Étiquette : Sahara Occidental

  • Maroc : Opération d’intox en vue de déstabiliser la France en Algérie

    Il semble que la France a lâché le Maroc au Conseil de Sécurité. Le dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU n’a pas été clément envers le Maroc.

    Pour la deuxième fois, le chef de l’ONU montre du doigt les autorités marocaines autant sur le plan des violations de l’Accord Nº1 que sur les mesures des restrictions imposées au territoire du Sahara Occidental que le Maroc a converti en prison à ciel ouvert.

    Le dernier rapport d’Antonio Guterres sur le Sahara Occidental dévoile que l’ONU continue d’être en conflit avec le Maroc à cause de la MINURSO, une mission qui non seulement n’a pas droit de porter des plaques onusiennes mais empêchée aussi de faire son travail concernant la situation de la population.

    La première fois que l’ONU a critiqué le Maroc pour ses actions contre la MINURSO était en 2012 lorsque Ban Ki-moon a dénoncé, entre autres, les activités d’espionnage auxquelles se livrent les autorités marocaines en vue de contrôler les mouvements des officiels onusiens. La réaction de Rabat a été le désavouement de l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental, l’américain Christipher Ross.

    A l’époque, François Hollande venait d’être élu à l’Elysée après avoir gagné la bataille d’une campagne électorale où les marocains ont soutenu Nicolas Sarkozy. Hollande n’était pas des accoutumes de bienfaits de La Mamounia et il faisait peur aux marocains et le fait que son premier déplacement à l’étranger se fasse en Algérie a été la goutte qui a débordé la vase.

    En lisant le dernier rapport de Guterres, il y a lieu de se demander si la France n’a pas tourné, une nouvelle fois, le dos aux marocains au sein du Conseil de Sécurité.

    Le Makhzen, convaincu que ses alliés occidentaux, la France et les Etats-Unis, même si leur soutien au plan d’autonomie n’est plus à nier, n’ont pas l’intention de l’imposer aux sahraouis, s’agite dans tous les sens tellement la douleur est épouvantable. La douleur de se sentirimpuissant face au combat d’un peuple que les marocains, régime et citoyens, méprisent et villipendent.

    Ainsi les autorités marocaines, déçus par la France et par leurs mauvais calculs, ne savent plus à quel saint se vouer. Alors, ils annoncent l’implication de sahraouis dans des prétendues cellules supposément liées au terrorisme, multiplient les gestes envers les sionistes…. Et surtout se tournent vers leurs services secrets en vue de faire profit de la difficile situation en Algérie.

    C’est ainsi que la DGED monte des opérations des déstabilisation des relations franco-algériennes. Dans ce cadre, le site Maghreb Intelligence, une création des services de Yassine Mansouri, a publié le 23 avril 2019 une information censée être exclusive indiquant que l’Elysée avait demandé des explications après l’arrestation de Isaad Rebrab.

    Dans un communiqué transmis à la rédaction du site DIA, l’Ambassade de France en Algérie dément formellement les allégations du site Maghreb Intelligence selon lesquelles elle aurait « pris attache avec le ministère des Affaires étrangères algérien pour lui demander des renseignements sur les éléments du dossier judiciaire » de l’homme d’affaires Issad Rebrab.

    L’Ambassade de France en Algérie rappelle, une nouvelle fois, que la France respecte la souveraineté de l’Algérie et celle de son peuple ami, qu’elle ne s’ingère pas dans ses affaires intérieures et qu’elle n’a aucune volonté de le faire.

     Juste après le démenti de l’Ambassade de France, l’article a été supprimé.

    Le Maroc n’a plus rien à offrir à la France, son « amant » dont il n’est « pas particulièrement amoureux » mais qu’elle est « obligée à défendre », selon les mots de l’ancien ambassadeur français Gérard Araud. Rabat craint qu’à cause de l’épuisement des ressources marocaines, la France ne se tourne vers l’Algérie, un terrain encore fertile à exploiter et parasyté par les sociétés chinoises.

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, France, ONU. MINURSO, DGED, Maghreb Intelligence,

  • Maroc : Un exemple typique de propagande marocaine

    Article publié via la page Moroccan Propaganda Watch sur Facebook:

    Un évènement de deux heures aura lieu au Parlement européen en solidarité avec les enfants sahraouis marocains détenus dans les camps du Polisario de Tindouf.

    A l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance célébré le 21.11.2012, le Mouvement International pour la Conclusion de l’Intégrité Territoriale du Maroc, en collaboration avec la Coordination Européenne de l’Autonomie au Sahara Marocain et l’Union des associations d’Alsace et de Lorraine, a fait appel à une manifestation dans la Place de l’Europe, à Strasbourg, au siège du Parlement européen, de 15h à 17h, en solidarité avec l’opération «Colombe Blanche» en faveur des enfants sahraouis et leurs familles et parents enlevés sur le sol algérien, pour dénoncer les crimes et les violations des droits humains commises par le Polisario, soutenu par l’Algérie, contre les enfants sahraouis.

    Ceci est enlèvement assez dévergondé d’une journée destinée à améliorer la situation difficile des enfants dans le but de promouvoir un agenda impérialiste d’agression et la normalisation d’une occupation militaire illégale.

    Maintenant, le Maroc manifeste sa propagande sur le Sahara occidental par le biais de manifestations «populaires» organisées par des groupes monarchiques d’avant-garde au coeur de l’Europe. Le Maroc a toujours fabriqué des accusations du diabolique Polisario retenant des personnes captives dans les camps d’Algérie.

