Étiquette : Rif

  • Marruecos : Carta a periodistas, simpatizantes del movimiento rifeño, expulsados ​​del RIF

    Estimados periodistas, Imeddukar Timeddukar (amigos, amigas en Tamazight)

    Lamentamos los inconvenientes causados ​​por su expulsión. Usted tiene derecho a realizar libremente su trabajo de información. Hay anguila oculta debajo de la roca. Marruecos se resiste a toda costa a ocultar una situación desastrosa a la opinión pública internacional debido a su gestión catastrófica de los eventos que tuvieron lugar en el RIF. El RIF está dirigido escandalosamente por una administración corrupta. La situación actual está empeorando. Como ustedes saben, el RIF ha estado bajo sitio desde 1958, económica, cultural y políticamente.

    Nos gustaría denunciar con la mayor firmeza la violación del derecho a informar que es un derecho humano y estas medidas de desalojos abusivos contra usted en particular. Esta actitud mala e irrespetuosa no es la nuestra. Ella no se parece a nosotros. Está más allá de nuestro control. Les puedo asegurar que estamos haciendo todo lo posible para denunciar públicamente este tipo de incidente para que no vuelva a suceder. Les invitamos a unirte a nosotros.

    Les habríamos recibido con mucho gusto. Ofrecerles hospitalidad es una forma de que los rifeños reciban a sus huéspedes. Este es un aspecto importante de su cultura. Ella es parte de su identidad. No voy a entrar en detalles, ciertamente ya sabes todas estas consideraciones.

    Sepa que si los rifeños fueran soberanos en el hogar, les permitirían hacer su trabajo, sin molestarlo. La libertad de expresión, de la prensa, el derecho a informar y el libre flujo de ideas son derechos humanos fundamentales garantizados por las convenciones internacionales y las condiciones del estado de derecho.

    Sepan que su trabajo, ustedes mismos, periodistas, el pluralismo y la independencia de los medios, perturban los regímenes anormales, es decir, los autócratas. Informar y comentar sobre las realidades socioeconómicas y políticas en el RIF, perturba eminentemente al poder central, que es que el estado de sitio y sus consecuencias no se filtran hacia afuera.

    No es ético que Rabat les haya expulsado del RIF, lo cual es una locura y es absurdo, pero por el momento es así, lamentablemente los rifeños no tienen poder y no son soberanos en casa

    Debería saber que, afortunadamente, son ciudadanos de un país más o menos democrático (básicamente, entre usted y yo, todas las monarquías son iguales, con algunos matices) de lo contrario, habrían sido encarcelados como activistas periodistas rifeños y marroquíes. Sentenciado, para algunos, a 20 años de prisión. Eso también, lo sabes y eres consciente de ello.

    Dicho esto, si queréis apoyar al RIF y su movimiento, podéis continuar actuando y haciendo tu trabajo desde donde estáis
    e. Continuar manteniendo una relación cercana con la red de organizaciones, grupos de defensa y libertades, incluida la libertad de prensa en el RIF. Continuar creando conciencia sobre las violaciones de la libertad de expresión en el RIF y llamar la atención sobre el trabajo de los periodistas de rifeños, que corren el riesgo de prisión para informar a la opinión pública local e internacional todos los días.

    Usted jugáis un papel decisivo en el flujo de información, que es esencial para el ejercicio de la democracia y el progreso social.

    Ustedes son los únicos socios fuertes y privilegiados en esta batalla por la verdad.

    Una vez más, denunciamos esta práctica de la censura. Gracias por perseverar en revelar la verdad acerca de las causas del movimiento sociopolítico que agita a los presos políticos de RIF y de rifeños que languidecen en las cárceles marroquíes.

    A tqadawm

    Saludos

    Fuente : Medium

    Etiquetas : Marruecos, Rif, Hirak, David Peñafuerte, Podemos-Andalucía,

  • Maroc : L’histoire épouvantable d’un militant rifain malade

    Abdelhamid ACHELHI: l’histoire d’un homme du mouvement rifain

    Abdelhamid ACHELHI, ex prisonnier politique du mouvement rifain, marié et père de deux enfants en bas âge, un travailleur indépendant. il y a deux mois, il a perdu son frère à cause d’un cancer. Il est issu d’une famille qui n’a que sa dignité comme la plupart des familles rifaines. Abdelhamid fut parmi les icônes remarquables du mouvement, il a réclamé, comme ses camarades, un hôpital, une université et l’emploi et d’autres revendications justes et légitimes, il a été torturé et emprisonné.

    Lors d’un des rassemblement pacifiques exigeant la libération des détenus, à l’été 2017, il a été brutalement attaqué par un policier marocain qui lui a asséné des coups dans les parties génitales , et l’a mis à terre. Transféré à l’hôpital régional, il a subi des examens préliminaires et a eu droit à quelques secours. Cependant, les coups qu’il a reçu ont provoqué un traumatisme du scrotum ( Bourses). Il n’a pu être opéré que récemment pour soigner les ecchymoses, bien qu’il ait continué à souffrir et réclamé son droit aux soins pendant son séjour en prison et après sa sortie depuis 7 mois .

