Étiquette : Turquie

  • Algérie : Grand succès de la diplomatie algérienne

    Après les forces de Khalifa Haftar, le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), reconnu par l’ONU, a annoncé hier qu’il accepte le cessez-le-feu auquel ont appelé plusieurs pays, ouvrant la voie à un retour au calme en Libye, après un risque de guerre aux conséquences catastrophiques.

    Le Gouvernement d’union nationale (GNA), a accepté dimanche l’appel àun cessez-le-feu en Libye, lancé par Moscou et Ankara, quelques heures après l’annonce par le maréchal Khalifa Haftar,de la cessation des hostilités. En réponseà l’appel mercredi des présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, et russe, Vladimir Poutine, le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, a annoncé dans un communiqué « un cessez-le-feu à partir du (dimanche) 12 janvier à 00H00 », soulignant le « droit légitime » de ses forces de « riposter à toute attaque ou agression, qui pourrait provenir de l’autre camp ».

    Dans la soirée de samedi, les forces de Khalifa Haftar avaient annoncé un cessez-le-feu, à partir de dimanche 00H00 (22H00 GMT), en réponse à l’appel lancé mercredi, par Moscou et Ankara. Mais, les forces de Haftar, basées à Benghazi dans l’Est libyen, ont prévenu que ce cessez-le- feu, dans un bref communiqué, que la « riposte sera sévère en cas de violation de la trêve par le camp adverse », en allusion aux forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli. Avant l’annonce du maréchal Haftar, le président Russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel, s’étaient rencontrés samedi à Moscou.

    « Je compte vraiment sur le fait que dans quelques heures, (…) comme nous l’avons demandé avec le président turc, (Recep Tayyip) Erdogan, les parties au conflit libyen cesseront le feu », avait déclaré M. Poutine, à l’issue de la rencontre. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, et son homologue russe Vladimir Poutine, ont appelé mercredi à Istanbul, à l’instauration de ce cessez-le-feu et samedi, la Turquie a demandé à la Russie, de convaincre le général Haftar de le respecter.

    L’Algérie salue le cessez-le-feu

    Par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie salue la décision de cessez-le-feu déclarée en Libye par les forces du maréchal Khalifa Haftar, et approuvée par le Gouvernement d’union nationale. L’Algérie appelle ainsi les différentes parties libyennes, à respecter le cessez-le-feu et de revenir rapidement au processus de dialogue national inclusif, pour arriver à une solution politique et pacifique, qui prenne en compte l’intérêt supérieur de la Libye et de son peuple, a indiqué le communiqué de la diplomatie algérienne. Le communiqué, signé par le porte-parole du MAE Abdelaziz Benali Chérif, rappelle la position constante de l’Algérie, appelant à une solution politique et pacifique, par le biais d’un dialogue entre Libyens. L’Algérie poursuivra ses efforts pour arriver à une solution politique et pacifique, garantissant l’unité du peuple libyen et sa souveraineté, précise-t-on.

    Poursuite des efforts de médiation de l’Algérie

    L’Algérie poursuit de son côté, ses efforts de médiation dans la crise libyenne, notamment sur le front africain, et multiplie les consultations avec les pays de l’Union africaine, autant qu’avec les pays européens, dont l’Italie. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait reçu samedi à Alger, le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération, Jean-Claude Gakosso. Un communiqué de la présidence de la République indique en effet, que le président Abdelmadjid Tebboune a reçu le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération, Jean-Claude Gakosso. Celui-ci, précise t-on de même source, lui a remis un message du Président congolais, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA), sur la Libye. Ce message est « une invitation adressée au président de la République, pour assister à la réunion que

    le Comité compte tenir le 25 janvier courant », précise le communiqué. ’’L’audience a été l’occasion d’évaluer la situation en Libye, ce pays frère, et l’échange de vues sur les voies à même de mettre fin aux hostilités et aux ingérences étrangères, et de dynamiser le processus des négociations entre les parties libyennes, ainsi que le rôle de l’UA dans la relance du processus de paix dans ce pays frère, loin de toute ingérence étrangère », ajoute la même source.

