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    « Ultimatum » de Trump: Comment Poutine et Erdogan ont révélé le bluff autour de la S-400

    Le bluff est le concept le plus important de la vie internationale moderne. Construit sur des demi-vérités et des informations erronées, il date de 2016 et de l’arrivée du milliardaire dollar à la Maison Blanche et est devenu le fondement de la politique étrangère des États-Unis. Lors du bluff, sur lequel Trump s’est fait connaître dans les affaires, la clé est la capacité de convaincre un adversaire de ce qui ne se passe pas vraiment. «L’accord du siècle» conclu avec l’Arabie saoudite et portant sur des armes d’une valeur de 109,7 milliards de dollars a finalement abouti à un accord d’intention sur les menaces de destruction d’un pays donné.

    Au cours des trois dernières années, des représentants des États-Unis et de l’OTAN, des médias internationaux ainsi que des émissaires de la Maison Blanche ont à plusieurs reprises effrayé la Turquie de toutes les sanctions possibles pour avoir fait l’acquisition de systèmes anti-aériens russes. La gamme des «avertissements» couvrait toute la gamme des approches de Washington, des raisons publiques expliquant le format «d’impossibilité» d’intégration avec le système de défense antimissile «Atlantique Nord» aux menaces directes, lorsque, à partir d’août 2018, la Maison Blanche s’est déclarée prête à imposer des sanctions à «l’un des alliés» qui envisageait d’acheter Défense aérienne.

    Le 22 mai, la chaîne de télévision américaine CNBC a annoncé que les États-Unis avaient l’intention d’exclure Ankara du programme de chasse de cinquième génération et que la durée de l’ultimatum était limitée à la première semaine de juin. Et, néanmoins, la Turquie est allée au-devant de l’aggravation en indiquant qu’elle prévoyait de recevoir les premiers complexes russes dans le même délai.

    Quelle est la base de la persistance d’Erdogan? Pourquoi sont-ils sûrs dans la mise en œuvre des contrats à Moscou et à Ankara? Pourquoi les pays du bloc de l’OTAN ont-ils des systèmes anti-aériens russes et pourquoi la Russie devrait-elle vendre les meilleurs systèmes de défense aérienne en série au monde à quelqu’un qui fait partie d’une alliance hostile?

    Pourquoi la Turquie

    La Turquie moderne est un pays aux ambitions larges et aux opportunités limitées. Dans le même temps, la portée de ces opportunités a été réduite pendant des décennies non par les ennemis d’Ankara, mais par ses «amis». Ainsi, depuis son adhésion à l’OTAN en 1952, la Turquie s’est secrètement interdite de disposer de son système de défense aérienne « à longue portée ». La raison formelle était le «parapluie» existant de la défense antimissile de l’OTAN, mais en réalité, tout cela tenait au fait que l’Occident était réticent à donner au pays le moyen de lutter contre l’insubordination.

    Alors que les menaces pesant sur la Turquie étaient extérieures et que la politique était alignée sur celle des États-Unis, personne ne s’inquiétait de la chute de l’URSS, puis de la phase active des opérations menées au Moyen-Orient par les États-Unis, mais la «défense» de l’OTAN a commencé à se retourner pour Ankara. Avec l’arrivée de la Russie en Syrie en 2015, la Turquie est automatiquement devenue une partie intégrante de la stratégie russophobe américaine. Par conséquent, comprenant ce qui se passait, elle a essayé de toutes ses forces d’acheter des complexes tactico-opérationnels en cas de réaction de la part de la Russie.Ironiquement, à cette époque, Ankara considérait que les États-Unis et la Chine étaient les principaux vendeurs de ces technologies. Et si, aujourd’hui, les alliés de l’OTAN sont prêts à faire beaucoup, si seulement la Turquie les achetait, et non les systèmes anti-aériens russes, Ankara a été brutalement refusée à cette époque. Ensuite, Erdogan a fait appel à la République populaire de Chine, concluant un accord d’intention avec la compagnie militaire CPMIEC. Cependant, les Américains ont appris que le contrat était en cours, ont inscrit le CPMIEC sur la liste des sanctions et ont déclaré à Ankara que, en tant que membre de l’Alliance, ils étaient obligés de mettre fin à la procédure d’appel d’offres. En conséquence, la Turquie n’a plus rien.

    Quelque temps plus tard, au cours de la même année 2015, Berlin et Washington ont même retiré les systèmes de défense antiaérienne Patriot faisant partie de l’OTAN du territoire du pays, sans préavis à Ankara. Quelques mois plus tard, les services de renseignement américains ont fourni à l’armée de l’air turque des informations sur une cible importante: le bombardier russe Su-24. Le piège a été mis. À Washington, ils ont radié le sacrifice sacré en la personne d’Erdogan des comptes et se frottaient déjà les mains en prévision de l’effondrement du rapprochement entre la Russie et la Turquie.

    Après avoir organisé une embuscade volontaire contre un avion russe le jour de l’anniversaire d’Alexandre Suvorov, les services de renseignement américains ont tenté de pousser la Russie dans la riposte militaire la plus dure, la confrontation directe avec Ankara, à l’instar des attaques organisées similaires de l’aviation ukrainienne contre la population russophone du Donbass.

    Cela a été clairement démontré par la réunion d’urgence de l’OTAN qui a suivi, au cours de laquelle les représentants turcs choqués ont été directement informés que, comme la Géorgie en 2008, ils ne bénéficiaient d’aucune garantie, que l’article 5 de la Charte de l’OTAN ne serait pas appliqué et que la Turquie devrait rester seule avec la colère La russie.

    C’est à ce moment-là qu’Ankara s’est rendu compte que Washington l’utilisait pour ses objectifs géopolitiques, jouait sur l’idée de néo-ottomanisme et la laissait faire. Moscou, à son tour, a activement intensifié ses pressions et s’est vite rendu compte que Erdogan, contrairement à toute rhétorique antérieure, avait pris conscience de la réalité, et a accepté toutes les conditions du Kremlin.

    Le 25 juin 2016, il a transmis un message avec ses excuses officielles à Vladimir Poutine. Le 28 juin, il a déclaré que la Turquie était prête à indemniser les proches du défunt. Après l’emprisonnement d’Alpaslan Chelik, tous les pilotes qui ont tiré sur le Su-24 russe ont été arrêtés, le meurtrier de l’ambassadeur de Russie Mevlut Altyntash a été abattu et la rue où se trouve l’ambassade de Russie à Ankara. Beaucoup plus a été accompli sans atteindre le niveau de publicité, mais il a été mis en œuvre.

    Le plan américain a craqué et, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, une tentative de coup d’État militaire a été organisée en Turquie. Et dans ce document, l’avion militaire turc F-16, issu de la base Incirlik contrôlée par l’OTAN, n’a pas tiré sur Erdogan à bord simplement parce que la Russie est intervenue dans le processus. Les informations nécessaires à ce moment-là ont été reçues non seulement par Erdogan et ses plus proches collaborateurs, mais également par des acteurs pro-américains participant à la rébellion.

    En conséquence, le moment idéal où les systèmes patriotes américains ont quitté le territoire turc à temps et que tout pouvait être imputé aux rebelles, les services spéciaux américains n’ont pas profité et Ankara a enfin compris qu’il était temps de faire appel au soutien d’un partenaire alternatif.

    Bruxelles a continué de nier l’adhésion de la Turquie à l’UE, la RPC a maintenu sa neutralité, l’Union européenne a soutenu Chypre dans son différend sur l’exploration gazière et les États-Unis n’ont fait que renforcer leur soutien aux Kurdes en Syrie et en Irak.

    Dans ce contexte, dès novembre 2016, les premiers rapports sur les négociations entre la Fédération de Russie et la Turquie concernant la fourniture de S-400 ont paru dans la presse. Un accord ferme a été conclu le 12 septembre 2017. En décembre 2017, le chef de la société d’État Rostec a annoncé un coût de fournitures de 2,5 milliards de dollars. En 2019, il a été annoncé que les délais initiaux pour le transfert de systèmes à la demande d’Ankara avaient été décalés de 2020 à 2019.

