Étiquette : Terrorisme

  • Molenbeek, usine à terroristes ?

    Suite aux attentats de Paris et de Bruxelles, Molenbeek est devenue mondialement célèbre en un week-end. Du Brésil à la Chine, du Canada à l’Afrique du sud, les journalistes découvrent ce foyer de radicalisme situé au cœur de la capitale de l’Europe. Pourtant, rien de neuf sous le soleil. Pour celui qui voulait s’informer, cette situation n’était que trop connue.

    Depuis le début des années 2000, Molenbeek est régulièrement citée dans la plupart des affaires terroristes concernant notre pays. Parmi, les plus connues, citons l’assassinat du commandant Massoud en Afghanistan deux jours avant le 11 septembre 2001, le pittoresque cheikh Bassam et son Centre islamique belge, les attentats de Madrid en 2004 et plus récemment l’attentat de Nemmouche au Musée Juif, la cellule de Verviers, ou encore l’attaque du Thalys, …

    Au pays des aveugles, les borgnes sont rois, dit l’adage. Pas en Belgique. Ceux qui ont tenté de soulever le voile l’ont fait dans une grande solitude. En 2008, le livre, « En sous-marin dans le petit Maroc », d’une journaliste flamande d’origine marocaine, Hind Fraihi, montrait déjà la radicalisation des jeunes molenbeekois. Dès 2004, le site djihadiste assabyle.com du Centre islamique belge avait amené une députée belge à déposer une proposition de loi visant à interdire l’apologie du terrorisme. En 2009, dans « Lettre aux progressistes qui flirtent avec l’islam réac », Claude Demelenne, un journaliste de gauche, tirait la sonnette d’alarme. Plus récemment, dans son livre « L’iris et le croissant », le sociologue Felice Dassetto utilisait le terme de « Molmuslim » pour résumer la situation à Molenbeek.

    Pendant vingt ans, une sorte d’omerta a régné. Ceux qui tentaient de la briser étaient traités d’islamophobes ou de racistes. Au cœur de ce système figurait le puissant Philippe Moureaux, coqueluche des médias, qui a longtemps exercé un véritable magistère moral et politique sur la politique bruxelloise. A la fois Bourgmestre de Molenbeek, Président de la Fédération socialiste de Bruxelles et Vice-Président du PS national, il faisait régner un climat de terreur intellectuelle contre lequel peu osaient se lever. Bien avant que le think tank « Terra Nova », proche du Parti socialiste français, ne le théorise, Philippe Moureaux avait compris que l’avenir du socialisme (bruxellois) passait par les immigrés qui allaient devenir, symboliquement, le nouveau prolétariat, remplaçant une classe ouvrière autochtone en rapide diminution.

    Moureaux devient bourgmestre en 1992. En 1993, il pouvait encore dire ceci : « les clandestins sont en train de détruire complètement notre modèle social. (…) Le CPAS (centre public d’action sociale) de Molenbeek ne peut pas être le CPAS du quart de la Roumanie, du tiers du Pakistan » (Le Vif L’Express, 17 septembre 1993) ou encore « je le dis clairement et durement : nous sommes totalement incapables d’intégrer une nouvelle vague d’immigration. On va arriver à des situations conflictuelles ». (Vlan, 29 septembre 1993). On peine à croire que c’est lui qui a prononcé ces phrases. Par la suite, il se transforma en grand inquisiteur de quiconque osait tenir de tels propos.

    Changement radical de discours et de politique, donc. L’immigration légale (et clandestine) est encouragée. Le regroupement familial est facilité par les services de la commune. Celle-ci ferme les yeux sur les mariages blancs qui permettent de légaliser des centaines de clandestins. Au niveau fédéral, le vigilant sénateur Moureaux est aux premières loges pour simplifier la législation sur le regroupement familial et l’acquisition de la nationalité (qui devient quasi automatique), accorder le droit de vote aux étrangers et, à son initiative, la lutte contre le racisme est érigée en nouveau paradigme du discours politique.

    Molenbeek connait alors la plus forte augmentation de population de la Région bruxelloise et de Belgique. La population recensée (les clandestins sont très nombreux) a augmenté de 12% en 5 ans et de 30% en 15 ans. 30% de plus depuis le prophétique « nous sommes totalement incapables d’intégrer de nouvelles vagues d’immigration » ! Et ce n’est pas fini…

    Parallèlement à cet accroissement incontrôlé, qui se déroule sans que l’on sache si ces nouvelles générations d’immigrés et leurs enfants partagent nos valeurs (le PS s’opposant jusqu’à récemment à un parcours d’intégration obligatoire), un modèle communautariste se met en place. Visites fréquentes dans les mosquées (qui appellent à bien voter lors des campagnes électorales), subventions d’associations musulmanes, mise à disposition des locaux de la commune pour des écoles coraniques, placement sur la liste PS de proches des mosquées, participation visible aux Fêtes de l’Aïd El Kébir ainsi qu’à des défilés anti-israéliens où l’on scande des slogans antisémites.

    L’héritage historique laïc et anticlérical (au sens large) du PS est jeté aux orties au grand dam de quelques socialistes historiques. Pour Jean-Maurice Dehousse, un ancien bourgmestre de Liège : « le sympathique Philippe Moureaux, pour avoir adoré en son jeune temps les icônes staliniennes et fermé les yeux sur le goulag ne se convertit-il pas aujourd’hui certes progressivement mais néanmoins profondément aux charmes des impératifs des mollahs de Molenbeek ? » Dans ses mémoires « L’ami encombrant », Merry Hermanus, un ex-cacique du PS bruxellois raconte son engueulade par Philippe Moureaux :  » J’en ai marre, laïcard, sale laïcard, tu veux minoriser une population fragilisée alors que tes amis juifs, eux, peuvent tout se permettre ! « 

    Pendant vingt ans donc, Philippe Moureaux a, avec succès, intimidé des médias complaisants et l’ensemble du monde politique, véritablement tétanisé par l’idée d’être taxés de racistes. En témoigne spectaculairement l’affaire Deborsu. En avril 2012, Frédéric Deborsu, journaliste à la RTBF, réalise pour « Questions à la Une », un reportage inédit – jusque-là, la RTBF n’a jamais vraiment abordé ces sujets dans un long reportage – dans lequel il montre les dérives communautaristes dans des communes bruxelloises dont Molenbeek et le double discours de certains élus d’origine étrangère pris en flagrant délit de mensonges. Philippe Moureaux compare alors les méthodes du journaliste à celles de… Goebbels, le chef de la propagande d’Hitler ! Depuis, la RTBF n’a plus abordé ces questions en profondeur, pas plus que la plupart des autres médias belges.