    En réalité, ces camps logent des Sahraouis autochtones et leurs descendants qui ont été expulsés de leurs terres suite à l’invasion marocaine et l’occupation du Sahara occidental. Beaucoup de ces gens entrent et sortent des camps, vers l’Algérie et d’autres pays, et vers les différentes parties du Sahara occidental contrôlées par le gouvernement du Front Polisario (d’où le « Mouvement pour la Conclusion de l’Intégrité Territoriale » – code de la conclusión de l’occupation et l’annexion du Sahara occidental). Human Rights Watch a vérifié les déclarations de ceux de nous qui avons passé du temps dans les camps, que les allégations marocaines sur l’esclavage et autres violations massives des droits de l’homme sont infondées. Le Maroc souhaite que nous voyions le Polisario, qui est le représentant légitime du peuple sahraoui (reconnu comme tel par les Nations Unies et le Maroc dans les négociations de paix, et comme le gouvernement légitime du Sahara occidental par l’Union africaine et des dizaines de pays du monde) comme le méchant loup. Le Maroc ne peut gagner la bataille de ses «droits» sur le Sahara Occidental d’une autre manière qu’en tergiversant et en centrant le problème dans un contexte de lutte entre le « gentil » Maroc et le « méchant » Polisario. Un peu comme de l’homme riche qui vient de chez l’agresseur et l’agresseur veut toujours se présenter comme victimes.

    Cette bêtise de « sahraouis marocains » suggère que le Maroc veut que ces personnes « retournent » dans un Grand Maroc forgé par l’invasion et l’occupation du Sahara occidental (et, si vous regardez, il ne s’arrête pas aux cartes du Maroc, ni aux débats sur les territoires sur lesquels le Maroc revendique des «droits historiques»). En effet, le Maroc ne veut pas que les plus de 200.000 sahraouis indépendantistes rentrent dans le territoire illégalement occupé et que les Sahraouis considèrent comme leur patrie. Dans tous les cas, le Maroc a souvent dit qu’il ya beaucoup moins de gens dans les camps qu’ils n’existent dans la réalité. Alors que dire de ceux dont il ne reconnaît pas l’existence? Il prétend également que les gens des camps ne sont pas des sahraouis, mais venus du Sahel. Comme d’habitude, il ne peut faire passer ses histoires inventées de toutes pièces.

    Le palais, le roi, le gouvernement marocain et tous les Marocains, devraient avoir honte de cette exploitation cynique d’une génuine cause humaine. N’est-il pas temps que le printemps arabe du Maroc se mette, sérieusement, en marche?

    Sand & Dust, 20 Nov 2012

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Polisario, propaganda,

  • La position de l’Algérie vis-à-vis de la question sahraouie est saine, juste et partagée avec d’autres peuples du monde »

    L’Algérie soucieuse d’établir des relations « normales » avec le Maroc

    L’Algérie est soucieuse d’établir des relations « normales » avec le Maroc et de construire l’Union du Maghreb arabe (UMA) dans le cadre du respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément au Droit international, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

    L’Algérie « réaffirme, aujourd’hui, son engagement en faveur de l’établissement de relations bilatérales normales avec le Royaume du Maroc frère et de l’édification de l’Union du Maghreb arabe au mieux des intérêts des peuples de la région, mais tout en respectant la légalité internationale et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a souligné M. Lamamra lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision Ennahar TV.

    « Lorsque l’Algérie avait misé sur l’établissement de relations bilatérales normales avec le Royaume du Maroc frère et sur la création de l’Union du Maghreb arabe pour instaurer un climat nouveau dans la région qui ouvrirait des perspectives prometteuses aux peuples de la région, elle partait de l’idée que le Maroc allait admettre les évidences et n’imposerait pas une solution dans la région que ni la communauté internationale, ni le peuple sahraoui frère n’accepteraient », a tenu à préciser le ministre.

    « La position de l’Algérie vis-à-vis de la question sahraouie est saine et juste, il s’agit d’une position partagée avec d’autres peuples à travers le monde », a-t-il rappelé soulignant l’attachement de la communauté internationale au principe d’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    Après avoir rappelé la responsabilité historique et juridique de l’Espagne vis-à-vis de la question sahraouie, M. Lamamra a déploré le recours par le Maroc depuis 1975 à une « image stéréotypée d’une Algérie qui serait en train de mobiliser le monde et de mener des actions diplomatiques favorables à la cause sahraouie, mue en cela par une prétendue animosité injustifiée à l’égard du Maroc ».

    « La vérité désormais établie a sorti de l’ombre une cause sahraouie juste adoptée par le continent africain et la communauté internationale. Il est aussi une doctrine internationale qui impose l’impératif de la décolonisation à travers le monde », a précisé M. Lamamra ajoutant que cette « doctrine enjoint à l’ONU ainsi qu’aux parties au conflit le recours à un référendum libre et régulier pour l’autodétermination du peuple sahraoui ».

    A une question sur les accusations marocaines selon lesquelles l’Algérie serait en train d’entraver le processeur de règlement du dossier du Sahara occidental, M. Lamamra a répondu : « Nous ne pensons pas que des agissements irréfléchis et irresponsables émanant de certaines parties dans le pays frère vont changer la position de principe de l’Algérie, pour la simple raison que cette position est étroitement liée à notre histoire contemporaine et à notre dignité en tant qu’Etat indépendant qui a su s’imposer et recouvrer son indépendance au prix de lourds sacrifices consentis par un 1,5 million de chahids ».

