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  • Cinquieme Reunion Ministerielle entre la Haute Representante de L’union Europeenne et les Ministres en Charge des Affaires Etrangeres du G5 Sahel

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    G5 Sahel

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Cinquieme Reunion Ministerielle entre la Haute Representante de L’union Europeenne et les Ministres en Charge des Affaires Etrangeres du G5 Sahel
    Des décisions importantes ont été prises pour un renforcement du partenariat stratégique et pour obtenir un impact plus fort de l’action commune menée sur le terrain au bénéfice des populations de l’espace G5 Sahel

    OUAGADOUGOU, Burkina Faso, 10 juillet 2019/ — 5ème réunion ministérielle entre l’Union européenne et le G5 Sahel (Ministres des Affaires étrangère du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et le Secrétariat Permanent). Des décisions importantes ont été prises pour un renforcement du partenariat stratégique et pour obtenir un impact plus fort de l’action commune menée sur le terrain au bénéfice des populations de l’espace G5 Sahel.

    Communiqué Conjoint:

    1- Le 9 juillet 2019 s’est tenue à Ouagadougou la 5ème réunion ministérielle entre l’Union européenne et les Ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), sous la co-présidence de M. Alpha Barry, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Burkina Faso et représentant de la Présidence en exercice du G5 Sahel et de Mme Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Vice-Présidente de la Commission européenne.

    2 – La tenue de cette 5ème réunion annuelle traduit la volonté de l’Union européenne et du G5 Sahel de renforcer leur partenariat, quelques semaines après la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’Union européenne et du G5 Sahel qui a eu lieu le 14 mai 2019 à Bruxelles.

    3 – Les deux parties ont passé en revue les différents domaines de leur coopération. A cet effet, elles ont exprimé leur profonde préoccupation face à la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’espace G5 Sahel.

    4 – Au regard de la situation sécuritaire, caractérisée par la recrudescence des attaques par des groupes armés terroristes, des violences perpétrées par des groupes dits d’autodéfense et par des tensions intercommunautaires récurrentes, les deux parties ont appelé à une réaction déterminée et concertée des Etats concernés, soutenue par les acteurs régionaux et l’Union européenne afin de prévenir et circonscrire tout risque d’escalade et de déstabilisation de la région.

    5 – Les deux parties ont réaffirmé leur détermination à oeuvrer pour l’opérationnalisation de la Force conjointe, y compris sa composante police, et la mise en oeuvre du cadre de conformité des Droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire.

    6 – Les deux parties ont réitéré leur volonté de tout mettre en oeuvre pour améliorer la coordination entre la Force Conjointe, les Forces de défense et de sécurité nationales et les partenaires internationaux.

    7 – Les deux parties ont salué les efforts consentis par les Etats du G5 Sahel pour la mobilisation des ressources internes pour faire face au terrorisme sous toutes ses formes. Elles ont, également, souligné l’importance d’un engagement accru et immédiat dans les zones fragiles pour assurer les services de l’Etat : la sécurité, la justice, les services sociaux de base.

    8- Parallèlement, les deux parties ont encouragé les Etats du G5 Sahel à impulser des initiatives en faveur de la réconciliation nationale et du dialogue intercommunautaire et intracommunautaire. Elles ont, en outre, souligné la nécessité du respect de l’Etat de droit notamment les droits de l’Homme, le droit international humanitaire, le droit des réfugiés et de lutter contre l’impunité ; en particulier, en vue de maintenir la confiance avec les populations tant au niveau national qu’au niveau sous régional.

    9- Considérant que la lutte contre les exactions commises par les groupes d’autodéfense est une condition primordiale pour prévenir l’escalade de la violence, les deux parties ont souligné l’urgence de procéder au démantèlement des milices dans le cadre d’un processus de réforme du secteur de sécurité et de programmes de réduction de la violence communautaire.

    10 – Les deux parties ont décidé de consolider leur partenariat sur la base des priorités suivantes :

    – l’appropriation par les cinq pays du G5 Sahel notamment à travers une coordination renforcée par le Secrétariat Permanent ;
    – la définition d’un cadre d’action intégré en matière de sécurité et de développement et l’identification de zones prioritaires sur lesquelles seront concentrés les efforts des parties ;

    – innover dans les modalités de mise en oeuvre de l’aide, tant dans le domaine de l’appui à la Force conjointe que dans les actions de développement pour répondre rapidement aux attentes de la population.

    Dans ce contexte et sur la base de ces priorités, l’Union européenne appuiera la Force conjointe, y compris sa composante police à hauteur de cent trente-huit millions (138 000 000) d’euros additionnels.

    11 – Les deux parties ont décidé de la mise en place d’une feuille de route pour la définition et l’opérationnalisation du cadre d’action intégré visé au point précédent.

    12- Les deux parties se sont engagées à une meilleure communication sur les actions menées sur le terrain.

    13 – Les Ministres du G5 Sahel ont également exprimé leur reconnaissance à la Haute Représentante de l’Union européenne/Vice-présidente de la Commission, Madame Federica Mogherini, pour les efforts inestimables et son engagement constant, depuis le début de son mandat, pour le renforcement du partenariat entre l’UE et le G5 Sahel.

    14 – Les deux parties ont, à la fin de leurs travaux, exprimé leur gratitude, a Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président en exercice du G5 Sahel, ainsi qu’au peuple burkinabè, pour l’hospitalité généreuse et les facilités mises à leurs dispositions durant leur séjour en terre burkinabè.

    Tags : Afrique, Sahel, G5, sécurité, terrorisme, France, Union Européenne,

  • Lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation dans l’Espace Sahélien: Les acteurs de la réflexion stratégique et de la prospective renforcent leurs capacités, à Ouagadougou

    La rencontre de Ouagadougou permettra tout comme celle de Bamako, de réunir un panel représentatif des centres de recherche

    NOUAKCHOTT, Mauritanie, 24 juin 2019/ — Les acteurs de la réflexion stratégiques et de la prospective se réunissent pour la deuxième fois les 24 et 25 juin 2019 à Ouagadougou (Burkina Faso), le pays qui exerce la présidence tournante du G5 Sahel. Il s’agit pour cette rencontre de poursuivre la réflexion sur la contribution des centres d’analyses stratégiques et de prospective dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation dans l’espace G5 sahel et en Afrique de l’Ouest. Elle est placée sous la présidence du Ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et du Développement, Président du Conseil des ministres du G5 Sahel, Lassané Kaboré.

