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  • Maroc : Partouzes et prostitution de mineurs dans la villa d’YSL et Pierre Bergé? Jack Lang régulièrement invité

    (…) Au milieu de cette savoureuse galerie de témoins, plus étonnante encore est la présence du prêtre d’une paroisse du sud de la France. Au cours des congés passés au Maroc en 2003 puis en 2007, celui-ci aurait reçu des « confidences » indiquant qu’ »au cours de séjour de français connu (…), des événements festifs avaient été organisés dans lesquels des mineurs se seraient livrés à la prostitution ». Ses sources: « Des hôteliers et des marocains de condition modeste, qui s’étaient ouverts à lui en raison de sa position ecclésiastique. » Le prêtre fait ainsi état de cas de « prostitution de mineurs à la villa Majorelle, propriété d’Yves Saint-Laurent (décédé en 2008, NDLR) et de Pierre Bergé, où Jack Lang était régulièrement invité ».

    Interrogé pas VSD, ecclésiastique précise toutefois n’avoir « pas cité de noms par déontologie professionnelle ». « Je souhaite protéger ces personnes en faiblesse sociale, poursuit l’homme d’église. Dans la médina, des parents de jeunes victimes se sont confiés à moi. Mai compte tenu du fossé culturel, ils ne s’adresseront jamais aux institutions. Faute de témoignages directs, les policiers se trouvent dans une impasse. »

    Source: VSD n° 1857 – Du 28 Mars au 3 Avril 2013

    Enquête

    Source

    Tags : Maroc, pédophilie, Jack Lang, Villa Majorelle, YSL, Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé, tourisme sexuel,

  • L’élitisme « à la française » a bien protégé la pédophilie

    Selon un témoignage réel que je recueillis de vive voix il y a une vingtaine d’année d’une estimable personne, en lien avec la Direction d la Protection de la Jeunesse, Ministère de la Justice, la pédophilie était…fort bien vue dans le microcosme local. « On ne peut pas faire grand chose côté Justice, me disait ce professionnel découragé, les protections de la pédophilie sont très puissantes à Paris. C’est difficile »

    La personne était écoeurée des affaires judiciaires étouffées tel le scandale public de Jack Lang au Maroc, entre beaucoup d’autres dossiers dont ce pro avait connaissance et bien évidemment ne partageait pas, secret professionnel oblige.

    La pédophilie touche traditionnellement des milieux liés à l’enfance tels l’Education Nationale, l’Eglise. Les délinquants « puisent  » dans le vivier mais en cachette.

    Ce qui choque ici et ce que démontre l’affaire Matzneff est cette accointance, tolérance pour l’intolérable. On cite donc les nombreuses affaires françaises dans des milieux qui valorisaient cette « utilisation » (illégale) de mineurs: Hamilton, le couple Bergé-Yves Saint-Laurent et leur Villa Majorelle, les années Mitterrand, les soixante huitards type Cohen-Bendit, l’affaire étouffée du Coral et des pontes de la mitterrandie, Jack Lang cité ici aussi pour Coral. Idem Matzneff !!

    DERIVE SOIXANTE HUITARDE et LES PSYCHANALYSTES

    Des lieux de vie animés par les mouvements d’antipsychiatrie des années 70 sont concernés (Affaire Père Jaouen) . Dolto, Foucault pris dans le même panier. La psychanalyste Dolto avait signé une pétition pour libérer des pédophiles notoires et racontait souvent n’importe quoi (dont les propos de 1979). Elisabeth Roudinesco analyse aujourd’hui ici les accointances théoriques des praticiens avec la pédophilie, une véritable dérive idéologique: Comment réagissez-vous à la polémique autour de certains textes de Françoise Dolto publiés dans le Canard enchaîné en janvier ?Françoise Dolto tenait souvent des propos insensés, notamment quand elle a commencé à être célèbre et qu’elle répondait n’importe quoi à n’importe qui. Dans toutes les citations bien connues, recueillies depuis des lustres sur Internet, c’est toujours la même litanie : elle prend les enfants pour des adultes parce qu’elle leur reconnaît, à juste tire, un statut de sujet, confond l’inconscient avec le conscient et accumule des cas particuliers tirés de sa clinique, comme si elle s’adressait à un cercle d’initiés : les femmes battues désirent «inconsciemment» être battues, les enfants aiment séduire «inconsciemment» les adultes, notamment leurs pères, etc.

