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  • Maroc: Le mouvement rifain : état des lieux (Mars 2019)

    Aujourd’hui, le situation du mouvement populaire et pacifique rifain ne varie pas. C’est le statut quo ante qui prédomine. Rien ne bouge. C’est l’impasse. Cela oblige plus que jamais les soutiens au mouvement rifain de se réinventer.

    Dans la province d’Al Hoceima, le siège militaire, sécuritaire et policier est toujours d’actualité. Tout est sous contrôle. Tout est bouclé. La surveillance de tout le monde est de mise. Le pouvoir continue de sévir en toute impunité. Pire, le pouvoir est en train de , d’une part, tuer la vie à petit feu, forcer à l’exil la fine fleur de la population et de l’autre, sinistrer toute l’économie de la région. Autant dire, et c’est le sens que je peux donner à ces indices : Un nettoyage ethnique graduel, insidieux, systématique et programmé est à l’œuvre. Décidément, rien ne semble empêcher le pouvoir de poursuivre son œuvre.

    Objectivement, dans le RIF, le mouvement n’est plus à l’œuvre, pour ne pas dire qu’il n’existe plus, vraisemblablement, il couve toujours. En ce moment, la province d’Al Hoceima connait une accalmie. Les manifestations sont quasi nulles. En revanche, les causes qui ont déclenché le mouvement sont toujours là. Ceux qui animent cette actualité, sont, d’une part, les détenus politiques, de l’intérieur de leurs lieux d’incarcérations, et d’autre part, les communications régulières traitant du déroulement des procès en appel et les spéculations sur leur issue, et enfin, les actions de soutien de la diaspora. Par ailleurs, les réseaux sociaux se révèlent des outils indispensables d’activisme, et de socialisation. Ils sont investis massivement comme un espace public (Opinion publique, médias) où se tiennent publiquement des échanges citoyens, plus ou moins rationalisés, car non productifs, interminables et nuisibles parfois. Ce n’est pas une zone de non-droit, pour autant, il y a des risques de représailles du pouvoir qui peut réagir en poursuivant les auteurs de certaines publications déplaisantes. Cela représente, tout de même, un avantage de taille. La Toile est une source abondante de connaissances et de révélations, où beaucoup y prennent s’informer sur le terrain.

    Le terrain physique, quant à lui, est désinvesti, de crainte de rafles et d’arrestations abusives. Le droit fondamental, les libertés politiques constitutionnelles sont confisquées et le droit international est violé. Le déni est total. Une sorte d’ »apartheid » qui ne dit pas son nom. Comme tout le monde le sait, tout cela est prémédité. La mobilisation à l’international, quant à elle, ne faiblit pas

    Dans ce faisceau d’éléments, on discerne les signes d’un désir du pouvoir en place de laisser pourrir la situation en jouant la montre. Le pouvoir détient le monopole de la violence physique légitime. Ses agents sont autorisés à commettre les dépassements de toutes nature, et en toute impunité, et ce au nom de la sécurité et sûreté de la société. Les rifains sont ainsi accusés de vouloir renverser l’ordre dont il se dit le garant, d’où la sanction de leur insoumission. Dès le départ, sa réaction a été autoritaire et constamment dans la négation. Il me semble qu’il ne changera pas de sitôt. C’est délibéré, prémédité, et s’inscrit dans une stratégie savamment élaborée par les sécuritaires haut gradés du régime, et validée par la hiérarchie étatique. A rappeler que le roi est le dirigeant effectif du pays, loin de camper la fonction symbolique ou cérémonielle qu’on lui prête. En bref, le rapport de forces est en sa faveur et il reste maitre du jeu.

    Le mouvement, quant à, doit réaménager sa stratégie militante car le modèle qu’elle a adopte jusque-là, a atteint ses limites. A présent, ce statu quo et cette impasse ne font que s’éterniser, d’où la nécessité d’examiner cette configuration, et de construire un projet et des choix stratégiques. Dans ce sens, il faudra tâcher d’élever ce combat au lieu de le rétrograder.

    Pour que le mouvement et ses soutiens se maintiennent debout, il y a urgence à du sang neuf, revaloriser le combat et repousser ses horizons. C’est vital. Certes, le mouvement rifain est inépuisable, cependant il faudra penser à amorcer un nouveau tournant et un nouveau palier de nouvelles revendications. Plus concrètement, il faudra penser à remettre d’autres options au centre de l’agenda, élargir les perspectives et le répertoire d’actions. Si mouvement il y a, il doit être durable, il doit être motivé par une transformation globale du contexte rifain actuel, faute de cela, on risque d’esquiver l’essentiel.

