Étiquette : répression

  • Lettre ouverte concernant le prisonnier politique sahraoui Salek Laasairi disparu de la prison d’Aït Meloul

    Lettre ouverte à Monsieur Tamek, Délégué Général au Ministère marocain de la Justice et des Libertés

    Monsieur le Délégué Général,

    Le 3 février 2018 je vous ai adressé une lettre pour vous dire mes préoccupations concernant le prisonnier politique sahraoui Salek Laasairi dont j’assure le parrainage depuis quelques années. Il était à ce moment interné à la prison locale d’Aït Meloul sous le n° d’écrou 7533. Je vous disais que Salek, arrêté il y a 15 ans et condamné à perpétuité pour un crime qu’il nie toujours avoir commis, est victime d’atteintes fréquentes à sa sécurité et à son intégrité physique ; que les rares moments de plaisir qu’il aime vivre en téléphonant à sa famille et à ses amis sont réduits à quelques minutes puis à quelques secondes. Tout est prétexte à envoyer au cachot un prisonnier sahraoui, pour une grande variété de motifs inventés.

    Au cours de mes premières années de parrainage nous pouvions parfois échanger des lettres, j’envoyais des cartes et quelques colis. Même s’ils mettaient parfois jusqu’à deux mois pour arriver, ils arrivaient. Mais progressivement, même ces petits bonheurs lui sont interdits. Ses lettres ne me parviennent plus. Il ne reçoit plus les miennes, ni mes cartes.
    Pour la nouvelle année 2018 je lui avais envoyé un colis au très modeste contenu car je sais par expérience que les gardiens se servent avant le destinataire du colis si ce contenu les intéresse.

    Ce colis m’a été retourné. Je l’ai renvoyé en ajoutant le code postal d’Aït Meloul que j’avais omis d’ajouter à l’adresse. Le colis m’a encore été renvoyé. Il ne fallait donc pas que Salek puisse se réjouir d’ouvrir ce paquet, en découvrant le beau pull que j’ai acheté aux fripes, plusieurs magazines déjà anciens, et de récents magazines de foot, un calendrier, un agenda que deux associations humanitaires m’avaient offerts pour 2018 et une grammaire anglaise qui date de ma scolarité. Le comportement odieux de l’administration pénitentiaire n’a rien à voir avec une quelconque notion de justice, c’est de la pure discrimination, de la haine de la pire espèce.

    Pourtant il y a quelques jours j’ai pu constater que cette haine pouvait être encore plus cruelle, lorsque j’ai reçu un message de l’association Amis du peuple du Sahara Occidental : Salek Laasairi a disparu .

    Depuis le 11 février 2019, il n’a donné signe de vie, ni à sa famille, ni à APSO qui, après de longues investigations a réussi à savoir qu’il a été transféré à la prison de Safi au Maroc, une prison de « punition » où il est une fois de plus au cachot, ce qui veut dire isolement dans une cellule sale et insalubre, avec un « lit » en béton et un semblant de fine couverture répugnante ; c’est un lieu de violence, d’humiliation et de torture, et souvent aussi de grève de la faim en guise de protestation. On peut imaginer dans quel état le Sahraoui sort de ce cachot après plusieurs semaines de cohabitation avec les rats, sans se nourrir…Safi est à plus de 600 km de Tantan où vit dans une grande précarité la mère de Salek, pour qui rendre visite à son fils représente désormais un obstacle insurmontable.

    Monsieur le Délégué Général au Ministère marocain de la Justice et des Libertés,

    vous avez le pouvoir de faire en sorte que les interminables années qui attendent Salek derrière les barreaux ne continuent pas à être pour lui cet enfer qui fait honte au Maroc, soi-disant modèle en matière de droits humains, et qu’il puisse au moins retourner à Aït Meloul, prison un peu moins éloignée du lieu où réside sa famille !

    Pour Salek et les autres prisonniers sahraouis, merci si nous pouvons compter sur votre compréhension.

    Marie-José Fressard

    Solidarité Maroc 05, France

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, répression, Salek Laasairi,

  • Maroc : Le général OUFKIR, « boucher du RIF » promu « martyr » de la cause amazighe !

    par Rachid Oufkir

    Lors d’une pause-café à la Sorbonne, il s’avance vers moi pour me demander un service : lui envoyer les photos prises avec mon appareil lors de son intervention au sujet de La question berbère dans le Maroc de 1956-1960. Les dessous d’une instrumentalisation au lendemain de l’indépendance, chercheur de son état dans une institution scientifique, l’Ircam, quand je l’ai félicité pour son exposé il me sussure tout fièrement à l’oreille une confession en toute discrétion, comme pour éviter les oreilles indiscrètes « Tu sais j’ai essayé de faire bref, je n’ai pas voulu entrer dans les détails, et épargner ainsi les militaires ! Après tout, Oufkir est un berbère, donc un des nôtres ». Ce fut lors du colloque international tenu à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 19 et 20 mai 2015 sous le titre LA QUESTION BERBÈRE DEPUIS 1962 Amnésie, Renaissance et Soulèvements. Un propos surprenant et chargé de symboles, tenu par un « chercheur » qui boute en touche tout professionnalisme du métier ! Je suis sûr qu’il ignorait tout de mon amazighité, et que s’il savait que j’étais rifain, il n’aurait probablement pas pu prononcer cette bêtise ! Il n’est absolument pas des nôtres !

    Lorsqu’on examine les idées, insidieuses, et un peu discrètes, qui ressortent de certaines prises de position, et des « réflexions », vulgarisées dernièrement dans la presse et dans les réseaux sociaux par quelques « acteurs actifs du fait amazigh » on est vite frappé par un décalage. On se dit que là il y a une crise. Ces idées font état d’un mouvement mystérieux, visiblement bien coordonné où l’on s’emploie à distiller des idées dédouanant le Général Mohamed Oufkir, exécuteur de basses œuvres de Hassan II, assassin impitoyable des rifains, et des opposants politiques de Hassan II, un autre assassin des rifains… ainsi commence une « opération de com » afin de le réhabiliter à titre posthume et d’imposer un nouveau paradigme s’agissant de l’histoire. Et pourtant l’homme tînt le pays d’une main de fer en éliminant toute opposition à Hassan. Il fut une figure noire du Maroc, un symbole honni d’une époque, sa terreur structurelle est assez largement mythifiée, et décrit comme un homme sans pitié. Il fut une crapule meurtrière, qui avait la direction de viols, meurtres, enlèvements, exactions… en somme un régime de terreur.

