Étiquette : Sahara Occidental

  • Lorgnant le Sahara Occidental, le Maroc instrumentalise la situation au Sahel et propose ses services au premier offrant

    Note -A- L’Attention de Monsieur le Ministre Délégué
    Objet : Maroc-UE Rencontre entre Monsieur le Ministre Délégué et le Représentant Spécial de l’Union européenne pour la région du Sahel (Rabat, 04 Juillet 2013).
    Lors de sa visite de travail au Maroc qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne (UE) pour la sécurité et le développement au Sahel, M. Michel Reveyrand-de Menthon, Représentant Spécial de l’UE pour la région du Sahel a eu un entretien fructueux et constructif avec Monsieur le Ministre Délégué, le 4 juillet courant à Rabat.
    Les discussions de cette rencontre ont porté principalement les quatre axes suivants :
    1. Perception marocaine de la situation sécuritaire dans la région du Sahel et le rôle joué par le Maroc dans ce sens;
    2. Exploration des possibilités de coopération politique et opérationnelle entre le Maroc et l’UE dans le domaine de la sécurité (lutte anti-terroriste, contrebande et drogue) et du développement socioéconomique inclusif dans la région sahélo-saharienne ;
    3. Evaluation des instruments et mécanismes régionaux existants pouvant être mis à profit en vue de contribuer à la stabilité et au développement de la région ;
    4. Discussions et évaluation des plateformes internationales, régionales et sous-régionales susceptibles de mener des actions concrètes dans la région du Sahel.
    A cet égard, Monsieur le Ministre Délégué a souligné les points suivants :
    Situation dans la région du Sahel
    ◦ La préoccupation du Maroc suscitée par la précarité de la situation dans la région du Sahel ainsi que par l’interconnexion existante entre les différents réseaux de groupes terroristes et de trafiques en tout genre dans la bande Sahélo-saharienne, qui demeure une zone prioritaire pour la lutte contre ces fléaux.
    ◦ Le Maroc a été parmi le premier pays, sur la base des informations recueillies à travers ses services d’intelligences et de renseignement, à avoir alerté la communauté internationale et particulièrement l’UE sur les menaces terroristes émergentes et en constant développement dans le Sahel et des risques de prolifération au reste de la région.
    Rôle de l’UE dans la région
    ◦ La visite au Maroc du Représentant Spécial de l’UE pour le Sahel témoigne de la reconnaissance par l’UE du rôle de premier plan que peut jouer le Maroc dans le cadre d’une coopération renforcée dans la région grâce à sa stabilité et à ses reformes multidimensionnelles.
    ◦ La satisfaction du Maroc de l’intérêt particulier accordé de plus en plus par l’UE à la région du Sahel et à sa dimension sécuritaire en saluant dans ce sens l’approche active et opérationnelle de l’UE dans la région la nomination d’un Représentant Spécial pour la région qui témoigne de la volonté et de l’engagement de l’UE à jouer un rôle plus prononcé dans la région notamment dans le cadre de sa politique étrangère et de sécurité. Un rôle joué jusqu’à présent, selon Monsieur le Ministre Délégué, principalement par les Etats membres de l’UE et non pas par la Commission européenne notamment concernant les questions sécuritaires.
    ◦ La nécessité pour l’UE de redéfinir et de recadrer sa stratégie UE-Afrique ainsi que son approche qui n’a pas eu les résultats positifs escomptés.
    ◦ L’importance de tirer profit des instruments existants de l’UE « cross border » en vue de contribuer à la stabilité et au développement de la région en soulignant la pertinence de la Politique européenne de voisinage dans le cadre de la dimension régionale.
    Coopération Maroc-UE
    ◦ Le Maroc a été le premier pays à avoir initié avec l’UE une coopération renforcée dans le cadre du CORTER et instauré un dialogue politique renforcé et une concertation régulière avec le COPS.
    ◦ Rappel des discussions entre Monsieur le Ministre Délégué et Mme Catherine Asthon, Haute Représentante de l’UE pour les Affaires Etrangères et la politique de Sécurité, sur la nécessité de mettre en place, dans ce sens, une coopération renforcée et opérationnelle et de définir des actions à géométrie variable en vue de relever les défis de région.
    ◦ La disposition du Maroc à conclure l’accord cadre pour la participation du Maroc aux opérations de gestion de crises de l’UE et l’accord cadre portant sur les procédures de sécurité pour l’échange d’informations classifiées.
    ◦ Le COTER qui peut constituer une plateforme de coopération stratégique pour la lutte contre le terrorisme et la radicalisation.
    ◦ La priorité accordée par le Maroc pour faire avancer les reformes.
    ◦ Le Maroc souhaite associer et impliquer l’UE dans le cadre du CEN-SAD et communiquera dans ce sens les thématiques qui seront arrêtés pour le prochain sommet.
    ◦ Rappel de la coopération positive entre le Maroc et l’Espagne notamment du processus de Rabat
    ◦ L’importance du DPR et du Dialogue stratégique avec la tenue au mois de novembre prochain au Maroc de la prochaine réunion (à verifier)
    Coopération internationale et régionale
    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, UA, Sahel, G5, CEN-SAD, UE, Représentant Spécial de l’Union européenne pour la région du Sahel,
  • Wikileaks parle de Sarkozy au Maroc… Du Sahara Occidental, des Rafales, des contrats…

    La plupart des français ne savent pas comment Wikileaks balance les infos. Un Câble que la presse française ne produira pas est en format brut. On y voit Sarko sur le Sahara Occidental, sur la vente ratée des Rafales, sur les grandes entreprises et comment finalement, il est intéressant de voir ce qui suit. Etant donné l’entrisme de Sarkozy dans les approches de négociation du Sahara Occidental ainsi que la vente d’armes au Maroc, on comprend mieux maintenant l’impact de cette politique qui est à l’origine de réactivation de certains groupes islamistes qui ont pu kidnapper des touristes

    Oui, Wikileaks apporte bien autre chose que des infos sur le tempérament de Sarkozy, sur le caractère de Merkel. On y trouve aussi de la géopolitique qui intéresse bien évidemment tous les protagonistes. Et puis on sait bien que personne n’y perdra sa peau, c’est de l’ordre de la légende urbaine, au pire des diplomates perdront leur poste… Quand on entend BHL parler d’irresponsabilité, il me semble qu’il n’a pas vu la portée réelle de Wikileaks, il n’a fait que lire les derniers avis des conseillers de l’Elysée et s’est lancée dans une diatribe contre finalement l’image fidèle d’un monde qui va dans le mur. On y trouve aussi un Sarkozy assez « boulet » qui fait des gestes offensant pour tout musulman et en plus face au « calife actuel »…

    Wikileaks a clairement la possibilité de montrer le réel et de faire changer les choses…

    Source

    Tags : Wikileaks, Nicolas Sarkozy, Sahara Occidental, armes, Maroc,

  • Le Maroc soupçonné d’avoir espionné la force de l’ONU et entravé son travail

    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki‑moon, a suggéré que le Maroc aurait espionné la force de l’ONU au Sahara Occidental et entravé sa capacité de fonctionner, selon un rapport publié par l’agence Reuters. Ce rapport d’évaluation intervient après l’échec de la dernière série de pourparlers qui s’est tenue le mois dernier entre Rabat et le Front Polisario.