    Par ailleurs, la logique de la compromission du sort des détenus politiques rifains, entretenue et martelée pendant à ce jour, se révèle une tactique fantaisiste, infondée, dénuée de base logique et rationnelle. Elle a servi pendant longtemps, pour certains, à neutraliser tout débat de fond et pour écarter les tenants des thèses dites « radicales » ou « extrémistes ». En effet, à un certain stade du processus du mouvement, certaines voix ont décrété que toute « radicalisation » du mouvement exposerait les détenus à des difficultés dans leur procès, les pénalisait, et alourdirait leurs peines. Mais ce que nous ignorons est que le sort des détenus et leur procès a été ficelé et scellé en amont..

    Ce que nous devons garder à l’esprit 

    Ne jamais renoncer, ne jamais désespérer. La cause rifaine est juste. Le mouvement | HIRAK est une dynamique sociale et politique, tout à fait normale et intervient dans la logique des choses.

    Le désenchantement du peuple rifain et le malaise sont réels, et il faudrait le reformuler correctement. Assez de tergiversations, d’irrésolution et d’indécision

    Il y a une vraie nécessité de changements structurels pour répondre à de nombreux périls qui nous guettent

    Le pouvoir marocain est illégitime, son contentieux avec le RIF est séculaire, il n’est pas inédit ; et n’est qu’un prolongement de l’Histoire

    La justice marocaine est une justice aux ordres, soumise à l’exécutif. C’est le palais, le cabinet du roi, qui détient l’essentiel du pouvoir et qui controle le sort des détenus

    On n’est jamais mieux servis que par soi-même. Il faudra réhabiliter le principe de « l’auto organisation » des masses à travers les comités populaires et des assemblées pour réaliser les objectifs en vue.

    Les corps intermédiaires en présence, dont les partis politiques marocains, sont faussés et impuissants. Ils sont animés par l’unique volonté de conquérir et d’exercer le pouvoir ( Le but naturel de tout parti politique).

    Cela dit, ils sont indispensables dans toute société. Il faudra penser à une stratégie pour développer ces institutions.

    Quelques recommandations fondées sur une synthèse des observations

    Quel qu’en soit les circonstances, l’attitude de la militance rifaine et leurs amis , doit rester immuable :

    Préserver le principe unificateur de l’action du mouvement : Le RIF au-dessus de toutes considérations.

    Faire primer le bien commun sur les intérêts personnels
    Continuer à agir pour obtenir la reconnaissance internationale, à exiger une enquête internationale indépendante. Chercher des mesures effectives.

    Agir pour mettre un terme à toute coopération entre l’union européenne et le Maroc. L’Europe contribue substantiellement à financer l’oppression des rifains

    Articuler la réflexion sur le temps court et le temps long

    Assainir le mouvement et promouvoir les bonnes pratiques. Poursuivre son combat quitte à coexister avec les « parasites ». Si la majorité décide de bannir cette minorité agissante, elle sera exclue et isolée de fait. C’est regrettable mais ce passage est nécessaire. Nous sommes en présence d’intérêts divergents. Par ailleurs, ces « trolls » frustrés du monde, ces esprits tristes, englués dans l’invective permanente, avec pour objectif de jouer les coqs, de mettre le bazar dans cet effort d’ordre et d’organisation, seront jugés par l’Histoire.

    Chercher un socle commun, rapprocher les points de vue, et trouver une convergence sur les questions essentielles, et une coopération minimale.
    Définir les principes élémentaires de la vie publique et la vie politique rifaine pour renforcer la démocratie interne des institutions, des individus et accroître leur crédibilité aux yeux du public

    Respecter le pluralisme. Que les forces qui veulent s’organiser indépendamment, le fassent en toute liberté. Le mouvement rassemble des profils divers, des polarités différentes, et des rifains de tous bords politiques. Cela ne fragilise en aucun cas le mouvement, tout au contraire, cela le renforce.

    Promouvoir des principes démocratiques : l’égalité, le dialogue, la coopération et la transparence.

    Améliorer la maitrise de la communication politique. Apprendre à communiquer correctement et fidèlement sur le mouvement et répandre ses idées vers un public plus large

    Dégager une conception de ce que l’on veut, et prendre des engagements clairs.

    Aller en rang dispersé, nous ferait perdre non seulement en efficacité, mais surtout, nous perdrons la force de frappe que représente Notre rassemblement.