    Depuis quelques temps ces acteurs en question ont renoué avec un « combat » celui de blanchir le Général, de lui accoler une nouvelle identLors d’une pause-café à la Sorbonne, il s’avance vers moi pour me demander un service : lui envoyer les photos prises avec mon appareil lors de son intervention au sujet de La question berbère dans le Maroc de 1956-1960. Les dessous d’une instrumentalisation au lendemain de l’indépendance, chercheur de son état dans une institution scientifique, l’Ircam, quand je l’ai félicité pour son exposé il me sussure tout fièrement à l’oreille une confession en toute discrétion, comme pour éviter les oreilles indiscrètes « Tu sais j’ai essayé de faire bref, je n’ai pas voulu entrer dans les détails, et épargner ainsi les militaires ! Après tout, Oufkir est un berbère, donc un des nôtres ». Ce fut lors du colloque international tenu à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 19 et 20 mai 2015 sous le titre LA QUESTION BERBÈRE DEPUIS 1962 Amnésie, Renaissance et Soulèvements. Un propos surprenant et chargé de symboles, tenu par un « chercheur » qui boute en touche tout professionnalisme du métier ! Je suis sûr qu’il ignorait tout de mon amazighité, et que s’il savait que j’étais rifain, il n’aurait probablement pas pu prononcer cette bêtise ! Il n’est absolument pas des nôtres !

    Lorsqu’on examine les idées, insidieuses, et un peu discrètes, qui ressortent de certaines prises de position, et des « réflexions », vulgarisées dernièrement dans la presse et dans les réseaux sociaux par quelques « acteurs actifs du fait amazigh » on est vite frappé par un décalage. On se dit que là il y a une crise. Ces idées font état d’un mouvement mystérieux, visiblement bien coordonné où l’on s’emploie à distiller des idées dédouanant le Général Mohamed Oufkir, exécuteur de basses œuvres de Hassan II, assassin impitoyable des rifains, et des opposants politiques de Hassan II, un autre assassin des rifains… ainsi commence une « opération de com » afin de le réhabiliter à titre posthume et d’imposer un nouveau paradigme s’agissant de l’histoire. Et pourtant l’homme tînt le pays d’une main de fer en éliminant toute opposition à Hassan. Il fut une figure noire du Maroc, un symbole honni d’une époque, sa terreur structurelle est assez largement mythifiée, et décrit comme un homme sans pitié. Il fut une crapule meurtrière, qui avait la direction de viols, meurtres, enlèvements, exactions… en somme un régime de terreur.

    Depuis quelques temps ces acteurs en question ont renoué avec un « combat » celui de blanchir le Général, de lui accoler une nouvelle identité et des attributs positifs, de citer avec ostentation l’enfant de Tafilalt, le génie militaire ainsi que ses faits d’arme ! Nostalgiques, ils y tâchent de le réintégrer en héros à part entière au panthéon des « grands » et des « amazighs libres », une distinction à la hauteur de ses méfaits, et peut être bien u »n musée en sa mémoire » comme pour cet autre assassin Ameziane ou encore Franco en Espagne. Il est exalté, encensé, flatté, « béatifié » (J’exagère je sais, mais c’est l’impression que cela me procure) peut être potentiellement candidat à figurer dans les manuels scolaires ! Ces acteurs n’hésitent pas à prendre fait et cause pour lui, à balayer d’un revers de la main « les racontars», leurs prises de positions se font claires et décomplexées, quand bien même ils prennent l’Histoire à revers !

    Les initiateurs de cette « compagne » justifient leur démarche en faisant valoir qu’il est une victime d’une certaine historiographie officielle, celle du pouvoir, l’image qu’on se fait de lui est un « mythe », une « fiction », qu’il y a une manipulation « flagrante » dont les véritables commanditaires sont ses opposants. L’histoire du Général Oufkir, avancent-ils, est plus complexe que cela, elle est méconnue, celle qui est enseignée est biaisée, fausse même, et qu’il est temps de la « revisiter ».

    Bref, tout le monde s’accorde sur le constat, et le sujet est dépassé et ne mérite pas d’être abordé, l’Histoire a déjà tranché, les exemples ne manquent pas de ceux qui l’ont connu de prés, et qui ont relaté ses monstruosités, son bilan est sans appel : cruel et sadique. Bensaid Ait Idder, Ahmed Marzouki, Salah Hachad, Stephen Smith, Gilles Perrault… sans citer les victimes directes de sa terreur… La vérification par les faits des récits induisent cette vérité !

    Une offense à la mémoire de ses victimes
    Faire silence sur ce genre de déclarations, est tout aussi scandaleux, cela commence à bien faire ! Une telle initiative déleste tout simplement ses auteurs de tout scrupule ! Honorer un tueur pareil constitue, aux yeux de rifains et l’ensemble de ses victimes ainsi que leurs descendants, une offense à leur mémoire. Il s’agit d’une provocation inacceptable et c’est consternant !

    Quel est l’enjeu de cette réhabilitation ? Est-ce parce qu’il est de « race » amazigh ? Son origine sociale, son nom ? Ou parce qu’il représente la figure de l’homme viril, un aryaz, un guerrier ? Pour quel objectif est-il récupéré aujourd’hui par certains ?

    Un certain Ahmed Adgherni, un avocat de formation, qui se présente comme un militant amazigh, et adepte d’un double discours, selon les circonstances et le public, machiavélique et fallacieux, n’hésite pas à présenter le Général OUFKIR comme « un martyr de la cause amazigh »… bref, je suis compréhensif, c‘est l’effet de l’âge. Mas Adgherni est victime de l’usure du temps, ses fonctions psycho-sociales ainsi que ses facultés mentales sont sur le déclin ! C’est le pic de ce que peut produire un homme en fin de vie ! Largement en perte de vitesse, il se rattrape avec ce genre de déclarations et se fait l’avocat des causes perdues pour trouver grâce auprès de je-ne-sais-de-qui, probablement pour faire parler de lui, marquer sa « radicalité », et son « opposition » à l’establishment… il a certes besoin d’attention. « L’indéfinissable » manie l’art du baratin, aussi je pense que personne ne lui tient rigueur.

    Le mot « Martyr » désigne toute personne qui souffre ou meurt pour la défense d’une cause, son usage en l’occurrence est abusif et décerner à tout bout de champs ce titre et à n’importe qui, est hautement toxique et irresponsable…Le recoupement du mot « martyr » ou encore un « grand » d’une part et « Oufkir » de l’autre, c’est un abus de langage c’est le moins que l’on puisse dire. En outre, s’il avait réussi le coup d’Etat il allait jeter les bases dynastiques d’un régime à la manière des dictatures les plus féroces de ce monde, dépassant de loin les années de plomb de Hassan II, je ne vous ferai pas de photo. Inutile de jouer sur l’équation amazigh = démocrate, c’est une conception biaisée, donc trompeuse de l’Histoire.

    Il fut un temps où j’ai été lycéen à Oued Eddahab à Azila, au cours de philo, le prof avait pour coutume de revenir sur cette période de sa vie, il était un homme gauche, et a vécu de plein fouet cette période. Quand il commençait son cours, il faisait la liste des présents. Quand il arrive à mon nom, il ouvre une parenthèse pour nous parler de cet homme fort du régime de Hassan II. J’ai souvent répété que je n’ai rien à voir avec cette famille. Le nom détonnait. A l’époque je ne connaissais pas la véritable histoire de cet homme, tout ce que je savais est qu’il était une brute, un dur… mais rien n’est fait, on m’associait systématiquement à lui, et cela ne m’honore point. A vous de le savoir chers lecteurs. Le hasard fait que mon père s’appelle aussi Mohamed Oufkir, et que ma grande sœur porte le nom de Malika Oufkir, la ressemblance s’arrête ici. Lors du coup d’état de 1972, mon père, me raconte qu’il a fait la garde à vue pour ressemblance de nom. A Paris aussi, la famille Oufkir est connue, et qu’il m’arrive de ne décliner mon identité sans qu’on me sorte naturellement le destin des Oufkirs, bref

    Un amazigh qui blanchit un pouvoir oppresseur des amazighs participe de cette même oppression… L’enseignement fondamental qu’on peut tirer de ce genre de démarche est qu’il est extrêmement clair que nous n’avons pas la même Histoire, ni les mêmes références ni encore la même norme de vérité, justifier un monstre simplement parce qu’il est « amazigh », est tout bonnement minable et minimiser une telle terreur relève tout aussi du sadisme. De quelle amazighité parle-t-on ? Là il y a une anomalie, une représentation trop simple de l’amazighité. C’est absurde et bien sûr de la calomnie ! `

    Qui était vraiment le Général OUFKIR ?

    Natif d’Ain-Chair, dans la région du Tafilalet, dans le Haut Atlas, décoré par la France pour avoir combattu dans l’armée française lors de la Seconde Guerre mondiale en 1944 puis en Indochine française de 1947 à 1949. Il devient capitaine de l’armée française en 1949 et est détaché en 1950 au cabinet du général Duval, commandant supérieur des troupes du Maroc.

    À « l’indépendance » du Maroc en 1956, il devient aide de camp de Mohammed V, puis directeur de la Sûreté, ministre de l’Intérieur et enfin ministre de la Défense du roi Hassan II, il est chargé de toutes les affaires « délicates » du roi.

    Son livret militaire mentionne qu’il « appartient à une influente famille du sud-est marocain qui a rendu des services appréciables à la cause française ».

    En 1955, Son rôle fut d’écraser l’armée de libération nationale marocaine (ALN), d’atténuer le plébiscite autour de la légitimité des partis nationalistes, notamment l’Istiqlal et l’UNFP, et de construire les structures policières et de surveillance officielles (notamment les FAR Forces Armées Royales) et parallèles.

    Avec le prince Hassan, le futur roi Hassan II, le Général Oufki a mené une répression au point de vouloir génocider tout un peuple, des milliers de morts. Cette guerre répression va fonder la sinistre réputation de Mohamed Oufkir et du « boucher du Rif », un sadique prenant plaisir à tuer. Le « complot de juillet » que le régime attribue en 1963 à la gauche marocaine et les émeutes de Casablanca du 23 mars 1965 où, à bord d’un hélicoptère, il tire à la mitraillette sur la foule.

    Oufkir a été mêlé en 1965 à l’assassinat de Mehdi Ben Barka, principal opposant au roi Hassan II, la justice française le condamne par contumace en France aux travaux forcés à perpétuité.

    De vous à moi, cette « réhabilitation » n’honore point les amazigh, je me demande comment est-ce possible que l’on puisse élever au rang de « martyr » un amazigh qui a massacré des amazighs et des êtres humains tout simplement ! C’est une chose que de faire la part des choses. Je ne peux que compatir avec le calvaire qu’a vécu sa famille, c’est émouvant, c’est terrible ce que leur a fait subir l’autre assassin Hassan II dans le camp de la mort. C’en est une autre que de faire la critique de l’Histoire correctement. En replaçant l’homme dans les luttes de son temps, le Général Oufkir se révèle un monstre. La science de l’histoire doit être abordée sereinement avec le plus d’objectivité. S’est-il suicidé ou a-t-il été suicidé, je ne pense pas que là est le fond de la question. Cela importe peu en l’occurrence quand bien même la vérité est connue de tous, Hassan II l’aurait assassiné pour avoir été un félon.

    Au lieu d’Oufkir, l’homme, il faut réhabiliter l’Histoire !

    Source : Blog de Rachid Oufkir

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Oufkir, Hassan II, répression,

  • Emmanuel Macron, le vertige autoritaire

    Comme le souligne François BONNET dans un article de Mediapart publié le jeudi 21 mars  » Emmanuel Macron, le vertige autoritaire  » ,

     » La décision de mobiliser la troupe, samedi, pour endiguer les manifestations à Paris est sans précédent depuis les grandes grèves de 1947-48. Année après année, le mouvement social est un peu plus criminalisé et les libertés bafouées. Homme sans limites et sans mémoire, le chef de l’État franchit un nouveau pas. »

    L’auteur soulignant :

     » Le pouvoir a ainsi choisi de s’inscrire dans cette histoire particulière de répression sanglante des mouvements sociaux. L’armée n’a jamais été appelée à intervenir dans de telles situations depuis les grandes grèves de 1947-1948.

    Les communistes venaient de quitter le gouvernement, la guerre froide était engagée, et le gouvernement de la jeune IVe République décida de pourchasser l’« ennemi intérieur ». C’est un socialiste, Jules Moch, alors ministre de l’intérieur, qui envoya les troupes pour mater les mineurs. Il mobilise 60 000 CRS et soldats pour imposer aux 15 000 grévistes la reprise du travail.

    L’armée occupe les puits de mine. Bilan : plus de trois mille licenciements, six morts et de nombreux blessés (lire l’étude des Cahiers d’histoire sociale). »

    Voie et mise en scène dangereuse.

    Et comme le souligne sur un autre registre Michaël Fœssel dans le grand entretien de France inter ce matin il y a une forme de parallélisme entre les années 30 et la période actuelle.

    Notamment dans ce qui nous occupe ici, après les conquis du Front populaire, la pause décrétée par Léon Blum, la réaction de la revanche sociale sous le gouvernement Daladier et la substitution des réponses identitaires (fascistes, anti-communistes) à la question sociale, aux exigences démocratiques et de justice.

    Contrairement au positionnement dont il se réclame ( les libéraux ouverts contre les nationalistes) le pouvoir actuel dans les faits se situe et s’apparente aux forces réactionnaires, tenant du maintien du pouvoir de l’oligarchie et de ses privilèges et progressivement s’engage dans la voie autoritaire.

    Par refus de classe d’accepter de satisfaire les revendications populaires !

