Étiquette : Sahara Occidental

  • Sahara Occidental: affrontements entre subsahariens dans la ville de Dakhla

    Selon la presse locale, la ville de Dakhla a connu samedi de violents affrontements entre deux groupes de migrants subsahariens dans le dénommé quartier Al Massira.
    La même source a précisé que dans la bagarre, des cailloux et des armes blanches ont été utilisés entre des sénégalais, ivoiriens et maliens qui se disputaient les aides alimentaires distribuées par la ville aux plus démunis touchés par la crise de la pandémie. 
    Dans les dernières semaines, plusieurs bateaux de fortune portant des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont arrivés aux Îles Canaries provenant de la ville de Dakhla, le chef-lieu de la région méridionale du Sahara Occidental occupé par le Maroc.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Dakhla, subsahariens, coronavirus, covid-19,
  • SAHARA OCCIDENTAL – MAROC : Sidi Omar déconstruit les mensonges et affabulations de la propagande marocaine

    Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Omar, a rappelé que toutes les organisations internationales, politiques et juridiques, ont affirmé qu’il n’y a aucun lien de souveraineté

    territoriale entre le Sahara occidental et le Maroc qui demeure la puissance occupante de la dernière colonie en Afrique.

    Dans un texte publié par l’Agence de presse sahraouie (SPS), intitulé : « Déconstruire les allégations de propagande marocaine sur le Sahara occidental », le diplomate sahraoui est revenu sur une déclaration de l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud, relayée par l’agence de presse officielle marocaine MAP au lendemain de la déclaration de Pretoria qui a réaffirmé le soutien de l’Afrique du Sud à l’exercice du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination. « L’approche de l’Afrique du Sud sur le Sahara occidental est guidée par la position de l’Union africaine, qui a toujours soutenu l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux décisions pertinentes de l’UA et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », avait soutenu le ministère sud-africain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dans un communiqué. « Les contenus de la déclaration de l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud, relayée par la MAP, sont à déconstruire point par point », a souligné M. Sidi Omar, dans sa contribution, rappelant d’emblée qu’ »Il est incontestable que le Sahara occidental a été inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations unies et, par conséquent, à l’ordre du jour de la Quatrième Commission et du Comité spécial de l’AG de l’ONU sur la décolonisation (C-24), depuis 1963 en tant que territoire non autonome auquel s’applique la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance des pays et des peuples coloniaux (résolution 1514 (XV) de l’Assemblée, du 14 décembre 1960), comme expressément établi dans toutes les résolutions de l’Assemblée générale ».

    « Le Maroc ne peut être autre chose qu’une puissance occupante au Sahara occidental »
     

    « En réponse à la soi-disant marche verte par laquelle le Maroc a commencé son offensive expansionniste contre le Sahara occidental, le 6 novembre 1975, le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) a adopté à l’unanimité la résolution 380 (1975) du CSNU, dans les paragraphes du dispositif, 1 – regrette la célébration de la marche, 2 -Lance un appel au Maroc pour qu’il retire immédiatement tous les participants à la marche du territoire du Sahara occidental », a encore rappelé le diplomate sahraoui. « Pourquoi le Conseil de sécurité a-t-il demandé au Maroc de retirer immédiatement sa marche du territoire du Sahara occidental ? et aurait-il agi de cette manière s’il avait reconnu les prétentions du Maroc sur le territoire? », s’est interrogé M. Sidi Omar. « La réponse est simple, affirme-t-il, le CSNU a appelé le Maroc à retirer tous les participants à la marche du Sahara occidental car les manifestants marocains ont violé la frontière du Sahara occidental et sont entrés illégalement sur un territoire étranger, comme l’a souligné le représentant espagnol lors de la session du CSNU ». Au paragraphe 6 du dispositif de la même résolution, le diplomate relève que l’AG de l’ONU « appelle le Maroc à rejoindre le processus de paix et à mettre fin à son occupation du territoire du Sahara occidental ». Le Maroc « ne peut être autre chose qu’une puissance occupante au Sahara occidental malgré les efforts du régime marocain et de ses apologistes pour convaincre la communauté internationale du contraire », a encore souligné M. Sidi Omar. Par conséquent, lorsque l’Afrique du Sud et de nombreux pays, organisations et individus dans le monde décrivent le Sahara occidental comme « la dernière colonie en Afrique », ils affirment simplement un fait établi. « La déclaration marocaine dénature clairement l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le Sahara occidental du 16 octobre 1975 en recourant à une lecture sélective et à une interprétation réductrice de la peine », a soutenu M. Sid Omar, soulignant que « le régime marocain et ses apologistes citent souvent l’avis consultatif de la CIJ comme base juridique et soutiennent leur cas, ce qui rend important de souligner les principales conclusions de la décision ». En fait, rappelle le diplomate sahraoui, la CIJ a noté dans son avis que « par conséquent, même en tenant compte de la structure spécifique de l’État chérifien, les éléments examinés jusqu’à présent n’établissent aucun lien de souveraineté territoriale entre le Sahara occidental et cet État ». Pour conclure son raisonnement juridique sur la question à l’examen, M. Sidi Omar a indiqué que la CIJ établit clairement, au paragraphe 162, que « la conclusion de la Cour est que les documents et informations qui lui sont présentés n’établissent aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc ou l’entité mauritanienne. Par conséquent, la Cour n’a pas trouvé de liens juridiques de cette nature susceptibles d’affecter l’application de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale dans la décolonisation du Sahara occidental et, en particulier, le principe de l’autodétermination par l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du territoire ».