    Quelques jours après cet incident, Abdelhamid sera arrêté et condamné à 2 ans et demi de prison. Au cours de ses premières semaines à la prison civile d’Al Hoceima, il a fait une chute. Il est resté paralysé pendant environ une heure. Après l’indifférence et le retard de l’établissement pénitentiaire, un médecin a été appelé pour l’examiner, mais il lui a administré des analgésiques. Bien qu’Abdelhamid ne se soit jamais plaint de douleurs au dos et à la colonne vertébrale, il souffrait de douleurs terribles à ces deux endroits, ainsi que des douleurs au scrotum.

    Malgré son état de santé épouvantable et les douleurs terribles qu’il avait endurées, l’administration pénitentiaire lui avait dit à chaque fois qu’il n’avait pas de problème grave et refusait de l’emmener à l’hôpital pour les examens nécessaires. Après cela, il sera tarsnféré à la prison civile de Taza. Là, ses souffrances continueront d’être exacerbées par une négligence médicale jusqu’à ce qu’il soit libéré via une grâce royale.

    Dès qu’il est sorti, il a commencé à frapper à toutes les portes pour lui permettre d’avoir son dossier médical. Malgré sa correspondance avec la délégation régionale du Conseil national des droits de l’homme à Al Hoceima et les autorités concernées, et bien qu’il s’est déplacé physiquement au département pénitentiaire de Taza, alors que son état de santé ne le lui permettait pas, il n’a pas pu obtenir une copie de son dossier médical. Ce qui le fit décider de faire un sit-in devant le siège de la préfecture. Il a reçu des pressions qui l’ont poussé à arrêter le sit-in en échange d’une promesse d’intervenir pour lui permettre de disposer de son dossier médical. Après rechignement et atermoiement, il recevra finalement un simple rapport sur son état de santé sans données précises.

    Devant l’aggravation de son état de santé, qui est l’unique gagne-pain de sa famille, Abdelhamid ACHELHI a de nouveau été contraint de se rendre au siège de la préfecture et de présenter son cas au préfet qui avait promis d’intervenir. Il a eu un rendez-vous le lundi 18 mars 2019 pour un examen radiologique. Mais avant ce jour promis, la santé d’Abdelhamid s’est sérieusement détériorée et le samedi 16 mars 2019, il a fait une chute dans la rue près de l’église. Il est resté paralysé au sol, par une douleur insupportable. Son ami qui l’accompagnait a appelé l’ambulance.

    Lassé d’attendre, il est allé voir les agents de sécurité en poste près de l’église pour leur dire qu’il devrait fermer la rue et bloquer le trafic, car l’ambulance n’était pas intervenue pour amener son ami à l’hôpital. C’est alors que quelqu’un a appelé l’ambulance. Abdelhamid ACHELHI sera transféré aux urgences à 14 h 30, il est resté alité, souffrant de douleurs à la tête, au dos et à la colonne vertébrale, alors que ses jambes étaient paralysées. On ne lui a fourni que des analgésiques, bien que le médecin les lui a contre-indiqués car ils ne faisaient qu’aggraver son état de santé.

    Au bout de plus de 5 heures, il a été forcé de rentrer chez lui pour faire ce qu’il ne voulait pas: revoir sa famille à moitié paralysée. Il devra retourner, une fois de plus, au service des urgences quand il a eu des douleurs insupportables, pour se faire injecter à nouveau, des analgésiques, pour retourner chez lui où il sera alité, en attendant : la bienveillance de Dieu, le soutien des braves du RIF, l’éveil de conscience des responsables à divers degrés pour qu’ils puissent s’acquitter de leur devoir juridique et humanitaire. Pour une fois: lui permettre de le soigner et de le sauver de la paralysie. Assez de cette situation !

    Nous souhaitons qu’Abdelhamid ACHELHI continue de jouir d’une bonne santé pour ses deux enfants, sa petite et grande famille et ses amis, ainsi que pour sa liberté, sa dignité et sa justice sociale. Demandons-nous l’impossible?

    Source

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Abdelhamid Achalhi,

  • Marruecos pone el Sáhara Occidental y el Rif en la misma balanza

    La policía marroquí expulsó ayer a un grupo de 5 españoles simpatizantes del movimiento rifeño Hirak y prohibió la entrada de David Peñafuerte Rendón, miembro del Consejo Ciudadano de Podemos Andalucía.

    No es la primera vez que esto sucede. Al igual que en el Sáhara Occidental, Marruecos quiere estrechar el cerco alrededor de la región del Rif a causa del movimiento de protesta conocido con el nombre de Hirak y que comenzó en octubre del 2016 a raíz de la muerte de un vendedor ambulante de pescado que fue arrollado, junto con su mercancía, por un camión de basura.

    Para imponer el aislamiento de estos dos territorios, Marruecos procede a la expulsión y a la prohibición de entradas a periodistas y personalidades políticas extranjeras. El comportamiento de las autoridades es el mismo tanto con los saharauis como con los rifeños, lo cual convierte al Rif en un territorio ocupado cuyo acceso sólo es posible con un permiso de las autoridades de ocupación.

