Étiquette : Sahara Occidental

  • Quand Kadhafi justifiait au roi du Maroc sa reconnaissance de la RASD

    Le 27 février 1976, le Front Polisario proclama la naissance de la RASD à Bir Lehlou, dans les territoires libérés du Sahara Occidental. Le lendemain, le Guide libyen envoya une lettre au roi du Maroc Hassan II exposant les raisons qui l’ont poussé à la reconnaissance de l’État proclamé par les sahraouis.

    Texte de la lettre:

    Mon respectable frère,

    « Si deux parties parmi vous se querellent, faites la paix entre eux : mais si l’une d’entre elles transgresse au-delà des limites contre l’autre alors combattez le transgresseur jusqu’à ce qu’il respecte les commandes d’Allah; mais s’il se soumet alors faites la paix entre elles avec justice et soyez juste, car Allah aime ceux qui sont justes. » 

    « Par leur affection et pitié mutuelles, les fidèles ressemblent à un seul corps et si un membre de ce corps souffre tous les membres succomberont à la douleur et à la fièvre. » 

    En tant que croyant au Coran et en la Sunna et animé par le Nationalisme Panarabiste, je me permets de vous adresser ce télégramme, au moment où je crois qu’il mérite d’être envoyé.

    Pour être tout à fait clair, je dis, dès le début, que le sujet de ce télégramme est le Sahara Occidental, qui comprend la Saguia el-Hamra et le Rio de Oro.

    Respectable Roi,

    Le 11 juin 1972, j’ai déclaré, moi-même, dans un discours public que la République Arabe Libyenne assumera sa responsabilité panarabe et soutiendra une guerre populaire de libération au Sahara Occidental si l’Espagne ne se retire pas de cette contrée (1). Personne, à l’époque, ne m’a dit que je m’immisçais dans une question d’un territoire marocain. Je n’ai pas parlé de Sebta et Melilla(2), jusqu’à maintenant encore occupés par l’Espagne, parce que cela concerne la souveraineté nationale marocaine.

    Au début de l’année 1973, il y avait une véritable guerre de libération sur le territoire du Sahara Occidental mené par le Front Populaire pour la Libération de Saguia el-Hamra et Rio de Oro (Front POLISARIO). La République Arabe Libyenne a accompli son devoir panarabe en soutenant le POLISARIO avec des armes et en lui ouvrant un bureau à Tripoli.

    Il convient de rappeler que les pays aujourd’hui concernés par cette question n’ont pas coopéré avec la République Arabe Libyenne dans l’approvisionnement du POLISARIO et ils n’ont pas coopéré dans d’autres aspects. Ces pays ont plutôt confisqué (3) les armes qui étaient envoyées de la République Arabe Libyenne au POLISARIO.

    Jusqu’à 1975, quand vous êtes devenu une partie déclarée dans cette question, je vous ai confirmé, par la voie des représentants que vous avez envoyés à cette époque, que la capacité militaire de la République Arabe Libyenne était à votre disposition si vous décidiez de libérer le Sahara Occidental du colonialisme.

    Cependant, ce qui est arrivé c’était que vos forces sont entrées dans une opération d’octroi et de réception du Sahara de la part de l’Espagne, « et que Dieu puisse épargner les fidèles de la guerre ». Jusqu’à présent, je déclare pour l’histoire, que je ne suis pas contre le Maroc. Je croyais que les habitants du Sahara, dirigés par le POLISARIO, n’étaient pas contre l’intégration au Maroc et j’ai remercié Dieu pour le fait que le rôle de la République Arabe Libyenne ait fini couronné par la sortie du colonialisme d’un pays arabe.

    Dieu sait combien j’ai essayé de convaincre la direction du POLISARIO de vous joindre après l’indépendance. Vous vous rappelez, sûrement, des garanties que j’ai eues de votre part pour les membres du POLISARIO. Je ne nie pas que vous m’avez confirmé ces garanties via vos envoyés et via l’ambassadeur marocain à Tripoli.

    Respectable frère, Roi,

    Ce qui est arrivé au Sahara Occidental aujourd’hui est très dangereux, indépendamment de la nature des nombreux dérapages qui ont mené à cela. Les habitants du Sahara, dirigés par le POLISARIO, ont maintenant déclaré au monde qu’ils ne sont ni Marocains, ni Algériens, ni Mauritaniens et que ce sont les fils du Sahara qui ont pris les armes et ont libéré leur pays, et personne d’autre(4).

    L’opération d’annexion du Sahara au Maroc est ainsi devenue, sans équivoque, une opération d’annexion obligatoire. Je parle ici de la réalité et les résultats, pas des raisons et des causes. Je ne me suis pas opposé, jusqu’à maintenant, à l’annexion du Sahara Occidental au Royaume du Maroc ou à la Mauritanie et je ne peux être contre le peuple marocain frère ou contre l’armée marocaine dont le sang coule toujours sur le Golan.

    Au contraire, je suis parmi ceux qui croient en la nécessité de l’unité arabe de l’Océan au Golfe et parmi ceux qui œuvrent avec acharnement pour cela et qui prêchent pour son inévitabilité. Mais il est peu raisonnable d’ignorer la volonté d’un des peuples arabes, qui s’est battue contre cette annexion jusqu’au point de se jeter dans les frontières algériennes. Tindouf est maintenant concentrée de tentes de Sahraouis qui ont fui cette annexion, comme des tentes de pèlerins à La Mecque. Qui peut nier, cher Frère, cette tragédie ; et qui peut nier la volonté des habitants du Sahara ; et qui peut nier le droit de ceux qui, seuls, ont pris les armes pour libérer leur pays ?

    Je ne parle que de vérités tangibles, je ne suis pas partie concernée dans cette dispute territoriale. Je ne parle pas de l’annexion ou du contraire, car l’annexion est maintenant devenue forcée et son succès ou son échec dépend de l’extermination du peuple sahraoui ou de l’armée marocaine – et les deux choses seraient catastrophiques pour nous tous. « Celui-ci est mon père quand je l’appelle et celui-là est mon oncle ». Si nous commençons à utiliser cette méthode, la méthode de l’unité par la force contre les peuples, la carte de la nation arabe changerait et cela inclurait la carte de mon pays et celle du vôtre.

    Majesté, si vous étiez en guerre contre des séparatistes à l’intérieur du Royaume du Maroc, nous nous battrions à côté de vous ; et si vous vous battiez contre des colonisateurs étrangers au Sahara, nous nous battrions à côté de vous ; mais maintenant que vous vous battez contre un peuple qui dit non, alors nous ne serons pas de votre côté.

    La voix que le monde doit entendre est celle du peuple sahraoui, soit-elle pour l’unité avec vous ou pour l’indépendance à côte de vous.

    [Finalement, je ne peux rien dire de plus, sauf ce que Dureid Ibn el-Simma a dit à son peuple : 

    نصحت لعارض واصحاب عارض ……… ورهط بني السوداء والقوم شهدي

    فلما عصوني كنت فيهم وقـــــد ارى ……… غوايتهم واني غير مهـتــــــــــدي

    امرتهم امري بمنعرج الـــــــــــلوى ……… فلم يستبينوا النصح الا ضحى الغد

    وهل انا الا من غزية ان غـــــــوت ……… غويت وان ترشد غزية ارشــد

    Votre frère, le Colonel Mouammar el-Kadhafi, le 28 février 1976.

    Hassan II, à l’époque, était loin d’imaginer que Kadhafi allait un jour arrêter son soutien à la lutte du peuple sahraoui. Selon Jeune Afrique, Kadhafi était agacé par Omar El Mehechi qu’il accusait de conspiration contre son régime. El Mehechi, qui a fini par s’installer au Maroc, a été livre, en 1983, par Hassan II au leader de la Jamahiriya, en échange de sa cessation de son soutien logistique au Front Polisario. Un soutien qui était décisif dans la guerre du Sahara Occidental.

    En effet, si les sahraouis sont arrivés à utiliser des armes sophistiqués dans la guerre contre le Maroc c’est grâce à la générosité de Kadhafi. Les algériens avaient une autre conception. Pour eux, les sahraouis devaient se limiter aux armes qui conviennent à la mobilité et aux principes de la guerre de guerrilla.

    Kadhafi a fourni au Polisario des chars sophistiqués tels que T-54, T-55, T-64 et même des missiles sol-air Quadrant connu en Occidentl sous le nom de « SAM-6 » utilisés par l’armée sahraouie pour la première fois lors de l’attaque à la garnison marocaine de Guelta Zemmour et qui ont changé la donne sur le terrain. La défaite marocaine à Guelta Zemmour a poussé Hassan II à convoquer en personne le chargé d’affaire de l’ambassade soviétique à Rabat pour lui demander de transmettre aux dirigeants soviétiques “les vives protestations de sa Majesté contre la présence de missiles soviétiques de type SAM 6 dans la région”. Face à cette situation, les Etats-Unis ont multiplié leur aide militaire aux marocains.

    Après avoir constaté la capacité et l’efficacité des sahraouis dans l’utilisation de ces armes sophitiqués, les algériens n’ont pas réchigné à suivre les pas de Kadhafi dans leur soutien logistique aux combattants sahraouis.

    (1) En 1972, la Libye avait permis l’émission du premier programme radio pour l’indépendance de Saguia El Hamra et Rio de Oro.

