Étiquette : Sahara Occidental

  • Le Brexit GB risque de copier les erreurs de l’UE sur le Sahara

    Le gouvernement britannique est sur le point de conclure un nouvel accord commercial avec le Maroc, qui inclut le territoire du Sahara Occidental, sans tenir compte des récentes décisions de justice de l’UE et du Royaume-Uni, ni du peuple des terres occupées.

    Le gouvernement britannique pourrait bientôt finir par ignorer à la fois sa cour et la Cour de justice européenne, en mettant en œuvre un nouvel accord commercial au Sahara Occidental. Ils le feraient en copiant l’approche de l’UE sur le sujet et en ignorant le résultat d’une longue bataille juridique devant les tribunaux britanniques et européens. Les groupes de la société civile britannique sont préoccupés.

    Le résultat d’un tel processus serait contraire à la clarté géographique dont le Royaume-Uni a fait preuve dans son accord commercial similaire avec Israël.

    En mars 2015, la Campagne Sahara Occidental au Royaume-Uni (WSCUK) a entamé une procédure judiciaire contre le gouvernement britannique, faisant valoir que le Revenue and Customs Service du Royaume-Uni (ou HMRC) agirait illégalement s’il accordait un traitement préférentiel aux produits importés au Royaume-Uni en provenance du Maroc mais venant en fait du Sahara Occidental. WSCUK avait pointé que les produits originaires du Sahara Occidental étaient importés au Royaume-Uni et traités comme marocains sous couvert de « l’accord d’association UE-Maroc ».

    En outre, l’organisation affirmait que le Département britannique de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (DEFRA) ne pouvait pas légalement accorder des quotas de pêche aux navires de pêche britanniques dans les eaux au large du Sahara Occidental.

    La Haute Cour de justice du Royaume-Uni a renvoyé l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et, le 27 février 2018, la CJUE a jugé que la compétence territoriale marocaine ne s’étend pas au territoire du Sahara Occidental ou à la mer territoriale adjacente au Sahara Occidental. Cette décision a été confirmée par la Haute Cour du Royaume-Uni en avril 2019.

    Dans une affaire distincte intentée par le Front Polisario contre la Commission européenne, la Cour de justice de l’Union Européenne, dans son arrêt (affaire C-104/16 P) du 21 décembre 2016, a déterminé que l’accord 2012 UE-Maroc concernant les mesures de libéralisation réciproques sur les produits agricoles et les produits de la pêche ne fournissaient aucune base juridique pour inclure le Sahara Occidental dans son champ d’application territorial.

    Malgré les décisions de la cour, la Commission européenne a fait passer un nouvel accord commercial et de pêche avec le Maroc qui inclut exactement le Sahara Occidental. Elles n’a fait aucun effort pour obtenir le consentement du peuple du Sahara Occidental, mais ont mené ce qu’elle a appelé un « processus de consultation » avec les institutions marocaines dans le territoire occupé. Le mouvement de libération le Polisario conteste actuellement la décision de conclure l’accord devant la CJE.

    Le gouvernement britannique cherche de nos jours à « reconduire » l’accord d’association UE-Maroc dans la législation britannique.

    L’accord a donc été soumis à la Loi sur la réforme constitutionnelle et la gouvernance du Royaume-Uni (2016), qui exige que le gouvernement soumette l’accord au Parlement et est devenu loi le 11 février 2020.

    Bien qu’il n’y ait aucune garantie d’un débat parlementaire ou d’un vote au Parlement britannique, Barry Gardiner, le secrétaire d’État fictif au Commerce international, a interpelé le 23 janvier de cette année au ministre du Commerce international Conor Burns au sujet de l’accord. Dans sa question, M. Gardiner a déclaré : « Dans sa décision rendue en mars 2019, la Haute Cour d’Angleterre et du Pays de Galles a confirmé que le territoire du Sahara Occidental est séparé du Maroc en vertu du droit international. Elle a jugé que le gouvernement britannique agissait illégalement en ne faisant pas la distinction entre le territoire du Maroc et le territoire occupé du Sahara Occidental. Pourtant, l’accord commercial entre le Royaume-Uni et le Royaume du Maroc vise à s’appliquer au territoire du Sahara Occidental, malgré l’absence totale de consentement du peuple sahraoui. La secrétaire d’État peut elle en expliquer la raison ? Étant donné que le processus de ratification de l’accord en vertu de la Constitutional Reform and Governance Act 2010 est en cours, a-t-elle l’intention de tenir un débat pour discuter des raisons pour lesquelles le gouvernement procède à la ratification d’un traité qui la Haute Cour a jugé illégale ? « 

    Le ministre britannique du Commerce international, M. Burns, n’a pas répondu à la question. Il a dit que la question avait été soulevée avec le Maroc, cependant, il n’a pas mentionné ce qui avait été fait pour l’obtention de la permission du peuple du Sahara Occidental, qui est un territoire distinct du Maroc.

    Les groupes de la société civile britannique ont exhorté leurs parlementaires à n’accepter l’accord commercial que s’ils sont en mesure d’obtenir des garanties solides que le commerce au Sahara Occidental n’y participe qu’avec le plein consentement du peuple sahraoui, de sorte qu’il décide lui-même qui profite des ressources naturelles de leur territoire.

    Le manque de clarté contraste clairement avec l’accord commercial conclu entre le Royaume-Uni et Israël après le Brexit à partir de 2019. L’exposé des motifs de cet accord stipule :

    « En ce qui concerne Israël, les accords commerciaux UE-Israël s’appliquent à l’État d’Israël. La même position est intégrée dans l’accord commercial entre le Royaume-Uni et Israël (conformément aux articles 3 et 4). Le Royaume-Uni ne reconnaît pas les territoires palestiniens occupés, y compris les colonies, comme faisant partie de l’État d’Israël. Les territoires palestiniens occupés ne sont pas couverts par les accords commerciaux UE-Israël actuels, ni par l’accord Royaume-Uni-Israël.
    Les produits fabriqués dans les colonies israéliennes situées sur les territoires placés sous administration israélienne depuis juin 1967 ne peuvent bénéficier d’un traitement tarifaire préférentiel au titre des accords commerciaux UE-Israël. L’accord par lequel cela sera réalisé sera reproduit dans le cadre de l’accord entre le Royaume-Uni et Israël. « 

    L’accord commercial du Royaume-Uni avec le Maroc ne peut entrer en vigueur qu’à partir de janvier 2021. Jusque-là, une période de transition s’applique pendant laquelle le Royaume-Uni se conformera aux règles de l’UE sur le commerce et les affaires.

