêtre Mohamed V.

    Le Comité de Soutien au Mouvement Rifain Paris | CSMR Paris appelle à un rassemblement Samedi 13 Avril 2019 à Paris et vous invite, vous et vos proches, et vous prie de venir manifester votre opposition à ces pratiques dictatoriales d’un autre âge pour demander et exiger la libération de tous les détenus politiques au Maroc (RIF, JERADA, ZAGORA …) et d’être solidaire avec leurs familles.

    RASSEMBLEMENT SAMEDI 13 AVRIL 2019, à CHÂTELET, LA FONTAINE DES INNOCENTS, à PARIS, à 18h30.

    Comité de Soutien au Mouvement Rifain Paris | CSMR Paris

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, prisonniers politiques, répression, Jerada, Zagora,

  • Maroc-Rif : Sur ordre du Roi, embastillés et Bouches cousues !

    Un carnage judiciaire au pays des confusions des pouvoirs !

    Par Mohamed BENTAHAR

    Pour protester contre un verdict de voyous, contre le mépris de l’institution judiciaire totalment asservie au Makhzen, ils sont trois se fermant les lèvres avec fil et aiguille.

    Ils sont trois, dès le début du mois d’Avril 2019, lorsque le juge Tawfiq, de la cour d’appel de Casablanca confirme le verdict de première instance de Juillet 2018, les condamnant à 20 ans, 15 ans, 10 ans et à d’autres peines hallucinantes. Trois embastillés défendant les leurs, les citoyens d’une région militarisee et montée au pilori depuis 60 ans et les armes destructives de Hassan II en 1958.

    Trois à se coudre la bouche pour protester comme l’ont fait leurs ancêtres révoltés du Rif noyés par la monarchie et le Parti de l’Istiqlal de l’époque sous les bombes avec une campagne de liquidation collective contre les Rifains qui n’ont pas accepté les nouvelles conditions politiques et sociales du nouveau système colonial.

    Ces honorables embastillés se sont levés contre le sort que leur réserve le Makhzen, car au pays du monarque tout est sur ordre de son système. Des mois durant qu’ils attendaient plébisciter la vérité et le droit en lieu et place du despotisme de fin de règne.

    Cela fait 3 jours, les lèvres meurtries, le ventre vide et seront probablement rejoints par d’autres jeunes parmi ce qui se fait de plus noble dans LE RIF.

    Et la mort est au bout du tunnel !

    Torturés, humiliés, psychologiquement décomposés par une police dédiée à l’inhumain et formée à réduire au néant toute dignité humaine.

    Les trois bouches cousues de la « monarchie », témoins de la barbarie d’un système corrompu, affairiste et mafieux avec ses ramifications responsables de ce que ces Bouches endurent.

    Ces Bouches cousues et embastillées le sont sur ordre du suprême, celui qui est chef de tout. Sur ordre du Makhzen incarné par le Roi.

    Car c’est sur ordre de Roi, l’incarnation du gouvernement des ombres, des double-vies et de l’impérial, les vassaleries deviennent gouvernance et l’honnêteté des petites gens une accusation.

    Car sur ordre du Roi, que la Démocratie se résume à gouverner seul, à régner seul, à préserver la primaire sur toute chose.

    Car c’est sur ordre du Roi, que la justice est carnage et parodie.

    Car sur ordre du Roi, que le pouvoir au Maroc procède du droit divin. Le monarque est un personnage « sacré », statutairement à mi-chemin entre l’humain et la divinité.

    Car sur ordre du Roi, que le peuple doit toujours au roi respect et tawqir, terme arabe évoquant une attitude à mi-chemin entre la révérence et l’adoration et, surtout, expression historiquement utilisée pour distinguer le lignage prophétique dont se réclament les rois du Maroc depuis des siècles.

    Car sur ordre du Roi, que la pluie, la richesse, l’ordre, l’allégeance… sont autant de sujets que les sujets eux-mêmes séculairementt assujettis.

    Car sur ordre de sa Majesté, les routes, les écoles, les hôpitaux, les édifices sont bâtis ou oubliés, selon vos humeurs et vos fièvres.

    Alors!

    Ne nous dites pas que ce n’est pas sur ordre de sa Majesté que les verdicts sont prononcés.

    Responsable ? Oui.

    Coupable ? L’histoire interrogera le Makhzen sur l’ensemble de son oeuvre !