    Pourquoi les États-Unis s’opposent

    Le matériel militaire fourni par le biais du système de coopération américano-technique, contrairement au russe, présente de nombreuses limitations en termes d’utilisation au combat. Par exemple, il est connu avec certitude que les F-16 jordaniens, dans l’éventualité d’un conflit armé hypothétique, ne pourront pas abattre une armée de l’air F-16 israélienne similaire. Cela ne permet tout simplement pas de verrouiller le logiciel.

    Il en va de même pour les systèmes de défense aérienne, qui pourraient bien ne pas vouloir tirer sur les avions de l’OTAN, même si, comme en 2016, ils souhaitent à nouveau aider le conseil présidentiel à se retirer. La S-400 « Triumph », fournie à la partie turque, est privée de cet inconvénient, ce qui est extrêmement insatisfait de la Maison-Blanche.

    La situation avec le Su-57, considéré par Ankara comme remplaçant des avions de combat de cinquième génération, est également perçue. Le F-35 possède le logiciel le plus complexe, toutes les clés étant entre les mains des États-Unis. Par conséquent, le Pentagone n’est pas du tout intéressé à rendre impossible l’abaissement artificiel des caractéristiques de combat de 100 F-35 turcs, si nécessaire.

    L’histoire selon laquelle le S-400 ne peut pas être intégré dans le système de défense antimissile de l’OTAN est également un prétexte flagrant, car auparavant, l’inclusion similaire du S-300 grec dans celui-ci ne posait aucun problème technique. Le problème de Washington dans ce domaine est plus susceptible d’être émotionnel, puisqu’en 2017, Moscou a déclaré de façon moqueuse que les S-400 turcs étaient équipés de systèmes OTAN-to-other fabriqués selon les normes de l’OTAN, et le système de défense aérienne de l’Alliance après la livraison.

    À ce stade, le Kremlin a montré sans équivoque que les représentants de l’Alliance peuvent établir des unités de l’OTAN dotées de codes secrets et de fréquences alphabétiques directement en Turquie, et que la Russie elle-même peut également s’installer, car elles ne sont pas un secret pour elle.

    De plus, les Américains sont effrayés par les systèmes de défense aérienne russes eux-mêmes. « Triumph » est destiné non seulement à vaincre les avions de brouillage, les avions de détection radar, les cibles de missiles et bien plus encore, mais également à éliminer les avions furtifs. La réduction de la visibilité d’un aéronef peut jouer un rôle important dans une bataille aérienne, où les capacités du radar sont limitées, mais rien ne contrarie la «vigilance» du radar Triumph 91H6E du système F-35.

    Les S-400 en Syrie obligent déjà les « invisibles » américains et israéliens à contourner leurs positions, les S-400 près des États baltes obligent à faire de même dans la partie orientale de l’UE. Les frontières de la Norvège ont également des batteries C-400 et les F-35 norvégiens ne les survolent pas de la même manière. Les États-Unis sont simplement scandalisés par le fait qu’il n’est plus nécessaire de voler également dans la région de la Turquie.

    Enfin, l’accord avec Moscou ouvre la porte politico-militaire de Pandore, car si l’OTAN et les membres grecs et turcs peuvent être armés de systèmes de défense antiaériens russes, et malgré la menace de sanctions, les autres États doivent renoncer aux meilleurs systèmes de défense aérienne du monde. moins qu’un patriote?

    Pourquoi tout cela c’est la Russie

    L’acquisition par la Turquie des systèmes de défense antiaériens russes S-400 va bien au-delà des simples avantages économiques. Tout d’abord, pour la première fois depuis 1999, les armes russes seront fournies au pays de l’OTAN et la Turquie deviendra dépendante de Moscou en termes de formation du personnel et d’exploitation du matériel.

    Les achats creusent un fossé entre Ankara et ses alliés de l’Atlantique Nord, et le sillage du cours «pro-russe» d’Erdogan est complété non seulement par la centrale nucléaire d’Akkuyu, le courant turc, les relations commerciales renaissantes, la plate-forme de négociation d’Astana et les futures actions communes des pays syriens Idlib, mais aussi par les forces armées partenariat stratégique.

    En outre, au cours des tentatives infructueuses des États-Unis pour déclencher une guerre à part entière entre la Russie et l’Ukraine, visant à rendre totalement aléatoire le Moyen-Orient, l’Asie centrale et d’autres régions, notre pays a réussi à créer une image de stabilité en soi. Et dans cette section – la sécurité du ciel pacifique – la fourniture de systèmes de défense aérienne est d’une nature particulière.

    Actuellement, la société Almaz-Antey exécute une commande à la fois de trois pays du monde: la Chine, la Turquie et l’Inde. En outre, la vente du C-400 en Chine a rendu possible la vente de complexes indiens, et la conclusion du plus important accord militaire sans dollar avec Delhi a facilité la passation de la commande actuelle à Ankara.

    L’acquisition de la défense aérienne russe par la Turquie, en dépit des sanctions américaines, entraînera une nouvelle vague de battage médiatique, alors même que 13 pays au moins demandent déjà le «parapluie» russe – Arabie saoudite, Qatar, Algérie, Maroc, Kazakhstan, Soudan, etc. Egypte, Vietnam, Irak et autres pays d’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient.

    Ce succès a été obtenu malgré la pression des sanctions, et l’exemple avec la Turquie permet de prouver que même malgré la loi CAATSA, qui permet aux États-Unis de geler des avoirs et d’empêcher les institutions financières de coopérer avec les grands accords d’armement avec la Russie, la coopération se poursuit.

    Au cours des cinq dernières années, la production industrielle dans le secteur de la défense nationale a augmenté de 51% pendant les sanctions et le portefeuille de commandes à l’exportation est resté à 50 milliards de dollars.En outre, les restrictions en dollars US ne permettent qu’à Moscou d’encourager plus activement ses partenaires à passer aux règlements nationaux.

    En d’autres termes, un contrat passé avec un allié des États-Unis et un membre de l’OTAN pour l’achat de matériel militaire russe n’est pas seulement un succès militaro-économique, il constitue également un excellent moyen de montrer aux mécontents russes que le monde n’est pas tombé à terre. Et dans le même temps, montrez aux «amis» hésitants de Washington que nombre des menaces de l’hégémonie sont des bluffs vides, et que le cours de la politique anti-russe pourrait bien être reconsidéré.

    Hubiev Ruslan

    IA REGNUM

    Source

    Tags : Russie, Etats-Unis, Turquie, Erdogan, S-400, missiles,

  • La Turquie utilisera les systèmes S-400 en cas d’attaque – Erdogan

    Le président turc a réitéré les projets d’Ankara concernant la production en commun des systèmes S-400

    ANKARA, 10 juillet. / TASS /. La Turquie envisage d’utiliser les systèmes de missiles S-400 fabriqués en Russie si le pays est attaqué, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan à son retour de Bosnie-Herzégovine.

    « Certains se demandent pourquoi nous achetons [les systèmes S-400] et faisons un tel investissement. Si le besoin s’en fait sentir, nous aurons le droit de les utiliser. Si quelqu’un nous attaque, nous utiliserons ces systèmes de défense antiaérienne. C’est pourquoi nous faisons un tel investissement « , a déclaré Erdogan, cité par le journal Hurriyet.

    Erdogan a réitéré les plans d’Ankara concernant la production en commun des systèmes S-400. « En ce qui concerne la production en commun, nous n’avons aucun problème avec la Russie. Au tout début de nos discussions avec le président Poutine, nous sommes parvenus à un accord à ce sujet. J’espère que nous lancerons une production en commun, il n’ya pas de problèmes en ce moment. » Cependant, ceux qui veulent que nous abandonnions l’achat du S-400 continuent de faire des spéculations « , a souligné le président turc.

    Dans le même temps, le porte-parole du président russe, Dmitry Peskov, a déclaré le 29 juin que le contrat pour la livraison des systèmes S-400 à la Turquie prévoyait un transfert partiel de technologie.