    (2) Jusqu’à présent, le Maroc refuse de revendiquer ces deux villes occupées par l’Espagne

    (3) Il fait allusion à l’Algérie. La décision de confisquer ces armes est dû au fait qu’Alger se méfiait du mouvement sahraoui parce que, lors de la Guerre des Sables, certains habitants d’origine sahraouie de la ville de Tindouf ont soutenu l’occupation marocaine de cette ville lors en 1963. Certains ont même regagné le Maroc à cette époque. Parmi eux, Habbouha qui deviendra Colonel de l’armée marocaine et dirigera la première bataille d’Amgala contre les unités algériennes postées dans cette localité en janvier 1976.

    (4) Le Maroc a toujours refusé de s’engager militairement dans la guerre de libération de la Mauritanie, l’Algérie et le Sahara Occidental. Au contraire, le roi du Maroc n’a pas hésité à conspirer avec les forces coloniales espagnoles et françaises contre les maquisards sahraouis lors de l’opération Ecouvillon. Rabat attend que les habitants libérent leur pays pour ensuite le revendiquer entièrement ou partiellement.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Libye, Kadhafi, Ceuta, Melilla, armes, Hassan II,

  • El Sahara occidental era independiente de Marruecos

    Joaquín Portillo

    El País, 12/11/1978

    A los tres años de la firma, el 14 de noviembre de 1975, de los llamados «acuerdos de Madrid» entre el último Gobierno franquista, el anterior régimen mauritano y el presente marroquí, documentos encontrados en los archivos de la Corona belga permiten establecer que, por lo menos, dos Gobiernos europeos (Bélgica y Gran Bretaña) disponían de valiosos argumentos que hubieran modificado, si no se hubiesen hurtado al conocimiento del Tribunal de La Haya, el ambiguo fallo que este tribunal internacional dio a la consulta sobre la soberanía de la ex colonia española, Joaquín Portillo, ex corresponsal en Bruselas de varias publicaciones españolas, revela en esta serie que comenzamos hoy la parte belga de los documentos citados, que en síntesis contradicen la interpretación marroquí al fallo de la Corte de La Haya y refuerzan la posición de aquellos que mantienen que el Sahara, al menos al final del siglo pasado, nada tenía que ver con el sultanato de Marruecos.

    En 1974, las Naciones Unidas, en cuyo comité de descolonización (o de los veinticuatro) estaba en proceso de negociación la descolonización del Sahara español, solicitaron al Tribunal Internacional de la Haya una clarificación jurídica sobre el tema de la soberanía anterior del territorio. Diez meses más tarde, los jueces de La Haya anunciaban su dictamen consultivo de una manera tan ambigua que no daba la razón a nadie, a ninguna de las partes en litigio, de manera clara y neta pero, en contrapartida, dejaban la puerta abierta a todo tipo de combinaciones. Tanto es así que el propio rey marroquí pudo presentar inmediatamente a la opinión pública de su país la interpretación que le vino a bien para imprimir un sello de legalidad a aquella «marcha verde».El Tribunal de La Haya tuvo que emitir su dictamen con urgencia y en condiciones que fueron duramente criticadas por algunos de sus magistrados. Estas críticas, que están unidas al dictamen, insistían en que los jueces no habían podido ocupar se del tema con la suficiente profundidad,

    Ello, seguramente, podría, explicar bien la limitación de los esfuerzos hispánicos en los preparativos para La Haya. España, es cierto, aportó abundante documentación al alto tribunal. Mucha, pero no toda y, seguramente, tampoco la más decisiva. ¿Cómo explicar, si no, la ausencia de documentos tan relevantes como los de Lahure, Whettnall, Tacquin? ¿Cómo explicar que Madrid no presentase a los jueces estos y otros testimonios de primera mano, diseminados en los archivos de las ex metrópolis occidentales?

    Los documentos secretos de Bruselas

    Una mayor investigación hubiese permitido obtener los informes secretos, y enteramente inéditos, que Lahure y Whettnall enviaron, a finales del siglo pasado, al soberano de los belgas, Leopoldo II. Son documentos elaborados por testigos directos de lo que ocurría entonces al sur de Marruecos, es decir desde el río Draa hasta la frontera de la «colonia española de Río de Oro», que partía de Cabo Bojador.

    El barón Whettnall, cónsul general de Bélgica en Tánger, había recibido del rey LeopoIdo II la consigna de informarse sobre la posibilidad de adquirir «para el Estado independiente del Congo», propiedad del soberano de los belgas, una colonia situada al sur de Marruecos, a medio camino entre el puerto belga de Amberes y el puerto congoleño de Matadi. Esto ocurría aproximadamente durante la Conferencia de Berlín (1884-1885), donde las potencias occidentales establecían el «reparto de Africa».

    Desde Tánger, el Barón Whettnall se apresura a cumplir las instrucciones recibidas de su soberano sin revelar, evidentemente, quién es el interesado. Por medio de varios israelitas a su servicio, contrata a un comerciante marroquí para que éste, aprovechando sus desplazamientos hacia el sur, se informe de cuál es la situación allá y vea las posibilidades que existen de comprar terrenos u obtener concesiones. El comerciante, Hadge Hamed, realiza dos viajes. En su primera incursión, en 1886, confirma que la zona a examinar hay que delimitarla más bien al sur del río Draa, considerado como la frontera meridional de Marruecos. El segundo viaje, que lo emprende el 19 de marzo de 1887 desde Mogador, lo realiza con la intención de obtener respuesta para las once preguntas que contiene el cuestionarlo que han elaborado los belgas. La cuarta cuestión de ese cuestionarlo está redactada en los términos siguientes: «¿Cuáles son las disposiciones de los habitantes y a qué raza pertenecen? ¿Reconocen la autoridad del sultán?»

    A su regreso, el explorador marroquí responde así: «Estos territorios son conocidos bajo el nombre de Ergueiba y divididos en trece secciones, una de las cuales, la de Beni Musa, tiene por jefes a los descendientes directos de Sidi Hamed El Ergueibi, santo patrón del territorio. Este marabut era, incluso ya en los tiempos antiguos, jefe independiente de estos territorios con jurisdicción espiritual y temporal sobre el país, que en la época del reinado del sultán El Kahil (el Sultán Negro) había sido delimitado desde el río Draa hasta la Seguía a el Hamra y desde (ininteligible en el original) hasta la playa a una distancia de siete olas con marea alta. La extensión en longitud de esta playa es de cinco jornadas de marcha y el territorio es más grande que todo Marruecos. Esta posesión ha sido comprada a los Bani Hasian mediante mil camellas, mil negras, mil corderos, mil cabras y diez cargas de camello de oro de primera calidad. El mismo marabut, Sidi Hamed El Ergueibi, compró al sultán El Kahil las cabilas de Ait Usa, Izarguien, (ininteligible en el original) y Ait Aimos, que se encuentran al norte del río Draa. Estas poblaciones pagan todavía hoy su tributo anual a los descendientes del marabut y no al sultán de Marruecos. No existe más que un solo título de propiedad de estos territorios, el de la compra hecha de los Bani Hasian. Fuera de estos derechos de soberanía, los territorios son la propiedad común de todos los habitantes; nadie vende propiedades, ni posee títulos de propiedades, y el que quiera un terreno puede tomarlo sin pagar. Yo he propuesto a un jefe venderme un trozo de tierra para instalarme allí y me ha dicho que tomase todo lo que quisiera y que Dios me ayude a cultivarlo. A la petición mía de si me daría un título de cesión para el caso de que Yo quisiera construir, me ha dicho que podía hacerlo sin título y que él garantizaba mis derechos…»

    Hasta aquí el documento, rigurosamente inédito hasta hoy, encontrado en los legajos belgas y del que tampoco dispusieron los jueces de La Haya. Se puede subrayar que está elaborado por un informador marroquí para un israelita, también marroquí, y que el informante, verosimilmente, ni siquiera sabía que detrás de todo el asunto estaba un belga (y mucho menos el rey Leopoldo II). Se desprende también que, según este testimonio, los territorios saharauis se extendían (en el momento de la colonización española) incluso al norte del río Draa.

    El sultán confirmó a Londres la soberanía marroquí acababa en el río Draa

    En la segunda entrega de la serie, su autor, Joaquín Portillo, revela un segundo informe secreto de los archivos belgas, que nunca fue publicado y al que tampoco -como en el caso anterior del «informe Whettnall»- tuvieron acceso los jueces del Tribunal Internacional de La Haya cuando tuvieron que emitir su dictamen sobre la soberanía del Sahara. «El sultán de Marruecos, dice el coronel del Estado Mayor del Ejército belga a su rey, Leopoldo II, el 1 de diciembre de 1888, ha respondido al Foreign Office que sus Estados no se extienden tan lejos como Tarfaya y se terminan en el río Draa.» Esta carta está depositada en los archivos del Foreign Office.

    La conclusión de este capítulo se resume en esta pregunta: «Si antes de la colonización española (1884) el Imperio Marroquí tenía su frontera sur en el río Draa, ¿cómo es posible que al abandonar España aquel territorio Rabat haya conseguido avanzar su frontera meridional hasta el trópico de Cáncer?»

    Aunque es difícil establecer con precisión en qué momento Leopoldo II de Bélgica decide informar de sus propósitos a Lahure, sí está claro que el 25 de julio de 1888 Leopoldo II ordena a su ministro de la Guerra, el general Pontus, poner a disposición del soberano al barón Lahure, coronel de Caballería y de Estado Mayor, durante dos meses.