    Lors du tournage, les journalistes ont pu constater que la loi sur l’interdiction de la burqa n’était pas respectée sur le marché local, en présence de la police. Des quartiers de Molenbeek sont ainsi devenus progressivement des zones de non-droit où la police ne va plus qu’en force, où les agents des services de l’eau ou de l’électricité doivent se faire accompagner par la police pour couper les compteurs, où presque tous les restaurants sont fermés lors du Ramadan, où « sale juif » est devenu une insulte courante, où les écoles sont désertées lors de la fête de l’Aïd qui n’est pourtant pas un jour de congé légal, et où les blondes et celles qui oseraient porter des jupes trop courtes se font régulièrement traiter de putes ou de salopes. C’est dans ce climat que des organisations radicales comme le Centre islamique belge et d’autres ont pu prospérer toute liberté, sans que la police locale s’en mêle.

    La responsabilité de cette situation n’incombe évidemment pas qu’à Philippe Moureaux. La presse et le monde politique (tous partis confondus, même si certains sont plus responsables que d’autres) ont longtemps préféré se voiler la face.

    Moureaux n’est plus dans le jeu politique. Inutile de lui tirer dessus. Le mal est fait. Le problème est que les racines mentales du système Moureaux sont toujours bien présentes parmi nombre d’élus du PS, qui ont aussi pu émerger grâce au copinage et au clientélisme (sans parler des liens familiaux) qui constituent son second pilier, à côté du communautarisme. Et pour cause, puisque ce système est désormais la clé des victoires électorales du parti à Bruxelles. Philippe Moreaux a réussi à transformer en profondeur une région historiquement libérale.

    Aujourd’hui, la marmite explose. Comme le dit la bourgmestre Françoise Schepmans, on a longtemps vécu dans le déni. Le déni nous explose aujourd’hui à la figure et nous avons la gueule de bois.

    Molenbeek, usine à terroristes ?

    Molenbeek, usine à terroristes ? Sans surprise serait-on tenté d’écrire. Le tueur du musée juif Mehdi Nemmouche, les deux jihadistes présumés tués à Verviers ainsi que le cerveau de la cellule Omar Abaaoud, la soeur du terroriste du Thalys ou, si l’on remonte dans le temps, Abdelkader Belliraj, etc., la très grande majorité des terroristes actifs en Belgique et/ou en France sont tous passés par Molenbeek-Saint-Jean. A tel point que cela en fait LA base arrière de l’islamisme radical européen.

    Malgré l’évidence des faits, les élus locaux s’en défendent. « Ils ne viennent pas tous d’ici », assure la bourgmestre Françoise Schepmans, citant à raison certaines communes voisines. « Et, la plupart du temps, ils ne sont que de passage. » Soit, mais pourquoi tout semble converger vers Molenbeek ? L’hyper-densité de certains quartiers clairement ghettoïsés et la radicalisation galopante d’une partie de la population d’origine maghrébine de Molenbeek (et au délà) permet d’expliquer l’exception aculturelle molenbeekoise : « Dans certains quartiers, la population est très dense, composée de personnes d’origine maghrébine à 80%… L’anonymat est plus facile pour les gens de passage dotés de très mauvaises intentions », poursuit l’élue libérale.

    « Ils débarquent aussi dans des quartiers où le terreau de radicalisation est plus fertile pour des raisons aussi simples que l’absence de politique d’accueil et d’intégration durant de nombreuses années. Il aurait fallu être beaucoup plus ferme dès le départ par rapport aux droits et devoirs de chacun, par rapport à cette exigence de participation à la vie quotidienne au sein de la commune. »

    La faillite de l’ère Moureaux ? Nombreux le reconnaissent, parfois sous couvert d’anonymat comme cet élu de gauche: « Le Molenbeek façonné par l’ancien bourgmestre socialiste Philippe Moureaux est un échec flagrant dans le vivre-ensemble. Il fait pourtant bon vivre au quotidien ici. Les gens sont respectueux les uns envers les autres, on ne rencontre pas de difficultés particulières. Pour preuve, cela fait plusieurs années que nous n’avons plus d’émeutes, la période du ramadan se déroule sans problème. » Pourtant, Françoise Schepmans n’a jamais cru en ce « laboratoire socio-multiculturel ». « Nous avons vécu trop longtemps dans le déni. Entre la fin de la période d’immigration au milieu des années 70 et le début des années 2000, la population d’origine maghrébine a quadruplé ici, par le biais du regroupement familial. Encore fallait-il leur expliquer l’essentiel : c’est à dire leurs droits et devoirs vis-à-vis de la société belge. Même s’il fait bon vivre ici, je suis la première à reconnaître les difficultés d’intégration que rencontrent certains Molenbeekois ».

    Depuis Charlie Hebdo, où nombre de jeunes Molenbeekois (et autres) issus de l’immigration croyaient dur comme fer en la théorie du complot, vantaient même les ‘exploits’ des terroristes, Molenbeek a mis en place une formation destinée à repérer la radicalisation violente de ses concitoyens. Policiers, agents de quartier, éducateurs, fonctionnaires communaux, professeurs, etc. ont tous suivi la formation. Et cela semble fonctionner. « Avant, tu ne pouvais pas expliquer aux éducateurs qu’il y avait des problèmes de radicalisation dans la commune. Aujourd’hui, tout le monde est hyper vigilant. Cela porte ses fruits. Mais le travail est encore long. Ca va prendre des années. »

    Source 

    Tags : Belgique, Maroc, Molenbeek, terrorisme, PS,

  • L’insistance du Maroc pour appartenir aux pays du Sahel

    Jaloux de la position de l’Algérie dans la région du Sahel, les autorités marocaines se sont affolées de trouver un prétexte pour que le Maroc soit compté parmi les pays qui composent le Sahel. Voici ses arguments à cer égard:

    • Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.