    Le marché des S-400

    Les premières nouvelles concernant les pourparlers russo-turcs sur la livraison des systèmes S-400 ont eu lieu en novembre 2016. En septembre 2017, Erdogan a annoncé qu’Ankara avait signé un contrat avec Moscou pour l’achat des systèmes S-400 et effectué un paiement anticipé. Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré plus tard qu’Ankara commencerait le déploiement des systèmes S-400 en octobre 2019. Sergueï Chemezov, de la société d’État russe Rostec, a déclaré en décembre 2017 que l’accord valait 2,5 milliards de dollars.

    Pendant ce temps, les États-Unis continuent leurs tentatives d’empêcher la Turquie d’acheter les systèmes de missiles russes. Washington a déclaré qu’il exclurait Ankara du programme des F-35 si la Turquie achetait les systèmes S-400.

    Le S-400 Triumf (nom de l’OTAN: SA-21 Growler) est le système de missile anti-aérien à longue portée le plus avancé mis en service en 2007. Il est conçu pour détruire les missiles d’avions, de croisière et balistiques, y compris ceux de portée moyenne, et peut également être utilisé contre des objectifs au sol. Le système S-400 peut engager des cibles à une distance de 400 km et à une altitude allant jusqu’à 35 km.

    Source : TASS

    Tags : S-400, missiles, défense, armée, Turquie, Tayip Erdogan, Russie, OTAN,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 juin 2019

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Visite du Secrétaire général en Fédération de Russie

    Le Secrétaire général a fait aujourd’hui une déclaration au Forum économique international de Saint-Pétersbourg dans laquelle il a attiré l’attention sur la nécessité de mettre en œuvre les objectifs de développement durable et de réaliser le Programme 2030. Il a noté plusieurs obstacles à la réalisation de ces objectifs dont le ralentissement de la croissance économique et les différends commerciaux.

    Le Secrétaire général a souligné la nécessité de fournir une éducation pour mieux préparer les gens aux emplois du futur, ajoutant que nous devons fonder les choses sur la formation permanente et créer une nouvelle génération de protections sociales pour les gens, nombreux, qui ont du mal à s’adapter. Le Secrétaire général a ajouté que les changements climatiques sont une grave menace qui pèse sur nous et qui limite considérablement notre faculté à réaliser les objectifs de développement durable.

    M. António Guterres a quitté Saint-Pétersbourg pour Moscou, où il doit s’entretenir demain avec le Président Vladimir Putin avant de revenir à New York, ce week-end.

    Madagascar

    La Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Ursula Mueller, a terminé sa visite de trois jours à Madagascar, non sans appeler à une action urgente contre les changements climatiques et à un investissement accru pour aider le pays à répondre aux besoins humanitaires aigus et à leurs causes sous-jacentes.

    Mme Mueller a noté que les manifestations climatiques extrêmes sont devenues plus fréquentes et plus intenses à Madagascar; les populations vulnérables payant déjà le coût des changements climatiques.

    Ces 20 dernières années, Madagascar a été frappé par 35 cyclones, 8 inondations et 5 périodes de grave sécheresse, soit trois fois plus que les deux dernières décennies.

    Le pays est en proie à l’insécurité alimentaire et à l’éruption de maladies avec 1,3 million de personnes en insécurité alimentaire grave. L’épidémie de rougeole, qui s’est déclarée en septembre dernier, se poursuit; plus de 1 200 personnes, principalement des enfants, ayant déjà perdu la vie.

    Libye

    L’ONU a reçu des informations selon lesquelles l’hôpital de campagne du district de Tripoli, Al-Swani, aurait été victime d’un bombardement, blessant un médecin et deux membres du personnel. Les détails de l’accident sont encore à vérifier.

    Deux autres ambulances ont été frappées cette semaine, dont une a été complètement détruites mais sans faire de victime.

    Depuis le début des hostilités en avril, on compte parmi les professionnels de la santé,6 morts et 10 blessés. Seize ambulances ont été endommagées ou détruites et trois centres de santé ont été complètement évacués.

    Le taux élevé de ce type d’incidents est une source de grande préoccupation. Le personnel humanitaire ne cesse d’appeler les parties au respect des obligations du droit international humanitaire. Le personnel médical, qui s’emploie à aider les victimes, doit être respecté et protégé en toutes circonstances tout comme les infrastructures de santé et les ambulances.

    Corne de l’Afrique

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a débloqué hier une somme de 45 millions de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) pour aider les populations en Somalie, en Éthiopie et au Kenya confrontées à des pénuries alimentaires après une autre saison à faibles pluies ou de sécheresse.

    La plus grande part des fonds, soit 30 millions de dollars, ira à la Somalie où 2,2 millions de personnes risquent une insécurité alimentaire aigüe d’ici au mois de septembre, ce qui représente 40% de plus qu’au mois de janvier.

    M. Lowcock a rappelé que l’on prévoyait que la Somalie aurait une saison des pluies moyennes cette année, mais il se trouve qu’elle subit la saison la plus sèche depuis presque quatre décennies.

    Avec une sécheresse qui devient un phénomène météorologique récurrent dans la Corne de l’Afrique, le Coordonnateur des secours d’urgence ne cesse d’appeler à une action rapide plus systématique, y compris la libération des fonds, en fonction des alertes rapides.

    Iraq

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) se dit préoccupé par l’impact qu’auraient sur les moyens de subsistance les dizaines de fermes incendiées. Près de 50 cas d’incendie volontaire ont été signalés depuis le mois de mai, surtout à Salah al-Din, à Ninive, à Kirkouk et à Diyala.

    Dans le district de Sinjar, à Ninive, des milliers d’hectares de blé ont été incendiés cette semaine, détruisant la principale source de revenus de plusieurs centaines de familles rentrées chez elles après avoir fui Daech. C’est d’ailleurs ce groupe qui a revendiqué certains des incendies volontaires.

    Les autorités ont du mal à éteindre le feu à cause de l’étendue de la catastrophe, des vents forts et de la canicule.

    MST

    Dans un nouveau rapport, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) signale plus d’un million de nouveaux cas de maladies sexuellement transmissibles (MST) curables parmi les 15-49 ans.

    Ceci porte à plus de 347 millions le nombre des nouveaux cas par an de quatre infections, à savoir, la chlamydia, la gonorrhée, la trichomonase et la syphilis.

    En moyenne, 1 personne sur 25 dans le monde a au moins une de ces quatre infections, selon les derniers chiffres, alors que certaines sont atteintes de plusieurs d’entre elles en même temps.

    L’OMS se dit préoccupée par le manque de progrès dans la lutte contre ces infections et souligne que les chiffres doivent sonner l’alarme pour un effort concerté visant à ce que tout le monde ait accès à la prévention et au traitement.

    Indice des prix des produits alimentaires

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié aujourd’hui son indice des prix des produits alimentaires qui montre que les prix ont augmenté pour le cinquième mois consécutif principalement à cause de la hausse du prix du fromage et du maïs.

    La hausse des prix a été causée par les inondations et les fortes pluies aux États-Unis, lesquelles ont affecté la production de maïs alors que la sécheresse en Océanie a affecté la production de fromage.

    L’Index était de 172, quatre points au mois de mai, soit une haus(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Visite du Secrétaire général en Fédération de Russie

    Le Secrétaire général a fait aujourd’hui une déclaration au Forum économique international de Saint-Pétersbourg dans laquelle il a attiré l’attention sur la nécessité de mettre en œuvre les objectifs de développement durable et de réaliser le Programme 2030. Il a noté plusieurs obstacles à la réalisation de ces objectifs dont le ralentissement de la croissance économique et les différends commerciaux.

    Le Secrétaire général a souligné la nécessité de fournir une éducation pour mieux préparer les gens aux emplois du futur, ajoutant que nous devons fonder les choses sur la formation permanente et créer une nouvelle génération de protections sociales pour les gens, nombreux, qui ont du mal à s’adapter. Le Secrétaire général a ajouté que les changements climatiques sont une grave menace qui pèse sur nous et qui limite considérablement notre faculté à réaliser les objectifs de développement durable.

    M. António Guterres a quitté Saint-Pétersbourg pour Moscou, où il doit s’entretenir demain avec le Président Vladimir Putin avant de revenir à New York, ce week-end.

