Étiquette : Rif

  • Solidarité avec Nasser Zafzafi, Nabil Ahmajik et le mouvement populaire Rifeño, Al Hirak

    Source: Secrétariat permanent du Comité confédéral de la CGT

    De la Confédération générale du travail, nous exprimons notre solidarité et notre soutien à nos camarades Nasser Zafzafi et Nabil Ahmajik, deux militants du mouvement populaire Rife, Al Hirak, en grève de la faim depuis mercredi dernier dans les prisons du régime dictatorial du Maroc, partenaire privilégié de l’Union européenne

    Nous condamnons fermement les violations constantes de la dictature marocaine des droits de l’homme et la complicité manifeste de ses partenaires, la France et l’Espagne, deux acteurs fondamentaux de la crise qui traverse le pays, et notamment la région du Rif.

    Nous réitérons notre soutien et notre solidarité avec les familles des prisonniers politiques du mouvement populaire Rif, leur porte-parole Ahmed Zafzafi, objet de fausses accusations et harcèlement continu par les forces répressives marocaines, ainsi que le reste des prisonniers d’opinion au Maroc, victimes du régime dictatorial du Maroc et de l’indifférence de ces institutions qui prétendent lutter pour les libertés et la démocratie.

    LIBERTÉ ET RESPECT DES DROITS HUMAINS ET SOCIAUX DU PEUPLE RIFAIN

    Source : CGT, 27 fév2020

    Tags : Maroc, Hirak, Rif, Nasser Zefzafi, Nabil Ahmajik,

  • Intervention de M. Ghalbouni Abdel au parlement européen sur la question rifaine

    J’espère du fond du coeur, que vous ne prenez plus pour des idiots en Europe. Vous les européens , vous le savez pertinemment , que le maroc ne contribue en rien dans ce qu’on appelle la guerre globale contre le terrorisme , celui qui aide les saoudiens dans l’assassinat d’être humaines , la-bas , il les tuent dans le RIF.

    Je suis né en 1958 , et je sais que la situation n’a pas changé depuis 1958 jusqu’à ce jour.

    Deuxio , l’Europe , connait tout du régime marocain, dans les moindres détails.

    Je voudrais insister sur une question. Quand vous évoquez le partenariat, la coopération, avec le Maroc, dans la guerre globale contre le terrorisme , soit ! Personnellement, j’en doute et je mets un point d’interrogation !
    Quant à la guerre contre le trafic de drogue, le régime exporte partout ses produits, [en toute impunité] à l’est comme à l’ouest.

    Tout le régime marocain , son centre de pouvoir, ses politiques, et ses institutions, oeuvrent jour et nuit, dans l’exportation de la cocaïne , le hachich et tout.

    Je tiens à m’adresser à Kati( Piri) et Marie christine ( Vergiat) quel est le bilan de tout ce travail, de cette coopération, tandis que nos frères dans les prisons, dans les rues, et assiégés à Al hoceima, ? Quel est le résultat ?
    Je dis et réaffirme : Nos frères, les prisonniers, dans toutes les prisons marocaines, et nos frères assiégés dans le RIF … nous, dans la diaspora, nous en sommes malades.

    Les ressortissants marocains, de l’Espagne… qui nous a dispersé ici ? qui nous a forcé à venir ici ? N’est ce pas le régime marocain ? qui nous a dispersé ?.

    S’il était un régime démocratique libre, qui respecte l’être humain, qui redistribue les richesses , à tous les citoyens marocains, nous ne serions pas ici , Piri et Marie-Christine , seraient des émigrés à Al Hoceima. 


    Je tiens à conclure, ici dans cet endroit respectable, qui a été construit avec le sang des européens.

    Vous les européens , vous avez souffert de la religion, et de toutes les vicissitudes. Par vos sacrifices, vous êtes parvenues, à la démocratie.

    La France et l’Espagne nous tuent en ce moment, car la France et l’espace ont des intérêts.

