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  • Stratégie de la CEDEAO au Sahel

    Résumé de la stratégie Sahel de la CEDEAO intitulée « Le programme de cohérence et d’action régionale pour la stabilité et le développement des espaces saharo-sahéliens ».

    Avant-propos :

    La région du Sahel préoccupe l’ensemble de la communauté internationale, de par la nature transfrontalière de ses défis et menaces. A cet effet, de nombreuses initiatives ont été prises à fin de remédier aux problèmes qui frappent cette région. A l’image de la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel et la Stratégie pour le Développement au Sahel de l’Union Européenne, la CEDEAO est en train de formuler sa stratégie pour la région du Sahel, sous forme d’un Programme de Cohérence et d’Action Régionales, pour la stabilisation et le développement (PCAR).

    Cette stratégie Sahel de la CEDEAO est élaborée en collaboration avec l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et le Comité Permanent Inter-États pour la Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel. L’objectif principal de cette stratégie, qui se propose de constituer une plateforme de coordination incluant les pays sahéliens, Ouest-Africains, ainsi que les pays du Maghreb à travers leur organisation régionale (UMA), est la mise en place de programmes transnationaux de sécurité et de développement, notamment dans les domaines prioritaires des infrastructures de connexion, de la résilience et de l’éducation.

    Cette stratégie vise, à horizon de trente ans, à apporter des solutions régionales aux problèmes régionaux, en assurant la synergie développement et sécurité, par le biais d’un dialogue constant avec les partenaires régionaux, y compris les pays de l’Afrique du Nord.

     
     
    Tags : CEDEAO, Sahel, UEMOA, UMA, terrorisme, Sahara,
  • Maroc : Les attaques du makhzen contre l’Algérie

    par Bachir Ben Nadji

    Depuis près d’une vingtaine d’années, le palais royal, le pouvoir marocain et le makhzen ne cessent de nous étonner avec leurs sautes d’humeur.

    Si les algériens ont pensé qu’après la mort de Hassan 2 (qui vouait une haine viscérale à ses voisins de l’est), ils trouveraient en son fils un héritier digne de son grand-père Mohamed V qui fut un grand ami de l’Algérie et de sa lutte de libération, contrairement à ceux qui trahirent l’Emir Abdelkader, ils se sont trompés lourdement.

    Hé bien, en vérité, les Algériens ont été quelque part floués par quelqu’un qui sortait de l’adolescence et son puissant makhzen qui détient les principaux pouvoirs pour ne voir comme ennemi que l’Algérie, mettant cette animosité sur le compte de l’affaire du Sahara occidental ? Et si ce n’était que ça !

    Le père de M6, le H2 (sans O), grand ami de la France colonialiste et post-colonialiste, de De Gaulle à Chirac (il n’a raté que Sarkozy avec lequel il aurait pu s’entendre, et de quelle façon), n’avait d’yeux que pour les Algériens et les Algériens savaient le lui rendre, eux qui connaissent bien le royaume pour y avoir vécu, fait des enfants, acquis des biens et j’en passe.

    Les Algériens ont aussi fait, en partie, leur Révolution armée à partir du Maroc avec tous les aléas du makhzen et des mekhaznias. Les Algériens disposaient dans le temps de bases que même les marocains ne connaissaient pas et ils y activaient à la barbe des gendarmes et du makhzen. Et s’ils se faisaient avoir, c’étaient les «espions» français qui y parvenaient à les dénicher. Des moudjahidine m’ont raconté un jour que quand l’aviation française bombardait les positions de l’AL N, c’était l’œuvre de délateurs du pouvoir marocain.

    Heureusement que le peuple marocain ne ressemble pas au makhzen, lui qui a toujours ouvert ses bras aux voisins et frères algériens, alors que le Makhzen faisait tout pour diaboliser les voisins de l’est.

    Et là je pourrais dire que plus les Marocains aiment les Algériens, plus le makhzen les détestent et veut leur destruction.