    En 2017, varios periodistas que habían llegado para cubrir las manifestaciones del Rif fueron expulsados :

    – Jose Luis Navazo y Fernando Sanz. El primero es director del Correo Diplomático, casado con una marroquí y residente en Marruecos desde hacía 17 años. El segundo es su adjunto.

    – Djamel Alila, corresponsal de El Watan argelino.

    – Saeed Kamali Deghan, de Tha Guardian

    En 2018 :

    – La eurodiputada Kati Piri (PvdA) y la miembro de la Cámara Baja Lilianne Ploumen (PvdA) fueron bloqueadas en el aeropuerto y expulsadas.

    En 2019 :

    – Gerbert Van der Aa, periodista holandés que investigaba sobre la inmigración y la situación en el Rif.

    – Koen Greven, periodista holandés también.

    De esta manera, las autoridades de ocupación marroquíes convirtieron al Rif en un presidio a cielo abierto donde más de 500 activistas políticos y sociales se encuentran en prisión y muchos jóvenes fueron forzados a emigrar para escapar a la feroz represión que se abate sobre ellos por el simple hecho de haber reivindicado la construcción de un hospital, una universidad y la mejora de las condiciones sociales de esta región marginada durante décadas.

    Etiquetas: Marruecos, Rif, Hirak, territorio ocupado, Sahara Occidental,

  • Le Maroc expulse un groupe de sympathisants espagnols du Hirak

    La police marocaine a expulsé aujourd’hui un groupe de cinq sympathisants espagnols du mouvement rifain du Hirak et a interdit l’entrée d’un sixième, David Peñafuerte, dirigeant de la section andalouse du parti Podemos, a rapporté ce derniers dans une déclaration faite depuis la ville de Mélille à l’gence EFE.

    Peñafuerte, membre du Conseil Citoyen de l’organisation régionale du parti et organisateur du voyage, a expliqué que le groupe était composé de plusieurs amis qui sont en trtain de créer une « Association Andalouse d’Amitié avec le Peuple du Rif », composée d’Espagnols et de rifains exilés en Andalousie, et avaient prévu de passer un week-end dans le Rif, officiellement pour des raisons touristiques.

    Toutefois, Peñafuerte a reconnu que le groupe prévoyait de dîner « en privé et en dehors du programme officiel » avec Ahmed Zefzafi, le père du leader du Hirak Naser Zefzafi, qui est détenu dans une prison de Casablanca.

    Dès qu’il est entré à la frontière de Beni Ensar, entre Melilla et Nador, la police des frontières a retenu le groupe pendant trois heures « dans lesquelles nous avons été traités correctement », et a finalement dit à Peñafuerte qu’il était interdit d’entrer au Maroc.

    Le reste du groupe – tous les militants ou sympathisants de groupes de gauche – ont poursuivi leur voyage jusqu’à Al Hoceima, capitale du Rif, mais ont été interceptés à un barrage routier et ont reçu l’ordre de la police de faire demi-tour, demandant à un chauffeur de taxi de les ramener à Melilla.

    Peñafuerte a reconnu que les membres du groupe ne sont pas seulement des sympathisants du Hirak, mais aussi de l’indépendance sahraouie, et il était lui-même il y a seulement deux semaines à Tindouf, siège du Front Polisario, où il était venu partager un dîner avec son président, Brahim Ghali.

    Les expulsions de militants occidentaux du territoire du Sahara occidental sont fréquentes, mais au cours de l’année écoulée, la police a également procédé à ces expulsions de la région du Rif, les concernés étant des journalistes et même des hommes politiques élus dans leurs pays respectifs.

    Jusqu’à présent, ni la police marocaine ni le gouvernement n’ont donné des explications sur les expulsions des Espagnols.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Podemos Andalucía, Podemos, David Peñafuerte,

  • Paris :Conférence sur le républicanisme rifain et les crimes du Maroc dans le Rif

    «L’Assemblée National du Rif » organise le 29 mars à Paris une conférence sous les thématiques « Le républicanisme rifain, portées et devenir » et « Les crimes dans le Rif, quelles justices possibles ».

    La conférence aura lieu à partir de 18h00 à la Salle Lescot, 5, rue Lassus à 75019 Paris.

    Interviendront, entre autres :

    Karim Baraka, anthropologue et militant rifain

    Maître Joseph Breham, avocat du droit international au Barreau de Paris, avocat de NAR.

    Mohamed Radi Ellili, journaliste sahraoui exilé en France

    Maître Mohammed Kanmdil, juge au tribunal de première instance à Laayoune

    Yella Houba, militant du mouvement autonomiste chaoui

    Thibaut André Le Pape, militant pour les peuples autochtones français

    L’Assemblée National du Rif vous invite à participer. Venez nombreux !