    Soucieuse de rester à « équidistance » des deux camps, Alger a rejeté toute ingérence étrangère en Libye, et a exhorté toutes « les parties libyennes à retourner rapidement à la table des négociations ». Lundi dernier, en recevant le chef du GNA, Fayez El Serraj, le président Abdelmadjid Tebboune avait rappelé « l’attachement de l’Algérie à préserver la région de toute ingérence étrangère », au moment où la Turquie a décidé de déployer des troupes en Libye, « en soutien » au GNA dans la bataille de Tripoli. Au terme de cet entretien, l’Algérie a appelé la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à « prendre ses responsabilités » et à « imposer un cessez-le-feu ». L’appel d’Alger a été suivi mercredi, par la Turquie et la Russie, dont les deux dirigeants,

    Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, ont appelé à Istanbul, à un cessez-le-feu à partir de ce dimanche 12 janvier à minuit, en Libye. Avec l’Italie par ailleurs, l’Algérie enregistre « une convergence de vues sur la nécessité d’intensifier les efforts pour un cessez-le-feu immédiat », explique un communiqué de la présidence de la République. Cessez-le-feu est un prélude, estime t-on à Alger, « à la reprise du dialogue entre les parties libyennes belligérantes, à même de trouver une solution politique qui garantit l’unité du peuple libyen et l’intégrité territoriale de la Libye, et préserve la souveraineté nationale, loin de toute pression et ingérence étrangère. » Enfin, la Chancelière allemande, en visite en Russie pour la première fois depuis le printemps 2018, a dit espérer pouvoir bientôt lancer « les invitationspour une conférence à Berlin sous nl’égide de l’ONU », afin que la Libye puisse redevenir un pays « souverain et pacifié

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 13 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Russie, Turquie, Haftar, Sarraj, Tripoli,

  • Al Sarraj et Haftar à Mouscou pour signer l’accord du cessez-le-feu

    Le ministère russe confirme que la Libye Sarraj et Haftar auront des entretiens lundi à Moscou

    Le principal sujet à l’ordre du jour des pourparlers est le règlement en Libye, la coopération en Syrie et les développements au Moyen-Orient.

    MOSCOU, 13 janvier. / TASS /. Les deux personnalités politiques clés de la Libye – le Premier ministre du gouvernement d’accord national (GNA) Fayez al-Sarraj et le commandant de l’armée nationale libyenne (LNA) Khalifa Haftar participeront à des pourparlers tenus sous les auspices des autorités russe et turque des affaires étrangères et de la défense Les ministères à Moscou lundi, a déclaré lundi au ministère russe des Affaires étrangères TASS.

    « Dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative des présidents russe et turc annoncée à l’issue d’un sommet à Istanbul, des contacts inter-libyens se tiendront aujourd’hui à Moscou sous les auspices des ministres russe et turc des Affaires étrangères et de la Défense », a souligné l’agence diplomatique. « Ces contacts devraient être suivis par Sarraj, Haftar et des représentants d’autres partis libyens. »

    La capitale russe devrait accueillir des négociations entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le ministre de la Défense Sergei Shoigu avec leurs homologues turcs Mevlut Cavusoglu et Hulusi Akar. Le principal sujet à l’ordre du jour des pourparlers est le règlement en Libye, la coopération en Syrie et les développements au Moyen-Orient dans un contexte de détérioration autour de l’Iran.

    Dimanche soir, le portail d’information Akhbar Libya 24 a annoncé que Sarraj et Haftar devraient se rendre à Moscou lundi. Comme annoncé par le président du Haut Conseil d’État libyen Khalid al-Mishri, le GNA et le LNA signeront un accord de cessez-le-feu dans la capitale russe. Al-Mishri a ajouté qu’il se rendrait à Moscou aux côtés de Sarraj. Le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh Issa, se rend également à Moscou.

    TASS

    Tags : Libye, Al Sarraj, Haftar, Turquie, Russie,

  • L’Algérie décroche un cessez-le-feu en Libye

    Le maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est de la Libye a annoncé ce matin un cessez-le-feu à partir du dimanche. C’était la condition posée par le Premier Ministre libyen Fayez Al Sarraj. « Nous saluons les initiatives de la Russie et de la Turquie, comme les initiatives de cessez-le-feu, à condition qu’il y ait un retrait de la faction adverse qui attaque. Mais cette faction ne semble pas disponible, car elle a un autre mode opératoire « , avait-t-il déclaré.