    El 9 de agosto, Lahure embarca en el puerto francés de Marsella rumbo a la colonia inglesa de Gibraltar. En el peñón, el prestigioso militar belga se entrevista con Donald Mackenzie, un ingeniero británico que conocía bien el noroeste de Africa. Mackenzie, en efecto, mantenía relaciones con los saharauis desde hacía ya dieciséis años: en 1874 había constituido en Londres la North West African Company y, como delegado de esta sociedad inglesa, firmado un contrado con la máxima autoridad sahariana de Tarfaya, el Cheij Mohamed Ben Beiruc, contrato que tenía fecha de 26 de julio de 1879.

    En virtud de este documento, la sociedad inglesa, que disponía ya de sucursales en Las Palmas de Gran Canaria y en Lanzarote, edificó en Tarfaya sus instalaciones, con la ayuda, por supuesto, de trabajadores canarios y saharauis. Todavía hoy pueden verse los restos de aquella edificación que, en castellano, se denominó «casa mar».

    Mackenzie obtuvo notables éxitos comerciales porque, entre otras cosas, consiguió desviar hacia Tarfaya gran parte del comercio que llegaba a través del Sahara. «Las operaciones comerciales -escribe en su informe secreto el coronel Lahure- tomaron impulso -y las caravanas enviadas por las tribus del interior llevaron al establecimiento de la North West African Company grandes cantidades de lana, pieles, plumas de avestruz y goma.»

    De Gibraltar, Lahure y Mackenzie se trasladan a Tánger, donde, en ausencia del barón Whettnall, se entrevistan con uno de los hombres de confianza del cónsul, Abraham S.icsu, antes de hacerse de nuevo a la mar para navegar hasta Tarfaya, vía Canarias. Sahara, la goleta de Mackenzie, les conduce finalmente desde Arrecife de Lanzarote hasta Cabo Juby (Tarfaya), donde están las instalaciones del inglés y donde los navegantes arriban el 4 de septiembre de 1888.

    Al margen de los pormenores de la instalación inglesa en Tarfaya y de las serias preocupaciones que aquel asunto causó a los Gobiernos de Madrid y de París, es interesante, por el contrario, reproducir algunos párrafos del informe que, a su regreso, Lahure transmitirá a su soberano, puesto que la compra de las instalaciones de Mackenzie en Cabo Juby era, en este momento, el proyecto que acariciaba Leopol do 11 como alternativa para establecer una colonia belga en el Sahara « La North West African Company decidió la edificación de un castillo en la roca que queda separada de la costa con la marea alta y de una factoría de piedra en tierra firme.

    Al mismo tiempo, el señor Mackenzie ha pedido al Gobierno inglés reconocer y proteger su establecimiento; incluso ha solicitado el otorgamiento de una Carta Magna. Además se ha entendido con el jefe soberano de la comarca (el Tekna) para obtener la concesión de una porción de costa en Tarfaya, entre Cabo Juby y Stafford Point. Se entendió al mismo tiempo con estejefe, el Chej Mohamed Ben Beiruc, para que éste protegiese las instalaciones y el comercio de la North WestAfrican.

    «El Gobierno inglés -revela Lahure- no ha concedido a la North West African Company la Carta Magna, pero se ha dirigido al sultán de Marruecos para hacerle saber que le hacía responsable de toda agresión de que pudieran ser objeto los establecimientos ingleses de Tarfaya. El sultán ha respondido al Foreign Office que sus estados no se ex tienden tan lejos como Tarfaya y se terminan en el río Draa; y que, en consecuencia, no tenía por qué ocuparse del establecimiento inglés de Tarfaya.» Esta carta está depositada en los archivos del Foreign Office,.. «En 1882 -Informa a su rey el coronel belga-, las autoridades marroquíes, que continúan persiguiendo el mismo fin, han enviado una misión a Cabo Juby para preguntar al señor Mackenzie si reconocía la soberanía feudal (soberanité) del sultán. El señor Mackenzie ha respondido a los enviados marroquíes que no tenían más que dirigirse al Gobierno inglés; y esto fue lo que hizo el sultán; es entonces cuando en Londres han respondido al soberano marroquí, poniéndole ante su carta anterior donde reconocía el río Draa como límite meridional de sus estados. »

    Tanto el informe Lahure como el de Whettnall, al que nos referimos ayer, contienen elementos que habrían pesado (¿por qué no de manera decisiva?) ante el Tribunal Internacional de La Haya hace tres anos en favor de la independencia del Sahara occidental. La zona de Tarfaya, por supuesto, no es más que una parte del antiguo Sahara español, aunque, eso sí, una parte esencial en el pretendido conflicto jurídico con Marruecos.

    Españoles y franceses, sin embargo, habían cometido ya suficientes errores en el tratado de 1912 sobre delimitación de fronteras y reparto del protectorado «marroquí». Y el Gobierno español de aquellos años, en última instancia, había aceptado que el Sahara occidental tenía su frontera norte -y Marruecos su frontera sur- en el paralelo 27º40′ de latitud norte; es decir, no ya al sur del río Draa -donde siempre comenzó, como hemos visto, el territorio saharaui-, sino ¡al sur incluso del mismo Cabo Juby!

    De todo lo expuesto hasta ahora sólo cabe una deducción: si antes de la colonización española (1884) el imperio marroquí tenía su frontera sur en el río Draa, ¿cómo es posible que, al abandonar España aquel territorio, Rabat haya conseguido avanzar su frontera meridional hasta el Trópico de Cáncer y, lo que aún es más grave, las democráticas potencias occidentales, y en primer lugar el Gobierno español, pretendan legalizar tamaño abuso con menosprecio de los derechos más elementales reconocidos, como son el derecho a la vida y el derecho de los pueblos a decidir su propio futuro?

    Tags : Sahara Occidental, Marruecos, España, colonización,

  • Le Maroc actuel est une création de la France

    Contrairement aux mensonges véhiculés par le pseudo-historien Robert Lugan, le Maroc n’a jamais existé en tant que nation ou royaume uni. C’est cette vérité qui a permis que les puissances se permettent le partage de cette région d’Afrique du Nord dont les populations étaient organisées en petits royaumes et sultanats et en tribus indépendantes qui ne payaient pas d’impôts.

    Le Grand Maroc n’existait que dans l’imagination d’Allal El Fassi et il est le fruit de l’idéologie pan-maghrébiste qui dominait les mouvements de libération algérien et tunisien dans les années 1950 et qui furent trahis par l’alignement des autorités marocaines avec les puissances coloniales lors de la dénommée Opération Ecouvillon qui a mis fin à la résistance contre le colonialisme au Maghreb.

    Le mot « Maroc » vient du nom de la ville de Marrakech, région où se limitait le pouvoir de la monarchie alaouite. Celle-ci, menacée par les tribus de la région qui refusaient de laisser les « mécréants » s’installer en Afrique du Nord, a sollicité l’aide de la France pour mettre fin à la résistance des moudjahidine dont une grande partie venait de Smara sous la direction d’Ahmed El Haïba, l’un des fils de Cheikh Malaïnine.

    La France a profité de la capitulation alaouite pour suivre les pas du Royaume Uni au Proche Orient lors de la création de l’Arabie Saoudite qui est une autre usurpation de l’histoire, un royaume inventé de toutes pièces par la ruse et la force militaire.

    Ainsi donc, les sultans marocains se sont imposées avec l’aide de l’armée française après une guerre génocidaire qui a laissé près d’un millions de morts dans la région sous le slogan de la « pacification du Maroc ».

    Par conséquent, le Maroc n’est qu’une créature du Maréchal Lyautey. Ce dernier se trouve aussi derrière son drapeau, son hymne national ainsi que sa constitution.

    A l’instar du passé, la France continue de protéger son sultanat norafricain en vue de poursuivre son pillage des richesses marocaines. C’est la raison pour laquelle Paris soutient le roi du Maroc contre les peuples du Rif et du Sahara Occidental.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Sahara Occidental, France, protectorat, Lyautey, colonialisme,

  • L’Algérie embarrasse le Makhzen marocain

    Le gouvernement de transition fait tout pour convaincre la rue de sa bonne foi. Dans ce but, il a procédé à des mesures draconiennes pour combattre le fléau qui ravage le monde arabe : la corruption.

    Ainsi, les autorités algériennes se sont attaquées aux têtes du régime précédent : Saïd Bouteflika, Ahmed Toufik et Bachir Tartag. Deux gros moutons qui seront sacrifiés au nom de la nouvelle république et au nom desd revendications populaires.

    Le courage des algériens embarrasse le Makhzen du Maroc. Malgré que le royaume voisin détient le record à tous les niveaux : corruption, pauvreté, analphabétisme, répression, les dirigeants marocains, au lieu de prendre des mesures visant à prévenir un soulèvement majeur, ils ont fait tout l’opposé : augmenter les prix des carburants et les impôts sur les revenus, ce qui risque d’accélérer le printemps marocain.

    Au même temps, les médias au service de la DGED mène une campagne de désinformation dans le but d’enflammer davantage la situation en Algérie. Les marocains rêvent de voir la situation dégénérer dans le pays voisin en vue de récolter des dividendes dans la question du Sahara Occidental. Ils sont convaincus qu’un nouveau régime à Alger pourrait lâcher les sahraouis. Comme d’habitude, le Makhzen toujours rêveur et arrogant. Mais l’arroseur pourrait très bien être arrosé, ce n’est qu’une question de temps.