    Dans son rapport transmis au Conseil de sécurité de l’ONU, Ban Ki‑moon s’est plaint que la force de l’ONU au Sahara occidental, connue sous le nom de Minurso, soit « incapable d’exercer pleinement ses fonctions de contrôle, de maintien de la paix, d’observation et de reporting, ou d’utiliser son autorité à inverser l’érosion ». Il a exhorté les quinze pays du Conseil de sécurité à l’aider « à réaffirmer le rôle confié à la Minurso, le respect des normes de maintien de la paix et la neutralité (de l’ONU), et de s’assurer que les conditions minimales pour le bon fonctionnement de la Mission soient remplies ».
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, MINURSO, ONU, espionnage, 
  • Sahara Occidental : Une italienne assassinée à Dakhla

    Le Maroc mène une intense campagne en vue de rendre la ville de Dakhla attirante pour les touristes étrangers. Il vient de découvrir le revers de la médaille. Une touriste italienne de 30 ans vient d’être assassiné à Boutalha dans la banlieue de la capitale du Rio de Oro, la région méridionale du Sahara Occidental, un territoire non autonome dont une grande partie est occupée par le Maroc.

    Selon les médias locaux, la jeune femme, originaire de Thiene, dans la province de Vicence, était portée disparue depuis au moins 24 heures et dont la disparition avait dénoncée par l’une de ses amies marocaines un jour à peine après la découverte macabre.

    Aucune information officielle n’a filtré sur les causes possibles du décès ou sur les conditions dans lesquelles le corps a été retrouvé. Cependant, il y a lieu de rappeler que la prolifération du crime au Maroc rend le pays dangereux pour les touristes.

    Avec Blogo

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, tourisme, Dakhla, crime, Boutalha, surf,

  • Maroc/Sahara occidental : Quand l’ONU se plaint d’entraves à la MINURSO

    L’ONU se plaint d’entraves à sa mission au Sahara occidental

    Tuesday, April 17, 2012 8:20 PM GMT

    L’ONU a critiqué mardi le Maroc pour avoir mis des entraves à sa Mission au Sahara occidental (MINURSO), au cours d’une séance du Conseil de sécurité consacrée à ce dossier.

    S’adressant au Conseil, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déploré que « l’évolution des contraintes au fil des années empêche de plus en plus la MINURSO de s’acquitter de son mandat de manière crédible ».

    Le rapport de M. Ban au Conseil souligne notamment, sans autre précision, « qu’il semble que la confidentialité des communications entre le quartier général de la MINURSO et New York ait été compromise au moins une fois ». Ce QG est un ancien hôtel de Laayoune, dans une zone sous contrôle marocain.

    M. Ban regrette que « la présence de la police marocaine à l’extérieur du complexe dissuade les visiteurs de se présenter à la MINURSO de leur propre chef ».

    Il critique aussi « l’obligation de faire porter aux véhicules de la MINURSO des plaques d’immatriculation diplomatiques marocaines (au lieu d’une immatriculation ONU) et le déploiement de drapeaux marocains autour du quartier général de la MINURSO (qui) créent une apparence qui soulève des doutes quant à la neutralité de l’ONU ».

    Selon M. Ban, « la MINURSO n’est pas en mesure d’exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d’observation et de liaison liées au maintien de la paix ou d’endiguer, de sa propre autorité, l’érosion de ses capacités de mettre en oeuvre son mandat ».

    Le secrétaire général recommande que le nombre d’observateurs militaires soit augmenté de 15 personnes, en plus des 228 existants, « pour renforcer les capacités de surveillance ».

    M. Ban a demandé au Conseil « de l’aider à réaffirmer le rôle qu’il a confié » à la mission. Le Conseil doit voter d’ici la fin du mois une résolution pour prolonger d’un an le mandat de la mission.

    Selon des diplomates, ce rapport est un des plus critiques des dernières années. « Les accusations d’espionnage du QG de la MINURSO montrent notamment la frustration de l’ONU », souligne un diplomate du Conseil.

    Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc. A la suite d’une guérilla menée par le Front Polisario un cessez-le-feu est intervenu en 1991, que la MINURSO est chargée de surveiller.

    Depuis les deux camps se rencontrent régulièrement sous l’égide de l’ONU mais ces pourparlers n’ont fait aucun progrès sur le fond.

    Rabat propose une large autonomie du Sahara occidental avec un gouvernement et un parlement locaux, sous sa souveraineté. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, rejette le plan marocain et réaffirme « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » via un référendum.

    AFP

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, MINURSO, ONU,

  • Le Maroc a offert 600.000 dollars par an à l’épouse du vice-PM Nick Clegg

    Nick Clegg, vice-Premier ministre du Royaume-Uni, est embarrassé après la révélation du rôle de sa femme comme représente d’une entreprise accusée de piétiner les droits de l’homme de «dernière colonie d’Afrique». Une «importante» partie du travail d’avocate de Miriam Clegg, pour lequel elle est payée environ 500 000£ par an, est dit venir de l’exploitation minière marocaine géante OCP. La société est au centre d’une controverse internationale sur le traitement des tribus sahraouies nomades du Sahara.

    Miriam Clegg a payé 400 £ de l’heure par un géant minier accusé de piétiner les droits des membres de la tribu saharienne

    The Mail, 14 avril 2012

    Par Simon Walters Et Glen Owen

    Le Maroc, qui dirige l’entreprise minière, a annexé en 1975 le Sahara Occidental, où les membres des tribus vivent, lui permettant de s’emparer des plus grandes les réserves mondiales de phosphate de plusieurs milliards de livres.

    Il s’est lancé dans une campagne impitoyable de déplacements forcés de Sahraouis vers des camps de réfugiés et les Marocains ont été amenés pour travailler dans les mines.