    WSRW, 8 mars 2020

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Roayume Uni, Brexit,

  • Maroc : Lettre confidentielle filtrée du bureau de Dlamini Zuma

    Les espions de la DGED sont partout en quête de légitimation du pillage des ressources du Sahara Occidental. Le Maroc ne lésine pas dans les moyens dans le but de réaliser ses rêves expansionnistes.
    Ainsi, après avoir piraté les ordinateurs du Secrétariat général de l’ONU en vue d’espionner ses activités de l’, le voilà avec un document subtilisé du bureau de Dlamini Zuma, présidente, à l’époque, de la Commission Africaine.
    Pour cela, le Maroc pouvait compter sur les fidèles services d’un de ses collaborateurs les plus proches, le Burkinabè JeanBaptiste Toubo Tanam Natama, Directeur de cabinet de Nkosazana DlaminiZuma, aujourd’hui décédé.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Jean-Baptiste Natama, Union Africaine, commission africaine, Dlamini Zuma,
  • Maroc : Rapport de mission (sommet UA de Malabo, 20-27/2014)

    Honneur porter votre attention que nous avons Monsieur Sitri et moi même en présence de l’Ambassadeur eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.
    Malgré cela il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présente par le Conseil Paix et Sécurité (CPS)qui est une instance a composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui de nationalité algérienne et qui a succédé a Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité .
    De commun accord les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination a contrer toutes les manœuvres tendant a instrumentaliser l’UA sur la question . L’Ambassadeur du Senegal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays .
    En outre un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Senegal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis . Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M.Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.
    Une délégation est également attendue pour demain.
    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.
    4 juin 2014
    Le CPS pourrait être utilisé afin d’éviter un débat au sein du COREP puisqu’il fait rapport directement a la Conférence des Chefs d’Etat. En effet la matrice de la Décision de Janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la Décision mandate la Présidente de la Commission . Le recours a cette manœuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural puisque la Décision stipule que le Rapport sur le Sahara doit être présente au Conseil Exécutif(et donc au COREP )par la Présidente de la Commission Cependant , l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect des procédures il n’est pas exclu que le CPS soit utilise pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement , c’est a dire en passant par le COREP ou le rapport de forces est assez favorable a notre pays.
    La vigilance est absolument nécessaire pour faire échec a cette éventualité .
    4 juin 2014
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Union Africaine, UA, Sommet de Malabo,
  • Maroc : compte-rendu de mission à Addis Abeba

    Contexte : L’Afrique prépare le XXIII Sommet de l’Union Africaine tenu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. Les autorités marocaines suspectent Mme Zuma de vouloir « offrir quelque chose à ses mentors (Algérie et Afrique du Sud) et en raison de la recrudescence de l’agressivité dont fait preuve l’Algérie à l’égard de notre pays depuis la crise du Mali et des Visites de Sa Majesté le Roi , que Dieu l’Assiste, au Mali et dans les autres pays africains », selon une note confidentielle marocaine dont voici le contenu:
    SOMMET DE L’UNION AFRICAINE – MALABO DU 20 au 27 JUIN 2014
    Le XXIIIe  Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine aura lieu à Malabo en Guinée Equatoriale du 20 au 27 Juin 2014.
    Conformément à la décision prise par le Sommet de Janvier 2013,  la Présidente de la Commission de l’UA, Madame Zuma présentera à cette occasion son rapport sur la question du Sahara. Comme attendu ce rapport sera totalement partial.
    D’autre part, tous les indicateurs permettent de penser qu’aussi bien ce rapport que les autres documents émanant des autres structures de cette organisation : Conseil Paix et Sécurité (dirigé par un algérien), Commission Africaine des Droits de l’Homme (CADH), Organisation des Femmes Africaines, seront très virulents à l’égard de notre pays.
    Les projets de rapports qui commencent à être distribués aux Etats membres donnent déjà un avant gout de la suite des événements.
    Ce Sommet sera certainement le plus dur que notre pays aura à affronter en raison de la détermination de Madame ZUMA à offrir quelque chose à ses mentors (Algérie et Afrique du Sud) et en raison de la recrudescence de l’agressivité dont fait preuve l’Algérie à l’égard de notre pays depuis la crise du Mali et des Visites de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, au Mali et dans les autres pays africains.
    Depuis son arrivée à la tête de la Commission de l’Union Africaine en 2012, la Présidente de la Commission de l’UA n’a encore pas pu mettre à exécution son agenda caché de rendre service à l’Algérie sur la question du Sahara. Elle tentera de parvenir à ses fins lors de ce Sommet.
    Afin de contrecarrer et de mettre en échec ces visées, conformément aux instructions de Monsieur le Ministre il sera procédé aux démarches ci-après :
    1/Une action sera entreprise auprès des ministres des affaires étrangères des pays amis pour attirer leur attention sur ce véritable complot qui vise le Maroc et leur demander d’être vigilants et de contrecarrer ces manœuvres. Cette démarche comprend l’envoi d’une lettre aux Ministres des Affaires étrangères des pays africains amis et des actions d’explication et de demande de soutien dans les différentes capitales. 
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Ouali Tagma, Union Africaine, Dlamini Zuma, Chissano, 
  • Sahara Occidental : Rabat épinglé par le Département d’Etat

    Selon un Rapport du Département d’Etat Le Maroc continue à réprimer au Sahara occidental
    Le département d’Etat a, dans son «rapport 2019» publié mercredi soir, de nouveau réaffirmé que le statut du Sahara occidental reste à déterminer, rejetant toute prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire non autonome de l’ONU.
    Dans son rapport, le Département d’Etat a consacré un chapitre au Sahara occidental séparé de celui du Maroc, car, il s’agit bien d’un territoire dont le statut final reste à déterminer, maintenant ainsi sa position sur le territoire sahraoui. Il a affirmé et précisé une fois de plus que la souveraineté du territoire sahraoui reste à déterminer sans mentionner à aucun moment la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, inscrite par l’Onu en 1963 dans la liste des territoires non autonomes, donc éligible à un processus d’autodétermination.
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, droits de l’homme, Département d’Etat,
  • Etats-Unis : Un lobbyiste du Maroc à la tête du dossier du Sahel

    La Maison Blanche vient de nommer Peter Pham envoyé spécial pour le Sahel. Une nomination qui ferait la joie des autorités marocaines qui voient leur travail de lobbying rapporter ses fruits. Par contre, à Alger, il est très peu probable qu’il soit accepté. Son lobbyong contre l’Algérie était beaucoup trop flagrant.
    Peter Pham est directeur directeur du département Afrique au Conseil atlantique, un think tank basé à Washington. Il a longtemps fait cause commune avec Rabat avec une foule de lobbyistes et journalistes bien payés pour dénigrer l’Algérie et accuser le Front Polisario d’accointance avec le terrorisme.
    Le Moroccan American Center for policy, principale entité de lobbying marocaine créée en 2004. Il a d’autres ramificatins telles que le Centre culturel marocain américain, le Conseil marocain américain du commerce et de l’investissement, tous financés par le gouvernement marocain.
    Seuls deux des nombreux lobbyistes marocains opérant à Washington, la société Gabriel et le Centre américano-marocain pour la politique, ont déclaré avoir reçu plus d’un million de dollars du gouvernement marocain dans le dernier rapport de la Foreign Agents Registration Act disponible en ligne (pour le semestre se terminant le 30 juin 2011). La majeure partie de cet argent est directement affectée à défendre la prétendue légalité de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.
    Dans ce but, Peter Pham en étroite collaboration avec ces organisations, il a mené entre 2008 et 2015 une intense campagne contre sahraouis et algériens. Il a brillé par sa capacité de génuflexion devant les autorités marocaines, mais il n’a jamais trouvé des arguments convaincants pour imposer les thèses marocaines.
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    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie, Peter Pham, Atlantic Council, 

  • La principale tache des lobbistes marocains est salir l’image de l’Algérie et du Front Polisario

    Des journalistes et personnalités étrangères achetées par le Maroc dans le but de déstabiliser l’Algérie

    Déterminé à poursuivre son occupation du territoire du Sahara occidental, le Maroc ne lésine pas sur les moyens et fait une entorse aux principes pour organiser des complots contre l’Algérie qu’il considère comme seul obstacle devant la réalisation de ses rêves expansionnistes.

    Cette machination marocaine passe par l’organisation également de propagandes médiatiques ayant pour but de dénigrer une Algérie dont le seul crime est défendre la légalité internationale notamment le principe sacré du droit des peuples à l’autodétermination. Une machination qui passe par «l’achat» de consciences de certains, prêts à sacrifier tout un peuple pour gagner des dizaines de milliers d’euros offerts gracieusement par le Makhzen.

    Un «Snowden» marocain dévoile une partie des complots ourdis par le régime voisin. Agissant sous le pseudo de Chris Coleman, le mystérieux hacker a révélé en 2014 et 2017 des documents confidentiels mettant à nu les activités anti-Algérie menées par la Direction générale des études et de la documentation (DGED) qui est le service de renseignements extérieur marocain et dont le directeur, Yassine Mansouri, s’est avéré le véritable chef de la diplomatie marocaine.

    Des journalistes américains et français sont cités ; les documents révélés par «Chris Coleman» mettent en cause les journalistes Richard Miniter et Joseph Braud qui, essayaient de transmettre à l’opinion publique américaine l’idée que le Front Polisario avait des connexions avec le «terrorisme djihadiste soutenu par l’Algérie», ajoute la même source.

    Ces deux journalistes qui sont recrutés en tant qu’«analystes» par Ahmed Charaï, directeur du site l’observateur.ma, pour travailler avec les services secrets du Makhzen, font tout pour calomnier l’Algérie. Selon «Chris Coleman», les services de Richard Miniter ont été payés 60 000 dollars. Cela sans compter les nombreuses invitations à faire des voyages de luxe au Maroc. Idem pour Joseph Braud qui a également publié des articles diffamatoires à l’encontre du peuple sahraoui et de l’Algérie.

    Chris Coleman a dévoilé plusieurs informations sensibles sur le royaume chérifien, mails, ordres de virement, diverses correspondances concernant en particulier les activités de la DGED.

    Ce service est rattaché directement au Palais royal, est-il mentionné. Les documents dévoilées par ce «Snowden» marocain portent sur des virements de grosses sommes d’argent en dollars au profit d’un patron de presse, au Think Tank Républicain Center for the National Interest. 10 000 dollars pour une insertion publicitaire au profit d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifique des conflits, 25 000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi importantes au profit de titres de presse américains et britanniques.

    Le pirate marocaine a en outre posté un avis de virement de 60 000 dollars au profit du journaliste Richard Miniter du New York Post, un blogueur qu’Ahmed Charaï a fait passer pour un « grand journaliste d’investigation ». Sa tache était celle de salir la réputation de l’Algérie et accuser le Front Polisario d’accointance avec Al Qaïda. accusé d’écrire des articles anti-algériens et de faire un supposé lien entre le Front Polisario et Al Qaïda. (http://nypost.com/2010/11/02/letting-another-qaeda-bastion-grow/). Il a mis à nu toutes les pratiques de la DGED visant à corrompre des journalistes internationaux en vue de les engager pour la mission de dénigrer l’Algérie, de l’accuser de tous les torts en contrepartie de fortes sommes d’argent en devises.

    La campagne médiatique contre l’Algérie et le Front Polisario était l’axe principal du travail de lobbying des services de Mansouri, ami intime du roi du Maroc et l’un des hommes les plus influents du Maroc. Dans ce but, Rabat n’a pas hésité à espionner le secrétariat général ainsi que plusieurs personnalités de l’ONU.

    Dans un document attribué à la mission permanente du Maroc à Genève, daté du 18 octobre 2012 et portant la référence HB 2626, et adressé au ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, il a révélé, également, un plan ourdi visant à pousser l’envoyé personne du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, à la démission, en raison de son attachement à une solution juste pour le contentieux sahraoui.

    Dans ce document, l’ambassadeur marocain à Genève révèle les ambitions derrière la relation qui le lie au chef de de cabinet du Haut-Commissariat pour les réfugiés, M. Athar Sultan Khan.Il prétend que ce dernier mène une campagne discrète pour promouvoir sa candidature potentielle pour succéder à M. Ross». Le palais royal marocain a tout fait pour se débarrasser de Christopher Ross à cause de son refus à adopter l’autonomie comme seule solution au conflit sahraoui.

    Dans le même document, l’ambassadeur marocain à Genève ajoute que «la candidature de M. Khan, au cas où elle se formaliserait, serait importante pour notre pays».

