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  • Conflit en Libye – Haftar : une guerre par procuration

    par Ghania Oukazi


    Prises de court par la décision du maréchal Haftar de rejeter l’accord de Skhirat et de s’introniser en «chef unique du peuple libyen», l’Algérie, l’ONU et la Ligue arabe ont rappelé la nécessité de mettre fin à la guerre en Libye.

    Lundi dernier, le maréchal Khalifa Haftar a annoncé son retrait de l’accord politique de Skhirat (Maroc) et s’est déclaré représentant unique du peuple libyen. «J’ai accepté la volonté populaire et son mandat pour assumer cette mission historique et dans ces circonstances exceptionnelles malgré la lourdeur de la tâche et l’ampleur de la responsabilité, nous nous soumettons aux souhaits du peuple afin de mettre un terme à l’accord politique. Désormais il fait partie du passé conformément à une décision du peuple libyen, la seule source du pouvoir(…)», a-t-il dit dans un discours diffusé sur un de ses supports médiatiques. Le président du GNA (Gouvernement d’union nationale), Fayez Essaraj, a considéré la sortie de son ennemi conjoncturel comme une «farce et un nouveau coup d’Etat qui s’ajoute à une série d’autres ayant commencé il y a des années».

    Pour en être une «escalade des positions entre les parties en conflit» comme l’a dit l’Algérie, c’en est une -nouvelle- qui vient agiter encore un échiquier jusque-là maintenu précairement contre toutes les tentatives extérieures de son éclatement en faveur d’une partie ou d’une autre, le GNA de Fayez Esseraj ou l’ANL de Khalifa Haftar. Ce dernier a préféré le fait accompli en déclarant sa suprématie sur un pays fortement secoué par de dramatiques ingérences étrangères.

    «L’Algérie suit avec une grande préoccupation les derniers développements (…)», rapportait jeudi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le même jour, dans une conférence de presse tenue à distance par le porte-parole de son secrétaire général, l’ONU s’est dit «très inquiète et préoccupée par la situation en Libye» et note que «l’accord politique libyen est l’unique cadre international reconnaissant la situation actuelle dans le pays».

    Ces ingérences qui alimentent les conflits

    Mercredi dernier, c’est le secrétaire général de la Ligue arabe qui a rejeté «toute action militaire visant à ramener la paix et la stabilité dans ce pays en proie à la guerre depuis neuf ans» et a appelé à une trêve humanitaire «notamment pendant le mois sacré du Ramadan». Et la considérant comme «source qui alimente les conflits», Aboul-Gheit a dénoncé «toute intervention militaire étrangère violant les lois internationales».

    Des rappels s’imposent. L’accord de Skhirat a été conclu le 17 décembre 2015 sous l’égide de l’ONU après plusieurs rounds de négociations entre les différentes parties libyennes et a porté sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale (GNA) libyen basé à Tripoli. Reconnu par la communauté internationale comme seul représentant légitime du peuple libyen mais pas par le parlement de Tobrouk (Est du pays), le GNA que préside Fayez Essaraj repousse depuis le 5 avril 2019 une offensive guerrière menée par le maréchal Haftar pour prendre la capitale et les régions qu’il n’a pas encore conquises. Il est vrai que Haftar essuie depuis de longs mois des revers cinglants notamment depuis que les forces militaires turques ont pris position en Libye. Mais faut-il rappeler surtout que ce sont certains pays issus de la communauté internationale et d’autres arabes qui depuis quelques années font en sorte d’opposer Haftar. C’est depuis l’assassinat du colonel Maamar Kadhafi en 2011 par les services français sous les pressions de Sarkozy alors président de la République, que la Libye vit les plus dures années de déchirement de son histoire.

    En septembre 2018, Haftar a lâché, sous prétexte qu’il y a eu des incursions militaires algériennes en Libye, que «lorsque nous avons découvert cela, j’ai envoyé le général Abdelkrim en Algérie pour expliquer que ce qui avait été fait n’était pas fraternel. Nous pouvons transférer la guerre de l’est à l’ouest en peu de temps».

    Des enjeux complexes et compliqués pour l’Algérie

    Bien que préoccupés par la pandémie du Covid-19, les pays aux ingérences interminables en Libye continuent ainsi d’attiser le feu entre les antagonistes libyens aux fins de préserver leurs intérêts et de perturber toute une région où l’Algérie trône sur deux millions de m2 et protège militairement ses frontières avec la Libye longues de près de 1000 km. Les enjeux, complexes et compliqués qu’ils sont, devraient pourtant l’obliger à revoir un grand nombre de ses principes entre autres fondamentaux sur lesquels elle a tenté de construire son Etat social conformément à la lettre de Novembre. Il ne devrait plus être question pour elle de se contenter de condamner, dénoncer ou rappeler des résolutions onusiennes ignorées par ceux-là mêmes des membres du Conseil de sécurité qui lui votent. La Palestine occupée en est un exemple frappant de l’impuissance de l’ONU à préserver le monde de la folie de va-t-en-guerre à la tête d’Etats voyous et criminels. C’est une guerre de position dans laquelle l’Algérie se doit de se mettre en faction effective pour se protéger contre toute tentative de déstabilisation de ses territoires.

    En décembre 2019, Tebboune réunissait le Haut Conseil de sécurité pour, entre autres, «examiner la situation au Mali et en Libye». A cette occasion, il a évoqué «une batterie de mesures à prendre pour la protection de nos frontières et notre territoire national et la redynamisation du rôle de l’Algérie au plan international, particulièrement en ce qui concerne ces deux dossiers, et de manière générale dans le Sahel, la région saharienne et l’Afrique». Le président de la République a eu aussi à affirmer que «rien ne se fera en Libye sans l’Algérie ni contre l’Algérie». Qualifiés de «fermes», les propos du chef de l’Etat devraient augurer d’une redéfinition de la stratégie nationale militaire en fonction des lourdes menaces qui pèsent sur la région. Menaces qui devraient pousser Tebboune jusqu’à même reformuler des principes constitutionnels jusque-là considérés comme immuables pour que l’Algérie puisse se défendre. Ceci, parce que le monde de l’après Covid-19 ne sera pas moins provocateur ni moins destructeur de ce qu’il en a été à ce jour, régenté qu’il est par ceux qui se sont érigés en «communauté internationale» et dont les intérêts ne s’accommodent ni de stabilité ni de paix.