    Madagascar

    La Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Ursula Mueller, a terminé sa visite de trois jours à Madagascar, non sans appeler à une action urgente contre les changements climatiques et à un investissement accru pour aider le pays à répondre aux besoins humanitaires aigus et à leurs causes sous-jacentes.

    Mme Mueller a noté que les manifestations climatiques extrêmes sont devenues plus fréquentes et plus intenses à Madagascar; les populations vulnérables payant déjà le coût des changements climatiques.

    Ces 20 dernières années, Madagascar a été frappé par 35 cyclones, 8 inondations et 5 périodes de grave sécheresse, soit trois fois plus que les deux dernières décennies.

    Le pays est en proie à l’insécurité alimentaire et à l’éruption de maladies avec 1,3 million de personnes en insécurité alimentaire grave. L’épidémie de rougeole, qui s’est déclarée en septembre dernier, se poursuit; plus de 1 200 personnes, principalement des enfants, ayant déjà perdu la vie.

    Libye

    L’ONU a reçu des informations selon lesquelles l’hôpital de campagne du district de Tripoli, Al-Swani, aurait été victime d’un bombardement, blessant un médecin et deux membres du personnel. Les détails de l’accident sont encore à vérifier.

    Deux autres ambulances ont été frappées cette semaine, dont une a été complètement détruites mais sans faire de victime.

    Depuis le début des hostilités en avril, on compte parmi les professionnels de la santé,6 morts et 10 blessés. Seize ambulances ont été endommagées ou détruites et trois centres de santé ont été complètement évacués.

    Le taux élevé de ce type d’incidents est une source de grande préoccupation. Le personnel humanitaire ne cesse d’appeler les parties au respect des obligations du droit international humanitaire. Le personnel médical, qui s’emploie à aider les victimes, doit être respecté et protégé en toutes circonstances tout comme les infrastructures de santé et les ambulances.

    Corne de l’Afrique

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a débloqué hier une somme de 45 millions de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) pour aider les populations en Somalie, en Éthiopie et au Kenya confrontées à des pénuries alimentaires après une autre saison à faibles pluies ou de sécheresse.

    La plus grande part des fonds, soit 30 millions de dollars, ira à la Somalie où 2,2 millions de personnes risquent une insécurité alimentaire aigüe d’ici au mois de septembre, ce qui représente 40% de plus qu’au mois de janvier.

    M. Lowcock a rappelé que l’on prévoyait que la Somalie aurait une saison des pluies moyennes cette année, mais il se trouve qu’elle subit la saison la plus sèche depuis presque quatre décennies.

    Avec une sécheresse qui devient un phénomène météorologique récurrent dans la Corne de l’Afrique, le Coordonnateur des secours d’urgence ne cesse d’appeler à une action rapide plus systématique, y compris la libération des fonds, en fonction des alertes rapides.

    Iraq

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) se dit préoccupé par l’impact qu’auraient sur les moyens de subsistance les dizaines de fermes incendiées. Près de 50 cas d’incendie volontaire ont été signalés depuis le mois de mai, surtout à Salah al-Din, à Ninive, à Kirkouk et à Diyala.

    Dans le district de Sinjar, à Ninive, des milliers d’hectares de blé ont été incendiés cette semaine, détruisant la principale source de revenus de plusieurs centaines de familles rentrées chez elles après avoir fui Daech. C’est d’ailleurs ce groupe qui a revendiqué certains des incendies volontaires.

    Les autorités ont du mal à éteindre le feu à cause de l’étendue de la catastrophe, des vents forts et de la canicule.

    MST

    Dans un nouveau rapport, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) signale plus d’un million de nouveaux cas de maladies sexuellement transmissibles (MST) curables parmi les 15-49 ans.

    Ceci porte à plus de 347 millions le nombre des nouveaux cas par an de quatre infections, à savoir, la chlamydia, la gonorrhée, la trichomonase et la syphilis.

    En moyenne, 1 personne sur 25 dans le monde a au moins une de ces quatre infections, selon les derniers chiffres, alors que certaines sont atteintes de plusieurs d’entre elles en même temps.

    L’OMS se dit préoccupée par le manque de progrès dans la lutte contre ces infections et souligne que les chiffres doivent sonner l’alarme pour un effort concerté visant à ce que tout le monde ait accès à la prévention et au traitement.

    Indice des prix des produits alimentaires

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié aujourd’hui son indice des prix des produits alimentaires qui montre que les prix ont augmenté pour le cinquième mois consécutif principalement à cause de la hausse du prix du fromage et du maïs.

    La hausse des prix a été causée par les inondations et les fortes pluies aux États-Unis, lesquelles ont affecté la production de maïs alors que la sécheresse en Océanie a affecté la production de fromage.

    L’Index était de 172, quatre points au mois de mai, soit une hausse de 1,2% par rapport au mois d’avril.

    Contributions

    Saint-Vincent-et-les Grenadines a payé la totalité de sa contribution au budget ordinaire, faisant monter le tableau d’honneur à 103 États Membres.

    se de 1,2% par rapport au mois d’avril.

    Contributions

    Saint-Vincent-et-les Grenadines a payé la totalité de sa contribution au budget ordinaire, faisant monter le tableau d’honneur à 103 États Membres.

    UN PRESS

  • L’administration Trump garde des informations secrètes alors qu’elles pourraient réduire à néant les allégations d’ingérence russe

    Mardi, le président russe Poutine a de nouveau rejeté les allégations américaines disant que son pays s’était ingéré dans les élections de 2016 aux États-Unis. D’autres déclarations du ministre des Affaires étrangères, M. Lavrov, indiquent qu’il y a plus d’informations disponibles sur ce sujet. Il a parlé d’échanges entre les gouvernements russe et américain que la Russie voudrait rendre public, mais que les États-Unis ne veulent pas.

    Le mardi 14 mai, le secrétaire d’État Mike Pompeo s’est rendu à Sotchi pour rencontrer le ministre russe des Affaires étrangères Sergej Lavrov et le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine. C’était la première visite officielle de Pompeo en Russie. La rencontre entre Pompeo et Lavrov a été suivie d’une conférence de presse conjointe. Les déclarations des deux parties ont abordé la question des soit disant interférences dans les élections.

    Le département d’État a publié une transcription intégrale et une vidéo de la conférence de presse en langue anglaise. Le ministère russe des Affaires étrangères a fourni une traduction officielle en anglais uniquement de la déclaration de Lavrov. Les deux traductions ne diffèrent que légèrement.

    Voici les extraits pertinents des allocutions d’ouverture concernant les questions liées au sujet.

    Lavrov :

    Nous nous sommes mis d’accord sur l’importance de rétablir les canaux de communication qui avait été récemment suspendus, dû en grande partie aux accusations infondées portées contre la Russie disant qu’elle avait tenté de s’ingérer dans les élections américaines. Ces allégations sont allées jusqu’à suggérer que nous avions collaboré d’une manière ou d’une autre avec de hauts responsables de l’administration américaine actuelle. Il est clair que de telles allégations sont totalement fausses. (…) Je pense qu’il existe maintenant une compréhension totale sur cette sujet, comme en ont discuté nos présidents lors de leur réunion de l’année dernière à Helsinki, ainsi qu’au cours d’un certain nombre de conversations téléphoniques. Jusqu’à présent, cette compréhension ne s’était pas complètement révélée.

    Pompeo :

    Nous avons aussi parlé de la question de l’ingérence dans nos affaires intérieures. J’ai fait savoir que la Russie pourrait faire certaines choses pour montrer que ce type d’activités appartient au passé et j’espère qu’elle tirera parti de cette opportunité.

    Au moment des questions réponses, Shaun Tanron de l’AFP a interrogé Pompeo sur le sujet des élections :

    Si je reprends votre déclaration au sujet des élections, vous avez dit que la Russie pourrait faire certaines choses pour montrer que l’ingérence électorale est une chose du passé. Quel genre de choses ? Que voulez-vous que la Russie fasse ? Je vous remercie beaucoup.
    Lavrov a répondu en premier à la question. Il a d’abord dit qu’il n’y avait aucune preuve de l’ingérence de la Russie dans les élections américaines.