    L’organisation des Nations Unies a appelé à la fin de l’«occupation illégale» du Sahara Occidental et a exigé que les Sahraouis puissent voter sur l’indépendance. Le Maroc ne s’est conformé à aucune de ces deux demandes.

    Il a également été accusé d’avoir orchestré un programme de « disparitions » de militants pour l’indépendance du Sahara Occidental.

    En tant que partenaire du cabinet international d’avocats Dechert, Mme Clegg serait payée jusqu’à 400 £ l’heure pour conseiller l’OCP sur des questions d’entreprises, et représenter ses intérêts à l’UE où le Maroc est confronté à une montée de protestations sur les violations des droits de l’homme.

    Les informations sont venues après la publication par M. Clegg de ses propres déclarations d’impôt, ajoutant que son épouse ne devrait pas être obligée d’en faire de même.

    M. Clegg a qualifié ses affaires fiscales d’«ennuyeuses», composées uniquement de son salaire vice-premier ministre de £ 134.565. Cependant, ni la taille ni la source de revenus de sa femme – près de quatre fois supérieure à celle de son mari – ne peut être qualifiées d’«ennuyeuses».

    Le Mail du dimanche a compris que Mm Clegg a travaillé comme conseillère juridique de l’OCP et son président Mustafa Terrab depuis au moins trois ans. M. Terrab, l’un des hommes les plus puissant au Maroc, a été nommé par l’autocratique Roi Mohammed VI et a été surnommé «le professeur des animaux ».

    Un porte-parole de Dechert a refusé de dire si Mme Clegg a travaillé pour l’OCP, affirmant «Dechert et Miriam Gonzalez Durantez [son nom de jeune fille] sont soumis à une obligation légale de confidentialité de nos / ses clients.

    Le porte-parole a ajouté: «si nous niions les clients pour qui elle ne travaille pas, il devrait être possible d’en déduire les clients pour qui elle travaille. « 

    Les groupes de pression, y compris Amnesty International déclare que des centaines de Sahraouis ont «disparu» au Sahara occidental entre les mains de la redoutable police secrète du Maroc. Parmi les victimes figuraient des femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées, selon un rapport de 1996 d’Amnesty International.

    Certains ont été jetés des hélicoptères ou enterrés vivants, a-t’il été signalé dans le journal espagnol El Mundo en 2008, avec des centaines d’autres détenus dans les centres de détention secrets. Les restes de 43 Sahraouis «disparus» ont été exhumés de prisons secrètes.

    Il ya deux ans, sept cadavres ont été retrouvés par les travailleurs dans une mine de phosphate de Bou Craa, le centre des opérations de l’OCP. Il a été avancé que c’étaient probablement des restes de Sahraouis assassinés par les forces marocaines.

    Secrétaire aux Affaires étrangères, William Hague, a déclaré qu’il est «particulièrement préoccupé» par des violations massives des droits de l’homme au Sahara Occidental.

    La conduite du Maroc au Sahara Occidental a également été critiquée par les propres députés libéraux démocrates de M. Clegg. Le mois dernier, le député Roger Williams a demandé à Caroline Spelman la Secrétaire environnement à la Chambre des communes si des entreprises britanniques ou des navires sont impliqués dans les exportations de phosphates du Sahara Occidental occupé. Elle a dit ne pas le savoir.

    Ancienne officielle de l’UE Mme Clegg représentait l’OCP – Office Chérifien des Phosphates – dans son emploi précédent en tant que lobbyiste et conseillère juridique pour le cabinet d’avocat de la City DLA Piper.

    Quand elle a changé pour le rival américain Dechert l’an dernier, elle a pris le contrat OCP avec elle. Il semble que l’OCP a payé plus de 1 million de £ pour le travail effectué par les deux sociétés. Mme Clegg aurait gagné jusqu ‘à 500 000 £ par an chez Dechert.

    Le gouvernement norvégien a émis des protestations internationales contre l’industrie du phosphate au Maroc. En décembre dernier, il a annoncé qu’il a été vendu pour plus de 200 millions de £ d’actions dans des compagnies qui commercent avec l’OCP sur des «violations graves des normes éthiques».

    Oslo affirme que les accords commerciaux entre le Maroc et l’UE ne devraient pas inclure les exportations en provenance du Sahara Occidental. Le Ministère des Affaires étrangères de la Norvège a déclaré: «Le Maroc n’a pas le droit d’exploiter les ressources de la région comme si elles étaient sa propriété. »

    Le Maroc risque aussi de perdre le coûteux accord de pêche avec l’UE au large de la côte du Sahara Occidental du fait de la ligne droits humains. L’UE ne peut pas accepter à moins d’insérer une ligne dans l’accord appelant le Maroc à respecter les droits de l’homme dans la région.

    Un rapport publié par le New York City Bar Association a affirmé que le Maroc ne devrait pas pourvoir recevoir des fonds de l’UE pour les droits de pêche, sans donner une partie aux Sahraouis. Les défenseurs de l’OCP disent que la société a aidé les Sahraouis en fournissant des fonds pour des projets d’éducation et de santé.

    M. Clegg a fait des droits de l’homme la pierre angulaire de son parti politique. Dans un discours prononcé à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2010, il a exhorté à prendre une position plus ferme sur les violations des droits de l’homme.

    Il a enragé ses partenaires de la coalition des conservateurs en refusant de soutenir des plans pour des enquêtes à huis clos et laisser le MI5 « fouiner » dans les emails.

    Le Premier ministre a promis d’abolir la Loi sur les droits humains -, mais M. Clegg a opposé son veto.

    Le Sahara occidental décrit comme «la dernière colonie en Afrique», était espagnol jusqu’à ce qu’il soit annexé par le Maroc et la Mauritanie en 1975.

    La Mauritanie s’est retirée en 1979, laissant le Maroc en charge de toutes les terres à l’ouest du mur, une structure de sable et pierre de 930 miles.

    Les critiques ont accusé les Marocains d’avoir orchestré l’occupation pour piller les gisements de phosphate de la région de Bou Craa, utilisés pour les engrais. Les mines rapportent 4 milliards de £ par an au Maroc.

    Lorsque le Roi Mohammed VI a pris le trône marocain en 1999, il a promis d’améliorer les droits de l’homme.

    Mais les militants disent que tandis que la pratique de la «disparition» a cessé, les abus ont continué, y compris la torture des Sahraouis.

    Les informations à fournir sur le travail de Mme Clegg au Maroc pourraient conduire à la recherche de questions dans son pays natal, l’Espagne – de façon significative l’un des plus gros acheteurs de phosphate de l’OCP. En décembre 2010, le Parlement espagnol a condamné les Marocains pour avoir attaqué un camp sahraoui dressé pour protester contre leur traitement.