    Enfin, j’attire l’attention sur les effets de la délocalisation du combat à mener, du RIF vers la diaspora.

    Le mouvement n’a cessé d’évoluer et d’agréger de nombreuses revendications.

    Si la revendication intiale était de faire toute la lumière dans l’assassinat du Mohcine FIKRI, il y a eu par la suite un ensemble de revendications qui se sont greffés à la premiere dont la levée du dahir qui remonte à 1958 et décrète la province d’al Hoceima une zone militaire, et d’autres revendications socio-économiques et culturelles : une infrastructure hospitalière, dont un hôpital oncologique, une université, la lutte contre la corruption, le développement de la région , la lutte contre l’expropriation des terres etc… Après les arrestations des manifestants, les revendications ont été déviées vers la réclamation de la libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques rifains.

    Aujourd’hui on en est à dénoncer et à condamner les mauvais traitements des détenus politiques rifains, c’est là qu’une déviation s’opère, on détourne le sens du mouvement, on rétrograde le combat pour focaliser sur des détails au lieu de pointer toute la structure. Ces mauvais traitements sont consubstantiels à l’Etat makhzenien. Un état de non droit. Derrière les interrogations de ces aspects des choses, se cache un problème politique très important : celui de la définition de l’Etat.

    Le fait diasporique rifain a besoin d’être institutionnalisé

    L’actualité nous persuade définitivement que l’organisation des de la diaspora rifaine en un modèle institutionnel général, et en un corps politique viable, et plus ou moins élaboré. Il doit constituer notre principal atout. Après des décennies de tâtonnements, il est temps d’avoir une approche globale du fait diasporique rifain et mettre en place des institutions, à la fois pour :

    Défendre ses intérêt

    Sauvegarder la langue et la culture rifaine

    Contribuer à une meilleure intégration des rifains dans leur pays d’accueil.
    Gagner en capacité d’influence, pour négocier, séduire et convaincre
    Pour ce faire, rien n’est plus simple que d’exploiter et mettre en œuvre des connaissances portant sur la structuration de l’identité rifaine à l’étranger.

    Les institutions auront pour mission de réguler les pratiques des groupes issus de la diaspora rifaine en contexte européen, dont le rôle sera de défendre ses valeurs, ses objectifs, ses intérêts, et ceux de ses citoyens. Elles fonctionneront en étroite collaboration avec les gouvernements et les administrations locales.

    Une Assemblée populaire, démocratique et représentative des Rifains Expatriés (RE)

    Des ONG de défense des droits humains pour faire connaître à l’opinion occidentale le sort des rifains, celles qui doivent agir dans l’humanitaire, des actions d’aide et de développement, et des associations diverses.

    Des médias d’information de qualité pour relayer un AUTRE regard sur le RIF

    Un festival annuel pour promouvoir l’art et la culture rifaine

    Une cellule d’Information, de documentation et de promotion de la culture rifaine visant à donner un nouvel essor à la langue écrite, à la littérature et à la musique

    Promouvoir un réseau d’entrepreneurs et d’investisseurs pour explorer le potentiel économique et de développement dans le RIF

    Mieux canaliser les retombées des transferts d’argents des migrants rifains vers le RIF et les mobiliser pour financer l’économie du RIF. Cela passe par la mise en place d’une banque d’investissement de la diaspora.

    Travailler sur un projet d’Institut de la statistique et des études économiques et démographiques avec pour mission de collecter, produire, analyser et diffuser des données sur la diaspora rifaine.

    La méthodologie qui sera adoptée au sein de ces institutions, est celle des règles de la démocratie élémentaire. Ces institutions vont agir comme un ensemble d’éléments en interaction, regroupés au sein d’une structure pilote ayant un système de communication pour faciliter la circulation de l’information, dans le but de répondre à des besoins et d’atteindre des objectifs spécifiques.

    Source : Blog de Rachid Oufkir, 8 mars 2019

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression, diaspora,

  • Les banques du Maroc en Europe et à Al Hoceima ferment en raison du boycott rifain

    Selon le site Arif News, la sucursale de la Banque Chaabi à La Haye a fermé ses portes en raison du boycott mené par la communauté rifaine en Europe.

    La seule sucursale de la Banque Chaabi qui reste aux Pays Bas se trouve à la capitale, Amsterdam.