    Le Quotidien d’Oran, 2 mai 2020

    Tags : Libye, Haftar, Egypte, Emirats Arabes Unis, Algérie, Turquie,

  • Quand un ambassadeur à Bruxelles espérait que la Belgique souffrira du terrorisme

    «Inchallah, ça leur arrivera un jour. C’est là qu’ils comprendront ce qu’est le terrorisme», déclare Fuat Tanlay, ambassadeur de Turquie en Belgique, dans un article publié le 16/07/2009 par le quotidien turc Hürriyet. Exprimant ainsi sa colère contre la Belgique suite à la décision des magistrats de la Cour d’appel de Bruxelles de postposer leur verdict du 14 juillet 2009 au mois d’octobre 2009 dans le cadre de l’affaire DHKP-C, Fuat Tanlay estime que « la Belgique tente à présent de classer l’affaire via diverses explications » et ajoute que « leur discussion sur le fait de juger des membres de l’organisation terroriste arrêtés en 1999 sur base d’une loi réformée en 2005 est vraiment bidon. »

    Ces propos tenus en langue turque par l’ambassadeur Fuat Tanlay contrastent sensiblement avec son style plus diplomatique utilisé dans une carte blanche publiée par le quotidien bruxellois Le Soir. L’ambassadeur turc, qui était présent à l’audience le 25/05/09 lors de la reprise des débats devant la Cour d’appel, se contentait en français de préciser certains faits à l’attention de l’opinion publique belge « quelle que soit la décision de la Cour d’Appel de Bruxelles en l’affaire« .

    Parmi les éléments constitutifs d’un acte terroriste, l’ambassadeur de Turquie rappelle pourtant lui-même que « le terrorisme, par définition, n’existe que s’il est accompagné de propagande » et que « c’est par son annonce et son explication à l’opinion publique qu’un acte violent quelconque peut devenir un acte terroriste. L’acte violent en soi ne suffit pas. On ne peut dissocier ceux qui posent les bombes de ceux qui expliquent pourquoi les bombes ont été posées. Les derniers sont aussi complices du crime terroriste. Il suffit de se rendre compte du soin apporté à la médiatisation des attentats, même ceux qui échouent, par les organisations terroristes. Or aujourd’hui, on le sait, la propagande et les actes terroristes sont souvent faits dans des pays différents.«

    Compte tenu de cette acception, il convient de savoir s’il y a lieu ou non d’ouvrir une quelconque instruction judiciaire à l’encontre du diplomate turc en poste à Bruxelles au motif qu’il a « annoncé » ou « incité » la population à commettre des attentats terroristes contre la Belgique. Le Parquet fédéral n’a pas encore communiqué à ce sujet.

    A noter que ce n’est pas la première fois que Fuat Tanlay tient des propos très agressifs en turc envers les autorités belges. Lors d’un entretien publié le 21/04/07 par le quotidien Hürriyet, l’ambassadeur turc accusait le bourgmestre de Saint-Josse, Jean Demannez (PS), d’encourager le terrorisme du PKK et le séparatisme ethnique tout en lui interdisant d’utiliser les termes de « Turcs, Kurdes, Arméniens et Assyriens » car cela encouragerait la division ethnique. Le bourgmestre socialiste lui avait répondu, en envoyant copie de sa correspondance au gouverneur, au SPF Intérieur et SPF Affaires étrangères, pour dénoncer un cas d’ »ingérence » de la part d’un représentant d’un Etat étranger.

    Source : Parlemento, 20 jui 2009

    Tags : Belgique, Turquie, terrorisme, PKK, Fuat Tanlay,

  • La Turquie s’est-elle simplement sacrifiée pour protéger Al-Qaïda ?

    Par Matthew Ehret − Le 1er mars 2020 − Source Strategic Culture

    Après que trente-trois soldats turcs ont été tués dans une offensive de l’armée syrienne le 27 février dans le cadre de la campagne actuelle de libération d’Idlib soutenue par la Russie, Erdogan a répondu en rejetant entièrement la faute sur la Russie et la Syrie – en évitant avec succès toute mention du fait inconfortable que la Turquie a protégé – et continue – des réseaux terroristes radicaux non seulement à Idlib, mais dans toute la Syrie pendant des années.

    Pendant ce temps, les forces islamistes en Turquie, favorables au renversement d’Assad, ont tenté de jouer un jeu complexe de géopolitique pour lequel elles ne sont absolument pas qualifiées.

    La Turquie impliquée jusqu’au cou

    L’un des membres les plus sauvages de l’OTAN, la Turquie se préparait à l’origine à entrer dans l’Union européenne avec la promesse du contrôle régional du Moyen-Orient en tant que membre fidèle du Nouvel Ordre Mondial. Cette ambition pour un Empire ottoman ressuscité a fait d’Erdogan un ardent défenseur des changements de régime au Moyen-Orient et, comme la journaliste Eva Bartlett l’a documenté pendant des années, a entraîné la Turquie dans le rôle de fournisseur de logistique, de matériel militaire, de formation et de soutien monétaire aux divers groupes terroristes, des groupes se faisant passer pour des combattants de la liberté face au régime d’Assad.

    Lorsque cette politique a failli faire en sorte que la Turquie soit rayée de la carte géopolitique régionale après avoir abattu un avion russe dans l’espace aérien syrien le 24 novembre 2015 – les allégations selon lesquelles il aurait volé dans l’espace aérien turc ont été réfutées depuis longtemps – Erdogan a commencé à changer de ton, d’abord en envoyant une lettre d’excuses à Poutine le 27 juin 2016, avec laquelle il a commencé à changer radicalement son comportement. Pour ce revirement politique, la Turquie a été remerciée par Washington avec un coup d’État à l’échelle nationale lancé par des partisans de l’étrange agent de la CIA, Fethullah Gülen, le 15 juillet 2016.

    Cette lourde leçon d’humilité, genre tarte à la crème, a apporté une dose de raison à la Turquie, qui a atténué sa rhétorique de changement de régime en Syrie, ouvert des voies diplomatiques avec celle-ci et la Russie, réduit de nombreuses opérations de soutien à État islamique – en particulier son rôle en tant que principal acheteur du pétrole volé par ISIS dans les champs pétroliers syriens – et s’est installée avec un rôle plus modeste dans la région… mais pas entièrement.