    Vous me direz : des preuves. Il n’y a que ça et je ne remonterais pas très loin, et pour ceux des générations d’après l’indépendance, je commencerais par la guerre des sables de 1963 lorsque l’armée marocaine a voulu prendre Tindouf. L’Algérie venait d’être indépendante, sortait d’une guerre de plus de sept années, et le makhzen a choisi le moment pour nous achever. Il n’a pas pu grâce à Dieu et il reçu lui et son armée une raclée qui fit dire à H2 (sans O) «je sens l’odeur de la poudre égyptienne» (allusion à l’aide de Nasser à l’Algérie combattante). La liste des coups fourrés fut par la suite des plus longues, Hassan 2 trouvait un malin plaisir à essayer de faire du mal à l’Algérie.

    Le couronnement a été flagrant avec sa marche verte contre le peuple sahraoui qui voulait se libérer du joug du colonialisme espagnol, et là le makhzen n’a pas trouvé mieux que de se partager ce territoire avec la Mauritanie de Mokhtar Ould Dada, et non content de cette opération que les Mauritaniens n’en voulaient pas, il mit en branle son armée en payant des citoyens marocains pour une marche verte sur le Sahara occidental.

    Il y eut par la suite Amgala, ou l’armée de «sa majesté» s’est attaquée à des appelés du contingent de l’Armée Nationale Populaire, en opération de soutien logistique au profit des populations sahraouies démunies de tout.

    Comme je l’ai déjà dit dans une précédente chronique, la question du Sahara empoisonne les relations entre l’Algérie et le Maroc, et le palais royal et son makhzen font tout pour rendre la vie difficile à la politique.

    Des Algériens vivant au Maroc depuis des décennies furent même dépossédés de leurs biens acquis à la sueur de leurs fronts et à la force de leurs bras, à cause de l’animosité envahissante que voue le makhzen aux Algériens, fussent-ils ceux permettant à des milliers de marocains de travailler et de se nourrir.

    Pendant la décennie noire, le palais royal et le makhzen firent tout pour que l’Algérie s’enfonce dans une guerre civile et soit «le laboratoire» du monde arabe et du Maghreb. Le «chef» terroriste Abdelhak Layada en est témoin sur les intentions marocaines. No comment !

    Et lorsqu’en 1994, un hôtel de Marrakech est attaqué par des terroristes «français», le Maroc et son makhzen se sont empressés de faire la chasse aux Algériens, de les expulser manu militari sans même leur permettre de regarder derrière eux. Et le comble, le Maroc décide unilatéralement de fermer sa frontière avec l’Algérie, sans réfléchir aux conséquences désastreuses qu’il subit jusqu’à ce jour et à ses centaines ou milliers de demandes de réouverture de la frontière par l’Algérie qui n’avait fait que pratiquer une mesure de réciprocité. Et là, il ne sert à rien de revenir sur sa décision des années après et après quoi, et tant de tort causé aux algériens.

    Le palais royal et le makhzen décident comme ça de supprimer le visa aux Algériens après l’avoir instauré de manière unilatérale, comme si prendre pareille décision venait par un coup de tête. Est-ce normal ? Et bien non.

    Les autorités marocaines ont par la suite remué ciel et terre pour voir l’Algérie rouvrir les frontières terrestres, ils se sont plaints aux amis communs, arabes, occidentaux et aux grandes puissances, en vain. Ils se sont plaints, ils ont tenté d’amadouer, de trouver des explications, des arguments, et tutti quanti, mais n’ont pas pu demander des excuses à l’Algérie pour avoir accusé les services de sécurité algériens d’être derrière le coup de Marrakech, et des excuses aux Algériens malmenés pendant cette période. Les Marocains ne veulent pas mettre à plat tout les différents qui existent entre les deux Etats, mais malgré ça et faisant semblant de bien faire pour le bien des deux peuples, veulent développer la coopération bilatérale tous secteurs confondus, veulent que l’Union du Maghreb Arabe soit un espace d’intégration, etc., etc.…

    Des échanges de délégations ont lieu entre les deux pays, mais quand le palais royal et le makhzen se rebiffent, ils nous sortent l’affaire du Sahara occidental. Leurs ambassadeurs à l’ONU sont très vifs quand il faut tirer contre l’Algérie. Tout le monde sait que leurs arguments ne tiennent pas la route, mais ils s’entêtent, se payant leur tête et celles de leurs amis.