    Et “l’important ce n’est pas tellement d’avoir des souvenirs (mauvais souvenirs ), c’est toujours de régler ses comptes avec eux”, écrit Umberto Eco.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Rif, Hirak, Makhzen, répression, prisonniers politiques, Nasser Zefzafi, Mohamed Al-Haki,

  • Nous serons un peuple lorsque… (Mahmoud Darwich)

    « Nous serons un peuple, si nous le voulons, lorsque nous saurons que nous ne sommes pas des anges et que le mal n’est pas l’apanage des autres.

    Nous serons un peuple lorsque nous ne dirons pas une prière d’action de grâces à la patrie sacrée chaque fois que le pauvre aura trouvé de quoi dîner.

    Nous serons un peuple lorsque nous insulterons le sultan et le chambellan du sultan sans être jugés.

    Nous serons un peuple lorsque le poète pourra faire une description érotique du ventre de la danseuse.

    « Nous serons un peuple, si nous le voulons, lorsque nous saurons que nous ne sommes pas des anges et que le mal n’est pas l’apanage des autres.

    Nous serons un peuple lorsque nous ne dirons pas une prière d’action de grâces à la patrie sacrée chaque fois que le pauvre aura trouvé de quoi dîner.

    Nous serons un peuple lorsque nous insulterons le sultan et le chambellan du sultan sans être jugés.

    Nous serons un peuple lorsque le poète pourra faire une description érotique du ventre de la danseuse.

    Nous serons un peuple lorsque nous oublierons ce que nous dit la tribu…, que l’individu s’attachera aux petits détails.

    Nous serons un peuple lorsque l’écrivain regardera les étoiles sans dire : Notre patrie est encore plus élevée… et plus belle !

    Nous serons un peuple lorsque la police des mœurs protégera la prostituée et la femme adultère contre les bastonnades dans les rues.

    Nous serons un peuple lorsque le Palestinien ne se souviendra de son drapeau que sur les stades, dans les concours de beauté et lors des commémorations de la Nakba. Seulement.

    Nous serons un peuple lorsque le chanteur sera autorisé à psalmodier un verset de la sourate du Rahmân dans un mariage mixte.

    Nous serons un peuple lorsque nous respecterons la justesse et que nous respecterons l’erreur. »

    Si nous le voulons – Mahmoud Darwich nous oublierons ce que nous dit la tribu…, que l’individu s’attachera aux petits détails.

    Nous serons un peuple lorsque l’écrivain regardera les étoiles sans dire : Notre patrie est encore plus élevée… et plus belle !

    Nous serons un peuple lorsque la police des mœurs protégera la prostituée et la femme adultère contre les bastonnades dans les rues.

    Nous serons un peuple lorsque le Palestinien ne se souviendra de son drapeau que sur les stades, dans les concours de beauté et lors des commémorations de la Nakba. Seulement.

    Nous serons un peuple lorsque le chanteur sera autorisé à psalmodier un verset de la sourate du Rahmân dans un mariage mixte.

    Nous serons un peuple lorsque nous respecterons la justesse et que nous respecterons l’erreur. »

    Si nous le voulons – Mahmoud Darwich

    Source : La Palestine et les poètes

    Tags : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mauritanie, Maghreb, nationa arabe, peuple, dictature, sultan, roi, despote, desptisme, répression, Mahmoud Darwich,

  • Maroc : l’État s’acharne contre les dirigeants de la révolte du Hirak

    Les 42 dirigeants du mouvement du Hirak, qui avait soulevé la région marocaine du Rif en 2016 et 2017 ont vu leurs peines confirmées par la Cour d’appel de Casablanca : elles sont de 15 à 20 ans de prison pour ceux désignés comme les responsables de ce prétendu « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’État » selon les termes employés par la justice.

    Le mouvement du Hirak avait été déclenché par la mort d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    La dictature marocaine, qui bénéficie du soutien sans faille de l’État français depuis des décennies, entend terroriser les classes populaires pour briser toute contestation.

    Il faut espérer qu’elle n’y parviendra pas, d’autant que ce qu’accomplit en ce moment le peuple algérien les aidera à renforcer leur détermination.

