Étiquette : Rif

  • Nawel Ben Aissa: «Je ne me cacherai [terrerai] pas»

    Un sublime texte qui avait été écrit par Nawel Ben Aissa, la militante rifaine et figure de proue du mouvement de contestation Hirak, ce qui lui a valu l’acharnement de la part du régime marocain et voire d’être interdite de quitter le Maroc. dans ce papier Nawel met en exergue la réalité du Rif, broyé dans tous les droits, et explique les raisons pour lesquelles elle manifeste.

    Mon nom est Nawel Ben Aissa.

    Je suis mariée et je suis mère de quatre enfants.

    Je suis née, j’ai grandi sur cette terre du Rif. Cette terre broyée par la corruption, la marginalisation et l’injustice.

    J’ai participé à toutes les manifestations pacifiques, parce que je revendique mes droits, et les droits du Rif à la Santé, à l’éducation et au Travail.

    J’aime cette terre généreuse et j’aime ses gens, rifains soient-ils ou pas. J’ai appris de mon père, homme modeste et démuni, à souhaiter le bien pour tous, à apporter mon aide à tous. Et ce sont là les meurs des Rifains.

    Je revendique de simples droits totalement inexistants au Rif. Le Rif est broyé par le cancer. Ici, dans chaque famille vous rencontrer non pas un cas ; mais, des cas de cancer. C’est la conséquence de l’usage de gaz toxiques par l’occupant espagnol. Le Rif est décimé par le cancer et la marginalisation. Nous n’avons pas d’hôpitaux capables de soigner toutes ces variétés de cancers. Dans ma demeure, de sorte à les rapprocher des soins, j’ai hébergé de nombreuses victimes de ce fléau venues de lointaines montages. Des zones montagneuses enclavées, dépourvues de routes et tenues hors du monde par la pauvreté et le dénuement. Des femmes broyées par le cancer, la pauvreté, qui ne subsistent que par la charité qui leur est donnée par les bonnes âmes. Voilà la réalité du Rif, broyé dans tous les droits.

    Je manifeste pour la justice. Je manifeste pour mes droits et ceux de mes enfants. Je manifeste pour que nous puissions avoir un hôpital à même de prendre en charge tous les malades. Je manifeste parce que j’ai vu les larmes d’impuissance des cancéreux laissés pour compte ici au Rif.

    Je manifeste pour ces familles dont je sais qu’elles n’ont même une bouchée de pain, car ici, il n’y a ni travail, ni ateliers, ni usines.

    Je manifeste parce que je veux le meilleur pour ma patrie. Le meilleur se construit avec des écoles et nous n’avons pas d’université ; alors nous écourtons prématurément nos parcours d’études.

    Pour tout cela je manifeste. Je n’ai pas peur et je ne me cacherai pas, comme on me le demande. Ma protestation est pacifique et elle est de mon droit le plus absolu.

    Je ne me cacherai pas, même si cela doit conduire à mon arrestation. Je te demande pardon ma mère adorée, pardon mon père adoré, mes très chers enfants, pardon à tous ceux qui m’aiment, pour la douleur que je risque de vous causer, mais je ne vais pas me terrer comme une souris.
    Je manifeste pacifiquement pour une cause juste et si je venais à être arrêtée, comme c’est le sort de beaucoup, je sais que nous avons un Dieu qui sait ce qu’il y a dans les cœurs et qu’il ne nous abandonnera pas.

    Je manifeste pour les rêves de tous les enfants du Rif, pour les mères du Rif qui espèrent le changement, rêves d’une vie digne comme ils ne cessent de le scander dans la rue.

    Liberté ! Dignité ! Justice sociale !

    Je vous aime mes enfants. Je manifeste pacifiquement pour les droits broyés du Rif et je persévérerai jusqu’à mon dernier souffle.

    Je ne me cacherai [terrerai] pas.

    Par Nawel Ben Aissa

    Traduit par Momouh Bakir

    Source : Courrier du Rif

    Tags : Maroc, Rif, Hirak,

  • La France traîne l’image dégradée du Maroc en Europe

    Les pratiques despotiques du successeur du roi le plus sanguinaire de l’histoire du Maroc n’ont pas changé d’un iota. Au contraire, elles ont dopé, développées et « améliorer » en vue de poursuivre la politique du bâton avec des nouvelles méthodes.

