Otages espagnols Seront-ils exécutés avant le 11 septembre ?

Les autorités espagnoles ont redoublé d’efforts à quelques jours de 9e anniversaire des attentats terroristes qui ont visé, rappelons-le, les deux tours de Manhattan et ce, pour la libération de leurs deux ressortissants détenus, aujourd’hui, par le groupe sanguinaire d’Abou Zeid, affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après dix longs mois de captivité.
C’est à partir d’une source malienne proche des négociations qui, faut-il le souligner au passage, se poursuivent toujours entre les terroristes d’Aqmi et des représentants des tribus maliennes que cette information avait été communiquée aux autorités espagnoles.
De peur que leurs ressortissants subissent le même sort que Michel Germaneau, otage français froidement égorgé par Abou Zeid, le gouvernement espagnol a dépêché déjà des émissaires au Mali pour entamer de nouvelles négociations avec les terroristes.
Cela dit, l’Etat espagnol est prêt, aujourd’hui, à céder aux revendications «prochaines» du chef brutal Abou Zeid qui seront communiquées avant le 11 septembre prochain. Profitant de la date du 11/9, Abdelhamid Abou Zeid va sûrement exigé des conditions très délicates pour le gouvernement de Zapatero. Cependant, des sources maliennes très proches des négociations avec les terroristes salafistes parlent d’une rançon de plusieurs millions d’euros qui serait déjà proposée par l’Etat espagnol au profit d’Aqmi en contrepartie de la libération des deux humanistes espagnols.
Madrid est très convaincue que le groupe terroriste qui détient Albert Vilatla et Roque Pascual est capable de les égorger comme cela avait été déjà fait il y a quelques semaines, avec Michel Germaneau. Les autorités espagnoles savent très bien la férocité d’Abou Zeid, lui qui avait déjà égorgé Edwin Dyer, otage britannique tué il y a plus d’un an, toujours au nord du Mali.
Cela prouve encore une fois que Abdelhamid Abou Zeid, ancien maquisard du GIA, prône une idéologie barbare. Sa stratégie brutale lui avait apporté beaucoup.
Les caisses de l’Aqmi sont renflouées à partir des rapts des étrangers au Sahel. Aujourd’hui, Abou Zeid veut faire plier l’Etat espagnol face à ses prochaines exigences, sinon, les deux otages seront froidement exécutés par ce groupe sanguinaire. Rappelons qu’à fin novembre 2009, ces trois humanitaires espagnols avaient été kidnappés dans le désert mauritanien. Les victimes sont actuellement entre les mains du groupe d’Abou Zeid dans le nord du Mali. Il s’agit, selon l’un des communiqués de cette organisation terroriste, du directeur général de la société espagnole Dell Cady Construction de tunnels et de l’infrastructure, Albert Vilatla et de deux autres humanitaires espagnols, Roque Pascual et Alicia Gàmez.
Cette dernière, Alicia Gàmez avait été libérée il y a quatre mois de cela, après des négociations marathoniennes avec des représentants du président Burkinabé, Blaise Campaoré. Abou Zeid veut une grande rançon comme à chaque rapt d’étrangers au Sahel.
Pis, le chef terroriste est connu depuis ces quatre dernières années par sa férocité et sa dangerosité, notamment à travers ses opérations terroristes spectaculaires qui visent dans leur majorité les rapts de touristes étrangers. Cette tendance, bien que très payante pour le GSPC au Sahel d’autant que ce genre d’actions rapporte des millions d’euros aux terroristes salafistes, semble aujourd’hui très dangereuse pour son avenir. Cela dit, Abou Zeid risque fort bien d’être traqué par plusieurs pays européens et même par les Etats-Unis, qui n’hésitent pas à s’implanter dans la région pour leur combat virtuel contre Al Qaïda.
Par Sofiane Abi
Le Jour d’Algérie, 15/8/2010

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