    Ce dernier samedi il a laissé se déployer les violences urbaines pour mieux se présenter à présent comme le garant de l’ordre public et tenter d’isoler et discréditer les Gilets jaunes et le mouvement social.

    Pour nous la réponse est dans l’immédiat dans le développement des luttes sociales, leurs convergences, l’union des forces populaires, le blocage des contre-réformes qu’il persiste bien sûr à vouloir appliquer !

    Source :  Front Syndical de Classe, 22 mars 2019

    Tags : France, Macron, Gilets Jaunes, armée, répression,

  • Gabon : Nous ne sommes pas des sujets

    J’aimerais rappeler ici ce qui reste ma conviction, à savoir qu’ Ali Bongo Ondimba est bel et bien parti à Riyad. La confusion, l’opacité autour de sa personne a été engendrée par vous-mêmes, les perfides menteurs et sorciers pour mieux détourner l’argent du contribuable gabonais. Pour placer vos amis aux positions les plus juteuses de la république afin de faire de cette nation nantie votre vache à lait personnelle, et de s’assurer de contrôler tous les leviers du pouvoir.

    Maintenant que tout est bloqué financièrement pour le Gabon dû à une absence prolongée de l’homme parti à Riyad, l’ argent se fait rare. À quoi cela sert-il d’être un pouvoir sans l’afflux des capitaux? On veut nous faire avaler l’un des plus grands mensonges du siècle qu’il reviendrait définitivement samedi au Gabon.

    Peuple gabonais, soyons vigilants! Un régime qui tue des centaines de Gabonais pour se maintenir, qui tripatouille les élections pour les remporter, qui change la population du G2 en une nuit en la multipliant par 5, un régime truffé de gens qui pillent un pays de nuit comme de jour notre or et notre diamant pour des raisons personnelles; pensez-vous que ces gens-là vous diront la vérité si cette vérité ébranlerait leur pouvoir usurpé?

    Source : Gabon Voice

    Tags : Gabon, Ali Bongo Ondimba, dictature, pillage, répression,

  • Maroc : Zefzafi fixe les conditions d’une sortie pour la crise du Rif

    Prison d’Oukacha, Casablanca, Maroc

    Dans une lettre adressée à son père, Nasser Zefzafi refuse de discuter avec ce qu’il appelle les « bourtiques politiques » et il appelle à « un dialogue sincère et objectif avec ceux qui détiennnent le pouvoir »

    « La conjoncture oblige l’État à bien réfléchir aux solutions sérieuses et efficaces et les conséquences de l’intransigeance qui ne lui servira à rien ». a-t-il affirmé. « La Patrie est au-dessus de toute cacophonie et la credibilité de l’État se trouve dans la réalisation des revendications populaires et la démocratie dans l’écoute de la voix du peuple ». a-t-il ajouté.

    Pour sortie de la crise du Rif, Zefzafi a fixé quatre conditions au régime alaouite :

    1) La libération de tous les prisonniers politiques.

    2) Abandonner les poursuites contre les Rifaines et les Rifains de l’intérieur et de diaspora.

    3) Satisfaire les revendications de la population du Rif.

    4) Poursuivre et juger tous ceux qui sont impliqués dans les violations et les crimes contre l’humanité commis dans le Rif.

    Pour rappel, plus de 500 militants rifains croupissent dans les géôles du Makhzen. Leur seul crime est d’avoir revendiqué la construction d’un hôpital pour les malades du cancer et un établissement pour les études universitaires.

    Leurs conditions de détention se dégradent quotidiennement et les qutorités d’occupation marocaines continuer de faire fi des appels des organisations des droits de l’homme. Leur seul souci est de faire payer ces militants le fait d’avoir osé manifester pacifiquement.

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, droits de l’homme, répression,

  • Claude Moniquet, candidat aux élections européennes, accusé d’avoir conspiré contre la presse libre au Maroc

    Selon le site belge lalibre.be, Claude Moniquet, co-fondateur et directeur d’un centre d’expertise stratégique et sécuritaire à Bruxelles, emmènera l’une des Listes Destexhe aux élections du 26 mai prochain en tant que tête de liste au parlement bruxellois.

    Jusqu’au début des années 2000, Claude Moniquet cumule les emplois de journaliste et d’agent de renseignement (1).

    « Il fut aussi agent clandestin pour la DGSE, le service de renseignement extérieur de la France. A l’heure de solliciter la confiance de l’électeur bruxellois, il assure que c’est au début des années 2000 qu’il a mis un terme à cette activité de renseignement pour une puissance étrangère », ajoute la même source.

    Cependant, ce que la presse belge ignore, c’est que M. Moniquet a travaillé aussi à la solde du Maroc en tant que lobbyiste et a participé dans la mise à mort du Journal Hebdomadaire, un magazine marocain indépendant qui se battait pour la liberté de presse au royaume chérifien.

    Dans le numéro du 3 décembre 2005, Le Journal Hebdomadaire publie un dossier mettant en cause l’objectivité d’une étude de l’ESISC (Centre européen de recherches, d’analyses et de conseil en matière stratégique) sur le Polisario. Claude Moniquet, directeur du centre, décide alors de porter plainte (2).

    Le 16 février 2006, le tribunal de première instance de Rabat condamne Aboubakr Jamaï, alors directeur de publication du Journal Hebdomadaire et Fahd Iraqi, journaliste du même support, à payer trois millions de dirhams conjointement à l’ESISC et à une peine maximale prévue par le Code la presse de 50 000 dirhams chacun.

    Suite à cette affaire, Aboubakr Jamaï quitte ses fonctions au sein du journal. Il ne revient, pour occuper la fonction d’éditorialiste, qu’en septembre 2009.

    Le 30 septembre 2009, la cour de cassation confirme le jugement en appel rendu contre Aboubakr Jamaï et Fahd Iraqi. Ils doivent payer 3 millions de dirhams à Claude Moniquet à titre de dommages et intérêts. Le 16 octobre, un huissier de justice se présente dans les locaux du journal afin d’annoncer la saisie des comptes bancaires de la société Trimédia, -en charge de la gestion de l’hebdomadaire- et de ses avoirs auprès de son diffuseur Sapress.

    Acculé par le Makhzen, Aboubakr Jamaï quitte le Maroc. Dans une conférence de presse organisée à Bruxelles en octobre 2013 (voir vidéo), il revient sur les détails de l’opération menée conjointement par les autorités marocaines et M. Moniquet pour donner le tir de grâce au magazine Journal Hebdo.