    De son côté, le Premier italien, Conte, s’applique en vue d’obtenir de l’Union Européenne une implication plus consistante dans le dossier libyen. « Lundi, je serai en Turquie. Mardi en Égypte, mais j’ai déjà prévu des entretiens téléphoniques avec divers chefs de gouvernement de différents pays qui sont impliqués dans le scénario libyen. Je veux continuer à tisser cette toile qui doit nous conduire à une solution pacifique », précise le Le Premier ministre italien à l’issue de la rencontre avec al Serraj, dont le gouvernement est reconnu par la communauté internationale.

    « La solution politique est la seule capable de garantir la prospérité du peuple libyen. C’est notre objectif. Nous n’avons pas d’autres objectifs, nous n’avons pas d’agendas cachés », a déclaré le Premier ministre. Et il ajoute: « Nous pouvons revendiquer une position linéaire et cohérente dans l’action et dans les objectifs », annonçant que l’Italie tentera d’obtenir « une implication encore plus grande de l’Union européenne ». Car, explique Conte, « l’intervention de l’Union européenne est la garantie maximale qui peut être offerte aujourd’hui à l’autonomie du peuple libyen ».

    « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade » en Libye: les derniers développements font d’un pays un baril de poudre avec de fortes répercussions, craignons-nous, sur l’ensemble de la région. Les conflits internes et les interférences externes doivent absolument être arrêtés « , explique Conte.

    Tags : Libye, Haftar, Al Sarraj, Tripoli, Italie, Conte, Russie, Turquie,

  • Le Drian : La sortie de crise en Libye passe par un dialogue interne

    – Cependant, il a salué le rôle de la Russie dans l’initiative de cessez-le-feu sans mentionner le rôle de la Turquie

    Meher Hajbı | 09.01.2020

    Les milices de Khalifa Haftar ont rejeté l’appel turco-russe pour un cessez-le-feu en Libye.

    C’est ce qui ressort du communiqué rendu public par le porte-parole de la milice Haftar, Ahmed al-Mismari, jeudi.

    Le communiqué salue « l’initiative russe visant à instaurer la paix et à instaurer la stabilité en Libye » sans mentionner le rôle de la Turquie. Il annonce également la poursuite des offensives pour contrôler la capitale libyenne, Tripoli.

    En effet, les Présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, et russe, Vladimir Poutine, ont appelé, dans une déclaration commune après leur rencontre à Istanbul, mercredi, à un cessez-le-feu en Libye, à compter du 12 janvier, à minuit.

    Une initiative saluée par le Conseil présidentiel du gouvernement libyen, reconnu par la communauté internationale, le Conseil d’État suprême et la Chambre des représentants libyenne de la capitale, Tripoli, pour une solution diplomatique à la crise libyenne.

    Les forces de Haftar ont lancé le 4 avril, une offensive, en perte de vitesse, pour prendre le contrôle de Tripoli, faisant échouer les efforts des Nations unies pour organiser une conférence de dialogue entre les Libyens.

    Anadolou

    Tags : Libye, Turquie, Haftar, Egypte, Russie, Tripoli,

  • Libye : La Tunisie dit non à la Turquie

    Action militaire contre la Libye: le Non de la Tunisie à la Turquie

    Selon le journal en ligne libanais, al-Masdar News, la Tunisie n’autorisera pas la Turquie à utiliser son territoire pour intervenir en Libye.

    La porte-parole de la présidence tunisienne, Rachida Ennaifer a confirmé ce mardi que son pays refusait « catégoriquement » l’utilisation de son territoire dans le conflit libyen.

    « La Tunisie rejette catégoriquement toute ingérence étrangère en Libye, y compris l’intervention turque, qui est la position de principe de la Tunisie dès le début. Cette démarche n’a pas changé et ne changera pas », a-t-elle réitéré.

    À la question de savoir si la Turquie est autorisée d’utiliser le territoire tunisien pour intervenir militairement en Libye, Rachida Ennaifer s’est exprimée en ces termes :

    « Tunis ne pourra permettre à Ankara d’utiliser le territoire tunisien et la réponse du président tunisien Kaïs Saïed, à l’adresse de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan a été explicite à ce sujet ».

    Elle a ajouté que « la souveraineté de n’importe quel pouce du sol tunisien n’est pas soumise à négociation », notant que des consultations sont toujours en cours concernant la possibilité de la participation de la Tunisie à la Conférence de Berlin sur la Libye. Lundi,6 janvier, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu a déclaré que la Turquie enverrait des « experts militaires et des équipements techniques » pour soutenir le gouvernement internationalement reconnu en Libye.

    PressTV

    Tags : Libye, Tunisie, Turquie, Erdogan, Haftar, Tripoli,

  • L’Algérie : puissance régionale incontournable dans la crise libyenne

    El-Serraj reçu par Tebboune: La crise libyenne s’invite à Alger

    La détérioration de la situation générale en Libye était hier au centre d’entretiens à Alger qui plaide pour une solution pacifique au conflit, exclusivement inter-libyenne.

    Le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez El-Serraj, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Taher Siala, et du ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, a effectué hier une visite d’une journée à Alger. Il a été reçu par le président Tebboune au siège de la présidence de la République. Le responsable libyen a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Kamel Beldjoud. Selon un communiqué de la présidence de la République, la rencontre entre Tebboune et El-Serraj «s’inscrit dans le cadre des concertations permanentes entretenues avec les frères libyens et permettra d’échanger les vues sur l’aggravation de la situation en Libye et d’explorer les voies susceptibles de surpasser cette conjoncture difficile».

    Dans le même contexte, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, dont le pays a décidé d’envoyer des troupes en Libye pour soutenir le GNA, était attendu hier à Alger pour une visite officielle de deux jours, selon un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.

    Initiatives algériennes

    Jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait indiqué que l’Algérie prendra «dans les prochains jours» plusieurs initiatives en faveur d’une solution pacifique à la crise Libyenne, réitérant le rejet de l’Algérie de la présence de toute force étrangère, quelle qu’elle soit, dans ce pays voisin. «L’Algérie prendra dans les prochaines jours plusieurs initiatives en faveur d’une solution pacifique à la crise libyenne, une solution exclusivement inter-libyenne», avait-il déclaré en marge de l’envoi d’aides humanitaires en Libye, ajoutant que l’Algérie «n’accepte la présence d’aucune force étrangère, quelle qu’elle soit, dans ce pays». Après avoir rappelé la position de l’Algérie concernant la non-ingérence dans les affaires internes des Etats, le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé que «la voie des armes ne peut guère être la solution, laquelle réside dans la concertation entre tous les Libyens, avec l’aide de l’ensemble des pays voisins et en particulier l’Algérie».

    Début du déploiement de soldats turcs en Libye

    Dimanche soir, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le début du déploiement de soldats turcs en Libye. «La mission de nos soldats là-bas est la coordination (…) Nos soldats sont en train d’être déployés progressivement», a-t-il déclaré sur la chaîne CNN Turk. Ce déploiement intervient après le vote par les députés turcs d’une motion permettant à Erdogan d’envoyer des militaires en Libye pour soutenir le GNA, basé à Tripoli, contre les forces de Khalifa Haftar soutenu par les Emirats arabes unis et l’Egypte, alliés des Saoudiens. Le président turc a affirmé que l’objectif de son pays n’est «pas de combattre» mais de «soutenir le gouvernement légitime et d’éviter une tragédie humanitaire». Et d’expliquer que «la Turquie n’engagera pas ses propres soldats dans des combats mais des officiers supérieurs turcs seront chargés de la coordination au sein de la force combattante, la faisant bénéficier de leur expérience et de leurs informations, en soutien au GNA». Cette «force combattante» sera composée de «différentes unités», a-t-il indiqué sans préciser qui seront les combattants ni d’où ils viendront.

    Hier, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé à une solution politique en Libye. «Les derniers événements en Libye indiquent qu’une escalade de la violence autour de Tripoli pourrait être imminente», a déclaré le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères dans un communiqué. «Aujourd’hui il est plus urgent que jamais de travailler véritablement à une solution politique à la crise en Libye. L’Union européenne appelle toutes les parties à s’engager dans un processus politique sous l’égide des Nations unies», a ajouté M. Borrell, alors qu’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU devait se tenir hier sur la Libye à la demande de la Russie.