    L’Espagne nous a vendu aux français, et a présent , un peuple , les Arabes, nous tuent jour et nuit, et personne ne bouge le petit doigt, et nous , depuis Al Hoceima, nous sentons la liberté et la dignité, en Europe.

    Depuis Al Hoceima, nous sentons la liberté et la dignité en Europe, ils meurent.

    Je termine, en disant que nous avons 40 cadavres dans la mer Méditerranée, et personne n’en parle !

    Toutes mes salutations aux rifains d’Europe, espérions que nous unifierons nos rangs, nos actes et nos discours, et poursuivre notre lutte pour la libération de tous les détenus politiques rifains.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Parlement Européen, PE,

  • Droits de l’Homme : des Euro-parlementaires accablent le Maroc

    Des parlementaires européens viennent d’épingler le Maroc sur les violations des droits de l’homme dans le Rif.

    En effet, et dans une conférence organisée mercredi dernier, au Parlement européen , Kati Piri et Tinek Strik ont dénoncé une «violente répression des manifestations pacifiques dans le Rif marocain» ainsi que des «violations des droits de l’homme» par les autorités.

    Précisément, la Néérlandaise Kati Piri, représentante du groupe des ‘’Socialiste et Démocrates’’ (S&D), qui reste la deuxième force politique au Parlement européen, a chargé la Police du marocaine, soulignant «une répression violente des manifestants pacifiques de la population du Rif qui revendiquait ses droits élémentaires à la santé, l’éducation, l’emploi etc.» dira-t-elle.

    Enchainant son  »réquisitoire », Piri a également mis en exergue une répression continue de la liberté d’expression et de rassemblement, précisant, dans ce contexte que 16 personnes ont été arrêtées durant les cinq derniers mois seulement.

    Elle a enfin appelé à «la libération immédiate et non conditionnelle des prisonniers politiques, l’arrêt de la répression de la liberté d’expression et d’association et l’amélioration des conditions de vie dans le Rif», concluant en gros que la situation ne faisait que «s’empirer».

    Par ailleurs et peu avant la conférence, la députée belge du même groupe, avait déjà posté un tweet alarmant. «Aujourd’hui, des observateurs internationaux ont témoigné sur la façon dont les manifestants du Rif ont été faussement accusés, torturés et intimidés, après les manifestations de masse en 2017» a- t- elle écrit, ajoutant que «Le Maroc est un important partenaire pour le Maroc et, pour nous, la situation est urgente et en haut de l’agenda», prévient- elle.

    De son côté, l’eurodéputée néerlandaise, Tineke Strike, du groupe des verts/ ALE a affirmé sur twitter que «des preuves convaincantes que toutes les règles d’un procès équitable ont été violées et que les violations se poursuivent», exhortant, de ce fait, l’UE à ouvrir une enquête indépendante.

    Pour leur part, de nombreux autres intervenants, tels l’américain Richard Winfield, président de l’International Lawyers Project (ISLP), l’espagnol Juan Soroeta Liceras, président de de l’ONG ’’Association internationale pour l’observation des droits de l’homme’’, ou encore les avocats, la tunisienne Houda Haouami et l’avocat marocain, Abdelassadik El Bouchattaoui, membre de l’ISLP et exilé en France, ainsi que de nombreux activistes et défenseurs des droits de l’Homme ont unanimement dénoncé la «violente répression» des manifestations pacifiques dans le Rif, non sans appeler au respect des libertés fondamentales et la libération immédiate et sans condition des détenus du hirak des Rifains.

    Algérie1, 22 fév 2020

    Tags : Maroc, Hirak, Rif, Parlement Européen,

  • Maroc : 8ème anniversaire du mouvement du 20 février

    Maroc : 8ème anniversaire du mouvement du 20 février

    Au Maroc, le Mouvement du 20 février fête aujourd’hui son 8ème anniversaire de sa création. Fer de lance de la protestation marocaine, lors des dénommés printemps arabes, il a été depuis affaibli par le sang et le feu des forces de l’ordre.

    Ce jour, cinq jours ont été brûlés dans une banque à Al Hoceima.

    La situation actuelle

    Malgré son affaiblissement sous les coups des matraques, le mouvement est loin d’être « mort » et son esprit plane partout dans les manifestations de protestation contre les injustices au Maroc.

    Aujourd’hui, les marocains se mobilisent contre l’oubli de ceux qui se sont sacrifiés pour maintenir le flambeau de la libération des jougs de la colonisation monarchique alaouite. Ils veulent leur rendre hommage et poursuivre les initiatives courageuses d’hommes et de femmes, d’ouvriers et de chômeurs, de jeunes et de moins jeunes, d’élèves et d’étudiants qui ont promis de renverser la situation en faveur de la population la plus démunie.

    Si, lors de la naissance du Mouvement 20F, le roi du Maroc était épargné, désormais ce n’est plus le cas. Le peuple a découvert qu’il n’est pas étranger à toute cette vague de répression qui s’abat contre lui. Les réseaux sociaux sont devenus les canaux favoris d’expression de la jeunesse marocaine qui en a fait leur arme principale de lutte contre le despotisme, la corruption et le népotisme.

    Une monarchie héritée du colonialisme

    Le Maroc est soulevé par une vague de fond pour appeler à une transformation de la société marocaine, pour exiger de vrais changements démocratiques. Partout au Maroc, même dans les petites villes, se sont créés des comités à l’origine des manifestations. Le mouvement du 20 février a été lancé par des jeunes citoyens, des militants de base, des gens du petit peuple, criant leur colère contre la situation économique, sociale et politique. Ils ont été soutenus par la société civile et des forces démocratiques qui se sont senties obligées de suivre, parfois même à contre-cœur…

    Les forces de l’ordre ont réprimé violemment certaines manifestations et ont déjà fait des morts. Il faut savoir que parmi les personnes arrêtées, certaines ont été condamnées à des peines allant jusqu’à dix ans de prison. Dans ce contexte, le mouvement du 20 février, issu de la société, porté par des jeunes, fait preuve d’une grande détermination. Par ces manifestations, les jeunes ont franchi une première étape, celle de vaincre la peur et de rendre légitimes leurs revendications…

    Une monarchie maître d’œuvre des crimes commis contre notre peuple

    Au Maroc, le roi est le représentant de Dieu sur terre et s’érige en commandeur des croyants. Dans sa constitution qu’il octroie à ses sujets, sa personne, sa parole ainsi que sa famille et ses biens sont sacrés. Ils ne peuvent faire l’objet d’aucune discussion, encore moins de critique ou d’opposition. Il s’octroie tous les pouvoirs et il est au dessus des lois. Il est le chef suprême des armées et le président de tous les conseils de l’État. C’est lui qui nomme le 1er ministre et désigne les ministres. Il peut révoquer SON gouvernement, dissoudre SON parlement et instaurer l’état d’exception quand bon lui semble. Bref, il est le monarque ABSOLU… Cette monarchie a construit un Etat militaro-policier à l’image et en héritage de l’État colonial, avec l’aide et le soutien de l’impérialisme français et américain.

    Le mouvement du 20 février

    Depuis le début du siècle dernier jusqu’à nos jours, voici des dates clés pour résumer cette histoire criminelle et ces années de plomb. En collaboration avec l’armée coloniale française et espagnole (1 million et demi de soldats et pas moins de 20 généraux et colonels), la révolution de l’un des pionniers de la lutte armée de libération nationale, le héros de la guerre du Rif et le premier président de la première république démocratique de l’histoire de notre pays, Abdel Krim El Khatt Abi (1920-1924), a été écrasée. Ensuite, ont été matées dans le sang, toujours avec l’aide de la même armée coloniale, les diverses rébellions des tribus (1930-1950). Répression sanglante de la révolte du Rif de 1958-59. Hassan II transformera cette région en un laboratoire de culture, de transformation et de trafic international du cannabis (kif).