    Une partie des négociations d’Astana en 2017 – et plus tard des négociations Russie-Syrie-Turquie-Iran à Sotchi – ont impliqué la création par la Turquie de 12 postes d’observation militaire dans la province d’Idlib, ce qui a porté à 29 les installations militaires turques à Idlib, déjà importantes.

    Ce qu’ils faisaient là-bas n’a jamais été abordé dans la presse occidentale, mais en 2017, Brett McGurk, envoyé présidentiel spécial de la Coalition mondiale contre ISIS, a déclaré lors d’un forum sur la politique au Moyen-Orient que « la province d’Idlib est le plus grand refuge d’al-Qaïda depuis le 11 septembre … » Dans un rare moment de lucidité en 2014, même le bredouillant Joe Biden a admis que la Turquie était un sponsor majeur d’État islamique. Pour cela il a été dûment réprimandé et a ensuite présenté ses excuses. Tous les signes de ce genre d’honnêteté ont depuis longtemps disparu de l’esprit de Biden, laissant Tulsi Gabbard comme la seule figure présidentielle aujourd’hui à avoir soulevé ce fait inconfortable.

    En opposition aux demandes d’Ankara de suspendre l’opération anti-terroriste en cours à Idlib, allant jusqu’à menacer d’une guerre avec la Russie, les forces syro-russes ont continué à toute vitesse avec un grand succès sachant que si cette dernière zone d’insurgés est nettoyée, alors toutes les menaces terroristes résiduelles de la région peuvent être définitivement éliminées, et la reconstruction pourra commencer. Ce n’est pas un secret que cette reconstruction sera guidée dans une large mesure par un nouveau partenariat avec la Russie et la Chine dans la région, qui ont offert des milliards de dollars et une assistance technique pendant des années, apportés dans le cadre de l’initiative Belt and Road. Ce projet concerne directement l’Iran, l’Irak et la Syrie, qui seraient tous transformés par cette initiative de plusieurs milliers de milliards de dollars.

    Retour à la crise actuelle

    En réponse aux menaces hurlées par Ankara, le ministère russe des Affaires étrangères a répondu clairement en soulignant deux points : premièrement, la Turquie a refusé de donner suite à sa part d’engagement dans l’accord de Sotchi de 2018 sur Idlib, qui exigeait une séparation des terroristes (mauvais) et des modérés (bons), ce qu’elle n’a absolument pas fait, et deuxièmement, l’armée turque n’a fait aucun effort pour modifier l’emplacement de ses forces, ce qui est étrange étant donné qu’une opération militaire active était en cours. Quoi qu’il en soit, comme l’a déclaré Lavrov, «l’armée syrienne a certainement [le] plein droit de riposter et de réprimer les terroristes».

    En réponse aux morts turcs, Ankara a invoqué l’article 4 de l’OTAN en convoquant une réunion des 29 ambassadeurs des alliés de l’OTAN qui, espérait-il, entraînerait une zone d’exclusion aérienne au-dessus d’Idlib et un soutien de la défense aérienne US avec des missiles Patriot. Pour augmenter la pression, Erdogan a même tenté de faire chanter ses alliés de l’OTAN en jouant la carte des immigrés, menaçant pour la première fois depuis quatre ans d’ouvrir sa frontière nord aux millions de réfugiés « syriens » [et beaucoup autres, NdSF] qui souhaitent se rendre en Europe par voie terrestre et maritime. Après la crise de l’immigration de 2015-2016, qui a vu des millions de réfugiés affluer en Europe, venant de nations déchirées par la guerre en Libye et en Syrie, la Turquie avait accepté de fermer sa frontière nord, ce qui a eu pour conséquence que 3,7 millions de réfugiés syriens sont concentrés dans des camps turcs où ils souffrent d’hivers froids, d’un faible niveau d’assainissement et souvent de pénurie alimentaire.

    Les menaces d’Erdogan n’ont pas abouti au résultat escompté, car l’OTAN a simplement publié un message écrit de condamnation de l’offensive, mais rien de plus. À ce stade, l’analyste militaire Scott Ritter a déclaré que «à un moment où l’OTAN se concentre sur la confrontation avec la Russie dans les pays baltes, l’ouverture d’un deuxième front contre les Russes en Syrie n’est pas quelque chose que l’alliance était prête à soutenir en ce moment».

    On ne sait pas comment l’Europe répondra à ce nouvel assaut de réfugiés, mais le fait est qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose pour faire reculer les forces russes et syriennes ou saboter le succès de l’opération d’Idlib à ce stade du conflit. Si les pays européens souhaitent obtenir les meilleurs résultats dans ce jeu de longue haleine, la meilleure chose qu’ils pourraient faire est d’accepter le flux d’immigrants à bras ouverts et d’ignorer les cris d’indignation d’Ankara. En donnant à la Russie et à la Syrie l’espace politique et militaire nécessaires pour éradiquer définitivement le terrorisme à Idlib, le Moyen-Orient se rapprochera beaucoup plus d’une véritable stabilisation et d’une possibilité de reconstruction complète. Cela, à son tour, créerait une dynamique positive de croissance et de stabilité qui inaugurerait le retour des réfugiés syriens vivant à l’étranger, qui participeraient fièrement à la renaissance de leur pays.

    Matthew Ehret

    Le Saker francophone 

    Tags : Turquie, OTAN, Etats-Unis, terrorisme, Al Qaïda, Daech, daesh, Idelb, Syrie, Russie,

  • Syrie : Le cessez-le-feu à Idleb entre en vigueur en vertu de l’accord turco-russe

    La Turquie et la Russie sont convenues d’un cessez-le-feu à Idleb, en Syrie, à partir de 00h01 le 6 mars, après deux longues réunions à Moscou au niveau des délégations et des dirigeants des deux pays.
    Mona Saanouni | 06.03.2020

    AA/Ankara

    Le cessez-le-feu dans la région syrienne d’Idleb est entré en vigueur à minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, en vertu de l’accord conclu entre la Turquie et la Russie, jeudi à Moscou.

    Plus tôt dans la journée de jeudi, les présidents Erdogan et Poutine ont annoncé l’accord sur un cessez-le-feu à Idleb, lors d’une conférence de presse animée conjointement à Moscou.