    Dans un appel téléphonique à Tebboune: Merkel invite l’Algérie à la conférence de Berlin sur la Libye

    Le Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune a reçu hier un appel téléphonique de la chancelière allemande Angela Merkel, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. «Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu, lundi 6 janvier, un appel téléphonique de la chancelière allemande, Angela Merkel qui a duré près d’une demi heure», lit-on dans le communiqué. «A l’entame de leur entretien téléphonique, Mme Merkel a adressé ses chaleureuses félicitations au Président de la République suite à son élection à la magistrature suprême», indique-t-on de même source, ajoutant que «la chancelière allemande a également présenté, suite au décès du Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, ses condoléances au Président de la République, au peuple algérien ainsi qu’à la famille du défunt». Les deux parties ont, ensuite, «passé en revue le développement des relations bilatérales convenant de leur donner un nouveau souffle dans divers domaines, particulièrement le domaine économique», selon le communiqué, soulignant qu’au «plan extérieur, le Président et la Chancelière allemande ont procédé à un échange d’analyses sur la situation en Libye et les perspectives d’instauration de la paix dans ce pays frère». Le Président Tebboune et la chancelière allemande Angela Merkel ont noté, à ce titre, «une convergence des vues concernant l’impératif de trouver une solution politique à la crise libyenne, cesser le conflit armé et mettre un terme aux ingérences militaires étrangères».

    A ce propos, «Mme Merkel a adressé officiellement une invitation à l’Algérie en vue d’assister à la Conférence internationale sur la Libye prévue à Berlin», ajoute le communiqué de la présidence de la République. La Chancelière allemande a également adressé une invitation au Président de la République, M. Tebboune, pour effectuer une visite officielle en Allemagne, a noté la même source, relevant que cette invitation a été acceptée par le Président de la République, la date de cette visite devant être arrêtée ultérieurement d’un commun accord.

    Le Quotidien d’Oran, 7 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Turquie, Haftar, Emirats Arabes Unis, EAU, Qatar, Egypte, Tripoli,

  • Mahinur Ozdemir devient officiellement ambassadrice de Turquie en Algérie

    Karim Fadoul

    L’ancienne députée bruxelloise Mahinur Ozdemir est devenue, le 1er janvier dernier, ambassadrice de Turquie en Algérie. Elle succède à Mehmet Poroy, ambassadeur depuis 2015. Comme cela a été confirmé à la RTBF, la désormais ex-Schaerbeekoise a pris possession de la représentation diplomatique située chemin des Aqueducs à El Biar, le quartier des ambassades. Sollicitée par les autorités turques dès le mois de septembre, Mahinur Ozdemir, qui possède la double nationalité, a accepté la mission. A ce stade, pas de commentaire de l’intéressée qui prend ses marques dans ce nouveau rôle, éloigné de la vie politique belge.

    Conseillère communale en 2006, députée en 2009

    Mahinur Ozdemir entame sa carrière politique en 2006. Elle se présente sur la liste cdH à Schaerbeek en vue des communales. Elle est élue avec 839 voix, troisième score de la liste. Mahinur Ozdemir, licenciée en sciences politiques, porte le voile islamique comme une autre élue PS, Derya Alic. Mais celui-ci ne fait pas polémique. Mahinur Ozdemir sera davantage sous le feu des projecteurs en juin 2009, lorsqu’elle fait son entrée au Parlement bruxellois. Elue députée avec 2851 voix, l’intéressée est assaillie par la presse nationale et internationale au moment de sa prestation de serment. Elle sera réélue en 2014 (3098 voix) avant de décider de ne pas se présenter en 2019.

    Pour cause. Quatre ans plus tôt, Mahinur Ozdemir est exclue de son parti le cdH suite à une polémique liée au génocide arménien. Lors d’une sollicitation par nos confrères de RTL-TVi, elle refuse de s’exprimer sur la question, expliquant plus tard avoir simplement obéi aux injonctions de son propre parti : ne pas formuler de déclarations à ce sujet dans les médias. Par ailleurs, à l’époque, la Belgique n’a pas encore officiellement reconnu le génocide arménien. Mais pour certains humanistes et principalement leur président de l’époque Benoît Lutgen, pas question de fermer les yeux sur un dossier aussi sensible. Une procédure d’exclusion est lancée. Le recours interne de Mahinur Ozdemir, soutenue par Joëlle Milquet, sera rejeté.

    En 2016, elle parvient à faire condamner un internaute qui l’a menacée de mort sur Internet.