    Répression sanglante des révoltes et soulèvements de notre peuple en 1965 à Casablanca, Oouled Khalifat, en 1981, 84, et 90 et tout au long de la dernière décennie( Sfrou, Sid Ifni, Tanger…)..) C’est aussi la création du mouvement marxiste-léniniste Ela Aman (En Avant)
    Des centaines de liquidations physiques et disparitions forcées, de passages à l’arme de civils et militaires, de milliers d’arrestations, de morts sous la torture et dans des bagnes secrets, de procès inéquitables où la justice à l’ordre a distribué des siècles de prisons et des dizaines de peines de mort…

    Pour répondre aux manifestations du 20 février, le roi a lâché un peu de lest le soir du 9 mars : baisse des carburants et aliments de base, promesse d’embaucher 4000 chômeurs diplômés, révision de la constitution vers une monarchie parlementaire. Ces « avancées » ont été saluées par les USA, l’Europe, la France. Mais les citoyens, et non les sujets, n’y ont pas trouvé de réponses satisfaisantes à leurs revendications.

    C’est pourquoi la lutte continue, les points cruciaux mis en avant par les manifestants du 20 février sont :

    1) Une constitution démocratique élaborée par une assemblée constituante incarnant la volonté du
    peuple.

    2) La démission du gouvernement, la dissolution des deux Chambres.

    3) Une justice indépendante, la séparation des pouvoirs.

    4) Le jugement des responsables de la torture et des crimes contre les Marocains.

    5) La lutte effective contre la corruption et la récupération des richesses volées aux peuples.

    6) La libération de tous les prisonniers politiques.

    7) La reconnaissance de la langue amazighe comme langue officielle au côté de l’arabe.

    Tags : Maroc, Mouvement 20 Février, printemps arabe, Makhzen, Rif, Hirak,

  • Analyse du Mouvement du 20 février au Maroc

    « Mouvement du 20 février » Premier essai pour un encadrement idéologique et politique
    L’apparition du mouvement du 20 février est le résultat objectif des développements de la lutte des classes dans notre pays. Ce mouvement est le produit des contradictions de classe qui régissent le développement de la société marocaine à l’instant présent, et ce sont deux principaux facteurs qui ont contribués de façon directe à l’émergence de cet instant historique :
    L’intensité des contradictions de classe entre le peuple et la coalition de classe dominante après l’offensive de celle-ci contre les classes laborieuses au niveau économique, politique, et idéologique, d’une part ; et la résistance populaire caractérisé par son amplitude de classe et géographique pendant cette dernière décennie d’autre part. Cette même attaque est le reflet de la crise des régimes néo colonialistes, et parmi eux le régime établi au Maroc. Cette même crise n’est que le résultat direct de la crise suffocante où s’embourbe l’impérialisme international.
    La forte influence des deux glorieux soulèvements du peuple tunisien et égyptien produite sur la conscience des militant(e)s et l’ensemble des masses, ce qui a aidé au développement d’une humeur (disposition) militante avancée a contribué de façon directe au lancement de cette dynamique combative au Maroc.
    Ce mouvement 20 février comme mouvement émergé du cœur des contradictions de classe dans notre pays et comme résultat d’un certain niveau d’aiguisement des contradictions de classe, ce mouvement est transpercé objectivement par les intérêts de toute les classes qui subissent la domination de la coalition de classe dominante formée essentiellement par la bourgeoisie bureaucratique et compradore et les propriétaires fonciers.
    Si nous nous basons sur la réalité concrète de ce jeune mouvement, nous pouvons montrer la forme et le contenu de la présence de ces classes au sein du mouvement à condition de se conformer à la méthode de l’analyse scientifique. D’ailleurs la tâche assumée par cet article est d’essayer de montrer les formes et le contenu de la présence de ces classes au sein du Mouvement 20 février.
    Vu les développements et les regroupements au sein du mouvement 20 février, nous pouvons observer la présence de la bourgeoisie « monopolistique », cette bourgeoisie qui s’est développée à la marge de la bourgeoisie compradore et bureaucratique, elle a une expansion économique dans divers domaines, tel que l’immobilier, la confection, l’industrie agro-alimentaire… Le développement économique de cette classe s’est heurté aux intérêts de la bourgeoisie compradore et bureaucratique puisque cette dernière domine l’appareil de l’Etat et le secteur « publique » qui l’exploite, non seulement pour l’accumulation de son capital, mais aussi pour affaiblir ses concurrents. Ce qui a crée de nombreuses difficultés pour cette classe qui scandent les slogans de la bourgeoisie libérale comme « la concurrence loyale », et « non au cumul de la richesse et du pouvoir », « laisser faire, laisser passer » dans une offensive directe contre tous ce que représente les institutions économiques de « la famille royale » et ses proches. Cette classe, qui représente la bourgeoisie libérale au sein du mouvement, est une classe présente et active dans le mouvement du 20 février, elle lutte pour ses intérêts et répandent son idéologie et sa culture. La revendication « d’une monarchie parlementaire » est son slogan politique officiel au sein du mouvement ; et c’est ce slogan qui représente pour elle l’horizon du mouvement et son but final.
    Quant aux porte paroles et représentants de cette classe au sein du mouvement du 20 février sont quelques groupes financés directement par quelques grands capitalistes comme Miloud Chaabi, Karim Tazi, Samir Abdelmoula, Ayouch…et aussi l’USFP et quelques courants au sein du PSU (Parti Socialiste Unifié) et le parti d’avant-garde.
    Tags : maroc, Mouvement 20 février, lutte, despotisme, corruption, nepotisme, Hirak, Rif,
  • Maroc : Voilà pourquoi Zefzafi et Ahmajik ont entamé une grève de la faim