    Christopher Ross a fini par jeter l’éponge face à la partialité de certaines puissances occidentales qui encouragent le Maroc à durcir sa position. Il a été succédé par l’ancien président allemand qui, pour les mêmes raisons, a fini par démissionner. Guterres vient de proposer au ministre slovaque des affaires étrangères, Miroslav Lajcak, le poste d’envoyé pour le Sahara Occidental mais il a opté pour travailler pour l’Union Européenne dans le dossier des balkans.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Algérie, USA, France, Lobbying, marocleaks,

  • Les confidences de l’ambassadeur américain à son homologue marocain

    Les deux étaient en poste à Alger, en 2012: Les confidences de l’ambassadeur américain à son homologue marocain

    Alors que le dossier de l’espionnage des trois ministres algériens, dont un est encore en activité, par les services marocains en France est toujours d’actualité, un autre scandale, et pas des moindres, prend forme. Selon le site électronique Maroc Leaks, et dans une double correspondance en date du 31 janvier 2012 et du 1er février 2012, Abdallah Belkeziz, alors ambassadeur du Maroc en Algérie, explique aussi bien, à Taïeb Fassi Fihri, un conseiller du roi Mohamed VI et à son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération ,comment l’ambassadeur des Etats-Unis à, Alger en poste à l’époque, lui avait fourni des informations censées être confidentielles, sur l’Etat algérien. Le site dédié aux révélations du cyber-activiste Chris Coleman révèle, en effet, que la correspondance de Belkeziz adressée au chef de la diplomatie marocaine fait part qu’il avait reçu Henry S. Ensher, l’ambassadeur américain, à Alger de 2011 à 2014, «à sa demande» pour se faire débriefer sur la visite du ministre marocain, en Algérie, une semaine plus tôt. Le diplomate américain, de retour, d’une réunion tenue en Allemagne avec ses homologues dans les pays du Maghreb, lui a confié «de la mise à disposition de fonds spéciaux aux pays de la région (essentiellement les services secrets) pour faire face aux opérations de sécurité et de renseignements». Le Maroc bénéficiant, bien sûr, de cette aide comme l’expliquera l’ambassadeur marocain.

    Pourtant, les confidences de Ensher vont déborder sur des questions ne concernant en rien le Maroc puisqu’il s’agit de son travail, en tant que diplomate agréé, à Alger. Il fera à son hôte un compte rendu de sa mission qu’il avait effectuée à Tamanrasset, lui apprenant que les représentants des partis les plus importants, citant le FLN, le RND, le MSP et le PT «se considèrent tous comme les alliés du pouvoir actuel». Evoquant, avec lui, les élections législatives de mai 2012, il affirmera que les partis minoritaires ne pèseront pas lourd à ce rendez-vous électoral.

    Il précisera, lors de ces confidences, sans que cela ne soit un secret d’Etat, que le Sud reste très attaché à ses traditions quand ses habitants ne se réfèrent pas au droit coutumier dans la gestion de leurs affaires. L’ambassadeur américain fera aussi un compte rendu de sa visite à Ouargla où il n’a pu s’entretenir avec les élus locaux suite au véto du wali. Ensher a aussi évoqué le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) qui regroupes les chefs d’état-major de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger et du Mali lui faisant part de l’intérêt de son pays à voir le Maroc y jouer un rôle important. Belkeziz rapportera, également, les propos de l’Américain concernant une éventuelle adhésion d’autres pays au CEMOC, parlant de la Libye, du Nigéria et du Tchad «et dans une phase ultérieure la Tunisie et peut-être le Maroc». Des informations apparemment, sans fondements puisqu’à ce jour le CEMOC est resté un club réservé.

    Le document revient aussi sur les relations entre Alger et Washington à propos de la coopération militaire puisqu’il est dit à ce propos que «depuis 2007, les Algériens, dans ce cadre, s’opposent à toute relation avec les USA, à cause des mésententes entre l’armée algérienne et la délégation américaine». Les Américains voulant des relations directes avec les militaires algériens et l’Algérie préférant le canal civil. Confidences pour confidences, le diplomate marocain a fait un récit complet de la visite du ministre marocain des Affaires étrangères à Alger et de ses entretiens avec son homologue Belkhadem et le Président Bouteflika.

    Le Quotidien d’Oran, 11 sept 2017

    Tags : Maroc, Marocleaks, Union Africaine, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Guerre secrète des renseignements marocains contre l’Algérie (2/3)

    Anouar Malek

    Les renseignements veulent également enrôler des militaires ou des employés dans l’armée ou la sécurité à Tindouf afin d’obtenir des informations sur les mouvements des dirigeants Front et de l’armée du Polisario. Ils cherchent même à connaitre les différents dossiers qui se posent à la sécurité algérienne à Tindouf, qu’il s’agisse de terrorisme, banditisme, corruption ou autre.

    • Les renseignements marocains font tout leur possible pour infiltrer les sahraouis que ce soit dans la région ouest ou dans les camps de Tindouf. A l’intérieur en revanche, où le Makhzen perpètre des crimes humanitaires, c’est un peuple poursuivi par un terrible agenda conçu par les renseignements. Jamais je n’en ai vu de pareil qu’en découvrant les coulisses à Dakhla. Les informations que j’ai pu obtenir de par mon expérience est que les renseignements marocains activent sur trois fronts pour infiltrer les camps de Tindouf: D’abord, ils s’emploient à recruter des réfugiés sahraouis surtout les responsables, pour exécuter des évasions collectives afin que le Makhzen puisse appuyer sa théorie sur la situation des réfugiés et l’allégeance au royaume. Ensuite, ils poussent à la rébellion civile contre la direction du Polisario pour embobiner l’opinion publique internationale sur ce qui se passe dans les camps. Moi-même, j’ai visité ces camps et j’étais pour leur fermeture. Mais lorsque je me suis rendu dans les territoires occupés, j’ai acquis la conviction que ces camps étaient un salut pour les sahraouis.

    • Les renseignements veulent également enrôler des militaires ou des employés dans l’armée ou la sécurité à Tindouf afin d’obtenir des informations sur les mouvements des dirigeants Front et de l’armée du Polisario. Ils cherchent même à connaitre les différents dossiers qui se posent à la sécurité algérienne à Tindouf, qu’il s’agisse de terrorisme, banditisme, corruption ou autre.

    • Le troisième front a trait aux groupes terroristes qui activent dans le Sahel et le Sahara dans la région proche de la Mauritanie. Les services essaient d’impliquer des sahraouis dans les actes de kidnappings suivis de demandes de rançon, le trafic d’armes, de mines et d’explosifs.

    • «Des efforts sont aussi consentis pour convaincre les sahraouis de fuir les camps vers le Maroc, directement ou via la Mauritanie, afin de les utiliser dans le cadre de la campagne pour l’autonomie que veut imposer le Maroc. Le Maroc veut, en fait, faire croire que les réfugiés à Tindouf sont séquestrés, qu’ils soutiennent l’autonomie et refusent les requêtes du Front Polisario. Il veut justifier également ses positions en abordant le drame humanitaire dans les camps».

    • «Par ailleurs, les renseignements marocains œuvrent à créer des conflits tribaux et politiques dans les camps et les territoires libérés soumis à l’autorité du Polisario en envoyant des agents qui incitent aux affrontements; des démarches qui visent à ébranler la stabilité et la crédibilité des dirigeants sahraouis».