    « On savait déjà depuis un certain temps que les banques marocaines en Belgique et aux Pays-Bas n’allaient pas bien. « Des sources de la Banque Chaabi, elle-même, ont déclaré à plusieurs reprises à Arif News que l’entreprise est confrontée à des problèmes en raison du boycott d’une partie des Rifines en signe de protestation contre la répression marocaine au Rif », ajoute la source.

    « Hier, il a également été annoncé que les agences bancaires marocaines ferment leurs portes dans la province d’Al Hoceima », conclue la mème source.

    L’économie du Makhzen a été sérieusement touchée par les campagnes de boycott. Danone, Afriquia et Sidi Ali ont connu une baisse considérable de leurs chiffres d’affaires depuis qu’une bonne partie des marocains boycottent leur produits.

    Tags : Maroc, Hirak, Rif, Banque Chaabi, Banque Populaire, boycott,

  • Maroc: Al Bouchtaoui, l’avocat du Rif obtient l’asile politique en France

    Rabat, 6 mars (EFE) – Les autorités françaises ont accordé l’asile politique à l’avocat et militant et actividte rifain Abdesadeq Al Bouchtaoui, condamné au Maroc à deux ans de prison pour avoir participé à la révolte sociale dans la région du Rif au nord du Maroc en 2017.

    Al Bouchtaoui a déclaré aujourd’hui à Efe qu’il a reçu « avec joie et satisfaction » la décision du gouvernement français de lui accorder l’asile politique en France le 13 février, ainsi qu’à son épouse et à leurs trois enfants.

    « Ma famille a subi à mes côtés les mêmes pressions et le même harcèlement qui ont même conduit à des menaces de mort pour avoir défendu les droits de l’homme au Maroc « , a-t-il dit.

    En outre, il a ajouté que les autorités françaises ont décidé de lui accorder, ainsi qu’à sa famille, un permis de séjour de dix ans et qu’il poursuivrait son action en faveur des droits de l’homme dans la région du Rif et dans le reste du pays.

    Le 8 février, le tribunal de première instance d’Al Hoceima, dans le nord du Maroc, a condamné Al Bouchtaoui à 20 mois de prison pour, entre autres,  » humiliation de fonctionnaires et d’agents de sécurité  » et pour  » organisation d’une manifestation non autorisée « .

    La peine a même été portée à deux ans en avril, mais entre-temps, l’avocat s’était enfui avec sa famille en Europe, profitant du fait que la peine de première instance était encore provisoire.

    L’avocat est le visage le plus médiatique de la défense de centaines de militants rifains arrêtés et jugés devant les tribunaux marocains pour leur participation aux manifestations qui ont éclaté dans la région du Rif fin 2016 et ont duré plusieurs mois.Rabat, 6 mars (EF

    Après la décision de l’Etat marocain de recourir à des moyens répressifs pour mettre fin à la révolte du Rif, des dizaines de militants locaux se sont réfugiés, légalement et clandestinement, dans des pays européens, bien que le nombre de ceux qui ont obtenu un refuge politique soit encore très réduit. EFE

    Tags: maroc, Rif, Hirak, Abdessadeq Al Bouchataoui, asile,

  • Maroc : « La civilisation devrait tendre à libérer les peuples au lieu de les asservir » (Abdelkrim El Khattabi)

    Déclaration d’Abdelkrim El Khattabi dans un une gazette française:

     » Je déclare que, lorsqu’on me reproche de faire la guerre sainte, on commet une erreur, pour ne pas dire plus. Le temps des guerres saintes est passé; nous ne sommes plus au Moyens-Age ou au temps des Croisades. Nous voulons simplement être et vivre indépendants et n’être gouvernés que par Dieu.

    Nous avons un vif désir de vivre en paix avec tout le monde et avoir de bonnes relations avec, car nous n’aimons pas faire tuer nos enfants. Mais pour arriver à ce but désiré, à ces aspirations, à cette indépendance enfin, nous sommes prêts à lutter contre le monde entier s’il le faut. (…) Il n’est pas douteux pour moi que la France désire faire la conquête du Rif; immédiatement peut-être, peut-être encore dans un délai quelconque, mais telle est sa volonté.

    La France attendra une occasion mais, je le répète, je suis convaincu qu’elle a un vif désir de conquérir le Rif. (…) Le Parti colonial veut nous asservir, sans tenir compte des droits d’un peuple à disposer de lui-même et à l’époque où l’on prétend être arrivé au summum de la civilisation. Cette civilisation devrait tendre à libérer les peuples au lieu de les asservir (…).