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, Assemblée Nationale du Rif, National Assembly of Rif,

  • Maroc – Rif : La lutte dans et pour le RIF, tout reste à faire

    Sommes-nous toujours capables, aujourd’hui, de se réapproprier, de reprendre possession de notre pays et de maîtriser notre destin ? Comment ? Avec quoi ? La question est omniprésente, et essentielle dans les cercles militants

    Partant du postulat qu’il ne peut y avoir de liberté tant qu’un peuple n’est pas maître de son destin, autrement dit, une liberté synonyme de rejet de toute domination, et constitutive de la souveraineté du peuple, je m’interroge ci-aprés sur comment les uns et les autres comptent s’y prendre pour parvenir à déjouer les mécanismes de domination et agir sur les multiples formes et instruments idéologiques, technocratiques et juridiques, notamment de la légitimation des régimes autoritaires à l’image de celui au Maroc.

    Pour appréhender cette question, je m’attacherai, dans la contribution ci-après, à traiter de deux grandes logiques d’action, deux conceptions et deux motions politiques qui s’affrontent: La notion de la « radicalité » et la notion d’« escalade ». Je me propose de les déconstruire et interroger leurs présupposés. Ces conceptions sont couramment employées par leurs partisans, avec une forte occurrence, ici et là, dans les écrits à caractère spéculatif et participent d’un débat assez fourni, à ceci près que le raisonnement, me semble-t-il, demeure tronqué et appauvri dans une certaine mesure ! Mon intime conviction est qu’on a fait l’économie d’une réflexion approfondie sur des aspects importants.

    Mon propos ici est une œuvre de synthèse. Je brosse un tableau et une vision d’ensemble. Elle est subjective, forcément lacunaire et incomplète, vue que la réalité rifaine et la diversité des situations qu’elle présente confèrent à toute question une extrême complexité. De même, je ne traiterai pas de la pluralité des voix qui structurent la société et qui veulent se faire entendre, mais seulement de deux lourdes tendances.

    En outre, cette grille d’analyse s’articule sur des données empiriques, où je donne la primauté à une lecture de ce que j’observe, aussi dans cette tribune , je compte :

    Restituer l’état des lieux des interactions à l’œuvre et cerner globalement la nature des enjeux

    Anticiper les évolutions émergentes et les opportunités futures

    La radicalité

    Un mot d’abord de la définition. La radicalité, vient du latin radix, signifie « aller à la racine » . Il s’agit de contester ou refuser l’ordre établi et/ou changer à la racine la société en faisant – ou pas – usage de la violence. Elle est le résultat d’un processus évolutif et non d’un « basculement » soudain. La radicalité ici est se cristallise dans le verbe, en l’occurence le mot « République », une exception dans les normes admises par la société.

    Basée sur un refus de l’ordre en vigueur tout entier, cette position, qui témoigne d’une logique propre, prend les traits d’une authentique révolution, puisqu’elle remet en cause ouvertement un pouvoir jugé illégitime et non-représentatif. C’est la position la plus jusqu’au-boutiste. Elle exprime une capacité d’action sur son propre destin.

    Pour illustrer ce point de vue, je me suis permis de mettre en scène une possibilité qui provient d’expérience de pensée imaginaire. Un récit qu’on aurait pu raconter dans un manuel scolaire. Soulignons d’emblée que si cette vision est fictive, il n’en demeure pas moins qu’elle permet de rendre compte de logiques profondes qui travaillent la « cité rifaine »

    Le fil du récit est le suivant : Quelque part à Anoual, d’où tout est parti . Ce 21 juillet, dans une maison rudimentaire, a eu lieu un événement fondateur, tant attendu. Un acte de renaissance en quelque sorte. Que des symboles. Rassemblés, en ce jour d’été ensoleillé, dans la cour intérieure centrale à ciel ouvert, remrah (une configuration spatiale d’une d’habitat rifain typique) qui donne sur une vaste étendue de montagnes, témoin d’une « épopée de sang et d’or », les présents etaient attachés à donner du sens à cette rencontre historique, avec pour objectifs d’exprimer leurs convergences sur les questions substantielles et dépasser leurs clivages politiques. Se voulant une assise structurante du devenir du RIF, ce Congrès a rassemblé une vaste coalition de délégués de la diversité des territoires et des sensibilités politiques. De plus, ce congrès a reçu une pleine légitimité, lui conférant un lourd devoir, comme seul représentant du peuple dans sa quête de la liberté. Regroupés en un seul corps et une seule volonté, ils se veulent déterminés à poursuivre l‘évolution à son terme. Après délibérations, les présents adoptent une charte et prennent, à l’unanimité, une résolution de se constituer en République, déclarant unilatéralement le RIF une entité indépendante. Cette résolution reflète l’avis de toute la population sans exclusive. Un Etat civil, naturellement républicain fondé sur la souveraineté populaire (Non monarchique et non dynastique) ! A la fin, pour couronner le tout , ils prêtent serment, pour un engagement solennel d’union sacrée. Fin du récit.

    Ce récit est une fiction mais un récit vraisemblable et inspirant, avec son univers réaliste et crédible. Le récit dénote l’optimisme et ouvre le champs des possibles. Tout semble réaliste sauf la suite : comment concrétiser l’idée dans les faits. C’est ce chaînon manquant et les considérations critiques qui lui sont attachés que je voulais mettre en évidence.