    Sans parti, Mahinur Ozdemir siégera comme indépendante jusqu’à la fin de ses mandats régional et communal. Des rumeurs l’envoient au PS en vue des communales de 2018. Elle réfute catégoriquement. Elle décide finalement de ne pas se présenter aux élections locales. Décision identique pour les régionales quelques mois plus tard

    Si Mahinur Ozdemir n’a jamais caché son attachement à la Turquie, le pays de ses parents, personne ne la voyait occuper un poste d’ambassadrice pour le pays dirigé par le président Recep Tayyip Erdogan. Alors premier ministre, celui-ci avait assisté en personne au mariage de Mahinur Ozdemir. Son parti islamo-conservateur l’AKP, avait d’ailleurs exprimé son soutien à Mahinur Ozdemir lors de son exclusion du cdH.

    Ce dimanche, sur Instagram, Mahinur Ozdemir a publié une photo de sa remise de lettres de créance au ministre algérien des Affaires étrangères.

    RTBF.be, 6 jan 2020

    Tags : Algérie, Mahinur Ozdemir, Turquie, Belgique,

  • Carlos Ghosn disposait d’un double de son passeport français

    TOKYO (Reuters) – Les autorités japonaises permettaient à Carlos Ghosn de disposer d’un double de son passeport français dans un boîtier verrouillé alors qu’il était placé en résidence surveillée, rapporte jeudi la chaîne de télévision publique NHK, apportant un éclairage sur la manière dont l’ex-patron star a réussi à quitter le Japon.

    Les procureurs menaient jeudi une perquisition au domicile de Carlos Ghosn à Tokyo, a indiqué par ailleurs NHK, trois jours après que le patron déchu de Nissan et Renault est parvenu à s’enfuir au Liban alors qu’il était assigné à résidence dans l’attente de son procès en 2020.

    Deux membres de l’entourage de Carlos Ghosn ont dit mercredi à Reuters que l’ancien patron star de l’alliance Renault-Nissan avait été aidé dans sa fuite par une société privée.

    Dans un bref communiqué rendu public mardi, Carlos Ghosn a justifié sa fuite par le traitement qui lui était réservé et a dénoncé une justice japonaise “partiale”.

    Les autorités japonaises n’ont pas officiellement commenté jusqu’à présent la fuite de l’ancien président de Nissan, qu’elles accusent de malversations financières lorsqu’il était à la tête du constructeur japonais. Carlos Ghosn clame son innocence et dénonce un complot visant à l’évincer de Nissan.

    Des représentants à Beyrouth ont fait savoir que Carlos Ghosn, qui possède les nationalités française, libanaise et brésilienne, était entré légalement au Liban muni d’un passeport français.

    Cependant l’un des avocats japonais de l’homme d’affaires a déclaré qu’ils disposaient des trois passeports (français, libanais et brésilien) de leur client, conformément aux termes de son placement en résidence surveillée à Tokyo en avril dernier.

    Il apparaît toutefois que Carlos Ghosn s’était vu délivrer un passeport français de rechange, a rapporté NHK en citant des sources non identifiées, et qu’il en disposait dans les mois qui ont précédé sa fuite.

    D’après la télévision publique japonaise, citant ces sources, l’ancien patron de Nissan était “tenu” d’être muni d’un passeport depuis mai dernier, sans donner plus de détails.

    Au Japon, les ressortissants étrangers doivent se déplacer en permanence munis de leur passeport ou d’une pièce d’identité délivrée par un gouvernement.

    Les avocats de Carlos Ghosn conservaient la clé permettant d’ouvrir le boîtier dans lequel se trouvait le double du passeport français de leur client, a déclaré NHK.

    Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès du cabinet de l’avocat de Carlos Ghosn.

    Reuters, 2 jan 2020

    Tags : Carlos Ghosn, renault, Japon, Liban, Turquie, France, évasion,

  • Evasion de Carlos Ghosn : Sept gardes à vue à Istanbul

    Turquie: Sept gardes à vue à Istanbul dans l’affaire de l’évasion de Carlos Ghosn

    AA – Istanbul

    La police turque a interpellé, à Istanbul, sept personnes suspectées d’avoir aidé Carlos Ghosn, ancien patron de Renault-Nissan, à fuir au Liban.

    Ghosn était en détention provisoire à domicile au Japon, où il est sujet à plusieurs affaires de corruptions liées à la période où il dirigeait le groupe Renault-Nissan.