    • Le concept avancé par notre délégation que  » c’est la menace qui détermine l’espace  » et qui vise à mettre un terme au concept  » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.

    • Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.

    • Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.

    • Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.

    • Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace »,  délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait.

    • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.

    • Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.

    • Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.

    • S’agissant de la situation au Mali , il était prévu qu’ une réunion ait lieu le Samedi à KIDAL sous présidence algérienne entre le gouvernement et les groupes armés du Nord . Le MAE mauritanien m’a confirmé la tenue de cette réunion mais m’a affirmé que la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui y étaient conviés ont fait savoir qu’ils n’y prendront pas part. Le MAE mauritanien estime que le jeu n’est pas clair et que la partie malienne n’a pas précisé ses attentes. D’autres sources, ont souligné que l’attitude « trop discrète » du gouvernement malien quand à ses objectifs, n’est pas à même de faire adhérer autour de lui un maximum de pays.

    • La Secrétaire d’État Française au développement et à la Francophonie qui avait pris part à la réunion « Ensemble pour le Mali » s’est rendue à Tombouctou le Vendredi et semblait optimiste par rapport au retour de la sécurité dans le Nord Mali. Les événements survenus à KIDAL démentent ce sentiment et ont torpillé la réunion prévue.

    Sahel / « la menace qui détermine l’espace »

    • Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.

    • Le concept avancé par notre délégation que  » c’est la menace qui détermine l’espace  » et qui vise à mettre un terme au concept  » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.

    • Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.

    • Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.

    • Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.

    • Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace »,  délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait.

    • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.

    • Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.

    • Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.

    • Il vous appartiendra lors de la réunion « 5+5 » de continuer à faire prévaloir ce concept.

    Tags : Maroc, Algérie, Sahel, terrorisme, Mali, Niger, Burkina Faso,

  • Le Maroc est l’instrument des conspirations occidentales en Afrique (général algérien en retraite)

    Dans un entretien accordé à EnnaharTV, le général retraité Abdelaziz Mjahed n’a pas mâché ses mots en parlant sur le Maroc. Selon lui:

    -Les risques qui entourent l’Algérie aujourd’hui ont été causés par le criminel Sarkozy. C’est lui qui a allumé la mèche en Libye, ce qui a semé le chaos dans cette région et au Sahel. Sarkozy doit être jugé pour ce crime contre l’humanité.

    – Le monde entier reconnaît que le régime du Makhzen est le plus grand producteur et exportateur des drogues. Il n’a rien fait contre le Maroc à part des déclarations et des paroles qui ne sont pas suivies d’actes concrets parce qu’il s’agit d’un pays qui est un instrument entre leurs mains. Le terrorisme est un instrument à leur disposition.

    – Les frontières seront ouvertes le jour où le peuple marocain deviendra libre de choisir un régime qui défend ses propres intérêts. Actuellement, le pouvoir au Maroc ne défend que les intérêts du colonialisme. Le jour où la France a décidé d’octroyer la pseudo-indépendance au Maroc, celle-ci était conditionnée par la formule « indépendance dans l’inter-dépendance ».

    -Ce qu’il se passe au Nord et au Sud du Maroc est la preuve que le Makhzen ne défend pas les intérêts de son peuple. Sans parler des sahraouis qui sont les victimes d’une conspiration colonialiste franco-espagnole dont le Makhzen était l’outil et le sionisme international, son auteur,.

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, France, Libye, Sarkozy, terrorisme,

  • Algérie : Le temps de la récup

    » Plus grave encore, il avait également mis à profit l’allégement de ses conditions de détention pour adresser une lettre fort explicite au terroriste Gousmi. Cette dualité et cette hypocrisie, Ali Benhadj s’en fera un masque idoine et salvateur depuis sa sortie de prison « .

    Par Mohamed Abdoun 

    La visite que trois activistes du hirak ont rendue à Ali Benhadj est loin d’être anodine. Elle n’est pas anecdotique non plus. Elle s’inscrit, à mon humble sens, en droite ligne des positionnements et repositionnements des uns et des autres, pour le temps de récolter les fruits du hirak seraient bel et bien venus.

    Si même le pouvoir a tenté le coup, il était normal et attendu que des acteurs autrement plus » habilités » tentassent eux aussi de surfer cette formidable et historique vague. Une vague comme le pays n’en a jamais connu de toute son histoire. Cela a donc commencé avec ce groupe qui a tenté de jouer très gros en projetant s de tenir une rencontre à la salle Harcha. Rien que ça !

    Il est à peu près certain qu’une pareille initiative n’aurait jamais été envisagée si des » garanties « , certes légères et inassumées in fine, n’avaient pas été données par des acteurs activant au sein du pouvoir ou de sa périphérie. Entendons-nous bien. Une pareille déferlante populaire a de quoi faire rêver et saliver n’importe quel acteur politique. Beaucoup ont senti ce tournant historique et ce début de décantation.

    Beaucoup doivent envisager de récupérer à leur compte cette fantastique énergie, cette invincible force populaire. Celle-ci n’est d’ailleurs pas sans rappeler le fantastique raz-de-marée des Aârouchs qui, à l’époque, avait largement submergé les partis politiques ainsi que les différents MCB qui activaient à cette époque. Cela leur a été au reste fatal. Le mouvement des Aârouchs a quant à lui succombé à cette irrésistible » tentation de la récup «.