    Puis il a continué :

    S’agissant en particulier de la dernière campagne présidentielle américaine, nous avions mis en place un canal d’échange d’informations sur les risques involontaires potentiels dans le cyberespace depuis 2013. D’octobre 2016 (lorsque l’administration démocratique américaine a soulevé cette question pour la première fois) à janvier 2017 (avant l’inauguration de Donald Trump), ce canal a été utilisé pour traiter les demandes et les réponses. Il n’y a pas si longtemps, lorsque les attaques contre la Russie liées à la prétendue ingérence dans les élections ont atteint leur point culminant, nous avons proposé de publier cet échange de messages entre ces deux entités, qui s’engagent à prévenir les incidents du cyberespace. Je l’ai rappelé à M. Pompeo aujourd’hui. L’administration, maintenant dirigée par le président Trump, a refusé de le faire. Je ne sais pas qui est derrière cette décision, mais l’idée de publier ces données a été bloquée par les États-Unis. Cependant, nous pensons que sa publication dévoilerait de nombreuses mensonges actuellement en circulation. Bien sûr, nous ne rendrons pas unilatéralement ces échanges publics, mais je voulais quand même faire savoir qu’ils existent.

    Un canal de communication sur les questions cybernétiques existait effectivement. En juin 2013, les Présidents des États-Unis et de la Russie ont publié une déclaration commune sur les « Technologies de l’information et de la communication (TIC) ». Les parties ont convenu d’établir des voies de communication entre les équipes d’intervention en cas d’urgence informatique, d’utiliser le lien de communication direct des centres de réduction des risques nucléaires pour les échanges sur les questions cybernétiques et d’établir des liens de communication directs entre les hauts fonctionnaires de la Maison Blanche et du Kremlin à ce sujet. Une fiche d’information publiée par la Maison-Blanche d’Obama a détaillé la mise en œuvre de ces trois canaux.

    L’une des conclusions de la déclaration de Lavrov est que « l’entente fondamentale sur ce sujet » entre les deux présidents, qui n’a pas été « pleinement mise en œuvre », est la publication des communications sur les incidents du cyberespace. Les Russes pensent clairement qu’une divulgation des communications avec l’administration Obama les disculperait. Cela disculpait également Trump de toute autre allégation de collusion. Pourquoi alors l’administration de Trump rejette-t-elle cette divulgation ? Qui la bloque ?

    Pompeo n’a pas répondu aux déclarations de Lavrov. Le lendemain, il a rencontré le président Poutine.

    Poutine l’a laissé attendre trois heures. Les deux parties ont fait de brèves déclarations liminaires. Les traductions anglaises de ce que Poutine a dit diffèrent. Dans la version fournie par la Russie, Poutine nie explicitement la prétendue ingérence électorale :

    De notre côté, nous avons dit à maintes reprises que nous aimerions également rétablir les relations à grande échelle. J’espère que les conditions nécessaires sont en train d’être réunies, car, malgré le caractère exotique du travail de M. Mueller, il faut lui reconnaître le mérite d’avoir mené ce qui est généralement une enquête objective. Il a réaffirmé l’absence de toute trace de collusion entre la Russie et l’administration actuelle, ce que nous avions qualifié de pure absurdité dès le début. Il n’y a pas eu, et il ne pouvait y avoir, d’ingérence de notre part dans les élections américaines au niveau du gouvernement. Néanmoins, malheureusement, ces allégations ont servi de prétexte à la détérioration de nos liens inter-étatiques.

    La version du département d’État n’inclut pas la dénégation russe sur l’interférence électorale, mais insiste sur le fait qu’aucune collusion n’a été prouvée :

    De notre côté, nous avons dit à maintes reprises que nous aimerions également reconstruire des relations à part entière, et j’espère qu’un environnement favorable est en train d’être créé à cet effet, car, malgré le travail du Conseiller spécial Mueller, aussi exotique soit-il, je dois dire que, dans l’ensemble, il a mené une enquête très objective et a confirmé qu’il n’y avait aucune trace de collusion entre la Russie et le gouvernement en place, comme nous le disions. Comme nous l’avons déjà dit, il n’y a eu aucune collusion de la part de nos représentants gouvernementaux et il ne pouvait pas y en avoir. Pourtant, c’était l’une des raisons pour lesquelles nous avons effectivement rompu nos liens (inaudibles).

    Une traduction en direct en anglais de ce paragraphe (vidéo) par le Ruptly russe n’inclut pas le mot « élection » dans la phrase surlignée, de même que la traduction en direct (vidéo) par PBS.

    Il semble que le Kremlin ait plus tard inséré dans la déclaration de Poutine la négation explicite de l’ingérence électorale. Il est tout à fait possible que Poutine, qui ne lisait pas un document préparé à l’avance, ait loupé le point de discussion que Lavrov avait déjà exprimé.

    Après la réunion avec Poutine, Pompeo a tenu un bref point de presse avec les journalistes américains l’accompagnant. Il n’est pas fait mention du point de vue de Lavrov.

    Il y a eu des communications secrètes entre l’administration Obama et le gouvernement russe au sujet de l’ingérence électorale et du piratage présumés du DNC et du directeur de campagne de Mme Clinton, M. Podesta. Elles ne sont mentionnées ni dans le rapport Mueller ni dans aucune autre source ouverte. Comme la Russie souhaite que ces communications soient rendues publiques, il pourrait être possible de déposer une demande de publication en vertu de la loi sur la liberté de l’information (Freedom of Information Act, FOIA). La réponse de l’administration Trump à une telle demande de FOIA pourrait au moins révéler les raisons pour lesquelles elle les cache.

    Les allégations d’ingérence russe dans les élections de 2016 reposent en partie sur le fait qu’une entreprise commerciale russe a utilisé de fausses identités sur Facebook pour vendre de la publicité. Un examen des thèmes et des positions idéologiques de ces fausses identités montre qu’elles n’ont pas été faites pour influencer les élections américaines.

    Contrairement à ces faux Russes, d’autres fausses identités sur Facebook, fournis par une société israélienne et révélés aujourd’hui, ont été clairement créées pour influencer des élections :

    Facebook a déclaré jeudi qu’il avait banni une entreprise israélienne ayant mené une campagne d’influence visant à perturber les élections dans divers pays et a annulé des dizaines de comptes engagés dans la diffusion de désinformation. …

    Nombre d’entre eux étaient liés au groupe Archimedes, une société de conseil et de lobbying politique basée à Tel Aviv, qui se vante de ses compétences en matière de médias sociaux et de sa capacité à « changer la réalité ». …

    Sur son site Internet, Archimedes se présente comme un cabinet de conseil impliqué dans les campagnes pour les élections présidentielles.

    Peu d’informations sont disponibles au-delà de son slogan, qui est « des campagnes gagnantes dans le monde entier », et d’un vague descriptif sur un logiciel de « gestion des médias sociaux de masse » du groupe, qui, selon lui, permet de gérer un nombre « illimité » de comptes en ligne.
    Ne vous attendez pas à ce que Washington DC proteste contre une ingérence électorale aussi évidente venant d’autres pays.

    Moon of alabama – Le 16 mai 2019

    Source : Le Saker Francophone

    Tags : Etats-Unis, Russie, Donald Trump, Vladimir Poutine, élections présidentielles,

  • L’Allemagne refuse d’être une « colonie des États-Unis »

    « L’ambassadeur des États-Unis à Berlin Richard Grenell s’adresse à l’Allemagne comme si elle était une colonie américaine lorsqu’il s’agit du gazoduc Nord Stream 2 », s’est indigné Klaus Ernst, président de la commission du Bundestag pour l’économie et l’énergie.

    « Les déclarations de l’ambassadeur américain en Allemagne Richard Grenell sur la construction du gazoduc Nord Stream 2 laissent croire que l’Allemagne est une colonie des États-Unis, ce qui est inadmissible », a déclaré ce jeudi 16 mai Klaus Ernst, le président de la commission du Bundestag pour l’économie et l’énergie, cité par Sputnik.