    Au terme de la réunion, une déclaration conjointe, le « Protocole additionnel au mémorandum pour la Stabilisation de la Situation dans la zone de désescalade d’Idleb », a été présenté par les ministres turc et russe des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu et Sergueï Lavrov.

    Selon cette déclaration, les deux pays conviennent de la mise en place d’un corridor sécurisé d’une profondeur de 6 km au nord et de 6 km au sud de l’autoroute M4, ainsi que de patrouilles conjointes à certains endroits du M4.

    Les deux parties réitèrent en outre leur respect envers la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie.

    Les parties sont également déterminées à éliminer tous les groupes reconnus comme terroristes par les Nations unies (ONU), et considèrent inacceptable que les civils et l’infrastructure civile soient ciblés.

    La déclaration souligne qu’il n’y aura pas de solution militaire au différend syrien, et que la seule solution possible peut être trouvée par les Syriens mêmes, sous la facilitation de l’ONU, à travers un processus politique convenable à la résolution 2254 du Conseil de sécurité.

    Le protocole insiste, en outre, sur l’aspect humanitaire de la question : il faut, selon les parties, empêcher que la crise humanitaire ne s’empire, protéger les civils, assurer de l’aide humanitaire et la protection à tous les Syriens dans le besoin sans aucune distinction, assurer le retour sécurisé et volontaire des réfugiés et des déplacés.

    « Toute activité militaire sera cessée à partir de 00h01 le 6 mars, dans la zone de désescalade à Idleb, conclut dans le document. Les ministères turc et russe de la Défense détermineront les modalités du corridor sécurisé, dans les sept prochains jours. Les patrouilles conjointes turco-russes seront lancées le 15 mars, dans la zone entre Trumba (2 km à l’ouest de Saraqeb) et Aïn al-Hawr. »

    Tags : Syrie, Turquie, Russie, Idleb, Bachar Al Assad,

  • L’OTAN, l’Europe, le Maroc, la Turquie… et la frustration

    Pour des raisons de guerre froide qui ont disparu depuis la chute du mur de Berlin, l’OTAN et l’Europe ont serré leurs relations avec deux Etats de la rive sud du Méditerranée : la Turquie et le Maroc. Adulés et choyés par l’Occident, ces deux pays ont bénéficié de relations privilégiés sous le signe de « statut avancé » leur permettant d’écouler leurs produits dans le marché européen.

    La France et la Belgique viennent de décider d’arrêter le flux d’imams provenant du Maroc, de l’Algérie et de la Turquie. Il est très probable que ces deux pays cachent les véritables raisons qui les ont poussés à adopter cette mesure, à savoir la nationalité des terroristes qui ont commis les attentats les plus sanglants connus par le vieux continent.

    Tel un enfant gâté, Tayip Erdogan, s’est mis dans tous ses états parce que l’OTAN refuse de soutenir ses ambitions expansionnistes et sa manipulation de certains mouvement terroristes qui agissent sous l’emblème « d’opposition démocrate », les mêmes qu’il a expédiés à Tripoli pour défendre le GNA. Ses alliés ne s’attendaient pas à ce qu’il ouvre ses frontières aux candidata à l’émigration. La même mesure adopté par le roi du Maroc lorsqu’il est contrarié par l’Espagne ou lorsque l’Union Européenne refuse d’accepter ses conditions pour la signature de l’accord de pêche.

    Erdogan et Mohammed VI ont prouvé leur véritable nature : des caïds d’un gang de mafieux sans foi ni loi qui ne mérite qu’une belle correction.

    L’Europe a bien mérité ce qui lui arrive. Elle récolte le fruit de ses relations incestueuses avec des régimes despotiques et violents qui peinent à distinguer entre diplomatie et vitesse de lumière.

    Tags : Maroc, Turquie, OTAN, Europe, Union Européenne, UE,

  • Syrie : Erdogan tombe dans le piège israélo-américain

    Syrie vs Turquie. Et l’Otan?

    La politique contemporaine turque est fort complexe. D’un côté ses aspirations souverainistes ne sont pas à démontrer. D’un autre, une vision ouvertement pro-islamiste d’une partie notable de ses élites actuelles, alliée au membership otanesque, constituent ensemble un cocktail de choc, pouvant exploser à tout moment tellement les ingrédients le composant sont infernaux. Les événements en cours dans la Syrie voisine, notamment dans la province d’Idlib, le confirment pleinement.

    Si l’islamisme fait bien souvent bon ménage avec l’atlantisme, du moment que cela arrange les intérêts géopolitiques de chacun, le souverainisme eurasien ne peut se joindre aux deux premiers. Telle est, en très bref, la particularité de la Turquie d’Erdogan. En termes de perspectives, ce jeu turc de la double, voire de la triple chaise, ne risque-t-il pas tout simplement d’anéantir les projets ambitieux d’Ankara?

    Alors que l’islamisme politique et le soutien aux divers groupes extrémistes, y compris salafistes, contredit effectivement l’héritage laïc d’Atatürk, les rapports qu’entretient Erdogan avec l’Otan sont eux aussi, pour le moins… très particuliers. Lorsqu’il s’agit de s’adonner à des aventures militaires en Syrie ou en Libye, Ankara ne coordonne pas vraiment ses actions avec ses alliés otanesques. Et ne fait qu’agir selon ce qu’elle considère ses propres intérêts. Mais du moment qu’elle se retrouve face à des forces capables de la stopper, comme c’est le cas aujourd’hui en Syrie – elle active immédiatement le bouton «Help» auprès de ses partenaires de l’Otan. Tel un adolescent jouant au dur devant ses camarades, pour après les appeler au secours car ayant reçu une riposte digne de ce nom. Une virilité alliée à l’anti-virilité absolue en un seul package.

    Donc ce que fait en réalité la Turquie, c’est d’entamer des actions sans concertation avec ses alliés de l’Otan dans un premier temps, mais au moindre souci crier quant à la nécessité pour eux de la faire protéger. Un jour contre la Syrie du président Assad, un autre contre la Russie de Poutine, demain ce sera peut-être quelqu’un autre. Peut-être même la Chine où la Turquie tente d’instrumentaliser depuis un bon moment le prétendu problème ouighour.

    En d’autres termes: je suis fort, je n’ai besoin de personne. Et puis tout à coup: venez me protéger! Le souci pour Ankara c’est qu’en continuant à jouer à ce jeu, elle risque, au final, de perdre toute la mise. La Turquie, faisant qu’on le veuille ou non, partie de la grande famille eurasienne, pouvait profiter des opportunités qui lui étaient offertes par les puissances mondiales et régionales indépendantes, que ce soit la Russie, l’Iran ou la Chine. Elle avait aussi une occasion unique d’aller dans le sens de la normalisation des relations avec la République arabe syrienne – et un premier pas avait été fait en ce sens en janvier dernier lorsque les chefs des services de renseignement syriens et turcs s’étaient rencontrés à Moscou, formalisant ainsi leur premier contact depuis le début de la guerre qui fut imposée à la Syrie. Désormais et au vu des événements en cours à Idlib, notamment l’engagement turc en faveur des terroristes déclarés, y compris ceux d’Al-Qaida, c’est gâché.

    C’est d’ailleurs l’idée partagée par le parti politique turc Vatan, selon lequel si la Turquie lance une guerre contre la Syrie, elle peut tomber dans un piège préparé par les Etats-Unis et Israël et perdre des alliés comme la Russie, la Chine, l’Iran et l’Irak – une annonce qui a été faite le 26 février dernier.

    Effectivement, le temps est venu pour que la Turquie d’Erdogan fasse un choix. Et non plus un choix situationnel, mais bel et bien sur du moyen-long terme. A défaut de quoi, elle risque de perdre tout.

    Aussi, et plus particulièrement dans la situation en cours en Syrie, il serait difficile de ne pas aborder l’approche hypocrite et ouvertement malhonnête de l’establishment occidental – étasunien en tête, européiste en bon suiveur. A savoir que lorsqu’Ankara avait lancé son offensive contre les forces kurdes – alliées des USA, ce même establishment criait au scandale, menaçant même la Turquie de sanctions. Désormais, ces mêmes silhouettes jurent leur solidarité avec Ankara à Idlib (et donc approuvent aussi les actions des terroristes) contre les forces gouvernementales syriennes. Un monde de fous direz-vous? Et ce ne serait pas loin de la vérité.

    Quoiqu’il en soit, ni l’Otan, ni l’Occident en général ne sauveront pas la Turquie. C’est un fait. L’histoire retiendra tout de même que la Turquie d’Erdogan, lorsque cela l’arrange, adore appeler au secours ses alliés otanesques, y compris si pour cela il faut les mettre en péril. Concernant la partie islamiste de la question, l’histoire retiendra aussi que la Turquie d’Erdogan a choisi de défendre des extrémistes de la pire espèce, y compris affiliés à Al-Qaida, contre une armée légitime en train de libérer son territoire national. Quant à l’intégration eurasienne, ni la Russie, ni la Chine, ni l’Iran, n’ont besoin d’alliés – amis des salafistes. Partenaires de circonstances – peut-être. Pour aller plus loin – non merci. La rencontre Poutine-Erdogan dans les prochains jours sera certainement décisive. A condition encore d’avoir lieu – si le président turc commet une quelconque erreur comparable à celle de novembre 2015, elle risquerait tout simplement de ne pas avoir lieu, avec en prime des conséquences fortement sérieuses. Il est encore temps de revenir à la raison. L’avenir nous situera.

    Mikhail Gamandiy-Egorov

    Observateur continental, 2 mars 2020

    Tags : Turquie, Erdogan, Russie, Syrie, Etats-Unis, Israël,

  • Stratégique Vs Tactique: Comment L’Occident Et Ses Alliés Tentent De Dissimuler Leurs Défaites Stratégiques Au Niveau Tactique

    Par Arthur Evans

     Le conflit actuel entre l’ordre mondial quelque peu unipolaire et multipolaire se déroule à travers le monde. Les principaux acteurs sont certainement la Russie et l’Amérique et leurs alliés dans divers points chauds du monde. En raison d’une campagne médiatique activement menée des deux côtés, il est difficile pour une personne moyenne de savoir où les choses se passent réellement, qui gagne et qui perd la guerre. Quelles sont les victoires stratégiques et quels sont les événements scénarisés pour les masses dans le conflit en cours?

    À plusieurs reprises, après la destruction de l’État islamique, le président américain a déclaré la victoire et annoncé des retraits progressifs de la Syrie et de l’Irak, rappelant à plusieurs reprises que l’Amérique avait atteint son objectif. Toute personne impliquée dans l’analyse géopolitique sait que cette notion est complètement absurde. Assad est toujours au pouvoir, l’Irak se rapproche de l’Iran, l’Iran s’est rendu en Méditerranée par voie terrestre, la Russie a consolidé ses positions en Syrie.

    Donc, si nous regardons la situation réelle sur le terrain, l’Amérique a subi une défaite complète de ses objectifs initiaux, mais elle prétend que sa défaite est une victoire. La destruction de l’État islamique en Syrie et en Irak a servi de couverture médiatique à l’Amérique pour couvrir son échec stratégique à atteindre l’un de ses objectifs. Du point de vue de l’Amérique, de l’État islamique, grâce à l’intervention de la Russie, n’a même pas rempli le rôle qui lui était destiné, à savoir la destruction complète de l’axe de résistance Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth. Bien sûr, l’État islamique aurait pu avoir un objectif de grande envergure, mais avec l’intervention de la Russie, cela a été empêché pour le reste de l’éternité.

    L’un des symboles de la victoire de l’Amérique sur l’État islamique a été la chute de sa capitale, Raqqa. Après avoir tenté de consolider des positions à travers l’Euphrate, à la suite des médias occidentaux égoïstes se vantant de la mort présumée de mercenaires russes du Wagner PMC, le résultat final est que les troupes russes sont maintenant à Raqqa, avec la deuxième puissance de l’OTAN, Turquie, et ont chassé l’Amérique de la frontière syro-turque. Pour masquer une défaite diplomatique et géopolitique et une gifle idéologique aussi catastrophiques, les Américains se sont manifestés en affirmant que le président Trump et Erdogan étaient d’accord sur tout et que l’Amérique acceptait de sortir de la frontière (syro-turque). Du coup, les objectifs précédemment fixés sont devenus «hors de propos» devant le public. L’incapacité à vaincre l’Iran ou à renverser Assad soudainement n’est plus un objectif de la politique étrangère américaine.

    Nous pouvons observer une situation similaire en ce qui concerne la construction d’infrastructures de gaz naturel. Plus tôt, la propagande américaine a affirmé que le pétrole de schiste jouerait un rôle crucial et que les infrastructures en cours de construction par la Russie étaient presque hors de propos à cet égard. Cependant, sur le terrain, tout est dans l’autre sens, car l’Amérique fait de son mieux pour arrêter la construction des infrastructures de gaz naturel de la Russie et, comme nous pouvons le voir, ses meilleurs résultats sont un court retard dans la construction.

    La Russie a achevé le South Stream (maintenant connu sous le nom de Turk Stream), la puissance de la Sibérieet de plus, l’année prochaine, le Power of Siberia 2 sera également achevé. Retarder la phase finale de North Stream 2 de quelques mois peut certainement être considéré comme un succès diplomatique américain. Cependant, la réalité est que l’Allemagne, bien que membre de l’OTAN, n’a pas l’intention de rater une chance sur plusieurs décennies pour un accord énergétique avec la Russie. Cette décision stratégique, comme dans les cas précédents, ne peut être cachée par aucune manipulation médiatique ou succès diplomatique au niveau tactique.

    Nous avons un scénario similaire avec l’allié le plus proche de l’Amérique au Moyen-Orient, Israël. Bien qu’Israël mène des attaques à longue distance sur le territoire syrien depuis 2013, il n’a atteint aucun objectif stratégique. L’Iran a renforcé sa position en Syrie et, d’un point de vue géographique, continue d’entourer Israël de ses bases. Il est clair que la principale raison de l’échec d’Israël est la force des défenses aériennes syriennes, qui dans la plupart des cas abattent plus de 60% des missiles israéliens à longue portée. Et malgré de nombreuses années d’opérations, la charge utile tirée sur le territoire syrien est négligeable car l’Iran continue de construire ses bases et de consolider sa route terrestre vers la Méditerranée.

    Tout comme ils n’ont pas réussi à vaincre l’Iran en Syrie, ils n’ont pas non plus détruit les défenses aériennes de la Syrie, ils ont donc eu recours à des opérations spéciales et à la manipulation des médias. Un cas largement signalé concernait la destruction d’un système syrien de défense aérienne à courte portée Pantsir-S1, qui a été enregistré sur vidéo puis publié sur Internet. Israël l’a décrit comme un grand succès pour l’aviation et le renseignement israéliens. Cependant, une analyse approfondie a révélé qu’Israël avait utilisé plus de 60 missiles pendant l’attaque et que ledit système Pantsir-S1 avait tiré tous ses missiles et avait été détruit lors du rechargement. Les médias ont largement utilisé cette situation et ont salué «la capacité d’Israël à détruire le puissant Pantsir-S1». Cependant, une analyse impartiale révèle qu’Israël n’est toujours pas en mesure d’entrer dans les zones A2 / AD, de percer les défenses aériennes syriennes et de lancer une campagne aérienne, ce qui signifie qu’il ne peut faire aucun dommage grave.

    Le monde multipolaire sera certainement formé, d’abord dans les hotspots mondiaux où se déroulent des batailles cruciales, puis il sera transmis à d’autres parties du monde. Tout ce que nous voyons maintenant, c’est simplement retarder ce processus inévitable.

    Source

    Tags : Israël, Syrie, Russie, Turquie, Etats-Unis, OTAN,

  • Guerre impérialiste en Syrie: De l’eau dans le gaz entre la Syrie et la Russie sur fond d’alliance turco-israélienne?

    L’information de VT que nous avons traduite ci-dessous est intéressante et donne un point de vue bien différent de ce qu’on nous ressasse dans les merdias de base, mais Duff et VT laissent à notre sens deux point vitaux hors de l’équation pour des raisons que nous ignorons:

    1- La Turquie fait partie de l’OTAN, c’est à dire qu’il est impossible que celle-ci ne puisse agir seule et/ou dans l’ignorance ou la passivité du commandement intégré de cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord. Tout le monde en croque à des degrés divers ce qui nous amène au pourquoi et le second point ignoré ici par Duff et VT ? De plus la Turquie a, depuis le début de la guerre par procuration en Syrie, toujours été le soutien logistique et la base arrière des mercenaires de Daesh et a facilité leurs déplacements en Syrie et ailleurs, confirmant bien en cela que Daesh est bien une opération Gladio 2.0 de l’OTAN terroriste. Il s’agit d’une agression mafieuse internationale en bande organisée, ni plus ni moins…

    2- La guerre du gaz… La guerre de Syrie n’est pas une guerre de “religion”, tout ça n’est que fadaise et poudre aux yeux, Duff croit-il vraiment ce qu’il écrit ? Mais il s’agit d’une guerre du gaz et ce depuis le départ, nous en avons parlé depuis bien des années maintenant (2015 pour être précis), voir notre dossier “Syrie et la guerre du gaz”… Depuis le refus par Assad du gazoduc qatari en 2010, le Qatar étant la propriété d’Exxon-Mobil, (intérêts Rockefeller) qui possède aussi de grosses parts de la plus très saoudienne ARAMCO. Les états ne sont que les façades des corporations. Nous sommes en pleine guerre entre Exxon-Mobil, Royal Dutch Shell, BP, Aramco et leurs subsides régionaux et internationaux contre Rosneft, Lukoil, Iran Oil, ceci constitue le point phare de la guerre géostratégique pour L’Eurasie. Tout le reste n’est que poudre aux yeux… que VT, sciemment ou non, entretient… Et ceci nous ramène à notre article de republication du 27 février sur “L’origine abiotique profonde du pétrole et des hydrocarbures”… Il n’y a pas de hasard.