    « L’Algérie demeurera attachée à sa position, et sa sérénité et sa conscience tranquille la dispenseront de répondre à chaque fois que des dépassements sont enregistrés ça et là », a-t-il conclu.

    AlgerOnline,  3 jui 2014

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Algérie, frontières, trafoc de drogue,

  • Maroc – Algérie : Bouteflika, le cauchemar de Mohammed VI (wikileaks)

    Ces révélations de WikiLeaks, publiées le 3 décembre dans la soirée par les quotidiens El Pais et Le Monde, elon des mémos diplomatiques américains diffusés par WikiLeaks, Abdelaziz Bouteflika a fait part, à maintes reprises, à des interlocuteurs américains de son « aversion » pour le monarque marocain  dont la politique hostile à l’égard de l’Algérie n’est en fait qu’une commande de Paris laquelle « n’a jamais vraiment accepté  l’indépendance algérienne ».

    En 2007, lors de ses entretiens avec, l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, Bouteflika a clairement accusé la France de « tenter de régler ses comptes avec l’Algérie  » en   appuyant le « Maroc ». Ainsi, pour Alger, il est apparaît clairement que le conflit du Sahara Occidental n’est qu’un leurre « français »  tendu par l’Elysée pour diviser le Maghreb et garder une influence malsaine dans cette région stratégique du monde.

    Dans ce sillage, Bouteflika fera savoir aux américains que les Français, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont   incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit » du Sahara Occidental. Et à ce sujet, il n’hésitera pas à déclarer que « si je pouvais résoudre le problème je le ferais ». « Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis », a-t-il tranché.
    Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et  ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », aurait ajouté Abdelaziz Bouteflika.

    Selon d’autres mémos diplomatiques américains diffusés par WikiLeaks, en février 2008, après un entretien avec un diplomate américain, Abdelaziz Bouteflika a jugé qu’au lieu de faire preuve d’une approche « élégante » en acceptant une indépendance du Sahara occidental,   qu’ils auraient pu « contrôler » ou « superviser », les Marocains souhaitent en réalité « un Anschluss, comme Saddam Hussein avec le Koweït ».

    Bouteflika méprise Mohammed VI à qui il ne serrera jamais la main

    Abdelaziz Bouteflika méprise le roi Mohamed VI. Et il l’a fait savoir aux Américains au cours d’entretiens au Palais d’El Mouradia, selon des documents du site WikiLeaks révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par le quotidien espagnol El Pais. Mais le président algérien a assuré à ses interlocuteurs que l’Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu’à la résolution du conflit au Saharaoccidental, a expliqué le président Bouteflika.

    « Je ne serrerai pas la main du roi  ». Le président Bouteflika a fait cette déclaration en juin 2006 à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger. Avant de décrire le monarque marocain comme « pas ouvert  » et « sans expérience  », selon la même source. Selon Abdelaziz Bouteflika, feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l’actuel roi, sont plus ouverts. Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d’un match à Séville, en Espagne. « Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour  », a-t-il déploré.

    Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Boutelika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à Alger, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc. Mais il ne croit pas à un dialogue avec le roi Mohamed VI.

    Les présidents Bush et Chirac ont essayé de rendre le président Bouteflika plus clément à l’égard du roi. Le président algérien a rappelé que le roi était encore un enfant quand lui-même était déjà un vétéran de la diplomatie. Mais le roi a fait subir un affront au président Bouteflika en annulant à la dernière minute une visite du Premier ministre à Rabat. « Je ne suis pas Jésus, je ne vais pas tendre l’autre joue », avait alors déclaré Bouteflika.

    Tags : Maroc, Algérie, Wikileaks, Mohammed VI, Bouteflika, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • L’armée marocaine, selon Wikileaks

    Dans toutes les révolutions et mouvements de la région MENA, la position des forces armées a été un facteur déterminant des résultats. D’abord en Tunisie, Ben Ali savait qu’il était temps de fuir lorsque le général Rachid Ammar a rejoint le peuple au moment où la police était en train de tirer sur les foules. Aujourd’hui, les loyautés de l’armée continuent d’influencer la lutte pour le pouvoir en Algérie et au Soudan. Mais qu’en est-il du Maroc ? De quel côté vont les FAR le moment venu ? Il est presque impossible de savoir avec certitude puisque ces questions sont gardées secrètes. Mais grâce à Chelsea Manning et Julian Assange, Wikileaks donne un aperçu de l’armée marocaine: corruption, pots de vin et méthodes d’enrichissement illégales.

    L’armée reste en proie à la corruption, à une bureaucratie inefficace, au faible niveau d’instruction dans les rangs, aux menaces périodiques de radicalisation de certains de ses soldats, à la marginalisation politique et au déploiement de la plupart de ses forces au Sahara Occidental.

    En tant que commandant en chef des forces armées royales marocaines et ministre de la Défense, le roi Mohammed VI conserve un rôle hautement centralisé sur l’armée. Aucun mouvement de troupes, aucun exercice ni même aucun déplacement d’officiers au pays ou à l’étranger ne se fait sans l’approbation du roi. À la suite des tentatives de coup d’État de 1971 et de 1972, respectivement par l’armée de terre et l’armée de l’air marocaines, le Palais renforça son contrôle sur l’armée, le marginalisa à l’égard de l’élaboration des politiques et restreignit ses relations avec les interlocuteurs militaires étrangers et la presse. La dynastie alaouite s’appuie, entre autres, sur une armée forte, dont le leadership doit cependant rester suffisamment docile pour ne pas éveiller les soupçons de déloyauté.