    Deuxième du genre après celle de Bamako au Mali qui avait permis de poser les jalons pour une synergie d’action entre les centres de recherche des Etats membres du G5 Sahel, la rencontre de Ouagadougou permettra tout comme celle de Bamako, de réunir un panel représentatif des centres de recherche stratégique africains, institutionnels et privés en vue de produire un diagnostic sur les capacités et les besoins des acteurs de la réflexion et de la pensée stratégique au Sahel.

    L’intérêt de cette rencontre placée sous le thème : « Renforcement des capacités d’analyse et de réflexion stratégique des centres de recherche des pays du G5 Sahel et de l’Afrique de l’Ouest », c’est de pouvoir mettre en réseau les différents centres de recherche et de partager les résultats de la recherche afin d’accroitre l’efficacité des Etats du G5 Sahel et de l’Afrique de l’ouest en matière d’anticipation des menaces et de proposition de réponses à la problématique de l’insécurité qui sévit dans le Sahel.

    De façon spécifique, elle devrait permettre d’institutionnaliser et d’opérationnaliser le réseau régional de réflexion stratégique ; de créer une plateforme d’échanges, de dialogue et de travail entre praticiens, secteur académique et société civile ; d’officialiser les partenariats, de dynamiser les échanges et d’opérationnaliser le réseau régional ; de renforcer la collaboration entre les États, les acteurs de la réflexion stratégique, le G5 Sahel, l’Union Africaine et l’OIF ; de définir dans le cadre de la coopération régionale des orientations et activités des centres d’études nationaux, en fonction des spécificités des uns et des autres et de leurs besoins à travers une feuille de route.

    Les travaux de cette rencontre qui réunira une quarantaine de participants, se dérouleront sous forme de panels thématiques durant lesquels la parole sera donnée aux responsables des centres de recherche ; aux chercheurs et experts sahéliens ; aux praticiens des questions de paix et sécurité au Sahel ; aux membres de gouvernements et du corps diplomatique afin de favoriser des échanges nourris sur le thème de la rencontre.

    Une session spéciale sera dédiée à la validation de la feuille de route et à la création du réseau des think tanks.

    La rencontre de Ouagadougou est organisée par le G5 Sahel en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

    Distribué par APO Group pour G5 Sahel.

    Tags : Sahel, G5, terrorisme, Barkhane,

  • Tombouctou : les premiers éléments du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) s’envolent vers leurs centres de formations

    Venants de Tombouctou, ils seront prochainement suivis de ceux des MOC de Gao et Kidal

    BAMAKO, Mali, 20 juin 2019/ — La MINUSMA procède depuis le 10 juin dernier, au transport des premiers ex-combattants du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC). Venants de Tombouctou, ils seront prochainement suivis de ceux des MOC de Gao et Kidal. Tous seront formés à Koulikoro et Ségou, dans le but d’intégrer l’Armée malienne reconstituée, prévue par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Cette opération s’inscrit dans le cadre du processus du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion et Intégration accélérés (DDR-I).

    Du lundi 10 Juin au 17 juin 2019, 233 combattants du MOC, ont quitté la ville mystérieuse pour regagner Bamako grâce au pont aérien mis en place par la MINUSMA, pour faciliter leur transport vers les centres de formation dans les régions de Ségou et de Koulikoro. La formation de ces ex-combattants constitue une phase importante dans la mise en œuvre effective de l’armée malienne reconstituée en prélude de leur redéploiement.

    Cette formation du bataillon MOC, à l’instar des autres de Kidal et Gao, représente pour les habitants de Tombouctou, l’espoir d’une future amélioration dans la sécurité des personnes et des biens de leur région.

    Il faut rappeler que les bataillons du Mécanisme Opérationnel de Coordination ont été mis en place conformément à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, afin de sécuriser le processus du cantonnement et de DDR tout en participant aux efforts de sécurisation des zones où elles sont déployées en étroite collaboration avec les Forces de sécurité nationales et internationales.

    La MINUSMA, à travers ses bureaux régionaux mais aussi sa section Réforme du Secteur de la Sécurité/DDR et la Force, coordonne avec les parties maliennes cette importante opération qui permettra à terme l’intégration de tous les bataillons MOC dans les Forces de Défense et de Sécurité maliennes.

    Ce processus fait suite aux deux phases du DDR ‘intégration accéléré, qui se sont déroulés en novembre 2018 et avril 2019.

    Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA).

    Tags : Mali, MINUSMA, terrorisme, Sahel,

  • MALI : REPRISE EN MAIN DE BARKHANE

    par Michel LHOMME

    Une dizaine de jihadistes ont été tués ou capturés dans la région du Gourma (centre-est du Mali), frontalière du Burkina Faso, au cours d’une opération aéroterrestre menée vendredi par les militaires français de la force Barkhane, a annoncé mercredi l’état-major.

    L’armée française a parallèlement mené du 20 mai au 3 juin « une opération d’ampleur » avec l’armée burkinabè dans le nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Gourma malien, selon la même source.

    Le 31 mai, après avoir observé « un mouvement suspect d’une quinzaine d’individus au nord de Ndaki, dans le Gourma », région-sanctuaire de plusieurs groupes armés, l’armée française a lancé une opération « rassemblant la composante aérienne, les groupes commandos et le groupement tactique aérocombat de la force Barkhane ».

    Après une frappe aérienne conduite par des Mirage 2000, des commandos ont été déposés par hélicoptère. « Une dizaine de terroristes a été mise hors de combat », et « une quantité importante de ressources a été saisie, dont plusieurs motos et de l’armement individuel ».

    Parmi les groupes actifs dans la zone de Ndaki figurent l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et Ansaroul Islam, accusé de semer la terreur dans le nord du Burkina Faso. En parallèle, 450 militaires de la force française Barkhane ont mené fin mai, pendant près de deux semaines, une opération conjointe « majeure » avec les militaires burkinabè dans le nord du Burkina.

    D’après tous ces communiqués du Ministère de la Défense que nous relayons, cet engagement commun était « une première depuis la signature de l’accord de décembre 2018 » conclu entre Paris et Ouagadougou, prévoyant des interventions militaires françaises au Burkina en soutien des efforts de lutte antiterroriste du gouvernement.

    Après une série d’opérations militaires concentrées pendant un an et demi dans le Liptako, dans le nord-est du Mali, la force française Barkhane a récemment étendu son champ d’action de l’autre côté du fleuve Niger, dans la zone adjacente du Gourma, frontalière du Burkina Faso, le nord du Burkina étant en proie depuis 2015 à une spirale de violences dont les autorités semblent incapables d’enrayer la propagation.

    Rappelons que dans la nuit du 9 au 10 mai, les forces spéciales françaises avaient libéré quatre otages – deux Français en voyage de noce homosexuel (!), une Américaine et une Sud-coréenne – dans le nord du Burkina et que lors de cette opération deux militaires français deux commandos de la marine avaient été tués.

    Source : Metainfos

    Tags : Mali, Barkhane, terrorisme, France,

  • Tombouctou : un complexe sportif pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble

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    United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA)

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Tombouctou : un complexe sportif pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble

    Le complexe est destiné à être un espace de rencontre, d’échanges, de cohésion, d’orientation et de stabilisation des jeunes de Tombouctou en général

    BAMAKO, Mali, 6 juin 2019/ — Le 30 Mai dernier, le bureau régional de la MINUSMA à Tombouctou à travers la Section de la Réforme du Secteur Sécurité, du Désarmement de la Démobilisation et de la Réinsertion (RSS-DDR), a procédé au lancement officiel d’un complexe sportif, situé au quartier d’Abaradjou. Ce projet de Réduction de la violence Communautaire (RVC) financé par la MINUSMA pour plus de 50 millions de FCFA (53. 144. 44 de FCFA) va contribuer à la consolidation de la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble entre les différentes communautés.

    La cérémonie de lancement s’est déroulée sur le site du complexe sportif, vaste de 8 hectares. Étaient présents, les représentants des associations de jeunes, les leaders et acteurs communautaires des différents quartiers de Tombouctou, les notables de la ville, les autorités administratives et locales de la ville, ainsi que le personnel civil et militaire de la MINUSMA, conduit par le Chef par intérim du bureau régional Mamane Sani Moussa.

    Situé dans la partie septentrionale de la ville, le quartier d’Abaradjou, qui est l’un des huit que compte la Cité des 333 Saints, accueille le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC). Par ailleurs, le nombre élevé d’incidents sécuritaires qu’y s’y produit lui a valu l’appellation de « zone rouge ».

    Suite à la crise sécuritaire et institutionnelle que le Mali a connu, notamment dans les régions du Nord, les populations ont subi d’énormes préjudices et chocs, qui ont affecté leur existence. De nos jours, la population de Tombouctou, notamment les jeunes ont été durement affectés par cette crise. Ils ont été victimes de graves violations de leurs droits, de la restriction de l’accès aux services sociaux de base ainsi que du manque d’accès aux loisirs et autres activités sportives.

    Le projet de ce complexe, jugé pertinent par de nombreuses personnes sur place, se justifie par la quasi-inexistence d’infrastructures sportives appropriées. Parce que la jeunesse ressent le besoin de communier autour d’activités sportives et conscientes facteurs d’intégration qui dissipe les tensions, la population du quartier a pris l’initiative de réhabiliter le complexe sportif, en adoptant une approche participative et volontariste.

    Sollicitée, la section RSS-DDR de la MINUSMA, a favorablement accueilli ce projet, qui implique l’ONG Enda Mali, partenaire d’exécution, la Direction régionale de la jeunesse et des sports, les autorités locales de la commune de Tombouctou et la population d’Abaradjou. Ceci, afin d’en faire un facteur de prévention des violences communautaires et de stabilité sociale.

    Dans son intervention, Mamane Sani Moussa, Chef du bureau régional de la MINUSMA par intérim, a réaffirmé l’engagement de la Communauté Internationale à accompagner l’ensemble des parties prenantes à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issus du processus d’Alger pour sa mise en œuvre effective. « Ce présent projet dont la durée d’exécution est de trois mois, sera réalisé grâce à l’appui technique et financier de la section RSS-DDR de la MINUSMA, en vue de contribuer à la réduction de la violence communautaire en promouvant la pratique du sport comme vecteur de pacification, de cohésion et de stabilité »

    L’initiative des jeunes d’Abaradjou à laquelle toute la population adhère, cadre avec la vision de la Mission onusienne : le complexe est destiné à être un espace de rencontre, d’échanges, de cohésion, d’orientation et de stabilisation des jeunes de Tombouctou en général, et ceux dudit quartier en particulier.

    L’occasion était donc bonne pour Salaha Maiga, le président du conseil communal des jeunes, pour manifester la reconnaissance de la jeunesse de Tombouctou à la MINUSMA « puisqu’il n’y a pas un mot plus grand que merci, nous ne pouvons que dire merci à la MINUSMA qui nous a toujours assisté à travers plusieurs appuis techniques et financiers dans le cadre de la résilience », a-t-il déclaré.

    Cette réalisation sera composée d’un terrain de basket de 60 mètres sur 30 ; d’un terrain de football de 90 mètres sur 54 ; d’une salle de gym de 8 mètres sur 5, d’un bloc de trois latrines et d’une clôture de 200 mètres sur 100.

    Quel changement concret le projet pourrait apporter à la communauté ?

    Le complexe permettra de regrouper les jeunes autour d’activités sportives, favorisant ainsi le renforcement de la cohésion et de stabilité sociale ; il permettra de réduire par la même occasion les violences inter et intracommunautaires, à travers des mesures de prévention et de gestion pacifique des conflits. Aussi, 80 jeunes chômeurs bénéficieront d’un emploi temporaire rémunéré. Le risque pour ces jeunes de basculer dans les violences et d’être récupérés par les groupes armés sera ainsi minimisé.

    Dans son intervention, Aboubacrine Cissé, Maire de la Commune urbaine de Tombouctou a salué l’initiative : « la réalisation de ce complexe sportif constitue à coup sûr un instrument pour la consolidation de la paix et le vivre ensemble, en plus d’être un moyen d’épanouissement pour les jeunes d’Abaradjou, connu pour leur admirable mélange ethnique »

    Ce projet est fédérateur en ce sens qu’il rapproche les différentes sensibilités et facilite les échanges, l’intégration entre les différentes couches de la communauté. À cet effet, il pourra briser les tensions, les méfiances entre les populations tout en développant le sentiment de sécurité, et l’esprit de bon voisinage, du vivre ensemble et de la cohésion sociale. Par ailleurs, les revenus des travailleurs permettront de renforcer les capacités de résilience des ménages respectifs.

