Étiquette : Terrorisme

  • BD : Nouvelle édition sur Ali Aarrass, détenu au Maroc

    C’est avec un immense honneur et joie que je vous annonce l’arrivée de la toute dernière BD Ali Aarrass de Manu Scordia.

    Cette BD est l’un des plus beaux outils crées durant la campagne freeali. Je remercie en passant notre cher ami Manu Scordia qui a su mettre à la fois l’aspect informatif sur l’affaire, ainsi que toute l’émotion requise pour la faire ressentir au plus profond de soi. Vivre chaque passage comme si vous y étiez. Ce qui est sûr et certain c’est que vous ne serez plus la même personne une fois que vous l’aurez lue.
    ———————————————————————-
    Pour continuer les visites mensuelles à Ali Aarrass. Un immense merci pour votre généreuse participation.(Je fais un virement aux avocats chaque fois qu’on atteint les 500€ au minimum)

    Ali sent le temps passer plus vite. Nous allons pouvoir préparer la prochaine visite vers la fin du mois d’avril et il restera à coup sur de quoi organiser deux prochaines visites.

    Ce projet consistant à casser l’isolement se déroule bien, puisque maintenant Ali s’attend à recevoir quelqu’un au moins une fois par mois. Ce qui n’était pas réalisable pour nous du fait de son coût, le devient parce que vous y avez contribué. Pour votre aide, pour votre confiance, pour votre magnifique soutien, je ne vous remercierai jamais assez. Ali a été fort surpris lorsqu’on lui a fait savoir que c’était grâce à l’aide de personnes qui le soutiennent que ces voyages ont lieu. Il se morfondait dans sa cellule d’où il refusait de sortir (vous vous rappelez, nous étions sans nouvelles). L’impact horrible de l’isolement ainsi que de tous les mauvais traitements subis. Nous allions le perdre et le voilà qu’il reprend motivation. Il ne reçoit plus son courrier depuis novembre 2018, et il ignore les raisons de ce refus. Son courrier lui permettait de s’évader imaginairement de ces lieux immondes, de toute cette solitude on ne peut plus punitive.

    Mais n’arrêtez pas de lui écrire, parce que s’ils refusent de lui remettre son courrier, il faut que le corps pénitencier apprenne que nous ne l’oublions pas et qu’il ne sera jamais abandonné.

    J’ai eu très peur pour lui. Nous avons appelé à l’aide et vous avez répondu. Je ne l’oublierai jamais.

    Farida Aarrass BE69 0016 7484 8678

    Source : Solidarité Maroc

    Tags : Maroc, Ali Aarrass, répression, Belliraj, terrorisme,

  • Le Maroc refuse d’accueillir les djihadistes belgo-marocains

    Le retour des djihadistes marocains est une réalité à laquelle est confronté le Maroc aussi. C’est l’un des rares pays à favoriser leur retour pour qu’il soit systématiquement traduits en justice.

    En revanche, pas question d’accueillir en plus les combattants belgo-marocains. C’est ce qu’affirme le patron marocain de l’antiterrorisme à nos envoyés spéciaux.

    L’antiterrorisme marocain est fier de son bilan : 64 cellules ont été démantelées depuis mars 2015. Désormais, c’est ici aussi que l’on gère le rapatriement des djihadistas toujours présents en Syrie ou en Irak. Le Maroc est l’un des rares pays à favoriser ces retours.

    Abdelkhalek Khiame : « Ces gens-là, qui sont dans les zones de tension, s’ils ne sont pas récupérés par leurs pays d’origine, un jour ou l’autre, ils vont être dans la nature et ils vont constituer un danger pour d’autres pays ».

    A leur retour, ils sont jugés et, généralement, condamnés. En Belgique, on élude la question, mais en février, Théo Franken proposait sa solution :
    « De nombreux combattants possèdent la double nationalité. J’estime qu’il faut retirer la nationalité belge à ces personnes »

    Khiame : « pourquoi voulez-vous qu’on récupère des gens qui sont beaucoup plus belges que marocains parce que la plupart d’entre eux ne sont pas nés ici au Maroc, n’ont pas été élevés ici au Maroc, qui
    n’ont pas été éduqués ici au Maroc. Ce sont des belges qui sont partis faire le Jihad, c’est un problème interme aux belges, ils n’ont qu’à resoudre ce problème en Belgique ».

    Quant au rêve NVA d’une prison belge sur le sol marocain, c’est une aberration, dit-on ici.

    Actuellement, quelques 300 revenants sont détenus dans les prisons marocaines. Ils font l’objet d’un programme de déradicalisation mené notamment par les oulemas, c’est-à-dire des théologiens sunnites.

    Khiame : « Ce programme était trop bon, il a donné des résultats positifs et on va continuer, bien sûr ».

    Et continuer plus que jamais la politique pro-active de lutte contre le terrorisme.

    Khiame : « Ce n’est pas le fait d’anéantir cette entité bélliqueuse qui est Daech. Ça veut dire qu’on a mis un terme au fléau du terrorisme, ce n’est pas le cas. Ça devient beaucoup plus dangeureux maitenant ».