    Selon une anecdote crédible, les gendarmes de rang inférieur affectés à des patrouilles routières devraient payer environ 4 000 dirhams (540 USD) à leurs supérieurs immédiats avec des gains extralégaux d’auto-automobilistes au-dessus desquels ils peuvent se garder.

    La corruption est répandue à tous les niveaux de la société marocaine et l’armée en pâtit également, en particulier aux plus hauts niveaux. Cela peut en partie refléter une grande affaire conclue par le roi Hassan II à la suite d’au moins deux coups d’État presque réussis dans les années 1970: restez fidèles et vous pourrez en tirer profit. (Des personnes dont la loyauté était en question ont fait l’objet de peines de prison sévères parfois.) Des rapports crédibles indiquent que le général Benanni utilise son poste de commandant du secteur sud pour dégager de l’argent des contrats militaires et influencer les décisions commerciales. Selon une rumeur largement répandue, il possède une grande partie des ressources halieutiques du Sahara occidental.

    Benanni, comme de nombreux officiers supérieurs de l’armée, possède une somptueuse maison familiale construite probablement avec de l’argent provenant de pots-de-vin. Les postes de direction dans les secteurs régionaux constituent une source importante de revenus extrajudiciaires pour les chefs militaires. Il a même été rapporté que des étudiants de l’académie militaire marocaine payaient de l’argent pour améliorer leur classement dans la classe afin d’obtenir des postes dans des postes militaires lucratifs.

    Le commandement dans le secteur sud, c’est-à-dire le Sahara occidental, compte tenu de la prédominance de l’activité militaire dans ce pays, est considéré comme le plus lucratif des secteurs à cet égard. Étant donné que le commandement dans le secteur sud est également considéré comme essentiel à l’avancement au plus haut niveau dans les FAR, les postes dans cette région sont très recherchés. En conséquence, les positions dans ce secteur sont souvent jalousement « gardées » par un certain nombre de familles influentes au sein de l’armée. Le GOM semble chercher des moyens de mettre un terme à la corruption, en particulier parmi les rangs militaires formateurs de colonel et de rang inférieur, mais rien n’est fait pour enrayer la corruption dans les rangs des officiers généraux.

    Les officiers supérieurs refusant de prendre leur retraite pour permettre aux plus jeunes officiers de gravir les échelons sont devenus un problème majeur pour les FAR. Les officiers qui approchent de l’âge de la retraite obligatoire ne veulent pas prendre leur retraite, car cela impliquerait l’abandon de pots-de-vin, d’économies d’argent et de certaines sources de revenus connexes. Même pour les officiers qui ne sont pas sur le marché, il est économiquement difficile de renoncer aux postes gouvernementaux et aux salaires pour une retraite soutenue. Ce problème de « gérontocratie », associé à la micro-gestion notoire du roi par l’armée, a eu un impact négatif sur le moral des chefs militaires de niveau intermédiaire.

    Source: Courrier du Rif

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Wikileaks, armée, corruption, trafics, drogue,

  • « L’espion dormant » du Maroc dans les listes de Puigdemont

    Fuente: El Mundo, 15/04/2019

    Il s’appelle Samir, est en Catalogne depuis 29 ans et est présenté comme un futur maire par PDeCat. Ces jours-ci, il s’est rendu à Bruxelles pour rendre hommage à Puigdemont. « Travaille pour le Maroc », nous disent-ils.

    Il y a deux semaines, le mardi 26 mars, à 21 h 45, le premier message texto est arrivé: « Il s’appelle Fouad et il est maintenant au parti de Puigdemont. Il est des bons contacs et nous transmet des informations. Parce qu’aucun candidat d’origine marocaine, qui soit membre d’un parti politique d’Espagne, ne peut se porta¡er candidat à des élections sans l’aval du Maroc ». Ce message, envoyé de Rabat à Barcelone, provenait du téléphone portable d’un agent de la DGED, le service d’espionnage extérieur marocain. « Nous souhaitons connaître les mouvements qu’il y a au sein du mouvement indépendantiste », ajoutait-il dans une seconde lettre.

    La personne visée est Fouad El Jebli Bhioui. Bien qu’il se présente avec le nom de Samir, comme sa mère l’a toujours appelé. Il est candidat du PDeCAT à Canovellas, une ville de près de 16.000 habitants située à 32 kilomètres de Barcelone. Samir va en tête de liste pour la municipalité du parti, enregistrée là-bas sous le nom de Junts per Canovelles. Il était déjà numéro 5 sur les listes de l’ancienne Convergència i Unió (CIU) en 2005.

    « Je viens de rentrer de Bruxelles », dit Samir au téléphone. Mercredi dernier, il est rentré à Barcelone après une rencontre avec Carles Puigdemont dans la capitale belge. Il n’a plus répondu à Crónica après avoir su que nous allions lui poser des questions sur ses liens avec le royaume de Mohamed VI.

    «Oui, il travaille pour le Maroc. Il s’est introduit peu à peu dans l’entourage des leaders sociaux marocains promus par les États-Unis qui pssent des informations à la DGED « , a déclaré un conseiller et analyste en Catalogne des forces et organismes de sécurité de l’Etat. « Pour gagner la confiance des politiciens indépendantistes, il a monté un piège: la police nationale l’a interviewé à plusieurs reprises et il a fait un sondage en s’offrant comme son informateur. Samir a tout enregistré et l’a envoyé à un groupe d’agents des Mossos d’Esquadra proches des partis ndépendantistes. En agissant de la sorte, il avoulu prouver sa loyauté envers le mouvement séparatiste. Plus tard, après avoir déjà gagné sa confiance, il est devenu un informateur utile, mais pour le Maroc ».