    Tags : Maroc, Algérie, Makhzen, DGED, désinformation, Sahara Occidental,

  • DOCUMENTAL ” LEJSARA, Una historia entre dos mundos”

    Muchas gracias por vuestra presencia en la proyección del documental “LEJSARA una historia entre dos mundos” dirigido por Ruben Capilla Vidal y Marc Ferrà Maio.

    Este acto esta organizado dentro de la campaña vacaciones en Paz 2019 para hacer difusión del programa y conseguri familias acogedoras pora las niñas y niños que vendrán este verano a nuestras Islas.

    Se trata de la historia de Lejsara, una niña de 12 años en su último año de participación en el proyecto de Vacaciones en Paz. En el documental se tratan temas como los vínculos que se crean entre personas culturalmente diferentes. Cuenta una historia entre dos mundos y dos vidas diferentes: los campamentos de refugiados de Tinduf en Argelia donde viven miles de familias saharauis y Mallorca.

    Debemos recordar brevemente el porque estos niños y sus familias viven como refugiados en el desierto de Tindouf, Argelia, país que las acogió cuando en 1975 su país el Sahara Occidental, provincia española fue abandonado por España e invadido por Marruecos.

    Una parte de la población saharaui, sobre todo mujeres, niños y ancianos huyó para refugiarse en una zona del desierto argelino, la Hamada, los demás quedaron bajo el dominio de Marruecos en constante violeció de sus derechos humanos.

    Hoy después de 43 años continúan viviendo en el campamento de refugidos a la espera del referemdum de autodeterminación y volver a su tierra para vivir libremente.

    Mediante el programa vacaciones en Paz miles de niñas y niños pueden salir durante dos meses en el verano donde son acogidos por familias de nustras comunidades.

    Fuente : CEAS-SAHARA, 04/05/2019

    Tags : Sahara Occidental, Frente Polisario, Marruecos, Vacaciones en Paz, documental, Lejsara, Ruben Capilla Vidal, Marc Ferrà Maio,

  • Voilà pourquoi le roi du Maroc a épousé Lalla Salma

    Depuis son intronisation, le roi Hassan II comptait sur le soutien du lobby sioniste pour garder son pouvoir et lutter contre le courant politique de la gauche. Selon l’écrivain marocain d’origine juive Jacob Cohen, le conseiller du roi Hassan II, puis de Mohammed VI, André Azoulay, était un membre notoire du Mossad.

    Le soutien du président égyptien à l’Algérie dans la Guerre des Sables a poussé Hassan II à soliciter l’aide des israéliens en échange de la coopération de Rabat dans l’évacuation de la population juive qui résidait au Maroc.

    Deux ans plus tard, le roi du Maroc implorait l’aide du Mossad pour éliminer son principal opposant dans les années 1960, Mehdi Ben Barka, dont la famille cherche encore le corps qui, dit-on, a été dilué dans de l’acide. Ce service a été bien payé : les israéliens ont eu le droit d’implanter leurs micros dans la salle des réunions de la Ligue Arabe et enregistrer tous les débats, ce qui leur permettra de décider d’attaquer lors de la Guerre des Six Jours.

    Dans les années 1980, des experts israéliens ont aidé l’armée marocaine dans la construction du mur de la honte qui divise le territoire du Sahara Occidental.

    En 1986, en pleine guerre d’usure contre les combattants sahraouis et pour s’assurer le soutien matériel et financier des américains, Hassan II a reçu à Rabat le premier ministre Shimon Pérès.

    Le roi Mohammed VI suit la ligne de son père. Il a nommé Serge Berdugo ambassadeur itinéraire chargé de mobiliser le lobby sioniste aux Etats-Unis en quête de soutien à sa proposition d’autonomie pendant que Mohammed VI accueille et honore avec la médaille de chevalier des personnalités juives ainsi que des lobbyistes de l’organisation sioniste américaine AIPAC.

    Cette obsession monarchique pour le lobby juif a poussé Mohammed VI à choisir une épouse d’origine juive aussi.En effet, Lalla Salma est la fille des Bennani, une famille fassie d’origine juive convertie à l’Islam.

    Ainsi, puisque la société hébraïque est matriarcale, le prince Moulay Hassan et la princesse Lalla Khadija sont considérés juifs en raison de l’origine de leur mère.Comment Mohammed VI a renconté Lalla Salma

    Salma Bennani travaillait au holding royal ONA. Sa beauté et élégance ont attiré l’attention du roi Mohammed VI lors d’une soirée organisée par cette société qui appartient à la famille royale.

    Selon plusieurs sources, Mohammed VI l’a arrachée d’une liaison sentimentale qu’elle entretenait avec Tazi, qui était, à l’époque, le directeur de l’ONA. Tazi a dû avaler la couleuvre au nom des intérêts suprêmes de la communauté juive.

    Ainsi, Mohammed VI a fait de deux pierres un coup : il a trouvé une mère couveuse pour assurer l’héritage de son trône et au même temps il s’est rapproché davantage du lobby sioniste qu’il considère son principal soutien dans la question de l’occupation du Sahara Occidental contre le droit international.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Salma Bennani, lobby juif, Sahara Occidental, AIPAC, Serge Berdugo, Mossad, Guerre des Six Jours, Guerre des Sables,

  • ¿Por qué fracasan las misiones de paz en el mundo?

    ¿Tiene futuro el mantenimiento de la paz ? Hé aquí una exposición sobre el reto fundamental que enfrenta hoy.

    Por Dennis Jett*

    Naciones Unidas no tenía ni tres años cuando lanzó su primera misión de mantenimiento de la paz en 1948. Desde entonces, durante los últimos 70 años, ha estado involucrada continuamente en tales operaciones, a menudo con resultados mixtos. Durante ese tiempo, el mantenimiento de la paz y las guerras a las que se ha aplicado han cambiado. Los desafíos a los que se enfrenta el personal de mantenimiento de la paz han evolucionado de misiones relativamente sencillas a tareas altamente complejas y, más recientemente, imposibles de cumplir.

    Comprender por qué el mantenimiento de la paz hoy está destinado a fracasar requiere una discusión sobre qué es el mantenimiento de la paz, las condiciones que requiere y cómo los conflictos de hoy no cumplen con esas condiciones. Esta historia también explica por qué, en cada una de las siete décadas de mantenimiento de la paz de las Naciones Unidas, el número de efectivos de la paz que murieron en servicio aumentó, con un total de más de 3,800.

    Hoy hay 14 misiones de mantenimiento de la paz de los Estados Unidos que emplean a casi 100.000 soldados, policías y civiles a un costo anual de casi $ 7 mil millones. A los Estados Unidos se les asigna el 28 por ciento de ese costo, pero la administración de Trump anunció que cubrirá solo una cuarta parte de la factura en el futuro y está presionando para clausurar algunas de las operaciones.

    Las misiones actuales reflejan las tres etapas de la evolución del mantenimiento de la paz. El más antiguo de ellos, lanzado en respuesta a las guerras entre países por el territorio, puede describirse como el mantenimiento de la paz clásico. La segunda etapa involucró operaciones multidimensionales, en las cuales el personal de mantenimiento de la paz ha realizado una gran variedad de tareas para ayudar a los países a recuperarse de las guerras civiles. Las operaciones lanzadas más recientemente ejemplifican la tercera etapa, las misiones de protección y estabilización, en las que el personal de mantenimiento de la paz recibió el mandato de proteger a los civiles y ayudar a los gobiernos amenazados por el extremismo violento.

    Para comprender dónde está hoy el mantenimiento de la paz es necesario considerar cada una de las tres etapas y cómo esta evolución ha afectado lo que se está pidiendo a los mantenedores de la paz.

    Sin complicaciones pero sin fin: mantenimiento de la paz clásico

    En las operaciones clásicas de mantenimiento de la paz, el personal de mantenimiento de la paz tenía la sencilla tarea de monitorear una zona desmilitarizada entre los dos ejércitos luego de una guerra entre países por territorio. El objetivo era permitir que ambas partes tuvieran la confianza de que ninguna de las dos aprovechaba un alto el fuego para mejorar su posición militar. Los combatientes tenían una amplia variedad de armas a su disposición, pero en general eran fuerzas militares disciplinadas que se atacaban entre sí en lugar de a civiles. Entonces, mientras el trabajo tenía sus riesgos, los pacificadores no fueron atacados.

    Irónicamente, las guerras entre países por territorio, que es lo que las Naciones Unidas fueron establecidas para ayudar a prevenir, son muy raras hoy. Pero la causa de tales guerras, la disputa territorial, nunca se resuelve fácilmente. Como resultado, las operaciones clásicas de mantenimiento de la paz pueden ser interminables y solo ofrecen la ilusión de la paz.

    Tomemos, por ejemplo, las dos primeras operaciones que lanzó la ONU: Organización de Supervisión de la Tregua de las Naciones Unidas (UNTSO), con sede en Jerusalén, y el Grupo de Observadores Militares de las Naciones Unidas en India y Pakistán (UNMOGIP) en la disputada Cachemira. A pesar de que ambas llevan más de 70 años, ninguna muestra signos de de que vaya a terminar. El problema con el mantenimiento de la paz clásico es que, si bien presenta al personal de mantenimiento de la paz una tarea manejable, su finalización puede resultar imposible porque requiere que las partes acuerden dónde se dibujará la línea imaginaria en un mapa llamado frontera.