    Il ne suffit pas de pointer systématiquement les lacunes du makhzen, encore faut-il réfléchir sur nos propres capacités d’organisation !
    Une telle résolution est irréversible. Un point de non-retour. Impossible de faire marche -arrière. Dès lors, la question est de savoir comment garantir la continuité, gérer la phase suivante, la maitrise ultérieure, celle du post-RIFEXIT, la mise en œuvre des conséquences politiques et les effets juridiques d’une telle décision. Notamment la maitrise de la propriété foncière. La maîtrise des biens et du territoire, inhérente à la souveraineté réelle du peuple. Par ailleurs, qui dit lutte de pouvoir, dit violence politique. Sa détention et sa préservation amène à se confronter inéluctablement à cette logique. Sans parler de la nécessité de convoquer un référendum d’autodétermination, pour persuader de cette solution, légitimer une telle démarche et permettre à une population de se prononcer sur son destin collectif. Ne nous méprenons pas, le makhzen fera tout pour mettre en échec ce processus et œuvrera sans relâche pour entraver coûte que coûte la formation d’un gouvernement rifain indépendantiste. D’autres déterminants encore rentrent en ligne de compte pour expliquer la difficulté de cette phase.[1].

    En somme, un tel scénario déclenchera un tourbillon inédit et mettra en équation la survie de l’Etat marocain, ce que ce dernier ne saurait accepter. Les parcours et péripéties de l’Azawad, de la Catalogne, des Kurdes nous instruisent sur la difficulté de la tâche.

    Il convient toutefois de préciser que la radicalité ici suppose la rupture collective, décisive du contrat national et d’allégeance qui lie la population rifaine à l’Etat central marocain. Cela suppose la destitution des institutions représentatives marocaines dans le territoire rifain, l’abandon collectif de la nationalité marocaine, le retrait des drapeaux marocains des bâtiments officiels et le brandissement, à leurs places, du drapeau rifain adopté officiellement lors du congrès. En clair, la proclamation de la sécession territoriale et politique du RIF d’avec le Maroc. Cette logique procède de la création d’une certaine légalité rifaine à laquelle la population devra exclusivement obéissance : Un Etat rifain souverain.

    Venons-en aux faits pour être plus près de la réalité. Poussons la réflexion plus loin ! C’est pourquoi j’ai choisi de poser une série de questions qui peuvent nous aider à soulever les préoccupations les plus importantes. Avons-nous à disposition les ressources matérielles, humaines et théoriques pour relever ces défis ? Est-ce que les rifains ont le potentiel d’assumer les contraintes inhérentes à ce processus et ses conséquences ?Avons-nous ne serait-ce qu’un semblant d’Etat, un proto état, un substrat institutionnel classique de la démocratie, des organisations représentatives, politiques et syndicales dignes de cela ? Quelle forme devrait revêtir cette entité ? Avons-nous au moins réfléchi à une offre alternative, à un processus standard d’édification d’Etat moderne, en due et bonne forme ? Comment établir cette autorité, conclure un pacte social et politique et comment conquérir et préserver cette souveraineté ? Quel sort attend un petit état face à un voisinage puissant et hostile? Au stade où l’on est, toutes ces questions, des prérequis au fond, sont, à mes yeux, sans réponse. Nous sommes loin de satisfaire à toutes ces contraintes, et cela nous mettent en porte-à-faux.

    Quand on évoque la souveraineté, on pense à ses attributs : Un pouvoir coercitif, la violence légitime, les dispositifs exécutif, législatif (Gouvernement & Parlement), un appareil administratif, les services publics (l’école, la santé, les infrastructures routières la sécurité, l’armée et la police, les moyens de subsistance de l’État, les impôts, la faculté de battre monnaie, les médias (Quatrième pouvoir )

    Il s’avère que la conscience, l’aspiration, le vouloir, l’imaginaire, l’ancrage historique, la langue, le géographie, la culture, les valeurs, représentent un capital qui compte mais il risque de ne pas suffire . Il faut préciser que ces notions sont investies de significations très différentes, donc à géométrie variable, flottantes. Elles varient en fonction de chaque groupe d’acteurs, parties prenantes . Rien ne nous est acquis. Tout est à reconstituer. Pour matérialiser cette souveraineté, il ne suffit pas de se targuer d’un patrimoine glorieux quelconque, émettre des prétentions particulières, faire des déclarations d’intention, parfois trop pompeuses. A ce jour, la teneur idéologique de la rhétorique républicaine, est dépourvue de cet élément et de cette rationalité. La réflexion et les projections politiques institutionnelles sont à un stade primitif, embryonnaire, balbutiant et expéditif, puisque sans conséquence pratique. Cela révèle une situation extrêmement fragile. La masse globale du travail théorique et pratique, de production d’idées, entrepris dans cet objectif est insuffisant. D’où la nécessité de questionner, en toute honnêteté, notre réalité, remettre les pendules à l’heure, repartir sur des bases modestes mais saines, prendre ces questions à bras-le-corps, s’interroger sur les réponses appropriées à donner à ces situations, pour espérer faire émerger les contours d’une offre sérieuse.