    Le 30 décembre 2019, il s’est échappé de son domicile à Osaka et est arrivé à l’aéroport Ataturk d’Istanbul de manière illégale, avant de rejoindre le Liban, pays dont il est originaire.

    Suite à cela, la police turque a ouvert une enquête.

    Ainsi, 7 personnes, dont 4 pilotes de la compagnie aérienne privée qui a transporté Ghosn, 2 membres du personnel au sol et le directeur d’une société privée de transport de marchandises, ont été placées en garde à vue. (Anadolou)

    Tags : Carlos Ghosn, Japon, évasion, Renault-Nissan, Liban, Turquie, Istanboul,

  • Le projet turc en Libye

    Parce qu’elle a réussi à occuper une partie de la Syrie, sous prétexte d’en faire une zone tampon entre elle et les Forces démocratiques syriennes, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, croit rééditer le même exploit en Libye. A-t-elle des chances d’y parvenir ? Oui, si les pays de la région, en particulier l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie la laissent faire, comme elles avaient laissé le couple franco-britannique détruire l’Etat libyen, il est vrai dans un contexte différent de celui d’aujourd’hui.

    Elle n’en a en revanche aucun si les pays du Sahel et ceux du Maghreb s’entendent pour l’empêcher de poser pied en Libye. Ce dont le président turc est venu s’assurer dernièrement auprès des dirigeants tunisiens, ce n’est pas tant de leur disposition à s’inscrire dans son projet d’occupation de Tripoli que de leur neutralité dans le cas où il passe à l’action.

    Si au lieu de Kaïs Saïed, son interlocuteur avait été Rached Ghannouchi, maintenant non seulement le président d’Ennahda, le principal parti tunisien, mais le président de l’Assemblée, il serait probablement reparti avec l’assurance qu’il était venu chercher.

    En vertu de la Constitution tunisienne, la politique extérieure et les questions de sécurité ne relèvent pas du gouvernement, qui en l’occurrence n’est pas encore formé, mais du président de la République. Cela n’a pas empêché Erdogan de prêter ensuite à ses hôtes ces mêmes propos qu’il avait conçu l’espoir d’entendre d’eux, comme si en Tunisie il était un peu en territoire conquis.

    La mise au point de la présidence tunisienne n’a pas dû néanmoins lui déplaire beaucoup, puisqu’elle revenait à réaffirmer la politique de neutralité observée par Tunis dans les affaires libyennes, en dépit donc du développement que compte leur donner la Turquie.

    Erdogan n’aurait pas fait le déplacement s’il était certain que les Tunisiens prendraient mal qu’il soit seulement venu chercher de la compréhension auprès d’eux relativement à son projet d’occupation de la Libye.

    On ne peut même pas exclure qu’il en ait profité pour les sonder sur le sentiment des Algériens sur le même sujet, espérant sans doute qu’Alger soit dans les mêmes dispositions que Tunis. Maintenant, il se peut qu’à leur tour les Tunisiens n’aient discuté avec lui de la Libye, pour eux carrément un sujet de politique interne, que pour mieux prendre connaissance des intentions qu’il nourrit à cet égard. Il est venu prendre leur pouls, et ce seraient eux qui aient pris le sien. Il n’en reste pas moins qu’il ne pouvait se permettre une démarche de reconnaissance de ce genre qu’à Tunis, où il compte des amis.

    La Tunisie est le seul pays arabe où des islamistes sont en train de former un gouvernement. Le seul donc qui puisse être tenté de ne pas condamner sa deuxième occupation d’un pays arabe, après celle de la Syrie.

    S’il était certain de trouver un accueil comparable à Alger, nul doute qu’il y aurait fait un saut par la même occasion. Le seul fait qu’il n’ait pas eu une idée pareille prouve qu’Alger est hostile à son ambition libyenne. Ce projet est le même que celui qui a été mis en œuvre en Syrie, au bout de plusieurs années d’approche et d’intrigues.

    En Libye, son corps expéditionnaire se trouvera pris entre deux armées qui n’accepteront jamais sa présence à leurs frontières.

    En Syrie même d’ailleurs les jours de sa présence militaire sont comptés. Dans le pire des cas, elle ne durera que le temps que le demi-millier de soldats américains restera autour des puits de pétrole de Deïr-ezzour. C’est en vain qu’Erdogan veut ressusciter l’empire ottoman.

    Le jour d’Algérie, 31 déc 2019