    Cependant, ces pratiques commencent à fissurer l’image du roi Mohammed VI à l’étranger ainsi que celle de son pays.

    Après le cycle de violence suivi par le Makhzen dans les régions du Rif, Jerada, Zagora et Ifni, l’Europe commence lentement à découvrir le véritable visage de la monarchie marocaine.

    En pointe de la dynamique européenne de solidarité avec le peuple marocain, nous trouvons les Pays Bas dont les responsables n’hésitent pas à réprimander les autorités de répression marocaines et protester contre la situation imposée à la population rifaine et aux activistes pacifiaues rifains dont certains ont écopé de 20 ans de prison pour la simple raison de revendiquer une clinique oncologiques et une université à Al Hoceima. D’ailleurs, le ministre hollandais des affaires étrangères n’a pas hésité à alerter le gouvernement de son pays sur ces atteintes graves aux droits de l’homme au Maroc, étayées par un long rapport rédigé par les services de ce ministre.

    En réaction, le gouvernement marocain aux ordres du roi et sur instructions de l’homme fort du régime, le conseiller royal Fouad Ali Al Himma, convoqua l’ambassadeur hollandais en poste à Rabat, au ministère marocain des Affaires étrangères.

    Les Pays Bas est un Etat de droit et n’a pas vocation à se plier devant le chantage du Makhzen et ce dernier est très en colère avec Amsterdam après le refus de la justice hollandaise de livrer le citoyen néerlando-marocain Said Chaou, un ancien député parlementaire reclamé par Rabat en vue de lui faire payer ses accointances avec le mouvement républicain marocain.

    Les hollandais n’ont pas hésité à rappeler que l’extradition vers le Maroc est illégale en raison des tortures pratiquées par les services de police dans le royaume de Mohammed VI. Les autorités hollandaises sont conscients du fait que les véritables traficants de drogue se trouvent au palais royal tel que dénoncé par les câbles américains de Wikileaks.

    L’image forgée du régime forgée par les médias français commence à se fissurer lentement mais sûrement. Le reste n’est plus qu’une question de temps, même si l’Elysée continue d’être l’un des soutiens les plus fidèles de la répression au Maroc. Cependant, les autorités françaises se verront obligées à affronter la position de leur société civile de plus en plus critique avec Rabat.

    L’élite française est inateignable. Ses intérêts sont trop enracinés dans l’économie du Maroc et le Makhzen possède des cartes de pression liées à leurs pratiques de loisirs peu orthodoxes à La Mamounia.

    Tags : Maroc, Pays Bas, Rif, Hirak, répression, Etat de droit, Said Chaou,

  • Maroc – Rif : Nawal Benaissa demande l’asile aux Pays-Bas

    Selon le site Arif News, l’activiste rifaine Nawal Benaissa vit depuis une semaine dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile aux Pays-Bas. L’épouse de Nasser Zefzafi et son fils de 4 ans ont demandé l’asile.

    Nawal a pris cette décision car elle ne peut plus faire face aux intimidations quotidiennes et aux menaces qu’elle reçoit avec ses enfants.

    Le mois dernier, Nawal Benaissa était l’un des conférenciers invités à la Journée de la paix, mais elle n’a pas été autorisée à quitter le pays.

    La mère de quatre enfants, qui a été arrêtée à plusieurs reprises et condamnée à dix mois de prison, déclare qu’elle est bien traitée au centre d’accueil, conclue la source.

    Tags : Maroc, Hirak, Rif, répression,

  • Nasser Zefzafi appelle le CNDH à rendre public son rapport sur la torture des prisonniers du Rif

    Juillet 2017, un rapport du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), -une institution étatique crée par le régime marocain et chargée de protéger les droits de l’homme et les libertés-, fuité par certains médias, a fait état de torture et de maltraitance envers les détenus rifains, et a rapporté des conclusions accablantes de deux médecins légistes, le Dr Hicham Benyaich et le Dr Abdallah Dami, chargés d’établir une expertise médicale sur 19 détenus, le rapport a qualifié les témoignages reçus des personnes arrêtées à propos du recours à la torture et autres mauvais traitements lors de leur arrestation et de leur détention de « crédibles par leur concordance et leur cohérence ». Le rapport a accusé sans ambages la Direction générale de la sureté nationale d’avoir torturé les détenus du Hirak du Rif incarcérés alors à la prison de Casablanca.

