Étiquette : Terrorisme

  • Musulmans de France, tous coupables ?

    par Akram Belkaïd, Paris

    L’horrible décapitation de Samuel Paty, un enseignant en France par un jeune de dix-huit ans d’origine tchétchène, qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures du Prophète à ses élèves dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, a provoqué une grave crise aux conséquences incertaines. Il ne s’agit pas ici uniquement de l’immense, et légitime, émotion qu’un tel acte barbare a provoqué au sein de la société française. Il ne s’agit pas non plus de l’agitation suspecte d’un gouvernement, et notamment du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, déjà préoccupé par la campagne électorale de la présidentielle de 2022 et soucieux de faire oublier ses responsabilités dans cette triste affaire. Une frénésie de propos destinés à masquer aussi le délabrement d’un secteur éducatif où il n’est pas rare que des parents d’élèvent cognent un enseignant surmené pour une mauvaise note ou un téléphone portable confisqué durant les heures de cours.

    Il est évident que ce drame révèle des lignes de fractures qui se sont aggravées depuis le début des années 2010. De manière régulière, des attentats ou des actes isolés de violence se revendiquant de l’islam reposent de manière brutale le rapport entre la société française et les communautés de cultures musulmanes. Cette fois-ci, l’onde de choc est plus forte, ne serait-ce que parce que c’est l’école qui est concernée mais aussi parce que le crime a aggravé un climat déjà délétère en raison, notamment, de la crise sanitaire.

    Il n’y a rien d’étonnant à voir l’extrême-droite et ses relais médiatiques s’engouffrer dans la récupération de cette sordide atteinte à la vie. Tout y passe. L’immigration, les politiques d’accueil et d’asile, certains droits individuels, les mécanismes de lutte contre le racisme et les discriminations, la gauche populaire, tout cela est visé. Marine Le Pen le dit clairement quand elle évoque « une guerre qui exige une législation de guerre ». Dans tout ce vacarme amplifié par les politiques et les chaînes d’information en continu, l’islam en France est de nouveau mis en accusation comme si toutes les personnes concernées de près ou de loin par cette religion étaient complices du tueur.

    A l’inverse, ce qui est inquiétant, c’est la proportion sans cesse croissante de la société française qui se dit convaincue par tout ou partie de ce discours accusateur. L’idée que « les musulmans » n’en font pas assez pour lutter contre le terrorisme intégriste est en train de s’installer de manière définitive et celles et ceux qui la combattent en dénonçant les amalgames sont mis à l’index. « Islamo-gauchistes » ou naïfs, ils seraient les complices, ou, pourquoi pas, les instigateurs de cette violence. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, il est de plus en plus difficile de faire entendre la nuance. Et de poser les termes du problème.

    Il y a six ans, voici ce que je répondais au journaliste Gille Heuré de Télérama lorsqu’il m’interrogeait à propos des suites de l’assassinat d’Hervé Gourdel en Algérie (1). Les appels demandant à la communauté musulmane de réagir, disais-je, « traduisent une contradiction fondamentale : d’un côté, on met en garde les musulmans contre toute forme de communautarisme ; de l’autre, on les intime, en tant que musulmans, à condamner officiellement cet acte ignoble. C’est une manière d’affirmer que les musulmans restent une exception dans le modèle républicain. N’importe quel être humain réprouve ces crimes épouvantables. On n’a pas besoin de demander aux gens de s’en désolidariser ou d’exprimer leur dégoût : ça coule de source (…) Pour certains milieux en France, les musulmans, s’ils ne sont pas coupables par nature, peuvent faire preuve de duplicité. Ils doivent fournir la preuve de leur normalité et de leur insertion dans la société française. »

    En réalité, ajoutai-je, « ces appels laissent entendre que l’islam pratique un double discours : les musulmans intégrés participeraient à la vie de la société française, payeraient bien leurs impôts, etc., mais seraient susceptibles à tout moment de commettre des meurtres à l’encontre de citoyens français, musulmans et non musulmans. C’est une peur palpable et entretenue. »

    Rien de tout cela n’a changé. C’est même devenu pire. Cela pose de vrais problèmes pour l’avenir. Apeurée, affolée par les vitupérations d’éditorialistes connus, sans cesse conditionnée par les outrances des réseaux sociaux, la société française semble exiger aujourd’hui des preuves de loyauté de la part des musulmans. C’est cela qui se dessine tranquillement, sans que le personnel politique ne prenne la mesure de l’enjeu. En réalité, dans un pays où l’on rejette, à juste titre le communautarisme, les questions « mais où sont les musulmans ? » ou « mais que font les musulmans ? » sontdes assignations à résidence qui ne veulent pas disparaître. Elles logent dans l’inconscient collectif et il sera difficile de les extirper. Mr Omar ou Mme Latifa, quelles que soient leurs opinions et leurs croyances, sont ainsi sommés de s’exprimer en tant que musulmans. Il ne vient à l’idée de personne qu’ils n’ont pas envie d’être définis de la sorte. Il ne vient à l’idée de personne que leur seule manière de lutter contre l’intégrisme et les actes de violence, est juste d’être eux-mêmes, des citoyens sans histoires qui ont les mêmes préoccupations et attentes que leurs compatriotes français.Mieux, des citoyens qui haussent les épaules ou se détournent quand un collectif intégriste tente de les convaincre ou de les enrôler.