    Mustapha est le nom de code d’un ancien agent des services de renseignements marocains qui, depuis quelques mois, suit la montée politique de Samir El Jebli. Il le définit comme un « espion endormi », inactif mais infiltré, qui a comme interlocuteur auprès de Rabat un agent de la DGED qui travaille au consulat du Maroc à Barcelone. « Dans le consulat, il y a toujours un agent de la DGED identifié comme tel, et le gouvernement espagnol le sait. Mais il y a aussi un autre agent infiltré parmi les quatre vice-consuls, qui est un responsable important. C’est á lui qu’arrivent les informations et les envoie au Maroc « , assure Mustapha.

    « Ils réveilleront El Jebli le jour où il y aura quelque chose lié au sujet de l’indépendance d’intérêt vital pour le Majzén (l’Etat marocain). En avril 2019, cela ne les aidera peut-être pas du tout, mais certainement à l’avenir, oui. Le fait que le Maroc ait quelqu’un dans le PDeCAT est dû au fait que le régime veut connaître tous les mouvements du mouvement indépendantiste, même pour obtenir des informations qu’il pourra utiliser à l’avenir contre l’Espagne « , dit-il. « Les socialistes sont déjà contrôlés par le député Mohamed Chaib. Et maintenant, ils veulent avoir quelqu’un sur l’orbite de Puigdemont et de son cercle le plus proche. « 

    L’ancien agent marocain évoque le cas de Mohamed Chaib Akhdim, qui a réussi à s’asseoir au Congrès des députés. C’est arrivé en juin dernier, lorsqu’il a remplacé le député Meritxell Batet, à qui Sanchez a demandé l’exclusivité en tant que ministre chargé de diriger la Politique Territoriale. Chaib, né à Tanger, s’est toujours appelé « le fils de l’immigration marocaine en Catalogne », même si un ancien diplomate du royaume Alaouite l’a défini il y a quelques mois comme « correspondant honorable » et a mis en exergue ses liens étroits avec les services secrets marocains.

    Menaces et captations

    Justement, il y a cinq ans, Samir El Jebli avait déclaré devant le groupe I du crime organisé de la police nationale de Catalogne que Chaib et Yasser Faris, consul à Barcelone, le menaçaient après avoir refusé de collaborer « dans différents domaines » avec le désormais député socialiste.

    « Chaque fois que le déclarant (Samir) se rendait dans les bureaux de M. Faris, ce dernier était accompagné de Belay (pseudonyme), chef des services secrets marocains. Faris et Belay ont commencé à lui parler de patriotisme, commentant sa collaboration lors d’événements antérieurs, tels que les manifestations en faveur du Sahara marocain. Maintenant, ils lui ont dit que son devoir était de travailler pour Chaib « , lit-on dans le rapport de la déclaration au quartier général de la police de Catalogne.

    « En raison de son refus de collaborer, les menaces commencent. Ils disent qu’ils vont lui couper sa relation avec le Maroc, qu’il doit faire attention car ils peuvent lui kidnapper quand ils le veulent « , poursuit la note, qui ajoute que ces menaces sont proférées par un homme du nom de Nourdinne (président de l’association Unió Germans del Món), ami du consul et Chaib.

    Mais dans sa déclaration à la police, Samir insiste sur le fait qu’il a refusé de collaborer avec les services secrets marocains, malgré que les menaces se poursuivaient. « La pression a atteint un tel point qu’une prostituée a confessé à Samir que Chaib et un homme du nom de Mohamed Idrissi l’avaient envoyée pour lui prendre des photos et puis le dénoncer pour tentative de viol », poursuit le rapport dans lequel Samir insiste sur le fait que quatre hommes des services secrets marocains le fillaient partout depuis des mois et on lui avait dit qu’il «ne pourrait pas retourner au Maroc et que quelque chose pourrait lui arriver lorsqu’il conduira la voiture sur la route».

    Ceux qui connaissent ce cas affirment que Samir, à la fin, « a succombé aux pressions ». En partie grâce à son ami Nourdinne Ziani, président de l’Union des centres culturels islamiques de Catalogne jusqu’à son expulsion au Maroc en 2013, après que le CNI l’ait accusé d’être un agent de la DGED et de mettre en danger la sécurité nationale.

    «L’espion Ziani n’a pas freiné. Il avait accès à de l’argent et avait touché une clé sur laquelle il ne fallait pas appuyer, à savoir le financement de certains collectifs salafistes. Maintenant, Ziani est au Maroc, économiquement couvert par les banques marocaines qu’il a aidées à s’installer en Espagne et à ouvrir des comptes là-bas « , explique un chercheur du CNI travaillant depuis des années en Afrique du Nord. «Samir El Jebli était très proche de Ziani. C’est lui qui l’a capté après que les pressions ont commencé. Et maintenant, Ziani travaille au ministère des Affaires religieuses et Samir continue à lui passer des informations ».