    Ce qui a agacé les milieux sécuritaires, notamment la DGSN, et a provoqué des tensions et des clash entre l’institution étatique CNDH censée défendre les droits de l’homme et les milieux sécuritaires du régime. Le rapport a été transmis ensuite aux procureurs du roi à Casablanca et Al Hoceima. Depuis, silence total. Aucune information ni sur le document du CNDH sur la torture des prisonniers du Rif ni sur lCNDH​_es résultats de l’enquête confiée à deux magistrats.

    C’est donc dans ce contexte que le leader du Hirak Nasser Zefzafi réclame la révélation de l’intégralité de ce rapport commandé en 2017. « Notre liberté et notre innocence dépendent du sérieux de l’engagement du Conseil national des droits de l’Homme à révéler l’intégralité du rapport sur les tortures et les irrégularités ayant entaché le procès ainsi que les violations précédentes des droits de l’Homme, juridiques et politiques », indique Nasser Zefzafi dans une déclaration relayée par son père sur Facebook.

    Il convient de souligner que le rapport en question a été commandé par l’ancien président du CNDH Driss El Yazami, qui, après a démissioné et a été remplacé par Amina Bouayach. Selon certains observateurs, le rapport faisant état de torture des prisonniers du Rif et l’embarras qui a causé aux services de Hammouchi était le motif de sa démission.

    Source : Le Courrier du Rif, 13 ami 2019

    Tags : Maroc, Makhzen, Hirak, Rif, CNDH, Conseil national des droits de l’homme,

  • Le Maroc actuel est une création de la France

    Contrairement aux mensonges véhiculés par le pseudo-historien Robert Lugan, le Maroc n’a jamais existé en tant que nation ou royaume uni. C’est cette vérité qui a permis que les puissances se permettent le partage de cette région d’Afrique du Nord dont les populations étaient organisées en petits royaumes et sultanats et en tribus indépendantes qui ne payaient pas d’impôts.

    Le Grand Maroc n’existait que dans l’imagination d’Allal El Fassi et il est le fruit de l’idéologie pan-maghrébiste qui dominait les mouvements de libération algérien et tunisien dans les années 1950 et qui furent trahis par l’alignement des autorités marocaines avec les puissances coloniales lors de la dénommée Opération Ecouvillon qui a mis fin à la résistance contre le colonialisme au Maghreb.

    Le mot « Maroc » vient du nom de la ville de Marrakech, région où se limitait le pouvoir de la monarchie alaouite. Celle-ci, menacée par les tribus de la région qui refusaient de laisser les « mécréants » s’installer en Afrique du Nord, a sollicité l’aide de la France pour mettre fin à la résistance des moudjahidine dont une grande partie venait de Smara sous la direction d’Ahmed El Haïba, l’un des fils de Cheikh Malaïnine.

    La France a profité de la capitulation alaouite pour suivre les pas du Royaume Uni au Proche Orient lors de la création de l’Arabie Saoudite qui est une autre usurpation de l’histoire, un royaume inventé de toutes pièces par la ruse et la force militaire.

    Ainsi donc, les sultans marocains se sont imposées avec l’aide de l’armée française après une guerre génocidaire qui a laissé près d’un millions de morts dans la région sous le slogan de la « pacification du Maroc ».

    Par conséquent, le Maroc n’est qu’une créature du Maréchal Lyautey. Ce dernier se trouve aussi derrière son drapeau, son hymne national ainsi que sa constitution.

    A l’instar du passé, la France continue de protéger son sultanat norafricain en vue de poursuivre son pillage des richesses marocaines. C’est la raison pour laquelle Paris soutient le roi du Maroc contre les peuples du Rif et du Sahara Occidental.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Sahara Occidental, France, protectorat, Lyautey, colonialisme,

  • Maroc : Les horreurs du Makhzen dans le Rif

    En 1958 et 1959, les habitants du Rif, une région du Nord du Maroc se soulevérent. Une terrible répression allait suivre. Des événements qui ont beaucoup de mémoire et peu d’histoire.

    Une partie de cette histoire est racontée par Tarik El Idrissi dans son documentaire « Rif 58-59 : Briser le silence ».

    De ce documentaire, nous avons choisi un passage du témoignage d’Ahmed Benseddik.

    Témoignage d’Ahmed Benseddik

    Il m’a dit : « Ils m’ont beaucoup torturé…Ils ont arraché les ongles des mains à ton grand-père et les ongles des pieds ainsi que les deux dents qui lui restaient. Cela n’est rien, mais le pire c’est qu’ils m’ont jeté par terre et l’un d’eux s’est mis à me piétiner et m’a éclaté le thorax.