    L’enfant version Dolto serait une personne et donc maître de son corps? Belle aubaine pour les pédophiles ! « L’enfant qui chercherait à le séduire Lui le bel adulte « est effectivement un leitmotiv du discours de justification chez Matzneff. Voici le parfait signe de la perversion. Le délinquant se dit tellement séduisant que même un enfant le désire !

    Matzneff – mêlé depuis longtemps à de véritables affaires judiciaires de pédophilie- qui « consomme » de jeunes garçons en Asie et s’en vante dans ses écrits passe pourtant sa vie sans être inquiété par la Justice. Un peu questionné mais protégé. Il continue à publier ses livres chez Gallimard, (éditeur de pédophilie dans le texte) émaillant même ô perversion, ses écrits de messages codés à ses victimes !

    Denise Bombardier avait dit elle clairement son fait à G. pédophile de salon sur le plateau d’Apostrophes il y a plusieurs années sans trouver le soutien de Bernard Pivot. La québécoise se prit même une bordée d’injures du microcosme parisien (Philippe Sollers etc.)

    Jusqu’au livre d’une femme courageuse paru en janvier : Vanessa Springora.

    VANESSA SPINGORA EMPLOIE LA METHODE DU « PREDATEUR G »: PAR UN LIVRE, …COMME FLAVIE FLAMENT!

    La France est incroyable de « détours ». Deux femmes victimes vont faire bouger les lignes. Comment ?? En employant la méthode des pédophiles artistiques soutenus par le microcosme parisien: écrire des livres ! Et c’est seulement à ce moment là que leurs « fictions » ramènent au réel du scandale.

    Juste parce que des….livres sont écrits, la « France qui décide »commence enfin à se regarder dans le miroir !!! Par le miroir de la littérature, ô France des Lumières, ô miroir de la Galerie des Glaces…

    TROIS FEMMES ECRIVENT

    Vanessa Springora prend donc le chasseur à son propre piège : elle couche M. G (pas l’ange Gabriel..) par écrit, dans un roman autobiographique. Le scandale éclate.

    La parole se libère jusque dans le sport avec le livre de Sarah Abitbol contre Monsieur O (Monsieur Ordure!) On se souvient de celle qui a courageusement ouvert le ban Flavie Flament qui dénonca David Hamilton le photographe britannique délétère post 68 des jeunes filles en fleurs.

    Il fallait une sacrée dose de courage de la part de ces femmes marquées à vie. Au risque de leurs relations familiales. Flavie Flament s’est fâchée avec sa mère postérieurement au livre (accusée d’avoir laissé une jeune ado dans les mains du prédateur juste parce qu’il était connu) Idem Vanessa Springora vient de perdre son père suite à la publication du livre.

    NEW-YORK TIMES

    La société française de 2020 (celle des Gilets Jaunes anti-élite et …pas seulement !) n’est plus prête à accepter les dérives dites « parisianistes » (de parisiens souvent montés de leur province. L’un n’empêche pas l’autre!) qui s’accaparant le pouvoir économique, politique, éditorial, médiatique, journaliste, culturel, décidant de leurs propres normes d’acceptabilité en dépit des Lois.

    Quel média a soutenu Denise Bombardier en son temps ? Le traitement médiatique des infos sur les affaires pédophiles tenait du caricatural : depuis les années 70 la presse de gauche soutenait le plus souvent pédophilie. Souvent celle d’extrême-droite dénonçait. Et globalement rien

    En France, certains membres de la « soit-disant » élite se devaient de « consommer » des enfants mineurs filles ou garçons tels des ogres voraces. Ou de dire par la médiation d’un livre ou d’un art combien la pédophilie est sublime (Dolto, Cohen-Bendit et les autres..)

    Ils avaient la capacité d’étouffer les dossiers de pédophilie.OUI L’élite française est au bien banc des accusés ! On apprécie infiniment le titre de l’article de Norimitsu Onishi du New-york Times publié le 11 février 2020 : « Un écrivain pédophile — et l’élite française — sur le banc des accusés »

    Grâce aux victimes courageuses, la parole a enfin trouvé son chemin.

    Sylvie Neidinger

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    Tags : France, Maroc, pédophilie, Matzneff, Jack Lang, Bergé, Yves Saint-Laurent, Villa Majorelle, Coral,

  • Maroc : De la dissonance cognitive et de la schizophrénie marocaine

    Bernard R.

    Le Maroc est un pays étonnant.

    On avait parlé, il y a quelques temps, de la fameuse « hypocrisie » marocaine. Beaucoup d’étrangers (et quelques marocains) ont du mal à comprendre que l’on puisse s’afficher musulman pratiquant, se réclamer publiquement des valeurs morales de l’Islam, tout en ayant, dans le privé, « en cachette », une attitude totalement différente.