    Les plus récentes sorties sont celles de la représentante marocaine lors de la session du fonds du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (OMP C-34) de l’organisation des nations unies (ONU) du 20 février dernier, qui s’est attaquée au représentant algérien à la même session quand il a évoqué les prérogatives de la Minurso en matière de Droits de l’homme au Sahara occidental. Le premier ministre marocain, Benkirane, s’est lui aussi distingué lors d’une interview accordée à des médias français (RFI, TV5 et Le Monde) en accusant l’Algérie de bloquer le règlement de l’affaire du Sahara occidental, et de dire tout de go que «si l’Algérie décide de régler ce problème, en une journée c’est réglé». Et puis quoi encore, comme dirait l’autre. Est-ce que le Maroc ne peut pas régler ce problème en une journée. Tout le monde sait que l’Algérie et la Mauritanie ne sont pas partie prenante dans ce problème, ils n’assistent aux rencontres de pourparlers de paix qui ont eu lieu sous l’égide de l’ONU qu’en tant que pays voisins. Le Maroc se voile la face avec son projet d’autonomie au Sahara occidental qu’il occupe illégalement, alors que l’ONU parle et de manière claire de droit à l’autodétermination.

    Lui emboitant le pas, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, qui, à l’adresse de l’Algérie, lui demande de «s’impliquer sincèrement dans une solution politique consensuelle». Culotté le mec et en plus il n’a pas froid aux yeux, lui le petit diplomate qui peut être dégommé comme rien du tout, ou servir de fusible, ose s’adresser à l’Algérie pour lui demander (balivernes !). En tout les cas, lui, le makhzen et le pouvoir en ont eu pour leur argent à travers la réponse d’Alger, encore une !

    Mais tout ce que je sais, c’est que celui qui n’a pas de quoi avoir honte peut faire ce qu’il veut et les Marocains n’en sont pas à une près. Ils présentent un discours et son contraire à chaque tournant, nous-en sommes habitués. Ils envoient des ministres et des personnalités en visite en Algérie, reçoivent les nôtres, parlent de fraternité et de je ne sais pas quoi, et manipule un des leurs pour nous planter une épée dans le dos. C’est une affaire connue.

    Cependant, ce qu’il faut qu’ils sachent c’est que nous sommes vaccinés et nous n’en sommes pas à la première avec eux, nous en avons vu de toutes les couleurs, mais nous prenons toutes nos précautions, car comme dit l’adage, Dieu préservez-moi de mes amis, car mes ennemis je m’en charge.

    Seulement, il faut leur dire que ni le Maghreb, ni l’UMA ne se concrétiserons par l’hypocrisie et tous nos voisins le savent, et nous avons une chance inouïe d’avoir le plus grand nombre de voisins, du nord au sud, de l’est à l’ouest et nous savons et avons su faire la différence entre le bon grain et l’ivraie.

    Les attaques du makhzen contre l’Algérie (II)

    par Bachir Ben Nadji

    Depuis près d’une vingtaine d’années, le palais royal, le pouvoir marocain et le makhzen ne cessent de nous étonner avec leurs sautes d’humeur.

    Si les algériens ont pensé qu’après la mort de Hassan 2 (qui vouait une haine viscérale à ses voisins de l’est), ils trouveraient en son fils un héritier digne de son grand-père Mohamed V qui fut un grand ami de l’Algérie et de sa lutte de libération, contrairement à ceux qui trahirent l’Emir Abdelkader, ils se sont trompés lourdement.

    Hé bien, en vérité, les Algériens ont été quelque part floués par quelqu’un qui sortait de l’adolescence et son puissant makhzen qui détient les principaux pouvoirs pour ne voir comme ennemi que l’Algérie, mettant cette animosité sur le compte de l’affaire du Sahara occidental ? Et si ce n’était que ça !