    Lutte ouvrière

    Photo : Lahcen Tofli, le juge qui a condamné les rifains

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression,

  • Au Maroc, le pouvoir se trouve entre les mains d’un Chef d’État issu d’un protectorat français

    par Orilio Leaks

    L’étoile quand, je reçois des factures des impôts et des taxes. Bah moi je le prends très mal. J’ai honte de voir un régime marocain « néo-féodal » et un conseil d’état corrompu, nous prendre pour des vaches à lait.

    Vous répondez quoi bande de mafieux ?. Ah oui vive le Maroc de la mafia !.

    Hé oui !. Dégoûté, écœuré !. Que le chef d’Etat et ses membres de gouvernement fassent un tour de Maroc au lieu de statuer sous l’or de leurs bureaux, palais, voitures de luxe et avions en niant la réalité du pays. Honte à vous, oui pour avoir trouver un prétexte !

    Vous ne représentez plus la majorité des citoyens marocains démunies et pauvres. Un Maroc non respectueux aujourd’hui des droits humain, qui ne respecte et ne reconnait pas ni la souffrance des humains ni des animaux.

    Les pages du temps se tournent pour d’autres horizons que j’espère sans vous !

    Pour juger sans faute, il ne faut pas avoir le pouvoir de condamner ou être un esclave d’un tyran. Où est la conscience collective de tous nos héros libéraux ? Vous croyez avoir découvert l’eau chaude !? Qu’attendez-vous, de former un comité et montrer à nos despotes que vous n’avez pas que des muscles pour hisser ce pouvoir absolu et cette dictature au Maroc qui règne par la peur du pire dans notre mère patrie ».
    L

    e pouvoir au sommet de l’État est personnel et absolu. Un chef d’État issu d’un protectorat français, contrôle tous les rouages sécuritaires, civils, économiques, militaires et administratifs du pays. Pour exercer ce pouvoir absolu, il n’a cure d’aucun texte, d’aucune loi, d’aucun code qui puisse freiner sa volonté ou contrôler ses directives. Les textes et les lois n’existent que pour servir le système de domination et constituer un support à l’arbitraire des sanctions.

    Mais vous avez aussi des cerveaux, des valeurs et des principes humains qui n’acceptent ni l’injustice ni l’humiliation. Faites votre part, parce que, ensemble, vous pouvez faire marche arrière à la machine répressive du régime dictatorial.

    N’oubliez pas que vous êtes très puissants et que le régime ne peut s’en passer de votre soutien. Ensemble, il ne suffit que d’un seul appel pour rallier tous les Baltajis du régime à vos côtés et contre les despotes.

    Quand ses charognes sont arrivées au pouvoir, tu sème le vent et tu récolte la tempête ! Dans leur idéologie, la terre leur appartient, nous, nous sommes des impurs et nous méritons la mort pour les avoir choisis. Quand allez-vous les dégager ? Ils s’y croiront chez eux et finiront par vous jeter dehors comme moi!..

    Source

    Tags : Maroc, Makhzen, protectorat, répression, baltajis, dictature, despote,

  • Maroc – Rif : Un verdict prononcé au milieu de la nuit

    C’est la nuit dernière, alors que le Maroc et son environnement régional, l’Afrique du nord et l’Europe comprise, étaient endormis, que la cour d’appel de Casablanca a confirmé de manière quasi-confidentielle, les très lourdes peines prononcées en première instance à l’encontre des détenus du Hirak du Rif, pour avoir revendiqué la justice sociale, l’égalité et la liberté. Cela, juste une semaine après le tohu-bohu de la visite du pape François 1er qui avait couvert de louanges la politique de Mohammed VI en matière de tolérance.

    Légitimé à grand coup d’eau bénite, le régime marocain a pu ainsi accomplir ce qu’il fait de mieux : une mascarade de justice effectuée en catimini, nous révélant un peu plus, malgré l’absolution papale, la vraie nature de cette tyrannie despotique et autoritaire qui gouverne le Maroc . Ceci avec le silence aussi bienveillant qu’assourdissant des grandes puissances du Conseil de Sécurité, et de la plus grande partie de la Communauté internationale.

    « Êtes-vous un gouvernement ou un gang ? » Cette question avait été posée il y a des années par Abdelkrim au gouvernement du Maroc. Une question que l’on est obligé de poser à nouveau, chaque fois que le makhzen réprime un peu plus une partie de son peuple et surtout les Rifains, accusés de tous les maux par la monarchie alaouite. Cette répression vise avec une brutalité implacable les membres du mouvement du Hirak. Les charges retenues contre ceux-ci sont d’une incroyable gravité alors qu’il ne s’agit que de simples manifestants. Les plus gratinées vont du complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat jusqu’à l’apologie du terrorisme.

    Jamais la moindre preuve plausible n’a été apportée par l’accusation. D’ailleurs s’il y en avait, on nous submergeraient matin, midi et soir dans les médias avec les images de « dépôts d’armes rifains », ou de commentaires sur les « complots » de ces « éternels rebelles », sans parler de bien d’autres clichés dont on nous affuble et qui tous, au passage, légitiment depuis l’indépendance une occupation militaire en bonne et due forme du Rif, accompagnée d’exactions brutales ainsi que de son lot quotidien de brimades et de vexations. S’il y a une réalité que le régime marocain se garde bien de rappeler et qui en l’occurrence n’est pas un cliché, c’est l’état de sous-développement qui est maintenu dans le Rif par le makhzen, malgré toutes les déclarations officielles prétendant le contraire.

    Or que voulaient les manifestants condamnés jusqu’à 20 ans de prison en première instance et dont la peine a été confirmée en appel par la même parodie de justice? Ils voulaient juste dénoncer le fossé grandissant entre le peuple et des dirigeants qui mêlent affaires et gestion politique, le degré de corruption de l’Etat qui contraste avec l’état de dénuement du peuple du Rif et même bien au-delà, et enfin le déploiement de forces militaires en réponse à la demande des Rifains d’équipements hospitaliers et universitaires.

    En quoi le mot d’ordre « Vivre, étudier, travailler, se soigner et vieillir dignement au pays » porte-t-il atteinte à la sûreté de l’Etat où fait-il l’apologie du terrorisme? Ceux qui portent atteinte le plus à la sûreté de l’Etat, ce sont de toute évidence les cercles dirigeants du Maroc qui confondent les deniers publics avec leurs propres dirhams, les mêmes qui expédient l’argent mal acquis du peuple dans les paradis fiscaux comme Panama, et ceux qui, comme les dirigeants du makhzen manipulent la justice en dépit du bon sens pour délivrer des sentences iniques, piétiner les droits humains et pousser les peuples au désespoir et à la colère.

    Radia. A

    Source

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression, droits de l’homme, prisonniers politiques,

  • Maroc : Etat des lieux après la visite et la bénédiction papales

    Aprés la visite et la bénédiction papale, faisons l’état des lieux du mouvement rifain !

    Par Rachid Oufkir

    Je vous livre 4 élèments :

    1- l’impasse est évidente. L’entêtement du pouvoir est officiel et formel. Notre organisation est pathétique, pendant que le dispositif makhzenien, quant à lui, il est sophistiqué, dans cette guerre internationale de l’information. A titre d’exemple, avant pendant et aprés la visite du Pape François, et sa couverture par les médias internationaux aucune mention n’a filtré sur l’état de la société profonde, ni d’ailleurs sur le RIF, si ce n’est de Aprésmarteler que le Maroc est un pays sûr, la paix y règne, la monarchie se porte bien et MVI est un roi bienveillant. Aucune opposition ni dissidence n’ont été signalées. Le monde entier a compris que tout se passe pour le meilleur du monde dans ce pays de l’exception. Conclusion pour ma part : On ne pèse que dalle ! Notre poids dans la balance demeure maigre.

    Je considère sincèrement que nous avons des ressources, que nous pouvons faire mieux et agir intelligemment pour favoriser note agenda.

    2- Je ne peux pas faire l’impasse sur un phénomène qui me déplait car il est insidieux, mine le processus de notre émancipation collective, le prive de son élan, enfin car il engloutit nos énergies collectives. J’en donne quelques aspects : la surveillance malveillante, la suspicion, la médisance, le flicage, la fourberie, le fascisme (Au sens figuré) l’intolérance du pluralisme, un état de désunion, de « dérassembment »…sur l’essentiel, sur le tronc commun : l’appartenance commune au corps rifain, et son patrimoine. C’est mon grief majeur à l’endroit de la dynamique de ce mouvement.

    Une simple recommandation dans l’optique d’avancer et mettre un peu de l’ordre dans nos conceptions :

    Revenons au B.a.-ba de la lutte politique/ Soyons réalistes, nous sommes tous attachés à la liberté : Séparés nous sommes vaincus, et rassemblés nous triompherons.