    Boire de l’alcool, regarder des films pornos chez soi (« Sexe » est un des mots clé les plus recherchés pendant Ramadan) est une chose.

    Mais ces derniers temps, le Maroc a porté l’art de la contradiction interne et l’art de l’évitement des questions qui fâchent à un niveau largement supérieur, dignes du Guiness des Records.

    A gauche, El Mostafa Ramid, ministre PJD (donc islamiste) des Droits de l’Homme. A droite, Sa Majesté Mohamed VI. Au milieu, les fantômes de Pierre Bergé et Yves Saint Laurent. En décor, le musée Yves Saint-Laurent à Marrakech. En fond sonore, une interview télévisée de Fabrice Thomas, ancien chauffeur et amant de Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent.

    Notre ministre Ramid est un peu obsédé par les homosexuels. Il a un long historique de déclarations homophobes. En 2012, il avait condamné le nombre de touristes étrangers venant à Marrakech « pour s’éloigner de Dieu et commettre des péchés« . En septembre, il traite les homosexuels d’ordures, après leur avoir recommandé de changer de sexe.

    Au-delà de la colère légitime des associations marocaines, qui protestent contre les propos discriminatoires d’un ministre chargé des Droits de l’Homme, ces déclarations sont à mettre en parallèle avec la façon dont le Roi, le Maroc et Marrakech honorent Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent, couple homosexuel notoire, comptant bien tirer des revenus touristiques substantiels du (superbe) musée qui vient d’ouvrir à Marrakech.

    En effet, quelques mois avant sa mort, Pierre Bergé reçoit des mains du Roi le Grand Cordon du Wissam Alaouite. Le Grand Cordon (ou Grande Croix) est le plus élevé des niveaux de cette décoration, équivalente à notre Légion d’Honneur, et la seule décoration marocaine qui puisse être attribuée à des personnalités étrangères.

    On est donc dans une situation où un des ministres marocains affirme que l’homosexualité est une déviance sexuelle inacceptable qui doit être punie juridiquement, tandis que le Roi décore et honore un homosexuel connu, partisan du mariage homosexuel, fondateur du journal Têtu et de la chaîne de télévision Pink et, surtout, fondateur puis président de Sidaction, soutien d’autres associations comme Act-Up.

    Bref, tout le contraire d’un homosexuel honteux et caché…

    De la même façon, toute la communication autour de l’ouverture du musée Yves Saint-Laurent à Marrakech ignore totalement la vie privée des deux hommes. Pourquoi aimaient-ils autant le Maroc ? Pourquoi partageaient-ils une maison ? Silence, on ne sait pas.

    On a un beau musée, et voilà, c’est tout. C’est tout.

    (D’ailleurs, les peintures de nus assez explicites que Jacques Majorelle faisait, dans ces jardins, de jeunes beautés locales à peine pubères sont tout aussi ignorées des medias marocains, qui ne mettent en avant que les images du Maroc traditionnel, kasbahs, ahiddous et compagnie…)

    Deux femmes nues dans les jardins Majorelle, tableau de Jacques Majorelle
    « Les deux amies » de Jacques Majorelle, dans la plus pure tradition de l’érotisme orientaliste et colonial.

    Les hasards du calendrier (peut-être un peu aidés) ont voulu que quelques jours à peine séparent l’inauguration du musée de Marrakech et la publication par Frédéric Thomas d’un livre de souvenirs où il raconte ses aventures sexuelles (sa prostitution, pourrait-on même dire) et accuse Pierre Bergé et Yves Saint Laurent d’avoir organisé des orgies et protégé des actes pédophiles dans leur villa Majorelle.

    C’est sorti sur le web, dans la presse francophone. Mais pas au Maroc. A ma connaissance, AUCUN des medias en ligne que nous suivons régulièrement pour la revue de presse d’O-Maroc n’a titré sur ce livre.

    Pour résumer, le Maroc est un pays où un proviseur de lycée peut décider d’exclure une élève pour un baiser (hétérosexuel), où un homme et une femme peuvent toujours aller en prison s’ils ont des relations sexuelles hors mariage, où le Ministre des Droits de l’Homme peut – indirectement – accuser son Roi d’avoir décoré une ordure, où une ville honore un couple homosexuel et compte bien en tirer des revenus touristiques, et où toute une presse sait se taire sur les choses « importantes ».