    • «J’ai eu affaire à des maghrébins avec lesquels j’étais en contact et convaincu qu’ils travaillaient pour les renseignements. Ils cherchaient au moins, à savoir ce que je savais, notamment des informations relatives à l’armée, l’armement, la position des casernes, des radars, les noms d’officiers en activités ou autres officiers influents qui pourraient avoir un rôle actif prochainement sur la scène des dirigeants, ou encore des informations sur des militaires qui vivent dans des conditions sociales précaires ou qui ont une situation exceptionnelle comme des dettes auprès de la banque».

    • «J’ai compris alors que ces informations seraient transmises aux renseignements qui eux tenteront d’arriver aux noms que j’aurais cité. Cependant, par conscience, vigilance et souci de garder les secrets de l’institution dont j’ai fait partie un jour, j’ai toujours affirmé que je n’en savais rien et si jamais des informations mettant en péril la sécurité de la région du Maghreb m’étaient parvenues, je n’aurais pas hésité à les rendre publiques, qu’elles aient impliqué l’Algérie, le Maroc ou un autre pays».

    • Anouar Malek raconte qu’après les réfugiés sahraouis, les renseignements marocains s’intéressaient à tout ce qui avait trait à la période des années quatre-vingt-dix et la guerre de l’armée contre les terroristes, particulièrement les ratissages, la position des katibat lors des massacres collectifs notamment ceux de Bentalha, Rais, Beni Messous et Ramka… «Selon des informations que j’ai pu recueillir en France, le Maroc a discrètement joué un rôle dans le fameux “Qui tue qui ?”, à travers des informations qu’il a fait parvenir aux renseignements français et certains cercles relevant de l’Internationale Socialiste qui a eu un important rôle dans les accusations portées à l’institution militaire. Moi-même, j’ai pu voir que les questions posées dans des documents étaient l’œuvre de marocains ne serait-ce qu’à travers les dates écrites en arabe, du dialecte marocain pour les mois…».

    • La fausse tentative d’assassinat de Ferhat M’henni

    • Parmi les multiples tentatives d’induire l’opinion en erreur, celles, très graves, d’assassiner des têtes d’affiche, des personnalités connues. Dans ce volet, le renseignement marocain avait décidé un jour d’assassiner l’opposant algérien Ferhat M’henni, initiateur d’une conception farfelue d’autonomie de la Kabylie, chose farouchement rejeté autant par l’Etat que par le peuple, dont les Kabyles eux-mêmes.

    • Pour ce faire, le site « Hespresse » a commencé à faire le lit de pareille éventualité, en publiant un entretien avec un pseudo-chercher dénommé Dimitri Demby, sous le titre accrocheur de «  les jours de Ferhat M’henni sont-ils en danger ? ». Evidemment, le texte donne à croire que l’Etat algérien cherche à neutraliser le chanteur par tous les moyens, quitte à l’assassiner.

    • «Les services secrets marocains usent, entre autres, d’une stratégie dans leur guerre contre l’Algérie en tentant de contacter d’anciens éléments des services algériens quelle qu’ait été leur poste ou leurs responsabilités afin de bénéficier des informations en leur possession et qu’ils ont réussi à passer aux renseignements algériens».

    • «Les barbouzes marocains œuvrent à arriver aux éléments actifs qui avaient un rôle important lors de la décennie sanglante ou ceux qui sont toujours en service spécial sur le sol marocain ou européen, dans le but de les engager comme agents doubles afin d’arriver jusqu’aux sphères secrètes des services algériens. Ils tentent aussi de les abuser en laissant filtrer des pseudo-informations qu’ils veulent faire parvenir à Alger».

    • «Par ailleurs, les services de renseignements marocains veillent à établir un contact avec les ex-officiers des services secrets algériens qu’ils soient à la retraite ou qu’ils aient quitté leur emploi pour diverses raisons afin de les recruter, surtout ceux qui se sont vus démis de leurs fonctions pour faute professionnelle. Et les cas prennent plus d’importance si le licenciement a trait à des dossiers de sécurité ou des enquêtes de malversations dans les hautes sphères du pouvoir ».

    • «Selon les informations en ma possession, les renseignements marocains ont échoué, n’ayant pu atteindre leurs objectifs même s’ils ont pu enrôler quelques agents dont le nombre se compte sur les doigts d’une seule main, un ex-agent qui vit en Grande-Bretagne, deux ex-soldats qui sont actuellement au Maroc dont un soi-disant ex-officier dans les renseignements. Malgré cela, les services secrets marocains craignent encore le coté algérien et demeurent vigilants pour tout ce qui vient de leurs homologues algériens. C’est ainsi qu’ils ont piégé une de leurs nouvelles recrues dans une histoire imaginaire exécutée par des algériens qui se proclament de l’opposition».

    •  «Si nous avons indiqué auparavant que les renseignements marocains tentent d’infiltrer le coté algérien par des réseaux existant sur son territoire, même s’il est difficile d’arriver au sein du dispositif, ils ont un réseau de marocains qui résident légalement et ne suscitent aucune suspicion. Mes informations font état d’agents marocains se faufilant au travers des frontières par des voies utilisées par les trafiquants de drogue et de marchandises et parfois s’introduisent en Algérie sous une fausse identité algérienne».

    • «Dans le même contexte, dans le but d’espionner, exécuter des missions de sécurité et de renseignements, le tribunal de Bechar avait condamné en octobre 2008 le dénommé (S.Aziz) à 12 ans de prison pour espionnage notamment et collecte d’informations inhérentes à la défense nationale au profit d’un Etat étranger. Ce jeune de 22 ans avait été arreté en mai 2008 à bord d’un moto dans la région de Hassi El Maleh, daïra d’Oum Lassel dans de la wilaya de Tindouf. Il avait reconnu avoir été envoyé par le dénommé Mohammed El Ghadri, membre de la gendarmerie royale, pour récolter des informations sur l’armée algérienne et les positions du Polisario, en contrepartie de 200 dirhams». «Fait étrange, c’est l’accusé lui-même qui a dit qu’il s’appelait Aziz et n’avait en sa possession aucune pièce d’identité. Les autorités marocaines ne se sont pas inquiétées non plus de la situation de leur ressortissant Rédha Touidjni dont nous parlerons ultérieurement».

    Modus operandi pour exploiter les journalistes et les officiers déserteurs

    «Les renseignements marocains s’emploient souvent à recruter des militaires afin de s’en servir pour critiquer l’Algérie et faire l’apologie du Maroc dont elle ferait la première victime de la politique algérienne».

    • «Certaines personnes à qui j’ai eu affaire et qui se sont avérées plus tard être en mission de renseignements, m’ont dit que les témoignages des officiers déserteurs constituent la plus grande menace qui pèse sur le régime algérien. C’est pour cette raison que le Maroc œuvre à utiliser ces militaires pour atteindre ses objectifs et montrer à la communauté internationale que l’Algérie est le principal acteur du conflit au Sahara Occidental».