    Le hirak actuel, lui, en est parfaitement immunisé, comme expliqué en détails dans un précédent édito. Cela n’a pas empêché d’autres tentatives, plus pathétique encore, à l’image de la visite de Bouchachi and co au domicile d’Ali Benhadj. Ce dernier n’est pas un » islamiste » quelconque. Il assume une grande part de responsabilité, tant politique que pénale, dans la grande tragédie algérienne.

    L’homme, est-il encore besoin de le rappeler ici, a toujours refusé de dénoncer le terrorisme criminel et aveugle, ni même d’aller à faire taire les armes. Plus grave encore, il avait également mis à profit allègement de ses conditions de détention pour adresser une lettre fort explicite au terroriste Gousmi.

    Cette dualité et cette hypocrisie, Ali Benhadj s’en fera un masque idoine et salvateur depuis sa sortie de prison. Il n’est absolument pas digne de confiance. Aller à sa rencontrée, supposé faire jouer la carte islamiste, est avant tout une fuite en avant suicidaire opérée par des acteurs dépassés par les événements et craignant que le hirak ne leur échappe. Ils viennent ainsi, et de la manière la plus volontaire qui soit, de lâcher la proie pour l’ombre. A coup sûr, un bon suicide politique doit ressembler à cela…

    La tribune des lecteurs, 24 fév 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Ali Benhadj, FIS, terrorisme, GIA, islamistes,

  • Le Maroc est l’instrument des conspirations occidentales en Afrique (général algérien en retraite)

    Alors qu’au Maroc, on lui déroule un tapis rouge et Mohammed VI lui offre ses palais pour ses vacances, en Algérie Sarkozy est vu comme un criminel de guerre qu’il faut juger par la CPI.
    Le général en retraite Abdelaziz Mjahed sur les antennes de EnnaharTV :
    -Les risques qui entourent l’Algérie aujourd’hui dont la cause principale est le criminel Sarkozy. C’est lui qui a allumé la mèche en Libye, ce qui a semé le chaos dans cette région et au Sahel. Sarkozy doit être jugé pour ce crime contre l’humanité.
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    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Sarkozy, Libye, terrorisme, Afrique,

  • Importantes raisons qui… . …poussent beaucoup de jeunes musulmans à se radicaliser et à se replier sur eux mêmes

    Une de ces raisons réside dans les rejets quasi systématiques des demandes de visa Shengen, introduites par les membres des familles résidant au Maroc et souhaitant rendre visite aux leurs établis en Belgique. Quand bien même l’invitant est belge et bien intégré en Belgique .

    Sous l’impulsion de la NV.a et du Vlaamse Belang, le gouvernement belge a considérablementent durci les conditions et les formulalités devant être accomplies tant par l’invitant que le parent invité.

    Ainsi, le consulat belge de Casablanca (celui de Tanger ayant été fermé par Reynders), s’est dégagé de sa mission de chargé de l’examen des demandes de visa, au profit d’un bureau marocain privé à qui toutes les demandes doivent être adressées par voie postale ou via internet.

    C’est ce bureau privé qui, après avoir reçu la demande et un montant de 600 € provenant de la poche du demandeur, décide si cette demande est recevable ou non.

    Lorsque ce bureau signifie au postulant, le rejet de sa demande, les 600 € versés par le demandeurs ne sont jamais restitués à ce demandeur.

    Celles qui obtiennent l’agrément de cette agence, sont alors renvoyées vers le consulat belge pour un examen approfondi.

    Le consulat belge requiert alors l’avis de l’office des étrangers pour ce qui concerne la situation de la personne invitant. Personne ne connaît les raisons qui poussent l’Office des étrangers à émettre un avis négatif contre le postulant belge.

    C’est la discrétion la plus absolue que même les avocats des victimes de ces refus ne parviennent pas à s’expliquer.

    Ainsi, un jeune homme qui se marie en Belgique, se voit privé de la présence de ses parents, à qui il adresse une invitation pour assister aux festivités nuptiales.

    Plus grave encore, lorsqu’un Belge est hospitalisé suite à un accident grave ou à une maladie, ni sa mère, ni son père ne sont autorisés à lui rendre visite à l’hôpital.

    Des malades ont décédé en Belgique sans que leurs parents n’aient pu obtenir de visa pour adresser un dernier adieu à leurs enfants.

    Pire: en cas d’un mariage d’un jeune belge avec une fille résidant au Maroc, il arrive très souvent que l’épouse soit empêchée de rejoindre son mari établi en Belgique.

    Les raisons invoquées pour ce refus se rapportent souvent aux revenus du mari, que la loi a fixé à 1400€.

    Ainsi, si le mari émerge aux allocations du chômage ou à l’aide du CPAS, celui-ci se voit automatiquement refuser le regroupement familial avec son épouse.

    Or, les situations de précarité et d’exclusion subies par ce mari, devraient être prises en compte par les pouvoirs publics pour favoriser les regroupements familiaux.

    Ainsi, privé de la présence de son épouse auprès de lui, le jeune belge passe son temps à effectuer d’incessants déplacements vers le Maroc pour vivre ses relations d’epoux avec sa femme.

    Nombreux sont les époux belges qui ont généré une progéniture à Tanger, Puis à, Nador ou autres contrées du Maroc.

    Des enfants contraints de demeurer au 0maroc en l’absence de l’autorisation que nos autorités refusent de lui délivrer.

    Cette situation de séparation imposée aux époux à leur corps défendant, révolte de très nombreux jeunes belges issus de l’immigration.

    Beaucoup d’entre eux vivent mal ces situations et ne croient plus aux discours integrationnistes et citoyens, ressassés par les hommes politiques.

    Source

    Les opinions exprimées n’engagent que leurs auteurs

    Tags : Maroc, visa, djihah, terrorisme, radicalisation, Islamisme,

  • Sahel : l’exception mauritanienne

    par Isselkou Ahmed Izidbih

    Le vocable « Sahel » signifie « rivage » en langue arabe, en référence à la bordure méridionale de la « mer de sable » qu’est le Sahara. Il s’agit d’une bande géographique qui s’étend des côtes atlantiques mauritaniennes à l’Ouest aux côtes érythréennes sur la mer rouge à l’Est, soit environ 7000 km, et dont la profondeur variable sépare les dunes vives du Sahara et la savane subsaharienne.