    Pendant ce temps là, que chaque camp (Puisqu’il y a des camps séparés, différenciés) se mette à construire sa propre alternative, son projet de société, solide, faisable et proposer le tout au peuple et à l’opinion publique. Que chacun arrête de squatter ça et là, faute d’avoir une idée claire du devenir qu’il veut, que chacun nuance les choses et prenne la mesure de la situation réelle, et mette un terme au zèle déployé ça et là à vouloir, à tout prix, casser, disqualifier l’autre, parce qu’il ne serait pas authentique, libre , et d’autres infamies encore…. Quand on observe l’atmosphère dans laquelle se déroule le débat , et la teneur de ce dernier , ce qu’on voit en première ligne ce sont les arguments ad hominem, dont les attaques et les invectives.

    En résumé, l’état de nature dans toute sa plénitude, J’espère me tromper sur ce dernier point !

    C’est une attitude puérile, risible, minable et n’avance à rien. Elle emmène à l’autodestruction ! Tout le monde a besoin de tout le monde ! Soyons humbles ,nous sommes tous reliés, d’une manière ou d’une autre ! Notre situation se rapproche de la fameuse sentence de Mis n xaldun (Ibn Khaldoun ) à savoir que les rifains se sont entendus pour ne jamais s’entendre. Essayons d’éviter cela et soyons à la hauteur, sur l’essentiel. Ne soyons pas clivants.

    3- entre nous, l’évaluation de la situation est ficelée, il n’y a rien à rajouter :

    Le makhzen et le Maroc étatique sont vilains, leurs manigances, leurs motivations ne sont défavorables. une vérité intrinsèque à ces deux corps politiques Ils ont pour objectifs de nous effacer. C’est une opinion majoritaire. La situation dans laquelle est placé le RIF nous apporte la preuve logique de cela.

    La typologie des projets proposés :

    ⁃ Pour les uns, la panacée à ce problème existentiel, c’est la coupure totale, un RIF indépendant, souverain, autodétermination etc…

    – Pour les autres, ce sera un RIF dans un Maroc fédéral, démocratique. Même monarchique, comme forme d’Etat, ça ne les dérange pas,. Ils misent sur la démocratisation et la « réformabilité » du makhzen

    ⁃ D’autres encore, sans identité politique bien définie, mais ils se cherchent, car ils ne mettent en avant aucun projet défini particulier, si ce n’est une idéologie particulière et ils se contentent de tâcler ça et là.

    Certains ont le mérite d’avoir des politisions novatrices, d’annoncer, de défendre et d’assumer , sans ambiguïté aucune, leurs idées publiquement, une qualité qui manque à d’autres.

    La compétition des idées et des projets soigneusement pesés est une approche légitime et justifiée. Accompagné d’un peu d’éthique et de la chaleur humaine, tout sera « nickel », et surtout gardons intactes les relations humaines, le ciment social, le contexte et le réceptacle où doivent évoluer nos interactions et nos échanges : la fraternité, la solidarité. Je ne vous cache pas que les considérations éthiques est un critère capital.
    Notre bataille se doit d’être politique dans son sens plein. pas seulement sur le plan des droits humains. C’est en politique que nous devons aborder le devenir du RIF. Cette bataille est rude, chacun doit s’attendre à consentir des sacrifices, notamment en matière de liberté et de sécurité.

    4- Comment nos aïeux, jadis, ont pu affronter vaillamment, et avec des moyens rudimentaires, deux grands puissances de l’époque ? Qu’est ce qu’ils ont de plus ou de moins que les contemporains ? Ma réponse et ce que j’en pense, c’est qu’eux ils agissaient beaucoup sur le terrain et parlaient moins. Ils étaient de redoutables militants et convaincus. Ils savaient ce qu’ils voulaient. Ils avaient une force de l’esprit et des convictions. Ils avaient de l’amour de la liberté. Tous les rifains étaient unifiés sous le magistère du bon sens : chasser l’ennemi et reprendre leur liberté. C’est là que gît leur gloire, leur génie. Ils étaient rudes, gaillards, féroces dans le combat. Leur bataille était lancée exclusivement contre leur adversaire et non envers leurs alliés.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression,

  • BD : Nouvelle édition sur Ali Aarrass, détenu au Maroc

    C’est avec un immense honneur et joie que je vous annonce l’arrivée de la toute dernière BD Ali Aarrass de Manu Scordia.