    • «Comme je l’ai déjà mentionné, les renseignements marocains se tournent vers les journalistes qui sont leur trait d’union avec ces pseudos témoins. A travers eux, les médias marocains font passer des messages en rapport avec la question sahraouie et le Front Polisario. De par mes contacts avec ceux qui ont publié ou à qui on a publié des livres, je me suis rendu compte qu’ils avaient été au préalable contactés par les renseignements marocains, de façon directe via des maghrébins établis à l’étranger, ou au moyen des journalistes et correspondants qui sont au service du Makhzen».

    • «Je ne ferai pas la promotion de ces officiers en citant leurs noms, mais je précise qu’en plus de leurs témoignages qui appuient les accusations de l’internationale Socialiste, le Makhzen attend d’eux des informations et des positions affichées publiquement sur de prétendues relations liant le Front Polisario aux renseignements algériens, ainsi que des témoignages sur des questions où le Maroc est impliqué, comme le trafic de drogue en Algérie, les cellules terroristes dormantes et les prisons dans les camps de Tindouf».

    • «Des sources de Paris m’ont par ailleurs affirmé que les renseignements marocains ont proposé à quelques officiers de travailler secrètement pour eux, de manière à ce que les renseignements français et algériens n’en apprennent rien. Leur but est de les inciter et de les aider à déserter, de découvrir les coulisses des investissements étrangers en Algérie ainsi que les relations entre l’Etat et certains investisseurs arabes».

    • «Said Messalha, un investisseur palestinien qui a la nationalité israélienne, était directeur général de la société algero-turque du fer à Annaba. Il avait fui l’Algérie pour échapper aux impôts. Je lui ai parlé et il m’a affirmé que lorsqu’il avait été arrêté à Rabat, les renseignements marocains avaient fait pression sur lui pour le recruter, et le voyant hésitant, ils l’ont remis à l’Algérie en raison du mandat d’arrêt international dont il faisait l’objet pour une évasion fiscale qui a dépassé 170 milliards de centimes. Après sa libération, il a à nouveau rejoint Rabat et les renseignements marocains l’ont aidé à transférer très facilement l’argent qu’il avait pris avec lui d’Algérie et à rallier Israël. Quand je lui ai demandé pourquoi ce service, il m’a répondu qu’il avait payé un pot-de-vin, en plus de certaines informations qu’il a fournies au sujet de l’investissement en Algérie. Il leur a aussi promis de collaborer avec eux contre l’Algérie».

    •  «En résumé, chaque employé de l’armée, et même s’il s’agit d’un paramilitaire, demeurera la cible des renseignements marocains pour effectuer la sale besogne nuisant à l’Algérie avec la complicité d’autres parties étrangères».

    • Anouar Malek revient sur les tentatives du Maroc de faire de l’Algérie un point chaud et un fief privilégié du terrorisme international à l’instar de l’Afghanistan, de l’Irak et du Yémen, tout en semant le doute sur les capacités des services de sécurité algériens à combattre le fléau à l’intérieur ou encore dans la région du Sahel et du Sahara.

    • Il donne l’exemple des informations rapportées par la presse le 14 juin dernier sur des contacts entre le dénommé Droudkal, émir de ce qu’il appelle l’AQMI, et l’organisation des Talibans du Nigéria fondée au nord du Nigéria en 2002. «La presse algérienne, marocaine et arabe avait repris l’information de l’AFP qui citait à son tour “des experts, parmi eux des occidentaux et d’autres du Sahel”. L’AFP considérait l’information comme son exclusivité, omettant que j’ai été le premier à révéler la chose dans le programme Le Monde Africain diffusé sur la chaine satellitaire Al Alem le 21/09/2009, avec Yahia Abou Zakaria à la présentation».

    • «Docteur Mékaoui, dont j’ai précédemment parlé, m’a lui dit que l’information publiée également “en exclusivité” sur le site Algérie Times provenait de sources haut placées en Grande-Bretagne. Quand j’ai insisté pour connaitre la source, il avait fait allusion aux renseignements marocains qui auraient eu l’information de “sources fiables” en Algérie».

    • Toutefois sur le site, ajoute Anouar Malek, une autre partie a été ajoutée pour remettre en question les capacités de l’Algérie à combattre l’AQMI, citant des sources européennes spécialistes des questions sécuritaires.

    • Anouar Malek est convaincu que ce qui a été publié par l’AFP provenait des renseignements marocains et que le Maroc avait un rôle important dans l’influence que veut avoir la France dans la région du Sahel et le Sahara, via la question du terrorisme, en contrepartie de l’appui de l’Hexagone pour le plan marocain de l’autonomie dans le Sahara Occidental.

    • «Les renseignements marocains utilisent plusieurs manières pour convaincre des agents, des politiciens, des journalistes ou des artistes de les servir. Ils ont utilisé les femmes et les scandales, mais aussi l’argent comme moyen de pression. Une grande partie de cet argent émane d’ailleurs des richesses du Sahara Occidental, ou encore du blanchiment d’argent et du trafic de drogue impliquant d’importantes personnalités. Dans ce contexte, des sources fiables ont révélé que certaines banques marocaines facilitent les opérations de blanchiment d’argent, et de là le transfert de fonds vers l’étrangers sur les comptes de personnes travaillant pour la plupart au profit de groupes terroristes à travers des réseaux de trafic d’armes». «Dans cette guerre secrète menée contre l’Algérie depuis des décennies, l’argent a été la principale arme du Maroc».

    • «Le Makhzen se livre à un jeu dangereux à travers ses renseignements en tentant de créer des dissidences en Algérie, les approvisionnant discrètement afin d’ébranler l’unité territoriale et la stabilité du pays. Une source fiable et bien informée m’a révélé que le Maroc veut faire sombrer l’Algérie en suscitant des dissidences particulièrement en Kabylie. Différentes sources médiatiques ont indiqué que le mouvement du chanteur Ferhat Mehenni était appuyé par le Maroc, ce que m’avait d’ailleurs avoué le dénommé Rédha Touidjni. Lorsqu’Echorouk a indiqué dans un article en date du 22/04/2010, que ce dernier remettait d’importantes sommes d’argent au chateur kabyle, j’étais à Agadir. Touidjni n’a rien nié, mais m’a juste demandé comment porter plainte contre le journal et son directeur général. Il a précisé qu’il voulait embarrasser l’Algérie et c’est tout. Je lui ai posé la question sur la véracité de ce qui a été écrit, il a ri en ajoutant que le montant mentionné n’était pas exact».

    •  «Il m’a également dit qu’il était très proche de Mehenni, et m’a même proposé de rejoindre son gouvernement étant d’origine Amazigh. Il m’a promis que si j’acceptais, un important poste “ministériel” me sera confié».