    Le Makhze est en train de tuer les leaders rifains à petit feu. L’état de santé des prisonniers politiques Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik est inquiétant, d’autant plus qu’ils entament une grève de faim pour une durée indéterminée, pour les revendications suivantes :

    1. Bénéficier de soins médicaux urgents (Zefzafi souffre d’une sévère allergie associée aux saignements nasaux et Nabil Ahamjik d’atroces maux de tête et d’allergie);

    2. Elargir le droit de communiquer avec leurs familles par téléphone; sur trois jours par semaine au lieu de 15 minutes sur 2 jours par semaine.

    3. Droit de visite pour les proches;

    5. La permission de recevoir des livres, des journaux et des revues sans présélection de la part de l’administration ;

    6. Bénéficier du droit de sortie à l’air libre, surtout que leur allergie a atteint un degré alarmant;

    7. Rassembler tous les détenus politiques du Hirak dans le pénitencier de Selouan et la libération immédiate de tous les détenus politiques.

    8. Ils exigent que tous les détenus du mouvement rifain et dispersés dans diverses prisons soient regroupés à la prison de Selouane, car c’est l’établissement pénitentiaire le plus proche de leurs familles

    9. Ils exigent une amélioration du tarifs pratiqués dans l’épicerie de la prison et la levée d’interdiction sur la pâtisserie locale d’Al Hoceima ( Millefeuille, Boyo, galettes …)

    10. Ils exigent de bénéficier de la promenade le plus longtemps dans la journée (fermer les portes en permanence est difficile de profiter de l’air, ce qui affecte leur santé et les expose à des allergies).

    11. Ils exigent d’améliorer l’alimentation et la nutrition des prisonniers et diversifier les repas qui leur sont servis.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Nabil Ahmajik,

  • Maroc : Presbytie politique

    Sa trahison dévoilée en pleine journée, le roi du Maroc a ordonné à son peuple de sortir en guise de solidarité avec la Palestine.

    Ainsi, des milliers de marocains ont investi dimanche les rues de Rabat pour dénoncer le plan du président américain dénommé « deal du siècle » qui s’est avéré plutôt le fiasco du siècle à l’instar de la tentative marocaine de marchander avec la question palestinienne en échange d’un soutien américain à l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc.