    « Les Américains souhaitent vendre leur gaz sur le marché européen. Les mesures qu’ils entreprennent ne sont pas toujours agréables. Elles sont tournées non seulement contre les Russes mais aussi contre les Européens, par exemple contre les sociétés allemandes participant au projet Nord Stream 2. Les agissements de l’ambassadeur américain en Allemagne sont inadmissibles, on a l’impression que nous sommes une colonie des États-Unis », a indiqué M. Ernst, lors d’une conférence consacrée à la coopération gazière Russie-UE.

    Le parlementaire a, en outre, noté que le gaz naturel russe convenait mieux à l’Allemagne que le gaz liquéfié américain pour des raisons écologiques et en raison de son prix intéressant.

    En mars, le vice-président du Parlement allemand, Wolfgang Kubicki, du Parti libéral-démocrate, avait proposé d’expulser l’ambassadeur des États-Unis pour ses propos concernant les dépenses militaires de Berlin. Selon M. Kubicki, le diplomate « se comporte comme un haut-commissaire d’une force d’occupation ».

    En janvier, M. Grenell a envoyé des lettres à plusieurs sociétés allemandes, les menaçant de sanctions en réaction à leur soutien au projet de gazoduc Nord Stream 2. L’Allemagne a considéré les déclarations de l’ambassadeur comme un « cas d’ingérence » dans ses affaires intérieures.

    Le Nord Stream-2 est un gazoduc long de plus de 1 200 km qui doit relier la Russie à l’Allemagne en passant sous la mer Baltique. Sa mise en service est programmée pour la fin 2019. Le gazoduc aura une capacité de transfert de 55 milliards de mètres cubes par an. Le projet est réalisé par la société russe Gazprom, en coopération avec les groupes européens Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall.

    Selon Sputnik, les États-Unis ont plusieurs fois menacé d’adopter des sanctions contre le projet Nord Stream 2 et ses participants européens, tout en faisant la promotion de son gaz naturel liquéfié dont le prix est plus élevé que celui du gaz russe.

    Source : PressTV,

    Tags : Allemagne, Etats-Unis, Nord Stream-2, Russie, gazoduc, Gazprom,

  • Maroc-Russie : communiqué de Tass sur la rencontre Bourita-Lavrov

    Sur l’entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Nasser Bourita

    Communiqué de presse

    Mardi 16 avril, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est entretenu avec le Ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Nasser Bourita en marge de la 5e session ministérielle du Forum de coopération russo-arabe à Moscou.

    Les deux interlocuteurs ont évoqué plusieurs questions d’actualité figurant à l’ordre du jour bilatéral, relatives au renforcement de la coordination en politique étrangère et à l’efficacité des liens diversifiés conformément à l’esprit et à la lettre de la Déclaration sur le partenariat stratégique (2002) et de la Déclaration sur le partenariat stratégique approfondi (2016), ainsi qu’à l’accord sur le développement du dialogue au niveau de la direction des ministères des Affaires étrangères des deux pays conclu lors de la visite de Sergueï Lavrov à Rabat en janvier dernier.

    Dans le cadre de l’échange de points de vue sur les questions régionales d’intérêt mutuel, l’attention principale a été accordée à la situation en Libye, en Syrie, ainsi qu’au processus de paix dans le Sahara occidental en prévision de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la prolongation du mandat de la Mission de l’Onu pour l’organisation d’un référendum dans le Sahara occidental. La nécessité de surmonter les situations conflictuelles uniquement par des moyens politiques en respectant rigoureusement les normes du droit international et la Charte de l’Onu a également été soulignée.

    Source: Le Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie

    Tags : Maroc, Russie, Bourita, Lavrov, Sahara Occidental,

  • Ingérence en Algérie: les services secrets russes auraient averti la France

    Tout est parti d’un tweet de Georges Malbrunot, grand reporter du Figaro. Il relaie une source diplomatique qui avance que les services de renseignement russes ont averti leurs homologues français que Moscou ne souhaitait pas d’ingérence des Français dans les changements politiques en cours en Algérie. Sputnik France a tenté d’en savoir plus.

    «Un confidentiel du Figaro nous apprend que les services de renseignements russes ont transmis le message suivant à leurs homologues français. “On ne veut pas d’une ingérence française dans le choix du nouveau régime algérien».

    Ce tweet daté du 9 avril a pour auteur Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro. Le journaliste cite cette information qui aurait pour source un diplomate français. Ce dernier assure que les services secrets russes ont averti la France qu’ils ne souhaitaient aucune intervention de Paris visant à influencer le changement politique en cours en Algérie.

    «Les services français ont répondu oui oui, mais ils n’ont tiendront pas compte, l’Algérie, c’est trop important pour nous», aurait ajouté le diplomate.

    Alain Rodier, ancien officier supérieur des services de renseignement extérieurs et directeur de recherche au sein du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) a livré son analyse à Sputnik France. Selon lui, il n’y a rien d’étonnant à ce que les services russes parlent avec leurs homologues français: «Je rappelle que nous avons des relations diplomatiques avec la Russie.

    À ma connaissance, les ambassades respectives sont toujours actives dans les deux pays. Le rôle des services de renseignement est aussi de maintenir des contacts avec leurs homologues étrangers sur des sujets d’intérêt commun, comme la lutte contre le terrorisme ou le crime organisé. Tout ceci se fait a priori, en dehors de considérations géopolitiques et entre professionnels.» Ce qui surprend plus l’ancien officier de renseignement, c’est la méthode:

    «Que les services russes aient dit aux services français de ne pas s’ingérer dans le changement de pouvoir en Algérie et que cette information sorte m’étonne. La première raison est que ce type d’échanges entre services doit rester secret. Un diplomate français aurait eu vent d’échanges entre les services russes et français. Or, à ma connaissance, les diplomates français n’ont pas accès à ce type d’échange. J’appelle donc à la prudence quant à cette source.»

    Sputnik France a contacté le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères. Ce dernier n’avait toujours pas donné suite à nos demandes de réaction au moment de la publication de cet article. Nous avons également sollicité les autorités russes afin de connaître leur point de vue et attendons leur retour.

    Echourouk Online, 12 avr 2019

    Tags : Algérie, transition, article 102, Bouteflika, France, Russie,

  • L’Iran va aider le Venezuela dans sa lutte contre les USA

    Depuis que les militaires russes et chinois sont déployés au Venezuela et que le ministre des Affaires étrangères vénézuélien a rendu visite aux autorités libanaises et syriennes, on s’y attendait. L’Iran vient de lancer sa première ligne aérienne directe Téhéran-Caracas. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a pris part ce lundi au premier vol en direction du Venezuela en compagnie d’une haute délégation.

    Le vice-ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, chargé du département Amérique, Mohsen Baharvand s’est rendu, lundi 8 avril, au Venezuela à la tête d’une haute délégation, dans le cadre de concertations politiques destinées à contrer les tentatives de déstabilisation US à l’adresse de l’État vénézuélien, tentatives qui échouent les unes après les autres mais qui tendent à se radicaliser et s’orienter vers une action militaire.

    Alors que le Venezuela fait l’objet d’une troisième cyber offensive avec en toile de fond une panne électrique géante, les miliciens armés et entraînés s’agitent tout autour de ses frontières. Un scénario à la syrienne guette le pays qui compte bien sur ses alliés pour le contrer.

    Les discussions entre la délégation iranienne et les responsables vénézuéliens porteront ainsi sur les moyens de promouvoir les relations et la coopération politique et économique mais aussi les modalités d’une contribution iranienne aux efforts d’endiguement anti-US.

    Mohsen Baharvand est accompagné d’une délégation politique et d’une autre délégation composée des membres de la compagnie aérienne iranienne Mahan. Cette compagnie se trouve en ligne de mire des États-Unis pour ses vols fréquents en Syrie. La mission de cette délégation est d’étudier avec les responsables vénézuéliens la poursuite des vols directs entre l’Iran et le Venezuela.

    Le lancement de cette ligne aérienne a été annoncé peu de temps après que la Russie a décidé d’envoyer ses troupes au Venezuela; démarche suivie par la Chine.

    Le déploiement militaire des alliés de l’État vénézuélien ne renvoie pas seulement aux préoccupations d’ordre énergétique. Il porte aussi un message ferme et clair à la Maison-Blanche qui en est désormais à menacer outre le Venezuela, ses alliés russe, iranien et chinois: Moscou et Pékin et Téhéran ne laisseront pas l’État vénézuélien seul face aux machinations de Washington.