    • «J’étais certain qu’il avait des liens avec les renseignements marocains, ce que me confirmera plus tard El Mansouri».

    • «Lorsque je lui dis avec passion que j’étais un fervent défenseur de l’unité territoriale, il a justifié que ce serait là qu’un moyen de faire pression pour que l’Algérie lâche le Polisario qu’il a appelé “les dissidents marocains”».

    Le Makhzen exploite l’histoire de Tibhirine 

    «Le Makhzen s’emploie à alimenter les affaires qui sont à l’encontre de l’Algérie que ce soit dans les tribunaux internationaux ou les Nations-Unies, particulièrement lorsqu’il s’agit des questions des droits de l’homme qui ont pour victimes des algériens et des sahraouis, prétend-t-on. Je me rappelle les propositions marocaines que j’ai reçues au nom de “l’amitié” à l’acceptation de ma plainte par le comité contre la torture. Ces propositions étaient encore plus nombreuses au moment où je portais plainte contre le leader du MSP, Bouguerra Soltani en octobre 2009. J’avais refusé ces offres quand j’ai compris que le but était de porter atteinte à l’Algérie, et pour que l’Algérie ne défende par le peuple sahraoui opprimé par le Maroc».

    • «Le Maroc me proposait en fait de payer les frais des avocats et d’intercéder en ma faveur auprès d’organisations de droits humains liées secrètement à la partie marocaine. On m’a offert un appui médiatique fin d’embarrasser plus particulièrement l’ambassadeur algérien à Genève. Le dénommé Touidjni; l’intermédiaire qui entrait en contact avec moi représentait les renseignements marocains et se faisait passer pour un directeur de journal. Il m’a révélé que mon dossier au niveau du comité contre la torture était entre les mains d’une déléguée d’origine marocaine».

    • «Lorsque mon témoignage sur l’assassinat des moines de Tibhirine par le GIA en 1996, avait était publié en date du 07/07/2009 et que j’ai affirmé sur la Chaine satellitaire Al Hiwar, le 09/07/2009 que l’armée algérienne était exempte de ce qu’on lui reprochait, j’ai reçu des mails anonymes et de journalistes marocains me soulignant que j’écrivais ce que servait le régime algérien, au lieu d’embarrasser ce régime en soutenant les thèses françaises».

    • «Plus tard, Touidjni me dira que les renseignements marocains œuvraient à impliquer l’armée algérienne dans cette affaire de l’assassinat des moines de Tibhirine afin de tendre les relations diplomatiques entre Alger et Paris, et servir par conséquent le palais royal qui a besoin de l’Élysée pour soutenir son projet d’autonomie au Sahara Occidental».

    • Anouar Malek raconte que les renseignements marocains vont jusqu’à organiser des rencontres, soit disant organisées par la société civile, à des fins perverses.

    • «J’ai participé à une rencontre des droits de l’homme dans les camps de Tindouf le 24/04/2010 et j’ai été convié à un séminaire international à Dakhla le 27/07/2010, et depuis, j’ai eu la certitude que ces activités étaient financées par le Makhzen et dirigées par les renseignements marocains. Les agents des services étaient d’ailleurs présents en force à ces rencontres pour, m’a-t-on dit, protéger les participants contre ce qu’on a appelé le terrorisme des dissidents».

    • Selon les informations obtenues par Anouar Malek, le Palais royal finance indirectement ce genre de rencontre, y compris les déplacements et l’hébergement des participants. Anouar Malek ajoute que des dissidents et des partisans du projet d’autonomie, à l’instar du chanteur Ferhat Mehenni, prennent part aux rencontres placées sous le patronage du Roi Mohammed VI. Il cite l’exemple d’une rencontre en mars 2008 sur “l’Amazighité et l’enjeu du projet de la société démocratique de développement”, inaugurée par le conseiller du roi et à laquelle ont pris part des représentants du RCD. Rien n’avait filtré de cette rencontre passée sous silence par la presse. Les participants avaient également gardé le silence.

    • «Les renseignements marocains ont par ailleurs échoué à parvenir à l’intérieur de l’Algérie, en dépit des agents qu’ils ont recrutés pour contrer le programme du Front Polisario et appeler à l’ouverture des frontières terrestres, par exemple. La vraie raison de cet échec est qu’il n’existe aucun algérien qui peut soutenir le Makhzen dans ses démarches, même ceux à l’étranger qui sont tombés dans le piège des barbouzes marocains ne peuvent affirmer haut et fort leur soutien aux positions marocaines, car ils connaissent pertinemment le résultat d’une telle aventure». «La presse marocaine n’hésite pas pourtant à faire courir des informations infondées comme des manifestations spontanées d’algériens pour réclamer l’ouverture des frontières terrestres…Tout ça, c’est de la propagande orchestrée par les renseignements marocains».

    • «Les renseignements marocains financent également la publication d’ouvrages et de livres portant atteinte à l’Algérie et à son institution militaire. Ils essaient d’utiliser n’importe quel écrivain algérien qui pourrait servir les thèses marocaines notamment ce qui concerne le Sahara Occidental».

    • «Mon livre Le cataclysme de la corruption et l’avancée de Ben Laden en Algérie, classé en 2009 parmi les livres les plus controversés dans le monde, a été interdit en Égypte en février 2009. La presse et nombre de sites Internet ont parlé de sa parution cette année là, et même son interdiction a été évoquée par certains journaux algériens. Cette interdiction a été également dénoncée par des organisations de défense des droits de l’homme et autres qui s’intéressent à la transparence et à la lutte contre la corruption.

    • Des sites Internet et la presse marocains ont indiqué que ce livre vise le Front Polisario, prétendant que des dossiers sur l’implication du Front Polisario dans le terrorisme y étaient révélés. Publié à New York, le Maroc Post écrivait pareil le 26/02/2009, tout comme le journal marocain Essabah dans son numéro du 01/05/2009. Certains ont même choisi ce livre pour leur thèse de fin d’études, comme dans ce mémoire d’un étudiant marocain, intitulé : Les perspectives de l’initiative marocaine de l’autonomie».

    • «Suite à tout ce bruit qu’a fait le livre, j’ai été contacté par plusieurs parties notamment marocaines pour sa publication et sa distribution. Docteur Mékaoui m’a même suggéré d’en changer le titre pour “Les généraux de l’Algérie, de la corruption au terrorisme”, et d’ajouter au moins un chapitre sur mon expérience militaire et ce que j’ai vécu dans les années quatre-vingt-dix, afin de le publier via le Centre des études en Espagne. Ce que j’ai refusé alors. C’est ainsi que les choses sont arrivées à une impasse, car le livre ne les satisfaisait pas pour, surtout ce qui a trait à l’institution militaire algérienne, tandis que les informations qu’ils ont cru saisir sur le Front Polisario n’existent pas, ni ne sont sous-entendues comme ils le prétendent».