    Samir est né dans la ville marocaine de Larache il y a 40 ans. Il est arrivé en Catalogne en 1990. Il a été vice-président de la Fédération des entités culturelles catalanes d’origine marocaine (Feccom). «Un projet que Chaib et Ziani ont entrepris poue se partager l’influence du Maroc en Catalogne. L’un allait contrôler la sphère culturelle et l’autre la sphère religieuse. Mais Chaib a commencé à protester parce que Ziani lui prennait la vedette. À tel point que, selon l’Union des communautés islamiques, Chaib était derrière l’expulsion de Ziani vers le Maroc parce qu’il travaillait également pour le CNI « , explique un ancien diplomate marocain.

    Samir a aussi dénoncé devant la Police que le député socialiste avait utilisé Feccom à d’autres fins. Il dit que Chaib demandait des subventions à l’État, qu’il deviait ensuite vers d’autres entités qu’il dirigeait également. Et qu’il faisait la même chose avec l’argent qu’il recevait du Maroc. «Chaib n’a jamais cessé de transmettre des informations au Maroc. Et Samir est un profil d’informateur plus bas », explique le conseiller de la police en Catalogne.

    Mais J., un contact du CNI à Madrid spécialiste du terrorisme, explique clairement pourquoi le Maroc pourrait être intéressé par une infiltration aux côtés de Puigemont: « Les mandataires de Rabat ne veulent pas que la Catalogne obtiennent son indépendance. Ils ne le veulent pas ni ne l’acceptent car c’est un discours qui peut éclabousser sur la question du Sahara. En outre, le mouvement indépendantiste catalan a tenté de s’associer à l’activisme du mouvement rifain. Une autre chose est qu’un courant islamique qui se trouve dans les services secrets et au sein du gouvernement marocain soit intéressé par une déstabilisation de l’Espagne».

    Tags : Maroc, Espagne, Catalogne, Sahara Occidental, Rif, Hirak,

  • Une résolution onusienne qui cite le Maroc comme occupant au Sahara Occidental

    Faisant preuve de son talent dans le domaine de la mythomanie, Nasser Bourita, le ministre marocain des affaires èntragères, cité par le site Media24, a lancé un défi à l’adresse de ses « frères en Afrique du Sud de trouver une seule résolution onusienne qui qualifie la présence du Maroc au Sahara comme une occupation ».

    Une résolution qui cite l’occupation marocaine est la résolution A/RES/34/37 (1979) de l’Assemblée Générale des Nations Unies du 21 novembre 1979.

    Dans son paragraphe 34/37 relatif à la question du Sahara occidental :

    Point 5. : « Déplore profondément l’aggravation de la situation découlant de l’occupation continue du Sahara Occidental par le Maroc et l’extension de cette occupation au territoire évacué récemment par la Mauritanie ».

    Point 6 : « invite le Maroc a rejoindre le processus de paix et à mettre fin à l’occupation du territoire du Sahara Occidental ».

    Tags: Sahara Occidental, Maroc, ONU, occupation, Afrique du Sud,

  • Wikileaks : En Marruecos, un juez que no sigue las directrices puede ser enviado al desierto

    La falta de independencia de la justicia frena el desarrollo marroquí

    « Otros países recurren al Ejército o a la policía para controlar la política, pero en Marruecos echamos mano del sistema judicial »

    EL PAÍS,  20 DIC 2010

    La Justicia en Marruecos no es independiente y los magistrados son con frecuencia incompetentes. El pésimo funcionamiento del tercer poder es un « impedimento en el desarrollo del país » . « El uso sistemático del aparato judicial para alcanzar objetivos políticos socava además los esfuerzos loables para impulsar la reforma de la Justicia y la transparencia ».

    Después de haber consultado a varias personalidades y expertos, incluido a algunos jueces y fiscales en activo, la Embajada de EE UU en Rabat hizo, a finales de agosto del año pasado, una descripción sombría del funcionamiento de la Justicia en Marruecos. Abelaziz Nouyidi, abogado y defensor de los derechos humanos, resume una opinión generalizada: « Cuando se trata de algo político la independencia [de la Justicia] es igual a cero. Cuando de trata de algo relacionado con la prensa la independencia es igual cero. En los demás casos hay algo más de margen para ser independiente, pero tampoco mucho ».

    Nouyidi recuerda que estaba en el despacho de un juez cuando éste recibió una llamada del Ministerio del Interior. El magistrado explicó al teléfono que había cumplido: « La sentencia ha sido lo que usted quería ». Con más crudeza, un fiscal confiesa a la Embajada estadounidense: « Otros países recurren al Ejército o a la policía para controlar la política, pero en Marruecos echamos mano del sistema judicial ».

    Detenido tras ganar en las urnas

    Numerosos ejemplos lo avalan. Said Yabou, del partido Istiqlal que lidera el primer ministro, fue elegido en 2009 por los concejales alcalde de Youssoufia, un suburbio de Rabat, frente a un candidato del Partido Autenticidad y Modernidad fundado por Fouad Alí el Himma, gran amigo del rey Mohamed VI. Inmediatamente después de ganar la votación Yabou « fue detenido, transgrediendo el procedimiento judicial, e inculpado por estafa ». « Fue rápidamente declarado culpable, condenado a dos años de cárcel y perdió » el cargo de alcalde. Lo sucedido « ilustra cómo el aparato judicial puede ser utilizado para alcanzar objetivos políticos », señala el informe de la Embajada.

    Para convencer a los jueces de que sigan las instrucciones el Ministerio de Justicia « no se necesita molestar » al equivalente marroquí del Consejo General del Poder Judicial en España. « Si el ministerio quiere castigar a un juez por ser demasiado independiente (…) le basta con nombrarle en un puesto no deseado, en algún lugar del desierto, y no permitirle que ascienda en el escalafón », explica un magistrado.