    En 4 ans, 1071 terroristes présumés ont été arrêtés par cette unité spécialisée

    Source : RTL

    Tags : Maroc, terrorisme, Daech. ISIS, Etat Islamique, retour des djihadistes,

  • Maroc : Les bourdes de la DGED avec la Belgique

    Note d’alerte

    Magazine Actuel / Dged

    Le magazine Marocain Actuel dans son édition d’aujourd’hui publie une interview réalisée avec le journaliste Kristof Clerix

    Celui-ci affirme « Samir Addahr l’ambassadeur du Maroc a Bruxelles m’a affirmé que la DGED défend un agenda politique et surveille l’intégrisme religieux…j’ai travaillé 3 mois dessus et je me demande sur quelle base Belliraj a été condamné… »

    10 avr 2010

    Un an avant, le 26 août 2009 plus précisément, Kristof Clerix écrivait sur l’affaire dans les pages de Mondiaal Niews un article sous le titre de « Dossier Belliraj: Un seul homme connaît toute la vérité ».

    Dossier Belliraj: Un seul homme connaît toute la vérité

    La représentation officielle des services secrets marocains à Bruxelles a fermé boutique depuis plusieurs mois. La collaboration ne fonctionnait déjà plus depuis un certain temps entre le Maroc et la Belgique, l’éclatement de l’affaire Belliraj est venue complètement pourrir la situation au sein des services de renseignements des deux pays. Alan Winants, le patron de la Sécurité belge, estime que « cela ne peut que mener à la faillite ».

    KRISTOF CLERIX – TRADUCTION: MEHMET KOKSAL . 21 OCTOBRE 2009

    En date du 27 juillet 2009, Abdelkader Belliraj a été condamné par le tribunal de Salé (Maroc) à la prison à vie. La justice marocaine a considéré qu’il était établi que ce Belgo-marocain (soupçonné d’être un informateur des services de renseignements belges) avait commis six meurtres, qu’il avait clandestinement fait entrer des armes au pays, qu’il était impliqué dans un trafic de blanchiment d’argent et qu’il était à la tête d’un réseau terroriste.

    Le magazine MO* s’est plongé pendant trois mois dans le dossier Belliraj, a assisté au procès marocain, s’est entretenu avec des dizaines d’acteurs autour de l’affaire et a réussi à dénicher des documents que personne encore n’avait pu lire sur ce dossier.

    Gentleman’s agreement

    Le 9 octobre 1971, Abdelkader Belliraj, alors âgé de seulement 14 ans, décide de quitter sa ville natale de Nador pour s’installer à Bruxelles où son père Mimoun travaillait pour une usine de verrerie dénommée Durobor. A cette époque où des milliers de Marocains venaient tenter leur chance en Belgique, le Maroc décide de créer de nouveaux départements de services secrets. En réponse à une attaque contre le Boeing du roi Hassan II en 1973, le DGED (Direction Générale des Etudes et de la Documentation) et la DGST (Direction Générale de la Surveillance du Territoire) ont été mises en place. En Belgique, tant la DGED que la DGST marocaines entretenaient de bonnes relations avec la Sûreté de l’Etat dirigée à l’époque par Albert Raes. Les différents services de renseignements avaient conclu un gentleman’s agreement: la Sûreté belge surveillait les ‘comportements excentriques’ de la communauté marocaine sur son territoire, en échange la DGED marocaine informait les Belges s’il y avait des menaces en cours contre l’ordre public en Belgique et au Maroc.

    Pour l’Etat belge, c’est le jeune inspecteur André Jacob qui était chargé du maintien des contacts avec les autorités marocaines. La coopération se passait très bien, la Belgique échangeait de manière structurée des informations avec le Maroc en fournissant notamment des renseignements sur les opposants au roi Hassan II ou son régime.

    Fructueuse coopération

    Abdelkader Belliraj était à cette époque un total inconnu. Le jeune marocain avait fait ses études à Braine-Le-Comte et à La Louvière pour finalement décrocher en 1980 un diplôme en électricité industrielle. Puis, il se marie avec Karima Nasseri et commence à travailler comme électricien pour le géant de l’acier aux Forces de Clabecq.

    Dans les années quatre-vingt, les contacts entre la Sûreté belge et la DGED s’intensifie. La DGED joue même, au nom de Hassan II, un rôle de médiateur dans les relations parfois difficiles entre le roi Baudouin et le Président zaïrois Mobutu.

    Cette fructueuse coopération des services de renseignements belgo-marocains a été encore plus évident lorsqu’en 1989 Albert Raes, le patron de la Sûreté belge, a officiellement été décoré par le Maroc en recevant l’attribution de l’ordre d’Ouissam Alaouite. Cette décoration militaire est attribuée par le roi aux personnes civiles ou militaires en faveur des services rendus pour l’Etat marocain.

    Raes devait sa distinction au rôle qu’il a joué dans le cadre d’une initiative conjointe maroco-algéro-belge au sujet du Polisario qui milite pour l’indépendance du Sahara occidental. Plus tard, Raes recevra même une proposition pour devenir consul honoraire pour le Maroc, une fonction que l’ancien chef de la Sûreté belge occupe encore à ce jour.

    Profil chiite

    C’est précisément pendant cette période de bonne coopération entre la Belgique et le Maroc que le fameux Abdelkader Belliraj entre en scène. Depuis le début des années quatre-vingt, la Sûreté belge avait déjà fiché Belliraj comme étant un extrémiste islamiste pro-iranien et un opposant au roi du Maroc.