    C’est une région de transition par excellence, jadis majoritairement peuplée de nomades. La religion musulmane y est omniprésente, aux côtés du christianisme et de divers autres rites religieux locaux.

    1. Des racines de la crise au Sahel

    Les spécialistes évoquent différentes causes à l’origine de la profonde crise que traverse le Sahel, dont les effets désastreux du réchauffement climatique sur le mode de vie traditionnelle des populations sahéliennes. En effet, l’élevage extensif du bétail, la culture de subsistance et le commerce sont simultanément et négativement impactés par le déclin du cumul pluviométrique annuel, le caractère erratique des précipitations et leur conséquence et une accélération de la désertification. Cette réduction drastique des ressources économiques est accompagnée d’une explosion démographique qui fera passer la population des seuls pays du G5-Sahel d’environ 83 millions (2019) à 196 millions en 2050. Le stress environnemental est perceptible dans la tension accrue entre des éleveurs tentés de descendre toujours davantage en direction du Sud à la recherche de nouveaux pâturages pour leurs troupeaux, et des cultivateurs confrontés à une telle pression doublée d’un déclin des quantités d’eau disponibles et de l’érosion des sols. Ainsi, une sorte de « sahélisation » dynamique engloutit, chaque année, des zones de la savane subsaharienne autrefois impropres à la pratique de l’élevage extensif, exacerbant à l’extrême une rivalité entre éleveurs et cultivateurs, prégnante dans la région, comme c’est le cas en ce moment au niveau la zone du Luptako-Gourma dite “zone des trois frontières”, un territoire de 370 000 km2, aux confins du Burkina Faso, du Mali et du Niger, véritable ventre mou sécuritaire du Sahel.

    Parmi les causes de la crise au Sahel, l’on peut également citer les tensions politico-ethniques latentes, notamment au Nord du Mali remontant au début des années soixante, les répercussions des événements politiques survenus en Algérie au cours des années quatre-vingt-dix, et plus récemment la crise en Libye. L’effondrement de l’Etat central libyen, en 2011, a non seulement créé un vide géopolitique propice à toutes sortes d’exploitations préjudiciables à la sécurité régionale et mondiale, mais il a aussi été à l’origine de la dissémination des arsenaux libyens à travers le Sahel, des arsenaux réputés les plus colossaux d’Afrique. Des groupes, précédemment enrôlés dans l’armée régulière libyenne, ont pu rejoindre, avec armes et bagages, leur pays d’origine, notamment le Nord du Mali, bouleversant les rapports de force sur le terrain en faveur d’une rébellion historique ou d’un groupe terroriste préexistants, et fragilisant ainsi (davantage) la souveraineté territoriale de certains Etats de la région.

    Le trafic de drogue en direction des marchés lucratifs du Nord, constitue, lui aussi, un élément causal de la présente crise au Sahel, car les (auto)routes traditionnelles qu’empruntait ce produit étant à présent hermétiquement closes, les réseaux de narcotrafiquants ont décidé d’en établir de nouvelles qui passent par des zones de « moindre résistance » sécuritaire, idéalement le Sahel, puis la Libye, ensuite l’Europe méditerranéenne et le Proche-Orient. Une forme de connivence s’est progressivement instaurée entre, d’une part, les réseaux de trafiquants et de nombreux groupes établis au Sahel. Les enjeux financiers sont désormais irrésistibles pour un chef local ou un simple éleveur nomade sahélien, car les droits perçus en contrepartie de la sécurisation du transit d’une tonne de résine de cannabis, peuvent égaler ou dépasser les fruits cumulés de toute une vie de labeur. D’éleveurs sobres et résilients, certains habitants du Sahel se sont transformés en une armée de redoutables passeurs de cargaisons de stupéfiants, de preneurs d’otages, de contrebandiers de cigarettes prohibées ou de trafiquants d’armes et d’immigrants illégaux.

    Il convient de noter qu’à chaque payement de rançon pour libérer un otage au Sahel, les membres de ce véritable écosystème crapuleux acquièrent des moyens logistiques supplémentaires leur permettant d’accroître leur rayon d’action pour perpétrer de nouveaux kidnappings et autres actes violents, comme le prouvent les tragiques événements du 13 mars 2016, au Grand Bassam, en Côte d’Ivoire ; raison pour laquelle, la Mauritanie a constamment été contre le payement de rançons pour la libération d’otages au Sahel, et ce en dépit de la grande sensibilité de cette question d’un point de vue strictement humanitaire et sur le plan politique, particulièrement au sein des opinions publiques occidentales.

    Contrairement à une thèse assez répandue, la dimension religieuse dans la crise au Sahel, n’a pas toute la prépondérance que d’aucuns veulent lui attribuer, pour une raison somme toute évidente: tous les habitants du foyer historique de la crise au Sahel, le Nord du Mali, sont musulmans sunnites, de rite malékite ; on peut ainsi considérer qu’un prosélytisme offensif pouvait se choisir meilleure location à travers la planète, autre qu’une région islamisée depuis une dizaine de siècles, car, selon le dicton local, nul besoin “d’apporter des pierres à la montagne”.

    En Mauritanie, l’expression « activité mafieuse à but lucratif, menée sous un habillage islamique » servait de définition aux agissements d’AQMI au Sahel. Il est cependant vrai que des acteurs étrangers ont eu le temps et les moyens de prêcher des thèses religieuses radicales, sans rencontrer de résistance doctrinale à laquelle on pouvait s’attendre, sans doute en raison de la misère économique ambiante et du niveau de ressentiment de populations livrées à elles-mêmes ( pas d’école, ni de dispensaire ou poste de sécurité), à l’endroit de certains pouvoirs publics locaux.