    « La déclaration marocaine dénature clairement la décision de la Cour Internationale de Justice »
     

    En résumé, insiste le diplomate sahraoui, la déclaration marocaine dénature clairement la décision de la CIJ qui était sans équivoque, en ce qui concerne (a) le déni de tout lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et la Mauritanie et le Sahara occidental et (b) le soutien à la décolonisation du territoire sur la base du principe d’autodétermination exercé par l’expression libre et authentique de la volonté de son peuple. « Ce principe reste l’épine dorsale des efforts continus des Nations unies pour résoudre le conflit au Sahara occidental », a souligné M. Sidi Omar. Abordant le rôle de l’Union africaine dans la résolution du conflit au Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, le diplomate a expliqué que « l’ONU comprend 193 États membres et leurs déclarations sur la question du Sahara occidental, tant à l’AG qu’à sa Quatrième Commission, sont là pour tous. En aucun cas ces déclarations n’indiquent une opinion majoritaire en faveur de ce qu’affirme la déclaration marocaine ». « Nulle part dans la décision 693, l’UA ne parle de l’exclusivité du processus des Nations unies » par rapport à la question du Sahara occidental car, souligne-t-il, en tant qu’organisation régionale, « l’UA est responsable de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent conformément à la loi constitutionnelle de l’UA et à la Charte des Nations unies (chapitre VIII) ». À cet égard, explique le diplomate, le droit constitutif de l’UA établit comme principe fondamental de l’Union « le règlement pacifique des conflits entre les États membres de l’Union par les moyens appropriés que l’Assemblée décide » (article 4 (e)). « L’UA continue également d’être un partenaire à part entière de l’ONU et garant de la mise en œuvre du plan de règlement ONU-OUA de 1991, qui a été accepté par les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, et approuvé par le Conseil de sécurité et l’AG », insiste-t-il.
    Mokhtar Bendib

    CAUSE SAHRAOUIE
     

    La RASD salue la Namibie pour son soutien
    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Ibrahim Ghali, a salué, hier, le soutien de la Namibie à la cause sahraouie et s’est félicité des relations historiques liant les deux pays à l’occasion du 60e anniversaire de la fondation de la SWAPO (parti politique namibien), a rapporté l’agence de presse sahraouie SPS. Le président sahraoui a félicité son homologue namibien, Hage Gottfried Geingob et le parti SWAPO (organisation du peuple du Sud-Ouest africain) pour le 60e anniversaire de sa fondation, rappelant que « cette formation politique, fondée le 19 avril 1960, était un mouvement qui a mené une longue lutte jusqu’en 1990, conclue avec la libération de cette Nation africaine ». Le président de la république sahraouie, secrétaire général du Front Polisario, a, par la même occasion, salué « les excellentes relations qui ont historiquement uni à la fois le Front Polisario et la SWAPO et les deux pays ». Il a également remercié la Namibie pour « la solidarité et le soutien sur la scène internationale de la cause sahraouie ». La SWAPO est le principal parti politique de Namibie depuis l’indépendance du pays en 1990.
    M. B.

    POLITIQUE COLONIALE MAROCAINE AU SAHARA OCCIDENTAL
    Les artifices de la propagande de Rabat dénoncés

    La journaliste espagnole, Sonia Moreno, correspondante de la radio espagnole Cadena SER à Rabat, qui exerce également au journal web El Dario.es, a démasqué les manœuvres dilatoires du Maroc à propos de son occupation du territoire du Sahara occidental. Sonia Moreno réagissait à un article de l’agence marocaine de presse (MAP), tweeté par l’ambassadeur du Maroc à Bogota, intitulé : « Sahara marocain : un think-tank colombien met en avant l’isolement de l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité des Nations unies ». L’article de l’agence MAP cite, comme « source crédible » d’informations, un blog, CPLATAM, présenté fallacieusement comme un « think tank » colombien mais qui n’est dans la réalité qu’un blog quasiment inconnu dans le paysage médiatique colombien. L’article, qui prétend l’isolement de l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité de l’ONU sur la question du Sahara occidental, est signé par une certaine Clara Riveros, fondatrice et animatrice de ce blog, connue pour ses accointances avec le Maroc. Dans sa réaction, la journaliste Sonia Moreno met à nu le modus operandi du Maroc concernant sa légitimation de l’occupation des territoires du Sahara occidental. Il s’agit d’une réponse somme toute claire qui décrédibilise complètement les articles (rapporté à ce propos par les médias marocains), le blog CPLATAM et d’autres blogs d’ »informations » similaires utilisés par le Maroc dans ses basses manœuvres de « vouloir faire accroire la marocanité du Sahara occidental, territoire pourtant inscrit sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies.
     

    M. B.
     
    Le Courrier d’Algérie
     
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, décolonisation,
  • COVID-19 : les agences humanitaires de l’ONU lancent un appel de 15 millions de dollars pour venir en aide aux réfugiés sahraouis en Algérie

    ALGER – Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et cinq ONG partenaires ont un besoin urgent de 15 millions de dollars pour répondre aux besoins de santé publique et aux conséquences humanitaires immédiates de la pandémie du COVID-19 dans les camps de réfugiés à Tindouf en Algérie.

    Avec la pandémie du Coronavirus qui met à l’épreuve les systèmes de santé du monde entier, le HCR, l’UNICEF, le PAM et leurs partenaires attirent l’attention sur les défis auxquels font face les réfugiés sahraouis en Algérie. L’urgence sanitaire globale actuelle risque d’exacerber une situation qui était déjà difficile pour une population qui est depuis 45 ans exposée à un climat rude et à des conditions de vie difficiles dépendant exclusivement de l’aide humanitaire internationale.

    « Comme partout dans le monde, les gouvernements prennent des mesures extraordinaires pour limiter la propagation et atténuer l’impact du COVID-19, nous ne devons pas oublier les populations vulnérables à l’instar des réfugiés sahraouis. Nous voudrions exprimer notre gratitude au gouvernement algérien pour son soutien continu à cette population de réfugiés en les intégrant de facto dans ses stratégies nationales de réponse au COVID-19 » a déclaré Agostino Mulas, le représentant du HCR en Algérie. « Au nom de tous les acteurs humanitaires, je demande humblement aux donateurs, qu’ils soient gouvernements, fondations ou individus, de soutenir ces efforts et aider la communauté humanitaire travaillant dans les camps à Tindouf pour faire face à cette crise sans précédent. » a ajouté M. Mulas.

    La réponse commune au COVID-19 contient des mesures pour (1) prévenir la transmission du COVID-19 parmi les réfugiés Sahraouis ; (2) fournir les soins nécessaires pour les patients affectés par le COVID-19 et soutenir leurs familles et personnes proches ; et (3) adapter des programmes de santé, éducation, sécurité alimentaire, protection, eau/assainissement/hygiène pour atténuer les pires effets de la pandémie.

    Pour lire l’appel complet avec le plan de réponse, cliquez ici ou visitez www.wfp.org/publications/comprehensive-needs-covid-19-prevention-and-response-refugees-western-sahara-tindouf

    Même si les camps sont sous confinement en ce moment, les agences humanitaires des Nations Unies continuent de travailler à travers les ONG et les partenaires communautaires pour fournir l’aide vitale et les services essentiels de santé, nutrition, eau/assainissement/hygiène et alimentation sans discontinuité ou rupture. Les fonds demandés vont permettre aux agences onusiennes et leurs partenaires de maintenir ce soutien durant cette période critique. 

    Source : PAM

    Tags : Sahara Occidental, PAM, réfugiés sahraouis, Tindouf, 

  • Entretien avec Maître Olfa Ouled, avocate du groupe Gdeim Izik

    Entretien avec Maître Olfa Ouled, avocate de la défense des prisonniers sahraouis du groupe Gdeim Izik contre la pandémie de Covid 19.

    Maître Olfa Ouled, une avocate française basée à Paris qui représente 18 des prisonniers politiques sahraouis connus sous le nom de Groupe Gdeim Izik, est depuis 2016 particulièrement préoccupée par le sort de ses clients face à la pandémie.

    Le cas du Groupe Gdeim Izik est un exemple des multiples violations de la loi par les autorités marocaines dans les territoires occupés du Sahara occidental, où la détention arbitraire est la norme et non l’exception, lorsqu’elle est appliquée à la population sahraouie et aux activistes des droits de l’homme.

    Ce groupe d’hommes a été enlevé, détenu et torturé pendant et après le démantèlement du camp de Gdeim Izik.

    Après un procès militaire et un procès civil, 8 d’entre eux sont condamnés à perpétuité et les 11 autres à des peines allant de 20 à 30 ans.

    Dans la note d’information publiée le 16 mars 2020 par «Penal Reform International», on peut lire: «Bien que des mesures légitimes soient nécessaires en période d’urgence pour prévenir de nouvelles flambées de COVID-19 dans les prisons, les autorités doivent garantir le respec les droits de l’homme. En période d’anxiété, il est encore plus pertinent que les gens ne soient pas isolés du monde extérieur, ne se retrouvent pas en isolement cellulaire et, surtout, aient accès à des informations et à des soins médicaux adéquats, tout comme ceux disponibles dans la communauté ».

    – Maître Ouled, êtes-vous particulièrement préoccupée par ces prisonniers dans le contexte de la pandémie de Covid 19 et par les conditions de leur détention?

    La pandémie actuelle suscite la crainte d’une aggravation de la situation de tous les prisonniers politiques sahraouis et, en particulier, des prisonniers que je représente. Ils ont tous des problèmes de santé en raison des tortures qu’ils ont subies et n’ont pas accès à des médecins, ce qui les expose à un risque accru lié au Covid 19.

    La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a appelé «les gouvernements à libérer toute personne détenue sans base légale suffisante, y compris les prisonniers politiques et détenus simplement pour avoir exprimé des opinions critiques ou dissidentes. Une fois libérées, ces personnes devraient subir un examen médical et des mesures devraient être prises pour s’assurer qu’elles reçoivent les soins et le suivi nécessaires, y compris un suivi médical. »

    Cette demande a également été transmise par l’Observatoire pénitentiaire marocain, qui a demandé à l’administration pénitentiaire de libérer les prisonniers d’opinion et les militants jugés pacifiques.

    Un « manque flagrant d’infrastructures et de personnel médical » peut en fait entraîner la propagation généralisée du COVID-19 dans les prisons marocaines.

    Les conditions dans les prisons marocaines où sont détenus mes clients manquent des mesures d’hygiène les plus élémentaires.

    Les prisons sont surpeuplées, tel que souligné par l’Observatoire marocain des prisons, ce qui, selon l’Organisation mondiale de la santé, est également un facteur de risque.

    Je pense que ces prisonniers devraient être libérés et recevoir les soins médicaux nécessaires et adéquats qui leur ont été refusés depuis leur arrestation.

    – Certains prisonniers de Gdeim Izik sont en isolement prolongé depuis plusieurs années, est-ce que cela aggrave la situation?

    Les placer en isolement cellulaire prolongé dans le contexte particulier du Covid-19 constitue un traitement encore plus cruel et fait craindre une détérioration immédiate et irréversible de l’état de santé déjà fragile des détenus.

    Les autorités marocaines ont le devoir de protéger la santé physique et mentale des détenus, conformément à l’Eensemble de règles minima pour le traitement des détenus (également connu sous le nom de Règles Nelson Mandela).

    Nous sommes confrontés à deux situations inquiétantes dans les prisons AitMelloul2 et Tiflet2. Depuis plusieurs années, mes clients ne sont pas autorisés à sortir plus d’une heure par jour, malgré toutes les plaintes que j’ai faites et aussi les plaintes déposées directement par les familles.

    L’administration pénitentiaire a mis en place des mesures pour arrêter la propagation du COVID-19, tandis que des cas positifs sont découverts chaque jour. Le nombre de visiteurs est désormais limité à un par détenu et ils ont droit à un maximum d’une visite par mois. Cependant, les détenus de Tiflet et d’Ait Melloul sont privés de contact régulier.

    En effet, les mesures prises par le Maroc dans le cadre de la pandémie de coronavirus n’ont profité à aucun de mes clients. Les appels de mes clients sont encore très irréguliers, pendant les mesures prises par le Covid 19, ils devraient leur permettre d’appeler quotidiennement leur famille car ils ne peuvent pas leur rendre visite.

    Enfin, dans le contexte carcéral, les sentiments créés par un isolement médical prolongé, tels que les sentiments de colère, de peur, de culpabilité, de dépression et les pensées et tendances suicidaires chez les patients peuvent être amplifiés. Le Covid 19 mettra l’accent sur ce sentiment.

    – Le Maroc a libéré plus de 5.000 prisonniers, mais il existe plusieurs prisons avec des cas d’infection. Hier, l’administration pénitentiaire marocaine a nié l’existence de cas dans la prison de Kenitra où plusieurs de ses clients sont détenus.

    J’ai été empêchée de rendre visite à mes clients et, dans la situation actuelle, les familles ne peuvent pas non plus leur rendre visite. Même avant la pandémie, les visites étaient irrégulières, brèves et parfois gênées par les administrations pénitentiaires.

    En ce moment, le gouvernement a même cessé de recevoir des plaintes de l’étranger. Par conséquent, il est impossible de savoir clairement l’état de santé des prisonniers et, en ce qui concerne l’épidémie de Covid, nous sommes obligés de faire confiance aux informations officielles.

    – Maître Ouled, pouvez-vous nous dire à quelle étape se trouve la procédure judiciaire de ce groupe?