    « La capacidad del Ministerio de Justicia de promocionar o trasladar a los jueces hace que les resulte difícil contradecir las instrucciones de la autoridad incluso cuando la sentencia que se disponían a promulgar fuese acorde con la ley », escribe el encargado de Negocios. El titular de Justicia, Mohamed Taieb Naciri, es además un ministro llamado de « soberanía », es decir directamente nombrado por el rey Mohamed VI.

    No sólo el Ministerio de Justicia ejerce una influencia sobre los jueces sino el Tribunal Supremo y los que « tienen acceso o los amigos del palacio real », asegura el abogado Abelaziz Nouyidi. Tal es el grado de perversión de la Justicia que « cuando los jueces no reciben instrucciones explícitas sobre un determinado caso actúan normalmente en línea con lo que ellos creen que son las preferencias del ministerio », afirma el letrado Nouyidi.

    Jueces dóciles

    No sólo el peso decisivo de ministerio perjudica la independencia de los jueces. Filali Meknassi, de la rama marroquí de la organización Transparency Internacional, « subraya que la creciente propensión a la corrupción ha hecho que los jueces sean dóciles y no se quejen cuando reciben instrucciones de arriba ». Al final de su carrera un juez puede llegar a cobrar 3.050 euros mensuales, pero ese sueldo no está en relación con la espléndido tren de vida del que disfrutan muchos magistrados, sostiene Meknassi de Transparency International.

    Por último, la incompetencia de los jueces es otro obstáculo que dificulta su independencia. Un magistrado reconoció a los diplomáticos de EE UU que « un número sorprendentemente elevado de jueces no conocen lo suficientemente bien la legislación como para aplicarla correctamente (…) ». Recurren a las orientaciones del Ministerio de Justicia como una « muleta » para compensar sus deficiencias.

    Aunque el informe no lo recuerda la ausencia durante largos años de constructoras españolas en Marruecos tiene su origen en una sentencia judicial. La Dirección de Puertos marroquí adjudicó en 1996 a FCC la construcción en Agadir de un muelle, la prolongación de otro y de un contramuelle por importe de 20 millones de euros financiados con un crédito blando español.

    En 1998, cuando el 80% del contrato estaba ejecutado, el Ministerio de Obras Públicas marroquí puso en duda la estabilidad de las dársenas ?que FCC niega?, paralizó la obra y confiscó el material. La empresa española demandó a la Dirección de Puertos por incumplimiento del contrato ante el Tribunal Administrativo de Agadir y fue multada en 2001 con 11 millones de euros. El veredicto provocó la espantada de las constructoras españolas.

    La Embajada de EE UU también reprocha al Ministerio de Justicia haberse adaptado, entre 2003 y 2008, a la « creciente presencia de los salafistas [islamistas radicales] en las cárceles garantizándoles cada vez más privilegios », según señala un exhaustivo informe de mayo de 2009. La fuga, en abril de 2008, de nueve relevantes presos islamistas de la cárcel de Kenitra, incitó al rey a traspasar la Administración penitenciaria del Ministerio de Justicia a la Presidencia del Gobierno, en la práctica la hizo depender aún más de palacio, y colocó al frente a un ex director de la policía, Moulay Hafid Benhachem.

    Trapicheos en las prisiones

    Éste « puso fin a la política de apaciguamiento con los reos salafistas -concentrados en Tetuán, Salé y Casablanca- que habían logrado unos privilegios sin precedentes », recuerda el informe. Aún así « siguen aún teniendo un fácil acceso a los móviles » y se aprovechan de los trapicheos en la prisión. « Con el apoyo de Mohamed VI y un presupuesto más generoso, Benhacem mejoró la seguridad, incrementó las raciones alimenticias y puso en marcha un ambicioso programa de construcción de edificios aunque los problemas persisten », recalca la Embajada.

    ¿Cuáles son los problemas? En las 59 cárceles marroquíes había hace un año 60.000 presos -los islamistas rondan el millar- que disponían de 1,6 metros cuadrados por persona aunque el objetivo era ampliarlo a tres metros. Las normas internacionales estipulan nueve metros por penado. El Estado marroquí se gastaba 0,75 céntimos de euro al día por cada penado. Cerca de la mitad de los reos estaban en prisión preventiva. De ahí el hacinamiento que solo alivian los masivos indultos concedidos por Mohamed VI con motivo de las grandes fiestas religiosas.

    Tags : Marruecos, Sahara Occidental, Justicia, Wikileaks, trapicheo, tráfico, derechos humanos, corrupción,

  • Dossier DGED (3) – Maroc : le quinquennat de tous les records des services secrets marocains

    Difficile de remettre en question l’article d’El Pais, paru le 14 décembre passé, tant la notoriété de son auteur, Ignacio Cembréro, n’est plus à faire. Avec comme titre « La chasse à l’espion Marocain » l’article relate la descente aux enfers d’un service secret qui a « perdu le plus d’agents sur le vieux continent après la Russie ».