    Après tout, une synergie anti- impérialiste a été largement porteuse en Syrie en engageant l’Iran et la Russie et à certains degré la Chine. Ce front se forme aussi au Venezuela. En effet tout comme en Syrie, les USA ont recours à la stratégie de cheval de Troie, une stratégie bien connu des Iraniens, des Russes et des Chinois. La stratégie militaire américaine du cheval de Troie toujours à l’œuvre en Syrie, engage les milices armées, les terroristes, la question kurde, etc.

    Le même scénario pourrait être mis en œuvre au Venezuela où les États-Unis souhaitent se servir des pro-Guaido pour renverser le président élu Nicolas Maduro. Le plan ne serait pas, toutefois, réalisable dans la mesure où les Américains ont déjà connu échec après échec en Syrie en grande partie à la faveur de l’émergence du front précité.

    Source: Almanar

    Tags : Venezuela, Etats-Unis, USA, Donald Trump, Russie, Vladimir Putin,

  • Nouvelle guerre mondiale ? La Russie survole les bases militaires américaines après les menaces de Trump

    Nouvelle guerre mondiale ? La Russie survole les bases militaires américaines après les menaces de Trump, Bolton va quitter le Venezuela, exercices de l’OTAN en Europe

    Les tensions entre les États-Unis et la Russie s’intensifient, et plusieurs mesures géopolitiques ont été prises au cours de la semaine dernière avec une bonne partie de la presse sur ce qui se passe entre les États-Unis et la Russie au Venezuela et en Ukraine.

    La semaine dernière, les Russes ont envoyé des troupes au Venezuela avec un nombre spéculatif de 100 soldats déployés. immédiatement après cela, l’U.S. Air Force a déployé six bombardiers B-52 à capacité nucléaire en Europe pour envoyer un « message à la Russie », a rapporté Real Clear Defense.

    L’U.S. Air Force est en train d’effectuer » l’intégration du théâtre et l’entraînement au vol » à partir de la station Fairford de la RAF de Londres, ce qui aidera à préparer les aviateurs à utiliser la base comme lieu d’opération avancé pour les bombardiers en Europe, a déclaré l’Air Force la semaine dernière.

    « L’entraînement avec des partenaires interarmées, des pays alliés et d’autres unités de l’armée de l’air américaine contribue à nos forces prêtes et en position et nous permet d’établir des relations stratégiques durables et nécessaires pour relever un large éventail de défis mondiaux « , a déclaré l’armée de l’air.

    Pendant ce temps, l’U.S. Air Forces Pacific a également lancé simultanément des bombardiers B-52 depuis la base aérienne d’Andersen, à Guam, selon le Air Force Times.

    Le Kremlin a accusé les États-Unis d’escalader les tensions en faisant voler ses bombardiers B-52 près de sa frontière. Le ministère russe de la Défense a en outre affirmé qu’il avait préparé deux avions de combat Sukhoi SU-27 pour intercepter un avion américain avant qu’il ne change de direction, a rapporté Reuters.

    John Neocon Bolton, conseiller à la sécurité nationale de l’administration Trump, a menacé la Russie d’envoyer des troupes au Venezuela, déclarant que toute décision d’y étendre les opérations serait considérée comme une « menace directe » pour la paix internationale, selon Reuters.

    « Nous déconseillons fortement aux acteurs extérieurs à l’hémisphère occidental de déployer des moyens militaires au Venezuela ou ailleurs dans l’hémisphère, dans l’intention d’établir ou d’étendre des opérations militaires « , a déclaré John Bolton, conseiller à la Maison-Blanche pour la sécurité nationale.

    « Nous considérerons ces actes de provocation comme une menace directe à la paix et à la sécurité internationales dans la région « , a ajouté M. Bolton.

    Presque immédiatement après, la Russie a piloté son propre avion Tu-154M au-dessus de plusieurs installations militaires en Californie et au Nevada, telles que la base aérienne Edwards et le Centre national d’entraînement de Fort Irwin, y compris la zone 51, dans le cadre de l’accord du Traité sur le régime « Ciel ouvert », selon The Drive.

    Cela est également arrivé après que le président américain Donald Trump ait déclaré sans ambages que la « Russie doit sortir » du Venezuela et que « toutes les options sont ouvertes » pour garantir que la Russie se retire de la nation socialiste. Elle fait également suite à des commentaires un jour seulement après qu’Elliot Abrams, l’envoyé de Washington au Venezuela, eut menacé que » les Russes paieront un prix » pour avoir prétendument aidé le pays à préparer le S-300, un système de défense antimissile sol-air pour le combat.

    La réponse du gouvernement russe est que les plans américains pour le changement de régime ; Moscou a été contrecarré depuis qu’il a envoyé ses militaires, et les États-Unis sont nerveux, a rapporté MSN.

    Autres éléments à noter : la Russie et les États-Unis se sont retirés du Traité FNI qui régit les deux pays qui n’utilisent pas d’armes nucléaires. Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) a interdit les missiles nucléaires terrestres en Europe pendant la guerre froide. Un mois plus tard, la Russie a organisé un exercice au cours duquel deux de ses bombardiers stratégiques Tu-160 à capacité nucléaire ont survolé la mer des Caraïbes et le Venezuela au cours d’une mission d’entraînement de 10 heures, probablement en réponse aux menaces des États-Unis de se retirer du traité avec la Russie, a rapporté WSBTV. Les États-Unis ont affirmé que le missile de croisière 9M729 de la Russie viole le traité FNI, a rapporté Activist Post.

    La Russie a également testé ses armes hypersoniques « Avangard » et un drone sous-marin à capacité nucléaire que Poutine aurait taquiné, selon Activist Post.

    La Russie prévoit en outre de construire une base et une présence militaire à La Orchila, au Venezuela, également probablement en réponse à la suggestion des États-Unis de se retirer du traité FNI, selon le TASS.

    Selon les envoyés militaires, les autorités russes ont pris la décision (et le président vénézuélien Nicolas Maduro ne s’y est pas opposé) de déployer des avions stratégiques sur l’une des îles du Venezuela dans la mer des Caraïbes, qui possède une base navale et un aéroport militaire. Il y a dix ans, des experts et des commandants des forces armées russes avaient déjà visité l’île de La Orchila, située à 200 kilomètres au nord-est de Caracas. Les lois vénézuéliennes interdisent l’installation de bases militaires dans le pays, mais un déploiement temporaire d’avions de combat est possible.

    « C’est une bonne idée d’inclure le Venezuela dans des missions d’aviation de longue portée », a déclaré le colonel Shamil Gareyev, expert militaire, au journal, ajoutant que cela était également économiquement raisonnable. « Non seulement nos bombardiers stratégiques n’auront pas à retourner en Russie à chaque fois, mais ils n’effectueront pas de ravitaillement en vol lors d’une mission de patrouille dans les Amériques. Nos avions Tu-160 arrivent à leur base au Venezuela, effectuent des vols, exécutent leurs missions et sont ensuite remplacés en rotation. C’est ainsi qu’il faut procéder « , a-t-il dit.

    Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a réagi à la situation passée en déclarant dans une diatribe en colère que les exercices étaient un gaspillage des fonds publics. « Le gouvernement russe a envoyé des bombardiers à l’autre bout du monde au Venezuela, a déclaré M. Pompeo sur Twitter. « Les Russes et les Vénézuéliens devraient le voir pour ce qu’il est : deux gouvernements corrompus gaspillant les fonds publics, et écrasant la liberté et la liberté pendant que leur peuple souffre. »

    En réponse au retrait des États-Unis du traité FNI, la Russie a emboîté le pas un jour plus tard dans ce que beaucoup considèrent comme une course à l’acquisition de nouvelles armes, ou Guerre froide 2.0.

    Le président russe Vladimir Poutine a publié une déclaration télévisée menaçant les États-Unis en déclarant que » la Russie construirait des armes précédemment interdites par le traité et n’entamerait plus de pourparlers avec les États-Unis sur toute question liée au contrôle des armes nucléaires « . Toutefois, le pays a déclaré qu’il ne déploieraient pas ces armes à moins que l’Amérique ne le fasse en premier.