    Si se dibuja una línea, los políticos de uno o ambos lados se quejarán de que su país perdió en el trato. Para evitar la percepción de la derrota, los líderes políticos se negarán a negociar seriamente, prefiriendo el status quo indefinidamente a ser acusados ​​de entregar parte del territorio sobre el que se libró la guerra. Es por eso que Israel y sus vecinos, India y Pakistán han avanzado tan poco hacia la resolución de sus diferencias.

    Seis de las 14 operaciones actuales involucran el clásico mantenimiento de la paz. UNTSO, UNMOGIP, la Fuerza de las Naciones Unidas para el Mantenimiento de la Paz en Chipre (UNFICYP), la Fuerza de las Naciones Unidas de Observación de la Separación (FNUOS) en Siria, la Fuerza Provisional de las Naciones Unidas en el Líbano (UNFIL) y la Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum en el Sahara Occidental (MINURSO ) han existido por un total combinado de más de tres siglos, pero no hay ninguna posibilidad de que ninguno de ellos llegue a una conclusión exitosa. Dado que el gobierno de los Estados Unidos ha dicho que reconoce la soberanía de Israel sobre el territorio que ocupa en los Altos del Golán, ¿cuándo pueden los pacificadores allí regresar a casa? La respuesta es, obviamente, cuando Siria renuncie a su derecho a la tierra, lo que significa que nunca.

    Si los Estados Unidos quieren ahorrar dinero en el mantenimiento de la paz, deberían presionar para cerrar las seis operaciones clásicas (y la misión que no pertenece a los Estados Unidos en el Sinaí). Si los países involucrados y sus principales partidarios quieren retener al personal de mantenimiento de la paz, se les debe exigir que paguen la cuenta.

    « El problema con el mantenimiento de la paz clásico es que, si bien presenta al personal de mantenimiento de la paz una tarea manejable, su finalización puede resultar imposible ».

    Una de las pocas excepciones a la regla de que las misiones clásicas de mantenimiento de la paz son casi imposibles de terminar ocurrió cuando estuve en Lima a fines de los años noventa. Una disputa fronteriza entre Perú y Ecuador había estado latente a fuego lento durante casi 50 años y había estallado en combates en varias ocasiones. Se encontró una solución creativa que dejó parte del territorio en disputa en el lado peruano de la frontera, pero le otorgó a Ecuador derechos no soberanos. Ambos presidentes pudieron declarar la victoria, y se terminó la disputa. La misión de mantenimiento de la paz que había vigilado la frontera, compuesta por un pequeño número de tropas de Argentina, Brasil, Chile y Estados Unidos, que no estaban bajo los auspicios de los Estados Unidos, se declaró un éxito y se cerró.

    Soluciones como esa son difíciles de encontrar, incluso cuando la disputa es sobre una parcela de una jungla remota. Pero al menos la tierra se puede dividir más fácilmente de lo que está en juego en el próximo tipo de conflicto al que la ONU aplicó el mantenimiento de la paz.

    Operaciones multidimensionales de mantenimiento de la paz

    A medida que los imperios coloniales de las potencias europeas se derrumbaron después de la Segunda Guerra Mundial, muchas de las nuevas naciones que surgieron no tuvieron una transición suave hacia la independencia. Las guerras civiles estallaron cuando diferentes facciones lucharon por el control del gobierno. Estas guerras se libraron en países pobres donde, en una lucha por el poder político, el ganador se lleva todo y el perdedor se queda sin nada. Cuando los grupos armados indisciplinados se enfrentaron en estas luchas, los civiles que se pensaba que estaban apoyando al otro bando se convirtieron en objetivos. Se produjeron desastres humanitarios cuando los no combatientes reaccionaron huyendo de los combates, convirtiéndose en personas desplazadas o refugiadas si se encontraba cerca una frontera que podían cruzar.

    Una vez que se estableció un alto el fuego en estas guerras, se pudo enviar personal de mantenimiento de la paz. Se trajo una larga lista de objetivos que cumplir para ayudar a que la paz sea permanente. La lista podría incluir la desmovilización de la mayoría de los ex combatientes, ayudarlos a reincorporarse a la vida civil, formar un nuevo ejército nacional que no era leal a una sola facción, ayudar a los refugiados y personas desplazadas a regresar a sus hogares, proporcionar ayuda humanitaria y asistencia para el desarrollo, reiniciar la economía y celebrar elecciones en un país con poca o ninguna experiencia democrática.

    Dado el costo de tales operaciones, se requieren miles de personas para el mantenimiento de la paz, siempre ha habido presión para lograr todos los objetivos en un calendario ajustado. Si las elecciones dieron un gobierno con cierta legitimidad, el personal de mantenimiento de la paz podría declarar el éxito y partir. Ese resultado se logró durante mi estadía en Mozambique a principios de la década de 1990, gracias en gran parte a la dirección de Aldo Ajello, el representante especial del Secretario General de la ONU. Al mismo tiempo, en Angola, el líder rebelde Jonas Savimbi rechazó los resultados de la votación y regresó a la guerra porque consideraba que había ganado una elección libre y justa. El conflicto siguió allí durante casi otra década hasta que Savimbi fue asesinado en 2002.

    Si bien las Naciones Unidas han tenido resultados mixtos en sus misiones multidimensionales de mantenimiento de la paz, son, al menos por el momento, en gran parte una cosa del pasado. De las misiones actuales, solo dos son multidimensionales. Sería más exacto llamarlas unidimensionales ahora, porque sus objetivos se han reducido drásticamente a lo largo de los años. Hoy son pequeñas operaciones que se limitan a intentar profesionalizar a la policía en Haití y Kosovo.

    Las seis operaciones actuales restantes se encuentran todas en el África subsahariana y representan la última evolución de las misiones de mantenimiento de la paz de los Estados Unidos. Pueden describirse como misiones de protección y estabilización, y son las más peligrosas y difíciles con las que los pacificadores han tenido que lidiar.

    El mantenimiento de la paz frente al extremismo violento

    Tradicionalmente, tres principios han guiado la conducta del personal de mantenimiento de la paz: (1) Se involucraron solo por invitación de las partes en conflicto; (2) Debían ser estrictamente neutrales; y, (3) Debían usar la fuerza solo en defensa propia. Si estos principios no se cumplieran, eso podría engendrar una desastrosa situación. Por ejemplo, cuando el personal de mantenimiento de la paz tomó partido en el Congo en 1960 y en Somalia a principios de la década de 1990, cientos de ellos murieron cuando se vieron envueltos en los combates.

    A riesgo de ser tautológico, el personal de mantenimiento de la paz está condenado al fracaso si no hay una paz a la que mantener. Cuando se negocia un alto el fuego, el personal de mantenimiento de la paz puede hacer su trabajo. Si no lo hay, o son ineficaces o la comunidad internacional estará obligada a ordenarles que traten de imponer una tregua. Eso requiere que la comunidad internacional esté dispuesta a que los pacificadores sufra bajas.

    El aumento del terrorismo es la razón por la cual la etapa final en la evolución del mantenimiento de la paz se ha vuelto tan peligrosa. Quizás reflejando la falta de una definición acordada de terrorismo, muchos en las Naciones Unidas y en otros lugares prefieren usar el término « extremismo violento ». Los terroristas son indistinguibles de los no combatientes; usarán cualquier tipo de arma, y ​​su objetivo es matar a personas inocentes para llamar la atención sobre su causa. Llámese como se quiera, cuando la violencia extremista entra en juego, el mantenimiento de la paz no puede jugar ningún papel. Sin embargo, a los pacificadores se les pide no solo proteger a los civiles sino que, con frecuencia, ayudar al gobierno a estabilizar la situación y extender su control sobre su propio territorio en países amenazados por extremistas.

    El problema fundamental es que no hay paz que mantener, y las fuerzas de los Estados Unidos son incapaces de imponer una porque son fuerzas de paz y no de guerra.

    Esto viola los tres principios tradicionales de mantenimiento de la paz y convierte al personal del mantenimiento de la paz en objetivos. La perspectiva de tales ataques ha acelerado la tendencia de los países ricos a declinar en su voluntad para proporcionar tropas para el mantenimiento de la paz. A medida que las operaciones cambiaron de la variedad clásica a las misiones multidimensionales y el número de víctimas creció y algunas de las misiones, como la de Angola, fracasaron, el entusiasmo por participar disminuyó. A medida que el mantenimiento de la paz evolucionó hacia las misiones de protección y estabilización que se están llevando a cabo en África, el interés de las naciones desarrolladas en poner a sus tropas en riesgo prácticamente desapareció.

    Complicaciones adicionales

    Para el colmo, los cinco países donde se llevan a cabo estas misiones de protección y estabilización —Mali, Sudán, Sudán del Sur, la República Centroafricana y la República Democrática del Congo— tienen gobiernos que están entre los más corruptos, represivos e incompetentes en el mundo. Para confirmar esto, basta con ver sus clasificaciones de Transparency International en corrupción, sus clasificaciones en libertad política de Freedom House o sus resultados en gobernanza en el Índice Ibrahim.