    Face aux redoutables tactiques de guérilla dans un espace géographique et social qui s’y prête idéalement, grâce notamment à l’usage de motocyclettes et de pickups armés, certains pouvoirs politiques et militaires désemparés, recourent à la mobilisation de « milices d’autodéfense » suivant les lignes de fracture tribales et ethniques ; une stratégie d’apprenti sorcier qui jette de l’huile sur le feu et donne parfois à la crise sécuritaire au Sahel, des allures de guerre civile larvée.

    La Mauritanie, le premier pays du G5-Sahel, à subir les attaques meurtrières du terrorisme.

    Une série d’attaques terroristes contre la Mauritanie fut perpétrée entre 2005 et 2011, citons-en:

    * le 4 juin 2005, l’attaque de Lemgheyty, par le GSPC( Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat) près des frontières avec l’Algérie et le Mali, eut pour bilan la mort de 15 soldats mauritaniens et de neuf terroristes

    * le 24 décembre 2007, quatre touristes français sont sauvagement assassinés par des terroristes d’AQMI ( Al-Qaeda au Maghreb Islamique, nouvelle dénomination du GSPC), près de la ville d’Aleg

    * le 27 décembre 2007, l’attaque contre un objectif militaire à Elghallaouya fut à l’origine de la mort de quatre soldats mauritaniens

    * le 14 septembre 2008, 12 soldats mauritaniens sont tués lors d’une embuscade tendue par AQMI à Tourine, près de la ville minière de Zouérate

    * le 25 août 2010, un véhicule bourré d’explosif refusa d’obéir aux tirs de sommation de la caserne de Néma, à l’extrême sud-est mauritanien, et explosa à l’entrée de la caserne, sans faire de victimes, autre que ces occupants

    * du 17 au 19 septembre 2010 et pour contrer une attaque imminente contre cette même garnison de Néma, l’armée mauritanienne engagea une opération terrestre à Hassi Sidi puis à Ras-el-maa, au Mali

    * le 29 novembre 2010, trois travailleurs humanitaires espagnols furent victimes d’un rapt, « pour le compte » d’AQMI, sur la route Nouakchott-Nouadhibou

    * les 29 janvier et 2 février 2011, un double attentat visant le Ministère de la défense nationale et l’ambassade de France à Nouakchott, fut déjoué in extremis, aux portes de Nouakchott, après que deux véhicules bourrés d’explosifs (1,5 tonne chacun) ont été neutralisés par les forces armées mauritaniennes

    * en juin-juillet 2011, l’armée mauritanienne lança, avec succès, une opération militaire d’envergure ayant duré une quinzaine de jours, contre une importante base d’AQMI dans la forêt malienne de Wagadou, près de la frontière entre les deux pays

    * Le 20 décembre 2011, le gendarme Ely Ould Mokhtar est enlevé par un commando d’AQMI à Adel Bagrou, environ 1400 km de Nouakchott, à quelques encablures de la frontière malienne

    * Durant cette même période, une autre demi-dizaine d’incidents sécuritaires divers, impliquant AQMI ou ses « proxies », fut également enregistrée au niveau des axes routiers et dans certaines localités excentrées du pays (Cheggatt, Tamchekett …).

    Au vu de ce qui précède, l’on peut relever que la Mauritanie fut le premier pays du G5-Sahel, à avoir subi de plein fouet les attaques meurtrières du terrorisme venu du Nord, et ce dès 2005, prenant au dépourvu des forces armées nationales sous-entraînées et sous-équipées pour affronter ce nouveau type de défi sécuritaire, spécialement entre 2005 et 2010. À titre d’illustration, des témoignages crédibles font état, à l’époque, de difficultés logistiques quasi insurmontables pour les forces armées mauritaniennes pour apprendre en temps réel les graves exactions dont étaient victimes de petites garnisons isolées dans l’extrême Nord-Est du pays, sous les coups de boutoir d’un GSPC et de ses complices, maîtres du terrain. Pour acheminer les premiers secours ou renforts, lors de certaines de ces agressions, l’armée mauritanienne a, parfois, recouru à de vulnérables moyens de transport de marchandises, empruntés à des hommes d’affaires du pays. Mais comme le prouvent les échecs des opérations de février 2011, contre le ministère de la Défense nationale et l’ambassade de France à Nouakchott, contre la garnison militaire de Néma en août 2011, et la réussite exemplaire de l’audacieuse frappe préventive contre la base de Wagadou au Mali, l’armée mauritanienne a non seulement réussi, à partir de 2010, à contrecarrer les menées terroristes sur son territoire, mais aussi à porter des coups décisifs à l’ennemi, y compris au niveau de ses bases réputées inexpugnables, en profondeur du territoire malien.

    De la sécurité nationale à la sécurité régionale

    Lorsque la Mauritanie a réussi le tour de force de sécuriser, dans la durée, son territoire, en boutant dehors les bandes terroristes et en dissuadant les auteurs d’incursions contrebandières hostiles venues du Nord et de l’Est de s’aventurer dans ses « zones militaires interdites », elle a acquis l’autorité et la légitimité de parler au sujet de la sécurité sous-régionale, sur les scènes africaine et internationale, en adoption de la sagesse ivoirienne : « quand la case de ton voisin brûle, hâtes-toi à l’aider à éteindre le feu de peur que celui-ci ne s’attaque à la tienne ».

    Une dimension diplomatique venait ainsi étoffer l’approche mauritanienne en matière de paix et de sécurité. Ce fut donc tout logiquement que la première conférence de la « Mission de l’UA pour le Mali et le Sahel » fut lancée à Nouakchott , le 17 mars 2013, avec la participation de onze pays sahélo-sahariens et de partenaires internationaux, marquant la naissance du Processus de Nouakchott, en déclinaison de l’« Architecture africaine de paix et de sécurité », au niveau du Sahel.