    Le père de M6, le H2 (sans O), grand ami de la France colonialiste et post-colonialiste, de De Gaulle à Chirac (il n’a raté que Sarkozy avec lequel il aurait pu s’entendre, et de quelle façon), n’avait d’yeux que pour les Algériens et les Algériens savaient le lui rendre, eux qui connaissent bien le royaume pour y avoir vécu, fait des enfants, acquis des biens et j’en passe.

    Les Algériens ont aussi fait, en partie, leur Révolution armée à partir du Maroc avec tous les aléas du makhzen et des mekhaznias. Les Algériens disposaient dans le temps de bases que même les marocains ne connaissaient pas et ils y activaient à la barbe des gendarmes et du makhzen. Et s’ils se faisaient avoir, c’étaient les «espions» français qui y parvenaient à les dénicher. Des moudjahidine m’ont raconté un jour que quand l’aviation française bombardait les positions de l’AL N, c’était l’œuvre de délateurs du pouvoir marocain.

    Heureusement que le peuple marocain ne ressemble pas au makhzen, lui qui a toujours ouvert ses bras aux voisins et frères algériens, alors que le Makhzen faisait tout pour diaboliser les voisins de l’est.

    Et là je pourrais dire que plus les Marocains aiment les Algériens, plus le makhzen les détestent et veut leur destruction.

    Vous me direz : des preuves. Il n’y a que ça et je ne remonterais pas très loin, et pour ceux des générations d’après l’indépendance, je commencerais par la guerre des sables de 1963 lorsque l’armée marocaine a voulu prendre Tindouf. L’Algérie venait d’être indépendante, sortait d’une guerre de plus de sept années, et le makhzen a choisi le moment pour nous achever. Il n’a pas pu grâce à Dieu et il reçu lui et son armée une raclée qui fit dire à H2 (sans O) «je sens l’odeur de la poudre égyptienne» (allusion à l’aide de Nasser à l’Algérie combattante). La liste des coups fourrés fut par la suite des plus longues, Hassan 2 trouvait un malin plaisir à essayer de faire du mal à l’Algérie.

    Le couronnement a été flagrant avec sa marche verte contre le peuple sahraoui qui voulait se libérer du joug du colonialisme espagnol, et là le makhzen n’a pas trouvé mieux que de se partager ce territoire avec la Mauritanie de Mokhtar Ould Dada, et non content de cette opération que les Mauritaniens n’en voulaient pas, il mit en branle son armée en payant des citoyens marocains pour une marche verte sur le Sahara occidental.

    Il y eut par la suite Amgala, ou l’armée de «sa majesté» s’est attaquée à des appelés du contingent de l’Armée Nationale Populaire, en opération de soutien logistique au profit des populations sahraouies démunies de tout.

    Comme je l’ai déjà dit dans une précédente chronique, la question du Sahara empoisonne les relations entre l’Algérie et le Maroc, et le palais royal et son makhzen font tout pour rendre la vie difficile à la politique.

    Des Algériens vivant au Maroc depuis des décennies furent même dépossédés de leurs biens acquis à la sueur de leurs fronts et à la force de leurs bras, à cause de l’animosité envahissante que voue le makhzen aux Algériens, fussent-ils ceux permettant à des milliers de marocains de travailler et de se nourrir.

    Pendant la décennie noire, le palais royal et le makhzen firent tout pour que l’Algérie s’enfonce dans une guerre civile et soit «le laboratoire» du monde arabe et du Maghreb. Le «chef» terroriste Abdelhak Layada en est témoin sur les intentions marocaines. No comment !

    Et lorsqu’en 1994, un hôtel de Marrakech est attaqué par des terroristes «français», le Maroc et son makhzen se sont empressés de faire la chasse aux Algériens, de les expulser manu militari sans même leur permettre de regarder derrière eux. Et le comble, le Maroc décide unilatéralement de fermer sa frontière avec l’Algérie, sans réfléchir aux conséquences désastreuses qu’il subit jusqu’à ce jour et à ses centaines ou milliers de demandes de réouverture de la frontière par l’Algérie qui n’avait fait que pratiquer une mesure de réciprocité. Et là, il ne sert à rien de revenir sur sa décision des années après et après quoi, et tant de tort causé aux algériens.

    Le palais royal et le makhzen décident comme ça de supprimer le visa aux Algériens après l’avoir instauré de manière unilatérale, comme si prendre pareille décision venait par un coup de tête. Est-ce normal ? Et bien non.

    Les autorités marocaines ont par la suite remué ciel et terre pour voir l’Algérie rouvrir les frontières terrestres, ils se sont plaints aux amis communs, arabes, occidentaux et aux grandes puissances, en vain. Ils se sont plaints, ils ont tenté d’amadouer, de trouver des explications, des arguments, et tutti quanti, mais n’ont pas pu demander des excuses à l’Algérie pour avoir accusé les services de sécurité algériens d’être derrière le coup de Marrakech, et des excuses aux Algériens malmenés pendant cette période. Les Marocains ne veulent pas mettre à plat tout les différents qui existent entre les deux Etats, mais malgré ça et faisant semblant de bien faire pour le bien des deux peuples, veulent développer la coopération bilatérale tous secteurs confondus, veulent que l’Union du Maghreb Arabe soit un espace d’intégration, etc., etc.…

    Des échanges de délégations ont lieu entre les deux pays, mais quand le palais royal et le makhzen se rebiffent, ils nous sortent l’affaire du Sahara occidental. Leurs ambassadeurs à l’ONU sont très vifs quand il faut tirer contre l’Algérie. Tout le monde sait que leurs arguments ne tiennent pas la route, mais ils s’entêtent, se payant leur tête et celles de leurs amis.

    Les plus récentes sorties sont celles de la représentante marocaine lors de la session du fonds du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (OMP C-34) de l’organisation des nations unies (ONU) du 20 février dernier, qui s’est attaquée au représentant algérien à la même session quand il a évoqué les prérogatives de la Minurso en matière de Droits de l’homme au Sahara occidental. Le premier ministre marocain, Benkirane, s’est lui aussi distingué lors d’une interview accordée à des médias français (RFI, TV5 et Le Monde) en accusant l’Algérie de bloquer le règlement de l’affaire du Sahara occidental, et de dire tout de go que «si l’Algérie décide de régler ce problème, en une journée c’est réglé». Et puis quoi encore, comme dirait l’autre. Est-ce que le Maroc ne peut pas régler ce problème en une journée. Tout le monde sait que l’Algérie et la Mauritanie ne sont pas partie prenante dans ce problème, ils n’assistent aux rencontres de pourparlers de paix qui ont eu lieu sous l’égide de l’ONU qu’en tant que pays voisins. Le Maroc se voile la face avec son projet d’autonomie au Sahara occidental qu’il occupe illégalement, alors que l’ONU parle et de manière claire de droit à l’autodétermination.

    Lui emboitant le pas, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, qui, à l’adresse de l’Algérie, lui demande de «s’impliquer sincèrement dans une solution politique consensuelle». Culotté le mec et en plus il n’a pas froid aux yeux, lui le petit diplomate qui peut être dégommé comme rien du tout, ou servir de fusible, ose s’adresser à l’Algérie pour lui demander (balivernes !). En tout les cas, lui, le makhzen et le pouvoir en ont eu pour leur argent à travers la réponse d’Alger, encore une !

    Mais tout ce que je sais, c’est que celui qui n’a pas de quoi avoir honte peut faire ce qu’il veut et les Marocains n’en sont pas à une près. Ils présentent un discours et son contraire à chaque tournant, nous-en sommes habitués. Ils envoient des ministres et des personnalités en visite en Algérie, reçoivent les nôtres, parlent de fraternité et de je ne sais pas quoi, et manipule un des leurs pour nous planter une épée dans le dos. C’est une affaire connue.

    Cependant, ce qu’il faut qu’ils sachent c’est que nous sommes vaccinés et nous n’en sommes pas à la première avec eux, nous en avons vu de toutes les couleurs, mais nous prenons toutes nos précautions, car comme dit l’adage, Dieu préservez-moi de mes amis, car mes ennemis je m’en charge.