    Transcription de la déclaration d’Aboubakr Jamaï sur M. Moniquet :

    « Claude Moniquet est à la tête d’une espèce de think-tank qui s’appelle l’ESISC. Fin 2005, il a publié un rapport sur le Polisario absolument aberrant où il explique que le Polisario était une organisation terroriste. Nous, on a pris ce rapport comme étant quelque chose de grave parce que la logique de l’autonomie c’était une logique de discussion avec le Polisario et vous ne discutez pas avec quelqu’un que vous traitez de terroriste. Ça n’a pas de sens. Donc, pour nous, la signification politique de la publication de ce rapport, il ne faisait pas de doute que ce monsieur l’avait fait sur commande. D’ailleurs, ça s’est justifié plus tard puisqu’il s’occupe de la communication de l’ambassade du Maroc vis-à-vis des eurodéputés. J’ai reçu un email d’un de ses employés qui dit « nous nous occupons de la communication de l’ambassade vis-à-vis des institutions européennes ».

    On a pris ce rapport et on en a parlé à des spécialistes de l’affaire du Sahara qui nous ont dit « ce rapport est nul » et nous avons conjecturé, c’est vrai, on a dit que ça ne peut qu’être payé.

    Il a décidé de porter plainte. Il était question qu’il sorte un droit de réponse que nous avions accepté sans aucun problème. Il a refusé et il a préféré porter plainte au Maroc alors qu’il peut le faire en France puisqu’il est de nationalité française et que le journal était vendu en France. Là, sa réputation aurait été sauvegardée puisqu’il y a une justice qui est considérée comme un peu plus indépendante que la marocaine.

    Ce qui est important de rappeler ici, c’est qu’il est passé par le processus de la citation directe. Vous avez deux façons de faire lorsque vous voulez porter plainte pour diffamation. Soit, vous passez par un procureur et donc la police judiciaire, qui enquête et qui appuie votre cas, soit, vous allez directement chez un juge et ça doit être jugé. Dans ce cas-là, le procureur de la République, ou du Roi en ce qui nous concerme, peut ne pas prendre position et dire « moi je n’ai pas d’avis particulier là-dessus ». Et dans notre cas à nous, parce que M. Benabdallah qui est toujours ministre et qui, à l’époque était ministre de la communication, a fait le tour des popotes en expliquant que c’était une histoire privée, qu’il n’avait rien à voir là-dedans. Pas du tout. Le procureur du roi a totalement appuyé la demande de Moniquet à qui on a été condamnés à payer 5 millions de DH, à peu près 400.000 euros et de m’interdire l’exercice de la profession de journaliste pendant 10 ans. Et le procureur du roi a appuyé cette demande très démocratique de ce citoyen français qui vit à Bruxelles. Al’issue de cela, j’étais condamné à payer 3 millions de DH, à peu près 250.000 euros. N’ayant pas les moyens de le faire, j’ai dû démissionner de mon poste de directeur de la publication du Journal hebdomadaire et de quitter le Maroc. Je l’ai fait lorsque l’huissier se plantait chez moi. J’ai été condamné en première instance, en appel et j’ai attendu vraiment jusqu’à ce qu’on vienne saisir mes meubles. A ce moment-là, il fallait que je parte ».

    Tags : Maroc, Makhzen, Le Journal Hebdomadaire, Claude Moniquet, élections européennes, Aboubakr Jamaï, presse, répression,

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=SZOS0LK5x58&w=560&h=315]
  • L’ONU classe la France au même rang que le Soudan et le Zimbabwe sur les violences policières

    Les policiers algériens ont refusé de brutaliser les manifestants qui sont descendus dans les rues pour protester contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika . Aucun tir de flash ball ou de gaz lacrymogène. Au milieu des manifestants, ils ont été applaudis comme des héros.

    Par contre, le Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a demandé mercredi à la France qui se proclame pays des droits de l’homme,  de mener une enquête sur les cas de violences policières pendant les manifestations des Gilets jaunes.
    «Nous encourageons le gouvernement [français, ndlr] à poursuivre le dialogue […] et l’exhortons à mener une enquête complète sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force», a-t-elle déclaré devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève.

    Michelle Bachelet est même allée plus loin, comparant la situation en France à celle des répressions violentes au Venezuela,  à Haïti  et dans les pays africains dont le Soudan, le  Zimbabwe où les manifestants «réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes».

    La France se dit étonnée de l’exigence formulée par l’Onu d’ouvrir une enquête sur «l’usage excessif de la force»,  de se retrouver sur une liste entre le Venezuela qu’elle critique  et Haïti à qui elle donne des leçons de démocratie.

    Sur fond de l’exigence des Nations unies d’ouvrir une enquête sur «l’usage excessif de la force» à l’encontre des manifestants, qui a de nouveau marqué l’acte 16 des Gilets Jaunes , le porte-parole du gouvernement français , Benjamin Griveaux, s’est exprimé sur le sujet à la sortie du conseil des ministres au Palais de l’Élysée.

    «Il faut […] s’étonner tout de même de se retrouver cité dans une liste entre le Venezuela et Haïti où il y a eu des morts […] des morts nombreux», a-t-il dit.
    Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a réagi lui aussi à la nouvelle.

    Poursuivant son allocution, Benjamin Griveaux a rappelé que des enquêtes avaient été lancées «notamment par l’Inspection générale de la police nationale» et a fait état de 162 enquêtes ouvertes à la date du 1er mars. Il a souligné dans ce contexte que «la moindre des choses» était d’écouter les Nations unies et «de les prendre en considération». Avant d’ajouter toutefois:
    «Il est bien de voir le verre à moitié vide […], mais il est de mon devoir de rappeler que parfois il peut être vu à moitié plein».

    Le Conseil d’État français  a rejeté début février la demande de suspension de l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD). Il avait été saisi par la CGT, la Ligue des droits de l’Homme, le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France, qui jugent leur usage dangereux, ainsi que des personnes blessées par des tirs à Nîmes et Montpellier.

    On comprend donc maintenant pourquoi les dictatateurs d’Afrique francophone  continuent à tirer à balles réelles  sur des manifestants sans jamais être interpellés par le gouvernement français. L’exemple vient de la France.

    Courrier des journalistes , 10 mars 2019

  • Liberté de la presse : Mohammed VI pire que le Hassan II des années 90

    Lakome, 19 octobre 2013

    La vision d’un kiosque à journaux marocains est trompeuse. À contempler cette variété de journaux et de magazines, on serait excusé de penser que les médias marocains sont libres. Mais ce pluralisme formel cache un unanimisme éditorial sur les questions politiques les plus importantes digne d’un régime autoritaire.

    On appelle cela les lignes rouges. Selon la Doxa du régime marocain et des élites qui le soutiennent, ces lignes rouges sont l’Islam, l’intégrité territoriale et la monarchie. En réalité, l’une de ses lignes est plus rouge que les autres: La monarchie.

    Lorsqu’on affirme que l’Islam est une ligne rouge, ce qui est vraiment dit est que la version de l’Islam voulue par la monarchie ne doit pas être critiquée. Lorsqu’on dit que l’intégrité territoriale du pays est sacrée, on veut dire que la gestion de la question du Sahara par la monarchie ne doit être remise en question.