    Cette conférence s’est tenue, deux mois après le lancement, le 11 janvier 2013, de l’opération militaire française Serval, sans laquelle les groupes armés au Mali, renforcés par les soutiens fraîchement arrivés de Libye, auraient « somalisé » non seulement ce pays frère, mais bien au-delà, en profondeur de l’Afrique occidentale…

    En vertu de la Résolution 2100 du Conseil de sécurité de l’ONU, en date du 25 avril 2013, la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation au Mali, plus connue sous l’acronyme MINUSMA, fut mise sur pied. Les règles d’engagement de cette mission de paix, fruits de tractations intenses, principalement entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, n’ont pas paru répondre aux attentes des dirigeants de la région ; d’ailleurs un rapport ultérieur sur l’évaluation de l’efficacité de cette mission, la qualifierait de « la plus meurtrière » de toutes les missions similaires. C’est dans ce contexte, foisonnant d’initiatives et d’appréhensions, spécialement côté sahélien, qu’il convient d’inscrire la création, le 16 février 2014, du G5 Sahel, à la faveur d’un sommet des dirigeants du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, à Nouakchott. En plus des réserves déjà évoquées au sujet de la mission de la MINUSMA, ces dirigeants mettaient en avant le nécessaire couplage de la dimension sécurité avec celle de développement, pour accroître les chances d’une résolution, à moyen terme, de la crise économico-environnementale, en grande partie à l’origine, à leurs yeux, de la crise que traverse le Sahel.

    Doté d’un secrétariat permanent basé à Nouakchott, le G5 Sahel a désormais plusieurs initiatives politiques, militaires et économiques à son actif, la plus importante étant, sans doute, la création, le 2 juillet 2017, à Bamako, d’une Force conjointe (FC-G5 Sahel) des cinq États membres, à raison de 1000 soldats par pays, pour combattre, ensemble, le terrorisme, le crime organisé transnational et la traite des êtres humains, avec un droit de poursuite de 50 km à l’intérieur des frontières du pays voisin.

    L’opérationnalisation de cette force régionale, en trois « fuseaux » (Est [Tchad-Niger], Centre [Burkina Faso-Niger-Mali] et Ouest [Mali-Mauritanie]), a connu bien des retards, pour des raisons politiques et logistiques, car certains membres permanents du Conseil de sécurité ne voyaient pas d’un bon œil l’inscription d’une telle force sous le Chapitre VII de la charte de l’ONU, une exigence fermement et unanimement défendue par les dirigeants des cinq pays membres du G5 Sahel. Le 20 juin 2017, à l’initiative de la France, le Conseil de sécurité « accueillit favorablement » la nouvelle force, sans apporter de solution définitive à son mode de financement.

    En résumé, le Conseil a, en l’espèce, donné son « autorisation », sans donner de « mandat ». En dépit d’actions concluantes sur le terrain, cette force régionale tarde à monter en puissance en raison justement des deux considérations tantôt évoquées: l’ambiguïté de son statut du point de vue onusien et l’absence de visibilité quant à la question de son financement. Pourtant, une fois prise en compte dans le cadre de la nécessaire synergie opérationnelle entre les différentes forces présentes au Sahel, cette force régionale pourrait surprendre bien des détracteurs sur la scène internationale. Dans cette dynamique sous-régionale en faveur de la paix et de la sécurité, la Mauritanie, comme nous l’avons vu, a joué et joue encore pleinement son rôle de pays « pourvoyeur » de bonnes pratiques.

    La région du Sahel souvent présentée par les médias internationaux sous l’angle quasi exclusif de la menace sécuritaire ou marginalement du pourcentage élevé ( environ 80%) de ses ressortissants dans la composition des migrants clandestins en direction de l’Europe méridionale, représente en réalité l’un des horizons énergétiques les plus prometteurs de la planète, renferme des ressources minières colossales, dispose d’un marché intégré conséquent et d’un dividende démographique enviable.

    Dans sa nouvelle diplomatie globale post-Brexit, le Royaume Uni, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et puissance scientifique, industrielle et financière incontestée, dispose, en la Mauritanie, d’un allié stratégique sûr aux portes du Sahel, et bien au-delà au Maghreb et en Afrique subsaharienne. Le Président de la République, SEM Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, a récemment rappelé cet extraordinaire potentiel de coopération mauritano-britannique, lors d’une intervention dans le cadre du « Sommet de l’Investissement R.U.-Afrique », tenu à Londres, le 20 janvier 2020.

    Mauritania Malouma

    Tags : Mauritanie, Sahel, G-5, terrorisme, djihadisme, Mali, Burkina Faso, Niger,

  • La Belgique ne veut plus d’imames étrangers

    A l’instar de la France, la Belgique, une autre victime du terrorisme, ne veut plus d’imames provenant du Maroc, de l’Algérie ou de la Turquie.

    Selon le media 7sur7, qui cite Le Soir, l’Université Catholique de Louvain propose de donner des cours de formation religieuse aux francophones qui désirent devenir imams. À cette occasion, deux certificats d’enseignement supérieur seront créés.

    D’après la même source, « le premier certificat, intitulé « Islam et vivre-ensemble », présentera 12 cours recouvrant des matières touchant à la géopolitique, aux institutions européennes et aux discours religieux sur internet. « Religions et sociétés » est le nom du second certificat regroupant 11 matières qui toucheront davantage aux sciences humaines via notamment des cours de psychologie sociale, d’histoire religieuse de l’Europe et de citoyenneté. L’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares), instance agréant tous les programmes de formation universitaire en Belgique francophone, a déjà validé ces deux attestations en mai 2019.
    Les deux modules porteront chacun sur un total de 20 crédits dispensés sur un an. La formation théologique sera donnée à l’Académie de formation et de recherches en études islamiques (Afor) créée par l’Exécutif des musulmans (EMB). L’enseignement à l’Afor pourra s’effectuer en parallèle de celles disponibles à la KUL et l’UCL pour une durée minimale de quatre ans (et non six comme annoncé par la presse flamande).

    En 2917, la Belgique a été secouée par des attentats commis par des terroristes marocains. C’est la raison pour laquelle, elle ne veut plus d’imames étrangers : A cet égard, les autorités religieuses belges ont exprimé leur rejet de voir des imams du Maroc, de l’Algérie ou de la Turquie débarque en Belgique pour accomplir une mission qui peut être exécutée par des natifs belges.