    Dans un rapport du journal français Le Monde de ce mois-ci, une femme sahraouie est citée : «C’était le chaos total. Les enfants pleuraient et nous avons été expulsés à partir du site avec des matraques, des gaz lacrymogènes et canons à eau. Ils m’ont forcé à dire: «Longue vie au roi, longue vie au Maroc! » »

    Hier soir, parlant à The Mail du dimanche depuis un camp de réfugiés Sahraouis, la Britannique Danielle Smith, du groupe de pression Sandblast, a déclaré: «Le Maroc a systématiquement violé les droits du peuple sahraoui autochtone.

    «Les révélations d’aujourd’hui signifie que Mme Clegg est moralement obligée de soulever la question des droits de l’homme avec son mari pour remédier à cette situation. »

    Lord Foulkes, du parti travailliste, un ancien ministre pour l’aide internationale qui a visité le Sahara Occidental, a déclaré: «Ayant à l’esprit la position de Nick Clegg sur les droits de l’homme, nous sommes en droit de connaître tous les détails de la conduite des affaires de sa femme dans ce domaine sensible. »

    Traduction non officielle WSRW

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, OCP, Miriam Clegg, Nick Clegg, phosphates,

  • Sahara occidental : Retour au blocage après l’espoir de règlement du conflit

    Après une intense médiation qui a ravivé l’espoir de paix au Sahara occidental, le processus de règlement onusien s’est heurté, en 2019, au blocage depuis le départ de Horst Kohler, Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unis, dont le poste est toujours vacant.

    M. Kohler, ancien président allemand, a décidé en mai dernier de se retirer de son rôle d’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental après 20 mois de médiation qui l’ont vu insuffler une nouvelle dynamique au processus de règlement du conflit au Sahara occidental.

    Sa démission a répondu à un souci de santé mais le double jeu du Maroc a certainement renforcé sa conviction de renoncer à sa mission de médiation. Avec son départ, le conflit au Sahara occidental aura consommé quatre médiateurs après les deux américains, James Baker et Christopher Ross et le hollandais, Peter Van Walssun.

    Politicien avisé, l’ancien émissaire a reconnu à l’issue d’une deuxième table ronde tenue en mars à Genève (Suisse) que la tâche n’était pas facile et qu’il ne fallait pas «s’attendre à un résultat rapide car les positions divergeaient toujours fondamentalement».

    Campant sur sa position de blocage, le Maroc ne s’est pas montré coopératif rejetant les mesures de confiance sur lesquelles a insisté l’émissaire onusien en particulier celles portant sur «le déminage et la reprise des visites entre familles sahraouies».

    Pour le Front Polisario, l’inflexibilité manifestée par l’occupant marocain lors de ces discussions fait «voler en éclats toute chance de restaurer la confiance et de faire avancer les questions essentielles».

    La déception était à la hauteur de l’espoir du peuple sahraoui qui a cru que l’autodétermination était enfin à sa portée après 28 ans de promesses non tenues.

    Le double échec de l’ONU et du Conseil de sécurité

    Alors que l’absence d’un Envoyé personnel a paralysé le processus de paix, l’Onu a été invitée plusieurs fois à préserver l’élan de Genève en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, seul moyen de parvenir à une solution pacifique et durable dans la dernière colonie en Afrique.

    Il va sans dire que le retard pris dans la désignation d’un nouvel émissaire pour le Sahara occidental a été exacerbé par les conditions préalables imposés par le Maroc.

    Dans les faits, l’ONU tout comme son organe suprême, le Conseil de sécurité, ont manqué en 2019 l’occasion d’éviter le blocage du processus politique et permettre à la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) d’accomplir la mission pour laquelle elle a été créée. En octobre, un Conseil de sécurité divisé a adopté une résolution déséquilibrée qui a porté un sérieux coup à l’élan politique qu’il a entretenu pendant 18 mois.

    Le texte prorogeant le mandat de la Minurso d’une année a rompu avec la pratique en vigueur depuis plus de deux ans, en vertu de laquelle le mandat de la Minurso était reconduit sur une base semestrielle.

    La résolution présentée par les EtatsUnis, mais marquée surtout par l’empreinte de la France, a été critiquée par plusieurs membres du Conseil de sécurité pour «son libellé favorable au Maroc».

    L’Afrique du Sud, la Russie et la Chine ont déploré des tentatives d’estomper des paramètres de règlement du conflit convenus dans les résolutions précédentes du Conseil de sécurité.

    La référence aux notions de «réalisme» et «compromis» dans ladite résolution était une tentative de saper certains principes, dont le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui pourtant a été consacré par l’Assemblée générale et les résolutions pertinentes du Conseil sécurité.

    Face au blocage, la poursuite de la lutte

    En septembre, le SG de l’ONU, Antonio Guterres, a levé toute équivoque sur la nature du conflit au Sahara occidental, réaffirmant dans un rapport soumis à l’Assemblée générale que les organes de l’ONU traitent ce dossier comme une question de décolonisation.

    En parallèle, le Front Polisario qui continue d’appeler de ses voeux à sortir de cette impasse, a affirmé qu’il «ne sera jamais acteur d’un processus ne respectant pas le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».

    L’affirmation a été réitérée par son secrétaire général, Brahim Ghali, également président de la République arabe sahraouie (Rasd), à l’issue du 15ême Congrès du Front Polisario, tenu dans les territoires sahraouis libérés de Tifariti du 19 au 25 décembre.

    Le Congrès a été l’occasion de rappeler la poursuite de la lutte du peuple sahraoui et l’apport décisif que pourrait apporter l’Union africaine (UA) à la libération des territoires occupés.

    Simultanément, la forte présence des délégations étrangères à ce congrès a reflété l’élan de solidarité internationale à la cause sahraouie, exprimé auparavant à l’occasion de la 44ème conférence européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), qui s’est tenue en novembre à VictoriaGastiez en Espagne, avec l’ambition de contribuer à l’effort de progresser vers une solution pacifique, et constituer «un jalon dans le processus de paix».

    Dans le même sillage, l’année 2019, a été marquée par une mobilisation accrue des ONG et des défenseurs des droits de l’homme à travers le monde pour empêcher le pillage des ressources naturelles au Sahara occidental qui, par ailleurs, se poursuit sans le consentement de son peuple, propriétaire légitime du territoire.