    Ils ont emmené mon père du village alors que j’étais encore enfant. Il a passé quelque temps en prison. Quand je suis allé le voir, le chef esst sorti et il m’a dit : « Pourquoi es-tu venu ? ». Je lui ai dit que j’étais venu voir mon père. Il me demanda : « D’où es-tu venu ? ». Je lui ai répondu :  « De Beni Hadifa ». « Donc, tu es également de Beni Hadifa, fils de… et en plus tu oses venir ici. » Il m’a donné une bonne raclée me laissant couvert de sang.

    Sur le chemin du retour, j’ai rencontré un soldat qui a sorti une arme et m’a emmené au loin, puis il me dit : « Choisis entre deux choses : soit je te le fais, soit je te tue. » Je lui ai dit :  « Tue-moi c’est mieux ». Te faire signifie violer et moi j’étais encore enfant. Je lui dis « tue-moi, c’est mieux ». Il me dit : «creuse ta tombe parce que je vais te tuer ». Il m’a enleveé mes vêtements, je suis resté en caleçon, et je me suis mis par terre en attendant qu’il me tue. A la fin, il me dit : « Je ne veux pas te tuer, je voulais juste te violer, tu peux t’en aller maintenant ».

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression,

  • Maroc : Naufrage d’une embarcation suite à une bagarre entre migrants !

    Le bateau a chaviré à 100 mètres de la plage de Sabadia, dans la région d’Al Hoceima, alors qu’il se rendait en Espagne

    Selon le site El Faro de Ceuta qui cite une une source sécuritaire, un bateau qui se dirigeait à l’Espagne a naufragé samedi au large des côtes marocaines. Un migrant marocain a été blessé et 14 autres de la même nationalité ont sorti indemnes.

    L’embarcation a chaviré à 100 mètres de la plage de Sabadia, située dans la région de la ville d’Al Hoceima, dans le nord du Maroc, à la suite d’une bagarre entre ses occupants.

    Quatorze des occupants du bateau sont revenus à la côte en nageant, tandis qu’un autre a été sauvé par la marine royale marocaine et transféré à l’hôpital provincial Mohamed V.

    La source a déclaré que deux des migrants qui étaient indemnes ont été arrêtés par la marine et remis à la police judiciaire.

    Selon le compte Twitter Arif Tweets, qui a rapporté le naufrage les passagers de cette embarcation sont des Rifans qui veulent échapper à la répression du Makhzen et certains entre eux ont péri dans leur tentative.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, migration, répression,

  • « L’État marocain s’en fout de ses citoyens » (journal néerlandais)

    Grève de la faim

    Nombreux regards curieux au bureau municipal d’Utrecht vendredi dernier. Une poignée de Néerlandais marocains ont mené une grève de la faim ici pendant 48 heures depuis jeudi, en solidarité avec les prisonniers rifains au Maroc. Des militants du mouvement Hirak, dont le dirigeant Nasser Zafzafi, ont récemment été condamnés à de longues peines de prison en appel. Le mouvement veut améliorer les conditions de vie des Rifains.

    « Nous le faisons pour nos frères et nos fils », a déclaré Karim Amaya, soulignant les nombreux portraits collés de jeunes hommes actuellement détenus. « Ce sont des étudiants, des citoyens journalistes et des défenseurs des droits de l’homme. Ce ne sont pas des criminels. Si cela avait été vrai, je n’aurais pas été là. « 

    La grève de la faim a été organisée par le comité d’action de Moulay Mohand, en référence au surnom d’Abdelkrim El-Khattabi, l’illustre héros de la résistance rifaine qui a vaincu l’armée coloniale espagnole il y a plus d’un siècle. Un portrait d’El-Khattabi figure entre le drapeau coloré de l’Amazigh (les premiers habitants de la région du Maghreb) et le drapeau de la brève république Rifaine des années 1920.

    « Nous ne sommes pas pour la séparation du royaume », a déclaré Rashid D’Arifi, venu spécialement de Bruxelles. « Nous n’avons rien non plus contre les habitants arabes du Maroc, ce sont aussi nos frères. Nous n’avons pas d’agenda politique caché. Tout ce que nous réclamons, ce sont les droits de l’homme, la dignité ». Il espère que l’Union européenne fera pression sur le Maroc pour qu’il libère les militants d’Hirak.