    La grande mosquée de Paris, de nombreux imams, ont clairement condamné le crime. Ils sont dans leur rôle et parlent au nom de nombreux croyants. D’autres, « musulmans de culture » ont, quant à eux, exprimé leur révulsion via les réseaux sociaux. Que leur faut-il faire d’autre ? Qu’ils singent l’imam Chalghoumi en baragouinant, en pleurnichant, un pardon pour des actes qu’ils condamnent et avec lesquels, faut-il le répéter, ils n’ont rien à voir ?Veut-on qu’il fassent le coup de poing contre les extrémistes ? Qu’ils se substituent à la police et qu’ils s’en prennent directement à des associations d’incendiaires que les autorités ont tolérées, voire encouragées, parce qu’elles imposaient la paix dans des quartiers populaires gangrénés par le trafic de drogue ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Veut-on organiser une guerre civile chez les cinq millions de musulmans vivant en France afin qu’un camp (celui qui incarne la majorité respectueuse de la République) puisse enfin gagner ses galons de citoyenneté reconnue ? Faute de réponse politique clairvoyante, c’est la paix civile qui est désormais menacée.

    (1) « Les musulmans français victimes d’amalgames », Télérama, 12 octobre 2014.

    Le Quotidien d’Oran, 1 nov 2020

    Tags : France, Islam, Islamisme, terrorisme, Caricatures, Charlie Hebdo, Macron, Islamophobie,

  • Macron : le rétropédalage

    Poussé par des calculs élecoralistes, le président Macron s’est fondu dans des déclarations qui cachent mal une islamophobie dont les répercussions n’ont pas été prévues. Face à la réaction des pays musulmans, il s’est vu obligé de rétropédaler en vue de gérer en urgence les problèmes diplomatiques multiformes survenus et la campagne de boycott susceptible un grand préjudice à une économie française meurtrie par la pandémie.

    Dans un entretien accordé à la chaîne qatari Aljazeera, Emmanuel Macron a tenté de calmer la situation en déclarant comprendre que des musulmans puissent être « choqués » par les caricatures de Mahomet, mais qu’il n’acceptera jamais qu’on puisse justifier la violence.

    Cherchant à se désengager des polémiques apparues dans le monde arabo-musulman, le président français a souligné que les caricatures n’ont pas été publiées par le gouvernement, mais par des journaux libres et indépendants.

    Tags : France, Macron, caricatures, Charlie Hebdo, terrorisme,

  • L’Algérie dénonce le deal derrière la libération des ôtages au Mali

    200 terroristes libérés au Mali contre rançons
    L’Algérie dénonce

    Le ministère de la Défense nationale a rendu public hier un communiqué assez détaillé d’ailleurs dans lequel on apprend qu’un dangereux terroriste, « Mustapha Derrar » a été arrêté avant-hier à Tlemcen par les services de sécurité. Il se trouve que ce terroriste n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de quelqu’un qui a été libéré au mois d’octobre au Mali dans le cadre d’une opération donnant/ donnant entre les autorités maliennes et le GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans).

    Selon le communiqué du ministère de la Défense l’arrestation du terroriste algérien est « menée suite à une surveillance permanente dudit criminel, depuis son entrée sur le sol national jusqu’à la collecte des renseignements relatifs à ses mouvements suspects ».

    Le terroriste Derrar, révèle encore le communiqué du MDN avait rallié les groupes armés en 2012, soit une présence dans les maquis de huit ans ; avant d’être libéré au début du mois d’octobre, « suite aux négociations menées par des partis étrangers ayant abouti à conclure un accord via lequel plus de 200 terroristes, précédemment arrêtés pour des faits de violence ont été libérés. »

    En fait, le communiqué du MDN, tout en informant sur la mise hors d’état de nuire de ce dangereux terroriste et faisant valoir aussi la vigilance de nos services de sécurité, veut surtout dénoncer le troc honteux intervenu entre les autorités maliennes (derrière lesquelles se profile l’ombre des autorités françaises) et les groupes terroristes. On apprend en effet, à travers le communiqué qu’une « rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre la libération de trois otages européens dont l’humanitaire française Sophie Petronin et l’ex candidat à la présidentielle malien Soum lia Cissé.

    Visiblement heurté par ce marchandage, le MDN n’y est pas allé de main morte pour qualifier ces pratiques (remises de rançons) de juste « inadmissibles » et « contraires aux résolutions de l’ONU incriminant le versement des rançons aux groupes terroristes. Ce qui est de nature rappelle, à juste titre le MDN à entraver « mes efforts de lutte contre le terrorisme et le tarissement de ses sources financières ».

    La doctrine officielle de l’Algérie, défendue dans les forums internationaux, c’est la non remise des rançons aux terroristes pour tarir leurs ressources qui leur permettent d’acheter des armes et perpétrer des actes de violence. Officiellement, les pays européens sont sur la même longueur d’onde que l’Algérie, partageant avec elle la nécessité de combattre le terrorisme, mais dans les coulisses vont-ils à contre sens de leurs engagements en acceptant de payer des rançons pour obtenir la libération de leurs citoyens, otages des terroristes ? Et c’est précisément le cas pour l’humanitaire française Sophie Petronin, détenue depuis 7 ans par les groupes armés de Iyad Ag Ghali et pour laquelle la France a dû payer pour obtenir sa libération comme l’ont laissé entendre à demi-mot la plupart des médias français.

    H.Khellifi

    L’Est Républicain, 29 oct 2020

    Tags : Algérie, Mali, ôtages, rançons, Sahel, terrorisme,

  • Paris et La Haye contre Ankara: dessins animés, islam et liberté d’expression

    La guerre diplomatique a été portée devant les tribunaux, Erdogan dénonçant l’extrême droite néerlandaise Geert Wilders pour avoir partagé une caricature du dirigeant turc avec une mèche allumée sur la tête, inspirée de l’une des caricatures danoises bien connues de Mahomet.

    Par Imane Rachidi

    Le conflit opposant les Pays-Bas et la France à la Turquie réactualisent encore une fois le fossé qui a toujours existé entre Ankara et l’Union européenne, avec le président turc Recep Tayyip Erdogan se présentant désormais comme le défenseur de l’islam, face à Paris et La Haye qui se lèvent en porte-paroles de la liberté d’expression.

    La guerre diplomatique a été portée aux tribunaux, avec Erdogan dénonçant l’extrême-droitiste néerlandais Geert Wilders pour avoir partagé une caricature du dirigeant turc avec une mèche allumée sur la tête, inspirée de l’une des caricatures danoises bien connues de Mahomet.

    Par ailleurs, le parquet turc a ouvert une enquête pénale contre le magazine satirique Charlie Hebdo pour avoir publié mercredi une caricature d’Erdogan dans sa chemise et son slip, tout en s’exclamant « Wow! Le prophète! » et soulève le tchador (une tenue islamiste) à une femme sans sous-vêtements.

    Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a averti le dirigeant turc qu’il avait «franchi la ligne rouge» avec sa plainte contre Wilders et ses attaques contre le président français Emmanuel Macron: «J’ai un message très simple pour Erdogan: la liberté d’expression c’est notre atout le plus précieux et cela inclut la caricature des politiciens », a déclaré le libéral.

    Une telle plainte pourrait difficilement aboutir aux Pays-Bas, qui ont aboli en janvier une loi autorisant la sanction des «insultes à un chef d’État étranger ami», encore utilisées l’année dernière contre un homme accusé d’avoir envoyé des courriels insultants contre Erdogan à l’ambassade de Turquie à La Haye, mais acquitté faute de preuves contre lui.

    Organisations islamistes

    Après la décapitation du professeur français Samuel Paty aux mains d’un islamiste radical, qui a attaqué le professeur pour avoir utilisé des dessins animés de Mahomet en classe, Macron a annoncé des mesures contre des personnes et des organisations qui avaient publiquement justifié l’attaque.

    Le social-démocrate néerlandais Ahmed Marcouch, maire de la ville d’Arnhem, convient que l’idéologie salafiste, le courant ultra-conservateur de l’islam, est «un piège et un danger pour les jeunes en Europe».

    « Cela remplit leurs esprits de fantasmes et d’ordures idéologiques, profitant du fait qu’ils essaient toujours d’en savoir plus sur la religion », ce qui conduit à des « meurtres horribles » comme la décapitation de Paty, explique Marcouch à Efe.

    Des années avant que Macron ne le propose, Marcouch a déjà ouvert en tant que député au Parlement néerlandais le dossier des organisations salafistes interdites qui promeuvent le fanatisme dans les écoles coraniques et les mosquées financées par des pays tiers.

    Il estime que des pays comme la Turquie sont « loin de la liberté d’expression et de la démocratie, ont des prisons pleines d’activistes et sont les premiers à humilier la dignité du prophète, non pas par des dessins animés, mais en finançant des organisations islamistes et des politiques contraires au respect » aux autres.

    « Wilders et Erdogan pratiquent une politique populiste aux dépens de la société, y compris la société musulmane, qui craint justement que le radicalisme n’apparaisse dans leurs quartiers. Tous deux allument le fusible de la polarisation, et aucun des deux ne contribue à ouvrir un débat constructif », regrette Marcouch.

    Tout le monde y gagne

    Joost Lagendijk, expert néerlandais de la politique turque, estime que tout le monde « joue le même jeu » : Erdogan envoie un message aux Européens musulmans qu’il est le chef des sunnites  » ; Wilders se présente comme » un défenseur de la liberté d’expression attaqué par tous  » et Macron fait voir à ses électeurs qu’il « est le protecteur de la laïcité et des vraies valeurs républicaines, un impopulaire parmi les ennemis » de la France.

    « Tout le monde espère gagner quelque chose. Bien sûr, il y a du racisme contre les musulmans en Europe, comme disent les Turcs. Il y a Wilders et Marine Le Pen. Et Macron a raison de lutter contre les financements étrangers et de former les imams en France. Mais cela n’est pas la raison de cette situation. Erdogan et Macron ont des problèmes internes et sont heureux d’avoir un ennemi à traiter publiquement », a expliqué Lagendijk à Efe.

    « En plus de se considérer vraiment comme le leader des musulmans, c’est aussi un classique pour Erdogan de chercher des ennuis avec un autre pays quand les choses tournent mal chez lui », ajoute-t-il.

    Erdogan se classe derrière Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul et possible rival à l’élection présidentielle de 2023, dans les sondages. Et pour Macron, la polémique lui permet d’occuper la une des médias français avec un enjeu loin de la gestion de la pandémie, résume-t-il.

    Mais Marcouch estime que le combat doit prendre fin. « A Erdogan, je ne peux dire qu’une chose: la première obligation d’un musulman est de respecter la vie. C’est alarmant de parler de caricatures, au-dessus de la vie d’une personne décapitée. Si ce que vous voulez, c’est défendre la dignité du prophète, défend ses commandements: le respect de la vie et des autres », conclut-il.

    Source : Heraldo.es, 29 oct 2020

    Tags : France, Turquie, Macron, Erdogan, Islam, Islamisme, terrorisme,

  • Les Occidentaux ont payé 30 millions d’euros pour libérer les otages au Mali

    Le terroriste dénommé Mustapha Derrar qui a été arrêté mardi, après une surveillance permanente depuis son entrée via les frontières, avait évoqué le montant de 10 à 30 millions d’euros en guise de rançon conséquente versée aux groupes terroristes accompagnée de la libération de plus de 200 terroristes contre la libération de trois otages européens.

    «En 2012 j’ai quitté l’Algérie, pour m’installer au Mali, j’ai rejoint les rangs des terroristes comme étant entraîneur d’enfants avec un tunisien. En janvier 2013 nous avions eu un accrochage avec les maliens et c’est là où j’ai été conduit en prison »,a-t-il dévoilé .

    Ce dernier affirme avoir purgé 7 ans dans une prison sise à 60 km de Bamako, avant d’aborder l’accord, via lequel 207 terroristes ont été libérés et une rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre.

    «Entre 10 et 30 millions d’euros ont été versés au profit des groupes terroristes en guise de soutien, encouragement et d’aide pour l’acquisition d’armes », a-t-il dévoilé

    Le terroriste a notamment incité la jeunesse à faire preuve de retenue contre ces organisations fanatiques qui s’entretuent entre eux.

    Echourouk online, 29 oct 2020

    Tags : Terrorisme, rançon, ôtages, Sophie Pétronin, Mali, Sahel, Soumaïla Cissé, Moustapha Derrar, Algérie,

  • Un message de Maryam Petronin au président français après sa conversion à l’islam


    Le message de la Française au président de la République française, après avoir annoncé, sur le sol français, qu’elle s’était convertie à l’islam, et non en République du Mali où elle a été emprisonnée par des musulmans!
    Voici un message de Mme Mary (Sophie Petronin) au président français Emmanuel Macron:

    M. Macron, que la paix soit sur celui qui suit l’instruction …
    J’ai appris que vous étiez étonné de la façon dont Sophie Petronin, une catholique française de race blanche, s’est convertie à l’islam, après 75 ans de christianisme et pendant 4 ans de captivité parmi les musulmans!

    Laissez-moi vous simplifier les choses …

    M. Macron!

    Oui, j’étais prisonnier des musulmans.
    Cependant, ils ne m’ont jamais abusé et toute leur relation avec moi était remplie de respect et d’estime. Ils m’ont fourni à manger et à boire et même, malgré la rareté des ressources, m’ont donné un avantage sur eux-mêmes, en respectant mon intimité jusqu’au bout.

    Personne ne m’a jamais exposé au harcèlement verbal ou physique, ni insulté ma religion, ni Jésus ni la Vierge, que la paix soit avec eux, comme vous le faites avec le prophète Mahomet, que la bénédiction et la paix soient avec lui.

    Ils ne m’ont pas imposé l’Islam, mais j’ai vu dans leur comportement que ce sont des gens qui se purifient avec de l’eau, prient le Seigneur dans cinq prières quotidiennes et jeûnent le mois de Ramadan.

    M. Macron!

    Oui, les musulmans du Mali sont pauvres, leur pays est pauvre. Ils n’ont pas la Tour Eiffel et ils ne connaissent pas nos parfums français, mais ils sont plus purs que nous, tant dans leur corps que dans leur cœur.
    Oui, ils ne possèdent pas de voitures de luxe et ne vivent pas dans de hautes tours, mais leurs ambitions sont au-dessus des nuages ​​et leur foi est plus forte que les montagnes.

    M. Macron!

    Avez-vous déjà entendu dans votre vie l’enseignement du Coran qu’ils récitent clairement, dans leurs prières, matin et soir?
    Que la récitation est belle! Même si vous ne comprenez pas ce qu’ils disent, votre cœur tremblera et tremblera, et votre corps tremblera en les écoutant dire les paroles de Dieu qu’ils ont mémorisées!

    Lorsque vous ressentez et réalisez inconsciemment que ce n’est pas un discours humain, mais une mélodie céleste descendant du Ciel, vous avez un désir effréné de connaître le sens de ce qu’ils apprennent, matin et soir, dans leurs hymnes célestes!
    M. Macron!

    Avez-vous déjà dans votre vie abaissé votre visage pour l’amour de Dieu et fait que votre front touche le sol pendant que vous chuchotiez au Seigneur au sujet de vos préoccupations et le remerciez pour ses bénédictions, comme eux?
    Avez-vous déjà ressenti la proximité de Dieu avec vous et votre proximité avec lui?

    M. Macron!

    Leurs femmes sont noires comme du charbon, mais leurs cœurs sont blancs comme du lait.
    Ils portent des vêtements simples, mais aux yeux de leur peuple, ils sont les plus beaux du monde. Ils ne se mélangent pas avec des hommes étrangers, ils ne se mélangent pas avec eux et n’amènent pas d’hommes étrangers chez eux, en l’absence de mari. Ils ne se saoulent pas, ne jouent pas et ne commettent pas d’adultère!

    M. Macron!

    Les musulmans là-bas croient en tous les messagers de Dieu, même le messager de Dieu, Jésus qu’ils aiment plus que nous, ainsi qu’en sa mère Marie (Marie) dont j’ai pris le nom en raison de leur grand amour et de leur grand respect pour elle et sa position.

    M. Macron!

    Vous pourriez me demander: « Comment aiment-ils le Christ plus que nous? »
    Je vous répondrai: – Oui, ils aiment le Seigneur Christ plus que nous, car notre pays a versé le sang d’innocents au nom du Christ, ravagé leurs terres et pillé leurs richesses.

    Nous utilisons et tirons parti des biens des pays musulmans et, de diverses manières, nous rendons hommage à leurs dirigeants, leur imposons des projets de consommation commerciale non développementaux, semons des émeutes parmi eux, puis leur vendons des armes pour s’entre-tuer.
    Mais nous les traitons toujours comme des terroristes de toute façon, même s’ils sont conscients que nous sommes en fait des terroristes, pas eux!
    Cependant, malgré cela, ils m’ont traité ainsi que les autres otages avec la morale du Christ que nous avons enseignée dans les églises, mais nous ne l’appliquons pas vraiment!

    M. Macron!

    En fin de compte … je ne voulais pas publier mon islam au Mali, pour ne pas dire que je m’étais converti à l’islam sous l’épée. J’ai décidé de proclamer mon Islam quand je suis sur le sol français afin de transmettre le message de l’Islam à des millions de Français et d’Européens, ainsi qu’à son ensemble chrétien et athée!

    M. Macron!

    Cette religion, l’Islam contre lequel vous vous battez, jour et nuit, a ému mon cœur et a rempli mon esprit. Je ne suis pas retourné voir la France dans son glamour et sa beauté, plus belle que le pauvre et humble Mali. De plus, j’ai décidé d’y revenir, mais après avoir invité ma famille et mes proches à l’islam, parce que je veux qu’ils goûtent la douceur de ce que j’ai goûté en adorant le Dieu le plus miséricordieux et le plus miséricordieux, en dehors de qui il n’y a pas d’autre dieu, en leur souhaitant la bonté de ce monde et du monde à venir.

    Je vous invite dans l’Islam, et pour terminer vos calculs concernant cette grande religion qui a été le message de tous les messagers et prophètes depuis l’époque d’Adam, par Jésus-Christ et en concluant avec le champion de tous les peuples, Muhammad, que la bénédiction et la paix soient sur lui.
    Et la paix soit avec ceux qui suivent l’instruction …

    Merjem Petronin

    Preporod.info

    Tags : Islam, islamisme, terrorisme, Mali, Sahel, Sophie Pétronin, Macron,

  • L’Occident peut-il vaincre le «terrorisme islamique»?

    L’Occident ne semble remarquer l’incendie qu’il a provoqué aux quatre coins de la planète que lorsque les flammes la lèchent et ressentent sa chaleur.

    Peu importe que les souffrances causées par certains événements dont il est coresponsable aient été infligées beaucoup plus largement par la «périphérie», avant même qu’il n’y ait de rétroaction au «centre». En résumé: ce qui se passe ici n’est qu’une fraction de ce qui se passe là-bas.

    En ce qui concerne le «terrorisme islamique», cette dynamique atteint le paroxysme: n’est-ce pas peut-être l’Occident – de concert avec les monarchies pétrolières du Golfe – qui l’a utilisé et diffusé pour atteindre ses objectifs géopolitiques?

    De l’Afghanistan, au moment de la guerre menée par l’URSS, en passant par les Balkans lors du processus (induit) de désintégration de la Yougoslavie et de l’agression contre la Serbie puis, pour atteindre l’Afrique et le «Moyen-Orient» avec la guerre contre la Libye d’abord et à la Syrie – qui a échoué – et avant cela à l’Irak.

    Opérations visant le « Chaos Créatif », avec des effets secondaires incontrôlés, comme cela est typique des effets dévastateurs causés par chaque apprenti sorcier …

    Mais ce ne sont pas les seuls territoires où ce «cancer» – comment le définir, sinon? – reproduit. Pensez simplement au Caucase, par exemple, à la Chine au Xinjiang ou ailleurs en Asie, que les populations ont payé dans l’indifférence internationale. Souvenons-nous simplement des effets du terrorisme islamiste tchétchène en Russie …

    Certes, cependant, la perception du phénomène – complice des appareils informationnels-culturels «au casque», embauchés par les classes dirigeantes – ne commence à se manifester que lorsque cette longue traînée de mort et de destruction nous revient.

    Peut-être sous la forme d’un meurtre odieux d’un citoyen ordinaire, perpétré par un « extrémiste islamique », comme ce fut le cas avec le professeur de français décapité en banlieue parisienne par un Français d’origine tchétchène il y a quelques jours. Dont la famille, liée à la guérilla islamique tchétchène, avait «fui» la Russie pour obtenir l’asile politique en France.

    Il est difficile de trouver une analyse qui corrèle les effets du néocolonialisme et la propagation du djihadisme dans le cadre des États postcoloniaux, où les politiques d’indépendance vis-à-vis des anciens et des nouveaux parrains ont échoué en partie ou totalement, ainsi que dans la construction d’entités étatiques solides capables de satisfaire les besoins de leurs citoyens avec un développement autocentré, comme dans le cas de certains pays africains.

    Nous avons traduit ici une enquête multi-mains, publiée dans «Le Monde», qui fait le point sur l’évolution du djihadisme sur le continent africain, à partir de là où s’articulent les intérêts néo-coloniaux français et pas seulement, désormais menacés par l’insurrection Islamique, comme cela se produit par exemple autour des gisements de gaz au Mozambique.

    Exploitation des ressources sans contrepartie (à part les descendants qui vont engraisser les élites locales complaisantes), déracinement de la population, insertion des jihadistes dans cette contradiction et donc militarisation des territoires; à la fois par des armées «régulières» et par des milices privées hautement rémunérées.

    C’est le scénario qui se répète de plus en plus souvent, dans un cercle vicieux où la dynamique: extractivisme / déracinement / militarisation est rejoint par le «facteur islamique», qui agit selon toute vraisemblance «pour le compte de tiers» pour contrer les tentatives de pénétration d’autres acteurs mondiaux.

    On ne voudrait pas faire de mal aux auteurs, mais il semble que le principal moteur de leurs préoccupations, au-delà de la validité de l’étude, soit la menace pesant sur le plus grand projet d’extraction de gaz africain impliquant le français Total, au Mozambique (le neuvième plus grande ressource estimée de la planète), plus que la souffrance des 1 300 morts et des plus de 210 000 personnes déplacées, dans une vraie guerre qui ne s’appelle même pas ainsi et qui évidemment ne fait pas d’histoires.

    Une approche «euro-centrique», fondamentalement plus intéressée par les intérêts matériels de son propre impérialisme, pratiquement indifférente aux souffrances causées aux populations locales.

    Soit dit en passant, ENI est également impliquée dans l’extraction de gaz offshore au Mozambique …

    Si vous listez les différentes agences de sécurité privées impliquées dans les étapes ultérieures, vous trouverez les principales sociétés mercenaires mondiales: Blackwater, Wagner, Dyck Advisory Group, etc.

    Dans un autre article du Monde sur cette guerre peu oubliée, Total avoue avoir fait appel à 5 ​​de ces agences et qu’un appel d’offres était en cours pour confier le contrat à 7 autres!

    Ce n’est pas le seul nouveau projet de la multinationale française aux effets dévastateurs. Pensez à l’oléoduc de pétrole brut de l’Afrique de l’Est, un oléoduc de 1445 km qui part du lac Alberta en Ouganda et atteint la côte nord-est de la Tanzanie, dans l’océan Indien.

    Malgré le « capitalisme vert », sur les 400 puits d’extraction prévus à Tilenga, en Ouganda, 132 se trouvent dans un parc national protégé, avec un projet qui a un impact négatif sur environ 100 000 personnes, leur refusant les activités les plus élémentaires de subsistance par l’agriculture.

    Pour les oligarchies européennes, la «transition écologique» s’arrête à leurs propres frontières.

    Revenant à l’article traduit, nous avons une image assez réaliste de la façon dont les principales « sociétés holding » du terrorisme islamique « investissent également en Afrique », qui ces dernières années est devenue l’un des principaux théâtres du Jihad mondial, avec tout le respect dû à ceux qui pensaient que L’Etat islamique avait été vaincu parce qu’il avait été battu militairement au «Moyen-Orient». Nous voyons aussi les «coupures islamiques» à la solde de la Turquie, pour agir en Libye ou dans le conflit arméno-azerbaïdjanais.

    Comme le dit un chercheur cité dans l’enquête: tant que l’État islamique continuera d’avancer en Afrique, le rêve du «califat» mondial n’est pas mort. Nous ajoutons: tant que les conditions d’existence dans lesquelles des millions de personnes en Afrique sont contraintes sont celles dictées par la logique coloniale, ce «rêve» ou cauchemar aura un véritable espace social.

    Les stratégies d’enracinement changent – parfois la guérilla islamique prend la place d’une administration étatique absente – et les modes de fonctionnement, qui profitent des défaites subies. Mais la principale condition pour laquelle ils peuvent prospérer est la destruction que l’Occident a apportée et continue d’apporter dans ces territoires également par le biais de ses propres troupes d’occupation – comme c’est le cas au Sahel – ou par l’utilisation de soldats de fortune du XXIe siècle. .

    L’Occident capitaliste peut remporter des victoires limitées et limitées contre le djihadisme mais certainement pas gagner la guerre ou à l’intérieur de ses propres frontières – dans la mesure où il impose des politiques répressives – ou en dehors de cela – dans la mesure où les coalitions internationales sont préparées – car c’est l’une des premières causes de mal qu’il voudrait guérir.

    Bonne lecture!

    Source : Contropiano, 21 oct 2020

    Tags : Islam, Occident, terrorisme, djihadisme, Daech, ISIS, Etats Islamique, capitalisme, Afrique,

  • France – musulmans : Choc inévitable ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Les Algériens restent, pour le moment, à l’écart de cette campagne de boycott des produits français à travers le monde arabe en réaction aux propos du président français Emmanuel Macron, qui avait promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet, lors de la cérémonie d’hommage au professeur décapité par un Tchétchène pour avoir montré ces dessins en classe. Certains internautes tentent bien de propager sur les réseaux sociaux le hashtag incitant à l’adhésion des Algériens à cette campagne de boycott, mais cela reste limité dans l’espace virtuel.

    Dans les magasins, dans les transactions commerciales et même dans les discussions des citoyens, aucun entrain pour suivre cette vague de boycottage ou une quelconque démonstration d’arrêt des achats des produits français, qui aurait entraîné leur retrait des étagères dans les surfaces commerciales. Et ce, contrairement à d’autre pays arabes, partant du Maroc jusqu’aux pays du Golfe, où la réprimande s’exprime avec force dans le sillage de la réaction du Conseil suprême des oulémas saoudiens, qui trouve les propos du président français malveillants à l’égard de l’islam et des musulmans, non sans souligner que ces insultes n’ont rien à voir avec la liberté d’expression. Comment expliquer cette «défection» des Algériens aux appels incitant au boycott des produits fabriqués en France ?

    Peut-être que la majorité, n’étant pas des consommateurs de produits français, ne prête pas attention à cet appel. Pour leur cherté, qui limite leur disponibilité au niveau des rayons de quelques supermarchés, les produits français, alimentaires et cosmétiques surtout, les plus ciblés par la campagne en question, ne sont pas largement consommés par les Algériens, notamment en cette période de vaches maigres qui s’enchaîne à une réduction des importations imposée par la politique du gouvernement et aggravée par la crise sanitaire du Covid-19. D’où le faible écho de la campagne qui fait du bruit dans les pays du Golfe et pourrait faire beaucoup de mal à l’économie française.

    D’ailleurs, devant ces appels qui commencent à faire tache d’huile, le ministère français des Affaires étrangères a appelé, dimanche, les gouvernements des pays concernés à faire «cesser» les appels au boycott de produits français, tout en leur demandant également d’«assurer la sécurité» des Français vivant sur leur sol. Alors que le président du Medef a, de son côté, appelé à résister au chantage, tout en reconnaissant que c’est une mauvaise nouvelle pour les entreprises françaises qui ont des intérêts dans des pays du Maghreb, du Proche et Moyen-Orient.

    Et, plus grave encore, les remous ne se limiteraient pas à la colère des populations et au boycott des produits français. Le président Macron est en passe de provoquer une crise sans précédent avec les pays musulmans. Les autorités en Turquie, en Iran, en Jordanie et au Koweït ont dénoncé la publication de caricatures du prophète. Ainsi que l’Organisation de coopération islamique (OCI), dont l’Algérie est membre, qui a noté avec regret les déclarations du président français. Se dirige-t-on vers une tension dans les relations franco-musulmanes ? Si, comme le crie haut et fort M. Macron, personne ne recule, le choc paraît inévitable.

    Le Quotidien d’Oran, 27 oct 2020

    Tags : France, Macron, Islam, islamisme, musulmans, caricatures, Charlie Hebdo, Samuel Paty, terrorisme,

  • La carrière de Mélenchon, arrive-t-elle à sa fin?

    Carrière

    Par Faouzia Mahmoudi

    Jamais Jean-Luc Mélenchon n’avait été aussi critiqué par la classe politique française comme il est l’est depuis dix jours après l’atroce assassinat d’un professeur, Samuel Paty, par un terroriste islamiste. Cet acte de barbarie a fait l’effet d’un électrochoc sur toute une France traumatisée de voir le symbole de l’école touché de façon aussi sauvage. Ce crime horrible a aussi libéré la parole de nombreuses personnes, qui auraient été accusées d’islamophobie à s’attaquer, sans concession, à l’islamisme et aussi à ceux qui l’ont encouragé et soutenu.

    L’«islamogauchisme» dénoncé depuis des années par quelques personnalités, souvent ostracisées, est aujourd’hui évoqué par de nombreux ministres et personnalités de La République En Marche, de la droite et même de la gauche. L’un de ses plus célèbres représentants est depuis quelques années le chef de La France Insoumise, qui avait annoncé qu’il se prononcerait fin octobre sur une troisième candidature en 2022. Invité hier matin sur France Inter, le député de Marseille a répondu : «Je dois terminer de consulter beaucoup de gens qui m’importent et qui m’intéressent, sur ce que je dois faire», a-t-il expliqué, avant d’ajouter : «Et puis moi-même, j’ai beaucoup hésité, et j’hésite encore».