    Les Débats, 31 déc 2019

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Koehler, envoyé spécial, Conseil de Sécurité,

  • Maroc : Le Makhzen ferme la seule bouffée d’oxigène qui reste, les réseaux sociaux

    En sa qualité de pire élève du monde, le Makhzen continue d’accumuler les bourdes qui ont fini par bousiller la fausse image qu’il avait projeté dans le monde à coups de plusieurs centaines de millions de dollars investis en lobbying, notamment au niveau de la première puissance mondiale qui détient la clé du sort du processus de pacification du Sahara Occidental. 
    La dernière des bourdes, l’arrestation de l’éminence du journalisme free-lance, Omar Radi qui dort depuis plusieurs nuits dans une des geôles du roi Mohammed VI. 
    Le Makhzen a prouvé que l’intérêt de ses acolytes et ses alliés français est au-dessus de tout. Pour le défendre, il est prêt à tout, y compris fermer les réseaux sociaux, l’unique bouffée d’oxygène restant aux défenseurs des libertés des marocains et de leur liberté d’expression. Une liberté souvent permise sauf pour les futilités qui ne font pas partie de nos véritables préoccupations. Omar Radi l’explique mieux que quiconque et pour cause. 
    « Dans un commentaire publié sur sa page Facebook, il avait écrit : « Tu écris sur alliances, t’es alors envoyé par Addoha. Tu écris sur Addoha, Alliance t’as commissionné. Tu enquêtes sur Majidi, t’es un gars d’El Himma. Tu écris sur El Himma, les militaires t’ont manipulé. Tu traites de Moulay Hafid Elalamy, t’es un ennemi de la réussite. Tu cites l’AMDH, un ennemi de la nation. Tu parles de l’OCP ou d’IAM, tu nuits aux intérêts de la nation. 
    Tu encules des mouches, tu reçois le prix national de la presse, un smartphone de Maroc Telecom, du chocolat de chez l’OCP, et tout le monde écoute tes leçons de journalisme ». 
    Tags : Maroc, Sahara Occidental, presse, journalisme, Omar Radi, justice, répression, droits de l’homme,  
  • Francia en manos de Mohamed VI

    Intereses económicos, estratégicos y militares, con fondo de lucha contra el terrorismo o supuesta salvaguarda de los derechos humanos, Marruecos no cesa de extender sus redes de influencia en Francia. A cambio de ventajas y prebendas, Rabat ha consolidado una élite fiel, presente en una pléyade de planos, susceptible de defender sus intereses en el Hexágono. La elección del “presidente del cambio”, Emmanuel Macron, no ha modificado un ápice la ascendiente marroquí sobre el país.

    Los expresidentes Jacques Chirac y Nicolas Sarkozy, antiguos ministros como Rachida Dati, Dominique de Villepin, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Élisabeth Guigou y Najat Vallaud-Belkacem; hombres de negocios con el peso e influencia de Xavier Beuilin, intelectuales de la talla de Bernard-Henri Lévy, personalidades del mundo del arte y la cultura, como el escritor Tahar Ben Jelloun, e incluso actores y humoristas como Gad El Maleh y Jamel Debbouze, por no citar más que unos pocos nombres, franceses “puros” o binacionales franco-marroquíes; desempeñan un rol destacado en la salvaguarda y promoción de Marruecos en el Hexágono. “Cualquiera de ellos puede ser activado, en uno u otro momento, para transmitir o vehicular un determinado mensaje, o incluso para defender, de forma directa, intereses marroquíes. A cambio, las ventajas francesas en Marruecos son preservadas”, asegura Vladimir de Gmeline, periodista del semanario Marianne y autor de un reportaje de investigación sobre las redes de influencia de Marruecos en Francia. Es una relación que va mucho más allá de lo formal, ya sea a nivel institucional o jurídico, adentrándose en lo estrictamente humano. “Hasán II, monarca autoritario, tan elegante como brutal, fue el iniciador de ese particular enfoque diplomático que se apoya en lazos de confianza, en muchas ocasiones personales, como los que él mismo mantenía con Jacques Chirac”, destaca de Gmeline.

    “Una de las principales funciones de esta élite es la defensa de la monarquía marroquí, presentándola como única en la región, argumentando que los marroquíes aún no están preparados para la democracia y que el régimen encabezado por Mohamed VI es la mejor protección posible contra la amenaza islamista”, declara el también periodista Omar Bruksy, autor de La République de Sa Majesté (París: Nouveau Monde, 2017), que aborda los entresijos de este influyente colectivo en los planos político, económico y mediático. Las redes al servicio del poder marroquí en Francia, que funcionan como una suerte de diplomacia paralela, han sido fraguadas en gran medida por André Azoulay, consejero de origen judío de Hasán II y de Mohamed VI, y padre de Audrey Azoulay, la exministra francesa de Cultura nombrada el pasado mes de noviembre como directora general de la Unesco. “Una élite que no rechaza las invitaciones a los palacios del Reino ni a los jugosos contratos que se presentan ante sus ojos, y que se esfuerza por vender una imagen de un Marruecos moderno, abierto y progresista bajo los auspicios de su monarquía, cerrando los ojos sobre las violaciones de los derechos humanos y la máquina represiva aún operativa en el país”, enfatiza de Gmeline.

    En defensa de una “monarquía ilustrada”

    “Cuando alguien como Bernard-Henri Lévy, con todo su poder de influencia mediática, defiende el régimen monárquico y presenta al rey de Marruecos como el mayor demócrata de toda la región magrebí, o cuando alguien con el carisma y los seguidores del humorista Jamel Debbouze no cesa de alabar la bondades de la monarquía, es difícil presentar la realidad del régimen marroquí, con todos sus claroscuros”, enfatiza Bruksy. Marruecos gasta importantes cantidades de dinero para mantener y reforzar estas redes, a través de los más diversos formatos y mecanismos, ya sea con la organización de festivales, conferencias, encuentros, sufragando la edición de libros, viajes, invitaciones a hoteles de lujo… No podemos obviar que la monarquía marroquí funciona también como una gran empresa, con ramificaciones en el sistema económico francés a través de inversiones directas y alianzas entre grupos controlados por el rey y grupos franceses. Además, el rey y la familia real han hecho de Francia su Marruecos particular, residiendo Mohamed VI gran parte del año en su palacio de Betz, localidad de apenas 1.200 habitantes situada a 60 kilómetros al noreste de París. Para de Gmeline, “es difícil encontrar un fenómeno similar en alguna otra parte, de tal amplitud y calado”.