    « Je voudrais attirer votre attention sur le fait que nous ne devons pas et ne nous laisserons pas entraîner dans une course aux armements coûteuse « , a déclaré M. Poutine aux ministres russes. « L’argent pour construire les nouveaux missiles, » a-t-il ajouté, « proviendra du budget de la défense existant. »

    « Notre réponse sera symétrique. Nos partenaires américains ont annoncé qu’ils suspendent leur participation au Traité de l’I.N.F., et nous la suspendons également. Ils ont dit qu’ils sont engagés dans la recherche, le développement et le travail de conception, et nous ferons de même « , a dit M. Poutine.

    Il convient également de noter que Poutine a récemment déclaré qu’il ne faut pas sous-estimer la menace d’une guerre nucléaire, car les tensions entre les pays de l’OTAN et la Russie ont augmenté au cours des quelques derniers mois. M. Poutine a ajouté que le retrait des États-Unis du traité pourrait déclencher une « catastrophe mondiale » et qu’il espère que « le bon sens l’emportera ». (C’était avant que les États-Unis ne se retirent du traité FNI.)

    La Russie semble se préparer à une guerre potentielle. L’année dernière, une chaîne de télévision publique russe a averti que certains Américains se préparaient à une guerre à venir avec Moscou, expliquant aux habitants du pays comment approvisionner leurs bunkers en eau et en produits de première nécessité au cas où une guerre éclaterait.

    C’est ce que voit visiblement la Russie, qui suggère qu’elle construira des bases dans les Caraïbes et qu’elle renforcera ses bastions arctiques existants.

    « Nous achèverons la construction des infrastructures en 2019 pour accueillir les radars de défense aérienne et les points de guidage de l’aviation sur les îles Sredny et Wrangel, et sur le cap Schmidt » dans l’Arctique russe, a déclaré le ministre de la Défense Sergei Shoigu selon France 24.

    Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, M. Pavlo Klimkin, a déclaré à la presse le 18 novembre, au lendemain d’une rencontre avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo à Washington, que les États-Unis et l’Ukraine étaient » en discussion étroite » avec Washington pour fournir une autre cache d’armes mortelles pour le combat de Kiev en Ukraine orientale. Cela s’est produit après que Moscou eut percuté et tiré sur des navires de la marine ukrainienne qui auraient envahi ses eaux territoriales dans le détroit de Kertch, près de la Crimée, heurtant deux navires et blessant six membres d’équipage.

    Les membres du comité américain et international ont condamné l’action de la Russie, « comme un acte d’agression », déclarant que le pays « a violé le droit maritime international ».

    En octobre, le président Trump a cité l’expansion potentielle de la Chine comme raison pour laquelle les États-Unis devraient envisager d’abandonner le traité FNI.

    « Si la Russie le fait, si la Chine le fait et si nous adhérons à l’accord, c’est inacceptable « , a déclaré M. Trump après un rassemblement au Nevada.

    La Chine a appelé à un calme entre la Russie et les États-Unis en jouant un rôle d’assouplissement des relations et en exhortant les deux nations à un dialogue constructif.

    « Ce traité joue un rôle important dans l’apaisement des relations entre les principaux pays, la promotion de la paix internationale et régionale et la sauvegarde de l’équilibre et de la stabilité stratégiques mondiaux « , a déclaré Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, dans une déclaration sur le site Web du ministère.

    La Chine s’oppose au retrait des États-Unis et exhorte les États-Unis et la Russie à régler leurs différends par un dialogue constructif… La Chine s’oppose à la multilatéralisation de ce traité. Ce qui est impératif à l’heure actuelle, c’est de respecter et de mettre en œuvre le traité existant au lieu d’en créer un nouveau.

    Ces tambours de guerre battent de plus en plus fort, sans aucun signe de ralentissement de ce rythme de croissance qui, si nous n’y prenons garde, pourrait conduire à une « catastrophe mondiale ». Quant au Venezuela, c’est à la volonté du peuple ; haïr ou aimer Maduro ce n’est pas mon combat ou le vôtre, c’est le leur. Mais une chose est sûre : une personne qui se proclame président (Juan Guaidó) sans un seul vote du peuple et qui a une longue histoire d’implication avec les formateurs au changement de régime ne devrait pas être président – ce n’est certainement pas une façon saine de voir la démocratie. Les trois superpuissances – la Russie, la Chine et les États-Unis – ont des intérêts financiers et militaires au Venezuela.

    Source : ACTIVISTPOST

    Tags: Etats-Unis, USA, Russie, Donald Trump, Vladimir Putin, guerre mondiale,

  • Compte-rendu d’un entretien avec l’Ambassadeur de la Fédération de la Russie au Maroc

    Royaume du Maroc

    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

    Le Secrétaire Général

    Note A l’Attention de Monsieur le Ministre

    Objet : Entretien avec l’Ambassadeur de la Fédération de la Russie au Maroc

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, ce vendredi 29 mars 2013, à sa demande, M. Boris Bolotine, Ambassadeur de la Fédération de la Russie au Maroc.

    Notre entretien a porté, essentiellement, sur les trois questions suivantes :

    I- Décisions prises par le Sommet de Doha au sujet de la Syrie

    L’Ambassadeur a tenu à partager le désaccord de Moscou avec la décision prise par le Sommet Arabe de Doha au sujet de l’armement de l’opposition syrienne et sa participation au Sommet.

    Pour Moscou, cette décision :

    • est contre la logique du règlement politique de la question et va à l’encontre de l’Accord de Genève sur les principes d’une transition en Syrie, soutenu par la Russie (adopté le 30 juin 2012 à Genève par le Groupe d’action sur la Syrie) ;
    • est une violation du droit international et de la Charte de la Ligue Arabe ;
    • sape le travail de médiation de l’Envoyé de l’ONU et de la Ligue arabe ; renforce la scission et la désintégration de la Syrie.

    Le Ministre des Affaires Etrangères russe, Serguei Lavrov estime qu’en optant pour cette décision, la Ligue arabe « renonce à un règlement pacifique et s’oriente vers un règlement militaire ». La meilleure solution est de nouer un dialogue avec toutes les composantes, tandis que » la décision prise met définitivement fin à cette alternative ».

    En réaction, et après avoir rappelé les fondements de la position marocaine sur la Syrie, j’ai souligné ce qui suit :

    1- Le Maroc a toujours soutenu une solution pacifique qui préserve l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie ;

    2- A l’instar de la Russie, le Maroc soutient la médiation de M. Lakhdar Ibrahimi et ce, malgré toutes les difficultés qu’elle rencontre;

    3- La décision de Doha est le prolongement de ce qui a été arrêté préalablement par le Conseil de la Ligue Arabe au Caire;

    4- Cette décision n’est pas juridique mais plutôt politique et reflète le « désespoir » de la Ligue arabe face à la dégradation de la situation humanitaire en Syrie et la léthargie des efforts internationaux pour faire face aux exactions du régime.

    5- Le Maroc partage la frustration de la Russie. Il souhaite que Moscou puisse agir pour sortir de cette léthargie et créer une dynamique vertueuse favorable à une solution pacifique qui réponde aux aspirations du peuple syrien et préserve son unité.

    II- Prochaine visite du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération à Moscou

    Dans le cadre de la visite du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération à Moscou, l’Ambassadeur m’a informé qu’il est en contact avec notre Direction des Affaires Européennes pour fixer la date de ladite visite.

    Cependant, les dates communiquées par la Direction à savoir le 5 et 6 avril ainsi le 10 et 11 avril 2013, coïncident avec un agenda chargé de M. Serguei Lavrov.

    Dans ce sens, j’ai insisté pour qu’une date entre le 15 et le 25 avril 2013 soit fixée.

    III- Organisation du Forum de Valdaï à marrakceh

    L’Ambassadeur m’a fait part de l’organisation du Forum de Valdaï d’une Conférence internationale à la ville de Marrakech, le mois de mai prochain dans le cadre du Club de discussion international Valdaï, qui regroupera des experts venus de la Russie et du monde entier.

    Nasser BOURITA

    Source: Maroc Leaks