    ~ Résistance 71 ~

    Arme nucléaire tactique au Yémen…

    La Syrie considère expulser la Russie et renvoyer ses troupes chez elles, pourquoi ?…

    Gordon Duff

    1er mars 2020

    url de l’article original:

    https://www.veteranstoday.com/2020/03/01/intel-drop-erdogans-kosher-express-kills-2200-syrian-troops-destroys-100-tanks-and-humiliates-putin/

    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

    Introduction: C’est une guerre non pas politique mais de religion ciblant la chrétienté. En tête de liste et ce depuis le départ, ont été les communautés chrétiennes du Moyen-Orient. La Turquie déteste la Syrie pour ses libertés religieuses. Elle déteste les Kurdes pour la même raison, ils autorisent le christianisme et Erdogan, 100% franc-maçaon et Frère Musulman est associé avec les likoudistes qui ont saisi le pouvoir en Israël afin de construire une coalition qui détruira éventeullement, la Russie, le dernier grand bastion de la chrétienté qui n’est pas contrôlé par l’état profond, lisez…

    La Russie autorise maintenant les avions F-16 turcs de survoler Idlib et d’attaquer les troupes syriennes. Le gratin du renseignement syrien est profondément perturbé par ce qui paraît être la soumission totale russe à Ankara et Tel Aviv. La Russie a aussi refusé de permettre à la Syrie d’utiliser son système anti-aérien S300. Quelque chose ne tourne vrament pas rond et une analyse des médias russes montre un soutien à la Turquie contre la Syrie et une vaste censure de ce qui se passe en Syrie.

    Poutine s’est couché à 100%

    En février 2016, des spécialistes nucléaires israéliens sont venus sur la base aérienne turque d’Incirlik. Là ils rencontrèrent un groupe de pilotes saoudiens et turcs sélectionnés. Il est aussi dit que des officiers d’armement nucléaire de l’armée de l’air des Etats-Unis étaient aussi présents.

    Avec les israéliens vinrent des équipes techniques de modification des F-16 pour le transport d’armes nucléaires. Rappelons-nous que les Etats-Unis possèdent plus de 80 têtes nucléaires sur cette base.

    Lorsque l’opération fut terminée en avril 2018, l’Arabie Saoudite et la Turquie avaient des avions à capacité nucléaire et des équipages entrainés. Avaient-ils aussi des armes nucléaires ? Ceci est maintenant totalement confirmé.

    Une autre confirmation, pas une seule sortie aérienne n’a été conduite par ces pilotes entrainés, du moins pas au dessus de la Syrie. Mais au dessus du Yémen ?

    Aujourd’hui, les drones turcs et israéliens ont bombardé l’aéroport de Hama, qui est bien profond en territoire syrien, une base qui abrite aussi des éléments de l’armée russe. La Syrie a abattu 6 drones seulement aujourd’hui, mais 20 de plus sont délivrés par Israël pour utiliser contre la Syrie et la Russie, guidés par les satellites américains sous un accord de partenariat de défense entre Tel Aviv et Washington.

    Voilà pourquoi Washington et Moscou sont si près de la guerre nucléaire, ce qui représente la seule vérité colportée par les médias américains sur le sujet. Israël est totalement engagée à Idlib et au-delà contre la Syrie et les forces russes ainsi que l’Iran et ce n’est pas la première fois. Ceci fait partie d’un vaste plan de déstabilisation qui implique la Serbie et le Caucase, les intérêts russes et de l’Azerbaïdjan dans le bassin de la Mer Caspienne.

    Israel et la Turquie opèrent aussi contre les Kurdes

    Ce qui est maintenant en train de se dévoiler, est la vulnérabilité russe à une attaque massive combinée israélo-turque sur la Syrie, mettant au grand jour la capacité logistique sous-développée russe et les énormes erreurs qu’ont commises Moscou et ses conseillers géopolitiques, qui ont permis à Israël et à la Turquie de développer une capacité militaire combinée qui maintenant port ombrage et menace la région entière.

    Le partenariat militaire total entre la Turquie et Israël a commencé en 2008 lorsque tous deux se joignirent pour combattre la Russie dans la guerre de l’Ossétie du sud. Avec l’aide américaine, incluant celle de Bush (fils) et de ses conseillers du renseignement servant de conseillers, on me l’a même demandé, prirent ainsi racines le conflit actuel.

    Dès lors, Israël et la Turquie ont commencé à s’entrainer alors même qu’Erdogan raillait publiquement Israël. Israël commença à construire la force drone de la Turquie et à lui fournir du renseignement, essentiellement glâné au travers de sa coopération avec la NSA américaine et le NRO (National Reconnaissance Office). En retour, Israël pouvait utiliser les bases aériennes turques et l’espace aérien du pays pour s’entrainer à attaquer l’Iran. A ce stade, vers la mi-2009, Israël et la Turquie avaient développé un plan conjoint pour décapiter l’Iran en utilisant les bases aériennes d’Azerbaïdjan. Tout ceci est détaillé dans les articles que nous republions ci-dessous datant d’entre 2010 et 2018. [NdR71 : voir sur l’article orignal]

    Israël et la Turquie sont activement impliquées en Ukraine, contrôlant la politique contre la Crimée et le Donbass, travaillant avec le Google Idea Groups et utilisant leurs taupes infiltrées dans la presse en Russie pour tout blâmer sur George Soros et Hillary Clinton.

    Ils ont collectivement inventé le “RussiaGate”, qui fut mis en place et accepté au travers de l’association développée par la CIA dans les années 70 entre Robert Mueller et William Barr, mis au grand jour dans le livre de Gene “Chip” Tatum “La mule”.

    Aujourd’hui, des “techniciens” israéliens et des officiers et sous-officiers de l’armée israélienne arrivent en masse à Hatay, l’ancienne province syrienne, qui fut autrefois le lieu de la grande ville chrétienne D’Antioche et maintenant la base logistique du soutien de l’EIIL/Daesh et d’Al Nosra par la Turquie et QG de leur guerre sur la Syrie et la Russie.

    Et oui, il s’agit d’Israël et de la Turquie mettant à bas la Syrie tandis que Poutine ne peut rien faire, entouré par l’OTAN (NdT: dont la Turquie fait partie ne l’oublions pas, elle est en cela le bras armé de l’OTAN qui ne pipe mot et qui si elle était attaquée en retour, invoquerait un acte d’agression d’un membre de l’OTAN, mettant en branle tout le système d’assistance à un membre en difficulté…) empêché dans les airs lorsque la Turquie ferma son espace aérien et terrifié en même temps que celle-ci ne ferme le passage du détroit du Bosphore. Maintenant les Etats-Unis ont demandé à la Russie de garder au sol tous ses avions en Syrie, autre humiliation pour la Russie, qui a été incapable d’arrêter Israël et la Turquie de balayer l’armée syrienne en utilisant des drones israéliens et ayant maintenant abattu deux avions de combat syriens (russes ?) utilisant des missiles de défense antiaérienne de fabrication israélienne, similaires à ceux qui sont maintenant fournis à l’Inde.