    Los jefes de Estado que han sucedido a Jacques Chirac no han modificado un ápice el estado de cosas, avivando Sarkozy, Hollande y Macron la interrelación sui generis con la monarquía marroquí. Según de Gmeline, “es inquietante ver a nuestros presidentes, primeros ministros y parlamentarios precipitarse a Rabat apenas nombrados, escucharlos explicar que no hay mejor aliado en el continente africano que Marruecos, polo de excelencia económica, monarquía ilustrada en ruta permanente hacia la democracia, muro contra el islamismo radical y tierra de contrastes, entre tradición y modernidad; si bien es evidente que las cosas no son tan simples”. Eso sí, cada nuevo presidente francés intenta imprimir su propia huella. Emmanuel Macron no ha sido una excepción, imponiendo a nuevos actores para consolidar la relación con Marruecos, si bien, tal y como afirman colaboradores muy próximos al presidente, éste prefiere el contacto directo con Mohamed VI, sin intermediarios de ningún tipo. La última persona reclutada por Macron ha sido Leila Slimani, escritora franco-marroquí ganadora del Premio Goncourt en 2016, nombrada representante personal del presidente para la francofonía, llamada a jugar un rol estratégico en el eje París-Rabat. A pesar de las nuevas incorporaciones, las tradicionales redes se mantienen intactas alrededor de personalidades conocidas.

    Justicia a la carta para Rabat

    Una profunda crisis diplomática entre Marruecos y Francia se instaló en febrero de 2014 porque un juez de instrucción francés quiso citar al máximo responsable de la Dirección General de la Seguridad Nacional (DGSN) y, al mismo tiempo, de la Dirección General de Vigilancia del Territorio (DGST, en sus siglas en francés), el contraespionaje marroquí, Abdelatif Hamuchi, cuyo nombre figuraba en la instrucción de varios casos por torturas. El desencuentro duró algo más de un año, traduciéndose, a instancias de la parte marroquí, en un bloqueo oficial de la cooperación judicial entre Rabat y París, si bien los inconvenientes también afectaron, de forma subrepticia eso sí, a otros ámbitos clave de la relación, como la seguridad, y de forma particular al intercambio de informaciones en materia de lucha antiterrorista, y la economía. Encallada la situación, en junio de ese mismo año el entonces presidente, el socialista François Hollande, resolvió ocuparse personalmente del dossier para lo cual entró en contacto con Élisabeth Guigou, presidenta de la Comisión de Asuntos Exteriores en la Asamblea Nacional francesa y exministra de Justicia. La opción de Guigou no fue fortuita, ya que se trataba de una nativa de Marruecos, país donde vivió hasta sus 18 años de edad, manteniendo significativas conexiones en el corazón de Palacio a través de André Azoulay, consejero de Mohamed VI.

    “Hollande encomienda a Guigou el establecimiento de contactos discretos con las altas esferas del poder en Rabat para determinar cuáles son sus expectativas concretas y atajar una de las crisis bilaterales más profundas desde la publicación en 1990 de Nuestro amigo el rey, de Guilles Perrault”, afirma Bruksy. El trabajo de Perrault, al que Bruksy hace mención, destapó hace ya casi tres décadas los crímenes cometidos por Hasán II contra su pueblo con la aquiescencia de las élites políticas francesas, desatando, de paso, las iras marroquíes. El todopoderoso ministro del Interior marroquí, Driss Basri, acudió en persona a París para significarle a su homólogo galo, Pierre Joxe, la ira de Hasán II, impeliéndolo a interrumpir la comercialización del libro. La inacción francesa, su negativa a prohibir la difusión de la obra, una medida arbitraria y liberticida que no sería comprendida por la opinión pública francesa, hace que el régimen marroquí reaccione con virulencia, acusando al Elíseo de ser el auténtico instigador del libro, multiplicando las acciones y campañas contra intereses franceses y bloqueando numerosos documentos de la agenda bilateral. “Rabat llegó a orquestar la compra en grandes cantidades de mi obra para que no fuese accesible al gran público y, de este modo, paliar su efecto en la opinión pública”, recuerda Perrault, cuyo libro sigue a día de hoy proscrito en Marruecos.

    Apenas un mes después del encargo hecho por Hollande, la que fuera titular de Justicia francesa efectuó una primera visita a Marruecos, donde se reunió con el soberano y varios de sus consejeros. “Mohamed VI manifestó (a Élisabeth Guigou), abiertamente, su exasperación contra el poder judicial francés, exigiéndole una solución legislativa para proteger a los altos mandatarios de su régimen ante eventuales persecuciones en el Hexágono”, explica Bruksy. En la mente del rey estaba el informe del general Hosni Benslimane, quien era el máximo responsable de la Gendarmería Real, objeto, junto con otros altos mandos, de una orden de arresto internacional emitida en 2007 por el juez francés Patrick Ramaël por su presunta implicación en la desaparición de Mehdi Ben Barka, líder opositor a Hasán II. Según explica Bruksy, “la demanda marroquí es muy precisa y pretende la aprobación de disposiciones legales para que los magistrados franceses dejen en manos de sus homólogos marroquíes los casos que impliquen a altos dirigentes del régimen”.

    A su vuelta a París, el Gobierno encomienda a Guigou la elaboración de un protocolo adicional a la convención de cooperación judicial en materia penal entre la República francesa y el Reino de Marruecos. “¿Quiénes somos nosotros para juzgar a nuestros amigos marroquíes? Son capaces de solucionar sus asuntos y allí la Justicia es totalmente independiente”, aseguraba Guigou en la comisión parlamentaria frente a juristas y representantes de ONG. Finalmente, en enero de 2015, un borrador del protocolo adicional fue presentado a Mohamed VI. “El monarca y sus consejeros se muestran satisfechos y, tras su visto bueno, el proyecto ya puede ser adoptado por la Asamblea Nacional”, expone Bruksy.

    Macron, portavoz de Palacio

    Invitado en junio de 2017 para compartir un ftour de ramadán, el “desayuno” que marca la ruptura del ayuno durante el mes sagrado musulmán, Emmanuel Macron, no dudó en erigirse el defensor del poder marroquí. En la rueda de prensa posterior a su encuentro con Mohamed VI fue interrogado sobre la ola de represión que se abate sobre el Hirak (movimiento) contestatario en el Rif desde hace meses, donde cientos de personas han sido arrestadas, entonces Macron rompió públicamente una lanza a favor del poder de Rabat. “Tras la discusión que hemos mantenido (con Mohamed VI) no albergo temor alguno a ningún tipo de voluntad represiva, de la naturaleza que sea”, afirmó sin ambages del presidente francés, convertido en portavoz de Palacio, que hasta el momento no había proferido comentario alguno sobre la situación en la región rifeña. “Mientras la opinión pública francesa es condicionada por su principal mandatario con respecto a las bondades de la excepción marroquí, el monarca moderno no duda en reprimir cualquier tipo de oposición a sus poderes casi absolutos, a la sazón en el Rif”, condena Bruksy. Esta primera visita de menos de 24 horas de Macron a Marruecos como presidente de Francia, sin ningún ministro, pretendía mostrar la proximidad entre París y Rabat, una amistad que, en ocasiones, trasciende lo racional.