    Cette BD est l’un des plus beaux outils crées durant la campagne freeali. Je remercie en passant notre cher ami Manu Scordia qui a su mettre à la fois l’aspect informatif sur l’affaire, ainsi que toute l’émotion requise pour la faire ressentir au plus profond de soi. Vivre chaque passage comme si vous y étiez. Ce qui est sûr et certain c’est que vous ne serez plus la même personne une fois que vous l’aurez lue.
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    Pour continuer les visites mensuelles à Ali Aarrass. Un immense merci pour votre généreuse participation.(Je fais un virement aux avocats chaque fois qu’on atteint les 500€ au minimum)

    Ali sent le temps passer plus vite. Nous allons pouvoir préparer la prochaine visite vers la fin du mois d’avril et il restera à coup sur de quoi organiser deux prochaines visites.

    Ce projet consistant à casser l’isolement se déroule bien, puisque maintenant Ali s’attend à recevoir quelqu’un au moins une fois par mois. Ce qui n’était pas réalisable pour nous du fait de son coût, le devient parce que vous y avez contribué. Pour votre aide, pour votre confiance, pour votre magnifique soutien, je ne vous remercierai jamais assez. Ali a été fort surpris lorsqu’on lui a fait savoir que c’était grâce à l’aide de personnes qui le soutiennent que ces voyages ont lieu. Il se morfondait dans sa cellule d’où il refusait de sortir (vous vous rappelez, nous étions sans nouvelles). L’impact horrible de l’isolement ainsi que de tous les mauvais traitements subis. Nous allions le perdre et le voilà qu’il reprend motivation. Il ne reçoit plus son courrier depuis novembre 2018, et il ignore les raisons de ce refus. Son courrier lui permettait de s’évader imaginairement de ces lieux immondes, de toute cette solitude on ne peut plus punitive.

    Mais n’arrêtez pas de lui écrire, parce que s’ils refusent de lui remettre son courrier, il faut que le corps pénitencier apprenne que nous ne l’oublions pas et qu’il ne sera jamais abandonné.

    J’ai eu très peur pour lui. Nous avons appelé à l’aide et vous avez répondu. Je ne l’oublierai jamais.

    Farida Aarrass BE69 0016 7484 8678

    Source : Solidarité Maroc

    Tags : Maroc, Ali Aarrass, répression, Belliraj, terrorisme,

  • Express: Macron fait face à un  » moment de DÉFINITION DE LA PRÉSIDENCE  » alors qu’il écrase les gilets jaunes avec une force BRUTALE.

    EMMANUEL MACRON risque tout son avenir politique en écrasant de force les manifestants des Gilets Jaunes, en les accusant d’ »autoritarisme » et en établissant des parallèles avec un autre dirigeant français, Charles De Gaulle, un expert politique français.

    Selon James Shields, professeur de politique française et d’histoire moderne à l’Université de Warwick, M. Macron traverse une période décisive pour la présidence alors qu’une vague massive de protestations déferle sur la France. Le mouvement des Gilets Jaunes et la manière dont M. Macron l’a traitée jusqu’à présent pourraient déterminer la fin de son mandat deux ans seulement après son élection, a expliqué l’expert. Il l’a dit à Express.co.uk : « Lorsque Macron a été élu, sa plus grande crainte était d’être comme les autres présidents avant lui, repoussé de son programme de réformes par des manifestations de rue. Il sait que s’il ne parvient pas à désamorcer la crise actuelle, ses perspectives de mettre en œuvre des réformes controversées de l’assurance-chômage ou des pensions s’évanouiront.

    « L’enchère ne pourrait être plus élevée pour un président qui n’en est encore qu’à sa deuxième année de mandat de cinq ans. »

    Les manifestations des Gilets Jaunes ont explosé le 17 novembre après l’annonce par le gouvernement d’une hausse des taxes sur le carburant.

    Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue et ont participé à des manifestations tous les week-ends pendant des mois.

    Rapidement, les manifestants ont commencé à exprimer leur mécontentement à l’égard de la politique économique rigoureuse de M. Macron.

    Le président français a d’abord réagi aux manifestations, souvent violentes, en autorisant la police à utiliser des canons à eau et des gaz lacrymogènes, blessant de nombreuses personnes et suscitant l’indignation des groupes de défense des droits humains.