    Seulement, il faut leur dire que ni le Maghreb, ni l’UMA ne se concrétiserons par l’hypocrisie et tous nos voisins le savent, et nous avons une chance inouïe d’avoir le plus grand nombre de voisins, du nord au sud, de l’est à l’ouest et nous savons et avons su faire la différence entre le bon grain et l’ivraie.

    Le Quotidien d’Oran

    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen, UMA, Union du Maghreb Arabe,

  • Maroc : le peuple marocain, un obstacle devant la construction du Maghreb

    L’Union du Maghreb Arabe (UMA) est né le 17 février 1989 à Marrakech. Ses objectifs étaient :

    – La définition d’une politique commune dans différents domaines ;
    – La réalisation de la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux ; la concorde entre les États membres ;
    – L’établissement d’une étroite coopération diplomatique ;
    – La mise sur pied des projets communs et l’élaboration de programmes globaux et sectoriels au plan économique ;
    – Le développement des échanges universitaires.
    Force est de constater qu’aucun de ces objectifs n’a été réalisé depuis. Pire encore, l’UMA est une des régions les moins intégrées du monde.

    La raison principale est la gourmandise territoriale d’un de ses membres, le Maroc en l’occurrence. Après avoir trahi la promesse de poursuivre la lutte contre les colonialismes espagnol et français en désarmant et en persécutant l’ALN, Rabat a voulu éteindre le feu intérieur en projetant ses ambitions vers l’extérieur. C’est ainsi qu’il s’en est pris à la Mauritanie en 1960, à l’Maroc : le peuple marocain, un obstacle devant la construction du MaghrebAlgérie en 1963 et au Sahara Espagnol en 1975 alors qu’il tourne le dos aux deux enclaves de Ceuta et Melilla de peur de bousculer la paix espagnole dans ces territoires africains.

    Ainsi, le Maroc est devenu le seul pays au monde à être en conflit avec tous ses voisins et, à cause de son obsession pour les ressources du Sahara Occidental, encouragé dans cela par la France, ses relations avec la communauté internationale ont été déteriorées au point d’entrer en conflit avec le secrétaire général des Nations Unies et un de ses envoyés spéciaux, sans oublier l’audace de l’expulsion de membres de la MINURSO.

    Le régime alaouite est soutenu par le peuple marocain dans ses mésaventures territoriales. Ce soutien le rend arrogant et est devenu la cause principale de l’entêtement des autorités marocaines et un obstacle majeur devant la contruction de l’UMA. Même les pseudos-militants de la gauche marocaine aimeraient voir le roi pervers régner de Tanger au Fleuve Sénégal. Heureusement que les rêves ne coûtent rien. Ils pensent que le Front Polisario est manipulé par l’Algérie mais ils ne voient pas la manipulation dont eux sont victimes de la part d’un régime sans foi ni loi. Leur mentalité ne difère guère de celle de leur Makhzen.

    De ce fait, les marocains, avec leur soutien à l’injustice et aux velléités expansionnistes de la monarchie alaouite, sont devenus un véritable obstacle devant l’épanouissement de la région.. Inconscients et aveuglés par la propagande noire du Makhzen, ils sont incapables de voir la réalité en face : l’ennemi des peuples maghrébins n’est pas le Polisario ni l’Algérie, mais celui qui est l’ennemi de tous les peuples africains : la France.

    En dépit de cela, ils osent demander la réouverture des frontières alors que le contentieux du Sahara Occidental n’est pas encore résolu. Mais l’Algérie est un pays souverain et elle n’est pas prête à livrer ses voisins au colonialistes ni à sacrifier le principe sacré de l’autodétermination. Les 43 années passées en sont la preuve vivante et le peuple sahraoui est plus déterminé que jamais à poursuivre la lutte contre les serviteurs du colonialisme français et ses sujets marocains.

    Tags : Maroc, Front Polisario, Algérie, UMA, Mauritanie, expansionnisme, France, françafrique,

  • Les six régions de l’Union Africaine

    Depuis le retour du Maroc acté le 30  janvier 2017, tous les pays africains sont désormais membres de l’Union africaine.