    Echourouk, oct 2010

    Tags : Maroc, Algérie, services secrets marocains, DGED, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Votre majesté, occupez-vous de vos oignons au Maroc, l’Algérie est une ligne rouge pour vous tous

    Certains médias de nos voisins marocains ne cessent d’attaquer l’Algérie. Des attaques injustes faites de mensonges, de dénigrements et de contre-vérités appelant pratiquement les Algériens à se révolter contre leurs dirigeants.

    Des articles aussi violents que bizarres sont publiés, à tour de bras, dans des journaux et sites, même sur des sites israéliens (Israël-flash) sous des plumes marocaines à l’exemple de ce courtisan nommé F.M qui dit vouloir la « démocratie » pour… l’Algérie.

    Tous ses articles – qui visent l’Algérie – sont un tissu de mensonges et de contre-vérité. Il ne fait que dénigrer et fausser la réalité. Au regard de quelques-uns de ses titres ont saisi parfaitement sa « spécialité » : «L’Algérie ; un dragon régional en papier », « À ceux qui attaquent le Maroc », « Une belle déculottée pour le mouvement du 20 février et ses ‘phagocyteurs’», «Dissidence au sein du Front Polisario », « Déliquescence de l’État algérien et provocation d’Alger », « La schizophrénie des généraux algériens envers le Maroc », « Le Maroc en mouvement et l’Algérie dans l’inertie totale », «L’oligarchie militaro-politique algérienne en position critique », etc…

    Il n’y a que le Maroc et ceux qui se font appeler « l’opposition algérienne à l’étranger », sis à Londres, ainsi que quelques critiques ‘d’indépendants’ qui passent leur temps à fustiger ou critiquer « le régime algérien », « le pouvoir des généraux », « la sécurité militaire » et tutti quanti. À la différence que chez les Marocains, transparaît, en plus, une certaine colère. Ces gens-là du Maroc, semblent dire aux Algériens, à chaque fois, « vous accédez à nos demandes et nos désidératas sinon on vous suscite des révoltes ». Comme s’ils en avaient le monopole et la capacité !

    Pour mettre le lecteur au clair, il doit savoir ce qui divise actuellement le Maroc et l’Algérie. En plus des vicissitudes de l’histoire qu’alimentent des clichés que font durer certains, surtout du côté marocain, il y a surtout le Sahara Occidental et l’ouverture de la frontière.

    Le Sahara occidental, que le Maroc occupe depuis 1975, après le départ des Espagnols, est vu par l’Algérie comme un problème de décolonisation dont la solution est l’autodétermination du peuple sahraoui. C’est donc, aux yeux de l’Algérie, conforme à la légalité (au droit international) et légitime (au regard de son histoire coloniale). Là est la divergence fondamentale. Écoutons notre « analyste » : « Alger voit également avec l’arrivée d’un régime démocratique pro-occidental à Tripoli un soutien de poids sur la question du Sahara marocain s’évaporer. » Le Maroc soutient donc ces félons pour ça ?

    La fermeture de la frontière par l’Algérie qui fait suite à l’attentat terroriste, en 1994, commis à l’hôtel Atlas Asni à Marrakech. Le roi Hassan II qui a vite fait d’accuser injustement « les services algériens » – malgré les mises en garde de certains officiels Français – impose, par humiliation, le visa d’entrée pour les Algériens tout en durcissant leurs conditions de séjours sur son territoire. En réponse, l’Algérie ferme carrément la frontière pour bien «les rassurer». Qui est perdant ? Le Maroc dit que c’est l’Algérie. Pourquoi alors cette obsession à demander en permanence son ouverture contrairement à l’Algérie qui temporise en conditionnant cette réouverture « aux [règlement des] problèmes qui ont entraîné sa fermeture» et à «…une approche globale de ce que nous voulons faire de notre Maghreb », selon Zerhouni l’ex-ministre de l’Intérieur.

    En fait c’est bien le Maroc qui reste le grand perdant. Ce sont plus de 2 milliards de dollars/an de perdus ; faites le calcul sur 19 ans ! Environ 40 milliards de dollars de manque à gagner ! Voilà les vraies causes et les vrais motifs qui poussent les Marocains à de tels comportements contre l’Algérie et ses dirigeants. Les visas ont été levés en 2005/2006. Reste plusieurs questions, dont celle liée au Sahara Occidental.

    Toutes leurs critiques tournent autour du « pouvoir algérien », du « Sahara occidental », de « l’ouverture des frontières ». Ce qui est intéressant à dire c’est que toutes les interventions et critiques d’officiels ou de journalistes marocains, à propos de l’Algérie, se fixent toujours sur ces trois thèmes. Vous leur parlerez des « vendanges en Australie », ils s’arrangent pour introduire ces thèmes ! Une obsession maladive où l’on pressent chez eux un sentiment de frustration une envie de régler un compte à l’Algérie à travers leur récurrent souhait d’un chaos et incitation à la révolte. Certains poussent l’indécence jusqu’à nous reprocher d’avoir trop d’argent en incitant, alors, les Algériens à se révolter pour réclamer leur part ! Rien que ça !

    L’Algérie n’est ni un « dragon » ni un « papier »,C’est un territoire, un peuple, une histoire, comme le Maroc. Elle n’est pas en « déliquescence » ou en « inertie totale». Nous ne vivons pas « au seuil de la pauvreté ». Nous avons des pauvres, mais nous n’avons pas l’état de misère, de beaucoup, que nous constatons au Maroc. Observons aussi cette drôle affirmation «l’Algérie vient de confirmer son naufrage amorcé voici près de six décennies » (?!) (c’est-à-dire depuis 1954 le début de la révolution qui serait donc un ‘naufrage’?). S’il y a naufrage, il est immédiat, il ne dure pas « six décennies »; c’est stupide. Sinon on ne serait pas maintenant à subir d’incessantes pressions pour l’ouverture de la frontière afin de ‘booster’ son économie. Même Ban Ki Moon y met du sien.

    Enfin, l’Algérie n’a jamais pratiquée « une course effrénée à l’armement pour intimider son voisin marocain », mais a procédé au renouvellement d’une partie de son armement. Le Maroc a bien acheté des F 16 sans se voir faire des reproches par l’Algérie !

    Avec cette politique malveillante et ces ‘tactiques’ mesquines et puériles, les choses ne seront jamais prêtes d’évoluer vers l’issue que souhaitent les dirigeants marocains. Même dans vingt autres années !

    Djerrad Amar

    Courrier envoyé au journal les échos par Mr Djerrad Amar le 11 avril 2013 à 17h30

    Les Echos de Sidi Belabbès

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, contrebande, drogues, frontières,