    Belliraj avait été observé par les services en 1986, 1988, 1990, 1993 et 1999 lorsqu’ils s’intéressaient surtout au profil chiite de l’opposant marocain. La montée du chiisme au sein de la communauté marocaine de Belgque, traditionnellement sunnite, était un phénomène typiquement belge.

    Après le renversement du régime du Shah en Iran pendant la révolution islamique de 1979, des centaines de Marocains en Belgique s’étaient “convertis” au chiisme car ils voyaient un parallèle évident entre le régime du Shah et celui de Hassan II et ils espéraient que le même scénario se répète au Maroc. Un développement qui avait été suivi avec un grand intérêt par les services belges.

    El Palesto

    La cellule antiterroriste belge avait également accroché au profil de Belliraj. ‘Son surnom était El Palesto chez nous parce qu’il était très attaché à la cause palestinienne’ , se souvient un inspecteur de la Police fédérale belge qui a suivi Belliraj depuis plus de vingt ans. ‘Ensuite, nous l’avons retrouvé dans le mouvement chiite. Belliraj était connu de tous. Nous l’avons effectivement approché mais finalement pas recruté car c’était trop compliqué et nous n’avions pas le budget’.

    ‘Je confirme que j’ai été approché en 2000 par les services de renseignement belges qui m’ont demandé de travailler pour eux et les aider dans certains dossers liés au terrorisme’, déclare Belliraj lors de sa seconde audition auprès du juge d’instruction marocain Chentoufi. ‘Je leur ai répondu que je les aiderai si je découvre des choses sensibles qui pourraient constituer une menace pour la sécurité de l’Etat. J’ai de temps en temps rencontré un certain Patrick, agent de la Sûreté, mais la collaboration ne s’est pas faite pour de l’argent en contrepartie’.

    Le fait que Belliraj était un informateur de la Sûreté belge fera l’effet d’une bombe par la suite. Les services de renseignement savaient-ils vraiment avec qui ils étaient en train de collaborer ? D’autres sources bien informées expliquent au contraire que Belliraj a fourni des informations ‘extrêmement précieuses’ afin de déjouer des attentats terroristes, notamment en Grande-Bretagne.

    Graves tensions

    Le 16 mars 2003 se produit le “11 septembre marocain”: des attentats suicides à Casablanca provoquent la mort de 33 personnes. Immédiatement après ces attentats terroristes, une rumeur court selon laquelle les auteurs auraient été formés en Belgique et qu’ils avaient tout préparé depuis la Belgique. Le gouvernement belge demande rapidement à la Sûreté de vérifier l’information tandis qu’André Jacob se rend, en compagnie d’un collègue des services de renseignement français, à Rabat. Très vite, il leur est apparu que l’hypothèse belge était fausse. Différentes versions circulent sur ce qu’il s’est effectivement passé lors de la visite de Jacob au Maroc mais une chose semble certaine: son passage a conduit à de graves tensions entre la DGED marocaine et la Sûreté belge.

    Prison secrète

    À partir de 2008, des rumeurs sur la “disparition” de Belliraj au Maroc circulent au sein de la communauté marocaine installée dans la ville flamande de Gand. La Sûreté a vent de l’histoire et signale au ministère belge des Affaires étrangères qu’un ‘Belge est en difficulté à l’étranger’.

    Selon Toufiq Idrissi, le troisième avocat marocain de Belliraj, son client a été enlevé le 18 janvier par les autorités marocaines à Marrakech alors qu’il sortait d’un hôtel appartenant à son frère. Belliraj aurait ensuite été enfermé, interrogé et torturé dans un prison secrète basée à Temara, puis à Rabat et enfin à Casablanca. Ce n’est qu’un mois plus tard que le gouvernement marocain annonce le démantèlement d’un réseau terroriste djihadiste clandestin dont le leader serait le dénommé Belliraj.

    Les policiers belges n’ont même pas été informés de l’arrestation du Belgo-marocain. La Sécurité de l’Etat précise avoir découvert l’affaire à travers la presse, une information confirmée par un rapport du Comité R (comité belge de contrôle parlementaire des services de renseignement) mais démentie par le Maroc.

    ‘Problèmes répétées avec la DGED’

    Le 8 juillet 2008, le patron de la Sûreté belge Alain Winants demande à Mohamed Yassine Mansouri, chef de la DGED, de rappeler trois agents marocains repérés en Belgique.

    ‘Cette mesure n’était pas liée à l’affaire Belliraj. Dans le passé, il y a déjà eu des problèmes répétées avec les agents de la DGED. Ils avaient par exemple organisé une manifestation devant l’ambassade d’Algérie à Bruxelles’ , déclare Alan Winants. Les allégations de la Sûreté belge étaient tellement graves que la DGED a non seulement rappelé les trois agents démasqués mais a également décidé de fermer carrément sa représentation en rappelant tous ses agents.

    Intimidations et menaces

    Après les premières arrestations liées au dossier Belliraj, le Maroc a demandé à la Belgique d’extrader quatorze personnes. A peine quelques mois plus tard, presqu’en réponse à cette vague d’arrestations, un procureur fédéral belge procède à des perquisitions le 27 novembre 2008 en auditionnant 11 personnes. Six d’entre elles témoignent des nombreuses activités de la DGED en Belgique.