    Source : O-Maroc

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Makhzen, homosexualité, Mustapha Ramid, Pierre Bergé, Yves Saint Laurent, Villa Majorelle, Frédéric Thomas, pédophilie, Marrakech,

  • Maroc : L’enquête impossible sur la pédophilie à Marrakech

    En mai 2011, Luc Ferry accusait sans le nommer un ex-ministre français de s’être livré à la pédophilie au Maroc. Depuis, une enquête a été diligentée et classée sans suite. « VSD » en révèle la teneur.

    Dix-huit mois d’investigations, près d’une vingtaine de témoins auditionnés, parmi lesquels un ancien ministre, des diplomates de haut rang, des responsables policiers, plusieurs journalistes et même un ecclésiastique, et, au terme d’efforts menés à Paris, dans le sud de la France et à Marrakech… un classement sans suite.

    C’est la maigre récolte engrangée par la Brigade de protection des mineurs de Paris, chargée, depuis juin 2011, d’une enquête sur l’existence possible de réseaux pédophiles au Maroc impliquant des personnalités françaises. À l’origine de cette procédure, une dénonciation publique fracassante, celle de Luc Ferry, philosophe et ministre du gouvernement Raffarin de 2002 à 2004.

    Souvenez-vous donc : nous sommes le 30 mai 2011, devant les caméras du « Grand Journal » de Canal+. L’affaire du Sofitel déboulonnant Dominique Strauss-Kahn vient d’éclater. Le climat est propice aux révélations. Ce soir-là, l’ex-ministre de l’Éducation nationale Luc Ferry déclenche une nouvelle tempête médiatico-judiciaire en déclarant qu’un « ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech lors d’une partouze avec des petits garçons ».

    VSD a reconstitué l’enquête menée par les policiers français. Au début de l’automne 2012, un rapport judiciaire dresse le compte rendu des investigations. Rumeurs connues mais non vérifiées, récits indirects ou dépositions fantaisistes : ce document confidentiel, que VSD a consulté, préfigure le classement sans suite qui interviendra fi novembre. Tout ça pour ça ? S’agit-il d’un scandale majeur que l’on cherche à étouffer ? Ou bien est-on en présence d’une rumeur élaborée qui gangrène depuis des années les sommets du pouvoir ?

    Revenons à Luc Ferry : sur Canal+, il s’est d’abord abrité derrière un entrefilet publié dans Le Figaro magazine* deux jours avant son esclandre. L’article évoque « un ancien ministre français », surpris par des policiers de Marrakech lors d’« une descente nocturne dans une villa de la palmeraie où une fête spéciale bat son plein ». L’affaire lui aurait été « racontée par les plus hautes autorités de l’État, en particulier par le Premier ministre ».

    Dans le Tout-Paris médiatico-politique, chacun croit connaître la personnalité visée. Pour les uns, il s’agirait de Jack Lang, cible récurrente de rumeurs de pédophilie. Pour les autres, c’est un autre ancien ministre qui serait concerné. Excédé par cette sortie, irresponsable à ses yeux, du philosophe, Jack Lang choisit de prendre les devants et de répondre à la presse qui cite son nom. « Seront poursuivis pénalement tous ceux – journaux et personnes – qui mettront mon honneur en cause », prévient-il. Son avocat, Me Laurent Merlet, fait alors délivrer par huissier à Luc Ferry une sommation interpellative, document lui intimant de révéler le ou les noms de celui ou ceux que le philosophe accuse. « Faisant preuve d’un manque de courage, Luc Ferry n’a jamais confirmé ou démenti que ses propos avaient pu viser ou non Jack Lang », relève Me Merlet. Stupéfait, Jean-Pierre Raffarin, locataire de Matignon quand Luc Ferry siégeait au gouvernement, s’est, lui, fendu d’une réaction : « Je n’ai jamais été saisi de près ou de loin d’informations de cette nature. »

    Entendu par les policiers le 3 juin 2011, Luc Ferry dit avoir eu connaissance de cette histoire à son entrée au gouvernement, soit en mai 2002, « sans citer le moindre nom », déplore le rapport d’enquête. Il n’empêche. Ses propos font l’effet d’un révélateur. La déclaration de Luc Ferry réveille un souvenir enfoui chez un journaliste de France Télévisions. « Dans les années 2000 », alors qu’il était de permanence un soir à sa rédaction, il affirme aux enquêteurs avoir vu passer une dépêche de l’Agence France-Presse (AFP) annonçant la présence de Jack Lang, ex ministre socialiste, dans un commissariat de Marrakech suite à son arrestation « dans un riad […] avec de jeunes mineurs de 15 ans ». Problème : cette dépêche aurait rapidement disparu des écrans, selon le journaliste, mais les policiers n’ont pu en retrouver la trace. Et ce malgré des recherches auprès de trois agences de presse internationale installées au Maroc, dont l’AFP. Interrogé par VSD, le journaliste auteur de ce témoignage confirme sa déposition : « Il était tard, j’ai lu cette dépêche mais je ne l’ai pas imprimée. Et je me suis dit que, le lendemain, il y aurait sans doute le feu à la rédaction. A ma grande surprise, il n’en a rien été. Personne n’était au courant de cette info. Pourtant, cette dépêche, je l’ai lue. Je ne suis pas dingue ».