    La foule et l’excitation qui ont accompagné cette manifestation ont provoqué de nombreux commentaires. Un intellectuel marocain a écrit : « Plus les distances sont grandes plus les solidarités sont faciles: les Rohingas, les Ouigours….mais pas de solidarité avec les détenus politiques au Maroc ».

    En effet, les marocains semblent victimes d’un nouveau syndrome méconnu sur la scène politique qu’on va nommer « presbytie politique », puisque les marocains voient et défendent les droits des peuples lointains et ils ne voient pas les violations quotidiennes de ces droits perpétrées par le pouvoir marocain dans la région du Rif ni au Sahara Occidental où le Makhzen se livre à des atrocités qui ne semblent pas émouvoir ni le peuple ni la société civile marocaine.

    Tags : Sahara Occidental, Rif, Hirak, Maroc, Palestine, Israël,

  • Maroc : L’épouse de Nasser Zefzafi Nawal Benaissa obtient l’asile politique aux Pays-Bas

    L’activiste du mouvement Hirak Nawal Benaissa est arrivée aux Pays-Bas en mai de l’année dernière après avoir été condamnée à dix mois de prison au Maroc.

    La militante rifaine Nawal Benaissa a obtenu l’asile politique aux Pays-Bas. Son avocat et un porte-parole d’Amnesty International l’ont confirmé au CNRC. Benaissa a été l’un des visages du mouvement Hirak, qui a manifesté dans la région du Rif en 2016 et 2017. En règle générale, le service d’immigration et de naturalisation (IND) ne répond pas aux cas individuels et ne souhaite donc pas confirmer l’octroi du permis de séjour de Benaissa.

    Nawal Benaissa est arrivée aux Pays-Bas en mai de l’année dernière, peu après avoir été condamnée à 10 mois de prison avec sursis au Maroc pour sa participation aux manifestations dans la région du Rif. Elle avait été arrêtée plusieurs fois pour son activisme.

    « Visage de femme »

    Après l’arrestation et la condamnation d’un certain nombre de dirigeants de ces manifestations – le leader Nasser Zafzafi a été condamné à 20 ans de prison l’année dernière – Benaissa est devenu visible dans ce mouvement. Bien qu’elle ait souvent été désignée comme le successeur de Zafzafi, Benaissa a préféré être « le visage de la femme libre dans le Rif », a-t-elle déclaré l’an dernier à NRC.

    En 2016 et 2017, les montagnes du Rif au Maroc protestaient farouchement pour de meilleures conditions de vie et contre la corruption, le chômage et, à leurs yeux, la privation structurelle de la région par le gouvernement marocain à Rabat. À son tour, il a riposté et arrêté et poursuivi des centaines de manifestants.

    Source : ncr.nl, 7 fév 2020

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nawal Benaissa, Nasser Zefzafi,

  • Maroc : Belliraj condamné à mort sous le silence complice de l’État Belge et la lâcheté de la communauté rifaine

    Le Makhzen est en train de tuer le citoyen belge Abdelkader Belliraj. Selon Human Rights Watch, il est enfermé dans des « conditions inhumaines » depuis plus de trois ans. Le gouvernement marocain souhaite sa mort en prison pour éviter ses déclarations en Belgique le jour où il sera libre.

    Dans son plan meurtrier contre Belliraj, le Makhzen compte sur deux atouts de poids : le silence de l’État Belge et la lâcheté des membres de la communauté rifaine.

    Le dossier de Belliraj est aussi rocambolesque au’absurde. Les autorités marocaines lui prêtent la responsabilité de plusieurs assassinats commis entre 1988 et 1989.

    Parmi les victimes figurent entre autres le chef de la Grande Mosquée de Bruxelles, Abdullah Al-Ahdal, et le médecin Joseph Wybran, professeur à l’ULB et président du Comité de coordination des organisations juives en Belgique (CCOJB).

    Belliraj a reconnu les meurtres au Maroc, mais sa défense affirme que les aveux ont été obtenus sous torture. Le Belge marocain a été « enfermé dans sa cellule pendant 23 heures par jour depuis mai 2016 et se voit refuser toute forme de contact avec ses codétenus », explique désormais HRW sur la base d’un témoignage de Rachida Hatti, l’épouse de Belliraj. Hatti, qui vit en Belgique, peut régulièrement avoir une conversation téléphonique avec son mari.