    (…) En vous parlant du Rif comme je le fais, j’ai voulu vous montrer que nous avions conscience de nous-même et que nous avons toujours manifesté le vif désir de vivre en paix, surtout avec la France. Je lisais dernièrement dans un journal français une interview de Primo de Rivera qui s’exprimait ainsi : « Abd-el-Krim n’est ni fanatique, ni partisan de la guerre, ni nationaliste. » C’est en partie exact. Je ne suis pas fanatique, car, tout en étant fier d’être musulman, la religion que professent les autres ne m’intéresse pas.

    Il est exact aussi que je n’aime pas la guerre, mais par, nationaliste, je le suis. La seule chose qui nous importe aujourd’hui, ce n’est pas l’existence d’un Sultan au Maroc, mais l’indépendance entière, sans réserve, du malheureux peuple rifain qui est prêt à se sacrifier avec honneur pour la réalisation de ce but.

    Personnellement, je n’ai aucune ambition, je n’aspire ni au sultanat, ni au pouvoir absolu. Si je suis une gêne, je suis prêt à disparaître pour laisser la place à un autre. Je le déclare solennellement, mon plus grand désir, mes aspirations les plus élevées tendent vers la paix et, pour arriver à ce résultat, il n’y a qu’un seul moyen logique : Que la France reconnaisse l’indépendance du Rif. »

    Déclaration d’Abdelkrim dans L. Gabrielli, Abd-el-Krim et les Evénements du Rif, pp. 85-89, Editions Atlantides, Casablanca, 1953, Plon, Paris.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Abdelkrim El Khattabi, colonialisme, protectorat,

  • Maroc: Quand le Makhzen manipule Ahmed Zefzafi contre les républicains rifains

    « Lettre ouverte » à M. Ahmed Zafzafi

    Avant tout je vous demande de rester chez vous et de ne pas vous rendre ni à Paris à la fête de l’Humanité ni à Den Haag faute de quoi,vous devrez assumer vos responsabilités devant toute une nation, tout un peuple mais le plus dur pour vous sera de faire face à votre fils Nasser.

     Depuis le début du hirak en Europe, tout le monde était mobilisé et nous étions tous sur la même longueur d’ondes: les revendications sociales et économiques.

    «L’Etat» n’a pas voulu répondre favorablement aux revendications, pourtant légitimes, de toute une région et a décidé de régler le problème à sa façon, la manière forte, la violence, les kidnappings, le vol, la seule réponse que nous avons depuis que nous sommes en conflit avec cet «état».

    « L’Etat » a décidé de s’en mêler et à infiltrer le Hirak en usant de plusieurs ruses que nous, républicains Rifains, avons déjoué.

    Nous avons tout tenté pour trouver une issue à ce problème qui nous ronge autant que vous.

    (Je passe certains passages douloureux et vais aller droit au but)

    Vous êtes la dernière carte que cet « Etat » criminel peut jouer, ayez un peu de jugeote, ça serait triste de finir sur une mauvais note et ainsi manquer l’occasion de contribuer à l’écriture de notre histoire qui s’écrira avec vous ou sans vous.

    Nous sommes Rifains aussi vrai que vous êtes le père de Nasser, nous défendons notre terre contre cette bande de voyous à qui vous tendez la main afin de nous mettre hors jeu.

    Je vous redemande encore une fois de rester chez vous, de défendre votre fils depuis Al hoceima, ne prenez pas la défense d’un groupe plus que celle d’un autre et laissez les rifains qui vivent à l’étranger se débrouiller entre eux.

    Source

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, républicains rifains, Ahmed Zefzafi, Nasser Zefzafi,

  • Un conflit diplomatique entre le Maroc et les Pays-Bas perturbe le festival du film de Nador

    L’ambassade des Pays-Bas à Rabat réclame aux organisateurs du Festival international du film à Nador la somme de 40.000 euros avec laquelle la représentation diplomatique néerlandaise a financé ce festival, en raison d’absence des conditions de subvention.
    Rabat, le 9 oct (EFE) .- Le conflit diplomatique qui oppose actuellement les gouvernements du Maroc et les Pays-Bas à cause de la région du Rif s’est invité au festival du cinéma qui se déroule en ce moment dans la ville de Nador.
    Plus précisément, l’ambassade néerlandaise à Rabat réclame aux organisateurs du Festival International du Film et de la Mémoire Commune la somme de 40.000 euros avec laquelle la représentation diplomatique a financé ce festival, dont l’ouverture a eu lieu samedi dernier en présence de l’ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero.