Étiquette : Terrorisme

  • C’est pas moi…La CIA blâme un porte-flingue pour son raid sur l’ambassade de Corée du Nord en Espagne

    Par Moon of Alabama – Le 15 mars 2019

    La CIA est le principal suspect du raid militaire contre l’ambassade de Corée du Nord à Madrid. Elle fait maintenant un effort quelque peu malheureux pour s’en détourner. Le rapport dans lequel des sources du gouvernement espagnol accusent la CIA déclare :

    Au moins deux des dix assaillants qui ont pénétré dans l’ambassade et interrogé le personnel diplomatique ont été identifiés et ont des liens avec les services de renseignement américains. La CIA a nié toute implication, mais des sources gouvernementales ont déclaré que la réponse était « peu convaincante ».

    Le fait que la CIA soit le principal suspect de l’assaut a été relayé mercredi par le journal grand public espagnol El Pais. Le journal a fait un effort supplémentaire pour publier une version abrégée en anglais. Elle a été largement reprise par d’autres publications internationales. Certains des assaillants étaient asiatiques et parlaient coréen. Ils appartenaient probablement au Service national de renseignement sud-coréen (NIS), une filiale de la CIA réputée pour sa politique extrêmement belliciste. Ce service de renseignement interfère souvent dans les élections en Corée du Sud pour soutenir les candidats faucons conservateurs.

    S’attaquer à une ambassade étrangère dans un pays tiers [et allié ! NdT] est bien loin du droit international et de la décence diplomatique. Après le rapport d’El Pais, il a fallu faire quelque chose pour trouver un autre coupable que la CIA.

    Une histoire a été imaginée et publiée dans l’organe préféré de la CIA, le Washington Post. Ce n’est pas la CIA qui a fait cela, écrit le journaliste chargé de la rubrique sur la sécurité nationale au journal, il s’agit d’une organisation spécialisée dans les « changements de régime », contrôlée par la CIA.

    Un extrait sous le titre «Un groupe fantôme qui tente de renverser Kim Jong Un a fait irruption en plein jour dans une ambassade de Corée du Nord» :

    « En plein jour, des assaillants masqués se sont infiltrés dans l’ambassade de Corée du Nord à Madrid, ont ligoté le personnel, volé des ordinateurs et des téléphones portables, et se sont enfuis à bord de deux véhicules de luxe.

    Le groupe responsable de l’opération de fin février est connu sous le nom de Cheollima Civil Defence, une organisation dissidente secrète engagée pour renverser la dynastie Kim», ont déclaré au Washington Post des personnes bien informées de la planification et de l’exécution de la mission. …

    Les personnes au courant de l’incident disent que le groupe n’a agi en coordination avec aucun gouvernement. Les agences de renseignement américaines auraient été particulièrement réticentes pour le faire étant donné le calendrier délicat et le caractère effronté de la mission. Mais le raid représente l’opération la plus ambitieuse à ce jour pour une organisation obscure qui cherche à saper le régime nord-coréen et à encourager les défections massives, disent-ils.

    Les agents de la CIA, dirigés par la diva de la torture Gina Haspel, sont des enfants de chœur qui n’enfreindraient jamais la loi et ne causeraient pas un scandale international. Ce devait être un groupe indépendant :

    « Ce groupe est le premier mouvement de résistance connu contre la Corée du Nord, ce qui rend ses activités très dignes d’intérêt », a déclaré Sung-Yoon Lee, expert de la Corée du Nord à l’université Tufts.

    L’identité des assaillants est un sujet particulièrement sensible compte tenu de la nature délicate des relations entre Trump et Kim. …

    Toute allusion à une implication des États-Unis dans une attaque contre un complexe diplomatique aurait pu faire dérailler les discussions, une perspective dont la CIA est probablement consciente.
    Interrompre les pourparlers était (et est) exactement ce que le conseiller en sécurité nationale de Trump, John Bolton, voulait (veut) faire. Nous le savons parce que le Washington Post l’a signalé le 20 février, deux jours avant le raid contre l’ambassade et sept jours avant le sommet Trump-Kim à Hanoï :

    Le mois dernier, dans un long discours à l’université de Stanford, l’envoyé spécial de Trump, Stephen E. Biegun, a exposé sa vision de la Corée du Nord visant à démanteler ses installations d’enrichissement de plutonium et d’uranium en échange de « mesures correspondantes » prises par les États-Unis.

    Des faucons tels que Bolton se sont farouchement opposés à ce processus « pas à pas » en faveur du maintien d’une pression maximale au moyen de sanctions économiques qui forceraient en théorie un meilleur accord en sapant la détermination de la Corée du Nord.

    Confier à la CIA le soin de perquisitionner une ambassade de Corée du Nord pour saboter les pourparlers est exactement ce que ferait John Bolton. La tentative honteuse du Washington Post de faire croire le contraire est risible :

    « Infiltrer une ambassade de Corée du Nord quelques jours avant le sommet nucléaire mettrait tout en péril », a déclaré Sue Mi Terry, ancienne analyste coréenne à la CIA. « Ce n’est pas quelque chose que la CIA entreprendrait. »

    L’agence a refusé de commenter.

    Nous pouvons bien entendu pleinement croire l’affirmation de « l’ancien » analyste de la CIA selon laquelle celle-ci ne ferait jamais une telle chose. Outre l’envie de Bolton de saboter les négociations, la CIA n’aurait eu aucun motif. Sauf, bien sûr, qu’elle en aurait eu beaucoup :

    Les experts affirment que les ordinateurs et les téléphones saisis au cours du raid constituent un trésor d’informations que les agences de renseignement étrangères vont probablement rechercher auprès du groupe [auteur du raid].
    En 2017, l’Espagne avait expulsé l’ambassadeur de Corée du Nord, Kim Hyok Chol. Celui-ci est maintenant le leader des négociations avec les États-Unis. Tout savoir sur lui est important. Il peut même être sujet au chantage :

    « Les assaillants possèdent également un enregistrement vidéo, effectué au cours du raid, qu’ils pourraient diffuser à tout moment », a déclaré une personne qui, comme d’autres, a parlé sous le couvert de l’anonymat pour discuter d’une opération délicate et illégale.
    La version en langue espagnole du rapport d’El Pais comportait un encadré qui pourrait dévoiler le contenu d’une vidéo :

    L’un des aspects les plus sombres de l’agression de l’ambassade de Corée du Nord à Madrid est l’interrogatoire auquel le chef du commando, qui s’appelait l’Entrepreneur, a soumis le chargé d’affaire dirigeant la délégation diplomatique depuis le renvoi de l’ambassadeur. Le chef du commando a isolé le diplomate du reste des otages et s’est enfermé seul avec lui. On ignore ce qu’il avait l’intention de faire, mais l’actuel chef de la délégation de Pyongyang à Madrid en sait probablement beaucoup sur Kim Hyok Chol, chef de la délégation nord-coréenne dans les négociations nucléaires avec les États-Unis, avec qui il a collaboré lorsque ce dernier était ambassadeur à Madrid, entre 2014 et 2017.
    Mentionner un enregistrement vidéo réalisé lors du raid est supposé semer la « peur et le doute » dans l’esprit du négociateur nord-coréen.

    La nouvelle histoire du Washington Post, l’organe de la CIA, décrit ensuite l’organisation de « changement de régime » censée détourner la CIA de son implication directe dans le raid :

    Le groupe Cheollima, également connu sous le nom de Free Joseon, est devenu célèbre en 2017 après avoir évacué avec succès le neveu de Kim Jong Un de Macao lorsque des menaces potentielles pour sa vie ont fait surface. Le neveu était le fils de Kim Jong Nam, demi-frère exilé du dirigeant nord-coréen, assassiné lors d’une attaque au gaz neurotoxique dans un aéroport de Malaisie en 2017. …

    Pour des raisons de sécurité, le chef du groupe Cheollima ne divulgue pas son nom et son identité n’est connue que d’un petit groupe de personnes.
    Cheollima est le nom d’un cheval mythique du folklore chinois et coréen. La dynastie Joseon a dirigé la Corée de 1392 à 1897. Elle s’est effondrée lorsque le Japon a tenté de prendre le contrôle du pays, ce qu’il a réalisé quelques années plus tard.

    Kim Jong Nam, demi-frère du président coréen actuel, a été tué le 13 février 2017. Dans une vidéo, son fils Kim Han-sol remercie les personnes qui l’ont recueilli – ils pourraient vouloir l’utiliser comme futur remplaçant de Kim Jong-un. La vidéo a été enregistrée le 15 février 2017 (« mon père a été tué il y a deux jours »). Elle a été publiée le 7 mars 2017 sur la chaîne Cheollima de Youtube créée le 4 mars 2017. Le domaine de Cheollima sur internet, utilisé par le groupe, a été anonymement enregistré en mars 2017. Il a été mis à jour le 29 novembre 2018 peu après que le NIS (Services secrets) sud-coréen ait reçu de nouveaux ordres de son siège à Washington DC.

    Cheollima/Free Joseon cherche également des transfuges de Corée du Nord. Le 28 février 2019 – et non pas « en mars » comme le prétend le Washington Post – le jour même où le sommet Trump-Kim de Hanoï échoua, Cheollima publia un manifeste qui visait clairement un « changement de régime » en Corée du Nord :

    Nous déclarons ce jour la création de Free Joseon, un gouvernement provisoire qui jettera les bases d’une future nation fondée sur le respect des principes des droits de l’homme et de l’humanisme, sacralisant une dignité manifeste pour chaque femme, chaque homme et chaque enfant.

    Nous déclarons que cette entité est le seul représentant légitime du peuple coréen du nord.
    La tentative de « changement de régime » menée par les États-Unis au Venezuela a également un personnage qui prétend être le « seul représentant légitime » tout en n’ayant aucun pouvoir dans ce pays.

    La version anglaise du manifeste se lit comme si elle avait été écrite par une personne de langue maternelle anglaise ou ayant au moins étudié la littérature anglaise :

    Joseon doit être libre et le sera. Debout ! Lève-toi, toi qui refuses d’être esclave !

    Nous rejetons les chaînes de notre sort historique unilatéralement imposé, et déclarons désormais une nouvelle ère de notre histoire en préparant la voie pour un nouveau Joseon. Nous proclamons donc la naissance de notre révolution et notre intention de construire une société plus juste et plus égalitaire, en tant qu’expression la plus authentique de l’affection partagée de notre peuple.
    Un reportage sur le lancement du manifeste dans le British Sun fait remarquer :

    L’organisation de défense civile Cheollima (CCD) s’est présentée comme un gouvernement fantôme qui travaille à renverser le régime. …
    On sait peu de choses sur elle, mais certains pensent qu’elle est liée à l’agence d’espionnage sud-coréenne.
    Les Casques blancs, une émanation du MI6 , le service secret britannique, dédié au « changement de régime » en Syrie, possède l’adresse Web www.syriacivildefense.org. L’adresse du site Web de Cheollima est www.cheollimacivildefense.org. Les logos des deux organisations sont également similaires.

    Casque Blanc syrien

    Cheollima Coréen

    Free Joseon Coréen
    Existe-t-il une société de design ou de marketing spécialisée dans la promotion des emblèmes des services d’espionnage pour un « changement de régime » ?

    L’ancien analyste de la CIA dans l’article du Washington Post prédit qu’il y aura plus d’opérations de « raids d’ambassades » :

    « Dans ses messages, le groupe a déclaré avoir formé un gouvernement provisoire pour remplacer le régime de Pyongyang », a déclaré Terry, expert au Centre d’études stratégiques et internationales de Washington. « Il a maintenant montré le sérieux de ses intentions et sa capacité à mener des opérations. Nous allons voir dans les mois à venir l’étendue de ses capacités. »
    Alors que la CIA tente malencontreusement de couvrir ses traces à Madrid, la Corée du Nord continue de suivre sa feuille de route pour la prochaine ronde de négociations. Elle prépare le public à un échec de Washington :

    « Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un décidera bientôt s’il poursuit ses pourparlers diplomatiques et maintient son moratoire sur les lancements de missiles et les essais nucléaires », a déclaré vendredi un haut responsable nord-coréen, ajoutant que les États-Unis avaient laissé passer une occasion en or pendant le récent sommet réunissant leurs dirigeants. …

    Il a ajouté que Pyongyang n’avait maintenant aucune intention de se compromettre ou de poursuivre les négociations, à moins que les États-Unis ne prennent des mesures proportionnées aux changements qu’elle a apportés, tels que le moratoire de quinze mois sur les lancements et les essais, et modifient son « calcul politique ».
    La déclaration nord-coréenne reproche à Bolton et au secrétaire d’État, Pompeo, d’avoir échoué dans les négociations, tout en mettant en avant une relation privilégiée entre Kim et Trump.

    Le lancement du satellite signalé par la Corée du Nord aura lieu. Cela ramènera l’administration Trump au point de départ de ses efforts pour « dénucléariser » la Corée du Nord.

    La différence est maintenant que la Corée du Nord a gagné la bonne volonté de la Chine et de la Russie. Elle a montré sa volonté de négocier et a respecté les engagements pris dans la déclaration commune de Singapour, alors que les États-Unis ont manifestement refusé de s’acquitter de leurs obligations. La Chine et la Russie ont déjà accordé à la Corée du Nord un soulagement non officiel des sanctions. Elles ne sont pas du tout favorables à l’approche infructueuse de la « pression maximale » dans laquelle l’administration Trump s’est maintenant engagée.

    La malheureuse bévue insensée de la CIA ne changera pas ces faits.

    Moon of Alabama

    Le Saker Francophone

    Tags : CIA, Etats-Unis, Corée du Nord, Ambassade de Madrid, terrorisme,

  • Marruecos podría utilizar a los terroristas que repatrió de Siria contra Argelia

    Según el Ministerio del Interior turco, el gobierno marroquí repatrió recientemente a ocho terroristas que luchaban en las filas de Daech contra el régimen sirio.

    En un comunicado, el Ministerio señala que esta iniciativa forma parte de la « contribución de Marruecos a los esfuerzos internacionales de lucha contra el terrorismo ».

    Sin embargo, según fuentes citadas por El Confidencial Saharaui, los servicios secretos marroquíes podrían utilizar los terroristas repatriados para prender fuego en África del Norte.

    Al repatriar a sus nacionales de Siria, las autoridades marroquíes intentan matar dos pájaros de un tiro. Por un lado, enviar un mensaje de obediencia al presidente norteamericano que pidió a los países que repatriaran a sus ciudadanos de Siria y, por otro, infiltrar estos terroristas en Argelia para debilitarla y arrancarle su apoyo al derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación.

    Las operaciones encubiertas de la DGED han tenido éxito en Europa. La mayoría de los atentados terroristas cometidos en Francia y Bélgica han sido perpetrados por ciudadanos marroquíes. Como resultado de estas operaciones, la UE cayó de rodillas ante Marruecos en el asunto del Sáhara Occidental. Se han firmado acuerdos con Marruecos en detrimento de la opinión del Tribunal de Justicia de la UE, que ha dejado claro que el territorio del Sáhara Occidental no debería incluirse en estos acuerdos porque no forma parte de Marruecos.

    Los servicios secretos marroquíes también fueron denunciados en España, donde un ex-comisario acusó a Marruecos de estar detrás de los atentados de Madrid del 2004, que se saldaron con 191 muertos y casi 2.000 heridos.

    Por lo tanto, Argelia debe reforzar la vigilancia de sus fronteras con el vecino del Oeste. Los asesores de Mohammed VI han mostrado una gran audacia y un peligroso atrevimiento.

    Etiquetas: Marruecos, terrorisme, Sahara Occidental, Frente Polisario, UE, Unión Europea, acuerdo agrícola, acuerdo de pesca, Atentado Atocha,

  • Le Maroc pourrait utiliser contre l’Algérie les terroristes qu’il a rapatriés de la Syrie

    Selon le Ministère de l’Intérieur turc, le gouvernement marocain a procédé dernièrement au rappatriement de 8 terroristes qui combattaient dans les rangs de Daech contre le régime syrien.

    Dans un communiqué le ministère signale que cette initiative rentre dans le cadre de la « contribution du Maroc aux efforts internationaux dans la lutte contre le terrorisme ».

    Cependant, selon de sources des citées par El Confidencial Saharaui, les services secrets marocains pourraient utiliser les terroristes rapatriés pour enflammer la région de l’Afrique du Nord.

    En rapatriant ses nationaux de la Syrie, les autorités marocaines tentent de faire deux coupe d’une pierre. D’un côté, envoyer un message d’obéïssance au président américain qui a demandé aux pays de rapatrier leurs nationaux de la Syrie, et d’un autre, infiltrer ces terroristes en Algérie dans le but de l’affaiblir et lui arracher son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Les opérations couvertes de la DGED ont été couronnées de succès en Europe. La majorité des attentats terroristes commis en France et en Belgique ont été exécutés par des ressortissans marocains. Grâce à ces opérations, l’UE a été mise à genoux dans le dossier du Sahara Occidental. Des accords ont été signés avec le Maroc au détriment de l’avis de la Cour de Justice de l’UE qui a clairement indiqué que le territoire du Sahara occidental ne devait pas être inclus dans ces accords parce qu’il ne fait pas partie du Maroc.

    Les services secrets marocains sont également pointés du doigt en Espagne où un ancien commissaire a accusé le Maroc d’être derrière les attentats de Madrid de 2004 qui se sont soldés par 191 morts et près de 2000 blessés.

    Par conséquent, l’Algérie a intérêt à renforcer la surveillance de ses frontières avec le voisin de l’Ouest. Les conseillers de Mohammed VI ont fait preuve d’un dangereux audace.

    La sombra islamista sobre Argelia
    En la protesta argelina pesa el recuerdo del círculo vicioso de revuelta popular, recuperación del islamismo y guerra civil. El islam está desprestigiado y sin líderes, pero tiene implantación local y apoyo internacionalTags : Maroc, DGED, terrorisme, UE, Syrie, Union Européenne,

  • Maroc: Quand le Makhzen sacrifiait Belliraj pour diaboliser les rifains

    L’avocat d’Abdelkader Belliraj deshabille la « justice » marocaine

    Vincent Lurquin, l’avocat d’Abdelkader Belliraj, le binational belgo-marocain condamné à perpétuité pour des « faits » de terrorisme par la justice marocaine, a fait une intervention remarquée lors de son dernier passage au Maroc.

    Me Lurquin a expliqué que même s’il est l’avocat de Belliraj depuis six ans, il n’a jamais pu rencontrer son client, et ce en raison du refus réitéré des autorités marocaines.

    L’avocat a également affirmé, sans être démenti pour le moment, que Belliraj a été « torturé » et que par conséquent les « aveux qui lui ont été extorqués ne valent strictement rien.

    Il a également révélé une anecdote révélatrice du bizarre fonctionnement de la justice marocaine. Alors qu’il était en possession d’une autorisation en bonne et due forme qui l’autorisait à visiter Belliraj, il n’a pas pu le faire.
    Et pour cause.

    Lors de sa visite à Meknès où est incarcéré Belliraj (prison de Toulal), le procureur du roi a demandé à voir l’autorisation, puis sans raison apparente l’a mise dans sa poche. Le magistrat a confisqué l’autorisation qu’il avait lui-même donnée à Lurquin.

    Ce qui fait dire à ce dernier sur un ton ironique : « C’est assez extraordinaire la relation entre un avocat et un procureur. On vous demande de présenter un document et puis on le met dans la poche. Ça ne va pas, évidemment ».

    Enfin, l’avocat de Belliraj annonce qu’après « cinq ans » d’enquête au Maroc menée par des juges et des enquêteurs belges, le Parquet fédéral de Belgique s’apprêtait à rendre une ordonnance de non lieu à l’encontre de son client.

    En clair, Belliraj devrait être dans les prochains jours innocenté de toutes les charges retenues contre lui en Belgique. Et quand on sait que ce sont les mêmes faits qui l’ont fait condamner à perpétuité au Maroc …

    Cet acquittement va porter un coup terrible au peu de crédibilité qui reste à la justice marocaine. Et par ricochet aux services secrets marocains qui ont fait de cette affaire le symbole dans leur lutte contre le terrorisme islamiste.

    Demain Online, 13 nov 2014

    Tags : Maroc, Belliraj, terrorisme, Belgique, RME, Rif, Hirak,

  • Le Maroc, un pays dangereux pour les touristes

    Les attentats contre les touristes se multiplient au Maroc. Pour le gouvernement marocain, il s’agit d’un problème qu’il faut absolument résoudre compte tenu de son impact négatif sur la position du Maroc en tant que destination touristique préférentielle des vacanciers européens.

    Les autorités marocaines hésitent entre pointer du doigt le terrorisme et la maladie mentale pour justifier l’existence de ces attentats qui visent autant les touristes chrétiens que la population marocine de confession juive. Ils ne visent jamais les touristes des monarchies arabes connus pour leurs pratiques sexuelles contraires à l’Islam et amplement critiquées par la population locale marocaine. Leur cible sont toujours des individus de confession non musulmane.

    Le 4 octobre 2016, une néerlandaise et ses deux enfants en visite à Casablanca ont été poignardés par un marocain pendant qu’ils visitaient la Mosquée Hassan II.

    La vidéo de l’agression filmée par un témoin a fait le tour des réseaux sociaux mettant fin au mythe du Maroc comme destination privilégiée des touristes européens.

    Une agression qui a été accueillie avec un mutisme total de la part des autorités qui ont, non seulement imposé le black-out dans la presse locale, mais ont aussi demandé la discrétion aux autorités consulaires néerlandaises.

    La même attitude adoptée par le Makhzen, lors de l’attaque de cinq employés italiens d’un cirque de jeux par un marocain, le 24 août 2016 à Kenitra, tuant l’un d’entre eux et blessant quatre autres. Là encore, les autorités avaient, sur le coup, essayé de minimiser la portée politique de cette agression, en imputant l’acte à un «récidiviste» et circonscrire l’acte dans le cadre d’un «différend personnel» entre le mis en cause et le propriétaire du cirque qui l’aurait licencié de son emploi. Il n’est surtout pas question de suspecter un cas de «xénophobie» ou, pis encore, un acte «terroriste». Alors que ces deux actes portent toutes les caractéristiques d’un acte de xénophobie teinté de terrorisme.

    Le 2 juillet 2016, Sam Toledano et Vicky Chetrit, un couple juif résidant à Casablanca, ont été assassinées chez eux. Dans le but de brouiller les pistes, les autorités marocains ont imputé le crime à leur jardinier.

    Le 26 septembre 2016, trois cyclistes espagnols ont été attaqués avec une hache par un groupe de marocains à Nador.

    Le 17 décembre 2018 restera dans les mémoires des citoyens scandinaves connus pour leur pacifisme et leur ouverture vers d’autres cultures et religions. Deux jeunes filles de 24 et 28 ans ont été sauvagement égorgées et décapitées dans leur tente de campagne au pied du Mont Toubkal. Louisa Jespersen et Maren Ueland ont été victimes d’un crime abjecte et absurde qui a été récupéré par les autorités marocaines dans le but d’agiter la menace terroriste et l’instrumentaliser en vue d’amener les pays européens à solliciter l’aide du Maroc.

    Dans cette pièce de théâtre d’un très mauvais scénario, deux jeunes suisses ont été injustement accusés par le pays d’accueil et abandonnés par leur pays d’origine.

    Tags : Maroc, terrorisme, xénphobie, antisémistisme, juifs, tourisme,

  • Ancien commissaire espagnol accuse le Maroc d’être derrière le « 11M »

    José Manuel Villarejo Pérez, 58 ans, est un homme d’affaires et ancien membre de la Police nationale, actuellement à la retraite, accusé d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent dont la fortune en Espagne est estimé à plus de 20 millions.

    Son avocat vient de remettre une lettre au juge du Tribunal Suprême de Madrid où il assure que les terroristes qui ont exécuté l’attentat des trains du 11 Mars 2004, connu sous le nom du « 11-M » « ont été instruits » dans le montage des bombes utilisés dans l’attentat « par des sujets liés à l’ambassade du Maroc ».

    Villarejo a annoncé qu’il demandera la déclassification des documents qui concernent le 11-M pour sa propre défense. Il soutient que les auteurs de ce crime « ne se sont jamais préparés au suicide, ce qui montre que c’est une opération du renseignement, pas djihadiste ».

    Dans sa lettre, l’ancien flic espagnol accuse aussi les services secrets français d’être impliqués dans cette opération qui s’est soldé par la mort de 191 personnes et près de 2000 blessés.

    Pour lui, les français ont facilité l’évasion de Jamal Ahmidan alias El Chino, condamné à 13 ans de prison, qui a traversé la moitié de l’Espagne avec les explosifs utilisés pour commettre les attentats de Madrid.

    Il convient de rappeler que le 28 février 2004, deux semaines avant les attentats, des agents de la circulation ont arrêté El Chino pour excès de vitesse alors qu’ils revenait des Asturies avec la voiture chargée d’explosifs. Auparavant, ils lui avaient été remis par José Emilio Suárez Trashorras, également condamné par la Cour suprême et confident de la Guardia Civil qui avait volé la dynamite dans une mine non protégée.

    « La France était parfaitement consciente des activités de la quasi-totalité des services de police et de renseignement espagnols chargés de la lutte contre le terrorisme grâce à l’alliance et la collaboration au cours des dernières années, autant dans la lutte contre l’ETA que contre le djihadisme « , a-t-il ajouté dans la lettre citée.

    Avec ce document, l’ancien commissaire commence sa « défense contre la campagne lancée contre lui par les agents du CNI (les services de renseignement espagnols, ndlr) », selon sa version. Il tente de justifier que l’opération d’espionnage qu’il aurait menée pour le compte du BBVA a également servi à obtenir des services secrets français des informations sur le 11-M et qu’il l’a fait en tant qu’agent secret.

    Source : Presse espagnole

    Tags: Espagne, 11M, Maroc, attentat Madrid, terrorisme, Atocha, trains, 11 mars 2004,

  • Daech : la chute d’un monstre

    Réduit à moins d’un kilomètre carré, le territoire de ce qui fut l’Etat islamique se résume aujourd’hui à une poche d’habitation en ruine et un «peuple» en haillons, affamé, apeuré et sans aucune illusion pour une quelconque issue à sa prison. Daech est donc fini comme projet, idéologie et promesse d’avenir pour les quelques milliers de ses «sujets» qui y croient encore.

    La fin de cette folle époque qui a ruiné l’image de l’islam dans le monde et provoqué des centaines de milliers de morts parmi les Syriens et les Irakiens, ne doit pas absoudre les hordes sanguinaires, leurs théoriciens, leurs financiers et leur commanditaires de leur responsabilité. Daech doit être jugé par l’ensemble de l’humanité.

    D’abord pour laver la religion musulmane de la souillure que ces fous pratiquaient sur elle, ensuite pour que le monde entier sache que Daech n’est pas ce qu’on croit que c’était. Ce n’est pas des illuminés qui ont cru faire revivre une époque lointaine en y mettant de l’horreur et de la violence. C’est bien plus que ça. Les illuminés, ce sont de la chaire à canon.

    Il faut dire clairement que le doute n’est plus permis sur les intentions des occidentaux quant à la guerre qu’ils disent mener contre le terrorisme international. Les preuves sur les financements qu’ils ont accordé à des groupes notoirement connus pour être les géniteurs de Daech aura été un encouragement à la propagation du terrorisme, non pas seulement dans le Proche-Orient, mais dans le monde entier.

    En ouvrant les vannes aux rebelles, les Occidentaux aidés en cela par des pays limitrophes à la Syrie et à l’Irak, n’ont rien fait d’autre que de donner à l’hydre terroriste des chances de se redéployer, d’abord militairement en réarmant ses troupes, ensuite politiquement en lui offrant l’occasion d’infiltrer des hommes «lourdement financés» dans les couches sociales les plus défavorisées en Syrie et ailleurs dans tout le monde arabe.

    L’attitude américano-turco-qatari-européenne pourrait être étonnante. On pourrait penser que ces pays se tromperaient d’ennemi et qu’ils s’aviseraient de financer de manière aussi outrancière la plus dangereuse organisation terroriste de tous les temps (c’est, en tout cas, en ces termes qu’ils qualifient Daech). Mais on n’en est malheureusement plus à ce genre de réflexion. Il est illogique de croire à la thèse de l’accident dans la gestion de ces «révolutions».

    Il est clair que dans la stratégie des puissances occidentales et de leurs alliés dans la région, Daech n’est pas l’ennemi numéro Un, mais simplement un outil comme un autre dans la refonte du monde arabe. Aujourd’hui, ils en ont quasiment fini, mais certainement pour le remplacer par Dieu sait quel autre monstre.

    Par Nabil. G.

    Ouest Tribune, 9 mars 2019

    Tags: Daech, ISIS, Etat Islamique, terrorisme, wahabisme,

  • Terrorisme: La police allemande recherche l’agent marocain Bilal Ben Ammar pour interrogatoire

    Selon le ministre allemand de l’intérieur, Horst Seehofer, le gouvernement fédéral tente de savoir où se trouve actuellement Bilal Ben Ammar, le complice d’Anis Amri, le terroriste tunisien qui a commis l’attentat du Marché de Noël de Berlin en 2016.

    Ben Ammar a été expulsé le 1er février 2017 vers la Tunisie et est considéré comme un amis d’Amri et la commission d’enquête du Bundestag sur cet atentat veut l’entendre comme témoin.

    A la question de si son expulsion n’était peut-être pas prématurée, Seehofer a répondu que seule la commission d’enquête pourrait répondre à cette question.

    L’expulsion de Ben Ammar est très critiquée. Certains politiciens de l’opposition ont soutenu que le gouvernement fédéral voulait dissimuler quelque chose en procédant à une expulsion rapide. La porte-parole du Parti vert, Irene Mihalic, a notamment soulevé la question de savoir si Ben Ammar aurait même pu être un agent du service de renseignement marocain. Selon le magazine « Focus », l’expulsion avait pour but de protéger Ben Ammar des poursuites, car il était un informateur des services secrets du Maroc.

    Tags : Maroc, Allemagne, Terrorisme, Marché de Noël, Berlin, DGED, services secrets marocains,

  • Une large majorité de Français se prononce contre le retour des djihadistes.

    Un sondage réalisé Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro montre que les Français sont très majoritairement contre le retour des djihadistes français de Syrie et d’Irak.

    Les résultats ne laissent pas de doutes. 67% des personnes interrogées souhaitent que les enfants de djihadistes français restent en Irak et en Syrie révèle l’étude dont les résultats ont été dévoilés ce jeudi.

    82% de ces mêmes personnes approuvent le jugement des djihadistes français en Irak. Par ailleurs, 89% des Français disent craindre le retour de djihadistes en France, alors que 53% se disent même très inquiets.

    Jugés « selon la loi irakienne »

    Le président irakien Barham Saleh a annoncé ce mardi lors d’une conférence de presse à l’Élysée aux côtés d’Emmanuel Macron, que 13 djihadistes français accusés d’avoir combattu dans les rangs de l’EI, arrêtés en Syrie et transférés en Irak, seraient jugés « selon la loi irakienne« .

    La ministre de la Justice Nicole Belloubet a affirmé que la France interviendrait si des djihadistes français étaient condamnés à mort : « Notre pays n’accepte pas la peine de mort et donc si tel est le cas en Irak, évidemment nous interviendrions ».

    Source: ACTU17

  • Mauritanie : Ould Abdelaziz souligne les liens culturels mauritano-sahraouis

    Le Président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, et le Ministre des affaires étrangères, Ismael Ould Cheikh Ahmed, ont également exprimé leur plein appui à l’Envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental et au processus politique en cours en vue de trouver une solution politique au conflit. 
    Dans son dernier rapport sur le Sahara Occidental, le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé que les deux responsables mauritaniens « ont souligné les liens culturels étroits qui existaient entre la Mauritanie et le peuple sahraoui » et « ont confirmé que la Mauritanie était également prête à se mobiliser davantage en faveur du processus politique dans l’espoir de mettre un terme au conflit ». 
    Le Président, Ould Abdel Aziz, a souligné que la recherche d’une solution pacifique au conflit était d’une importance cruciale pour l’ensemble de la région, qui était aux prises avec le trafic de drogues, l’extrémisme et la pauvreté. 
    La Mauritanie s’est dit particulièrement préoccupée par la frustration et la désillusion manifestées par certains des jeunes qui vivent dans les camps des réfugiés sahraouis en Algérie et confirmé qu’elle était disposée à jouer un rôle plus actif dans le processus de
    négociation.