    Après le procès devant un tribunal civil en 2017, il est nécessaire que la Cour suprême marocaine confirme que le manque de preuves du procès militaire a été surmonté devant ce tribunal civil. Les condamnations du premier procès ont été remises en cause par la Cour suprême, car elles n’étaient fondées que sur des documents et des preuves produits par la police. La Cour suprême a ensuite renvoyé l’affaire devant le tribunal civil pour remédier à ce manque de preuves. La condamnation a été prononcée en juillet 2017, mais jusqu’à présent, la Cour suprême n’a pas rendu son avis final.

    Et surtout, après 10 ans, aucune enquête officielle sur les tortures subies n’a été ouverte. L’expérience médicale demandée par le tribunal n’était pas une enquête officielle, ni indépendante (une enquête officielle impliquerait l’enregistrement des plaintes par le ministère public).

    – Outre l’action internationale que vous avez et continuez de mener, avez-vous également contacté les autorités marocaines?

    L’affaire n’est pas close et j’ai continué à représenter mes clients, même si les autorités marocaines m’empêchent de les voir.

    Je contacte régulièrement les autorités marocaines à différents niveaux, concernant les violations commises à l’encontre de mes clients dans les différentes prisons où ils sont détenus, en relation, entre autres, avec leur état de santé, négligence médicale, isolement et droit à continuer leurs études.

    Le dernier rapport de torture et de mauvais traitements a été envoyé au procureur d’Inzegane et reçu le 25 février, mais jusqu’à présent je n’ai reçu aucune réponse.

    Le Comité contre la torture (Nations Unies) surveille également les représailles contre les détenus après les communications de mes clients à ce Comité.

    Source : Por un Sahara libre, 25 abril 2020

    Tags : Sahara Occidental, Gdeim Izik, prisonniers politiques sahraouis, pandémie, covid-19,
  • Sahara Occidental : La déclaration de l’ambassadeur sudafricain qui a mis le Maroc dans tous ses états

    Déclaration de l’Ambassadeur Jerry Matjila, Représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies, lors de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité VTC sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), 9 avril 2020

    Monsieur le Président,

    Merci d’avoir organisé cette réunion d’information en temps opportun sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Nous remercions également le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Colin Stewart et le représentant du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix (DPPA) pour leurs exposés détaillés et informatifs.

    Permettez-moi de commencer par exprimer la tristesse de l’Afrique du Sud à la suite du décès de Mohammed Khaddad, l’un des principaux dirigeants du POLISARIO, qui a participé activement au processus de négociation facilité par l’ONU. Nos sincères condoléances vont à sa famille et à son peuple qui continuent de lutter pour leur droit à l’autodétermination.

    Monsieur le Président,

    L’Afrique du Sud a toujours et soutiendra toujours les efforts visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui garantira l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Comme les membres du Conseil le savent, le mandat principal de la MINURSO et sa raison d’être, tel qu’établi dans la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et les résolutions ultérieures, est la tenue d’un référendum libre et équitable sur l’autodétermination du peuple occidental. Sahara.

    C’est dans ce contexte que l’Afrique du Sud a exhorté et exhortera systématiquement le Conseil de sécurité des Nations Unies à assumer ses responsabilités et à veiller à ce que, par une approche neutre et équilibrée, elle aide les parties à progresser vers un règlement négocié mutuellement acceptable.

    À cette fin, l’Afrique du Sud souhaite proposer une visite du Conseil dans le territoire occupé, comme elle l’a fait en 1995, pour évaluer la situation sur le terrain et relancer l’impasse politique actuelle entre les parties.

    Monsieur le Président,

    Je tiens à réitérer le soutien sans équivoque et ferme de mon pays à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). À cet égard, nous demandons au Conseil de veiller à ce que la MINURSO exécute son mandat de base, créé il y a vingt-neuf ans, conformément à la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité, pour faciliter la tenue d’un référendum au Sahara occidental afin de permettre à son peuple de réaliser son droit à l’autodétermination.

    Je tiens à faire comprendre au Conseil que, depuis 45 ans que le Conseil est saisi de la question du Sahara occidental, peu de progrès ont été accomplis dans le processus de négociation pour trouver une solution définitive au conflit. Nous demandons instamment au prochain Envoyé personnel d’agir rapidement pour faire avancer le processus politique et le faire passer à sa prochaine étape où des négociations directes et substantielles auront lieu entre les deux parties au conflit, le Front POLISARIO et le Royaume du Maroc.

    Comme les membres du Conseil le savent, mai 2020 marquera un an sans envoyé personnel au Sahara occidental. Cette situation est sans précédent et a eu un impact profondément préjudiciable sur le processus politique. Cependant, bien qu’il soit essentiel que le Secrétaire général nomme un envoyé personnel, le Conseil ne devrait pas lier les progrès du processus politique à la nomination d’un envoyé personnel.

    Dans l’intervalle, nous appelons toutes les parties à mettre en place des mesures de confiance afin de renforcer la confiance dont nous avons tant besoin dans les négociations et le processus politique.

    L’Afrique du Sud soutient l’appel du Secrétaire général des Nations Unies à un cessez-le-feu mondial. Nous exhortons donc tant le Royaume du Maroc que le Front POLISARIO à respecter strictement les termes des accords de cessez-le-feu, tels que l’Accord militaire n ° 1, pour éviter la violence qui pourrait entraîner une augmentation des hostilités sur le territoire.

    À cette fin, l’Afrique du Sud appelle les parties à respecter le droit international et les résolutions respectives du Conseil, car les violations constantes des parties ne contribuent pas à réduire les tensions actuelles entre les deux parties.

    Monsieur le Président,

    À la lumière de la pandémie COVID-19 et avec de nombreux pays en situation de verrouillage, de confinement ou de quarantaine, l’Afrique du Sud appelle la communauté internationale à soutenir les efforts dans les territoires occupés et les camps de réfugiés, où le système de santé est médiocre et les fournitures médicales et l’équipement sont limités.

    À cet égard, l’Afrique du Sud appelle le Royaume du Maroc à s’acquitter de sa responsabilité de puissance occupante en garantissant l’accès et le passage sans entrave des fournitures humanitaires et médicales aux territoires.

    Je souhaite également exprimer la profonde préoccupation de mon pays concernant les violations des droits de l’homme en cours, telles que l’accès limité au Sahara occidental des défenseurs des droits de l’homme, des chercheurs, des avocats et des ONG. Nous demandons également que tous les efforts actuels soient renforcés pour assurer la continuité de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis et autres groupes vulnérables qui peuvent être gravement menacés en raison du COVID-19. Nous exhortons en outre à soutenir le Fonds de solidarité lancé par le Secrétaire général, et nous espérons que les Sahraouis seront pris en considération dans le cadre de la lutte contre le COVID19.