    Además, estos países no están particularmente interesados ​​en proteger a sus propios ciudadanos. Sus ejércitos y policías existen principalmente para proteger al gobierno y no a la nación en general o a sus ciudadanos. Mejorar la capacidad de las fuerzas de seguridad solo fortalecerá su capacidad para mantener a ese régimen en el poder y suprimir cualquier alternativa democrática.

    En 2006, en reconocimiento tácito de este problema, los estados miembros de la ONU establecieron el principio de la Responsabilidad de Proteger (R2P), que sostiene que es la obligación primaria de un gobierno proteger a sus propios ciudadanos. Desde que se creó la R2P, el Consejo de Seguridad ha aprobado 75 resoluciones que recuerdan a los gobiernos su obligación de proteger a sus propios ciudadanos. De ese número, 41 se dirigieron a los cinco países donde ahora se llevan a cabo misiones de protección y estabilización. El principio R2P también sostiene que si el gobierno no protege a sus propios ciudadanos, la comunidad internacional puede intervenir para hacerlo. Debido a que los gobiernos de estos países no están dispuestos o no pueden brindar dicha seguridad, se les pide a las tropas de paz que lo hagan.

    Dado que las naciones ricas que poseen ejércitos más capaces no están dispuestas a proporcionar un número significativo de tropas, este tipo de mantenimiento de la paz más difícil y peligroso se confía en gran parte a soldados mal equipados y entrenados de países en desarrollo que no van a derrotar al extremismo violento. Si los Estados Unidos no pueden prevalecer frente a los extremistas violentos en Afganistán después de 18 años de intentos, no hay posibilidad de que las fuerzas de paz disponibles puedan tener éxito en África. Y pedirle al personal de mantenimiento de la paz que muera protegiendo a los ciudadanos de un país cuyo gobierno no lo hará es poco probable que los inspire a hacer ese sacrificio.

    Por lo tanto, las misiones de mantenimiento de la paz lanzadas más recientemente fracasarán, porque el mantenimiento de la paz de los EE. UU. Ha cambiado de manera que los países ricos envían a los soldados de los países pobres para hacer frente a los conflictos de poca importancia para los países ricos. El problema fundamental es que no hay ninguna paz que mantener, y las fuerzas de los Estados Unidos son incapaces de imponer una porque son fuerzas de paz y no de guerra. Si la comunidad internacional quiere imponer una paz, debe enviar tropas que sean capaces y estén dispuestas a hacerlo.

    Sin embargo, tal solución no tendrà lugar. Es mucho más fácil identificar un problema de política que proponer recomendaciones realistas para solucionarlo. El mantenimiento de la paz es un vendaje, no una cura, para el flagelo del extremismo violento. En el mejor de los casos, puede detener el sangrado, pero no puede curar la herida. Pero se usa, no obstante, porque es la alternativa fácil.

    Un mejor enfoque

    Ni el personal de mantenimiento de la paz ni la reacción típica de los gobiernos (más violencia) podrán prevenir el extremismo violento. Hay un enfoque que es prometedor, pero es dudoso que la comunidad internacional tenga la voluntad, la capacidad de atención y la unidad para hacerlo.

    En 2017, el Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo entrevistó a 495 jóvenes africanos que se habían unido voluntariamente a grupos extremistas violentos. El estudio descubrió que estaban motivados por un sentimiento de agravio y falta de confianza en sus gobiernos. Para ellos, las ideologías extremistas eran una forma de escapar de un futuro sin posibilidad de cambio positivo. El estudio concluyó que la mejora de la política pública y la gobernabilidad era una respuesta mucho más efectiva al extremismo violento que una militar.

    Sin embargo, los gobiernos, especialmente en los cinco países donde se realizan las misiones de protección y estabilización en África, no disminuirán su corrupción, represión e incompetencia simplemente porque es lo correcto. Estos países, tan poco desarrollados políticamente como económicamente, tienen poderes legislativos y judiciales débiles de gobierno y obran poco por la vía de la sociedad civil o la libertad de prensa. El incentivo para gobernar mejor tendrá que venir de fuerzas externas.

    Para garantizar que se produzcan los cambios necesarios, la comunidad internacional debe aplicar una presión económica y política sustancial y coherente y sanciones contra todos los responsables de la creación de estas situaciones. Los cinco países deben ser declarados estados fallidos de facto, y las organizaciones internacionales se encargan de las finanzas de los gobiernos’. Toda ayuda a esos países o el comercio con ellos debe depender de la consecución de una mejor gobernanza, de los derechos humanos y de la adhesión a las normas democráticas.

    Para hacerlo con eficacia, otros países y una amplia gama de organizaciones tendrían que hacer de la paz la máxima prioridad en lugar de colocar primero sus propios intereses creados. Eso requerirá abordar el problema, no solo deshacerse de él en el regazo de las Naciones Unidas y hacer que el personal de mantenimiento de la paz asuma la culpa del fracaso porque es lo más fácil.

    *Dennis Jett es profesor de asuntos internacionales en la Universidad de Penn State. Su carrera de 28 años en el Servicio Exterior incluyó tareas como embajador en Perú y Mozambique y en Argentina, Israel, Malawi y Liberia. La segunda edición de su libro Why Peacekeeping Fails acaba de ser publicada.

    Source : American Foreign Service Association

    Tags : Misiones de paz, mantenimiento de la paz, conflictos, cascos azules, ONU, Estados Unidos, MINURSO, Sahara Occidental, Congo, Africa, Israël, Siria,

  • Le Conseil de sécurité proroge pour six mois le mandat de la Mission de l’ONU au Sahara occidental avec les abstentions russe et sud-africaine

    Source : Presse ONU

    Le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de proroger de six mois le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), malgré les abstentions de l’Afrique du Sud et de la Fédération de Russie.

    La résolution 2468 (2019), adoptée par 13 voix pour, prévoit notamment que le mandat de la MINURSO prendra fin le 31 octobre 2019. Le texte souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin.

    En outre, par ce texte, le Conseil demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.

    Porte-plume de la résolution, les États-Unis se sont dit déçus que certains membres du Conseil continuent de faire le choix de l’abstention « malgré nos efforts sincères pour renforcer l’unité du Conseil dans le processus politique en cours ». L’objectif du Conseil de sécurité, ont-ils argué, devrait être de soutenir une solution politique opportune et mutuellement acceptable. Ils ont aussi rappelé que les opérations de maintien de la paix de l’ONU doivent soutenir les solutions politiques et c’est à cette aune qu’il faut « continuer d’évaluer les résultats de la MINURSO ».

    La France a douté de cette façon de voir les choses: l’existence et le mandat de la Mission ne doivent pas être conditionnés aux progrès dans les discussions politiques, à la bonne tenue desquelles la MINURSO contribue en créant les conditions propices sur le terrain. Face à une « question délicate », l’Indonésie a estimé que la résolution proposée par les États-Unis est équilibrée. La République dominicaine n’a pas dit autre chose, tout en jugeant qu’un renouvellement de 12 mois aurait permis une bonne planification des ressources de la MINURSO. « Les mandats de 12 mois doivent rester la norme et ceux de six mois l’exception », a renchéri la France pour laquelle une période d’un an permet la continuité et une plus grande prévisibilité dans la gestion de la Mission, tout en réduisant les incertitudes quant à son futur. La France a voulu qu’en octobre prochain, le renouvellement d’un an soit acquis. Un avis partagé par la Guinée équatoriale et la Côte d’Ivoire, cette dernière pensant qu’un an est nécessaire pour « poser les bases d’une projection et d’une organisation sur la durée de la Mission ».

    L’activité politique récente concernant le Sahara occidental est la réunion tenue en décembre dernier à Genève, sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, M. Horst Köhler. Le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie se sont ainsi vus pour les premières discussions directes depuis 2012. Aujourd’hui au Conseil, tous les orateurs se sont félicités de ce développement, la France souhaitant que les quatre délégations poursuivent leurs discussions dans un état d’esprit constructif et de compromis en vue de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatiques, juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. La France a du reste estimé que « le plan d’autonomie marocain de 2007 est une base sérieuse et crédible de discussions ». Le Koweït a rappelé son soutien à la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc.

    L’Allemagne, qui a salué le travail de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, a invité le Maroc et le Front Polisario à adopter des mesures de confiance. Par exemple, a-t-elle suggéré, « accueillir sur le terrain les observateurs des droits de l’homme pourrait être une bonne mesure à prendre ». Avec l’Allemagne, le Royaume-Uni a regretté que le Conseil n’ait pu « parler d’une même voix ». La Chine a souhaité qu’à l’avenir, le Conseil tienne des consultations plus approfondies avant le renouvellement du mandat de la MINURSO.

    L’Afrique du Sud et la Fédération de Russie ont en effet longuement critiqué le processus de négociations. La première a avoué avoir pensé sérieusement voter contre. Les projets de résolution sur la MINURSO, a reproché l’Afrique du Sud, continuent d’être traités dans l’opacité et en excluant les autres. Les membres du Conseil, a-t-elle tranché, n’ont pas eu assez de temps pour discuter de la résolution. L’Afrique du Sud a dénoncé des méthodes de travail dont est chargé un « Groupe des Amis », non représentatif puisqu’aucun pays africain n’y siège.