    Tous les rifains sont logés à la même enseigne et affrontent le même destin
    Pour faire écho aux débat en cours, où certains ont tendance à s’enfermer dans une vision de la société qui occulte les rapports de force en cours. En ces temps de surenchère identitaire, selon laquelle certains s’autoproclament plus libres et plus rifains que d’autres, où les militants rifains ne seraient pas d’égale valeur, où chacun cherche à être un peu plus radical ou violent que l’autre, où l’ostracisme est utilisé comme arme politique dans les rivalités, où certains se déclarent avoir le monopole de la « rifanité » et toute une campagne de dénigrement systématique, accompagné par une salve de noms d’oiseaux qui ne cessent de voler dans les airs. Force est de relever, que tous ces acteurs, en interdépendance, sont intimement liés et poursuivent simultanément et/ou compétitivement un même but. Quand on jette un regard attentif, on s’aperçoit que les interconnexions et les transferts existent entre tous ces espaces. Ils ne se constituent pas à part , et ne sont pas tellement différenciés les uns des autres. Tout le monde participe au même titre à la vie de la communauté politique à laquelle ils appartiennent : Le RIF.

    Une analyse pratique, authentiquement critique, nous révèle que les RIFAINS sont logés à la même enseigne, qu’ils n’existent pas politiquement, ne constituent pas un corps politique viable. Tout au moins, ils existent mais acculés à la marge. Ils occupent une place réduite dans le panorama politique. Pas de partis politiques, pas d’institutions, pas de cadres, pour pouvoir assumer les responsabilités qu’induit cette entité politique potentielle. Les rifains sont confrontés à un état d’impréparation. Là, réside le défi fondamental : Qui va se porter garant de préserver ces acquis, dont cette souveraineté, après qu’ils auraient été réalisés?

    En de telles circonstances, dans l’immédiat, je nous vois impuissants pour instaurer quoi que ce soit, de maitriser son territoire et la sécurité des rifains ! En conséquence, l’aboutissement apparaît comme une perspective lointaine. Si on devait s’évaluer, quand on fait le décompte de nos forces, il ne faut pas nous voiler la face, nous n’avons rien, rien de concret. Même si nous voulons négocier, ce n’est pas possible, car on ne négocie qu’entre égaux. Dans le présent cas de figure, on ne traite pas d’égal à égal, mais bien dans un lien d’infériorité sinon de subordination. Néanmoins, le rapport de force évolue et il est possible de le rééquilibrer et de le remodeler.

    Il faut dire les choses comme elles se présentent, hélas. Nous vivons dans l’illusion du passé, de ce qui n’existe plus. Nous y sommes restés figés. Notre existence repose sur l’œuvre des prédécesseurs. La rhétorique en vogue est aussi étriquée que démagogique. Ce sont là des vraies problématiques qui doivent alimenter une réflexion collective.

    D’autre part, nous avons tendance à biaiser notre potentiel. Je pense à cette illusion de contrôle, où l’on surestime nos propres qualités et capacités. Dit autrement, cette fierté « mal placée », ces réactions passionnelles et les jugements tranchés sans fondement car détachés de la réalité.

    Entendons-nous bien, ce que je mets en perspective, c’est un simple constat. Cette posture pêche par la tentation d’empressement, d’aller trop loin, trop vite, sans garantie aucune et sans les mécanismes adéquats. Je ne dis pas qu’il faut se résigner, je ne pousse pas au renoncement, à la défection et à la démission, je ne dis pas non plus, que nous n’avons pas le droit de nourrir et entretenir cette conscience. Cette idée demeure justifiée. Je fais le constat, en revanche, qu’il faut être réaliste, que nous en sommes très loin. Dans la phase actuelle du développement de cette macro aspiration, la réflexion reste immature, une pure abstraction. Des actes de résistance, de révolte et d’affirmation identitaire et culturelle, par-ci, la fierté arborée lors d’activités culturelles ou politiques par-là sont loin de pouvoir aider à matérialiser une quelconque forme de souveraineté décrite ci-dessus.

    L’escalade

    L’escalade est une position légaliste. Elle est attentiste et consiste à voir comment le gouvernement va agir et ce qu’il va offrir. Elle change en fonction de ce qu’il offrira. Le cours de ce processus est rythmé par un va-et-vient, accélération et ralentissement. On y agit en mettant un coup de pression, en amplifiant le mouvement en quelque sorte, par la prise des mesures souples, graduelles et échelonnées qu’on agite à chaque fois qu’il y a un mécontentement et au fur et à mesure que les enjeux seront mieux connus.

    Cette tactique se fait par mimétisme. Placée dans un jeu d’interactions complexes, elle répond à une logique similaire venant du camp adverse : l’escalade répressive, et une dérive autoritaire des autorités. Dans ce sens, elle a pour objectif, à court terme, de sanctionner le pouvoir et de l’amener à reculer et/ou à faire des aménagements. Chaque camp, veut contraindre l’adversaire à négocier la solution à son avantage.

    Cette approche représente un positionnement très flou. Elle pêche par un manque de direction, de ligne politique, de clarté et d’horizon. En résumé, elle manque d’un sens des perspectives. Elle ne défend pas un projet particulier sinon de l’attente. Les tenants de cette posture sont incapables de se projeter dans l’avenir, ils sont uniquement réactifs devant les faits qui se profilent à leurs yeux. Dans la réalité, cette escalade n’a aucune incidence, si ce n’est minime, sur la position du pouvoir dans son action dans le RIF. Je suis assez sceptique sur la viabilité à long terme de cette approche. Cependant, à ce jour, force est de relever que c’est un bricolage qui fonctionne !

    En tout état de cause, dans l’ensemble, il y a un saut qualitatif. Les rifains conservent intuitivement des convictions autodéterministes. Le désenchantement est palpable. Le malaise est profond. Désormais, ils saisissent parfaitement le jeu complexe des parties prenantes à ce processus dans lequel ils sont engagés. Le monde politique n’est plus un monde magique pour eux.

    Tout indique qu’il y a là les prémisses d’une mue en gestation qui se construit à l’encontre du pouvoir marocain. Aujourd’hui, beaucoup affirment ouvertement leurs convictions sans fard, et sans filtre pendant que d‘autres prennent des positions de contorsionniste pour le faire, au détour d’une phrase toute en circonvolution. Au fond, ils disent pratiquement la même chose mais différemment. On peut dire que les cadres de pensées se rapprochent et consentent à un compromis . Ils revendiquent tous le minimum : un statut plus évolué pour le RIF et ce en partant du constat que l’Etat marocain s’est imposée par la force des armes d’une part, et a conservé la même stratégie de blocage de toute évolution de la situation dans le RIF et d’asphyxie de la société à tous les niveaux, de même, il utilise les institutions judiciaires et la constitution à sa convenance contre les revendications légitime et justes. Les gens peu politisés ont commencé à se révolter contre cette attitude. Cela est vécu comme une agression.. Le RIF ne peut s’épanouir au sein d’un Maroc à tradition unitaire.

    Le mouvement actuel est une occasion majeure pour évaluer de telles transformations, le progrès de l’esprit rifain, et les grandes transmutations des mentalité, de sensibilité des jeunes générations. Depuis deux ans, on observe des changements de postures. Il y a eu plusieurs revenants, qui rejoignent désormais une posture plus endurcie et plus franche. Cela reflète en quelque sorte l’idée qu’ils sont gagnés par la conscience de leur unité, leurs intérêts communs et de leur réalité : leur destin leur échappe. Ils se disent animés par la conviction que continuer dans la voie actuelle semble aller à contre-courant de cette aspiration. La seule issue réaliste qui se dessinerait pour modifier le statu quo serait un selfgouvernement. Cette prise de conscience est majoritaire bien qu’elle soit minorisée dans les médias

    [1] Les tensions inhérentes à toute société, la résistance des structures traditionnelles notamment ceux à consonance tribale, comme le leadership : Qui va prendre les commandes ? De plus, comment une société sans chefferie, sans pouvoir centralisateur et étatique, où l’on parle encore de tribu, de clans, de lignages, de solidarité internes et un ensemble de représentations et des valeurs se rapportant à la vie tribale,… peut franchir le cap de l’union ? D’aucuns parlent de centralisation étatique à partir d’une Tribu-Etat, émanation d’une tribu quelconque ce que les autres tribus contesteraient.

    Au sujet de la République des Tribus Confédérés du RIF (RTCR), il y a un manque de ressources sur cette période de l’histoire : une monographie exhaustive, un descriptif plus minutieux sur la vie politique, la vie économique et sociale, les conceptions des rifains de cette nouvelle entité. Comment l’autorité et le pouvoir étaient-ils exercés ? Comment fonctionnait ce système ? La manière dont les rifains s’appropriaient cette expérience. Comment les choses se présentaient au sein même des foyers ? Comment ils géraient leurs difficultés au quotidien et tant d’autres questions pour tenter de comprendre le fonctionnement des institutions. Les données récoltées à l’échelle quotidienne sont fragmentaires et reflètent une vision occidentalo-centrée

    Je me demande si l’on peut postuler que l’instabilité et le fonctionnement de cette république auraient précipité la chute de la RTCR ?

    Source : Blog Rachid Oufkir

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, lutte, Makhzen,

  • Les Rifains ne sont que des chiffres pour l’Union européenne et le Maroc

    « Dans n’importe quelle ville du Maroc, vous pouvez protester, mais si vous sortez à Al Hoceima, dans le Rif, c’est interdit et vous serez directement conduit en prison. À l’heure actuelle, certains sont condamnés à une peine de deux ans de prison pour retweet ou un « Like » d’un commentaire », dénonce Nuoreddini Ofaker (Al hoceima, 1983), membre d’Azraf, l’association de développement et de culture Rif Euskadi. « C’est pourquoi, pour le moment, il n’ya pas de grandes manifestations dans le Rif. Les gens manifestent la nuit, en petits groupes, mais avant l’arrivée de la police, ils disparaissent car ils savent que s’ils se font arrêter, ils iront en prison », ajoute Ofaker, qui vit à Bilbao depuis 2007.