    Permettez-moi de conclure, Monsieur le Président, en déclarant que dans la perspective du renouvellement du mandat de la MINURSO en octobre 2020, le Conseil devrait revoir ses méthodes de travail dans ce dossier afin de rechercher un consensus sur le renouvellement du mandat entre tous les membres du Conseil de manière transparente.

    Source 

     
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Afrique du Sud, Conseil de Sécurité, MINURSO, ONU,

  • En rapatriant ses citoyens, l’Algérie a ridiculisé ses détracteurs marocains

    Apprivoisés par la propagande du Makhzen, les marocains vouent une haine viscérale à l’Algérie. Le pays qui a déclenché l’esprit libérateur en Afrique est dénigré dans tous les médias marocains en raison de son opposition aux violations de la Charte africaine qui préconise la sacralité des frontières héritées du colonialisme notamment de la part d’un pays entièrement voué à la défense des intérêts d’une puissance européenne connue pour ses méfaits en Afrique.

    Si le Makhzen a réussi à diaboliser l’Algérie, les événements de l’après Bouteflika et de la pandémie sont susceptibles de ridiculiser la vision marocaine de l’Algérie.

    En effet, au moment où les militants du Hirak algérien se trouvent tous en liberté, ceux du Hirak marocain subissent les traitements les plus inhumains dans les prisons du royaume et risquent de les conséquences de l’expansion du covid-19.

    D’autre part, si le Maroc a abandonné ses citoyens bloqués partout dans le monde à cause de la pandémie, l’Algérie, depuis le premier instant a dépêché sa flotte aérienne en vue de rapatrier ses citoyens et ceux des pays frères. 

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, pandémie, Hirak, covid-19, rapatriement,
  • Lettre ouverte du Groupe d’appui à Genève (ONG) condamne la nomination de l’ambassadeur du Maroc Omar Hilale

    Le Groupe genevois de soutien aux droits de l’homme, à l’occasion de la récente nomination par le président de l’Assemblée générale des Nations unies (ambassadeur Tijjani Muhammad-Bande – Nigéria) de l’ambassadeur Omar Hilale (représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies) en tant que co -facilitateur en train de réformer le système des traités des droits de l’homme, il a envoyé une lettre ouverte au Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui a également été distribuée aux Missions permanentes à Genève et à New York ainsi qu’à plusieurs fonctionnaires du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et le Haut Commissaire pour les réfugiés.

    Dans la lettre ouverte, le Groupe d’appui à Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental, qui comprend plus de 200 organisations dans le monde, exprime sa profonde préoccupation que les Nations Unies confient la tâche de facilitateur d’un diplomate qui a été personnellement et largement accusé d’avoir utilisé des actes de corruption et d’espionnage contre le personnel des Nations Unies alors qu’il était représentant permanent du Royaume du Maroc à Genève et le fait que le Maroc reste un lieu où les libertés et les droits les droits fondamentaux, y compris la liberté d’expression et la liberté de réunion pacifique, sont constamment violés et font donc partie des pays ayant le pire bilan en matière de droits de l’homme au monde.

    Voici le texte de la lettre :

    ONG – Groupe d’appui à Genève pour la protection et
    la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental

    Lettre ouverte au Président de l’Assemblée générale
    S.E. M. Tijjani Muhammad-Bande

    Son Excellence,

    Les 210 organisations signataires expriment leur profonde préoccupation face à la nomination du Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, M. Omar Hilale, comme l’un des deux cofacilitateurs du processus de «Renforcement et amélioration du fonctionnement efficace du système d’organes créé en en vertu des traités relatifs aux droits de l’homme ».

    Malgré tous les efforts législatifs et de communication déployés par ses autorités, le Royaume du Maroc reste un lieu où les libertés et libertés fondamentales sont constamment bafouées, y compris la liberté d’expression et la liberté de réunion pacifique et, par Par conséquent, il fait partie des pays ayant le pire bilan en matière de droits de l’homme au monde.

    En outre, le Royaume du Maroc occupe illégalement et militairement le territoire non autonome du Sahara occidental depuis 1975 et viole systématiquement le droit international humanitaire, ainsi que tous les droits fondamentaux du peuple sahraoui, y compris sa souveraineté sur les ressources naturelles et son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, consacrées dans la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Ces dernières années, le Comité des droits de l’homme et le Comité des droits économiques, sociaux et culturels se sont déclarés préoccupés par le fait qu’aucune solution à la question du droit à l’autodétermination du territoire non autonome du Sahara n’ait été trouvée. Occidental et l’exploitation illégale des ressources naturelles du territoire.

    Vu la communication présentée par Ennaâma Asfari (l’un des dirigeants de la manifestation de masse de 2010 à Gdeim Izik), condamné à 30 ans de prison sans aucune preuve matérielle, le Comité contre la torture et autres traitements cruels, châtiments, inhumains ou La dégradation a jugé que le Royaume du Maroc avait violé les articles 1 et 12 à 16 de la Convention. Dans une lettre datée du 9 février 2017, le Royaume du Maroc a fermement rejeté la décision.

    Dans le passé, le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants a déterminé que «la torture et les mauvais traitements étaient utilisés pour obtenir des aveux et que les manifestants étaient soumis à un usage excessif de la force par Officiers marocains chargés de l’application des lois.  » Il a également déterminé que « une force excessive avait été utilisée pendant les manifestations pour l’indépendance du Sahara occidental, y compris des enlèvements et des désertions, afin d’intimider les manifestants présumés ».

    Ces dernières années, lors de l’examen de différentes plaintes déposées par des défenseurs des droits humains ou des journalistes sahraouis, le Groupe de travail sur la détention arbitraire a souligné à plusieurs reprises les violations de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par une partie des autorités marocaines. Le Royaume du Maroc rejette systématiquement ces conclusions.

    Dans son avis le plus récent (n ° 67/2019), publié le 31 mars dernier, dans lequel la communication présentée par un groupe de 14 étudiants a été examinée, le groupe de travail a considéré que l’arrestation du groupe d’étudiants était et est arbitraire. , car il viole les articles 9, 10, 19 et 23 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et les articles 1, 2, 3, 7, 9, 14, 18, 19, 26 et 27 de la Convention internationale des droits civils et politiques .