    Le président de l’Afor Salah Echallaoui se dit satisfait de voir aboutir ce dossier lancé en 2016 : « Cela s’inscrit dans notre volonté de mettre en œuvre un islam de Belgique. Notre souhait est de ne plus faire appel à des imams de l’étranger. Et si nous devons encore le faire à l’avenir, nous pourrons exiger une équivalence de diplôme voire une formation complémentaire”.

    « C’est un peu un rêve qui devient réalité », se réjouit l’imam Franck Hensch. Dans une interview accordée à L’Avenir, le verviétois raconte : « J’ai vu beaucoup de jeunes intéressés par le cursus mais qui avaient peur […] d’avoir un diplôme qui ne soit pas reconnu en Belgique. Ici, le côté universitaire du cursus est d’autant plus important qu’il répond à toutes les exigences de nos universités ». Le dirigeant musulman voit la collaboration de l’EMB avec le gouvernement fédéral comme une « très bonne nouvelle » et une « forme de reconnaissance de la communauté musulmane d’aujourd’hui ».

    Plusieurs observateurs dénoncent l’instrumentalisation par le Maroc de la menace terroriste pour imposer ses choix dans le conflit du Sahara Occidental. Pour eux, non sans raison tous les attentats perpétrés dans les dernières années ont exécutés par des ressortissants appartenant à un pays imposé par la France en vue de défendre sa politique françafricaine.

    Tags : Belgique, Maroc, Algérie, Turquie, terrorisme,

  • Maroc : Mohammed VI et ses sujets, les pestiférés du Maghreb

    Le Maroc est le seul pays du monde à être en conflit avec tous ses voisins. Aveuglés par la haine incrustée par le Makhzen dans leur veines, les citoyens marocains, y compris les pseudo-démocrates de la pseudo-gauche, sont incapables de voir cette réalité.

    Au Nord, avec l’Espagne, au sud avec le Sahara Occidental et la Mauritanie, à l’Est avec l’Algérie, toutes ses frontières sont en feu. En parfait disciple, Mohammed VI mène l’agenda de déstabilisation de la France en Afrique en vue de casser les derniers bastions de la résistance contre la Françafrique : l’Algérie et la RASD.

    De leur part, les citoyens marocains se trouvent à la tête du crime organisé. La vente du haschich, c’est les marocains. La cocaïne, c’est les marocains. LE TERRORISME, C’EST LES MAROCAINS. La DGED marocaine manipule les sujets du roi du Maroc à sa guise. Non sans raison, le président français ne veut plus des imames marocains, ce sont eux qui se trouvent derrière la plupart des attentats terroristes en Europe. Tous ont été recrutés par les services secrets marocains et infiltré les services de renseignements européens en vue de mieux planifier leurs opérations de déstabilisation.

    Maintenant, que le royaume se trouve acculé à cause de son occupation illégale du territoire sahraoui, le roi a demandé aux mosquées de diffuser son SOS destiné à la communauté marocaine résidente en Europe.

    Selon une vidéo largement relayée par les réseaux sociaux, le roi Mohammed VI demande aux marocains de se mobiliser en vue de défendre la « cause sacrée » du Maroc. C’est dire qu’il faut s’attendre à de nouveaux attentats terroristes dont les auteurs seront les pestiférés du Maghreb.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Europe, terrorisme, DGED, imames, violence,

  • Palestine : Le deal de toutes les prédations

    Trois grands conflits en Afrique et au Moyen Orient ont jeté un voile sur un vieux problème que l’humanité traîne depuis plus de 70 ans. En effet, le Mali, la Libye et la Syrie vers où convergent les inquiétudes des Occidentaux, des Africains et des Arabes, ont relégué au second plan la question de décolonisation en Palestine. La récente sortie de Trump avec son «deal du siècle» renseigne, si besoin, des conséquences de l’absence de vigilance sur le dossier palestinien.

    Certes, les deux époques sont différentes, l’origine des conflits également, mais l’on constate dans les deux cas une volonté occidentale de maintenir la plaie ouverte. Les Britanniques, les Français et les Américains, le trio de pays qui n’ont pas hésité à attaquer l’Egypte de Nasser en 1956, pour sauver Israël, pousser ces dernières années les pays du monde à entrer dans un conflit international et ouvert contre la Syrie. Un seul objectif sous-tend cette attitude guerrière: fragiliser au maximum le pays-cible pour le rendre dépendant de leur volonté et l’offrir à Israël, dont le rêve de contrôler le monde arabe, n’a jamais été aussi près d’être réalisé.

    Dans ce monde arabe, il y a également l’Algérie. Après l’échec de l’anéantissement de cette grande Nation, le même trio milite «secrètement» pour allumer la mèche d’un autre conflit aux conséquences insoupçonnables aux frontières sud et est du pays. Pareille perspective n’anéantira certainement pas l’Algérie, mais risque de l’affaiblir au sens où elle aura, en tant que puissance régionale, à gérer une situation inextricable où des dizaines de pays impliqués dans la guerre, voudraient tirer profit de la situation.

    Le but des Occidentaux à travers l’internationalisation des conflits libyen, syrien et malien, est sans doute de créer des foyers de tension permanents qui viendraient s’ajouter à la question palestinienne. Cela reléguera aux calendes grecques le règlement d’une des plus importantes et légitimes revendications de l’humanité depuis l’imposition par les pays du tiers-monde du principe de l’autodétermination.

    Il est vrai que ces conflits arrangent deux alliés objectifs de l’Occident: Israël. Le printemps arabe et Daech ont complètement occulté les souffrances du peuple palestinien encore sous le joug de l’occupation. Comme quoi les «Révolutions» et le terrorisme servent les pouvoirs les plus injustes de la planète.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 12 fév 2020

    Tags : Palestine, Etats-Unis, Israël, deal du siècle, autodétermination, Proche Orient, monde arabe, terrorisme, Daech, printemps arabe,