    En fait, il n’est pas permis de remettre en cause les prérogatives de la monarchie ou de critiquer sa façon de gouverner le pays. Cette limite rend l’exercice d’un journalisme de service public impossible puisque sa fonction première et la plus noble est d’informer les citoyens sur la gestion des affaires publiques, donc de porter un regard critique sur les détenteurs du pouvoir et leur façon d’exercer ce pouvoir.

    Pour retrouver une certaine liberté de ton sur ces sujets sensibles, c’est sur Internet et les nouveaux médias online qu’il faut chercher. Il n’en a pas toujours été ainsi. Les réseaux sociaux et la presse numérique sont des phénomènes nouveaux. et surtout la presse dite traditionnelle à connu vers la fin des années 90 et le début des années 2000 une période faste qui a permis l’éclosion de nouvelles publications indépendantes.

    L’évolution de l’indice de liberté de la presse publiée par l’organisation américaine Freedom House est à cet égard édifiante. De 1994 à l’année 2000, l’indice évolue positivement indiquant une libéralisation croissante des médias. Après une petite stagnation, l’indice se dégrade au point de passer en deçà de son niveau de 1994. En d’autres termes, sous Mohammed VI les gains enregistrées dans le domaine de la liberté de la presse lors des dernières années de règne de son père ont été, au mieux, effacés.

    Muselage de la presse

    Comment le régime de Mohammed VI s’y est il pris pour museler une nouvelle vague de médias indépendants? En commençant par utiliser les bonnes vieilles méthodes. L’article 77 du code de la presse en vigueur jusqu’en 2003 permettait l’interdiction de journaux sur simple décision administrative du premier ministre. C’est l’application de cet article 77 qui permettra les premières interdictions survenues dès l’année 2000. Sauf que cette méthode trop manifestement répressive gênerait une mauvaise publicité pour un régime soucieux de préserver une façade de libéralisme et de modernité. Viendront alors les procès en diffamation en cascade à l’issue desquelles les journalistes poursuivis n’avaient aucune chance d’être innocentés à cause d’une justice notoirement contrôlée par le régime. Les condamnations à payer des dommages et intérêts astronomiques vont se multiplier, mettant en faillite les journaux visés et renforceront la tendance à l’auto-censure chez les autres. Mais l’arme létal utilisée pour faire les voix dissonantes aura été le boycott publicitaire massif dont seront victime les journaux indépendants.

    L’éclosion d’une nouvelle presse indépendante vers la fin des années 90 était directement liée à la naissance d’un modèle économique qui en permettait la survie économique. La diversité croissante du capitalisme marocain se traduisait par un marché publicitaire assez large et diversifié pour fournir les revenus nécessaire à des entreprises de presse éditorialement et économiquement indépendantes. Des entreprises de presse qui cherchaient à enclencher ce cercle vertueux qui fait que le bon journalisme attire les lecteurs, lesquels lecteurs attirent l’argent des annonceurs, lequel argent permet de financer le bon journalisme.

    Cette dynamique a duré tant que le pouvoir politique, et donc, la monarchie laissait faire. Mais dés que celle ci a décidé que cette nouvelle presse était décidément trop irrévérencieuse et même subversive dans le sens ou elle remettait en cause la nature autoritaire du régime, instructions furent données aux grands groupes économiques, et annonceurs principaux de la presse écrite, de cesser de travailler avec ces nouveaux médias. Le roi étant lui même a titre privé l’homme d’affaires le plus important du pays, le boycott des ses seules entreprises constituaient un manque à gagner substantiel pour cette nouvelle presse.

    Les journaux revêches seront asphyxiés financièrement et là aussi serviront d’exemple à ne pas suivre pour les autres médias qui se garderont de mécontenter le régime. D’autant plus que si le régime sait manier le bâton, il manie encore mieux la carotte. Les entreprises de presse qui jouent le jeu sont grassement payées en retour, d’une manne publicitaire qui n’obéit plus aux règles de marchés. On passe la pub chez les médias favoris du régime même si leur lectorat est inexistant. Les grandes entreprises du pays passent leurs annonces publicitaires moins pour attirer des clients que pour s’assurer les faveurs du régime.

    L’avènement de la presse numérique indépendante est une réponse a ces contraintes économiques. Grâce a ses coûts de fonctionnement relativement modiques, elle peut survivre avec un minimum de revenus. Les poursuites entamées contre Ali Anouzla co-fondateur du site d’information Lakome sont d’ailleurs une tentative du régime de mettre sous le boisseau ce journalisme naissant qu’il a viré par la porte de la presse traditionnelle et qui lui revient par la fenêtre de la presse numérique.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Hassan II, presse, liberté de presse, répression,

  • Maroc : La source de fierté des marocains

    A TOUS CEUX QUI SONT FIER DU MAROC : Vous êtes fiers de QUOI ??

    – Fiers d’avoir un pays specialiste du SEXE qui a détrôné la Thaïlande?

    – Fiers d’être originaire d’un pays de tourisme sexuel ?

    – Fiers d’être originaire d’un pays dont le régime fait recours au lobby sioniste pour réaliser ses dessseins hégémoniques ?

    – Fiers d’appartenir à un pays connu pour être la chasse gardée de la France?

    – Fiers d’être originaire d’un pays où la prostitution est la principale source de vie autant dans les villes que dans les villages ?

    – Fiers d’être originaire d’un pays connu pour être la Mecque des pédophiles?

    – Fiers d’être originaire d’un pays où il n’y a que des Mosquées à la place des hôpitaux et les dispensaires ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays surnommé « le Royaume du Cochon » ? Où les marocains musulmans élèvent le porc et où on en trouve aussi dans le marché central d’Agadir, par exemple. C’est quasiment du jamais vu dans un pays musulman (Normalement un touriste va dans un pays pour découvrir sa culture, pour respecter ses traditions etc. Et là c’est l’inverse, le Maroc abandonne une partie de ses principes pour s’adapter aux habitudes des étrangers…)

    -Fiers de produire des merguez de cochon made in Morocco?

    – Fiers d’être originaire d’un ROYAUME où les la majorité des terres appartiennent à des étrangers ?

    – Fiers d’être originaire d’un pays qui aménage les villes spécialement pour les touristes, remplies de magnifiques hôtels mais où derrière ce décor se cache des bidonvilles délaissés ? ( Au Maroc tout va bien. Sauf le marocain. Vous vantez les belles maisons, belles résidences etc du Maroc, mais qui y vit ? Ce sont les retraités francais ….

    -Fiers des marocains qui vivent soit dans les toilettes publiques, soit dans les bidonvilles soit dans les grottes comme à la préhistoire )

    – Fiers d’être originaires d’un pays dernier au Maghreb en matière scolaire ?

    – Fiers d’être originaire d’un pays qui fait la couverture du magazine « CHOC» ou autres magazines avec des photos choquantes ?

    – Fier d’être originaire d’un pays qui recule dans le classement des pays développés, et qui s’approche dans le classement des pays «sous-développés» ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays qui torture quotidiennement des Marocains qui osent ouvrir leur bouche contre le « Makhzen » ? ( Pas de liberté d’expression)

    – Fiers d’être originaires d’un pays où l’on baise encore la main du ROI à la queue leu leu ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays dont la police rackette les pauvres ouvertement ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays qui dépassent tous les records en corruption ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où l’Etat reste silencieux face à des actes graves juste pour le profit économique ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où son peuple vit dans la misère pendant que le Roi grimpe dans les listes du magazine Forbes ? (Roi des Pauvres, mais roi très riche).

    – Fiers d’être originaires d’un pays où son drapeau a été dessiné par le general Lyautey?

    -fiers d’avoir un hymne monarchique dont la musique est faite par Leo Morgan ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où son Roi musulman qui quemande la bénédiction d’un rabbin sioniste ?

    -fiers d’avoir un  Roi marocain qui a une demi sœur juive (Hedva Selaa) qu’il ne veut pas reconnaître et accueillir?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où on expulse des Marocains les pauvre marocains de leur propre terrain pour y construire comme d’habitude des complexes touristiques dans le but de développer de développer le tourisme sexuel?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où tous les Marocains veulent fuir par tous les moyens, des enfants jusqu’aus plus grands, qui se cachent sous les camions pour atteindre l’Europe ?

    – Fiers d’avoir un roi dont l’homosexulité fait la une de la presse internationale?

    Avec tout ça, vous arrivez toujours à avoir un sentiment de fierté pour votre pays d’origine?

    – Fiers de voir les femmes d’Essaouira mourir dans une bousculade pour quelques kilos de farine?

    – Fiers de voir votre roi se prosterner devant les monarchies du Golfe pour quémander une aide financière?

    – Fiers d’avoir près de 500 prisonniers politiques dans les géôles du Makhzen?

    – Fiers de voir les fourgonnettes de la police écraser les manifestants à Jerada?

    – Fiers d’avoir un roi qui a trahi la Nation Arabe en livrant à Israël des enregistrements sur les débats d’un sommet arabe organisé au Maroc?

    – Fiers de tuer des emfants et des femmes dans un pays arabe et musulman, le Yémen?

    – Fiers d’appartenir à un pays en conflit avec tous ses voisins?

    – Fiers d’un pays qui tue et réprime un peuple arabe et musulman, le peuple sahraoui, et se prosterne devant ceux qui occupent Ceuta et Melilla?

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, répression, pauvreté, analphabétisme, fierté,

  • A propos de Tsahal et du sionisme

    Il a été établi maintenant,malgré la propagande mensongère des tenants de cette idéologie, que le sionisme est d’essence homophobe et raciste au même titre que le nazisme duquel il s’inspire.

    Le Dr Hajo Meyer, rescapé d’Auschwitz, avait dit d’appeler les sionistes comme ils sont : des criminels nazis(1).

    Même appréciation d’Albert Einstein (2).

    La manière dont les sionistes traitent les Palestiniens n’ont rien à envier aux méthodes nazies.

    Pour comprendre l’état d’esprit des mercenaires criminels sionistes appelés sous le vocable « Tsahal(3),il faut jeter un coup d’œil sur leur livret de chevet : « la Torah des rois »(Torath Hamelekh) dans laquelle il est dit de tuer les non-juifs,bébés compris !(4)

    Rédigé par les rabbins Dov Lior et Yaakov Yossef, ce traité de théologie légitime l’exécution d’innocents non juifs en cas de guerre, y compris des enfants comme le montrent ces versets de la torah:

    Rouleau de la Torah complet (capture d’écran)

    Nombre 33.51 à 55 :

    51.Parle aux fils d’Israël et dis-leur : Lorsque, ayant passé le Jourdain, vous serez entrés dans le pays de Canaan,

    52.Vous déposséderez tous les habitants du pays devant vous, et vous détruirez toutes leurs pierres sculptées, et vous détruirez toutes leurs images de métal, et vous dévasterez tous leurs hauts-lieux,

    53.Et vous prendrez possession du pays et vous vous y établirez ; car je vous ai donné le pays, pour le posséder.

    54.Et vous partagerez le pays par le sort, selon vos familles : à ceux qui sont en plus grand nombre, vous donnerez un héritage plus grand, et à ceux qui sont en plus petit nombre, vous donnerez un héritage plus petit. À chacun appartiendra ce que le sort lui assignera ; vous tirerez au sort selon vos tribus patriarcales.

    55.Et si vous ne dépossédez pas devant vous les habitants du pays, ceux d’entre eux que vous épargnerez seront comme des épines dans vos yeux et comme des aiguillons dans vos flancs, et ils vous traiteront en ennemis dans le pays que vous habiterez.

    D’autres versets du Talmud

    ( interprétation de la Torah) autorisent les sionistes à voler, à usurper, à tuer, à mentir, à pratiquer l’usure, etc… pourvu que ce soit à l’encontre des goyim(non-juifs) :

    Talmud, Kerithuth 6b p. 78 : Les juifs sont des humains, non les goyim, ce sont des animaux.

    Talmud Kethuboth 110b : Pour l’interprétation d’un psaume un rabbin dit : ” le psalmiste compare les goyim à des bêtes impures “.

    Talmud, Orach Chaiim 225, 10 : Les goyim et les animaux sont utilisés de manière équivalente dans une comparaison.

    Talmud, Schene Luchoth Haberith p. 250b : Bien qu’un goy ait la même apparence qu’un juif, il se comportent envers les juifs de la même manière qu’un singe envers un homme.

    Talmud, Yebamoth 98a : Tous les enfants des goyims sont des animaux.
    Talmud, Zohar II 64b : Les goyim sont idolâtres, ils sont comparés aux vaches et aux ânes.

    Talmud, Orach Chaiim 57, 6a : Il ne faut pas avoir plus de compassion pour les goyim que pour les cochons, quand ils sont malades des intestins.

    Talmud, Babha Bathra 54b : La propriété d’un goy appartient au premier juif qui la réclame.

    Talmud, Babha Kama 113a : Les juifs peuvent mentir et se parjurer, si c’est pour tromper ou faire condamner un goy.

    Talmud, Babha Kama 113b: Le nom de Dieu n’est pas profané quand le mensonge a été fait à un goy.

    Talmud, Baba Mezia 24a: si un juif trouve un objet appartenant à un goyim, il n’est pas tenu de le lui rendre.

    Talmud, Choschen Ham 183, 7: Des juifs qui trompent un goy doivent se partager le bénéfice équitablement.

    Talmud, Abhodah Zarah 54a: L’usure peut être pratiquée sur les goyim, ou sur les apostats.

    Talmud, Choschen Ham 226, 1: Les juifs peuvent garder sans s’en inquiéter les affaires perdues par un goy.

    Talmud, Iore Dea 157, 2 hagah: Si un juif a la possibilité de tromper un goy, il peut le faire.

    Talmud – Babha Kama 113a: Les incroyants ne bénéficient pas de la loi et Dieu à mis leur argent à la disposition d’Israël.

    Talmud, Schabbouth Hag. 6d: Les juifs peuvent jurer faussement en utilisant des phrases à double sens, ou tout autre subterfuge.

    Talmud, Abhodah Zarah 4b: Vous pouvez tuer un goy avec vos propres mains.

    Talmud, Abhodah Zarah 26b T. : Même le meilleur des goy devrait être abattu.

    Talmud, Bammidber Raba c 21 & Jalkut 772: Tout juif qui verse le sang de goyim revient à la même chose qu’une offrande à Dieu.

    Talmud, Ialkut Simoni 245c : Répandre le sang des impies est un sacrifice agréable à Dieu.

    Talmud, Pesachim 49b : Il est permis de décapiter les goyim le jour de l’expiation des péchés, même si cela tombe également un jour de sabbat. Rabbin Eliezer : “Il est permis de trancher la tête d’un idiot, un membre du peuple de la Terre (Pranaitis), c’est-à-dire un animal charnel, le jour de l’expiation des péchés et même si ce jour tombe un jour de sabbat “. Ses disciples répondirent : ” Rabbi ! Vous devriez plutôt dire “de sacrifier” un goy. ” Mais il répliqua : ” En aucune façon ! Car lors d’un sacrifice, il est nécessaire de faire une prière pour demander à Dieu de l’agréer, alors qu’il n’est pas nécessaire de prier quand tu décapites quelqu’un.”

    Talmud, Sanhedrin 57a: si un juif tue un goy, il ne sera pas condamné à mort. Ce qu’un juif vole d’un goy, il peut le garder.

    Talmud, Sanhedrin 58b : Si un goy frappe un juif, il faut le tuer, car c’est comme frapper Dieu.

    Talmud, Sepher Ou Israël 177b : Si un juif tue un goy, ce n’est pas un péché.

    Talmud, Zohar I, 25a : Les goyim doivent être exterminés car ce sont des idolâtres.

    Talmud, Sepher Ikkarim III c25: Il est permis de prendre le corps et la vie d’un goy.

    Talmud, Zohar II, 43a : L’extermination des goyim est un sacrifice agréable à Dieu.(5)(6)

    C’est la mentalité transmise par ce brûlot qui faisait dire à Ovadia Yosef, grand rabbin d’Israël : « Les Goyim sont nés seulement pour nous servir. Sans cela, ils n’ont pas de place dans le monde.»

    En fait, Tsahal est une armée de mercenaires sionistes terroristes criminels qui est composée d’organisations criminelles de triste mémoire dont la plus importante la Haganah avec l’Irgoun, le Lehi et le Stern.

    En fait, Tsahal est une armée de mercenaires sionistes terroristes criminels qui est composée d’organisations criminelles de triste mémoire dont la plus importante la Haganah avec l’Irgoun, le Lehi et le Stern.

    Parmi ces massacres, celui de Saliha (du 30 Octobre 1948 au 2 Novembre 1948 perpétré par le sinistre général Moshe Carmel) ,
    de Deir Yassin (9 avril 1948), de Lydda (juillet 1948, perpétré par le criminel Moshé Dayan) ,
    d’al-Dawayima (29 octobre 1948) , d’Abou Shousha (24 mai 1948), de Kafr Qassem (29 octobre 1956) et de Bilad Echeikh (31 décembre 1947) entre autres massacres.

    Rosemary Esber, chercheuse à l’universite de Londres et celle de Johns Hopkins, rapporte que Aryeh Yitzhaki, un historien israélien, ancien directeur des archives de Tsahal, a écrit que » dans presque chaque village conquis , les forces sionistes commirent des crimes de guerre tels que des tueries sans discrimination, des massacres et des viols. »(7)
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    Image du livre(Amazon)

    En conclusion et en regard de ce qui précède,on ne verse pas dans l’antisémitisme en disant que le sionisme est un danger mondial. (8)
    Il n’y à qu’à lire les citations des élites sionistes pour le constater.(9)

    Ahmed Miloud 

    Notes

    (1) Voir article à ce sujet :
    http://mohamedlouizi.eu/2009/11/15/la-torah-des-rois/comment-page-2/

    (1) Voir article sur le Dr Hajo Meyer :
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3482

    (2) Voir « Lettre d’Albert Einstein après le massacre de Deir Yacine » :
    http://m.alterinfo.net/Une-lettre-d-Albert-Einstein-ecrite-peu-de-temps-apres-le-massacre-de-Deir-Yacine_a39804.html

    (3) Signification de « Tsahal » :
    De l’hébreu צה״ל, Tsahal, initiales de l’hébreu צבא הגנה לישראל, Tsva Haganah Lé-Yisrael (« Armée de défense d’Israël »).
    Vous l’avez compris ? Tsahal est l’abréviation de Tsva HAGANAH Lé-Yisrael.(Wikipédia)

    (4) Torah des rois : http://mohamedlouizi.eu/2009/11/15/la-torah-des-rois/comment-page-2/

    (5) Voir plus ici : http://www.contre-info.com/talmud-un-best-of

    (6)Voir article « Qu’est-ce-que le talmud? » :
    https://www-la–croix-com.cdn.ampproject.org/v/s/www.la-croix.com/amp/309750?amp_js_v=a2&_gsa=1&usqp=mq331AQCCAE%3D#aoh=15525804716692&_ct=1552580538935&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com&_tf=Source%C2%A0%3A%20%251%24s&share=https%3A%2F%2Fwww.la-croix.com%2FArchives%2F2008-01-05%2FQu-est-ce-que-le-Talmud-_NP_-2008-01-05-309750

    (7) Voir livre « Under the Cover of War: The Zionist Expulsion of the Palestinians,2008) by Rosemary Esber.

    (8) Voir article de Chantal Dupille :
    http://chantaldupille.over-blog.com/article-la-vraie-menace-pour-le-monde-c-est-le-sionisme-pourquoi-124273885.html

    (9) Voir article » Paroles de sionistes » :
    https://dzmewordpress.wordpress.com/2018/01/22/paroles-de-sionistes-2/

    A propos de Tsahal et du sionisme

    Tags : Talmud, Tora, Israël, sionisme, répression, Palestine, Ghaza,