    La DGED (Direction Générale des Études et de la Documentation) aurait perdu depuis 2007 dix agents en Europe plus un au mali l’année dernière (ce dernier utilisait comme couverture le poste de correspondant de l’agence de presse MAP). L’auteur cite le cas de Bagdad A., 59 ans, évoluant comme un poisson dans l’écosystème de la diaspora Maghrébine en Allemagne. En 2007 il se met à la disposition des services marocains et affirme avoir « un vaste réseau de contacts ». Le 7 décembre dernier, le tribunal de Karlsrhue l’envoie en prison pour ses « activités en faveur de services de renseignement étrangers », il est le quatrième Marocain, envoyé en prison pour les mêmes raisons, c’est à dire, surveiller les faits et gestes des 230 000 marocains établis en Allemagne et accessoirement des militants Sahraouis.

    Le plus célèbre de ces agents démasqués est, selon l’auteur de l’article, celui répondant au surnom « Re », Redouane Lemhaouli en vrai, 42 ans et policier batave d’origine marocaine, qui a eu accès au fichier du Ministère de l’Intérieur des Pays-Bas.

    Re a pu transmettre des informations sur les « actions contre le Roi », le « terrorisme » et le « trafic d’armes », aux agents marocains sous couvert diplomatique.

    L’article se penche aussi sur le rôle de la DGED, seul service de renseignement sous tutelle unique du palais royal, qui serait devenu au fil des ans un Ministère des Affaires Etrangères bis, et sur la personnalité atypique du patron de ce service Yassine Mansouri, premier patron civil de cette institution. Ami d’enfance de Mohamed 6, il fut le seul de ses proches loué par le puissant Driss Basri et envoyé par ce dernier en 1992 se former chez le FBI.

    « Né à Bejaâd, dans le centre du pays, fils d’un alem (érudit musulman), Mansouri avait reçu une éducation religieuse, ce qui était plutôt problématique pour les amitiés gauchistes de son frère, jusqu’à ce qu’on lui offre une place au sein du Collège royal. Aujourd’hui encore, il reste un homme pieux qui fait ses prières, ne boit pas d’alcool, ne fume pas, et ne fait pas dans l’ostentation.

    Sa traversée du désert a pris fin après l’intronisation du Roi Mohammed VI qui, en 1999 l’avait nommé directeur général de la MAP, l’agence de presse officielle du pays, qu’il avait quittée en 2003, pour revenir au ministère de l’intérieur, y entrant cette fois-ci par la grande porte. Pendant deux ans, il avait dirigé la plus importante direction du ministère, d’ou Basri l’avait limogé, la Direction des Affaires générales. De là, il avait fait ses premiers pas dans le monde de l’espionnage et dans la diplomatie parallèle.

    Mansouri était ainsi membre, par exemple, de la délégation marocaine qui s’était rendue à New York en 2007 pour soumettre au Secrétaire général de l’ONU la proposition d’autonomie pour le Sahara ; il avait aussi rencontré à plusieurs reprises le Polisario pour négocier et avait secrètement noué des contacts, à Paris en 2007, avec la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni. En 2008, il avait reçu à Rabat le Secrétaire d’Etat-adjoint américain, David Welsh, qui s’était déclaré préoccupé par la fragilité du régime tunisien et la « cupidité » du dictateur Ben Ali, ce qui avait été révélé par la suite dans les messages diplomatiques divulgués par Wikileaks. Trois ans plus tard, Ben Ali a été renversé, et Mansouri figurait donc parmi les rares personnes qui avaient établi un bon diagnostic pour la Tunisie », conclue l’article.

    Source : Secret Difa3, 24 déc 2012

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, DGED, Yassine Mansourim, espionnage, services secrets,

  • Le roi du Maroc et la mendicité auprès des monarchies du Golfe

    Selon la presse marocaine, le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita s’est rendu en Arabie Saoudite en vue de remettre un message de Mohammed VI au roi Salman. Aucune précision n’a été donnée au sujet de ce message.

    Cependant, les documents confidentiels de la diplomatie marocaine révélés par le hacker Chris Coleman ont apporté le décryptage du sens de ce message.

    Grâce à ces documents nous avons appris que ce que la MAP appellait remettre une lettre au roi saoudien « portant sur le renforcement du partenariat stratégique existant entre les deux pays frères» était, en réalité, une lettre pour quémander une aide «pour surmonter la crise, les difficultés conjoncturelles dans le cadre de nos efforts de pour surmonter la crise économique et financière subie par l’économie nationale par des facteurs et des influences internationales et régionales, et les conséquences de conditions climatiques difficiles», selon un projet de lettre du roi Mohammed VI au souverain soudien.

    Si les relations entre les deux pays semblent rentrer dans l’ordre, c’est parce que Riyad a décidé de débloquer une aide économique au profit du Makhzen qui souffoque sous une crise financière non déclarée.

    A son habitude, le pouvoir marocain a tenté de dissimuler les véritables raisons de la crise avec l’Arabie Saoudite et les Emirats. Alors que Rabat évoque le Sahara Occidental, la réalité est autre : les riches pays du Golfe ont manqué à leur promesse d’octroyer 500 millions de dollars au Maroc.

    Ainsi, les autorités marocaines tentent de cacher l’agonie de leur économie maintenue à coups de perfusions apportées par la France, les monarchies du Golfe et les institutions financières internationales (FMI, BM).

    Cependant, le manque d’argent accusé par le pays n’empêche pas le roi du Maroc de s’exhiber sur Instagram avec une montre d’une valeur d’un million 200 mille dollars, ni d’offrir à son fils un jet Gulfstream G650 dont le prix dépasse les 67 millions de dollars, ni de dépenser 5 millions de dollars en une semaine de vacances en Grèce.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, crise financière, économie, perfusion, aide financière, monarchies du Golfe, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Sahara Occidental,