    En outre, le Groupe d’appui aux ONG – Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental exprime sa plus profonde préoccupation de voir que les Nations Unies confient la tâche de co-faciliter un diplomate qui a été personnellement accusé et Recours généralisé à des actes de corruption et d’espionnage contre le personnel des Nations Unies alors qu’il était Représentant permanent du Royaume du Maroc à Genève.

    Il convient de rappeler ici que pendant la période de Mme Navy Pillay en tant que Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Hilale a été inculpé, sur la base de plusieurs documents officiels divulgués par un plaignant marocain (https: // bit.ly/2x1OzA9), pour corrompre certains hauts fonctionnaires des Nations Unies, principalement le Suédois Anders Kompass et le Sénégalais Bacre Waly Ndiaye, en plus d’utiliser le Pakistanais Athar Sultan Khan, comme source d’information dans le bureau de M. Antonio António Guterres, ancien Haut Commissaire du HCR.

    Selon ces documents officiels, M. Hilale utilisait ces trois fonctionnaires des Nations Unies pour servir les intérêts de son pays, manipulant les mécanismes des Nations Unies et compromettant les efforts déployés à l’époque par l’Envoyé. Le personnel du Secrétaire général des Nations Unies, l’hon. M. Christopher Ross. En fait, une telle action a sapé des années d’efforts de l’ONU pour trouver une solution au processus de décolonisation au Sahara occidental.

    Les membres de l’ONG – Groupe d’appui à Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental soulignent que la réputation et la neutralité de l’ONU sont déjà gravement endommagées au Sahara occidental, où sa mission est un témoin impuissant de les graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme par l’occupant marocain.

    Les membres de l’ONG – Groupe d’appui à Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental saisissent cette occasion pour réitérer leur appel aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies et, en particulier, à la France ( la patrie des droits de l’homme) pour inclure un chapitre sur les droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO et permettre sincèrement à la Mission de s’acquitter de son mandat fondamental, qui devait être rempli en 1992: l’organisation et la supervision d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

    Cordialement,

    Bir Lehlu / Genève, 16 avril 2020
    c.c. : MA Guterres, Secrétaire général de l’ONU
    Mme M. Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme MF Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

    Comité des proches des 15 jeunes kidnappés, Comité des proches des martyrs et des disparus, Comité des proches des prisonniers politiques sahraouis, Comité de Jumelage et d’échange international / Gonfreville l’Orcher, Comité de protection des défenseurs sahraouis – Freedom Sun , Comité pour la protection des ressources naturelles, Comité sahraoui pour la défense des droits de l’homme (Glaimim), Comité sahraoui pour la défense des droits de l’homme (Smara), Comité sahraoui pour la défense des droits de l’homme (Zag), Comité sahraoui pour le suivi des droits Humains (Assa), Comité de solidarité Oscar Romero, Comité suisse de soutien au peuple sahraoui, Comité des victimes d’Agdaz et de Magouna, Communauté sahraouie d’Aragon, Communauté sahraouie de Castilla y León, Communauté sahraouie de Castilla la Mancha, Communauté sahraouie de Catalogne , Communauté sahraouie de Grenade, Communauté sahraouie de Las Palmas, Communauté sahraouie de Murcie, Coordonnateur d’État des associations Sol idarias avec le Sahara (CEAS – Sahara), coordinateur de Gdeim Izik pour un mouvement pacifique, coordinateur des diplômés sahraouis sans emploi, coordinateur des organisations non gouvernementales de coopération au développement (CONGDIB), coordinateur des ONG à Aaiún, coordinateur sahraoui des droits de l’homme de Tantan, DISABI Bizkaia, Emmaüs Åland, Emmaüs Stockholm, Equipe Média, Federació ACAPS de Catalunya, Federació d’Associacions de Solidaritat amb el Poble Sahrauí del País Valencià, Fédération andalouse des associations de solidarité avec le Sahara (FANDAS), Fédération des associations des amis du peuple sahraoui d’Estrémadure (FEDESAEX), la Fédération de la Communauté de Madrid des associations de solidarité avec le Sahara (FEMAS Sahara), la Fédération nationale des institutions de solidarité avec le peuple sahraoui (FEDISSAH), Fondation Frantz Fanon, Forum Future of Saharawi Women, Freiheit für die Westsahara eV, Fundación Constituyente XXI, Fundación Mundubat, Fundación Sahara Libre-Venezuela, Fundación Sahara occidental, Fondation latino-américaine pour les droits de l’homme et le développement social (Fundalatin), Giuristi Democratici , Global Aktion – People & Planet before profit, Groupe Non Violence Active (NOVA SAHARA OCCIDENTAL), Groupe pour la démission de la nationalité marocaine, Habitat International Coalition, Housing and Land Rights Network, Ibsar Al Khair Association for the Disabled in Western Sahara, Conseil indien d’Amérique du Sud (CISA), Association internationale des avocats démocrates (IADL), International Educational Development, Inc., International Fellowship of Reconciliation (IFOR), Libération, Ligue de défense des prisonniers politiques sahraouis, Ligue des sportifs sahraouis d’Espagne , Ligue des étudiants sahraouis en Espagne, Ligue des femmes sahraouies en Espagne, Liga Nacional dos D Droits de l’homme, Ligue des journalistes sahraouis en Espagne, Ligue sahraouie pour la défense des droits de l’homme et la protection de RW-Bojador, Ligue des jeunes et des étudiants sahraouis en France, Ligue pour la protection des prisonniers Sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Équipe nationale de télévision, Mouvement nigérian pour la libération du Sahara occidental, Comité norvégien de soutien au Sahara occidental, Observatoire des Médias Saharaouis pour documenter les violations des droits de l’homme, Observatoire aragonais du Sahara occidental, Observatoire asturien des droits de l’homme pour le Sahara occidental (OAPSO), Observatoire sahraoui des enfants et des femmes, Observatoire sahraoui de la protection de l’enfance, Observatoire sahraoui des ressources naturelles, 1514 Oltre il muro, Organisation contre la torture à Dakhla, Organisation sahraouie pour la défense des libertés et de la dignité, Pallasos dans la rébellion et Festiclown, Paz y Cooperación, Platform of Organizations Chile Mejor Sin TLC, Por un Sahara Libre, Right Livelihood Foundation, Sahara Euskadi Vitoria, Sahara Gasteiz Vitoria, Saharawi Advocacy Campaign, Association sahraouie pour les personnes handicapées du Sahara occidental, Association sahraouie aux États-Unis (SAUSA), Campagne sahraouie contre le pillage (SCAP), Centre sahraoui des médias et de la communication, Équipe des médias sahraouis, Saharawi Voice, Sandblast Arts, Schweizerishe Unterstützungskomitee für die Sahraouis, Sindacato Español Comisiones Obrearas (CCOO), Solidariedade Galega col SOGAPS), Stichting Zelfbeschikking West-Sahara, Tayuch Amurio, Tawasol Lludio, l’Islandais nous Association du Sahara occidental, Comité suédois du Sahara occidental, TIRIS – Associazione di Solidarietà con il Popolo Saharawi, Unión de Asociaciones Solidarias con el Sahara de Castilla y León, Union des Ingénieurs Sahraouis, Union de Juristas Saharauis (UJS), Union nationale des avocats sahraouis , Union nationale des étudiants de Saguia El Hamra et Rio de Oro (UESARIO), Union nationale des jeunes de Saguia El Hamra et Rio de Oro (UJSARIO), Union nationale des femmes sahraouies (UNMS), Union nationale des travailleurs de Saguia El Hamra et Rio de Oro (UGTSARIO), Union des journalistes et écrivains sahraouis (UPES), US Western Sahara Foundation, VZW de Vereniging van de Sahrawi Gemeenschap in Belgie, Werken Rojo – Digital Media, Western Sahara Resource Watch Spain (WSRW Spain ), Western Sahara Times, Organisation mondiale de Barua (WBO), Conseil mondial de la paix.

    Source : Por un Sahara Libre, 17 avr 2020

     
    Tags : Sahara Occidental, Omar Hilale, ONU,

  • Le Sahara Occidental reçoit des équipements médicaux de l’Union africaine

    Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies , dépendants de l’Union africaine (UA), ont envoyé, hier mardi, des équipements médicaux à la République Arabe Sahraouie Démocratique, membre fondateur à part entière de l’organisation continentale.

    Selon le ministère de la Santé publique de la RASD, le matériel envoyé par les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), a été reçu par la ministre sahraouie de la Santé, Khira Boulahi Bad.

    La Sra Bad a remercié l’organisation continentale pour son aide sanitaire envoyée pour faire face à la crise pandémique du Covid-19. SPS

     
    Tags : Sahara Occidental, Union Africaine, UA, coronavirus, Covid-19, Africa CDC,

  • Le Sahara Occidental, un problème de décolonisation

    Le mot de décolonisation revient sans cesse dans les articles traitant du Sahara Occidental. Il est essentiel d’en mesurer tout le poids.

    Les frontières actuelles des Etats africains sont dues aux décisions des grandes puissances colonisatrices quand, à la fin du XIX siècle, elles se partagèrent l’Afrique. Ainsi, après de multiples négociations, Français et Espagnols découpèrent-ils à cette époque que l’ouest africains en y créant, entre autres, trois territoires : d’une part le Maroc au nord et la Mauritanie au sud administrés par la France ; d’autres part, entre ces deux pays le Sahara Occidental administré par l’Espagne.

    Petit à petit, depuis 70 ans, les anciennes colonies ont accédé à l’indépendance. Leurs nouveau responsables auraient pu décider qu’ils allaient profiter de cette nouvelle situation historique pour procéder à des ratifications de frontières, celles créés par le colonisateur étant le plus souvent arbitraires. Mais ceci aurait conduit à des conflits en chaîne. Aussi décidèrent-ils que tous les pays accédant à l’indépendance garderaient les frontières héritées de la colonisation. L’Organisation pour l’Unité Africaine (OUA) en a fait un de ses principes de base. Ainsi, dans toute l’Afrique, la décolonisation se réalisa sans que les entités territoriales soient remises en cause. Une seule exception à cette règle commune : le Sahara Occidental.

    L’Espagne, en quittant le Sahara Occidental, aurait dû en remettre l’administration à des dirigeants politiques élus par le peuple sahraoui. Mais l’Espagne préféra négocier avec les deux voisins de son ancienne colonie (le Maroc et la Mauritanie) et elle présida au partage de cette dernière, lors du tristement célèbre « accord tripartie de Madrid » (14 novembre 1975). Le Maroc reçut en partage les 2/3 nord du pays, la Mauritanie le tiers sud.

    La guerre actuelle découle directement de la violation de cette règle de décolonisation « dans le cadre des frontières héritées de la colonisation » et normalement acceptée par tous les Etats africains. L’ONU et le peuple sahraoui ne réclament pas autre chose que le rétablissement de ce droit : maintient de l’ancienne unité territoriale du Sahara Espagnol, application du droit à l’autodétermination et à l’indépendance dans ce cadre, et reconnaissance de l’organisation dont s’est doté le peuple sahraoui : le Front Polisario.

    Ainsi, chaque fois que l’on dit qu’il s’agit d’un problème de décolonisation c’est à cette histoire et à ce principe que l’on se réfère. Ce problème de décolonisation doit être réglé selon le droit international rappelé par l’ONU : tout le territoire du Sahara Occidental appartient au peuple sahraoui. 

     
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, décolonisation, frontières héritées du colonialisme,
     
  • Les conflits intra-étatiques et les occupations prolongées au Cachemire, en Palestine et au Sahara Occidental ont miné la crédibilité du Conseil de Sécurité

    L’ONU après 75 ans: le Conseil de sécurité doit se rappeler pourquoi il existe

    L’ONU fête ses 75 ans cette année.

    Alors que l’ONU a jusqu’à présent réussi à éviter une troisième guerre mondiale, les agressions en Irak, en Ukraine et en Syrie nous rappellent que les conflits interétatiques restent un danger réel et actuel. L’incapacité du Conseil de sécurité à résoudre les conflits intra-étatiques, de la République démocratique du Congo au Yémen en passant par le Myanmar et les occupations prolongées au Cachemire, en Palestine et au Sahara occidental ont miné sa crédibilité en tant que pacificateur et exécuteur ultime du système international.

    Ces agressions et échecs ont aggravé l’attaque contre le droit international et le multilatéralisme en tant que tempête croissante de crises mondiales – de Covid-19 au changement climatique, du génocide au terrorisme, des ADM à la cyberguerre – menace la paix et la sécurité internationales et sape l’ordre international comme nous le savons.

    Comme la crise de Covid-19 l’a si clairement révélé, les membres les plus puissants du Conseil de sécurité – la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les États-Unis – ont montré aussi peu d’initiative pour répondre aux nouvelles menaces qu’ils n’en ont montré pour résoudre les anciennes. Pendant de nombreuses semaines, le Conseil a été absent, puis le 9 avril, il a tenu une réunion à huis clos et plusieurs consultations informelles depuis lors qui n’ont jusqu’à présent pas permis de répondre concrètement à la pire crise mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Le Conseil de sécurité doit être disposé et capable d’agir « rapidement et efficacement », comme le dit la Charte des Nations Unies, pour faire face aux menaces dès leur apparition, pour résoudre les conflits et pour prévenir et sanctionner les violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme.

    Le 75e anniversaire de l’ONU offre au Conseil une chance de réengager la promesse et la vision de la Charte des Nations Unies et de ressusciter la responsabilité du Conseil d’assurer une réponse multilatérale aux défis communs, fondée sur des principes universellement acceptés. Le secrétaire général et les États membres sont à la recherche d’un plan ambitieux pour assurer une ONU qui, comme on dit, est «adaptée à ses objectifs» au 21e siècle. Dans ses remarques au Conseil de sécurité le 9 janvier 2020, António Guterres a déclaré: «Nous devons revenir aux principes fondamentaux; nous devons revenir au cadre qui nous a maintenus ensemble; nous devons revenir à la Charte des Nations Unies. » Pour ce faire, les États membres de l’ONU négocient une déclaration du 75e anniversaire reflétant un engagement envers le multilatéralisme en général et envers l’ONU et sa Charte en particulier.

    Dans le même esprit, Together First est un réseau en pleine expansion de citoyens du monde et d’organisations de la société civile du monde entier déterminés à trouver des solutions collectives aux défis mondiaux et à repousser les limites des possibilités politiques. Together First héberge un «centre d’idées», présentant des propositions et reliant diverses campagnes pour promouvoir une meilleure gouvernance mondiale. Les propositions les plus opportunes figureront dans une «liste de tâches» à envoyer aux dirigeants mondiaux dans les semaines à venir. Together First a également commandé une série de rapports pour étudier des problèmes spécifiques de notre système mondial et approfondir l’érosion du multilatéralisme. Il a lancé le premier rapport le 21 avril, marquant la Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie pour la paix.

    Le premier rapport recommande plusieurs moyens d’améliorer l’efficacité, l’inclusivité et la transparence du Conseil de sécurité. Toutes les réformes pourraient être réalisées sans avoir à modifier la Charte des Nations Unies. Pourtant, si elles étaient pleinement mises en œuvre, les recommandations renforceraient considérablement la capacité du Conseil de s’acquitter de sa «responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales».

    Le rapport et ses recommandations sont adressés au Secrétaire général de l’ONU, aux États membres de l’ONU et aux membres élus et permanents du Conseil de sécurité, appelant à:

    • Recours accru au pouvoir conféré au Secrétaire général par l’article 99 de la Charte pour porter les questions à l’attention du Conseil, y compris les alertes rapides du Haut-Commissaire aux droits de l’homme;

    • Recours accru à la résolution Unir pour la paix adoptée par l’Assemblée générale dans la résolution 377 (V) de 1950 pour surmonter un veto au Conseil, en particulier dans les situations impliquant des crimes d’atrocités de masse;

    • Des méthodes de travail plus inclusives, telles que les réunions selon la formule Arria, pour entendre les parties légitimes non étatiques aux conflits et réformer le système à un seul titulaire.

    Bien que l’article 99 n’ait pas été formellement invoqué ces dernières années, António Guterres a attiré l’attention du Conseil de sécurité sur des questions, tout récemment dans sa lettre d’août 2017 sur la situation au Myanmar. Le Secrétaire général devrait utiliser plus souvent et plus explicitement ses pouvoirs garantis par la Charte – non seulement pour porter les questions à l’attention du Conseil, mais aussi pour proposer des recommandations concrètes pour résoudre les conflits, protéger les civils et garantir la responsabilité des violations graves des droits humains et humanitaires internationaux. droit des droits. Le Secrétaire général devrait également appeler l’attention du Haut-Commissaire aux droits de l’homme sur ces violations.

    Le mécanisme de l’unification pour la paix permet à l’Assemblée générale d’agir sur des questions pour lesquelles le Conseil de sécurité n’a pas agi en raison du veto d’un ou de plusieurs de ses membres permanents. L’outil Uniting for Peace a été utilisé 10 fois depuis 1950, mais il n’a pas été invoqué depuis 1997. Il demeure un mécanisme éprouvé qui devrait compléter les efforts des États membres pour inciter les membres permanents à s’abstenir de recourir à leur veto dans des situations impliquant des crimes d’atrocité de masse, notamment l’Initiative France-Mexique et le Code de conduite d’ACT concernant l’action du Conseil de sécurité contre le génocide, les crimes contre l’humanité ou les crimes de guerre.

    Les méthodes de travail du Conseil de sécurité doivent également être améliorées. Bien que l’article 32 de la Charte des Nations Unies fasse explicitement référence aux États parties à un conflit, l’intention et l’esprit de l’article 32 sont que toutes les parties à un conflit soient entendues. La pratique du Conseil de convoquer des réunions selon la formule Arria devrait être utilisée pour inviter les parties légitimes à résoudre les conflits entre États afin de leur donner une voix et un intérêt dans le règlement pacifique des conflits. L’audition de toutes les parties à un conflit est nécessaire – non seulement pour garantir l’équité du processus du Conseil de sécurité, mais aussi pour accroître les chances de succès.

    Les membres du Conseil doivent également s’éloigner du système à un seul titulaire, dans lequel un petit nombre de membres majoritairement permanents rédigent la plupart des résolutions du Conseil. Des précédents récents montrent qu’il est possible pour le Conseil de travailler plus en collaboration, où les membres élus ont un rôle plus égal et plus actif dans le processus de rédaction et de consultation.

    Le Conseil devrait être l’ultime exécuteur. Son échec et son succès déterminent le sort de l’humanité au milieu de toutes les menaces à la paix et à la sécurité internationales – non seulement celles résultant de la guerre et du terrorisme, mais aussi des pandémies et des changements climatiques.

    Ensemble d’abord a lancé son premier rapport le 21 avril dans l’espoir que ses recommandations, si elles sont acceptées, rétabliront le sens des responsabilités du Conseil de sécurité et l’engagement des États membres à réaliser la vision de la Charte des Nations Unies et sa promesse envers les peuples du monde. 

     
    Mona Ali Khélil
     
    Passblue, 21 abri 2020
     
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Conseil de Sécurité, Palestine, Cachemire, RDC, Congo,