    Un projet inclusif :

    Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet financé par la MINUSMA, le Partenaire de mise en œuvre, de concert avec les responsables de la Section RSS/DDR s’assureront toutefois que le caractère inclusif et participatif de cet ouvrage soit respecté à toutes les étapes de sa réalisation. Les communautés ont la latitude de participer de façon égale au suivi de sa réalisation.

    Pour rappel, les Projets de Réduction de la Violence Communautaire sont mis en œuvre par la MINUSMA à travers sa section RSS-DDR. Dans l’ensemble, les projets visent à contribuer à l’amélioration de la sécurité et au renforcement de la cohésion sociale, à la promotion du dialogue et à la réconciliation entre les différents membres de la communauté, afin de créer un environnement favorable à l’État de droit et au renforcement de la paix pour les processus du cantonnement et du DDR

    Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA).

    Tags : Mali, terrorisme, violence, racisme, discrimintation, tribalisme,

  • Ali Aarrass et « l’efficacité et l’intelligence des services de sécurité marocains » (dixit Joëlle Milquet)

    Le 1er avril 2015, cela fera 7 ans qu’Ali Aarrass se trouve derrière les barreaux.

    Le 1er avril 2008, Ali a été arrêté par les autorités espagnoles dans l’enclave espagnole de Melilla, ville où il est né. Il y fût arrêté, suite à un mandat d’arrêt international pour terrorisme, émis par les autorités marocaines, dans le cadre du démantèlement de « la cellule terroriste Belliraj ».
    Le Maroc obtient aussi l’arrestation, pour les mêmes motifs, d’un hispano-marocain, Mohamed El Bay.

    De l’Espagne à la prison de Salé II, le Guantanamo du Maroc

    Incarcéré d’abord à Madrid, puis à Badajoz et enfin à la prison de Botafuegos à Algeciras, Ali Aarrass fut immédiatement placé en régime spécial, réservé aux suspects terroristes en Espagne. Il passera ainsi quasi deux ans en isolement complet.

    Pendant son incarcération en Espagne, Ali sera à deux fois innocenté.
    D’abord par le juge Baltazar Garzon, qui décide d’un non-lieu. Ensuite par une déclaration d’Abdelkader Belliraj, qui déclare vouloir se présenter devant un tribunal pour témoigner qu’Ali Aarrass n’a rien à voir dans son affaire.1

    Mais ni Garzon, ni Belliraj n’empêcheront l’extradition, fin 2010, d’Ali Aarrass vers le Maroc.

    Pendant sa garde-à-vue, Ali sera torturé jusqu’à ce qu’il signe un papier en arabe, langue qu’il ne comprend pas. Le 24 décembre 2010, il est inculpé par le parquet de Rabat sous les chefs d’accusation de « constitution d’une bande criminelle pour la préparation et la perpétration d’actes terroristes dans le cadre d’un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public . »

    Le 24 novembre 2011, suite à un procès inique, Ali est condamné à 15 ans de réclusion, peine commuée en appel à 12 ans. Soumis aux mauvais traitements systématiques à la prison, sept ans plus tard, Ali se trouve aujourd’hui toujours à Salé II, prison de haute sécurité, appelé aussi le « Guantanamo du Maroc »2.

    Le réseau terroriste Belliraj, procès monstre contre cinquante personnes

    Ali Aarrass et Mohamed El Bay furent les premiers arrêtés en Europe dans le cadre d’un dossier marocain fourre-tout contre un groupe de plus de 50 personnes.

    Ce groupe sera appelé dans la presse : « le réseau terroriste de Belliraj » ou encore « la cellule terroriste la plus dangereuse qu’ait connue l’histoire du Maroc ».3

    En plus des 35 inculpés arrêtés au Maroc, les autorités marocaines demandent l’arrestation et l’extradition de pas moins de 17 personnes dans différents pays d’Europe.

    Ainsi, en Belgique, le 27 novembre 2008, « douze perquisitions ont été menées et onze personnes interpellées dans le cadre d’une enquête pénale ouverte par le parquet fédéral contre X pour participation, sur le territoire belge, à des activités de la mouvance terroriste autour de Belliraj ».4
    Que le Maroc avait l’habitude de ratisser large, on le savait, mais dans l’affaire Belliraj il se dépasse dans la mégalomanie sécuritaire.

    Comment en est-on arrivé là ?

    On ne pourra comprendre l’affaire Ali Aarrass ni le dossier Belliraj dans lequel il serait impliqué5 en dehors d’un contexte national marocain ni en dehors de la guerre mondiale contre le terrorisme et des relations complexes qui lient le Maroc et l’Europe (et les Etats-Unis) dans la lutte contre « le terrorisme, l’immigration clandestine et le trafic de drogue. »

    Ces derniers 25 ans, des millions de Marocains ont manifesté contre la première guerre d’Irak en 1991, contre la répression de la deuxième intifada en 2002 ou contre la nouvelle guerre contre l’Irak en 2003. A chaque fois le régime marocain a choisi le camp opposé de son peuple : celui des Etats-Unis et de ses alliés. La soumission du Maroc à ces derniers s’est encore renforcée après le déclenchement de la guerre mondiale contre le terrorisme par George W. Bush après le 11 septembre 2001.

    Depuis, le Maroc a collaboré aux interventions militaires occidentales, a servi comme pays de transit pour des suspects de terrorisme capturés par les Américains, en route pour Guantanamo6, et comme sous-traitant de la torture pour des pays occidentaux d’un nombre de ses détenus.
    L’engagement du Maroc dans la guerre mondiale contre le terrorisme a eu des conséquences qu’on voit apparaître à travers l’affaire Belliraj.

    Le Maroc se sert de la lutte antiterroriste mondiale pour éliminer une opposition politique interne.

    Toutes les forces politiques encore réticentes à adopter des législations antiterroristes supplémentaires, en majorité au parlement, ont définitivement fait volte-face après les attentats de Casablanca en 2003. A partir de là, le processus de libéralisation politique a été arrêté et la lutte antiterroriste a été utilisé non seulement pour arrêter des terroristes, vrais ou supposés, mais aussi pour frapper et éliminer une résistance légitime et une opposition démocratique et radicale.

    Dorénavant, tout est mis dans le seul sac du terrorisme.

    A partir de ce moment- là, le Maroc va démanteler au moins une « cellule terroriste » par an. Qui fait mieux !?

    Comme le remarque un journaliste dans son article « Maroc : Des cellules terroristes trop dormantes » : « A l’occasion du dixième anniversaire des attentats de Casablanca, le ministère de l’Intérieur marocain a déclaré que les services de sécurité marocains ont réussi à démanteler pas moins de 113 cellules terroristes et à arrêter 1256 présumés terroristes « soupçonnés de préparer une trentaine d’actes ». Pourtant, après Casablanca 2003, le seul attentat enregistré est celui du café Argana, à Marrakech en 2011 en plein cœur du Printemps Arabe. Une opération qui a soulevé beaucoup d’interrogations sur son véritable auteur. »7

    Ce palmarès antiterroriste marocain, qui cache la pauvreté extrême du peuple et qui couvre la violence, la torture et l’arbitraire depuis plus d’une décennie, va pourtant impressionner les autorités belges, dont Joëlle Milquet (CDH), alors vice-premier ministre et ministre de l’intérieur. « Tout le monde connaît l’efficacité des services de sécurité marocains qui ont réussi à démanteler plusieurs cellules terroristes ces dernières années, et c’est pour cette raison que le Maroc a été invité aux discussions que mènent les pays européens sur la question des combattants étrangers en Syrie’ », a déclaré Mme Milquet. La ministre s’est dite intimement convaincue que les pays européens peuvent tirer profit de l’expérience du Maroc dans le domaine de la lutte antiterroriste et notamment en ce qui concerne les jeunes qui partent combattre en Syrie. Parce que, a-t-elle ajouté, le Maroc est non seulement confronté au même problème, mais il a su l’aborder avec énormément d’efficacité et d’intelligence’. »8

    Efficacité et intelligence !?

    Voyons de plus près, madame Millquet, « l’efficacité et l’intelligence des services de sécurité marocains » dans le démantèlement de la « cellule terroriste Belliraj. »

    D’abord, en juin 2013 Human Rights Watch (HRW) sort un rapport sous le titre « Tu signes ici, c’est tout : Procès injustes au Maroc fondés sur des aveux à la police » (un rapport de 137 pages sur « six affaires politiquement sensibles », dont l’affaire Belliraj)9.

    Human Rights Watch affirme que les 84 personnes inculpées dans ces six affaires ont été condamnées sur base des aveux « extorqués sous la torture ou par d’autres méthodes illégales » ou sur base de « témoignages, sans que les témoins aient à témoigner au tribunal ».

    HRW constate que nombre d’inculpés dans l’affaire Belliraj ont été enlevés et ont disparu pendant une période qui a été beaucoup plus longue que la période légale de garde à vue prévue par la loi, et sans aucun contact avec un avocat ou un membre de leur famille. HRW constate que les tribunaux « n’ont pas fait d’effort significatif pour vérifier les plaintes de torture » et ne se basent que sur « les déclarations à la police qui les incriminent ». Et ce malgré le fait que les accusés ont affirmé que « ces déclarations leur avaient été extorquées ».

    Ensuite, dans les mois qui suivent les arrestations en Belgique dans le cadre du démantèlement de la cellule terroriste Belliraj au Maroc, la Cour d’Appel de Bruxelles va se prononcer contre l’extradition des détenus, demandée par le Maroc, en déclarant qu’il s’agit clairement d’une demande d’extradition pour des « raisons politiques ».

    La Sûreté de l’État belge ajoute : « Parmi les détenus, aucun ne sera finalement extradé, les éléments communiqués par les autorités marocaines n’ayant pas été jugés pertinents. »10

    Enfin, à la tête de « la cellule terroriste Belliraj », se trouveraient un membre du Parti Socialiste Unifié, un dirigeant du Parti de la Justice et du Développement, un correspondant d’Al Manar TV, un dirigeant du Parti de la Nation et deux dirigeants du parti Al Badil Al Hadari.

    Ces six personnes sont désignées comme les responsables politiques et têtes pensantes du « complot terroriste Belliraj ».

    A l’issue de leur procès, les six écoperont jusqu’à 25 ans de prison ferme. Comprenne qui pourra, les chemins de la justice marocaine étant impénétrables, ces six dangereux terroristes seront tous graciés par le Roi le 14 avril 2011, soit deux ans après leur condamnation. Mais tous les autres condamnés, dont Ali Aarrass, qui ne seraient pourtant que des exécutants, restent en prison.

    Le Maroc et la lutte antiterroriste à usage externe.

    Jusqu’au milieu des années 2000, tout en considérant le Royaume du Maroc comme un pays stable et modèle contre l’islamisme radical, les pays européens pointent du doigt le Maroc qui ne ferait pas assez pour arrêter l’immigration clandestine vers l’Europe et qui servirait de base terroriste, menaçant l’Europe.

    Ainsi, le 15 juillet 2004, le juge Baltazar Garzon, le même juge qui va innocenter Ali Aarrass, crée un petit tremblement de terre en déclarant devant une commission parlementaire espagnole que le Maroc compterait « quelque 100 cellules terroristes liées à Al-Qaïda et susceptibles de mener des attentats-suicide, constituant ainsi la pire menace terroriste pour l’Europe.. ce qui fait environ 900 ou mille personnes qui pourraient être recherchées par la police.. à mon avis, c’est le plus grave problème auquel l’Europe doit faire face aujourd’hui avec cette sorte de terrorisme. »11

    A ces accusations fantaisistes et à la fois humiliantes pour le Maroc, celui-ci va y répondre en renforçant sa collaboration avec l’Europe et en prouvant qu’il n’a pas de leçons à recevoir de l’Europe.

    En échange d’un statut politique et économique privilégié de la part de l’Europe, le Maroc conclut des accords, invente des plans, organise des forums avec l’Europe à un rythme infernal. De la collaboration antiterroriste avec la Belgique, au renforcement de la répression contre l’immigration clandestine à Melilla, à la participation à Frontex, au programme de surveillance maritime Seahorse Atlantique, à l’Opération « Hibou », renforcée et élargie à travers le Plan TELOS, à la création à Rabat en 2013 du « G4 antiterroriste » (avec la France, l’Espagne et le Portugal), jusqu’à l’adoption en 2014 d’un nouveau plan antiterroriste Hadar… le Maroc se construit la réputation de seul rempart capable d’arrêter l’immigration clandestine vers l’Europe et se hisse au premier rang de la classe antiterroriste mondiale.

    Refusant le label d’exécutant, le Maroc revendique et affirme son rôle unique et invite l’Europe (et le monde entier !) à suivre son exemple au niveau de la lutte antiterroriste.

    Voici ce qu’écrit un journaliste du régime le 26 octobre 2014 : « le Royaume du Maroc reste l’un des pays les plus stable et les plus sûrs de la région et de l’Europe occidentale… Un modèle marocain de lutte anti-terroriste qui fait référence dans le monde entier et que de nombreux pays, notamment africains et européens, tentent de s’en inspirer, en sollicitant le concours du Maroc pour faire bénéficier leurs Imams d’une formation… Le Royaume du Maroc ne laisse pas de place aux loupés sécuritaires, comme l’ont fait très récemment certains pays européens… Qui peut donc encore se permettre d’accuser indûment et avec désinvolture Maroc d’être un pays peu sûr ? L’unique réponse à faire est : les mesures de vigilance appliquées au Maroc sont reconnues à l’international et de nombreux pays européens et africains ne tarissent pas d’éloges sur le savoir-faire des services marocains de sécurité au point de solliciter leur expertise en ce domaine sensible… »12
    En 2014, le Maroc, la France et 9 autres pays maghrébins et africains lancent une E-revue ‘La Lettre de Nouakchott’, sur le « terrorisme et le crime organisé en Afrique. »

    En 2015, le Maroc, dans le cadre du « ‘Global Community Engagement and Resilience Fund – GCERF’ », projet, qu’il cofinance, « se porte volontaire pour un projet mondial pilote, de lutte contre les racines du terrorisme, qui devra servir de modèle pour les pays en lutte contre ce dangereux phénomène. »13

    Que les services secrets marocains sont plus performants que ceux des pays européens, le Maroc a voulu en faire la preuve dans l’affaire Belliraj en 2008.

    Non seulement l’accusé principal est Belge ainsi que plusieurs autres inculpés, mais le Maroc demande en plus à la Belgique l’arrestation et l’extradition de 12 personnes. Ce qu’il n’obtiendra pas, à part pour Ben Rabeh Ben Yettou, un sans-papiers algérien et sans avocat. Ce qu’il n’obtiendra pas non plus de l’Espagne qui refuse d’extrader Mohamed El Bay, qui est citoyen espagnol de double nationalité, mais qui, comme la Belgique, leur offre un sans papier local : le Belge Ali Aarrass. Aussi bien Ben Rabeh Ben Yettou qu’Ali Aarrass, les deux seules personnes dont les autorités marocaines ont obtenu l’extradition, seront sauvagement torturés.

    La justice marocaine ira plus loin et dépassera toutes les limites du bon sens en collant 6 meurtres jamais élucidés en Belgique sur le dos du principal inculpé du procès Belliraj.

    Ce qui ne manque pas de laisser perplexes les services secrets, le monde policier et judiciaire en Belgique.

    En avril 2015, sept ans après son arrestation, la justice belge se prononcera enfin sur cette accusation après plusieurs années d’enquête minutieuse. Le procureur belge demande un non-lieu ! Ce qui réduirait définitivement en cendres l’affaire Belliraj…

    Human Rights Watch : libérer tous les détenus encore emprisonnés dans le dossier Belliraj.

    Beaucoup a été dit et écrit, et surtout insinué et supposé, autour de l’affaire Belliraj. La seule réponse raisonnable à cette affaire est la position formulée par Human Rights Watch dans son rapport mentionné plus haut :

    « En ce qui concerne l’affaire de Gdeim Izik, dans laquelle 21 des 25 accusés sont en prison, et l’affaire Belliraj, où 17 des 35 accusés sont en prison, les autorités marocaines devraient libérer les accusés encore emprisonnés ou bien leur accorder un nouveau procès qui soit équitable…

    Si les affaires sont rejugées, la présomption devra être que tous les accusés seront libres jusqu’à leur procès… Quand les accusés seront rejugés, le tribunal devra étudier leurs allégations de torture et garantir, conformément au droit international et marocain, qu’aucune déclaration obtenue par la violence ou sous la contrainte ne soit admise comme preuve.

    Le tribunal devrait mener ces enquêtes même si les traces physiques de torture se sont déjà probablement effacées. Ces investigations devraient respecter les critères internationaux d’enquête sur les plaintes individuelles de torture, notamment ceux du Manuel pour enquêter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (« protocole d’Istanbul ») »14..

    (Cet article est la deuxième partie de « 7 ans déjà ! Ali Aarrass et la Belgique, une plaie toujours ouverte »)

    Luk Vervaet 31 mars 2015

    Révision des textes : Annie Goossens

    Notes

    1http://liberezbelliraj.blogspot.be/2012/06/temoignage-de-abdelkader-belliraj.html

    2 http://www.demainonline.com/2011/11/05/les-barbus-denoncent-la-torture-a-guantanamo-maroc/

    3http://tlaxcala.es/pp.asp?reference=9463&lg=fr Rapport d’observation du procès des « Six détenus politiques » au Maroc (« Affaire Belliraj »)

    4Rapport de la sûreté de l’Etat belge de l’année 2008

    5http://prisonnierseuropeensaumaroc.blogspot.be/2013/10/le-proces-belliraj-en-belgique-appel-la.html

    6Voir l’article tout récent paru dans le journal britannique du Daily Mail sur l’utilisation du Maroc par un jet transportant des détenus vers Guantanamo : http://www.dailymail.co.uk/news/article-1321244/CIA-paid-Liverpool-buyout-tycoons-millions–use-jet-torture-flights.html Voir aussi le témoignage de Binyam Mohamed : http://www.legrandsoir.info/Mohamed-Binyam-detenu-a-Guantanamo-torture-au-Maroc.html

    7http://diasporasaharaui.blogspot.be/2013/12/maroc-des-cellules-terroristes-trop.html

    8http://www.maghress.com/fr/lopinion/38876

    9http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/morocco0613frsumandrecs.pdf (résumé en français)

    10Rapport de la sûreté de l’état belge de l’année 2008

    11 http://www.yabiladi.com/forum/maroc-pire-menace-terroriste-pour-2-148579.html

    12http://www.alwihdainfo.com/Le-plan-Hadar-renvoi-les-delateurs-du-Maroc-en-matiere-securitaire-a-leurs-cheres-etudes_a13275.html

    13Larbi Amine – publié le Samedi 17 Janvier 2015

    14page 10 du résumé du rapport en français

    Source : ZinTV, 31 mars 2015

    Tags : Maroc, terrorisme, Belliraj, menace terroriste, Belgique,

  • Les Belges considèrent les services secrets marocains comme une menace pour leur sécurité

    Dans une émission diffusée par la chaîne privée de télévision belge RTL-TVI «Dossiers tabous» – qui a eu une audience appréciable avec 636 362 téléspectateurs dont une part de marché de 33,3% chez les 18-54 ans – le journaliste animateur Jean-Claude Delfosse a sondé la communauté marocaine pour recueillir ses impressions sur la question de l’intégration. Il a, au passage, dévoilé le rôle du Makhzen qui exerce un véritable pouvoir occulte sur cette communauté.

    Cela explique, selon lui, «pourquoi certains Belgo-Marocains restent sous la coupe de leur pays d’origine». Si l’intégration de la communauté d’origine marocaine dans la société belge est un grand échec, il en impute la responsabilité, qu’il dénonce d’ailleurs, à l’ambassade du Maroc à Bruxelles.

    En fait, les observateurs avertis de la question vont plus loin dans leur constat. Ils estiment que le Maroc instrumentalise sa communauté pour menacer l’Europe. Ils en veulent pour preuve le fait qu’en 2009, déjà, les autorités belges avaient procédé à l’expulsion de deux agents de renseignement marocains qui agissaient sous couverture diplomatique au consulat du Maroc à Bruxelles.

    Ils ont été accusés de mener des activités non conformes à leur statut. Selon les mêmes observateurs, les consulats marocains emploient des agents de la DGED qui sont chargés d’exploiter le sentiment religieux dans la communauté marocaine pour y renforcer le pouvoir du Makhzen et asseoir un contrôle serré de cette communauté à partir du Maroc.

    L’animateur de l’émission a rappelé que «tous les Marocains sont sujets du roi, lui-même commandeur des croyants et descendant du Prophète et leur législation leur interdit de renoncer à leur nationalité marocaine». C’est à travers ce que l’on appelle l’islam des ambassades que le régime marocain assure sa mainmise sur sa population installée en Belgique.

    L’attachement des Marocains en Belgique à leur religion est utilisé par le Makhzen pour renforcer le réseau de renseignement au sein de cette communauté. Le but recherché est de faire pression, voire exercer un chantage contre les pays européens en vue de leur imposer un soutien aux thèses expansionnistes du Maroc sur le Sahara Occidental, expliquent les observateurs. Ils rappellent qu’une grande partie de l’opinion publique espagnole soupçonne les services secrets marocains d’être derrière l’attentat contre la gare de Madrid le 11 mars 2004.

    Le mobile de cet attentat, qui avait eu lieu quatre jours avant le rendez-vous des élections générales espagnoles, était de faire pression sur l’électorat. Cet objectif a été atteint puisque le PSOE est sorti grand vainqueur et le Maroc s’est assuré, depuis, le soutien de Madrid dans le conflit du Sahara Occidental.

    D’autre part, ils rappellent que l’ambassadeur français au Yémen avait sollicité, en janvier 2014, l’aide de l’ambassade marocaine dans ce pays, pour identifier et contrôler une quarantaine de Marocains qui se trouvaient dans la ville yéménite de Damage.

    Sur cette base, ils estiment que les craintes d’attentats en Europe sont exploitées par Rabat pour faire croire que sa collaboration contre le terrorisme est indispensable.

    Tags : Maroc, Belgique, terrorisme, RME, communauté marocaine,

  • Attentats terroristes au Niger, au Mali, et au Burkina Faso

    Ambassade des États-Unis en Mauritanie

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Attentats terroristes au Niger, au Mali, et au Burkina Faso
    Nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles et aux proches des personnes décédées et souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés

    NOUAKCHOTT, Mauritanie, 29 mai 2019/ — Les États-Unis condamnent avec la plus grande fermeté les attentats terroristes perpétrés la semaine dernière au Niger, ainsi que les récents attentats au Mali et au Burkina Faso, qui ont fait des victimes parmi les membres des forces de sécurité qui défendent leur pays. Nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles et aux proches des personnes décédées et souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés.

    Ces attaques nous rappellent cruellement les raisons pour lesquelles les États-Unis restent fermement résolus à lutter contre le terrorisme. Nous sommes solidaires des gouvernements et des peuples nigériens, burkinabés et maliens, ainsi que de tous les pays de la région, face à cette menace terroriste. Nous poursuivrons notre travail pour renforcer leur capacité à combattre Daech et les autres réseaux terroristes.

    Distribué par APO Group pour Ambassade des États-Unis en Mauritanie.
    SOURCE

    Ambassade des États-Unis en Mauritanie

    Tags : Mauritanie, Burkina Faso, Noger, Mali, terrorisme,

  • Quand un député républicain dénonçait un terrorisme d’État français

    Dans l’émission Politique Matin de la chaîne parlementaire française LCP du 28 novembre 2015, Claude Goasguen, ancien ministre et député du parti « Les Républicains » a dénoncé le soutien de la France à l’organisation terroriste Al Qaïda.

    « Vous soutenez Al-Qaïda en Syrie ! », a affirmé Goasguen en s’adressant à un responsable du gouvernement socialiste de François de Hollande. « La France soutient les rebelles syriens parce qu’ils sont soi-disant des rebelles démocrates contre M. Assad. Qu’est-ce que c’est Al Nosra ? Al Nosra c’est pas Al Qaïda ? Certains rebelles ont été récupérés par Al Qaïda avec des armes françaises. Nous continuons à fournir des armes à Al Nosra par l’intermédiaire des rebelles syriens et de l’Arabie Saoudite qui combat les chiites par l’intermédiaire du soutien d’un mouvement sunnite », a-t-il dénoncé.

    « Quelle est l’attitude de la France en Syrie avec Al Qaïda ?, s’est-il interrogé. Ce sont des questions qu’il faut se poser maintenant. Moi, ce que je souhaite depuis longtemps c’est qu’il y ait un vrai débat politique international sur cette situation qui a des conséquences en France ».