    El gesto cobra mayor importancia si se tiene en cuenta que la primera visita de Estado de Macron a un país del Magreb fue a Argelia y que, por tanto, para no molestar al rey de Marruecos, se imponía algún tipo de iniciativa. La solución, una rápida visita en la que se pretendían poner de relieve las relaciones personales. Unas relaciones que, en el caso de Macron, se remontan a cuando éste era gerente del banco de negocios Rothschild, y fue el artífice de una importante transacción entre el grupo de Xavier Beulin, líder del sector agroindustrial francés y presidente de la Federación Nacional de Sindicatos de Productores Agrícolas (FNSEA), y la Sociedad Nacional de Inversiones (SNI), el holding real. Como miembro del Consejo de Vigilancia del Instituto de Prospectiva Económica del Mundo Mediterráneo (IPEMED), un think tank creado en 2006 por Jean-Louis Guigou, marido de Élisabeth Guigou, y cuyo consejo de orientación integra el propio André Azoulay, Beulin adquirió el 41% de la empresa de aceite Lesieur Cristal por 130 millones de euros. Mientras que se negociaba la compra durante 2011, en constante comunicación con Aziz Akhannouch, ministro de Agricultura marroquí, próximo a Mohamed VI y hombre de negocios, uno de los más ricos del Reino; Xavier Beulin ejercía presión en los pasillos del Parlamento europeo para conseguir que se adoptara el acuerdo agrícola Marruecos-UE, finalmente promulgado el 16 de febrero de 2012.

    Baluarte en la cuestión saharaui

    La capacidad de Marruecos para movilizar sus redes de influencia en Francia está particularmente acentuada cuando se trata de defender su posición en la cuestión del Sáhara Occidental. A modo de ejemplo, Rabat dio al traste con la candidatura de Laila Aïchi a las elecciones de 2017 para la novena circunscripción de los franceses del extranjero, por la formación de La República en Marcha (LREM), de Emmanuel Macron. Arnaud Leroy, entonces miembro de la dirección colegial de LREM, declara que “tras recibir numerosas presiones, Aïchi fue apartada para evitar un incidente diplomático con Marruecos, ya que ésta se había manifestado contraria a la ‘ocupación’ marroquí del Sáhara Occidental”. El sustituto de Leila Aïchi fue el francés de origen marroquí M’jid el Guerrab, quien siempre había militado en el Partido Socialista antes de integrar, in extremis, LREM, gozando con el apoyo de figuras políticas francesas y marroquíes, como Jack Lang, Aziz Akhannouch o el propio André Azoulay. El Guerrab fue elegido diputado, obteniendo el 76% del total de votos de los franceses de Marruecos. “El Sáhara Occidental es el único conflicto a evitar, a cualquier precio, con Rabat, ya que podría degenerar en un desencuentro susceptible de derivar en crisis bilateral”, estiman fuentes diplomáticas galas destinadas en Rabat.

    “Francia adopta una escrupulosa neutralidad diplomática de fachada, pero no es un secreto que en lo concerniente a la cuestión saharaui París es un aliado incondicional de Marruecos”, señala el politólogo y exministro marroquí Abdellá Saaf. Neutral en apariencia, Francia es muy activa en lo referente al diferendo del Sáhara Occidental. Cuando en 2015 Estados Unidos quiso adoptar una resolución en Naciones Unidas que hacía extensiva la Misión para la celebración de un referéndum en el Sáhara Occidental (Minurso) al control de los derechos del hombre en la zona, Francia, miembro permanente del Consejo de Seguridad, redobló esfuerzos hasta el último minuto para que este proyecto fuera retirado. Para Saaf, “es una evidencia que Francia no aceptará nunca un Estado independiente saharaui o que esta región no sea controlada por Marruecos”. Una cuestión paradigmática, central para Marruecos, en la que las redes de influencia del país magrebí en Francia se mantienen vigilantes en aras de la defensa de los intereses estratégicos de Rabat en la antigua provincia española.

    David Alvarado

    Fuente : esglobal.org, 05 junio 2018

    Tags : Marruecos, Francia, Sahara Occidental, lobbying, cabildeo,

  • El reparto de África

    A finales del siglo XIX las potencias europeas ya habían dejado claras sus ansias de colonias y el único continente que estaba aún casi completamente libre era África.

    En los siglos precedentes el continente más ansiado había sido América, en el que España y, en menor medida Portugal, Gran Bretaña y Francia, habían tenido la voz cantante. Sin embargo, desde que Estados Unidos se independizara en 1776 y las colonias españolas y portuguesas se emanciparan en las primeras décadas del siglo XIX, América había empezado a dirigir su propio destino con algunas excepciones como las islas caribeñas y las Guayanas. El otro continente a colonizar, Asia, era sede de culturas milenarias, muy rica y ansiada desde época medieval. Pese a ello, la gran colonia asiática, la India, llevaba en manos británicas desde el siglo XVIII, y el resto del territorio o se mantendría neutral con obligación de beneficiar a los europeos y sus negocios (como China, Afganistán y otros) o eran potencias por sí mismas (como Rusia o Japón). Lo demás, Birmania, Indonesia, la Cochinchina y Oriente Próximo, ya estaban ocupados por británicos, holandeses, franceses u otomanos.

    Por tanto, a mediados y finales de siglo solo quedaba África por colonizar. Este continente en realidad estaba en gran parte inexplorado por los europeos. Solo se conocían sus líneas costeras mientras que parte del interior, de las selvas ecuatoriales y del desierto saharaui eran lugares incógnitos sobre los que llegaban noticias lejanas y no siempre ciertas. Así, comenzó primero la exploración del interior mediante expediciones que penetraron por los grandes ríos africanos, como el Níger y el Congo. Esto sirvió para un primer contacto con los pueblos nativos y para hacerse una idea de la enormidad continental. Además, contrariamente a la creencia generalizada, África era también un continente rico en muchas zonas y no montañoso y pobre como se creía anteriormente frente a la gran riqueza de América y Asia.