    Le journaliste oriente les enquêteurs vers l’un de ses fixeurs (guide-interprète employé par les équipes de télévision). « Ce dernierm indique le rapport judiciaire consulté, reconnaissait avoir entendu parler par ses compatriotes marocains d’une interpellation de Jack Lang (…) ». Mais, retrouvé par VSD, ce collaborateur et au Maroc. Sollicitée par VSD, la reporter regrette de ne disposer « que d’informations de seconde main ». Autre témoim entendu dans ce dossier : le désormais célèbre Yves Bertrand, anciendirecteur central des Renseignements Généraux. Dans ses  fameux « carnets secrets », saisis lors de l’enquête sur l’affaire Clearstream, cet in fluent policier de l’ombre avait rédigé la phrase suivante, qu’il date de février 2002 : « Lang, à La Mamounia en novembre, s’est tapé des petits garçons ». « Des rumeurs tellement insistantes que l’on m’aurait reproché de ne pas les relayer, confie-t-il aujourd’hui à VSD. A l’époque, je voyais le Tout.Paris, mais ces renseignements n’étaient pas recoupés. Des preuves, je n’en avais aucune ».

    Retour, donc, à la case départ. Mais alors, qui a bien pu tuyauter Luc Ferry à son arrivée dans le gouvernement, début mai 2002 ? L’ambassadeur de France à Rabat de 1995 à 2002, Michel de Bonnecorse, assure n’avoir « jamais reçu d’informations » de cette nature. Ce diplomate de haut rang sera nommé chef de la cellule africaine de l’Elysée au début du second mandat de Jacques Chirac. Au moment exact où Luc Ferry hérite, lui du maroquin de l’Education Nationale. L’ambassadeur devenu conseiller présidentiel est-il ce représentant « au plus haut niveau de l’Etat » évoqué sur le platequ du « Grand Journal »?

    Au milieu de cette savoureuse galerie de témoins, plus étonnante encore est la présence du prête d’une paroisse du sud de la France. Au cours de congés passés au Maroc en 2003 ouis en 2007, celui-ci aurait reçu des « confidences » indiquant que « au cours de séjours de Français connus (…) des événements festifs avaient été organisés dans lesquels des mineurs se seraient livrés à la prositution ». Ses sources : « Des hôteliers et des Marocains de condition modeste, qui s’étaient ouverts à lui en raison de sa position écclésiastique ». Le prêtre fait ainsi état de cas de « prostitution de mineurs à la villa Majorelle, propriété d’Yves Saint Loaurent (décédé en 2008, NDLR) et de Pierre Bergé, où Jack Lang était régulièrement invité ».

    Interrogé par VSD, l’écclésiastique précise toutefois n’avoir « pas cité de noms par déontologie professionnelle ». « Je souhaite protéger ces personnes en faiblesse sociale, poursuit l’homme de l’Église. Dans la médina, des parents de jeunes victimes se sont confiés à moi. Mais, compte tenu du fossé culturel, ils ne s’adresseront jamais aux institutions. Faute de témoignage directs, les policiers se trouvent dans une impasse ».

    Toutes les investigations possibles ont-elles été menées ? Ou bien, comme le soutient Me Jean Chevais, avocat de l’association marocaine Touche pas á mon enfant (lire ci-dessous), les autorités à Paris et à Rabat n’auraient-elles pas tout intérêt à enterrer le dossier ?

    Sollicités par VSD, Luc Ferry et Pierre Bergé n’ont pas donné suite. Parmi les personnalités citées, seul l’ancien ministre de la Culture et de l’Education a fait l’objet d’une discrète audition en tant que témoin. « Jack Lang est parfaitement trtanquille, assure son avocat, Me Merlet. Il n’y aura jamais l’ombre d’un élément. On peut démentir et déposer quarante plaintes, ces rumeurs ressurgiront toujours, malgré les condamnations judiciaires ».

    (*) A Marrakech, un ex-ministre « s’amuse », publié le 28 mai 2011 sur lefigaro.fr.

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