    Elle en a profité pour souligner que la MINURSO a été créée pour organiser le référendum d’autodétermination au Sahara occidental, et c’est sa seule raison d’être. L’Afrique du Sud a relevé quelques paragraphes auxquels elle n’adhère pas, dénonçant par exemple le fait que le libellé semble favorable à l’une des deux parties en conflit. Elle a aussi parlé du manque de clarté des termes « réaliste, réalisme ou encore compromis ». Nous devons nous garder de diluer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui dans un langage « vague et ambigu », a demandé l’Afrique du Sud qui a refusé l’idée qu’une résolution essaye d’influencer la direction politique du processus et encore moins de préjuger du statut final.

    Poursuivant sur ses réserves, l’Afrique du Sud a aussi accusé le Conseil de refuser d’intégrer un « volet droits de l’homme » dans le mandat de la MINURSO, en dépit du fait que plusieurs de ses États membres aient insisté sur cet aspect dans le mandat des autres missions. On a le sentiment, s’est étonnée l’Afrique du Sud, que les droits du peuple du Sahara occidental ne sont pas comparables à ceux des autres peuples. En outre, a-t-elle relevé, le texte ne fait pas de distinction entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, d’une part, et les pays voisins que sont l’Algérie et la Mauritanie, d’autre part. L’Afrique du Sud a rappelé que le Sahara occidental est la dernière colonie en terre africaine et a invité le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités, par une approche équilibrée et neutre pour aider les parties à avancer vers un accord négocié et mutuellement acceptable.

    En la matière, l’Union africaine a un potentiel considérable, a argué la Fédération de Russie qui s’est inscrite en faux contre un texte qui essaye de « modifier certains paramètres déjà établis ». Elle a, à son tour, appelé le Conseil à la neutralité, une neutralité qu’il semble avoir oubliée dans les derniers renouvellements des mandats de la MINURSO. Nous sommes contre certains libellés et pour ce renouvellement comme pour les précédents, notre avis n’a pas été pris en compte, alors que nous voulions tout simplement le retour des libellés agréés par le Conseil, s’est expliquée la Fédération de Russie. Cette situation, a-t-elle tranché, met en lumière le rôle du porte-plume qui a introduit des concepts qui créent l’ambiguïté et sapent le travail même du Conseil. Les influences extérieures sur le processus politique au Sahara occidental pourraient faciliter le jeu des extrémistes, ce qui aurait un impact négatif sur toute la région, a prévenu la Fédération de Russie.

    LA SITUATION CONCERNANT LE SAHARA OCCIDENTAL (S/2019/282)

    Texte du projet de résolution (S/2019/349)

    Le Conseil de sécurité,

    Rappelant et réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental,

    Réaffirmant son ferme appui aux efforts que le Secrétaire général et son Envoyé personnel font pour mettre en application ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018) et 2440 (2018),

    Exprimant son plein appui à l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, l’ancien Président de la République fédérale d’Allemagne, Horst Köhler, et se félicitant de la participation des parties et des États voisins aux efforts que celui-ci déploie en vue de faciliter des négociations directes,

    Se félicitant du nouvel élan impulsé par la première table ronde tenue les 5 et 6 décembre 2018 et la deuxième table ronde tenue les 21 et 22 mars 2019, et de la volonté du Maroc, du Front POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie de participer, d’une manière sérieuse et respectueuse, au processus politique engagé par l’Organisation des Nations Unies sur le Sahara occidental afin de trouver des terrains d’entente,

    Se félicitant également des consultations qui se poursuivent entre l’Envoyé personnel et le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à cet égard,

    Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités dévolus aux parties à cet égard,

    Demandant à nouveau au Maroc, au Front POLISARIO, à l’Algérie et à la Mauritanie de coopérer plus intensément les uns avec les autres, notamment en renforçant davantage la confiance, et avec l’Organisation des Nations Unies, ainsi que de participer davantage au processus politique et de progresser sur la voie d’une solution politique,

    Considérant que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, ce qui créerait des emplois et favoriserait la croissance ainsi que des possibilités pour tous les habitants de la région,

    Se félicitant des efforts que fait le Secrétaire général pour suivre de près toutes les opérations de maintien de la paix, y compris la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et soulignant que le Conseil doit adopter une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement au service du maintien de la paix et de gestion efficace des ressources,

    Rappelant sa résolution 2378 (2017), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que les données relatives à l’efficacité des opérations de maintien de la paix, y compris celles portant sur l’exécution de ces opérations, soient utilisées pour améliorer l’analyse et l’évaluation des opérations des missions sur la base de critères précis et bien définis, et rappelant également sa résolution 2436 (2018), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que soient prises sur la base de mesures objectives de la performance les décisions visant à reconnaître l’excellence des performances ou à inciter à l’excellence et les décisions ayant trait aux déploiements, à la remédiation, à la formation, au gel des remboursements et au rapatriement de personnel en tenue ou au renvoi de personnel civil,

    Rappelant sa résolution 2242 (2015), dans laquelle il avait émis le souhait que les femmes soient plus nombreuses dans les contingents militaires et les effectifs de police des opérations de maintien de la paix des Nations Unies,

    Constatant que la MINURSO joue un rôle important sur le terrain, s’agissant notamment d’aider l’Envoyé personnel à trouver une solution politique mutuellement acceptable, et qu’elle doit pouvoir s’acquitter pleinement de son mandat, et se félicitant de la visite effectuée par l’Envoyé personnel au quartier général de la MINURSO et au Sahara occidental,

    Se déclarant préoccupé par les violations des accords en vigueur, réaffirmant qu’il importe de respecter pleinement les dispositions de ces accords afin de maintenir la dynamique du processus politique au Sahara occidental, et prenant note des engagements pris par le Front POLISARIO auprès de l’Envoyé personnel, et se félicitant à cet égard de savoir que, selon l’évaluation faite par le Secrétaire général le 1er avril 2019, la situation au Sahara occidental est restée relativement calme, le cessez-le-feu tient toujours et les parties respectent le mandat de la MINURSO,

    Prenant note de la proposition marocaine présentée au Secrétaire général le 11 avril 2007 et se félicitant des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement, et prenant note également de la proposition du Front POLISARIO présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007,

    Engageant les parties, dans ce contexte, à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives et en s’engageant de nouveau envers l’action menée par les Nations Unies en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de compromis, et encourageant en outre les pays voisins à contribuer au processus politique,

    Encourageant les parties à poursuivre leur coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en vue de définir et d’appliquer des mesures de confiance pouvant servir à susciter la confiance nécessaire à la réussite du processus politique,

    Soulignant qu’il importe d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, et encourageant les parties à collaborer avec la communauté internationale pour élaborer et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme, en gardant à l’esprit leurs obligations découlant du droit international,

    Encourageant les parties à persévérer dans les efforts qu’elles mènent chacune pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, y compris les libertés d’expression et d’association,

    Se félicitant à cet égard des mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laayoune et de l’interaction entre le Maroc et les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies,

    Encourageant vivement à renforcer la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, y compris en facilitant des visites dans la région,

    Prenant note avec une vive préoccupation des souffrances persistantes endurées par les réfugiés sahraouis et de leur dépendance à l’égard de l’aide humanitaire extérieure et notant également avec une vive préoccupation l’insuffisance des fonds alloués à ceux et celles qui vivent dans les camps de réfugiés de Tindouf et des risques associés à la diminution de l’aide alimentaire,

    Demandant à nouveau que l’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf soit envisagé, et soulignant qu’il convient de déployer des efforts à ce sujet,

    Rappelant ses résolutions 1325 (2000) et 2250 (2015) et ses résolutions connexes, soulignant l’importance de l’engagement pris par les parties de poursuivre les négociations dans le cadre des pourparlers tenus sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies et encourageant une participation réelle et effective des femmes à ces pourparlers,

    Considérant que le statu quo n’est pas acceptable, et notant en outre qu’il est essentiel que les négociations progressent pour que la qualité de vie des habitants du Sahara occidental s’améliore dans tous les domaines,

    Affirmant son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO, Colin Stewart,

    Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 1er avril 2019 (S/2019/282),

    1. Décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2019;

    2. Souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin;

    3. Appuie pleinement les efforts que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour maintenir le processus de négociation afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental, note que l’Envoyé personnel a l’intention d’inviter le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à se réunir de nouveau selon les mêmes modalités, et se félicite de la volonté du Maroc, du Front POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie de rester engagés, en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus, de sorte qu’il aboutisse;

    4. Demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités dévolus aux parties à cet égard;

    5. Invite les États Membres à prêter le concours voulu à ces négociations;

    6. Réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés et exhorte les parties à y adhérer pleinement, à honorer les engagements qu’elles ont pris auprès de l’Envoyé personnel et à s’abstenir de toute action qui pourrait compromettre les négociations facilitées par l’ONU ou déstabiliser la situation au Sahara occidental;

    7. Demande à toutes les parties de coopérer pleinement avec la MINURSO, y compris en ce qui concerne sa liberté d’interagir avec tous ses interlocuteurs, et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords existants;

    8. Souligne qu’il importe que les parties s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective de nouvelles négociations, rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008 (S/2008/251), selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations, et encourage les pays voisins à apporter une contribution importante, active à ce processus;

    9. Demande aux parties de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de faire avancer les négociations et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018) et 2440 (2018) et le succès des négociations;