    Hay que destacar que había zonas costeras en las que los europeos ya tenían asentamientos. Los españoles llevaban siglos asentados en el norte de Marruecos y en Canarias, y los portugueses tenían factorías en el golfo de Guinea y en otras zonas del sur. Pero lo que se pretendía en el siglo XIX era mucho más que eso: era repartirse el continente como una auténtica tarta y para hacer valer sus derechos debían llegar antes a esos territorios que sus adversarios colonialistas en una carrera no exenta de tensiones que motivaron la celebración de cumbres internacionales para limar asperezas entre potencias. Las más destacadas fueron la Conferencia de Berlín en 1884 y 1885, en la que se hizo efectivo el reparto del continente; y la de Algeciras en 1906 para frenar la crisis de Marruecos entre Francia y Alemania como prelegómeno de la Primera Guerra Mundial.

    Por colores: británicas (rosado), francesas (azul), alemanas (verde azulado), italianas (verde), portuguesas (morado), belgas (amarillo), españolas (fucsia) y países independientes (gris). Las fronteras corresponden a los Estados actuales.

    Gran Bretaña y Francia eran las dos principales potencias del momento, en especial la primera, ya que París había salido perjudicada de su derrota en las Guerras Napoleónicas. Lo que intentaron ambas fue crear imperios gigantescos y continuos. En el caso británico de norte a sur de África, desde sus asentamientos de Egipto (en régimen de protectorado) hasta El Cabo, en Sudáfrica. Esta sería una enorme franja y además la más rica del continente, lo que garantizaría su posición como superpotencia mundial. Y casi lo consiguió ya que este imperio continuo solo se vio interrumpido por el África Oriental Alemana (actual Tanzania) pero solo hasta la Primera Guerra Mundial. Para compensar, los británicos poseyeron también grandes enclaves en otras zonas, como Nigeria, Ghana, Sierra Leona, Gambia y el norte de la actual Somalia. Era un gran imperio que le dio a finales del XIX muchas complicaciones, especialmente en Sudán (con la rebelión del Mahdi) y en Sudáfrica (con la guerra de los bóers). El dominio continental se vio completado con un dominio marítimo por medio de bases navales con las que controlaba el mar Mediterráneo, el golfo de Guinea y el mar Rojo además del importante Canal de Suez, con el que se comunicaba la metrópoli de manera más rápida con su imperio afroasiático.

    En el caso francés el intento fue crear un imperio de oeste a este del continente, pero fracasó debido a que los británicos ocuparon antes Sudán. Los franceses tenían bases ya en Senegal, en el oeste, y en la actual Djibuti, en el este. Unir ambos extremos fue imposible y estuvo a punto de provocar una guerra de consecuencias impredecibles cuando ambos ejércitos se encontraron en Sudán, la llamada crisis de Fachoda. Finalmente, los franceses retrocedieron y Gran Bretaña completó la ocupación de Sudán. A pesar de ello, los franceses tenían el segundo imperio en extensión, aunque claramente menos rico: todo el Sahara, Argelia, Túnez, gran parte de Marruecos, Gabón y el Congo francés, Costa de Marfil, Guinea, Madagascar y Djibuti. Una gran extensión, por tanto, en la que los franceses mimaron especialmente a su particular joya de la corona: Argelia, que se convirtió en una colonia de poblamiento.

    Las demás potencias llegaron más tarde al reparto y, por tanto, recibieron mucho menos que las anteriores. Alemania e Italia, que habían completado sus propias unificaciones en las décadas de 1870 y 1860 respectivamente, solo pudieron hacerse con algunos enclaves y en ningún modo crear imperios continuos. Alemania concretamente colonizó las actuales Tanzania (la espina de Gran Bretaña por cortar su imperio continuo), Namibia, Camerún y Togo. Italia poseyó gran parte de lo que hoy es Libia, Eritrea y casi toda Somalia hasta la Segunda Guerra Mundial. Sus intentos codiciosos de conquistar Etiopía (entonces llamada Abisinia) fracasaron y este país se mantuvo independiente hasta que fue ocupado por la Italia de Mussolini en 1936. Etiopía fue, junto a Liberia, los dos únicos países que lograron mantenerse neutrales cuando se dio el reparto. En el caso de Liberia, era Estados Unidos el garante de su independencia como lugar a donde iban emigrantes afroamericanos.

    Las potencias restantes eran menores: Bélgica, España y Portugal, pero aún así lograron territorios reseñables. Portugal, gracias a su alianza con Gran Bretaña, mantuvo territorios que ocupaba desde siglos antes y los afianzó, como Guinea Portuguesa (actual Guinea Bissau) y Angola y Mozambique, grandes colonias en el sur del continente que los portugueses intentaron unir inútilmente por la ocupación británica de Rhodesia y otros puntos entre ambas. Esto se completaba con las islas de Santo Tomé y Príncipe, en el golfo de Guinea, y de Cabo Verde.

    Bélgica por su parte tuvo solo una colonia, pero de un tamaño tan reseñable que la convertía en una codiciada joya: el Congo Belga, actual República Democrática del Congo (quizá estudiada en el colegio por los mayores de 35 años como Zaire). Era muy rica y el mismo rey Leopoldo se convirtió en su dueño tras su conquista. Allí estableció un reino de terror en el que se abusó gravemente de los nativos en un genocidio que ocupa las peores páginas de la Historia de Bélgica. A la muerte de dicho rey, dejó en herencia a Bélgica el territorio y la vida de los congoleños mejoró progresivamente.

    Para finalizar, España intentó recomponerse en África de la pérdida definitiva de sus últimas colonias ultramarinas tras la Guerra Hispano-Estadounidense. Sin embargo, logró solo migajas en el reparto y se le reconocieron derechos en el Sahara Occidental, Guinea Ecuatorial y una parte de Marruecos. Mientras que con el Sahara y Guinea no tuvo problemas, en el norte de Marruecos España se encontró con un avispero. Era una zona pobre y sin intereses económicos pero con tribus rifeñas que reaccionaron a la ocupación española de manera belicosa. La Guerra del Rif duró hasta 1925 cuando las tribus rifeñas fueron definitivamente derrotadas. Para la gestión de la parte marroquí, tanto España como Francia crearon sendos protectorados, para permitir a los nativos controlar los asuntos internos de Marruecos. Para más datos sobre el protectorado español en Marruecos, recomiendo visitar este artículo de este blog al efecto.

    Fuente : El blog de César MB, 5 jul 2014

    Tags : Colonialismo, Tratado De Berlin, España, Sahara Occidental, Marruecos,