    Mais fin 2018, il a cédé alors que le mouvement des gilets jaunes continuait à protester, supprimant l’augmentation de la taxe sur les carburants et annonçant le lancement du « grand débat national », au cours duquel les citoyens pouvaient exprimer leurs préoccupations et faire des propositions en vue d’être entendus par le gouvernement central.

    Mais ces mesures n’ont pas complètement annulé le mouvement des gilets jaunes, car des milliers de personnes continuent de manifester.

    M. Shields a dit : « Macron est dans le pétrin : s’il n’est pas assez fort, il invite les accusations de laxisme face au désordre public violent.

    « S’il s’en prend fortement aux manifestants, il s’ouvre à l’accusation d’être autoritaire.

    « Le président semble maintenant être dans une position où il ne peut gagner d’aucune façon. »

    L’usage de la force et l’impact que ces protestations peuvent avoir sur l’avenir de la présidence le reflet d’une crise à laquelle De Gaulle a été confronté, en 1968, par des grèves générales et des marches menées par des étudiants de gauche réclamant des changements sociaux.

    Les deux présidents ont fait appel à la réserve générale de la police nationale française (CRS) pour faire face aux manifestants, souvent violemment frappés par les forces armées.

    Tout comme les étudiants en 1968, les manifestants des Gilets Jauness défilaient en scandant « CRS equal SS », un slogan comparant la police française aux nazis.

    M. Shields a dit : « Macron et de Gaulle sont deux présidents très différents appartenant à deux moments historiques très différents.

    « En 1968, la force motrice dans le conflit entre les étudiants et l’État était sociale et culturelle.

    « Aujourd’hui, la force motrice dans le conflit entre les gilets jaunes et l’État est l’économie, les bas salaires, les pensions, les impôts, le coût de la vie et la résistance aux réformes de libéralisation de Macron.

    « Là où il y a un parallèle fort, c’est que les deux peuvent être considérés comme des moments déterminants pour la présidence.

    « De Gaulle est arrivé en mai 1968 pour rétablir son emprise sur le pouvoir, mais cette emprise n’a jamais été aussi ferme et il a pris sa retraite en un an.

    « Aujourd’hui encore, nous assistons à un combat à enjeux élevés que le président ne peut se permettre de perdre – mais, contrairement à de Gaulle, âgé de 78 ans, se retirer pour écrire ses mémoires ne sera pas une option pour Macron s’il sort affaibli de la crise ».

    Source: Express, 1 avr 2019

    Tags: Macron, Gilets Jaunes, répression,

  • Maroc : Appel à se mobiliser pour les prisonniers politiques rifains

    Vendredi 5 avril 2019, se tiendra à Casablanca la derniere audience du procès en appel des prisonniers politiques rifains. Au terme de l’audience, l’affaire sera mise en délibéré.
     
    Les magistrats marocains se retireront et se réuniront pour adopter une décision ( tout le monde pense que c’est déjà ficelé ) c’est alors que le verdict tombera publiquement ! Le sens de la décision, on le sait tous et toutes, punir, pour l’exemple, le RIF et toute voix dissidente dans le RIF, et ailleurs !
     
    Tout le monde s’attend à ce que les peines prononcées en première instance seront confirmées; si ce n’est augmentées.
     
    Les familles des détenus politiques et la plupart des observateurs partagent ce sentiment Je ne sais pas s’il y a une autre voie de recours, qui sera exploitée par les avocats de la défense, contre cette décision, cela dit nous savons tous qu’il n y aura pas beaucoup de différence ! C’est Moussa lhaj et lhaj Moussa !
     
    Les RIFAINS n’auront pas le choix à part de maintenir leur mobilisation partout où ils sont, et élargir ses perspectives. Pas de place à la résignation !
     
    L’inéquité de la justice marocaine est connue d’avance ! Sur les réseaux sociaux, il y aura de la colère, de l’indignation qui vont être exprimées , des appels aux sit-in, pétition, une mobilisation sur la toile, mais ce n‘est pas suffisant !
     
    Cette situation obligera les rifains à retourner l’état des choses en leur faveur, et transformer le négatif en positif : faire front commun ! Place à l’organisation , à la rationalisation des actions et des pensées !
     
    Tout le monde est appelé à se mobiliser massivement, non seulement pour dénoncer les condamnations mais pour arracher tout court la libération inconditionnelle de tous les prisonniers sans exception aucune !

    RIF WATCH

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