    10. Prie le Secrétaire général de lui faire régulièrement, à chaque fois qu’il le jugera utile au cours de la période du mandat, et d’inclure dans les trois mois avant le renouvellement du présent mandat et avant son expiration, des exposés sur l’état d’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, les difficultés auxquelles se heurtent les opérations de la MINURSO et les mesures prises pour les surmonter, déclare son intention de se réunir pour entendre ces exposés et les examiner et, à cet égard, prie également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;

    11. Se félicite des initiatives lancées par le Secrétaire général pour instituer une culture de la performance dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, et se déclare de nouveau favorable à l’élaboration d’un dispositif de gestion de la performance complet et intégré qui définisse des normes de performance claires pour l’évaluation de l’ensemble du personnel civil et en tenue des Nations Unies qui travaille dans les opérations de maintien de la paix ou les appuie, qui permette la bonne et pleine exécution des mandats, qui prévoie des méthodes complètes et objectives fondées sur des critères précis et bien définis pour sanctionner les résultats insuffisants et récompenser ou reconnaître les résultats exceptionnels, et demande au Secrétaire général d’appliquer ce dispositif à la MINURSO comme indiqué dans la résolution 2436 (2018), prie le Secrétaire général de s’employer à augmenter le nombre de femmes à la Mission et de veiller à ce que ces dernières participent de manière effective à tous les aspects des opérations;

    12. Exhorte les parties et les États voisins à collaborer de manière productive avec la MINURSO afin de considérer la manière dont les nouvelles technologies peuvent servir à réduire les risques, à améliorer la protection de la force et à l’aider à mieux s’acquitter de son mandat;

    13. Incite les parties à coopérer avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin que des mesures de confiance soient prises et appliquées et notamment à encourager la participation des femmes et des jeunes, et incite les États voisins à contribuer à ces efforts;

    14. Exhorte les États Membres à verser des contributions volontaires ou à les augmenter pour financer les programmes alimentaires, afin de s’assurer que les besoins humanitaires des réfugiés sont dûment pris en compte et d’éviter des réductions dans les rations alimentaires;

    15. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures qui s’imposent pour s’assurer que tout le personnel de la MINURSO respecte pleinement la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et des atteintes sexuelles et de le tenir pleinement informé des progrès faits par la Mission à cet égard dans ses rapports, et prie instamment les pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police de continuer de prendre des mesures de prévention appropriées, notamment la vérification des antécédents de tous les membres du personnel et l’organisation d’une formation de sensibilisation avant et pendant le déploiement, et de faire en sorte que les membres de leurs contingents qui se rendraient coupables de tels actes aient à en répondre pleinement en ouvrant rapidement des enquêtes conjointement avec la Mission, selon qu’il conviendra;

    16. Décide de rester saisi de la question.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, résolution S/2019/349,

  • Maroc : poussé par la panique, Mohammed VI augmente les salaires des fonctionnaires

    Première répercussion de la situation algérienne sur le Maroc. Les sbirs de Mohammedf VI paniquent et décident d’augmenter les salaires des fonctionnaires. Du moins, une augmentation symbolique et étayée sur deux ans à cause de la situation financière catastrophique.

    Cependant, selon certains observateurs, quoi qu’il fasse, le régime du Makhzen a perdu toute crédibilité après avoir épousé la répression tout azimuth et érigé la violence comme réponse à toute revendication sociale.
    Les années de plomb ressucitées par le roi du Maroc ont poussé les rifains à se retrancher dans l’idéal républicain comme seule sortie pour réaliser leur rêve d’améliorer la situation sociale précaire qui ravage la région.

    C’est ainsi que des militants rifains ont annoncé jeudi la création d’une nouvelle entité pour défendre leurs intérêts : Le Congrès des Républicains Rifains.

    La naissance de cette nouvelle organisation vient comme réponse à la vague de répression aveugle qui a été clôturé avec des sentences de 20 ans de prison pour le simple fait d’avoir revendiqué un hôpital et une université.

    L’Emir Abdelkader El Khattabi l’avait clairement dit : « Je le déclare solennellement, mon plus grand désir, mes aspirations les plus élevées tendent vers la paix, et pour arriver à ce résultat, il n’y a qu’un seul moyen logique : l’indépendance du Rif ». Ses descendants en sont maintenant convaincus. Pendant des décennies, les rifains ont tourné le dos à l’idéal indépendantiste de leur leader spirituel. Maintenant, ils payent le prix de cette trahison. Les esprits superstitieux auront tendance à dire qu’il s’agit d’une malédiction du Polisario. D’autres diront qu’ils n’ont que ce qu’ils méritent après avoir traité les sahraouis de « mercenaires » alors que ces derniers ont donné un exemple de courage et détermination dans la défense de leurs droits légitimes contre un régime dont le seul souci est de défendre les intérêts de la France.

    De leur part, les sahraouis diront : « Rira mieux qui rira en dernier ». Alors que les militants rifains croupissent en prison, le Makhzen est obligé à s’asseoir sur la même table que les responsables sahraouis en vue de négocier une solution basée sur le droit à l’autodétermination, un droit interdit aux rifains à cause de leur historique dépantalonnade.

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, Sahara Occidental, Congrès des Républicains Rifains,

  • Maroc : Le Makhzen se réjouit de la fermeture du site Algérie Patriotique

    Le site d’information Algérie Patriotique se retire de la toile après sept ans d’existence. Les actionnaires ont décidé, aujourd’hui 24 avril, de fermer le site, en précisant que le pas fatal est franchi pour « éviter un amalgame dangereux qui dénature [ la ] ligne éditoriale ».

    « Les actionnaires d’Algeriepatriotique qui confectionnaient le site avec le précieux concours d’une équipe de professionnels émérites, en faisant leur le principe cardinal du respect de l’intelligence et de l’acuité exceptionnelles des lecteurs et amis du journal, ont décidé que cette riche aventure doit cesser pour que cesse avec elle l’ambiguïté autour de l’indépendance du site. Par cette décision mûrement réfléchie, nous voulons éviter qu’à cette contraction douloureuse que vit notre pays s’ajoute un amalgame dangereux qui dénature notre ligne éditoriale ; lequel amalgame rend absconse la grille de lecture des événements actuels et pourrait servir à entretenir à dessein des thèses contraires aux intérêts de l’Algérie », ont écrit les actionnaires du site dans leur dernier papier mis en ligne ce matin.

    Sans le dire directement, les actionnaires du site veulent éviter que le général Khaled Nezzar soit confondu avec les écrits de ce site d’information du fait que le fils de l’ancien ministre de la défense est l’actionnaire majoritaire. « Une situation nouvelle s’est créée qui veut qu’aujourd’hui la confusion mène à des tiraillements et des manipulations nuisibles pour la stabilité et la sécurité du pays », précise  les actionnaires d’Algérie patriotique.

    Le Makhzen n’a pas résisté à la tentation d‘exprimer sa joie de voir le site Algérie Patriotique fermer boutique. « Un site internet de propagande algérien ferme boutique », écrit Le Desk sur le site algérien qui a attiré le plus de haine des marocains à cause de son soutien ferme à la cause sahraouie et ses nombreux écrits qui mettent à nu les conspirations des services secrets marocains et de leurs mentors français contre les aspirations légitimes des peuples de la région.

    Les lecteurs du site sont conscients du rôle d’avant-garde joué par Algérie Patriotique contre les manœuvres du Maroc visant à déstabiliser l’Algérie dans l’espoir de voir réaliser ses rêves expansionnistes et accomplir les ordres de ses maîtres de l’Elysée.

    « Ainsi vous faites le bonheur du Makhnez », écrit Slimou, alors que Mohamed El Maadi se demande « qui va répondre à ce torchon haineux et marocain qu’est le 360 MAG », un site proche du palais de Mohammed VI et de la DGED.

    Ziad Alami, pour sa part, apporte une « moralité : On pousse à la sortie un site patriotique pour laisser le champ médiatique libre au site Makhnazi TSA-Tout Sauf l’Algérie ».

    Pour M’Hamed Hamrouch, le départ d’AP n’est pas définitif. « Je sais que ce n’est qu’un au-revoir comme je sais aussi que les Patriotes DZ et le peuple du Sahara Occidental vous attendent déjà avec impatience », dit-il.

    « Nous souhaitons un retour rapide de ce site AP qui a toujours été à l’avant-garde du combat de la défense des peuple opprimés et de ceux qui luttent pour leur indépendance comme notre peuple et celui du Sahara Occidental », écrit Le Rifain.

    Les lecteurs du site sont conscients du rôle joué par AP dans la lutte contre les manœuvres du Maroc visant à créer la zizanie ainsi que celle de son principal protecteur, la France, qui l’a poussé à l’aventure saharienne dans le but de faire du Maghreb sa chasse gardée.

    Si beaucoup d’algériens sont tristes de voir AP disparaître, ce n’est pas le cas des marocains en général dont les sentiments envers les voisins sont régulés et synchronisés par la mamchine de propagande du Makhzen.

    Tous les marocains, qu’ils soient makhzéniens ou pas, monarchiques ou pas, de gauche, de droite, du centre, intellectuels, analphabètes, partagent la haine de l’Algérie à cause de sa position contre les velléités expansionnistes de la monarchie alaouite et ses maîtres de Paris. Après avoir offert leur pays, leurs femmes et leurs enfants aux français, ils veulent que l’Algérie et la RASD fassent de même.

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Algérie Patriotique, article 102, armée,