    Les services pénitentiaires marocains ne souhaitent pas pour l’instant commenter le message. En ce qui concerne la société civile marocaine, Belliraj est ignoré en raison de ses origines rifaines, une communauté diabolisée au royaume corrompu de Mohammed VI.

    Tags : Maroc, Rif, Abdelkader Belliraj, terrorisme, Belgique,

  • Maroc – Pays Bas : Lilian Marijnissen écrit sur le Rif et les prisonniers politiques rifains

    2020-01-09

    Après sa visite à Arif, Lilian Marijnissen, chef du parti du Parti socialiste, a écrit ce qui suit sur sa page Facebook:

    Ils ont pris des années de prison pour avoir participé à une manifestation pour de bons soins, un travail équitable et contre la corruption. Ou bien pour avoir distribué un « j’aime » sur Facebook. Aux Pays-Bas, cela est impensable, mais dans la région du Rif au Maroc, de nombreuses personnes sont touchées. Ces derniers jours, je me rendais dans le nord du Maroc avec mon collègue Sadet Karabulut pour en savoir plus sur les manifestations et la répression des populations de la région du Rif.

    Ce qui a commencé avec la mort d’un marchand de poisson innocent à Al Hoceima en octobre 2016, est devenu un énorme mouvement de protestation, le mouvement Hirak. Ce mouvement lutte pour une bonne éducation, pour le travail de tous, contre la corruption et pour un hôpital pour les nombreux cancéreux de la région. Il y en a beaucoup à cause de l’histoire de la guerre avec des armes chimiques dans la région. Des choses qui sont normales pour nous, mais qui manquent dans le Rif. La région est négligée et désavantagée depuis des décennies. En raison de la grande pauvreté, il y a peu de perspectives pour les jeunes. La moitié des gens ne peuvent pas aller à l’école. Beaucoup de gens se sont éloignés pour construire une vie ailleurs. Le roi du Maroc, avec un petit groupe de personnes, a beaucoup de pouvoir dans le pays. Toutes les formes de protestation sont supprimées. Il y a beaucoup de corruption et c’est principalement un petit groupe de personnes qui en profite.

    Depuis le début des manifestations en 2016, des centaines de personnes ont été arrêtées et détenues. Ce sont des prisonniers politiques. Les personnes qui ont été emprisonnées, purement et simplement parce qu’elles ne sont pas d’accord avec le gouvernement. Ils ont été libérés de leur lit au milieu de la nuit et souvent enlevés avec violence. Sans pouvoir dire au revoir à leur famille. Ils ont ensuite été contraints d’avouer sous la torture quelque chose qu’ils n’avaient pas fait du tout et ont disparu en prison. Nous avons entendu des organisations de défense des droits humains et des personnes détenues que les processus n’étaient pas équitables.

    L’un de ces prisonniers politiques est Nasser Zafzafi. Il est considéré comme l’un des leaders des manifestations et a été condamné à vingt ans de prison. À Al Hoceima, nous avons rencontré ses parents. C’était très impressionnant. Ils nous ont parlé de Nasser. À propos de la lutte qu’il mène pour une vie meilleure pour les habitants du Rif. Pour qu’ils n’aient pas à s’éloigner, mais qu’ils puissent construire un avenir. Ils ont également expliqué que malgré toute la misère et le manque quotidien de leur fils, ils resteront fidèles aux exigences sociales du mouvement. Parce que pour eux, et pour tous ces autres, c’est la seule chance d’avoir une vie meilleure au Maroc.

    Qu’est-ce qui peut aider les gens là-bas dans leur lutte? Pression d’autres pays sur le Maroc. C’est pourquoi nous continuerons d’exhorter le gouvernement à appeler le Maroc à libérer les prisonniers politiques.

    Source

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Pays Bas, Parti Socialiste,