    [une republication d’anciens articles de VT suit cette mise au point actuelle de la situation en Syrie]

    Source

    Tags : Turquie, Syrie, Russie, OTAN, Idelb, kurdes, Israël,

  • Syrie – Une autre note brève sur les développements récents (Moon of Alabama)

    Après la confusion causée par le retrait soudain des forces russes en Syrie et les attaques de drones turcs qui ont suivi, tout semble être revenu à la normale.

    Les avions russes bombardent à nouveau les djihadistes et la Russie a déclaré à la Turquie qu’aucun de ses avions ou drones ne serait en sécurité dans le ciel syrien.

    Le Pentagone a annoncé qu’il ne fournira pas de soutien aérien à la Turquie. Il n’enverra pas non plus de défense aérienne Patriot à la Syrie, mais le président Trump a promis de demander aux autres pays de l’OTAN de le faire. Il est probable qu’ils refuseront cette demande. Il semble que le Pentagone ait gagné le combat avec le Département d’Etat qui a soutenu la pression turque pour la protection.

    Le président turc Erdogan a déclaré que la Turquie n’a pas de « problème particulier » avec les forces russes et iraniennes alignées à Idleb. Cela vient après que l’Iran et le Hezbollah aient averti que les troupes turques dans leurs « postes d’observation » désormais encerclés seraient des cibles faciles. Les unités turques qui ont envahi Idleb sont restées silencieuses aujourd’hui.

    L’armée syrienne a de nouveau repris les zones qui avaient été perdues la semaine dernière. La ville de Saraqib est à nouveau libérée. La Russie a fait savoir que sa police militaire s’occuperait de la sécurité de la ville. Cela signifie qu’elle est hors de portée pour une nouvelle attaque du djihad turc. L’autoroute M5 peut maintenant être réouverte et sera sécurisée.

    Une autre grande opération d’approvisionnement en provenance de Russie est en cours. Au cours des trois derniers jours, deux navires de débarquement russes, qui transportent généralement des armes lourdes comme des chars, ont traversé le Bosphore en direction de la Syrie. Huit avions de transport stratégique Ilyushin Il-76 ont atterri à Hmeymim, en Lattaquié, au cours des trois derniers jours. Ils transportent probablement des systèmes de défense aérienne supplémentaires ou des avions de chasse supplémentaires.

    Le réapprovisionnement devrait faire taire tout discours que la Russie a abandonné sur la Syrie.

    Erdogan veut Idlib, mais ni la Syrie, ni l’Iran, ni la Russie ne le lui permettront. Le président Poutine rencontrera Erdogan au cours des prochains jours et s’assurera que ce point est bien compris.

    Traduction SLT

    Source 

    Tags : Russie, Syrie, Turquie, Idleb, terrorisme, Erdogan,

  • L’Europe fait la cuisine. La Turquie et le Maroc s’occupent de la vaisselle…

    La Turquie à l’est et le Maroc à l’Ouest, les deux pièces maîtresses, les deux bouts supplétifs d’une géographie indigne.

    Et au milieu de cet océan larbins, le naufrage d’une idée de civilisation.

    Avec une Libye éclatée où rôdent les fauves…

    Loin de traiter des causes, on traficote et on tergiverse. La Turquie, humiliée, plantée là au seuil de l’Union qui ne veut pas d’elle, continue à naviguer à vue, jouant au chat et à la souris avec l’UE et Washington, de ses liens avec la Russie (S-400 et gazoduc, tout en tenant au F35 et à l’OTAN) et avec le Qatar, menaçant de se tourner vers l’Asie centrale où elle retrouve ses racines, d’investir les gisements de gaz offshore de Chypre, d’envahir la Syrie et zigouiller les Kurdes que l’Amérique utilise pour ses basses besognes, comme en Irak et ailleurs où ces cocos qui rêvent de faire -comme d’autres, les bricoleurs ne manquent pas- une nation d’une culture imaginaire et, comme d’habitude, vont être abandonnés à leur sort après qu’ils aient servi…

    Le Maroc qui mendie vainement un strapontin à une Union dont plus personne ne veut, fait chanter ses interlocuteurs, en premier lieu l’Espagne et négocie en coulisse un marché honteux : « je m’occupe de vos Africains et vous vous occupez de mes intérêts, sinon j’ouvre les vannes… » Bien entendu quand on parle d’intérêt, il ne s’agit pas de l’intérêt des Marocains et de la nation marocaine, mais des parasites armés qui exploitent cette monarchie de requins.

    Quelle géopolitique triste et déprimante!

    D’un côté des cyniques donneurs de leçons, de l’autre, des lombrics qui troquent leur dignité contre un soutien illusoire.

    N’ont-ils pas vu ce qui est arrivés aux Chrétiens d’Orient qui ont oublié qu’ils sont de culture arabe ? Des émigrés de plus reçus comme des pouilleux (sauf évidemment ceux qui se sont barrés avec la caisse). Car on se fiche complètement de la religion des parvenus, chrétiens, animistes ou shintoïstes kif-kif-bouricot, tant qu’ils sont solvables…

    L’Occident la plus blanc, comme dirait l’autre, l’honneur de la Confédération, le seul Suisse avec lequel je lèverai un verre.

    N’ont-ils pas vu le sort réservé aux Arméniens qui crèvent la dalle entre Nagorno-Karabagh, Azerbaïdjan et Iran, oubliés par leurs « grands frères ». Seul Aznavour -ambassadeur itinérant de luxe- en a tiré gloire et notoriété. Quels ploucs !

    Si on veut être libres, commençons non par nous battre contre nos ennemis, mais d’abord par nettoyer nos rangs. Et si des accidents se produisent que voulez-vous, l’histoire ne repasse pas les plats.

    « L’histoire me sera indulgente, car j’ai l’intention de l’écrire » disait cette crapule de Churchill qui aurait mérité non un Noble de littérature, mais un siège d’accusé dans un tribunal pour crimes contre l’humanité.

    Djeha,V. 06 septembre 2019

    Bel Abbès Info

    Tags : Maroc, Turquie, Union Européenne, Europe, migration,