    M. Goasguen a dénoncé  business du groupe terroriste islamique ISIS profite à de nombreuses personnes, souvent des dirigeants. « Daech ne se promène pas avec de l’argent liquide dans les poches. Ils sont bien dans les banques. On n’est pas capable de savoir où ils ont mis l’argent alors qu’on est capable de faire des sanctions contre l’Iran et d’autres pays pendant des années ? Alors, à qui profite le crime ? », dit-il. « Le pétrole qui continue à couler de Mossoul, il faut bien qu’il sorte quelque part, il va pas chez les pompistes, il passe par la Turquie et on n’est pas capable d’arrêter les conteneurs de pétrole qui sortent de Mossoul et qui passent par le Turquie ? », a-t-il ajouté.

    « La création de Daech c’est un phénomène international. Est-ce que nous prenons tous nos moyens, militaires et financiers Pour faire la guerre à Daech ? », s’est-il demandé. « Quand on fait la guerre, on fait la guerre ! On ne se contente pas de faire des discours, car il y a une interconnexion évidente entre un groupe armé qui ne représente pas militairement grand-chose ». Pourtant, signale-t-il, « Barak, le premier ministre israélien a déclaré à Obama qu’il suffit de deux jours pour détruire Daech. Pourquoi ça ne se fait pas ? Qu’est-ce qui se passe en Syrie ? »

    Pour lui, « Daech est un phénomène nouveau qu’il faut érradiquer le plus rapidement possible. Je ne dis même pas que ce sont des islamistes, mais des voyous. Comment peut-on expliquer qu’on ait donné l’autorisation à quelqu’un qui est fiché « S » de rentrer dans un CV 2 sans qu’on puisse examiner avant qu’il était salafiste, on donne l’autorisation à quelqu’un de pouvoir rentrer dans une usine qui est pleine de bonbons de gaz qui peut risquer un attentat. La coordination n’est pas faite ».

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=LRNKVJ59jIc&w=560&h=315]

    Tags : Terrorisme, Al Qaïda, Syrie, Claude Goasguen, Front Al Nosra, Arabie Saoudite, Daech, Daesh, ISIS, EI,

  • El Sahara mauritano reabre sus puertas al turismo

     Ana López García*

    A principios del siglo XXI, Mauritania era conocida por ser un país de kilométricas playas desérticas, bañadas por las dunas del Sahara bajo un sol dorado ardiente que hacia resplandecer aún más el agua convulsa del Atlántico y su cielo azul claro. Lo único que se divisaba en estos parajes eran aves que migraban al norte del continente europeo e incluso a las estepas rusas buscando climas más apropiados o pescadores senegaleses que con sus pequeñas piraguas de madera pintadas con vivos colores y en cuya madera rezaban frases religiosas para protegerse de los infortunios del mar. Estos hombres desafían al bravo océano en busca de los anhelados peces, aguas temidas por los mauritanos que preferían su cálido desierto y cría de su ganado para ganarse el pan.

    Los espectadores del rally París –Dakar descubrían un país insólito, dónde las montañas de arena del desierto hacían que los potentes bólidos quedasen atrapados en la arena bajo un sol abrasador. Inversamente, la oscura noche traía el frío al Sahara el cual quedaba iluminado por las constelaciones de estrellas que brillaban sin cesar hasta que se acercaba la luz del día.

    Ataques terroristas

    Estos paisajes que los aventureros, visitantes y espectadores a nivel mundial descubrían cada año dejaron de ser visitados con los ataques terroristas que mataron a varios turistas franceses en 2007. Uno de las principales fuentes de recursos del país, el turismo, hundieron a la población en una miseria y un descontento generalizado que llevo al golpe de Estado de Ould Abdel Azziz, y le convirtió en presidente en 2008.

    Tras una década de su gobierno, quién con su brazo de hierro ha conseguido parar durante 8 años el terrorismo en su país. Así desde 2011 no ha habido atentados en la capital o principales ciudades ni secuestros de occidentales.

    Este cambio se debe entre otras razones al refuerzo del ejército, el control de las fronteras especialmente con Mali, la implicación de las tribus Touareg nómadas y de los Ulemas y líderes religiosos han sido las claves para parar al yihadismo. . Las grandes inversiones del gobierno apoyado por instituciones como la Unión Europea o el G5 han permitido al presidente desplegar una batería de medidas que generan admiración por parte de sus vecinos del Sahel como: Malí, Níger o Burkina que no paran de sufrir en sus tierras los constantes ataques de los islamistas radicales.

    Cambio de tendencia

    En 2019, el mapa de la embajada de Francia de seguridad, reconocido a nivel internacional como guía para conocer los lugares dónde puede ser peligroso ir, ha cambiado después de casi una década. Las zonas rojas (aquellas que son las más arriesgadas y absolutamente desaconsejadas) por zonas naranjas y amarillas.

    Pero lo esencial es que la población relegada a la cría de ganado que les imposibilitaba salir de la pobreza pueda ver de nuevo aumentar sus ingresos gracias a la llegada de los occidentales

    Este cambio que podría parecer banal, ha permitido que los turistas vuelvan a ver los paisajes melancólicos del desierto mauritano: pueden seguir las caravanas de camellos, comer los dátiles del Adrar o descansar bajo las palmeras de un oasis. Pero lo esencial es que la población relegada a la cría de ganado que les imposibilitaba salir de la pobreza pueda ver de nuevo aumentar sus ingresos gracias a la llegada de los occidentales. Prueba de esta apertura es la visita que a principios de año realizó el ex presidente François Hollande al desierto de Tarjit, entre Atar y Chingueti, zona naranja y roja respectivamente hasta hace unos meses y dónde muy pocos extranjeros osaban adentrarse desde hacía años.

    Esperanzas

    Chingueti, también llamada la Sorbona del desierto, es una población con una larga historia y sabiduría, la mezquita y biblioteca de la ciudad alberga miles de manuscritos datando algunos incluso del siglo IX y XI pero nadie la visitaba desde 2007 debido a que se encontraba en zona formalmente desaconsejaba por su cercanía de supuestos grupos islamistas radicales. Si bien es cierto que gran parte del país, especialmente las zonas fronterizas, siguen considerándose zonas de alto riesgo, la apertura de dos de las zonas más inhóspitas y deslumbrantes del desierto de Mauritania, está renovando las esperanzas de los Tuaregs y la población local en una vida mejor gracias al turismo.

    *Ana López García: licenciada en Ciencias Políticas y de la Administración. Máster en Desarrollo Sostenible y Economía Social y Solidaria, cuenta con experiencia internacional en temas de ecología y desarrollo en tres continentes diferentes.

    Fuente : El Diario Solidario

    Tags : Mauritanie, tourisme, terrorisme, oasis, palmeraie,