    Interrogé par un électeur sur la nécessité de faire l’union à gauche pour empêcher une victoire d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon a répliqué que cela n’était pas la bonne solution. «Si nous recommençons à penser qu’il suffit de se mettre d’accord sur des sigles, et après on fait un texte pour que tout le monde soit d’accord au rabais où il n’y a pratiquement rien dedans comme ça tout le monde est d’accord, on ne convaincra personne», a assuré l’ancien candidat.

    Le dirigeant de LFI a appelé à «créer une majorité d’adhésion sur des idées qu’on rassemble et qu’ensuite on applique». L’ancien candidat a notamment cité le passage à «la VIe République», «la planification écologique», «le partage des richesses». «Et à ce moment-là, on entraînera des millions de gens qui ont aujourd’hui l’intention de ne pas aller voter, ou de tout envoyer balader», a affirmé celui qui a été critiqué lourdement ces dix derniers jours pour ses accointances avec les milieux racialistes et indigénistes.

    Jean-Luc Mélenchon a toutefois certifié qu’il ne s’agissait pas, de son côté, «d’une affaire d’ego», lui qui est souvent qualifié d’«autocrate» par ses détracteurs. «Je vais avoir 70 ans l’été prochain, ma carrière n’est plus une préoccupation. De même, ma gloire, si vous me le permettez, est assurée par mes actes. Donc ce que je peux faire, c’est de me rendre utile», a-t-il proposé. Reste que son parti prend l’eau ces dernières années avec de plus en plus de partisans qui préfèrent se tourner parfois vers le Rassemblement National ou la gauche traditionnelle et surtout alors que les sondages sont très pessimistes sur sa réussite à la prochaine élection présidentielle.

    La fin de carrière de Mélenchon semble aujourd’hui vouée à finir tristement, entachée par ses trop nombreux accommodements raisonnables avec les indigénistes et les racialistes, qui, loin de lui apporter les électeurs qui lui manquaient pour faire la différence à l’échelle nationale, ont au contraire fissuré le parti d’extrême-gauche.

    Le Jour d’Algérie, 26 oct 2020

    Tags : France, Jean-Luc Mélenchon, Samuel Paty, Islam, islamisme, terrorisme, gauche, La République en Marche, Rassemblement National, Marine Le Pen, droite, extrême droite,


  • Lettre de l’ex-ôtage Sophie Pétronin à Macron

    J’ai appris que vous avez été choqué d’apprendre que moi, Sophie Petronin, la femme française de pure race blanche, catholique chrétienne, je me suis convertie à l’Islam après 75 années de christianisme et 4 ans d’emprisonnement chez les musulmans ! Permettez moi de vous simplifiez les choses…

    Dans une lettre empreinte de convictions et d’humanisme, l’ancienne otage au mali libérée le 08 octobre 2020, Sophie Myriam Petronin qui avait déclaré dés son rapatriement en France sa conversion à la religion musulmane, a interpellé le Président Français Emmanuel Macron sur la situation actuelle marquée par une atmosphère anti-islam suite à l’assassinat d’un enseignant de collège par un adolescent d’origine tchétchène qui avait reproché à la victime l’utilisation à des fins pédagogiques les caricatures controversées sur le Prophète Mohamed.

    L’ancienne otage au Mali écrit :

    Monsieur Macron,

    J’ai appris que vous avez été choqué d’apprendre que moi, Sophie Petronin, la femme française de pure race blanche, catholique chrétienne, je me suis convertie à l’Islam après 75 années de christianisme et 4 ans d’emprisonnement chez les musulmans ! Permettez moi de vous simplifiez les choses…

    Monsieur Macron,

    Oui,j’étais prisonnière chez les musulmans, mais ils n’ont à aucun moment intenté à ma personne et leur comportement à mon égard était empreint de respect et de considération et ils m’offraient de quoi boire et manger au détriment même de leurs personnes malgré leurs conditions précaires…j’ai été respectée dans ma personne et je n’ai jamais été victime d’harcèlement moral ni physique et ils n’ont jamais insulté ma religion, Jésus ni la vierge Marie que le salut soit sur eux comme vous le faites vous avec le Prophète Mohamed que le salut soit sur lui. La religion musulmane ne m’a pas été imposée, mais j’ai vu l’Islam dans leur comportement, ils se purifient avec l’eau et prient Dieu cinq fois par jour et observent le jeune durant le mois de Ramadan.

    Monsieur Macron,

    Les musulmans au Mali sont certes pauvres et leur pays qui l’est tout aussi ne possède par « la tour Eiffel » et ils ne connaissent pas nos parfums, mais les maliens sont les êtres les plus propres corporellement et les plus purs moralement. Oui, ils ne possèdent pas de voitures luxueuses et n’habitent pas les hauts buildings mais leur préoccupation est au-dessus des nuages ​​et leur foi est plus solide que les montagnes. Monsieur Macron Avez-vous déjà entendu une fois dans votre vie la récitation du Coran, ils le récitent dans leur prière matin et soir ?

    Source : La Nation, 26 oct 2020

    Tags : Macron, Sophie Pétronin, Mali, groupes armés, Sahel, terrorisme, islamisme, Islam, Samuel Paty, Charlie Hebdo, caricatures,