    « Pour l’Union européenne et le Maroc, les rifains ne sont que des chiffres. Le gouvernement espagnol parle du Venezuela, du fait qu’il n’y a pas de démocratie dans ce pays, mais il oublie qu’au Maroc voisin, il y a 600 prisonniers condamnés pour avoir manifesté et qui ont été torturés et violés. Au Maroc, il n’y a pas de droits humains et personne ne demande ce qui se passe ici car l’Union Européenne a des accords et des intérêts dans le pays  » explique Nuoreddini Ofaker, de l’association Rif Euskadi. « L’Espagne et l’Union européenne ne s’intéressent qu’à leurs intérêts et ne s’intéressent pas à la population rifaine. Ils ne sont intéressés que par la lutte contre l’immigration, le trafic de hachich et le djihadisme. Et c’est pourquoi ils appuient et soutiennent le gouvernement marocain « , conclut Ofaker.

    Ces prochains jours auront lieu diverses activités à Bilbao et à Gernika afin réaffirmer la solidarité avec le Rif à Euskal Herria. Ce samedi, une assemblée aura lieu à Gernika, à Astra, à partir de 10H . Et dimanche, une manifestation à Bilbao qui partira à midi de la Plaza del Sagrado Corazón. Et le jeudi 28 mars à Gernika, dans la salle Elai-Alai, à partir de 18H de l’après-midi, se tiendra la journée « La résistance rifaine au royaume du Maroc: art et manifestation ».

    Source : Mar de Fueguitos

    Tags : Maroc, Rif, Hirak,Makhzen, pillage,

  • Maroc: Quand le Makhzen sacrifiait Belliraj pour diaboliser les rifains

    L’avocat d’Abdelkader Belliraj deshabille la « justice » marocaine

    Vincent Lurquin, l’avocat d’Abdelkader Belliraj, le binational belgo-marocain condamné à perpétuité pour des « faits » de terrorisme par la justice marocaine, a fait une intervention remarquée lors de son dernier passage au Maroc.

    Me Lurquin a expliqué que même s’il est l’avocat de Belliraj depuis six ans, il n’a jamais pu rencontrer son client, et ce en raison du refus réitéré des autorités marocaines.

    L’avocat a également affirmé, sans être démenti pour le moment, que Belliraj a été « torturé » et que par conséquent les « aveux qui lui ont été extorqués ne valent strictement rien.

    Il a également révélé une anecdote révélatrice du bizarre fonctionnement de la justice marocaine. Alors qu’il était en possession d’une autorisation en bonne et due forme qui l’autorisait à visiter Belliraj, il n’a pas pu le faire.
    Et pour cause.

    Lors de sa visite à Meknès où est incarcéré Belliraj (prison de Toulal), le procureur du roi a demandé à voir l’autorisation, puis sans raison apparente l’a mise dans sa poche. Le magistrat a confisqué l’autorisation qu’il avait lui-même donnée à Lurquin.

    Ce qui fait dire à ce dernier sur un ton ironique : « C’est assez extraordinaire la relation entre un avocat et un procureur. On vous demande de présenter un document et puis on le met dans la poche. Ça ne va pas, évidemment ».

    Enfin, l’avocat de Belliraj annonce qu’après « cinq ans » d’enquête au Maroc menée par des juges et des enquêteurs belges, le Parquet fédéral de Belgique s’apprêtait à rendre une ordonnance de non lieu à l’encontre de son client.

    En clair, Belliraj devrait être dans les prochains jours innocenté de toutes les charges retenues contre lui en Belgique. Et quand on sait que ce sont les mêmes faits qui l’ont fait condamner à perpétuité au Maroc …

    Cet acquittement va porter un coup terrible au peu de crédibilité qui reste à la justice marocaine. Et par ricochet aux services secrets marocains qui ont fait de cette affaire le symbole dans leur lutte contre le terrorisme islamiste.

    Demain Online, 13 nov 2014

    Tags : Maroc, Belliraj, terrorisme, Belgique, RME, Rif, Hirak,

  • Maroc : manifestation enseignants violemment réprimée

    Les enseginants contractuels ont manifesté mercredi devant la délégation de l’enseignement d’Al Hoceima.

    Les institutions syndicales locales ont participé à la manifestation dans le cadre de la deuxième semaine de protestations contre la contratation dans le secteur de l’enseginement et l’éducation.

    En dépit du caractère pacifique du sit-in, les autorités d’occupation du Maroc ont riposté avec une violence inouïe.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, enseignants contractuels, enseignement, éducation, Al Hoceima,

  • Marruecos: represión violenta de la manifestación de profesores contratados

    Los maestros y profesores contratados se manifestaron el miércoles frente a la delegación de enseñanaza de Alhucemas.

    Las instituciones sindicales locales participaron en la manifestación como parte de la segunda semana de protestas contra el sistema de contratación en el sector de la enseñanza.

    A pesar de la naturaleza pacífica de la sentada, las autoridades de ocupación de Marruecos respondieron con la habitual violencia que les caracteriza.

    Tags: Enseñanza, Marruecos, Rif, Hirak, educación, Alhucemas, profesores contratados,