    L’attitude européenne a été calculée jusqu’à présent. La crainte d’une migration «incontrôlée» en provenance du Maroc est si grande que l’UE préfère garder le régime marocain comme un ami afin d’empêcher les bateaux d’affluer dans le sud de l’Espagne. Mais c’est une « frayeur, du chantage du gouvernement marocain », dit Amaya. Au contraire, explique-t-il: tant que l’Europe n’exercera pas de pression sur le Maroc pour respecter les droits de l’homme, les Marocains encore plus jeunes et désespérés risqueront la traversée.

    Khalid El Haj Saïd, un jeune étudiant qui a participé aux manifestations du Hirak dans la ville côtière d’Al Hoceima, participe également à la grève de la faim. L’année dernière, il a pu entrer aux Pays-Bas avec un visa. À son arrivée, il a demandé l’asile. L’IND a rejeté la demande, mais El Haj Saïd a fait appel de cette décision. Les chances d’asile semblent faibles: le Maroc est considéré comme un pays sûr et les demandes d’asile marocaines sont donc rejetées presque sans exception.

    « Mais le Maroc n’est pas du tout un pays sûr, pas du moins pour nous », a déclaré El Haj Saïd. « Je suis un réfugié politique. À mon retour, je serai détenu, c’est certain. L’Etat marocain ne se soucie pas de ses citoyens. « 

    Source : nrc.nl, 29 avr 2019

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, droits de l’homme, Pays Bas,

  • ESTALLA EL RIF, AL NORTE DE MARRUECOS

    Exclusiva Sureste Press

    Crónica de José Juan Cano Vera | Azib de Midar, 06:00 Horas | Hace más de catorce años me adelanté a los acontecimientos de hoy cuando pronosticaba en el digital VMPRESS que la rebelión del Rif, antiguo Protectorado Español, que forman cuatro provincias de Marruecos, tendría que estallar en una rebelión cantada debido a los graves errores del Gobierno de Rabat cometidos a raíz de la independencia concedida por el Gobierno franquista, dando paso a una guerra relámpago cruelmente reprimida por el odiado entonces príncipe Hassan II, y posterior sucesor del rey Mohamed V, un hombre de bien muerto prematuramente. No se trata solo de un conflicto separatista como el que encabezo el famoso guerrillero Abdelkrim, que luego se ofreció a Franco, sino de una explosión social y al abandono sistemático de un centralismo que desde el primer momento se empeñó borrar la eficaz huella española, desde la sanidad, la educación y las ayudas en el campo que la mafia política del Reino alauita derivó en el cultivo ingente de drogas cuyos ingresos enriqueces a las elites políticas, traficantes y al yijadismo terrorista, como el que participó en la masacre de Cataluña.

    Desde este pueblecito y sus cuatro kábilas situadas a unos noventa kilómetros de la bella ciudad española de MELILLA, llegan los ecos de una represión brutal especialmente contra la población joven, con un sesenta por ciento de paro. El Rif donde se habla todavía la lengua española y en donde se ven las cadenas de televisión, las nuestras, ha sido expoliado, incluso cuando hace años un terremoto devastó el centro del territorio cuya capital es ALHUCEMAS, antes Villa Sanjurgo y Madrid se apresuró a enviar miles de toneladas de alimentos y pertrechos para los damnificados, ayuda que desapareció misteriosamente a manos de los corruptos y las autoridades que no querían saber nada de todo lo que oliera a español.

    Ahora, en estos momentos, desde donde envío esta crónica de urgencia, el Rif ha estallado exigiendo la puesta en libertad de los detenidos a raíz de la ultima revuelta de hace unos meses que lidera una valiente heroína como en el Sudán dirige para que se le haga justicia. Ignoro qué hará el Gobierno sanchista y las oenegés de nuestro país para ayudar a salir de un drama que amenaza a extenderse por todas las vilayas marroquíes, como ha ocurrido hace dos semanas en Argelia. No hay que olvidar, por otro lado, que cerca de un millón de subsaharianos esperan impacientes y viviendo en la pura miseria en campos de concentración que se disponen a romper las fronteras con Melilla y Ceuta y saltar a Europa por el ESTRECHO DE GIBRALTAR, pero conociendo como conozco la ineficacia tradicional de la diplomacia exterior de peperos y socialistas que han brillado por su ausencia, me temo que se cruzara de brazos y este pueblo rebelde amigo del pueblo español sufrirá a medio plazo los efectos de un genocidio incalificable, como lo sufren a fecha de hoy nuestros otros amigos del Sáhara, y en cierta medida Guinea Ecuatorial gobernada por una tiranía familiar populachera, décima potencia económica de África que negocia con China.