    Les personnes auditionnées ont détaillé les procédures utilisées par les agents marocains en Belgique qui propageraient de fausses rumeurs à l’attention des Marocains en Belgique et qui les soumettraient à du chantage, des intimidations, des menaces en les photographiant et en les fichant. L’une des personnes a même que la DGED marocaine peut compter sur la collaboration active de 150 Marocains en Belgique. L’enquête sur les activités de la DGED en Belgique a été tellement loin qu’elle a probablement hypothéqué la procédure judiciaire dans l’affaire Belliraj.

    Believers et non believers

    En février 2009, les audiences ont repris au Maroc dans le procès du réseau Belliraj et le verdict a été prononcé fin juillet : la prison à vie. D’après Belliraj, les services secrets marocains ont inventé toute cette histoire de toute pièce parce qu’il a refusé de travailler pour eux.

    Après la déclaration de culpabilité de Belliraj et ses 34 co-accusés, des organisations pour la défense des droits humains et des membres de la famille ont manifesté devant le tribunal de Salé pour dénoncer la justice marocaine. Pour eux, il s’agit d’un ‘procès politique’: le Maroc aurait fabriqué toute cette affaire pour mettre fin à deux nouveaux partis islamiques.

    En plus de Belliraj, six autres personnalités politiques marocaines ont été condamnées parce qu’ils avaient rencontré l’intéressé en 1992. C’est l’une des pistes dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre dans la presse marocaine mais qui n’a presque pas été évoquée par la presse belge. Pendant ce temps, la Belgique continue son enquête judiciaire sur les activités terroristes ainsi que sur les crimes non élucidés liés à cette affaire.

    L’affaire Belliraj divise la société entre les “believers” (ceux qui croient aux actes d’accusation) et les “non believers” (ceux qui n’y croient pas).

    Abdelkader Belliraj est-il vraiment un dangereux islamiste à la tête d’un vaste réseau djhadiste ou est-ce un informateur qui paye le prix fort pour une guerre des services de renseignement opposant la Belgique au Maroc ?

    Une seule personne connaît toute la vérité et c‘est Belliraj, Abdelkader Belliraj.

    (publié dans mensuel MO* au mois de septembre 2009)

    Source : Maroc Leaks

    Tags : Maroc, DGED, Belgique, Belliraj, terrorisme,

  • Attentats de Madrid : un ex-flic dénonce la France et le Maroc

    Attentats de Madrid : un ex-flic dénonce un complot franco-marocain

    INFO PANAMZA. Jeudi 28 mars, un ancien commissaire de police doit être entendu par un juge au sujet des attentats « islamistes » de Madrid. L’homme, fin connaisseur des secrets d’État, veut exposer l’implication des services secrets marocains et français ainsi que leur sinistre motivation.

    C’est une affaire totalement passée sous silence par la presse traditionnelle de France : une figure de la police espagnole, aujourd’hui à la retraite et incarcérée pour corruption, a décidé de tout -ou presque- balancer sur ce qu’il a su des secrets d’État durant les années 90 et 2000.

    Plus précisément : l’homme qui avait eu droit à une couverture médiatique française quand il avait évoqué -l’an dernier- une liaison du roi Juan Carlos avec une princesse allemande est désormais ignoré par les journalistes dits d’investigation de l’Hexagone.

    Lire la suite

  • Au Sahel, la drogue et le terrorisme vont de pair

    Plusieurs opérations de police prouvent un rebond du trafic de cocaïne en Afrique de l’Ouest et ses liens avec des groupes islamistes

    Plus de 10,4 tonnes de cocaïne ont été interceptées au Cap-Vert et en Guinée Bissau au cours des derniers mois. Ce sont des chiffres records dans la région qui font craindre un lien entre le trafic de drogue en Afrique de l’Ouest et les groupes islamistes qui ont vu dans ce business un moyen de financement. Début février, les autorités cap-verdiennes ont appréhendé un navire portant pavillon panaméen à bord duquel 9,5 tonnes de cocaïne ont été trouvées. Les onze marins, tous de nationalité russe, qui composaient l’équipage ont été arrêtés, selon Record TV Cabo Verde.

    Le 13 mars, la même chose s’est produite en Guinée Bissau. La police a trouvé un camion de pêche dans lequel 800 kilos de la même drogue ont été trouvés. Parmi les détenus, il y a un conseiller du président du Parlement du Niger, a rapporté Reuters. Ensemble, les deux opérations ont permis de localiser plus de toute la quantité de drogues saisie dans la région entre 2013 et 2016, selon les données de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), rassemblées dans le Rapport mondial sur les drogues, 2018. Le document indique que les trafiquants de stupéfiants à destination de l’Europe paient des membres de groupes islamistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique pour protéger les cargaisons qui traversent le Sahel et, plus tard, le Sahara. Bien que, les auteurs de celui-ci ne finissent pas de préciser la véritable portée de cette alliance.

    En 2009, le trafic de drogue dans la région a atteint son niveau maximal. C’est alors qu’en novembre, au milieu du désert du Mali, près de la municipalité de Tarkint, où il n’y avait ni route ni contrôle des radars, est apparu le fuselage en cendres d’un Boing 272. Il avait transporté environ 10 tonnes de cocaïne de La Colombie. Avec l’aide de camions, les marchandises sont parties au nord et de là en Europe. Miguel Ángel Davesa, un ex-policier galicien installé au Mali après avoir été expulsé du corps, était à la tête de l’opération. Dans le pays sahélien, il est devenu l’un des leaders de la route du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, selon El Pais. À cette époque, on estimait que 60% de la cocaïne vendue en Europe passait par le Sahel. Des pays comme le Mali, le Niger et la Mauritanie ont joué un rôle clé dans cette contrebande. Nations, précisément, où Al-Qaïda du Maghreb islamique (AQMI) est profondément enraciné.

    Pour arrêter ce trafic, l’ONU et la police de plusieurs États (dont l’Espagne) sont intervenus pour renforcer le pouvoir judiciaire et les forces de sécurité des pays traversés par les routes à destination de l’Europe. Depuis lors, tout porte à croire que le commerce de la drogue a considérablement diminué. En fait, on se demandait si l’un des principaux itinéraires empruntés par les stupéfiants pour se rendre en Europe passait toujours par l’Afrique de l’Ouest, mais ces dernières opérations de police prouveraient qu’une grande quantité de stupéfiants transite encore par la région.

    Des indices évidents portent à croire que la cargaison interceptée en Guinée-Bissau était liée au financement d’AQMI. C’est assez inquiétant, surtout quand on pensait que les actions de l’ONU et l’intervention militaire européenne au Sahel, dirigée par la France, avaient mis fin à cette collaboration.

    Une forte augmentation de la production mondiale de cocaïne, principalement en Colombie, au cours des dernières années pourrait aider à expliquer la réapparition de la route ouest-africaine. Les trafiquants chercheraient à diversifier leurs destinations et à prendre plus de risques pour libérer toutes leurs marchandises, selon le rapport de 2018 de la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis. Cet excès de produit sur le marché a probablement été utilisé par les groupes terroristes qui se sont installés au Sahel pour modifier leurs sources de financement. Ils ont mis de côté les enlèvements pour réclamer une rançon et ont rejoint les avantages apportés par le trafic de drogue.

    Pas seulement en transit

    Depuis des années, la Commission sur l’impact des drogues sur la gouvernance, la sécurité et le développement en Afrique de l’Ouest (WACD) a averti que ce sont les gangs criminels, en particulier les Nigérians, qui transportent la drogue qui arrive d’Amérique latine en Afrique de l’Ouest. Ces intermédiaires sont payés, normalement, avec une partie de la marchandise. Celle-ci est vendue pour la consommation. Voilà comment une partie de cette cocaïne reste dans la région.

    La drogue reçue par les intermédiaires est très pure et d’un prix très élevé. Pour pouvoir tirer profit de sa vente, elle doit être convertie en un produit bon marché pouvant être acheté par les consommateurs de l’une des régions les plus pauvres du monde. C’est pourquoi il est généralement mélangé avec du bicarbonate de soude, qui est principalement utilisé pour la cuisson, le rendant aussi plus accessible. Une dose de ce médicament peut être trouvée même pour moins de l’équivalent de 50 cents. C’est pour cela que de plus en plus de jeunes des pays où la cocaïne transite y deviennent accros.

    El Pais, 27 mars 2019

    Tags : Sahel, drogue, terrorisme, cocaïne, trafic, transit, Sahara,

  • UE : Déclaration de la porte-parole sur l’attaque au Mali

    Le massacre de plus de 130 personnes, y compris femmes et enfants, et la destruction du village peul d’Ogossagou ce samedi matinpar des hommes armés habillés en chasseurs traditionnels soulève la plus grande indignation de l’Union européenne. Des mesures immédiates pour assurer la sécurité et la protection des populations au centre du Mali, et en particulier des villages peuls s’imposent. Cela passe notamment par le désarmement et le démantèlement de l’ensemble des milices qui sévissent dans la région.

    L’UE présente ses condoléances aux familles des victimes de cette attaque ainsi qu’au peuple du Mali qui mérite de pouvoir vivre en paix. Elle exhorte les autorités à mener une enquête exhaustive sur ces exactions et à poursuivre les coupables, faute de quoi l’insécurité se perpétuera, l’État de droit reculera et les tensions entre communautés continueront de faire courir des risques extrêmement graves à la stabilité du pays.

    L’Union européenne et la communauté internationale se tiennent aux côtés du Mali pour soutenir les efforts du gouvernement pour la sécurité, la stabilité et pour assurer le redéploiement de l’Etat et des services de base aux populations au centre du pays.

    EEAS 

    Tags : Sahel, Mali, terrorisme, peul, MINUSMA,

  • L’attentat de Madrid a été planifié au Chateau du roi du Maroc de Betz (ancien policier espagnol)

    Selon des médias espagnols, l’ancien commissaire Villarejo, accusé de corruption, de divulgation de secrets et d’organisation criminelle par le bureau anticorruption du procureur, tente de justifier une partie de ses opérations, qui font actuellement l’objet d’une enquête par le Tribunal Suprême, par des enquêtes présumées sur les attaques du 11-M.

    Villarejo a soumis un nouveau dossier au Tribunal pour étayer sa version des attentats du 11 mars. Selon l’ex-espion, les pires attaques de l’histoire de l’Espagne ont été pllanifiés dans le château que le roi du Maroc Mohamed VI possède à 80 kilomètres de Paris et les preuves sont en possession du Centre national de renseignement. Villarejo soutient que le CNI a intercepté des communications de deux espions franceses, qu’il identifie par leurs noms et prénoms, après une de ces réunions.

    L’ex-commissaire explique qu’après l’incident de l’île de Persil, au cours duquel l’Espagne a dû expulser un groupe de soldats marocains de l’île, les contacts entre les envoyés français et marocains ont commencé. « Beaucoup d’entre eux ont eu lieu » dans un château appartenant à Mohamed VI « appelé Château de Betz » et situé « à environ 80 km de Paris.

    Villarejo soutient que le CNI a recueilli des informations de ces réunions et en particulier certaines  » notes internes qui ont été interceptées auprès du chef de la Direction générale de la Sécurité [les services secrets français] avec des informations recueillies auprès du chef des Renseignements étrangers marocains, Ahmed El Harchi et du chef adjoint de la police secrète, Bembrahim, sur des impressions de ces deux derniers après un des voyages à Paris.

    Selon une note de quatre pages élaborée en octobre 2002 par l’antenne de Rabat de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), vingt-quatre heures après l’expulsion par les Espagnols des marines marocains installés sur l’îlot de Persil le 17 juillet 2002, le roi Mohamed VI envoya sa sœur Lalla Mariam à Paris avec un message urgent pour Jacques Chirac. La réponse qu’il a reçue du président français a été : « C’est maintenant ou jamais qu’il faut agir pour s’opposer à la pénétration espagnole au Maroc », et il lui a donné plusieurs conseils en ce sens. « Une stratégie a ensuite été mise en place pour atteindre cet objectif « , a indiqué une note de l’espionnage français. Ce document et d’autres documents de renseignement français sur le Maroc ont été révélés dans le livre Quand le Maroc sera islamiste, écrit par les journalistes Catherine Graciet et Nicolas Beau et publié le 7 décembre 2006.

    Lalla Mariam, amie intime de la famille Chirac, revient de Paris avec les conseils présidentiels et Mohamed VI s’est mis au travail. Selon la note précitée des services secrets français, il donna « des directives fermes pour exclure les entreprises espagnoles des principaux marchés et des appels d’offres, pour les remplacer par des entreprises françaises et américaines et aussi pour déclencher une guerre diplomatique et médiatique » contre l’Espagne.

    Tags : Maroc, Espagne, 11M, terrorisme, atocha, trains, attentat,

  • Le Maroc dispose de machines bien rodées pour pratiquer le chantage, au terrorisme, au trafique de drogue, a l’émigration clandestin

    La dictature au Maroc règne par la peur du pire « C’est mi ou le chaos ! ». Les formes élémentaires de la dictature dans mon pays (Maroc). Indépendamment des explications sociologiques et politiques présentées concernant le régime nazi marocain, les processus historiques de son implantation et le profil de ses principaux acteurs, en laissant de côté les schémas théoriques sur la dictature, le totalitarisme et l’autoritarisme et en prenant uniquement pour matière première ce qu’on a lu, vu et écouté, on peut déduire sans ambages le profil et le système de fonctionnement de la dictature au Maroc.

    Le pouvoir au sommet de l’État est personnel et absolu. Un chef d’État issu d’un protectorat française, ou d’un plébiscite populaire contrôle tous les rouages sécuritaires, civils, économiques, militaires et administratifs du pays. Pour exercer ce pouvoir absolu, il n’a cure d’aucun texte, d’aucune loi, d’aucun code qui puisse freiner sa volonté ou contrôler ses directives. Les textes et les lois n’existent que pour servir le système de domination et constituer un support à l’arbitraire des sanctions.

    Le noyau du pouvoir est le chef de l’État entouré d’un cercle restreint de fidèles qui lui sont liés par des rapports de parenté et de consanguinité : les fils, les frères, les cousins maternels et le beau-frère, les copains etc. Trois instruments « basiques » font fonctionner le pouvoir : la terreur, la corruption et le couple propagande-endoctrinement. La terreur pratiquée est sidérale, infinie, une capacité à donner la mort sans limites sous la couverture de lois d’exception quasi éternelles. Pour ce faire, la population, les citoyens, au regard du pouvoir, muent et deviennent « inhumains ». Ils se transforment, selon le régime en « rats », en « criminels monstrueux », en « traitre », en « madaouikh », en « jiaanine », en « citoyen 20 dh ». Ainsi, on peut faire feu à volonté.

    Quant à la corruption, elle peut faire en soi l’objet d’une recherche approfondie, tant elle est variée, multiple et « créative ». Ce qu’il y a à retenir, c’est le grand dessein de « clientélisation à la corruption » de l’ensemble de la population. Tout le monde est invité à participer à la « grande bouffe » de la corruption, du petit douanier aux gros commerçants et aux entrepreneurs.

    S’il existe un droit reconnu par la dictature marocain, c’est bien le droit à être corrompu ! Tout le monde est impliqué, tout le monde est complice. Ceux qui refusent de jouer le jeu sont les suspects et les traîtres en puissance, des êtres « asociaux », potentiellement dangereux, Attention ! Honnête, donc suspect.

    Enfin, la dictature marocaine se construit « une image » supposée combler le degré zéro de liberté et de démocratie. À coups de propagande et d’endoctrinement, nos dictateurs de pouvoir absolu au Maroc choisissent leur thème préféré.

    Actuellement « c’est moi ou le chaos ! », un système de matraquage et d’informations distillées qui diffuse frayeur et méfiance au sein de la population. Celle-ci, atomisée, ayant perdu les liens fondamentaux de la solidarité de base, devient, selon les attentes du régime fasciste, demandeuse de stabilité à n’importe quel prix.

    L’image du régime telle qu’elle apparaît dans la propagande-endoctrinement est celle du gardien de la stabilité, d’une soupape de sécurité qui empêche les catégories sociales et les divers segments de la population de s’entretuer. Le propre de pouvoir au sommet de l’État est personnel et absolu est de créer et d’entretenir la guerre civile larvée tout en prétendant la contrecarrer.

    En matière de relations internationales, il recoure surtout au mensonge et au chantage. Le mensonge comme moyen de gagner du temps et de mettre en confiance les démocraties occidentales : en effet, les potentats marocains montrent patte blanche et déversent moultes promesses afin de gagner du temps et, en fin de compte, de ne tenir aucun engagement. Ils disposent par ailleurs de machines bien rodées pour pratiquer le chantage, au terrorisme, au trafique de drogue, a l’émigration clandestin surtout, dirigé aussi bien contre le monde occidental que contre leurs pays « frères ».

    Quand ils prétendent lutter contre le trafique de drogue, l’émigration clandestin et au terrorisme surtout dans ses versions islamistes fondamentalistes, ils le fassent en fait contre des groupes qu’il a lui-même crée, entretenu et entraîné. Ils les « vendent » au moment opportun, avec de juteux dividendes, au plus offrant.

    Dans le système de guerre civile larvée mis en place, le régime constitue ses propres bases sociales. La dictature au Maroc n’est pas isolée socialement à l’instar des autres dictatures arabes et de certaines dictatures militaires africaines, d’Asie ou d’Amérique centrale. Elle émane et s’enracine dans des segments socio-culturels qui alimentent ce que Ibn Khaldoun a bien vu et nommé le asab, cet ensemble diffus de solidarité fondé sur la parenté, le clientélisme et le pillage, en vue de construire et de maintenir un pouvoir autour d’une famille tribale, d’une communauté religieuse et d’une région spécifique.

    C’est au sein de ces groupes ethno-socio-culturels que le pouvoir constitue ses réserves de sbires, hommes de main et autres barbouzes, supplétifs de l’armée régulière et de la police. Forces sûres, surarmées et surentraînées, elle surveille l’armée et les forces de l’ordre, intervienne en parallèle et fait le ménage dans les unités trop sensibles aux doléances et aux chants de sirènes du peuple. Ultime rempart de sauvegarde du régime.

    L’économie n’est pas au centre de la vie sociopolitique. Elle ne produit pas le réseau d’intérêts qui crée normalement les liens sociaux et détermine (la politique). Elle constitue entre autres un outil de la dictature, est assujettie à la volonté du pouvoir et fonctionne comme un système de récompenses pour les clients et de sanctions pour les opposants et les récalcitrants.

    À noter aussi l’inexistence de frontières claires entre les biens publics et les caisses privées du chef de l’État et de sa famille au Maroc et l’utilisation de celles-ci contre les citoyens et les opposants. Il n’est pas hasardeux de faire observer la reproduction de ces « formes » dans tous ses pays arabes. Relèvent-elles d’un même fonds culturel ? Marquent-elles l’échec de l’État moderne démocratique face à la toute-puissance des structures primordiales, celles des ahl ? À quel prix les révoltes du printemps arabe pourraient-elles réduire ces structures faute de les éradiquer ? Face à la capacité infinie de nuisance et de violence, la non-violence est-elle possible et gagnante ? Dans la logique de ces systèmes, la guerre civile n’est pas une alternative malheureuse, mais semble bien constituer un fait accompli !

    Orilio Bahia

    Source

    Tags : Maroc, Makhzen, DGED, terrorisme, migration, chantage,

  • 11M, revanche contre l’Espagne

    Les théories conspirationnistes ne menaient nulle part et les hauts responsables du PP, du PSOE et de la sécurité de l’État le savaient. « Raisons d’État » a imposé le silence sur la vérité.

    Sanchez Fornet*

    En octobre 2001, le Maroc a retiré son ambassadeur en Espagne pour consultation pour une durée indéterminée. Selon la porte-parole du gouvernement marocain, Mina Tounsi, c’était dû à  » un certain nombre d’attitudes et de positions de l’Espagne à l’égard du Maroc « . Le 11 juillet 2002, six hommes de la Gendarmerie Royale marocaine débarquent sur l’île de Persil. Le patrouilleur de la Guardia Civil qui approche est menacé avec les fusils AK-47 qu’ils portaient. Le 16 juillet, le Maroc remplace les gendarmes par des fantassins de la marine. Face au risque d’établir une base militaire permanente, le 17, des soldats espagnols prennent l’île d’assaut, capturent les troupes marocaines et les remettent à la Guardia Civil, qui les renvoie au Maroc. Une humiliation internationale pour l’État voisin et sa monarchie.

