La Journée internationale de l’enfant, est un rituel fêté le 1er juin de chaque année. C’est aussi la journée où les organisations, associations et même les hommes politiques tournent tous leurs regards pour commémorer cette journée et fournir des explications et dresser des constats sur le quotidien de cette frange de la population. La journée mondiale de l’enfant, cette année, jette un regard sur l’histoire des pays encore colonisés : Palestine, Sahara occidental et un peu plus en arrière, l’Algérie. La conférence qui s’est tenue hier au forum d’El Moudjahid a été une rencontre sans frontières où le mot liberté sortait de la bouches de tous les enfants présents. « Dangers des guerres sur les enfants » est le thème de cette rencontre animée par des témoignages pris sur le quotidien émanant de moudjahidine, des témoignages d’enfants colonisés comme aujourd’hui les enfants palestiniens et du Sahara occidental…
Le moudjahid, Abdelmadjid Azzi, est revenu en cette occasion sur le vécu des enfants algériens durant la période de la colonisation française. La guerre n’a pas de principes. Ni les hommes, ni les femmes, et ni même les enfants n’ont échappé au rouleau compresseur des massacres du colonisateur français. Les séquelles sont encore là. Des témoignages vivants, de victimes innocentes. De ce fait, le conférencier a fait remarquer que «la guerre n’a pas été spécifique aux femmes et hommes, les enfants n’ont pas été épargnés. L’enfant algérien a subi la marginalisation durant la guerre de Libération nationale. Le colonisateur lui a volé son enfance». Par ailleurs, le conférencier a illustré son propos par un massacre commis par le colonisateur français dans la ville de Bejaïa, faisant état d’une véritable tuerie : «14 enfants ont été tués sur le coup dans une tuerie collective». Leur seul tort c’est d’avoir montré leur attachement à leur mère patrie, l’Algérie. Par ailleurs, le témoignage n’est pas réservé uniquement aux anciens. Puisque, l’intervenant du Sahara occidental était un enfant.
Il a exprimé son innocence, son amour pour son pays, mais malheureusement toujours colonisé. L’adolescent, âgé de 17 ans a expliqué que «l’enfant saharien endosse la responsabilité du fait que nos parents ont dénoncé le colonialisme marocain». L’intervention d’une jeune Palestinienne, âgé de 16 ans, a exprimé dans un langage patriotique, et dénoncé «la répression du colonisateur israélien sur leur territoire». Malgré la différence des pays, les enfants crient à l’unisson : «Liberté».
Les scouts musulmans sahraouis et algériens ont souhaité que les pays colonisés aient leur liberté pour que les enfants aient la chance de vivre en paix. «Nous souhaitons que la France avec son nouveau président soit correcte dans ces jugements et aura sa part de responsabilité envers les enfants de Sahara occidental», a fait savoir un représentant des scouts musulmans sahraouis. Par ailleurs, le représentant de l’ambassade de Palestine en Algérie, Mohamed Said Dadi, a déclaré que «cette occasion, la Journée internationale de l’enfant est un message fort d’enfants colonisés à leur colonisateur».
Par : Djamel Boukerma
Le Midi Libre, 30/05/2012
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