    Es verdad que en los primeros años de los sesenta hubo un plan e intento de que el Rif alcanzara mejoras, y se sabe que desde territorio español, se montó una operación de ayuda contundente, pero cuando los dos barcos que salieron de MERLILLA, con armas, el almirante Carrero BLANCO, entonces mano derecha del general Franco, lo descartó cuando los dos pesqueros ya navegaba en dirección a una playa próxima a Alhucemas, cuando guerrilleros marroquíes se dedicaban a dar muerte a soldados españoles en el Sáhara, Ifni y otros puntos claves de la frontera.

    Fui testigo, a requerimientos de antiguos amigos de estudios, en Nador, hacer gestiones para que las emisoras de radio con sede en Melilla y Ceuta, emitieran programas en “meyid” o chelja, dialecto árabe que solo se habla en el norte marroquí. Estuve en las conversaciones, pero fracasaron por desidia de nuestra parte. En las gestiones creo recordar el apoyo de ese gran periodista y hábil político, Luis María Ansón, un generoso apoyo moral. Hasta hoy, mientras Rabat sigue dándonos más problemas que alegrías.

    Seguiremos dando noticias… Estamos ante otra crisis que tiene visos de terminar en otra primavera árabe pero de sentido social más que ideológico, y desde luego de estrategia global. Atención señores políticos de la DEMOCRACIA TELEVISADA que hoy votan 36 millones de españoles acobardados no indecisos.

    José Juan Cano Vera

    Source : Sureste Press

    Tags : Marruecos, Rif, Hirak,

  • Maroc : poussé par la panique, Mohammed VI augmente les salaires des fonctionnaires

    Première répercussion de la situation algérienne sur le Maroc. Les sbirs de Mohammedf VI paniquent et décident d’augmenter les salaires des fonctionnaires. Du moins, une augmentation symbolique et étayée sur deux ans à cause de la situation financière catastrophique.

    Cependant, selon certains observateurs, quoi qu’il fasse, le régime du Makhzen a perdu toute crédibilité après avoir épousé la répression tout azimuth et érigé la violence comme réponse à toute revendication sociale.
    Les années de plomb ressucitées par le roi du Maroc ont poussé les rifains à se retrancher dans l’idéal républicain comme seule sortie pour réaliser leur rêve d’améliorer la situation sociale précaire qui ravage la région.

    C’est ainsi que des militants rifains ont annoncé jeudi la création d’une nouvelle entité pour défendre leurs intérêts : Le Congrès des Républicains Rifains.

    La naissance de cette nouvelle organisation vient comme réponse à la vague de répression aveugle qui a été clôturé avec des sentences de 20 ans de prison pour le simple fait d’avoir revendiqué un hôpital et une université.

    L’Emir Abdelkader El Khattabi l’avait clairement dit : « Je le déclare solennellement, mon plus grand désir, mes aspirations les plus élevées tendent vers la paix, et pour arriver à ce résultat, il n’y a qu’un seul moyen logique : l’indépendance du Rif ». Ses descendants en sont maintenant convaincus. Pendant des décennies, les rifains ont tourné le dos à l’idéal indépendantiste de leur leader spirituel. Maintenant, ils payent le prix de cette trahison. Les esprits superstitieux auront tendance à dire qu’il s’agit d’une malédiction du Polisario. D’autres diront qu’ils n’ont que ce qu’ils méritent après avoir traité les sahraouis de « mercenaires » alors que ces derniers ont donné un exemple de courage et détermination dans la défense de leurs droits légitimes contre un régime dont le seul souci est de défendre les intérêts de la France.

    De leur part, les sahraouis diront : « Rira mieux qui rira en dernier ». Alors que les militants rifains croupissent en prison, le Makhzen est obligé à s’asseoir sur la même table que les responsables sahraouis en vue de négocier une solution basée sur le droit à l’autodétermination, un droit interdit aux rifains à cause de leur historique dépantalonnade.

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, Sahara Occidental, Congrès des Républicains Rifains,