    Les 55 membres sont répartis en cinq zones géographiques (Nord, Sud, Est, Ouest et Centre).

    Nord (7 pays) : Algérie, Égypte, Libye, Maroc, Mauritanie, République arabe sahraouie démocratique et Tunisie

    Sud (10 pays) : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie et Zimbabwe

    Est (14 pays) : Comores, Djibouti, Ethiopie, Érythrée, Kenya, Madagascar, Maurice, Ouganda, Rwanda, Seychelles, Somalie, Soudan du Sud, Soudan et Tanzanie

    Ouest (15 pays) : Bénin, Burkina Faso, Cabo Verde, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo

    Centre (9 pays) : Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, São Tomé-et-Príncipe et Tchad

    Diaspora (~ 170 millions de personnes) : « La Diaspora africaine se compose des peuples d’origine africaine vivant en dehors du continent, indépendamment de leur nationalité et de leur citoyenneté et qui sont disposés à contribuer au développement du Diaspora continent et à la construction de l’Union africaine. », Définition de l’Union africaine

    La diaspora est considérée depuis 2003 comme sixième région afin d’encourager la participation des personnes d’origine africaine résidant en dehors du continent.

    L’Afrique de l’Ouest, avec ses 15 États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), est la région avec le plus grand nombre de pays. C’est également la région la plus peuplée, avec environ 350  millions de personnes en 2015. Le Nigéria compte plus de la moitié de la population ouest-africaine et devrait devenir le troisième pays le plus peuplé d’ici 2050, après la Chine et l’Inde.

    L’Union africaine reconnaît huit communautés économiques régionales (UMA, COMESA, CEDEAO, CEEAC, CEN-SAD, CAE, IGAD et SADC[1]). Piliers de l‘intégration économique, elles sont étroitement associées aux travaux de l’Union africaine dont elles sont les pierres angulaires. Malgré de nombreux défi s, la CEDEAO fait partie des communautés économiques régionales ayant la meilleure performance sur le continent.

    [1]Union du Maghreb arabe (UMA), Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD) et Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).

    Tags: Afrique, Union Africaine, CEDEAO, COMESA, UMA, CAE, IGAD, SADC,

  • UNION DU MAGHREB ARABE : Spécial 30ème anniversaire

    Les pays du Maghreb commémorent le trentième anniversaire de la création de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Une occasion précieuse pour passer en revue et évaluer les résultats de l’action commune du Maghreb et pour mettre en lumière les principales réalisations et acquis.

    C’est aussi l’occasion pour identifier les freins à l’essor de l’Union afin de renforcer les avantages, capitaliser sur les réussites, corriger les erreurs et remédier aux échecs.

    Au cours des 30 dernières années, en particulier au cours de la première l’Union décennie de, les pays du Maghreb ont réussi de nombreuses réalisations dans les divers domaines organisationnel, institutionnel, économique, juridique…, dans la perspective des quatre grands comités ministériels sur l’intégration du Maghreb.

    Dans le souci de poursuivre la même approche, le Secrétariat Général s’est engagé fin 2016 à élaborer un ambitieux plan d’action pour la période allant de 2017 à 2019 dans lequel il a présenté ses vues et propositions concernant le développement du système de l’Union dans son ensemble et l’amélioration de son efficacité et de la rentabilité de ses performances au service de la collaboration Maghrébine dans divers domaines.

    Ce plan, qui est le premier du genre au niveau de l’action Maghrébine, reflète la vision du Secrétariat Général pendant la période cible et le rôle des institutions de l’Union dans leurs domaines respectifs pour atteindre les objectifs fixés par les dirigeants de l’Union tels que insérés dans la Convention de Marrakech et développés ultérieurement au cours des six sommets qui ont suivi le sommet fondateur.

    Et sans entrer dans les détails des résultats du Plan d’action que nous ne développerons pas dans ce communiqué et qui peuvent être consultés sur le site du Secrétariat Général, nous pouvons affirmer sans aucun doute qu’il a permis la réalisation de plusieurs acquis et avantages matériels et immatériels.