    Le 20 mars 2003, suite aux attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis entament l’invasion de l’Irak en accusant Saddam Husseim d’avoir des armes de destruction massive (ce qui s’est révélé être faux) et de soutenir le terrorisme. Ils ont été soutenu par, entre autres, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, l’Australie et la Pologne. La Russie et la Chine s’y sont opposées, ainsi que des pays européens comme l’Allemagne, la France et la Belgique. L’Espagne est devenue le principal allié européen des États-Unis avec le Royaume-Uni, assumant un rôle de premier plan dans la défaite diplomatique de la France et de l’Allemagne.

    « Et si c’était le cas comme tu dis, que pourrions-nous faire, déclarer la guerre au Maroc et à la France ? »

    Le 11 mars 2004, attentat de Madrid. Il y eu différentes théories conspirationnistes à ce sujet qui n’étaient pas vraies et qui étaient tolérées comme un écran de fumée. La connaissance des raisons de politique internationale qui ont provoqué l’attentat pourrait ouvrir une crise aux conséquences imprévisibles pour l’Espagne avec ses voisins du Sud et du Nord. Blâmer l’ETA, le CNI, le PSOE et les policiers n’avait aucune chance d’être prouvé parce que c’était faux. Les policiers impliqués seraient des socialistes, bien sûr ; j’ai été cité à plusieurs reprises, avec mon nom et mon prénom en tant que membre du complot socialiste/terroriste parce que j’étais à l’époque secrétaire général du syndicat de police majoritaire et combattre la fausse théorie. Le 11M était un attentat islamiste commis par des islamistes sur lequel l’enquête n’a pas été approfondie, par décision politique, à l’égard de ceux qui ont tiré les ficelles et l’ont planifié ou permis. De la fausse revendication par un groupe terroriste qui n’a jamais existé, jusqu’à la raison pour laquelle Jamal Ahmidan, « El Chino », n’a pas été accepté par le Maroc lorsqu’il a été expulsé du CIE d’Aluche plus d’un an avant les attentats. « El Chino » est resté illégalement en Espagne faisant croire qu’il est marocain jusqu’à sa mort dans l’appartement de Leganés. Les théories complottistes ne menaient nulle part et les dirigeants du PP, du PSOE et de la sécurité de l’État le savaient. « Raisons d’État » imposaient le silence sur la vérité. Un détail attirait l’attention, Zapatero, président du gouvernement visé par cette théorie, entretenait des relations et des confidences très étroites avec Pedro J. Ramírez, alors directeur d’El Mundo, qui véhiculait cette théorie.

    Un haut responsable de l’intérieur pendant le 11M, du PP, à qui j’ai exposé des années plus tard, lors d’un repas seuls, l’implication possible par action et omission des services secrets du Maroc et de la France dans les attentats, certains par l’humiliation de Persil et d’autres par le déplacement international qu’ils ont subi lorsque le gouvernement espagnol a soutenu l’invasion de l’Irak, après une longue pause il me répondit par une autre question « Et si c’était comme tu dis, qu’est-ce qu’on pouvait, faire la guerre au Maroc et à la France ? La question qui se pose aujourd’hui est : la société espagnole mérite-t-elle de connaître la vérité ?

    *Sanchez Fornet ex-secrétaire général du Unified Police Union

    Confidencial Andaluz, 18 mars 2019

    Tags : 11M, Espagne, attentat de Madrid, Atocha, trains, Maroc, France, terrorisme, islamisme, services secrets,

  • Déclaration du porte-parole sur l’attaque terroriste au Mali

    Bruxelles, 18/03/2019 – 13:23, UNIQUE ID: 190318_10

    Une attaque terroriste contre un camp des Forces Armées maliennes à Dioura au centre du Mali a causé la mort de dizaines des soldats maliens ainsi que de nombreux blessés. L’Union Européenne présente ses sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes, ainsi qu’au Gouvernement du Mali, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

    Nous rendons par ailleurs hommage aux forces armées et de sécurité maliennes qui ont fait preuve de courage au cours de cette attaque et risquent chaque jour leur vie au service de la paix et de la stabilité de leur pays. Les responsables de cet attentat doivent être poursuivis en justice le plus rapidement possible.

    L’Union européenne se tient aux côtés du Mali, avec les autres pays du G5 Sahel, la MINUSMA, l’opération Barkhane, et l’ensemble de la communauté internationale dans la lutte contre la menace terroriste dans le Sahel.

    Les missions européennes, EUTM et EUCAP Sahel Mali, assistent d’ailleurs les forces de sécurité et les autorités maliennes dans le suivi de l’attaque. Cet épisode tragique vient renforcer la pertinence de l’engagement de l’Union européenne auprès du Mali, en particulier en appui aux efforts du gouvernement malien pour la sécurité, la stabilité et le redéploiement des services de base aux populations dans le centre au pays.

    EEAS

    Tags : Mali, terrorisme, UE, Union Européenne, Sahel, MINUSMA,