    Nous citons avant tout le retour fort de l’Union du Maghreb Arabe dans le paysage international et régional après une longue absence et sa participation à toutes les activités et à tous les programmes pertinents :

    Etablir des relations de coopération avec plusieurs groupes économiques régionaux et organisations régionales et internationales ;

    Mettre en œuvre un plan de communication qui actualisera les sites Web et les portails électroniques et utilisera les médias sociaux tels que Facebook et Twitter pour faire connaître les activités du Secrétariat Général ;

    Organiser des sessions de formation et de renforcement des capacités professionnels pour le personnel local et les cadres,

    Et conclure de nombreux accords avec des organisations régionales et internationales.

    Outre cet effort, le Secrétariat Général prépare actuellement le lancement de deux projets importants, dont le premier est le lancement effectif du programme d’alerte précoce au Maghreb et le deuxième qui a franchi des étapes importantes, et qui consiste en une table ronde sur le rapprochement des investisseurs et des principaux chefs d’entreprise avec le projet de Transmaghreb (train qui relie Tunis à Casablanca).

    Malgré l’importance de ces résultats et leurs impacts positifs sur le travail d’intégration du Maghreb dans tous ces domaines, cela ne doit pas occulter la réalité de la situation actuelle de l’Union. Ce n’est un secret pour personne que l’UMA vit depuis des années l’impact d’une crise politique qui a freiné son essor et impacté négativement son image et a porté atteinte à sa réputation et son prestige.

    La situation a été compliquée par le phénomène de réduction des ressources déjà rares au départ, tant humaines que matérielles, d’une part, et le recours fréquent au report des réunions maghrébines, d’autre part ; ce qui a conduit l’Union à sa situation actuelle ; situation difficile qui présage d’une menace imminente pour le processus de l’Union si rien n’est entrepris pour y faire face et la contenir le plus tôt possible.

    Conscient de la gravité de cette situation et de ses effets négatifs sur l’action du Maghreb, le Secrétariat général a entrepris d’agir et de frapper à toutes les portes et a intensifié ses efforts dans des conditions de travail extrêmement difficiles, en utilisant tous les moyens et toutes les possibilités dont il disposait. Le Secrétaire général s’est déplacé dans les différentes capitales du Maghreb afin de trouver une solution appropriée à cette crise.

    Il est clair que ces efforts ont permis dans une large mesure de faire bouger les choses et de pousser l’option de l’Union sur le front politique et médiatique, option qui a une nouvelle fois été mise en lumière, non seulement au niveau du Maghreb, mais également aux niveaux international et régional.

    À la lumière de ce qui se dit actuellement au sujet de l’introduction de nouvelles initiatives, le Secrétariat général ne peut que saluer et apprécier toutes ces initiatives pour surmonter la récession actuelle et pour saluer tout effort qui cherche à en sortir à tout prix.

    D’autant plus que ces initiatives convergent dans leur intégralité et se recoupent rejoignant les efforts du Secrétariat général qui a été précurseur dans ces sujets.

    S’il est inévitable de reconnaître la difficulté de la situation actuelle qui constitue à présent un défi grave qui ne peut être surmonté qu’avec au moins la tenue d’un sommet maghrébin, question qui fait l’unanimité, nous restons toutefois convaincus que ce n’est pas un état de fait devant lequel nous devons rester les bras croisés.

    En effet, c’est une situation qui peut être surmontée très rapidement à condition d’y consacrer de la volonté, de la détermination, de faire des efforts concertés, d’avoir des objectifs communs, d’y mettre tout son cœur et son esprit…Et nous disposons de tout cela, Dieu merci.

    Il est encourageant et source d’espoir à cet égard de constater que la scène internationale et régionale ait récemment connu une avancée décisive dans deux crises qui étaient non seulement anciennes mais dangereuses : la crise coréenne-coréenne et la crise éthiopo-érythréenne.

    Dans ces deux cas les frontières ont été ouvertes et les peuples se sont entrelacés et c’est ce qui inspire notre attachement à l’espoir d’un dénouement proche.

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